Un drôle de sentiment m'envahissait, ce n'était une boule de stress au niveau du ventre ou une envie de vomir non. C'était bien autre chose, comme un désir que je ne parvenais pas à comprendre. Mon corps tremblait, mes mains ne tenaient plus en place et je cherchais inlassablement la sortie du regard. Une seule théorie était plausible mais je devais bien avouer qu'elle me surprenait : l'envie de combattre me dévorait.

Non, quelle idée tout bonnement absurde ! Pourquoi pas l'envie d'avoir le badge pendant qu'on y était ? Non-sens, les seules raisons pour lesquelles j'étais venu ici étaient les suivantes : entrainer mes pokémons en leur faisant combattre un adversaire apparemment insurmontable - du moins, à leurs niveaux actuels - et voir par moi-même ce fameux type Fée. Une vaste blague, une fumisterie sans nom dont je dus malgré tout apprendre les avantages, faiblesses et représentants. Quelle insulte au pokémons de Kanto que de les avoir affublés d'un nouveau genre. À l’extrême limite je pouvais reconnaitre que Mélodelfe (le pokémon fée d'après le pokedex) méritait ce type, mais Grodoudou et Mr.Mime ? Une note précieusement gardé dans un coin de ma tête demeurait là pour me rappeler de laver cet affront dans un futur proche, mais pas aujourd'hui. 
 
Le petit train s’arrêta enfin, dieux merci mes fesses n'en pouvaient plus. Pour quelqu'un comme moi qui n'avait jamais mis les pieds dans une arène, ce mode de transport s'avérait surprenant, était-ce la norme ? Quand à cette décoration d'un rose écœurant par son omniprésence, je me gardais de plus de commentaires. En descendant, j’aperçus une jeune femme brune qui semblait m'attendre. Ce n'était pas la championne, ces intentions m'étaient inconnues. Je me tins droit, la toisant de toute ma hauteur - ces superbes escarpins noirs ajoutaient encore quelques centimètres - croisa les bras tout en tapotant nerveusement sur mon biceps gauche.

« Bonjour, je suis Mr Lucretius, j’ai réservé un affrontement avec Mme Gray pour cet après-midi à 14h30 très exactement. »

La montre à mon poignet affichait 14h25, ponctuel comme à mon habitude. Je supposai que cette personne devait garder la porte, rien de surprenant en songeant à la popularité de cette fameuse "championne"...

Pardon ? J'hésitai entre m'indigner ou rire à cette grotesque plaisanterie. Devoir prendre un rendez-vous pour ensuite se faire interroger sur place par cette femme, quelle grossière insulte aux bonnes manières. Ce qui me faisait réellement tiquer dans les propos de cette personne était ce "peut-être", impliquant qu'avoir réservé mon match et répondu à sa stupide question ne suffirait pas à entrer. Si tel était le cas, je comptais bien faire un cinéma.

Cependant ma nature calme et réfléchie me fit prendre un peu de recul. D'une voix dénuée d'émotions, je répondis à la question posée.

« Pokémon acier et fée, cela me semble correspondre à Trousselin et… Mysdibule. Vais-je devoir subit tout un interrogatoire sur ce type ou puis-je accéder au match pour lequel j’ai pris rendez-vous ? »  

Certes malgré l'absence de sentiments, le reproche que j'exprimais était sous-jacent. Après-tout j'étais un homme occupé, venir faire un match d'arène était un luxe que je ne devrais me permettre à la base, je ne souhaitais perdre d'avantage de temps avant même de faire le combat. Quand je pense que j'avais du me renseigner autant sur ce stupide type en préparation du match et étudier ces abominations en détails... 


Quand la porte s'ouvrit enfin, je pus pénétrer sur le terrain. Un bien étrange endroit, une surabondance de roses, des odeurs fortes qui attaquaient mes narines et une étrange brume. J'avançai d'un pas assuré, cherchant la championne du regard. Je me demandais au plus profond de moi si tous les champions d'arènes étaient aussi excentriques. Le claquement de mes talons sur le sol résonnait dans le stade.

L'éclairage me surprit, la brume artificielle elle disparut subitement, me laissant enfin entrevoir clairement la salle. Grotesque, exagéré, je ne trouvais guère plus de mots pour décrire ce design absurde ; quel était l'intérêt de ces marches, de ce trône au-delà du côté excentrique et narcissique ? Peu importe, si cette enfant voulait avoir l'air d'une princesse, grand bien lui fasse. Je n'étais pas venu pour juger - bien que c'est ce que j'ai fait - mais pour simplement livrer un duel. La championne descendait les marches pour se rapprocher, accompagné par deux immondes créatures pour lesquels je m'efforçai de masquer mon dégout.

« Enchanté mademoiselle Gray, c’est exact je suis venu vous affronter et accessoirement m’emparer de votre badge. » Déclarai-je avec un demi-sourire sympathique. « Merci pour ces informations, je choisirai donc d’envoyer mes trois pokémons contre vous. »

Je ne prêtai nul attention à la femme dans mon dos et reportai plutôt mon attention sur la championne. Elle était jeune, très jeune, les cheveux gris, la peau claire, bien habillée, coiffée, maquillée et avait un regard troublant. Un instinct en moi me disait que de triste événements s'étaient déroulés devant ces paupières. Elle envoya un Dedenne - énième clone de Pikachu s'il en est, sans la grâce et la majesté propre aux pokémons de Kanto - qui illumina les lieux à l'aide de ses étincelles.

Je dus réfléchir soigneusement à ma future stratégie. N'ayant absolument rien d'efficace, un ordre de passage stricte fut trouvé : d'abord Schrödinger, pokémon le plus vulnérable, Alphago puis Koko ; je misais sur le fait que les deux premiers viendraient à bout de cet ennemi et tâterait du suivant pour que Férosinge ne soit pas prit par surprise. J'aurais certainement besoin de chance pour triompher.

« Merci, quelle politesse. Dans ce cas, je me permets d’ouvrir le bal avec mon Miaouss d’Alola. »

Ce psychopathe de Schrödinger entra dans l'arène toutes griffes dehors. Ses poils se hérissèrent alors qu'il feulait et restait le plus loin possible de son adversaire, il semblait plus vouloir l'intimider que vraiment l'affronter. Contrairement à son habitude, le félin n'engagea pas immédiatement le combat. Finalement quand le Dedenne adversaire se décida à attaquer pour que le match démarre enfin, Schrödinger bondit à la vitesse de la lumière et le griffa en plein visage. L'effet de surprise stoppa l'adversaire en plein dans son élan. Désormais au corps à corps d'un ennemi toujours sous le choc, il poussa un feulement bien pire que les précédents, faisant même grincer ses crocs les uns contre les autres. Il tenait à abbatre les défenses de son ennemi avant de réellement l'abattre !

Ce fut alors qu'il bondit à nouveau sur l'immonde rat qu'il venait d'entaillé au niveau du visage. Ses poils étaient accrochés aux griffes du matou.

Modération:

Mon sourire de politesse s'effaça bien plus vite que je ne m'y attendais. Schrödinger m'avait déçu dès l'ouverture du combat, une prouesse pour cet échec vivant décidément capable de toujours pire. Mon expression redevint rapidement plus sympathique mais mon mécontentement demeurait présent.

À l'aide de maigres étincelles l'adversaire fit reculer le félin et lui lança une substance toxique au visage. L'attaque avait beau être confuse et peu précise, elle se dispersait suffisamment pour être compliqué à esquiver. Je ne blâmai donc pas ma créature quand sa hanche droite fut touchée - ce n'était pas de l’incompétence cette fois-là. Le poison commença à faire effet, le faisant vaciller par surprise en faussant ses sens, il reprit toutefois ses esprits en un rien de temps.

« C’est devenu une course contre la montre pour toi, alors arrêtes de faire l’imbécile et recommence. »

Je restai décent dans mes propos, redoutant la présence d'un côté moralisateur chez cette fille excentrique. L'attaque n'allait pas échouer cette fois, je l’espérais sincèrement en tout cas ; toute ma stratégie actuelle reposait dessus. Maintenant que l'ordre et la mise en garde avait été dits, je pus me accorder un peu d'importance à cette discussion sans intérêt. De quoi parlait elle donc ? Les groupes, cela me revient maintenant, un détail futile et obligatoire dans cette région. J'avais choisis le mien en vitesse, quel importance ? Ma réponse fut moins franche et plus amicale.
 
« On ne m’avait jamais fait la remarque, vous m’en voyez flatté. Malheureusement je n’ai guère d’intérêt pour les concours pokémons. Ne vous méprenez-pas, je n’ai rien contre, ces spectacles ne m’ont simplement jamais attiré. »  

Mon regard alternait entre le match et mon interlocutrice. Il se posa un instant sur mon Miaouss qui de nouveau hurlé à la mort, voltigeait ensuite jusqu'au rongeur déstabilisé puis revint se plonger dans celui de Lise. 

« Si cela vous intéresses, je suis membre des Éclipses. En revanche, je ne me définis guère comme tel et préfère mettre mon travail en avant, je suis un biologiste. »

Déjà que discuter pendant un combat ne m'enchantait guère - ce que rien dans mon attitude ou physique ne pouvait laisser devenir - en plus fallait-il qu'elle tourne autour sujet aussi ennuyeux que l'appartenance au groupe ? Un léger soupire s'échappa, à un moment tel qui semblait plus destiné au combat qu'à la conversation. En parallèle, Schrödinger avait tenté une attaque par la gauche mais avait repoussé à coup de choc électrique, ce qui ne l'empecha pas pour autant d'y retourner. Cette fois-ci il parvint à atteindre l'adversaire et agita brusquement ses pattes pour une attaque Combo-griffe prête à lacérer la chair de son ennemi en visant en priorité ses petits yeux adorables.

Modération:

Avec un peu d'intimidation, Schrödinger se montrait bien plus efficace. La souris dont les larges oreilles devaient encore vibrer avait faillit à le maintenir à distance, le résultat était brutal : trois plaies étaient apparus sur son petit corps. Un mollet était touché, son ventre potelé devait piquer et l'œil gauche peinait à s'ouvrir puis se refermer. Une attaque en soit peu puissante, renforcé par la faible défense adverse mais ayant pour but principal d'handicaper. La blessure troublant le champ de vision adverse lui laisserait désormais bien plus d'ouverture en attaquant par la droite.

Alors que le combat semblait enfin aller dans ma direction, l'accumulation d'énergie du rongeur me surprit et me fit hésiter. L'important flux électrique environnant attestait de sa puissance, je ne voulais pas découvrir ce qui arriverait si mon Miaouss devait encaisser cela. Le Dedenne adversaire enchaina sur une autre attaque, prêt à libérer tout ce qu'il venait de stocker.

« Esquive ! »

L'ordre était inutile, son instinct de survie n'était pas défectueux contrairement au reste. Il parcouru le terrain pour se mettre le plus possible de l'adversaire. La lumière fut, une nuée d'éclair illumina l'arène. Le rayon de l'impact était bien trop important, Schrödinger reçu l'attaque et son corps convulsa dans la douleur. D'une manière étrange, une partie de l'éléctricité revint sur la souris et lui redonna de la force. Je ne connaissais nullement cette attaque, mais je la détestais déjà. La championne venait ainsi de faire d'une pierre de coup en écrasant Miaouss tout en nullifiant son précédant assaut. 

« Me voilà en fâcheuse position. »

Penser à voix haute me permettait de mieux réfléchir. Schrödinger était au tapis, son état demeurait incertain. S'il avait perdu aussi vite Porygon ne ferait guère mieux et tout reposerait alors sur Koko. Planifier une stratégie avec aussi peu d'attaque et terrain franchement si ennuyeux, vide était un vrai casse-tête.

La respiration hachée de mon pokémon m'indiqua qu'il était encore éveillé. Difficilement, il se remit sur ses pattes - la force de tenir uniquement sur ses pattes arrières devait lui manquer.

« Relèves-toi et tente d'exploiter son point faible. »

Schrödinger s'évanouit dans l'obscurité de cette partie du terrain. Son pelage noir se confondant avec les ombres. Il ne demeura pas introuvable longtemps, le temps jouait contre lui après-tout, aussi surgit-il soudain de nul part et mordit la partie gauche du visage du Dedenne. La morsure en question fut brève mais violente, il ne désirait pas rester en contact direct avec. Pour repousser son adversaire, il enchaina avec une attaque Griffe et bondit en arrière pour se fondre de nouveau dans les ténèbres.

Modération:

La nuit et l'ombre étaient vraiment la seconde peau de Schrödinger. Il s'y fondait avec une aisance inexplicable et ne paraissait jamais plus heureux que quand il était dissimulé dans les ténèbres, à l'affut d'une faille chez l'adversaire. Une très faible lueur noyée par le noir ambiant, j'étais désormais capable de la voir à force d'habitude : la pièce sur son front, seule indice de sa présence.

La dernière action venait de rétablir l'équilibre, les pokémons étaient désormais tous deux mal en point. Je jetais malgré moi un regard plein de dédain sur la souris au sol, outre le pokémon en lui-même dont la présence m’insupportais c'était plutôt le discours méprisable de sa maitresse. Bien entendu mon sourire aimable lui ne bougeait pas d'un millimètre. Mon dégout pour ses propos mièvres, fades et niais n'était pas clairement affiché, ma décence me l'empêchait ici.

« Termine ce match d'un coup sec au niveau de la jugulaire. » Ordonnais-je avec un sourire aimable, tout en me caressant la gorge.

La raison pour laquelle je me permettais d'être aussi franc, trahissant la prochaine attaque de mon pokémon, était d'une simplicité évidente. D'un pas de velours, Schrödinger avait profité de la distraction offerte par la championne Lise pour se rapprocher à son rythme du rongeur et se trouvait désormais quelques pas seulement dans son dos. À cette distance, le Dedenne aurait pratiquement pu entendre et sentir sa respiration contre son pelage si le félin fou n'était pas aussi diablement discret.

Son doigt aiguisé faillit tranché à vif si une sphère d’électricité pure n'était pas spontanément apparu autour de l'adversaire. D'un bond arrière - toujours avec cette grâce et ce silence qui caractérisaient ses déplacements - ma créature revint se dissimuler dans l'ombre. Aucun moyen qu'il ne le détecte, l'action avait été si rapide que même-moi doutais encore de ce que j'avais aperçu.

Quand de la sphère surgit un éclair atteignant Schrödinger, je n'en crus pas mes yeux ; une attaque qui détectait obligatoirement l'adversaire, j'aurais du y penser. Il s’effondra, le courant parcourant ses veines fit frémir son corps quelques instants puis s'immobilisa. De toute façon le poison l'aurait achevé, me consolai-je en haussant les épaules tout en le rappelant.  

« Félicitation championne Fée, un duel splendide. »

Tout cela n'était que politesse pour meubler pendant qu'Alphago faisait son entré sur le terrain et prenait ses marques. Son observation habituel du terrain sur lequel il pénétrait ne m'étonna plus. Par contre, il ne semblait nullement avoir changé, le talent adversaire devait être réellement mauvais.

Le duel suivant débuta quand mon Porygon prit les devants, de toute façon avec son nombre aussi réduit d'attaque il ne pouvait faire grand chose ; il usa de sa stratégie habituelle. Son corps déjà bien assez anguleux s'aiguisa d'avantage jusqu'à ce que les pointes deviennent réellement intimidantes, après quoi il chargea l'ennemi.

Modération:

LJe dois l’avouer, le fait que Porygon parvienne à terrasser son adversaire déjà bien affaiblit m’enchanta. Il venait d’accomplir plus que je n’espérais venant de lui. Son corps tranchant comme une lame de rasoir avait achevé la souris électrique d’une simple charge. Plus qu’un seul pokémon et nous remporterions le combat. Je craignais toutefois que le second ne soit plus puissant que ce rongeur, le plus dur risquait très certainement d’arriver.

Un bref rictus de dégout traversa mon visage quand je vis cette monstruosité ambulante débarquer innocemment sur le terrain. L’existence même de cette évolution d’Evoli était une ignominie en soit ; seul devrait exister Pyroli, Aquali et Voltali. La Nymphali daignait se pavaner devant mon pokémon et moi, chose que je ne pouvais tolérer. Porygon en revanche ignorait cela, détaché du monde qui l’entoure comme à son habitude.

« Quelle est cette attaque ? Peu importe, résiste et adapte-toi à ton adversaire. »

Le terrain s’était comme métamorphosé, une ambiance mystique régnait désormais. Un brouillard rosé apparut spontanément, bien plus réel que celui complètement artificiel qui était présent à mon arrivée. Une senteur apaisante apparut à mes narines. Je ne pouvais cependant pas me détendre alors que je n’avais pas la plus mince idée de ce qu’il se passait. Quels étaient les effets de ce « Champ Brumeux », comme la championne le nommait ?

Quand je le trouvai enfin du regard, Porygon remuait misérablement sur le sol. C’était le Vent Féerique qui lui avait infligé cela, à l’évidence. La différence de niveaux entre eux devait être importante. Ses pattes numériques bougèrent et il se remit à flotter dans les airs, le corps amoché et couvert de terre. Néanmoins, je constatai avec fierté que mon ordre avait été comprit. Le pokémon polygonale changea progressivement de teinte, puis de texture. Il semblait désormais uniquement composé de métal : il flottait beaucoup moins haut, était plus rigide et émettait des sons métalliques.

« Charge à nouveau, mon Porygon d’acier. »

Tout cela était la conséquence de l’attaque Conversion 2, il avait adapté son type pour en prendre un résistant au type fée. Entre feu, poison et acier, je fus persuadé qu’il avait inconsciemment choisit le meilleur. Le pokémon désormais plus solide que la roche chargea à nouveau, un peu plus lentement cela dit.

Modération:

L’adversaire recula, mais elle ne vacilla pas pour autant. La différence de niveau fut plus que jamais palbable entre eux. Je ne pouvais en vouloir à Alphago d’être à ce point impuissant, il se donnait clairement à son maximum et rien que blesser cette Nymphali – même partiellement - était admirable.  

« Tentes d’esquiver sa riposte. »

Je n’y croyais pas moi-même, ce terrain était horrible car il n’offrait aucun abri de fortune. Ce tas de polygones devrait compter uniquement sur ses propres réflexes pour esquiver la prochaine attaque, et malheureusement ils n’étaient pas aussi affutés que son propre corps.

La Ball’Ombre le toucha en plein torse. L’énergie se dissipa contre sa peau métallique, la parcourant de part en part ainsi que dans l’air, avant de s’évanouir. Je ne pus que retenir ma frustration en le voyant ainsi s’écrouler face à cette abomination de pokémon fée. Sans ajouter un commentaire, je rappelai le corps évanoui et envoyai mon dernier élément au combat. Le moins qu’on puisse dire c’était que ce pokémon non-plus ne disposait pas de l’avantage du type.

« Koko, exploite ton potentiel maximum. Je sais que tu peux le faire, ma belle. »

Férosinge se posa sur le terrain et se mit instinctivement en position de duel en apercevant l’ennemi. Elle n’aimait pas cette ambiance brumeuse ; je connaissais ce réflexe, les nouvelles découvertes l’inquiétaient.

J’admirais néanmoins à quel point Koko ne se laissait pas décontenancer et ne quittait pas un instant son opposant du regard. Ne disposant pas de l’avantage, car la plupart de ses attaques étaient restreintes à son corps-à-corps, je ne fus guère surpris de voir Nymphali engager.

« Que ce dernier duel soit impressionnant, Miss Gray. »

Extrêmement vif d’esprit, elle avait préféré bloquer la Ball’Ombre que de se risquer à esquiver dans un environnement aussi peu pratique pour cela. L’attaque s’écrasa sur son avant-bras puis se dispersa dans l’air. Elle avait beau avoir encaissé le coup sans broncher, son corps la trahissait : l’attaque avait fait mal. Son membre gauche, salement amoché par le coup, pendait dans le vide.

« Changement de stratégie, n’utilises pas Vantardise, j’ai un mauvais pressentiment. »

Mon pokémon blessé acquiesça. Malgré la douleur, il plaça ses deux bras devant son visage en forme de croix puis bondit sur son adversaire. Avec cette hauteur et cet angle d’attaque, l’effet pourrait être efficace et cela malgré le fait qu’il tapait dans une de ses résistances. Il atterrit en frappant, retomba habilement sur ses pattes et retourna à l’assaut.

Modération: