Elle se souvenait quand sa grand-mère et son arrière-grand-mère étaient encore en vie. Souvent, avec sa mère et son frère, et sa petite soeur bien entendu, ils allaient les voir, les divertir dans leur petit appartement. Et lorsque leur grand-mère avait succombé à un cancer du cerveau, c'était leur arrière-grand-mère qu'ils allaient voir. Ce n'était pas toujours les visites les plus joyeuses, ou encore les plus heureuses, mais elles étaient importantes, ça permettait à cette vieille dame qui avait perdu sa fille de ne pas perdre contact avec la civilisation entière. Et puis, c'était toujours important de voir sa famille avant qu'elle ne quitte le monde des vivants. Et Lys avait toujours mis un point d'honneur à y aller, à la faire sourire, la faire rire, égayer son quotidien ou encore lui expliquer ses devoirs lorsqu'elle se devait de les faire dans la chambre de cette maison de retraite. Parce que ses années d'études avaient été très intenses, avec des travaux plein les bras, à se demander parfois même comment elle était supposée respirer avec tout ça. Mais elle en était sortie vivante. Elle respirait encore aujourd'hui.
Ces moments avec les membres de sa famille qui étaient près de la faucheuse lui avaient souvent rappelé que le temps est incertain et que la vie ne tenait qu'à un pauvre fil que l'on ne pouvait prévoir, chose qu'elle avait passé son temps à prouver dès lors, tentant de rejoindre un monde sans couleurs, tenter de faire en sorte que ses organes vitaux n'assument plus leur rôle et que son corps se retrouve sous terre... en vain. Elle était toujours présente, elle était toujours en vie. Elle était toujours là, à respirer, à réfléchir, à penser. Ce n'était pas faute d'avoir tenté de ne plus l'être, pas du tout. Elle n'était seulement point parvenue à ses fins. Et elle se trouvait là, sa Mimikyu sur son épaule, préparant un café pour se donner un peu d'énergie. Elle bailla longuement puis fit couler l'eau dans son thermos en soupirant légèrement. Par la suite, la jeune Nova se mit à la tâche de préparer les bols de nourriture pour les pokémons qui partageaient sa vie. Elle s'appliqua pour leur préparer un mélange qui allait les ravir, connaissant les goûts de chacun. Elle aimait ce petit rituel tout simple, vraiment. C'était un moment dans sa routine qui lui plaisait.
Une fois les mélanges terminés, elle posa les bols par terre pour Pixel et Aly et déposa Casper sur le comptoir pour que celle-ci ne se sente pas trop loin de la jeune femme et qu'elle ne se mette pas à paniquer. C'était délicat s'occuper d'un pokémon qui ne voulait rien savoir de quitter les bras ou les épaules, qui paniquait dès qu'une distance était mise. Mais Lys se débrouillait plutôt pas mal à son avis. Elle s'en sortait et elle trouvait Casper si adorable autant par son caractère que par les couleurs inhabituelles qu'elle arborait. Lys ne pourrait jamais oublier les conditions dans lesquelles elle l'avait trouvé et la terreur qui avait résidé dans le regard de la Mimikyu avant que celle-ci ne se décide de lui faire confiance et de lui sauter dans les bras, de se réfugier dans ses bras même plus exactement pour ne plus jamais la quitter. Lys ne pourrait pas oublier la pluie qui l'avait trempé, Kei, les pokémons et elle. Mais elle ne regrettait pas la toux qui avait suivi cette journée parce que Casper était un amour qu'elle désirait protéger plus que tout et elle était enchantée de l'avoir rencontré, enchantée de l'avoir découvert dans ces bois inquiétants.
Lys prévoyait même d'acheter une petite écharpe pour ce pokémon spectre-fée. Elle était certaine que ça irait à merveille à la Mimikyu et désirait lui faire cette petite surprise, un petit achat, un petit cadeau. Ces petits gestes que la jeune femme pouvait poser étaient caractéristiques de son amour envers les pokémons et son désir de les rendre heureux. Elle ne désirait que ça.
Lorsque les pokémons eurent fini de manger et que les bols furent lavés, Lys se rendit au refuge où elle sortit Aly de sa pokéball comme toujours. À cet endroit, ce fut une nouvelle routine qui s'imposa. Elle changea les lits et les pansements, s'assura que les constantes des pokémons étaient stables et bonnes, remplaça les poches de fluide vides, prépara les mélanges spécifiques et les donna. Elle aimait ce refuge et le bien qu'elle y faisait aux pokémons. Elle aimait les aider, leur rendre leur liberté, les sauver comme le centre pokémon d'Unys avait sauvé son Eevee quand elle y vivait encore. Elle voulait rendre aux pokémons toute l'aide qu'ils pouvaient apporter aux êtres humains. Et ce refuge lui tenait tant à coeur.
Une fois cette routine effectuée et du temps passé avec tous les pokémons pour les apaiser et les rassurer, Lys envoya un message à Ellende pour lui demander si elle voulait faire un tour à la maison de retraite. Parce qu'en s'y rendant, Lys avait remarqué une petite affiche expliquant qu'ils recherchaient des jeunes motivés pour égayer les journées des vieux. De ces personnes qui ne voyaient peut-être personne depuis tellement de temps. Des personnes qui n'avaient plus de petits-enfants pour aller leur parler, pour aller les aider à se sentir un tant soit peu moins seules. Et Lys se sentait quelque peu proche d'eux. Alors elle s'était dit qu'Ellende et elle pouvaient aller les occuper un peu, les aider à se sentir peut-être un peu mieux. Les aider, c'était tout ce qu'elles pouvaient faire. Elle serra doucement Casper dans ses bras et fit signe à Pixel de la suivre. Elle savait qu'Aly préférerait rester dans le refuge et surveiller les autres, leur parler, les aider à se sentir moins seuls justement, les faire rire. Aly était un pokémon parfait pour le refuge. Elle l'adorait et lui faisait entièrement confiance. Kabuto demeurait également au refuge, dans une chambre conçue spécialement pour lui, puisqu'il n'était toujours pas très habitué au contact humain et pouvait se montrer assez farouche.
La réponse positive d'Ellende ravit Lys qui lui dit qu'elle l'attendait au refuge. Elle espérait que Kabuto finisse par se calmer et se montrer plus facile d'accès de sorte à ce qu'elle puisse le sortir dehors avec elle. Mais pour le moment, elle demeurait accompagnée uniquement de Casper et de Pixel. Elle sourit à Ellende lorsque celle-ci arriva, mais ne put lui donner de câlins puisque la Mimikyu était déjà dans ses bras. Ensembles, elles se mirent en route jusqu'à la maison de retraite et y entra en se présentant. Elle espérait que tout se passe bien et que leur présence soit en mesure d'égayer quelques journées.
J’ai peur de vieillir. Enfin, de grandir, aussi. Ma vie n’était pas la plus heureuse, certes, mais je ne me sentais pas oppressée comme aujourd’hui. Tout le monde attend de moi que je sache déjà ce que je veux faire de ma vie. Mais je n’en sais rien moi. Je n’ai pas envie de savoir. Je vis dans les mondes que j’écris, je vis au jour le jour en prenant soin de mon Chacripan Alios, de mon Marisson, et même de la petite Carapagos. Elle n’était pas vraiment prévue au programme – bon, Akteon non plus, mais maintenant je tiens à eux. Et je veux juste qu’on me laisse vivre ma vie aux côtés de Lilith, de mes pokémons, sans me presser pour que je choisisse, que je m’enclave même dans une voie qui déterminera tout mon futur.
Aujourd’hui, avec Alios, nous avons décidé d’aller voir les personnes âgées. Je pense souvent à ma grand-mère, que je respecte énormément. Elle est à Kalos, comme le reste de ma famille. C’était mon choix de les quitter, de grandir ailleurs, loin d’eux, mais c’est ainsi. Je suis bien, maintenant, enfin je me sens mieux qu’avant. J’ai connu beaucoup de moments de bonheur, et au final, c’est ça qu’on retient.
Ah, j’allais oublier. C’est avec Lys qu’on a décidé de rendre visite aux personnes âgées ! Évidemment, Alios m’accompagne juste parce qu’il m’accompagne partout où je vais. Lui, il ne sait pas ce que c’est, une maison de retraite, mais si ça me fait plaisir, il m’accompagne. Et puis, il adore explorer de nouveaux endroits. Et c’est un nouvel endroit, puisque je ne suis jamais allée dans ce bâtiment. Et Alios apprécie la compagnie, alors il sera sans doute heureux de faire ces nouvelles rencontres. Moi, je ne sais pas exactement pourquoi j’y vais. Parce que Lys me l’a proposé tout à l’heure, que Lilith travaille et que je n’ai rien de mieux à faire pour l’instant, et puis ça ne me dérange pas. J’aime bien écouter leurs histoires et leur passé.
Ma grand-mère avait une Chaglam chromatique, d’une jolie couleur dorée. Elle adorait cette bestiole. On a toujours été félins, dans la famille, il faut croire. Et moi, mon Chacripan me suit, où que j’aille. Il grimpe d’ailleurs sur mon épaule, et je rejoins Lys dans son refuge. Akteon reste dans sa pokéball, lui, parce qu’il était encore fatigué. Il avait juste la flemme de marcher, mais qu’importe ? Il a le droit de se reposer pour l’instant. Lys tient sa Mimiqui dans ses bras lorsque j’arrive. Je la salue en souriant, de bonne humeur. J’ai un peu peur, parce qu’il y aura du monde dans la maison de retraite, et que je vais devoir parler. Heureusement, j’ai pris dans mon sac le nécessaire.
Au repos du Relicanth. C’est un peu un nom… étrange. Peu importe. Ce n’est pas moi qui l’ai choisi. Bon, je suis prête ! Nous nous mettons en route pour cette maison de retraite, que nous atteignons rapidement. J’entre derrière mon amie, comme pour me cacher, tandis qu’Alios le Chacripan bondit au sol pour commencer à explorer l’endroit.
Ici, ça sent… Le vieux. Ce n’est pas le genre d’odeur qui m’horripile, en fait, pas du tout même. Ça me rappelle seulement l’odeur de l’immeuble où habite ma grand-mère. Il n’y a pas trop de bruit, et lorsque le directeur s’approche, je le salue d’un mouvement vif de la tête, accompagné d’un :
« Bonjour ! »
Quelque peu hésitant, mais ça suffira pour l’instant. La sociabilité, c’est pas mon fort, mais j’ai tout prévu. Enfin, je compte surtout beaucoup sur Lys pour m’aider, et sur Alios. Et ça devrait aller. Je ne suis pas seule, en général, je me sens moins timide ainsi.
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Elle est fatiguée. Elle est fatiguée de toujours se battre, de toujours avoir envie de baisser les bras, de poser les armes, de ne plus se battre justement. Abandonner. C'était si tentant, si doux, l'idée de laisser tout, de ne plus souffrir, plus jamais. Mais elle ne pouvait pas. Casper remua dans ses bras, très légèrement, pour lui rappeler qu'elle n'était pas seule, peu importe à quel point elle pouvait en avoir l'impression. Toujours cette cruelle impression d'être seule dans la foule, même entourée, même auprès des autres, cette impression qu'au final, personne n'était vraiment là parce que personne ne connaissait les recoins les plus sombres de son être, cette part qu'elle ne partageait pas. De la même façon qu'elle se sentait étrangère dans la maison qu'elle avait habité avec sa famille pendant de longues années tant cette dernière ne la connaissait pas. Elle avait été une étrangère partout où elle s'était posée, jusque dans le coeur des autres. Une étrangère qui s'en allait après avoir foutu le bagarre, le bordel. Parce que le chaos dans sa vie allait se répercuter sur la vie de ceux qui la côtoyaient. Elle n'avait toujours été que ça : une étrangère. Partout où elle allait, personne n'avait pu vraiment connaître la personne qu'elle était de sorte à ce qu'elle puisse ne plus se sentir seule. Elle avait été un fantôme jusqu'au bout.
Garde le sourire, plus rien n'est grave. Elle avait souri à Ellende, comme elle le faisait toujours, elle avait toujours souri. Afficher un doux sourire déjouant les démons de son âme, les éclipsant, prétendant le faire tout du moins, comme si ça lui permettait les oublier. Mais ils avaient toujours fait en sorte qu'elle ne puisse point le faire. Elle avait regardé Alios qui avait décidé de grimper sur les épaules de son amie avec ce sourire tendre qu'elle réservait aux pokémons qui avaient toujours eu tellement plus de valeurs que les êtres humains à ses yeux et elle avait pris le chemin de Fort-des-Songes avec Ellende. C'était là qu'elles devaient se rendre et c'était toujours mieux de ne pas traîner. Elle savait. Ellende savait. À quel point Lys ne pouvait pas supporter d'arriver en retard, à quel point elle se devait de toujours être bien d'avance, peut-être parfois même trop. Mais elle ne pouvait pas faire autrement. Elle ne supportait pas, pourquoi faudrait qu'elle change ?
On avait toujours tenté de la changer. Et pourquoi, elle devait y penser maintenant ? Toujours, en boucle, tout revenait. Toujours, en boucle, tout la hantait. Elle avait tenté de faire le vide, de les fuir, les souvenirs, mais ils revenaient toujours, dans les moments les plus improbables, toujours là pour la détruire, la dévorer tout rond. Elle ne pouvait pas s'en échapper, elle était condamnée. Elle l'avait toujours été. F i g é e dans le temps. E n c e r c l é e. Pas moyen de fuir. Elle n'essayait plus, elle avait compris que ça ne servait pas, que c'était inutile, de l'énergie gaspillée. Elle ne courait plus, ne tentait plus de s'en aller trop loin, elle tentait seulement de garder la tête en dehors de l'eau et de respirer. C'était tout ce qu'elle venait à se demander, tout ce qui semblait être dans la mesure du possible.
Le mouvement de Casper dans ses bras la ramena à la réalité. Elle était entièrement reconnaissante envers Ellende qui n'avait rien dit de tout le trajet, qui avait sans doute ressenti le côté refermé de Lys pour cette journée. Et Lys se doutait également de l'anxiété qui devait prendre son amie parce que la socialisation n'était tout simplement par leur fort, mais ça tenait à coeur à la Nova d'y aller, de faire cette activité. Oui, ça lui tenait véritablement à coeur. Alors elle allait le faire et elle serait toujours heureuse qu'Ellende ait gentiment accepté de l'accompagner. Ellende aurait pu refuser, ne pas vouloir parler aux autres, mais elle avait décidé de venir et ça, Lys ne serait jamais en mesure de l'oublier.
Elle entra avec Ellende dans le centre pour personnages âgées et Casper grimpa sur son épaule. Pixel les accompagnait, de la même façon que les deux pokémons d'Ellende. La jeune femme aux cheveux d'Azur sentait son coeur commencer à battre de façon bien plus rapide, signe de l'angoisse qui commençait à bien monter en elle, mais elle allait prendre sur elle. Elle allait réussir. Le "bonjour" d'Ellende lui donna un peu de forces et elle sourit doucement à son tour au directeur qui était venu les accueillir.
"Bonjour ! On est venu, euh... un peu apporter de joie au quotidien de vos pensionnaires. J'avais lu qu'on demandait des personnes volontaires."
Elle était hésitante, et elle avait eu des tics verbaux, mais elle était tout de même parvenue à parler de façon claire et évidente. Ce qui était une bonne chose, après tout. Le directeur les salua et confirma les dires de la Nova avant de leur dire de le suivre, qu'il allait leur faire visiter l'espace et leur expliquer plus en détails les pensionnaires. Elle hocha la tête et le suivit. Il n'y avait pas grand chose de plus à faire pour l'instant. Elle se demandait comment elles pourraient distraire les vieux qui se trouvaient ici.
Lys n’a pas l’air beaucoup plus assurée que je ne le suis. La sociabilité, ça n’a jamais été notre fort. Mais face aux personnes âgées, c’est un peu différent. Je ne me sens pas trop angoissée au point où ma seule envie serait de me cacher sous terre ou de m’enfermer quelque part. Heureusement, je n’en suis pas à ce point-là. Je ne sais pas trop comment on est censé s’occuper de vieux. Enfin, vieux, je dis ça sans méchanceté évidemment. Je les aime bien. La plupart sont gentils et compréhensifs, en général. Ils attendent la visite de leurs proches, enfants et petits-enfants. Certains n’ont pas de famille. D’autres n’en ont juste plus. Et moi je ne sais pas quoi faire, parmi tous ces gens, ces visages inconnus qui commencent à venir pour voir ce qu’on fait là.
Je ne le sais pas moi-même. J’avais juste envie d’aider. Parce qu’au fond de moi, même si je peux paraître froide et solitaire, j’ai envie d’aider tout le monde. Peut-être suis-je utopiste de vouloir voir les autres heureux. Pourtant je sais que parfois leur bonheur à tous me met mal à l’aise lorsque je vais mal. Je ne sais pas. Je crois que j’essaie juste de faire au mieux.
Le type nous accueille avec un grand sourire. Faut croire que ça se perd un peu, les jeunes qui viennent aider dans les maisons de retraite et tout ça. Et c’est vrai, maintenant, les gens vivent à cent à l’heure. Le temps c’est de l’argent, y a jamais assez d’argent, alors pourquoi perdre du temps à faire du bénévolat dans une maison de retraite ? Le monde va trop vite pour moi. Je préfère me poser et attendre, sans doute un peu passivement, que les choses viennent à moi. Enfin pas toutes, évidemment. Il faut savoir les provoquer aussi.
« Alors on va faire un tournoi de bowling en mousse, t’en dis quoi ? Je sais pas si on fait deux activités, genre un truc de bowling pour ceux qui veulent bouger un peu, et un truc du style… Un bingo… pour ceux qui peuvent pas. Mais d’abord on peut faire un tour de présentation ? »
Sinon j’ai plein d’idées, genre un questionnaire sur les années 1940 à maintenant, pour stimuler leur mémoire. Mais faut pas des trop gros groupes, sinon on va galérer et ça va partir en cacahuètes. Et avec Lys, on est que deux. En tout cas, commencer par la présentation, ça paraît être une bonne idée. Donc je m’approche dans la grande salle.
« Euh… Hum. Bonjour ! Je m’appelle Ellende, et voici mon ami Alios ! Aujourd’hui on va faire quelques activités, si ça vous tente ! »
Le Chacripan s’approche de tous, faisant un tour dans la salle pour vérifier que tout le monde l’a bien remarqué. Certains se penchent pour le caresser, d’autres poussent des exclamations de joie. J’ai vu quelque part que les pokémons dans une maison de retraite étaient toujours bienvenus. Tant qu’ils ne présentent aucun danger, évidemment. Et Alios n’est pas du tout dangereux, c’est juste une boule de poils qui fait ce qui lui plaît et qui aime se montrer. Et là, il va être servi !
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Alors que vous entrez dans la maison de retraite "Au repos du Relicanth", un homme d'apparence jeune et souriant vous accueille. Il a un sourire aimable, une blouse blanche remonté à mi-bras et gantés une petite touche de vert égaye l'habit. Il porte aussi les cheveux longs, rehausser en une queue haute, de couleur tirant entre le rose et l'orangée. (Voir ici)
Il se trouve que cet homme d'apparence jeune est le directeur de cet établissement. En faite, sa famille en gère plusieurs dans toute la région mais cela vous n'êtes pas censé le savoir sauf si vous vous y connaissaient en soin des personnes âgées. C'est peut-être même un cousin d'une infirmière Joelle ? Le mystère reste entier! En tout cas il réponds à vos salutations mais s'attarde plus sur toi Lys puisque Ellende est déjà partie se présenter. D'ailleurs on peut entendre plusieurs personnes âgées apprécier l'incartade de son Chacripan parmi les tables.
"-Oh qu'il est mignon ce Chacripan!" "-Ça me rappelle ma jeunesse ..." pouvait-on entendre comme commentaire. "-Le Bingo c'est que le Mercredi...!" clama un résident assez à cheval sur le planning.
Tous le monde y va de son petit commentaire sur l'arrivée de ces deux jeunes gens qui viennent troubler la paix de leurs dernières années sur terre. Néanmoins, dans un coin de la salle commune prêt d'une fenêtre. Une femme âgée regarde l'extérieur, une main posé sur sa joue. Elle ne semble pas réellement concernée par ce qui se passe autour d'elle et préfère observer ce petit Picassaut/Pikipek. On peut voir sur son visage une tristesse qui semble s'être ancrés jusque dans ces rides. Mais à quoi peut-bien penser cette pauvre femme ? Retour du côté du directeur et de Lys.
"-Oui merci d'être venus pour eux, Bienvenues! Je suis le Directeur Acœur et n’hésitez pas à me demander ou à me poser quoique ce soit comme question ou demande, j'y tiens à cœur, haha. Vous avez compris ?" voyant le manque de réaction sur son jeu de mot avec son propre nom le Directeur/Docteur se masse la nuque un peu gêner.
"-Vous avez carte blanche pour occupés les résidents jusque 18h, ce qui vous laisse en somme..." il regarda sa montre. "Presque l'entièreté de l'après-midi. Je vous conseilles de surtout sortir vos pokémons, si ils ne sont ni trop gros, dangereux ou effrayant. En voir leur rappel l'époque de leurs jeunesse, d'ailleurs pour ceux ayant enterrer leurs compagnons Au Cimetière de l'âme de la ville nous nous y rendons une fois par mois pour honoré les disparus mais je digresse excusez-moi! Évitez aussi les activités trop physique et on ne devrait avoir aucun problèmes! Bon et bien je vous laisse vous présentez aux résidents et si vous me cherchez, je m'occuperais de nos patients alités. Merci pour eux!" vous dit-il à toutes les deux tandis qu'il disparaît dans un couloir.
Vous êtes maintenant seuls avec les personnes âgées de la résidence. Déjà le Chacripan d'Ellende est caressés de partout par toute sorte de mains, mais il n'est pas le seul à attirait les curieux, sa dresseuse aussi, semble les intéresser. Une vielle femme pousse son fauteuil roulant jusqu'à vous accompagner d'un homme âgée et de son déambulateur.
"-Vous venez de commencez votre aventure jeune fille ?" demanda la femme à la fois aimable et envieuse d'un peu de compagnie.
Les autres résidents se demandent pourquoi la jeune femme aux cheveux bleus est en retrait mais ils ont l'habitude des personnes qui ne sont pas forcément content d'être ici. Pour l'instant les star de la maison de retraite ce sont Ellende et son Chacripan. Mais vous avez encore plein de temps pour régler cela! Bon courage, dresseuses!
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L’anxiété reprenait le dessus, sans préavis, sans demander ce que tu en pensais, violemment. L’anxiété avait toujours fait partie de ta vie sans que tu ne puisses rien faire de plus. Après, dans ta vie, il y eut des moments où ce sentiment était bien plus intense et étouffant qu’il se trouvait à être à d’autres moments. Tu te souviens encore quand tu entretenais cette étrange relation amicale-amoureuse, impossible à définir, avec une certaine personne que tu surnommais Sylwia. Elle te faisait penser à la personne dans Suicide Room, cette protagoniste aux cheveux roses manipulant Dimitri pour obtenir des médicaments afin de faire un suicide commun. Et qui finit par se prendre la réalité en pleine gueule après avoir rejeté Dimitri qui avait refusé, finalement, de les donner. Une fois rejeté, il les avait seulement pris, les médicaments. Il s’était donc tué. Alors que de base, Sylwia devait mourir. Elle était sortie pour la première fois de sa chambre, elle avait hurlé. Elle n’avait pas ses médicaments. Et tu te plaisais à croire aussi que quelque part dans tout ça, elle souffrait de la perte de Dimitri. Qu’elle s’était brûlée en jouant avec le feu.
Cette fille aussi, quelque part, avait joué avec ta personne, partant et revenant alors même que tu posais les limites dès le départ. Tu avais tes torts, tu étais bien trop absente, mais tu n’avais pas tous les torts non plus, fallait le dire. Elle t’avait poursuivi au travers des réseaux sociaux, constamment créés des comptes pour te rejoindre même si tu ignorais, même si tu bloquais, elle revenait toujours à la charge. Mais tu avais arrêté d’essayer. Parce que pour qu’elle soit satisfaite, tu devais ne plus être toi. Tu devais changer. Tu te devais te tuer à essayer de ne pas être toi, te tuer à essayer de la satisfaire, de toujours être présente quand elle en avait de besoin sans même qu’elle n’ose reconnaître à quel point elle t’en demandait. Et ça n’avait jamais, jamais été possible de lui parler réellement, de t’exprimer. Jamais ça n’avait été possible de lui faire comprendre comment tu te sentais sans que ça ne se retourne contre toi.
Enfin. Tout ça était derrière toi. Alors il ne fallait pas trop y penser, même si aujourd’hui tu peinais à vraiment savoir qui tu étais. Tu te retrouvais à parler avec le Directeur de la maison de retraite avec un vague sourire suite à sa blague qu’il trouva bon d’expliquer. Ça la rendait encore moins drôle. Il ne fallait jamais expliquer les blagues, ça faisait toujours l’effet inverse. Enfin, tu t’occupais de prendre en note mentalement les informations qu’il vous donnait pendant qu’Ellende se présentait, avec Alios qui semblait automatiquement le centre de l’attention, ce qui te fit sourire bien plus franchement. Ton regard croisa alors l’aînée qui était dans un coin, à regarder la fenêtre sans réagir à votre présence et tu te posas des questions à savoir ce qui pouvait bien la rendre aussi mélancolique.
Tu hochas la tête et lui dis que tu avais tout compris en le laissant partir pour te retourner vers Ellende qui s’était tout de suite fait abordée par une personne de la maison. Tu souriais. C’était quelque peu adorable. Et bien entendu que tu allais laisser tes pokémons se faire voir ! Mais tu n’en avais pas apporté beaucoup, tout compte fait. Tu avais seulement Pixel et Casper et Casper ne supportait pas autant d’attention. Tu fis signe à Pixel pour qu’il comprenne qu’il pouvait aller aux côtés d’Alios et ainsi, sur la table, le Chacripan fut rejoint d’un Eevee qui regardait tout le monde. Tu t’approchas doucement, tout de même incertaine. C’était la première fois que tu faisais ça et tu ne savais pas comment prendre les devants, mais heureusement, tu n’étais pas seule. Tu n’aurais pas survécu à l’angoisse seule, ça s’était certain.
Tu ne trouvais pas tant nécessaire de te présenter, en soi, surtout que la majorité d’entre eux allaient sans doute oublier ton prénom dans les minutes qui suivent, et tu préféras en premier lieu t’adresser à Ellende. « On a jusqu’à 18h, c’est-à-dire le coucher du soleil. » Les premières neiges étaient déjà tombées et le ciel s’assombrissait anormalement tôt. Tu te tournas ensuite vers les résidents. « Bonjour ! Moi c’est Lys et l’Eevee est mon compagnon. Il s’appelle Pixel.» Tu ne voulais pas présenter Casper pour ne pas l’effrayer avant de réaliser soudainement qu’elle n’était plus sur ton épaule. Ton cœur manqua quelques battements avant que tu réalises qu’elle se trouvait quelques mètres plus tôt, s’approchant de la vieille qui se tenait à l’écart. Tu la regardais faire, émerveillée par son initiative, elle qui était si timide et ne te quittait pas de base, mais elle devait avoir ressenti quelque chose qui l’aimantait à cette personne âgée.
Casper s’approcha en grimpant sur le rebord de la fenêtre pour tenter d’attirer l’attention, inclinant la tête. Une parcelle d’inquiétude dans son regard. Elle voulait apaiser, visiblement, la personne âgée qui semblait perdue dans un océan de tristesse dont vous ne connaissiez point l’origine. Tu te retournas alors vers Ellende en essayant de faire confiance à Casper. « Donc ! On a plusieurs options pour des activités, que veux-tu faire ? On peut toujours leur demander leur avis au pire ! »
Heureusement, Alios est là pour aller vers les autres, dire bonjour à tous. Et tout le monde ou presque s’extasie sur le petit félin violet. Il est particulièrement mignon, avec ses grands yeux verts et son pelage doux. Et puis, il n’y a pas une once d’agressivité en lui. Il est toujours calme – enfin, sauf lorsqu’il décide de courir d’un coup. Et surtout, il ne griffe jamais. Peu importe ce qu’on lui fait, il râle, mais n’utilise pas la violence. C’est pour ça que je l’ai sorti lui, parce que je le connais mieux que n’importe qui, et même si j’ai confiance en tous mes pokémons… Il faut du temps pour s’apprivoiser pleinement. Le Mimiqui de Lys a aussi quitté son épaule pour s’avancer dans la pièce. Je croyais que Casper était timide, mais apparemment, il a quand même décidé d’aller vers les autres. Tant mieux, c’est un pokémon assez exceptionnel, aussi bien par son caractère que ses couleurs chatoyantes.
Lorsque le directeur, qui est également docteur, se présente, je lui souris poliment. Sauf lorsqu’il fait une blague sur son nom de famille. Là, j’avoue que je me sens un peu gênée, j’hésite à rire pour ne pas le froisser mais… Ce ne serait pas vraiment naturel. Donc je préfère me taire et laisser mon regard dériver ailleurs, pour éviter de croiser le sien. J’observe Lys, qui ne semble pas très rassurée de se trouver là. Il faut dire que ça fait beaucoup de monde, beaucoup de mouvements. Mais on est deux, et puis ces personnes ont l’air vraiment gentilles. Enfin la plupart, même si je ne les connais pas. Donc, jusqu’à dix-huit heures, et le directeur nous conseille d’utiliser nos pokémons. Bonne idée, ceci dit. Je pense que la plupart seront contents de se retrouver là et de s’amuser un peu !
Je remercie donc monsieur Acoeur qui s’en va, retournant faire ses tâches habituelles. Au moins, il est par là si on a besoin de lui. … En réalité, je crois que je m’attendais à ce qu’il reste là, avec nous, pour nous guider. Mais il a raison, on devrait se débrouiller. Et les personnes âgées qui sont là peuvent nous guider aussi, sur ce qu’ils ont envie de faire, ou nous proposer des trucs. Enfin, ils ne sont pas complètement séniles. D’ailleurs, deux arrivent vers moi pour me poser des questions. Je ne pensais pas qu’on viendrait vers moi, comme ça. Quoique, je ne suis pas repoussante, et normalement j’ai pris ma douche, donc il n’y a pas de raison. Bref.
« Oui, j’ai commencé l’été dernier ! Enfin, je compte me spécialiser dans le type Insecte, même si j’aime tous les pokémons. Et vous, est-ce que vous avez été dresseurs ? »
Et Pixel rejoignit Alios. Les deux étaient adorables, côte à côte ainsi. Je sais que Pixel est lui aussi calme et qu’il ne posera aucun problème. Mes pokémons Insectes… Eux semblent moins mignons, du moins si on se fie à l’opinion courante. Les gens préfèrent les pokémons petits et pleins de poils. Lys se présente à son tour, et je crois qu’on est partis pour notre journée.
« Eh bien… On a de quoi faire un bowling en mousse, c’est pas trop physique normalement. Il faut juste lancer la balle en mousse. Bien sûr, on peut faire participer nos pokémons ! »
D’ailleurs, je fais sortir mon Anorith et mon Marisson. Le pokémon Plante cligne des yeux lentement, le temps de voir où il se trouve, et voyant qu’il y a du monde, il peut dire bonjour lui aussi. Akteon est un pokémon enthousiaste. L’Anorith, prénommé Yohoi, est un peu plus timide. Mais il est tellement adorable, avec ses grands yeux ! Et puis c’est un fossile, donc… Un pokémon assez rare ! Je le trouve fascinant, et j’espère que certains qui se trouvent ici seront aussi captivés par ce petit pokémon. Qui mesure déjà cinquante centimètres, mais c’est un détail.
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Messages : 14946 Née le : 09/03/2017 Age : 7 Région : Lumiris Pokédollars : 9999 Stardust : 57508 Stardust utilisés : 0 Equipe pokemon : Icone :
Le décompte des heures commencent déjà à filer et bien vite plusieurs groupes se créer. Entre les personnages âgées qui préfèrent caressaient et s'extasiaient sur le Chacripan ainsi que l'Evoli qui l'a rejoint, profitant tout simplement de la présence des pokémons à leurs côtés. Et ceux qui se sont regroupés autour d'Ellende pour entendre ces histoires de jeunes dresseuses! Son Marisson rencontre aussi du succès et son Anorith rappelle de doux souvenirs au papy qui l'écoute parler de ces insectes, car lui aussi aimer particulièrement ce type dans sa jeunesse! Leurs yeux brillent grâce à votre présence, à votre jeunesse, à vos histoires et aussi grâce à vos compagnons! Continuez sur cette voie.
D'un autre cotés, un petit groupe préfère rester isolés, jouant à des jeux de tables. Ils n'ont pas l'air de vouloir de vos activités, mais ne le prenez pas pour vous, les personnes âgées sont comme cela! Le Mimiqui de Lys, par contre, à trouver à qui parler! L'étrange pokémon Spectre/Fée chromatique s'est rapproché d'une vieille dame esseulé prêt d'une fenêtre, son regard perdu dans le vague du paysage. Ton pokémon, Lys, attire son attention et un petit sourire commence à se dessiner sur son visage tantôt inexpressive. Elle lui fait un faible et léger signe de la main, lui intimant d'approcher, et tu peux observer de ta position qu'elle commence une discussion à voix basse avec le petit spectre qui se penche pour l'écouter. De sa queue de bois, Mimiqui te fait signe de les rejoindre. Ellende à trouver son public mais peut-être que toi tu pourra faire du bien à cette vieille dame isolée du reste du groupe.
__________________ Afin d'arriver aux termes de cette mission, voici quelques directives supplémentaires ~ Ils vous restent deux posts ou trois à faire pour terminer la mission.
Ellende, de ton côté tu as attirée quelques curieux qui veulent que tu leurs parlent de ta vie de dresseuse, notamment un ancien amoureux du type insecte! Ton Chacripan, ton Marisson et l'Evoli de Lys captivent une partie des personnes âgées qui trouvent en leurs présences plus de plaisirs que dans une simple activité, alors avec ton Anorith fais un peu de causette avec nos amis du troisièmes âge~ Lys, pour toi c'est Mimiqui qui à choisit on dirait! Ton Evoli fait le show avec les autres partenaires d'Ellende, mais ton Spectre/Fée à remarquer une personne qui été rester en retrait tout ce temps! Un peu comme toi en faite. Elle entame une douce discussions avec ton Spectre, se serait bien d'aller lui parler, non ?
Pour toute question, remarque, ou autre, n'hésitez pas à venir voir Even! Et le lui rappeler, (souvent!) et évitez pendant la nuit <3 ~
Ellende semblait ravir l’assemblée. Enfin, une partie des personnes présentes ici. C’était beau. Tu étais contente que les choses se passent ainsi, toi qui étais assez angoissée en compagnie de personnes que tu ne connais pas. Tu écoutais ce que ta meilleure amie était en train de dire aux personnes qui lui posaient des questions. Visiblement, ceux-ci préféraient parler et questionner la dresseuse plutôt que de faire des activités comme ce qui avait été prévu.
Le temps avançait rapidement, peut-être même plus que ce que tu avais prévu, le temps que vos pokémons s’avancent, que vous parliez, le temps filait à toute allure. Ça t’avait toujours étonné d’ailleurs, la rapidité à laquelle les minutes, secondes pouvaient s’écouler. Après tout, jamais tu n’avais possédé une quelconque notion du temps et ça ne s’arrangeait pas en grandissant. Mais ça ne t’avait jamais empêché de fonctionner normalement dans ce monde qu’était lui que tu foulais de tes pieds épuisés. Parce que tu étais totalement et entièrement épuisée et parfois tu te demandais comment tu faisais pour survivre.
« Je pense qu’ils préfèrent parler. » glissas-tu à Ellende en remarquant qu’elle était bombardée de questions. Tu avais aussi remarqué le petit groupe qui préférait jouer aux cartes dans leur coin et tu hochas doucement la tête, les comprenant. Ce n’était pas tout le monde qui appréciait de nouvelles présences et qui voulait changer les habitudes. Tu ne pouvais que les comprendre, après tout. Tu n’aimais pas changer tes habitudes non plus et sans doute que tu aurais fait pareil, tu serais restée dans ton coin en continuant de faire ce que tu avais pour habitude de faire, ignorant la présence des autres. La présence du changement.
Ton regard se posa sur Casper qui avait fait quelque chose de très surprenant ; elle avait descendu de ton épaule pour s’approcher d’une vieille. De cette vieille qui se tient en retrait, qui ne parle pas, qui regardait la fenêtre à votre arrivée, comme inconsciente de votre présence – ou qui ne s’en souciait absolument pas. Ton pokémon chromatique te fit signe de sa petite queue de le rejoindre et c’est ce que tu fis discrètement, pour ne déranger personne. Doucement, pour ne pas brusquer la personne aînée, tu t’étais approchée et tu t’étais assise à côté de ton pokémon. De loin, tu avais pu remarquer que la femme s’était mise à murmurer au pokémon spectre/fée et maintenant, tu étais présente.
Tu ne savais pas ce que tu pourrais faire pour l’aider, mais tu pouvais toujours l’écouter. Écouter ce qu’elle avait à dire, lui offrir une oreille compatissante à ce qu’elle avait qui lui pesait sur le cœur. Tu étais là pour ça, pour les aider, pour les égayer, et elle n’allait pas être de reste. Tu avais posé ton regard doux sur cette vieille femme en te demandant ce qui avait bien pour tant l’affecter, ce qu’elle était, ce qu’elle avait vécu. Et surtout, ce qui avait pu vibrer de son être, de son âme, pour intéresser son pokémon chromatique, pour que Casper se déplace et aille la voir de son plein gré. Ce n’était pas de l’habitude de Casper. Toi qui devais te battre avec le Mimikyu pour pouvoir prendre ta douche sans l’avoir dans tes bras. Oui, ça t’avait clairement surpris.
Tandis que Pixel et Alios faisaient le bonheur de certains, qu’Ellende et ses histoires celui d’autres, toi, tu te retrouvais assise en indien, Casper désormais entre tes jambes, écoutant ce que cette vieille pouvait bien vous conter. Tu étais une oreille, une confidente.
Tu l’écoutais alors qu’elle parlait de son Sabelette qu’elle avait eu quand elle était jeune. Elle disait qu’ils faisaient tout ensemble. Tu ne pouvais que la comprendre. Tu flattais distraitement ton pokémon. « Comment s’appelait-il ? » Tu appris ainsi que le pokémon sol portait le nom de Sparky et qu’il lui avait été donné par sa tante qui avait dû partir loin de Lumiris. Sparky avait grandi avec elle, elle l’avait eu bébé, tout petit. Elle se souvenait quand il faisait une si petite taille. Tu comprenais la nostalgie que la femme pouvait ressentir. Tu ne pouvais que comprendre le manque qui s’imposait, parce que tu devinais qu’elle l’avait perdu : il n’était pas là actuellement.
Lys me dit que les vieux préfèrent discuter. Effectivement, ça a l’air. Ça ne me vexe pas, de toute façon je suis plus à l’aise ainsi, et parler c’est une bonne idée. Exprimer des souvenirs, des ressentis, ça fait du bien. Ils doivent se sentir un peu seuls parfois ici, surtout pour les quelques uns qui ont été dresseurs. Et même ceux qui ne l’étaient pas, les pokémons nous accompagnent parfois quel que soit notre métier. Donc ils préfèrent passer un moment en racontant des histoires et des souvenirs plutôt qu’une réelle activité comme c’était prévu au départ. Et le gérant n’est pas là, de toute façon, alors nous avons le champ libre pour faire ce qu’on veut. Ou plutôt ce que les retraités veulent, puisqu’on est là pour eux, c’est à eux de choisir ce qu’ils préfèrent. Bref, avec Lys, nous voilà bombardées de questions en tout genre. Je ne sais même pas par où commencer, à vrai dire ! Il y a les questions classiques, quel âge j’ai, si je viens d’un autre pays, et si j’ai visité d’autres pays. Et puis ce passionné d’Insectes, qui a l’air très gentil, et qui me demande si j’ai d’autres pokémons de ce type.
Ça fait beaucoup de questions d’un coup. Je sens mes joues devenir chaudes, devant tant d’attention. Bon, du coup… Alios fait l’idiot avec Pixel, pour attirer l’attention sur lui. Il remonte toujours le moral des troupes, ce chat. À la maison aussi, il aime bien se montrer. Il ouvre le robinet, vole des élastiques, et ouvre tous les placards pour se trouver un coin où se rouler en boule. Il fait sa vie, comme si nous n’étions que ses esclaves, quoi. Mais je suis heureuse qu’il soit là avec moi. C’est le compagnon parfait pour rendre visite aux personnes âgées !
« Eh bien, euh… Je viens de Kalos ! Dans le Sud, dans une grande ville qui a pour pokémon vedette un Némélios. Je suis partie à l’aventure, je me suis rendu une fois à Unys, mais pour mes études, alors je n’ai pas eu l’occasion de voir beaucoup les pokémons là-bas. Depuis l’année dernière, je me passionne pour les pokémons Insectes, alors j’avais envie de mieux les connaître. »
Je jette un coup d’œil à Lys et à ce qu’elle fait. Elle est allée aborder la vieille dame, celle que son Mimiqui était allé voir. Aux tables, quelques uns jouent aux cartes un peu comme si nous n’étions pas là, mais j’en vois un ou deux qui glissent un regard vers nous, de temps à autre. Ils font ce qu’ils veulent, peut-être que si nous revenons plusieurs fois, ils finiront par nous accepter dans leur quotidien, et même peut-être qu’ils attendront nos visites. Pour l’instant, je réponds aux questions qu’on me pose.
« J’ai aussi une Scarhino ! Elle aime jouer de la musique, mais elle est grande, enfin un mètre cinquante. »
Et l’ancien dresseur d’insectes veut le voir ! D’autres approuvent l’idée, donc je sors Queen de sa pokéball. Devant tant de monde, elle s’incline et salue, comme une musicienne ou une actrice. Elle est presque aussi grande que moi, mais elle ne prend pas tant de place que ça. Bon, eh bien tous mes pokémons sont hors de leur pokéball, du coup.
« Mmh je crois que le prochain pokémon que j’essaierai d’attraper, ce sera un Pyrax. Si vous avez des conseils à me donner, je suis preneuse ! Dressage, mais aussi s’en occuper, les nourrir et tout. »
Je profite d’être entourée de personnes qui ont de l’expérience, dans tous les domaines confondus. Il y en a sans doute certains qui pourront me donner de bons conseils. Et ils peuvent me partager leurs savoirs, je les écouterai avec attention !
Tu ne pouvais pas prétendre comprendre la tristesse et la solitude dans laquelle la vieille femme était plongée. Enfin… dans un sens, oui. Tu pouvais. Si tu n’avais pas perdu de pokémons, tu avais perdu des êtres chers qui comptaient tout autant, alors, tu pouvais comprendre. Et tu avais bougé. Tu avais bougé de ta ville natale, t’éloignant du cimetière où ils avaient été enterrés, où elle avait été enterrée. Tu ne pouvais pas retourner la voir, lui parler pour se sentir davantage proche d’elle. Il ne te restait que les médicaments et ce n’était pas la meilleure des idées, les médicaments. Non. Définitivement. Alors oui, tu pouvais comprendre un minimum ce que ton interlocutrice ressentait.
Tu l’écoutais alors qu’elle te racontait qu’elle avait pour habitude d’aller le voir au cimetière, que peut-être que c’était idiot, mais qu’elle avait l’impression que son pokémon l’écoutait, qu’il l’entendait et que même s’il ne pouvait pas lui répondre, et bien, il savait qu’elle ne l’oubliait pas. Tu ressentais ton cœur qui se serrait, tes murs qui se fissuraient, ton empathie qui reprenait le dessus. Ce n’était pas facile, garder des barrières dans certains moments, et celui-ci faisait partie des instants de faiblesse, de tes « risques ». « Ne vous en faites pas, ce n’est pas ridicule. Je suis d’ailleurs persuadée que vous avez raison, et que quelque part, il vous entendait. Et qu’il vous entend toujours, même. » Tu eus un sourire de la part de cette dame qui trouvait refuge dans la mélancolie. Enfin, on ne pouvait pas vraiment parler de refuge, plutôt de malédiction, de fardeau, dans ce manque cruel qui pouvait souvent empêcher d’avancer. Tu étais bien placée pour parler, n’est-ce pas ? Tu peinais toi-même à avancer, pas à pas, à accepter la vie qui venait à toi, à ne plus la craindre.
Elle ne pouvait plus aller le voir. C’était ce qu’elle te disait désormais. Qu’elle avait tout fait pour continuer d’aller lui parler là où ses cendres avaient été enterrés, mais qu’à un moment, même toute la volonté du même ne suffisait plus pour que ses jambes parviennent à supporter ce corps vieillissant, ce corps tombant en ruines. Alors elle ne pouvait qu’observer par la fenêtre en pensant aux bons moments passés. Personne ne venait la voir. Sa petite fille était à Kalos, elle travaillait constamment et elle n’avait jamais vu son petit fils. Et ses enfants ? Ils n’étaient eux-mêmes plus de ce monde désormais. Alors il ne lui restait que les souvenirs, la solitude et la nostalgie d’un compagnon dont elle ne pouvait même plus faire honneur.
« Je ne peux imaginer à quel point c’est dur, mais je peux vous assurer que vous avez offert une vie merveilleuse à votre Sabelette et que celui-ci sait tout ce que vous avez faits pour lui, même après sa mort. » Tu aimais à croire que les pokémons et les êtres humains avaient des âmes, qu’entre deux mondes, ils pouvaient espionner ce qui se passait ici-bas, comprendre vos tourments, vos désirs, vos espoirs et vos craintes. Sans pouvoir vous toucher, sans pouvoir vous atteindre, mais au moins vous entendre. Tu espérais qu’ils ne soient pas seuls, dans le froid, glacés dans les limbes, à attendre la fin, dans l’oubli total. Tu avais câliné tout doucement le Mimikyu chromatique en écoutant la vieille dame qui te racontait les souvenirs, les moments de jeu, les moments de joie et de tristesse. Le passé vécu auprès de ce pokémon sol qui avait tant compté pour elle, qui avait tant représenté et qui représentait toujours tellement. Elle te montra même une photo qu’elle gardait avec elle, en noir et blanc, marqué par des plis. Tu souris en lui disant qu’il était magnifique, parce qu’il l’était. Tu aurais aimé pouvoir faire plus, dire plus, mais tu ne possédais pas les mots. Tu étais démunie. Tu ne pouvais qu’écouter, que tenter d’apaiser son cœur en lui assurant que son compagnon l’attendait, qu’il était conscient de tous les soins apportés, de toutes les visites qu’elle avait faite après sa mort, qu’il l’aimait et qu’il ne lui en voulait pas de ne plus pouvoir se déplacer. Tu ne pouvais que lui assurer que son pokémon, peu importe où il se trouvait, comprenait la situation. Et qu’il restait dans son cœur à elle. L’écouter et tout faire pour la rassurer, tu ne pouvais rien faire de plus.
J’écoute avec attention certaines de ces personnes âgées. Certains d’entre eux ont été dresseurs, alors ils ont de bons conseils. Je trouve ça cool, de pouvoir partager avec ceux qui ont beaucoup d’expérience. Franchement, tout le monde devrait faire ça. Les jeunes pourraient apprendre vraiment beaucoup de choses en écoutant les personnes âgées. Ils ont tellement d’histoires à raconter, je trouve ça incroyable. Je me rends compte, aussi, que j’ai beaucoup de souvenirs et que j’ai déjà vécu des événements plus ou moins marquants ou hors du commun. Mais lorsque j’aurai leur âge, j’imagine que j’aurais vécu plein d’aventures, et que je pourrais les partager à mon tour. Je note donc dans un coin de ma tête les conseils, notamment concernant l’alimentation et les soins. C’est vrai que pour un animal à fourrure, c’est plus simple : il faut le brosser régulièrement. Comme un pokémon eau apprécie qu’on le frotte avec une éponge douce et mouillée. Pour les insectes, c’est un peu plus compliqué.
L’ancien dresseur d’insectes me partage ses expériences. Une fois, il voulait brosser une Mygavolt, et il s’est fait électrocuter. Mais les pokémons électriques ont tendance à être parcourus d’électricité lorsqu’ils sont heureux ou excités. Bref, après cette anecdote, il me conseille de prendre une brosse en caoutchouc, afin que l’électricité ne soit pas transmise. En fait, les besoins de chaque espèce sont différents, même s’il y a des similitudes selon le type. Les pokémons Insectes aiment généralement certaines baies, comme la baie Enigma, même s’il y a des exceptions selon les individus. D’autres me conseillent pour mon petit Alios, le Chacripan qui aime faire son intéressant. Lui aussi a des préférences, évidemment, très différentes des pokémons Insectes. D’ailleurs, le type Ténèbres est faible au type Insecte.
De son côté, Lys est toujours en train de discuter avec la vieille qui s’est isolée, et qui semblait triste. J’aimerais bien savoir pourquoi, mais j’imagine que Lys me racontera en sortant, tout à l’heure. Puisque le soir commence déjà à tomber, je crois que notre virée dans la maison de retraite touchera bientôt à sa fin. En tout cas, je pense que je reviendrai. Peut-être pas seule, je ne suis pas encore assez à l’aise pour ça, mais si Lys ou Lilith accepte, alors je crois que je reviendrai.
Je pose même quelques questions au dresseur d’insectes, sur son passé et ses souvenirs. Il semble content de voir quelqu’un qui a autant de passion pour ce type de pokémons. Bien sûr, j’aime aussi les autres types, et d’ailleurs la plupart des Insectes ont également un autre type. Et puis, il y a une des vieilles qui faisait de la musique et qui semble bien s’amuser avec ma Scarhino. Queen aussi apprécie cette dame qui aime autant le rythme qu’elle. Je dois reconnaître que j’avais un peu peur en arrivant, de tomber sur des petits vieux grincheux qui critiquent tout. Mais ce n’est pas le cas, la plupart font tout pour nous mettre à l’aise, Lys et moi – et nos pokémons. Les autres, qui préfèrent ne pas bousculer leurs habitudes ou qui n’aiment pas spécialement les pokémons, restent dans leur coin.
Alios revient vers moi et s’assoit en observant les personnes âgées. Il se demande peut-être pourquoi on est venus ici, c’est vrai que je ne lui ai pas expliqué. Il a quand même l’air de s’être amusé, et c’est le principal. Et j’espère que les personnes âgées seront ravies d’avoir eu un peu de compagnie !
Ça avait été une belle journée, au final. Tu avais écouté cette vieille dame qui te parlait de ce pokémon tant aimé, tu l'avais écouté et tu avais tenté de la rassurer du mieux que tu pouvais. Si tu n'étais pas forcément douée pour apaiser les autres, au moins, tu avais le potentiel de savoir écouter et il fallait croire que pour l'heure, c'était absolument tout ce dont la vieille dame avait de besoin. Alors tu l'avais écouté jusqu'à ce qu'elle n'ait plus aucun souvenir à se remémorer, tu lui avais dit que c'était magnifique comme vie, comme histoire avec ce pokémon et qu'elle devait le chérir. Et que son pokémon ne pouvait que savoir qu'elle l'aimait et comprendre pourquoi elle ne venait plus. Parce que tu pensais que les pokémons pouvaient vous surveiller, comme les êtres humains quittant le ciel. Est-ce que ton étoile te surveillait ? Tu espérais.
Ce fut un beau moment. Tu ne regrettais pas d'avoir demandé à Ellende de t'accompagner. Vous aviez pu apprendre de ces personnes âgées avec tout ce qu'elles avaient vécu et vous avez pu faire de votre mieux pour les divertir. Mais le soleil s'était couché et l'heure du repas du soir arrivait plus vite que ce que vous auriez pu penser. Le temps passait étrangement vite par moments, ça te surprendrait toujours. Tu t'étais levée, prête à dire à Ellende que c'était sans doute le temps de partir, quand une lumière vint éclairer tout l'espace. Tu ne compris pas sur le coup avant de remarquer que c'était là où Pixel se tenait auparavant. Ce fut aussi long que court avant que la lumière ne s'éteigne pour... montrer un Umbreon qui tomba par arrière et dû rapidement se rattraper pour ne heurter personne. Après tout, il était bien plus grand qu'en tant qu'Eevee et la petite table n'était absolument pas en mesure de le soutenir, de le garder. Plusieurs personnes rirent, toi y compris alors que tu t'approchais, les yeux brillants d'une fierté si palpable, tendant la même vers Pixel qui la renifla et frotta sa tête contre ta main pour de l'affection.
Une merveilleuse journée et une merveilleuse soirée. Tu souriais alors que tu serrais la main du directeur en le remerciant de vous avoir laissé venir. Il te remercia en retour. « Tout le plaisir est pour nous Monsieur ! » Il vous fit savoir que si vous désiriez revenir, vous étiez totalement les bienvenus, mais que pour l'heure, il fallait poursuivre la routine instaurée et que c'était l'heure du repas pour les vieux. Ce que tu ne pouvais que comprendre, toi-même tenter de suivre une forme de routine pour tes pokémons au refuge. Tu te retournas vers Ellende en lui faisant signe de venir. Il était temps de laisser les résidents manger et ensuite aller trouver le sommeil en espérant qu'ils soient en mesure de faire des beaux rêves. Votre rôle ici était terminé.
« C'était une belle journée, merci d'être venue ! T'en penses quoi qu'on fasse un arrêt au café le plus près avant de rentrer ? » Parce que tu n'allais jamais te passer de café. Casper sur tes épaules, tu quittas la résidence avec ton nouveau Umbreon et ton amie qui était si importante pour toi, le sourire sur les lèvres à l'idée de pouvoir te régaler d'un café en plus.
Il est l’heure de rentrer pour nous. Je n’aime pas marcher dans la ville, la nuit. Les lumières des lampadaires, blafardes, ressemblent à des âmes perdues et les bruits se font plus oppressants encore que lorsqu’il fait jour. Mais il faut bien penser à rentrer, et ce n’est pas la première fois que je sors de nuit. C’est étrange, mais en Kalos, dans le village perdu où j’habitais il y a longtemps, je préférais me promener de nuit. C’était différent. Parfois, je voyais des pokémons nocturnes qui s’enfuyaient dès que je m’approchais un peu trop. Goupix, Laporeille et même parfois un Vivaldaim, la nature avait quelque chose d’apaisant lorsque les ténèbres engloutissaient tout. En ville, c’est différent. Je ne saurai pas expliquer pourquoi l’angoisse monte lorsque la nuit tombe. Heureusement, ce soir je ne suis pas seule ! Lys est là et sa présence me fait presque oublier la nuit dehors.
Soudain, une lumière vive illumine la pièce. Surprise, je regarde ce qu’il se passe et… C’est un Noctali qui apparaît, sur la table où Pixel était perché. Il avait évolué ? C’était… Tellement inattendu. Mais les personnes âgées semblaient toutes ou presque émerveillées devant ce spectacle. Même ceux qui jouaient dans leur coin avaient relevé la tête et toute l’assemblée fixe à présent le nouveau pokémon. Je me doutais depuis longtemps que l’Évoli de Lys finirait par évoluer en Noctali. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne l’imaginais pas évoluer en une autre forme. Bien sûr, pour le Feu, Électrik ou bien l’Eau, il lui aurait fallu une pierre. De toute façon, Lys aurait laissé le choix à son pokémon ! Et là, c’est lui qui a choisi d’évoluer, ici, au milieu de cette salle. Pourquoi ? Seul lui le sait. Quoi qu’il en soit, c’est sur une note assez spectaculaire que la soirée se termine.
« Au revoir, merci à vous ! »
Après avoir fait rentrer tous mes compagnons dans leur pokéball, sauf Alios qui préfère marcher à mes côtés, il est temps d’y aller. Je pense que je reviendrai, à l’occasion. C’était une après-midi agréable, bien qu’un peu stressante vu le nombre de personnes qu’il y avait. Mais j’ai appris des choses, notamment sur les pokémons Insectes, et puis je crois que l’ancien dresseur d’Insectes aurait bien envie que je revienne lui montrer mes progrès… J’espère que je pourrai bientôt revenir, avec Lys ou bien Lilith si elle veut !
« Toujours pour un café ! Allons-y ! »
Nous nous mettons en route. À cette heure-là, je préfère marcher plutôt que prendre les transports. Alors nous marchons tranquillement, sans trop se presser, en direction du café le plus proche. Nous avons le temps. Derrière nous, la maison de retraite diminue à vue d’œil. Nous reviendrons, c’est sûr ! Mais d’abord, je voudrai rencontrer de nouveaux pokémons, surtout des Insectes. Moi qui ne suis jamais sûre de la voie que je prends, cette fois je crois que ça change. Le dresseur d’Insectes m’a donné envie de me plonger à fond dans ce type, et j’ai envie de les étudier plus en détail. Et puis toutes ces personnes qui ont été comme nous…
C’était enrichissant. Je ne pensais pas, en arrivant, que la journée se passerait ainsi. Et je ne suis pas mécontente des événements qui se sont déroulés aujourd’hui ! Je sais qu’ils ont encore plein de conseils à nous donner, plein de choses à nous apprendre, et rien que pour ça, je reviendrai.
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