Ce qui était bien en étant dans la fleur de l’âge, c’est qu’on pouvait faire pratiquement ce qu’on veut sans que quiconque n’est le culot de remettre vos choix en question. Enfin… Il y a des rabat-joie un peu partout autrement ce ne serait pas drôle. Mais notre protagoniste du jour avait surtout le luxe de les ignorer et s’en amuser surtout. Ainsi ce qui était jadis qu’un petit crush innocent était devenu un amant pour une durée très fortement indéterminé. Le genre de mec avec lequel on peut jouer sans craindre la moindre répercussion. Pourquoi donc ? Eh bien, il n’oserait jamais te faire de mal Madelyn. Elle qui était si belle, si douce, si charmante, si envoutante. Telle un cobra, elle savait gagner le respect des autres en les intimidants que par sa prestance. Ce qui était un exploit en soit considérant la non grandeur de la jeune boucle d’or… Malgré sa petitesse, il était connu que la jeune Pléiade dépassait énormément d’air que par sa présence dans les environs. Elle adorait se faire remarquer et tous les moyens étaient bon pour y arriver.
Et dernièrement, elle avait obtenu l’attention des plus intimes d’un bon ami Pléaide avec lequel elle échangeait plus souvent qu’elle ne l’avait estimée à la base. Elle qui pensait que l’utiliser pour satisfaire ses besoins et le jeter, à sa grande surprise, il semblait s’accrocher et pas pour les raisons qu’elle craignait tant à la base. Il ne l’avait toujours pas invité à un rancard. Il avait même précisé qu’il intéressé vers une autre fille et malgré une certaine… Jalousie ? En Madelyn, elle ne semblait pas complètement s’en offenser au final. En fait, cela l’arrangeait si elle pouvait gagner un allié plus… Sincère qu’un débile soudainement amoureux qui en avait que pour ses courbes. Pas qu’elle allait complètement s’en plaindre mais…
Un sourire aux lèvres, alors qu’elle appliquait attentivement son gloss pour faire ressortir le rosé de ses lèvres. Une fois satisfaite, la blonde relâchait sa frange pour bien la coiffer et masquer son front. Suivit de quelques mèches qu’elle glissait derrière ses oreilles pour mieux encadrer son visage et lui donner cet air à la fois innocent et envoutant qu’elle dégageait. Ses grands yeux bleus devaient très fortement aider à la chose aussi. Mais aujourd’hui, elle se préparait pour une rencontre au parc d’attractions de la ville avec ce même garçon… Alaric. Un jeune homme un peu débile sur les bords mais qui avait un bon fond une fois qu’on passe au-delà de ce point. Elle appréciait bien sa présence à ses côtés. Aujourd’hui marquait sa dernière journée en Artiesta, après quelques semaines à s’y reposer et faire ses petites besognes loin du jugement des habitants de Mirawen, la blonde semblait enfin prête à refaire route vers le sud de la région pour retrouver un semblant de vie au calme. Mais avant toute chose, elle préparait son sac qui se trouvait un peu plus lourd que prévue.
Entre temps, la belle avait fait l’acquisition d’une adorable petite Rozbouton qu’elle gardait jalousement dans ses bras lors de ses sorties. Mais aussi, en cours de route, la blonde avait su se montrer au bon endroit, au bon moment, puisqu’elle avait su dénicher pas un mais bien deux œuf de Pokémon ! Et malgré une certaine curiosité, elle se mourrait d’enfin découvrir quelle surprise se logeait dans chaque œuf ! Ce n’était qu’une fois prête et son sac posé sur son dos que Madelyn attrapait doucement le petit bouton de rose pour la garder au chaud dans ses bras. Et sitôt était-elle à l’extérieure, sitôt la jeune Pléaide regrettait déjà les températures plus chaudes du sud… Bientôt !
Mais avant, le parc d’attractions ! Parc qu’elle atteint sans trop de mal, commençant à connaitre les raccourcis pour se rendre du point A au point B sans être coincée dans la foule ou autre. D’ailleurs, en étant presque à destination, elle sortait son téléphone pour envoyer un message à son complice pour le prévenir de son arrivé… Avec un peu de chance, il serait déjà sur les lieux du crime ?
- Ayo ~ On my way T’es déjà là ? Il fait tellement froid. Help.
Une plainte un peu inutile alors que la belle ne portait qu’une robe en laine qui masquait que le strict minimum, exposant ses épaules et la quasi entièretés de ses jambes et cuisses au passage. Et après elle osait se plaindre qu’elle avait froid.
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C’était l’aube de ma nouvelle vie. J’allais enfin regagner le sud de Lumiris qui était bien plus plaisant pour moi que ce terrifiant centre grouillant de monde. J’allais rejoindre la cadette Caelum à Port-Corail, pour un rapprochement et un aménagement plus rapide que tout ce que j’avais pus imaginer. C’était d’ailleurs un peu stressant ce plongeon vers l’inconnue, pas qu’une collocation ou partager sa vie sois inenvisageable pour moi… C’était plus le fait de me poser ! j’avais peur que tout s’effondre autour de moi comme à chaque fois que je daignais toucher le bonheur et la joie des doigts. Ce nectar interdit était si attrayant et pourtant si effrayant, c’était comme se rendre compte que j’avais grandis trop vite comme mes sentiments.
Si j’étais dans le centre de la région ce n’étais pas pour rien, ni pour les beaux yeux de Madelyn. Non, la vérité c’est que Lyanora et moi étions tous deux partis visiter notre famille, pour confirmer notre émancipation et bien plus encore peut-être. Ma sœur, cette fouine était déjà au courant, et se jouait bien de moi. Mais cette réunion de famille n’est pas le sujet du jour, aujourd’hui on est là pour raconter un jour tout aussi important ! Alors que je slalomais entre les gens, une vibration me déconcentra. C’était Maddy, mon « rencard » du jour. Elle semblait sur le point d’arriver au vue de son message plaintif. Je la comprenais, moi aussi je n’appréciais guère ce temps automnal qui se mettait en place. Le froid est ma némésis… Je suis surement la réincarnation d’un ursaring vu comment je rêve de pouvoir hiberner lorsque l’époque des neiges et du vents glacial s’impose. Je regrettais déjà l’été, le parcs aquatiques et tous les péripétie estival qui avait jalonné mon parcours.
D’ailleurs voici l’une des péripétie récurrentes de mon été. De jolies boucles blondes, une robe fine et élégante… Elle aussi semblait être dans le déni de la fin de l’été, ou elle était tout simplement aguicheuse… Enfin, son extravagance et sa beauté n’étais pas la raison du pourquoi j’avais organisé cette rencontre. Je le sais il y a bien plus qu’une silhouette divine dissimulée sous cette robe, il y a un cœur attentif qui a déjà sus m’écouter. Peut-être par intérêt, qui sait ? Enfin si elle avait voulu simplement se jouer de moi et m’utiliser, elle m’aurait simplement bloqué, ignorer mon message après notre nuit torride, mais elle avait répondu à l’appel, sans aucun jeu, ni aucune récompense à la clef. Après qui refuserais de passer une journée dans un parc d’attraction, en plus je la connais un peu, elle aime les sensations fortes… BREF.
-Lève les yeux… Je vais chopper une crampe à force d’agiter mon bras ! ALLO Mademoiselle l’attention whore, je demande votre attention !
En effet j’agitais frénétiquement mon bras gauche en tentant de traverser une foule, qui se déplaçais pour une attraction. Provoquant et cash, je l’étais avec la jolie blonde, la raison ? Notre relation toute entière j’imagine. Les seuls non-dit qui subsistaient entre nous n’étais qu’un jeu initié au tout début par sms mais qui n’a jamais pris fin, un flirt sans prétention, ni ambition, juste pour le plaisir de titiller. Je m’avançais alors vers ma jeune interlocutrice numérique d’un pas plus pressé, avant de me laisser disparaitre dans la foule et voir son visage se muer en étonnement alors que son regard pétillant me perdais de vue. Eh oui, je savais me faire désirer aussi, c’était un jeu amusant.
-Nous avons capturé ton ami… Viens nous retrouver dans la maison de mimiqui !
Le lieux du rendez-vous n’étais pas vraiment loin, car c’était là où tu te trouvais Maddy, là où tu l’avais perdu de vue. Vas-tu ignorer ce message et continuer d’attendre ou préfère tu affronter cette maison hanté pour obtenir comme seul récompense, ton ami farceur, et bien d’autre secrets révélés dans les ténèbres au creux de ton oreille ?
Si en temps normal, notre jolie boucle d’or évitait de trop s’accrocher à la gente masculine, voilà qu’un de ses très rares partenaires avait su se faire remarquer par la blonde d’une autre façon. Car si bon, ils se titillaient encore par messages ici et là, pour autant leur relation véridique semblait davantage se bâtir sur un rare lien de confiance. Rare oui, puisque la blonde n’avait pas tendance à garder les gens assez proche d’elle pour développer une telle complicité. En fait, elle évitait de s’attacher à quiconque. Cela valait aussi bien pour elle que pour autrui surtout. C’était moins… Dangereux.
Mais cet Alaric avait su passer sous chaque barrière de la blonde et ce, de diverses façons. D’un simple coup d’une nuit, il devenait presque un ami..? C’était un mot que Madelyn prenait tellement au sérieux. Fort rare étaient ceux qui pouvait prétendre à un tel titre et pourtant ? Alaric aspirait lentement mais sûrement à ce fameux titre que tant avait convoité par le passé. Oh, peu importait le genre en fait. Maddy n’aimait pas s’ouvrir aux autres. Sans doute par crainte d’être prise dans son propre jeu et être celle dont on se jouait et détruisait par la suite ? N’était-ce pas ironique ? Chat échaudé craint l’eau chaude.
Alors qu’elle ne le voyait pas encore, voilà qu’elle recevait un message texte qui la fit d’abord froncer des sourcils avant de glousser de rire. Il touchait un point. Mais à la différence que Madelyn était aussi vachement plus petite que lui et ne voyait pas aussi bien sa taille de géant dans cette foule… De géant en fait.
- Attention whore ? C’est toi qui me réclame hunie Lucky you, I’m here to please. ~
Mais pendant l’ombre d’un instant, elle avait eu l’impression de voir ses mèches brunettes… ? Incertaine, voilà qu’elle avançait d’un pas. Puis un second, fronçant légèrement les sourcils tout en se mettant sur la pointe des pieds, comme si cela allait vraiment l’aider à mieux voir. Tant et si bien que son sourire narquois s’effaçait lentement pour laisser une mine confuse… Il se moquait d’elle ou quoi là ? Tantôt, il était bien visible et proche et là… ? Il avait comme disparu du regard azuré de la blonde qui regardait rapidement à sa gauche puis à sa droite, comme si elle craignait qu’on l’effraie par derrière ? Mais ce fut plutôt une soudaine vibration de son téléphone qui la fit sursauter alors qu’elle en lisait son contenu.
« … What the? » Une certaine confusion gagnait la jolie Unyssienne avant qu’elle ne retrouve son sourire en coin… ainsi il voulait déjà jouer ? Pourquoi pas ? Mais avant toute chose, elle rappelait sa petite Rozbouton dans sa Pokéball pour la garder au chaud et en sécurité, qui sait ce qui pouvait l’attendre dans cette fameuse Maison de Mimiqui…. Très franchement, elle n’avait jamais été friande des maisons hantées mais une certaine curiosité la poussait à aller outre tes réticences naturelles… Serait-ce là l’effet que lui faisait Alaric ? Elle secouait la tête. Il ne lui faisait aucun effet. Ce n’était qu’un plan cul qu’elle dont elle appréciait la présence, rien de plus. Peu de temps après, elle atteignait enfin l’attraction convoité, non sans longuement en fixer l’entrée… elle pouvait difficilement reculer à l’heure actuelle, valait mieux se lancer pendant qu’elle en avait encore le courage !
- Point de rencontre atteint. Quelle est la seconde étape ? ~
Envoyait-elle en message alors qu'elle atteignait la première pièce de la maison hantée... Assez classique en soit. Ce n'était que le lobby de la demeure, adonnant sur trois couloirs de profondeurs différentes, menant tous à une porte différente mais maintenant, devait-elle aller à gauche, droite ou bien jouer safe et aller au centre ?
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Ce n’est pas le chemin qui compte mais la fin, boucle d’or !
Je regrettais un instant d’avoir usé du surnom de laquelle je l’avait accablé lors de notre nuit en commun. Pensant que je venais de ruiner mon propre jeu frissonnant, j’étais loin de me douter que la belle unysienne n’y croyait pas depuis le début. Pourtant que sa foi en mon enlèvement ou non soit réelle, elle semblait être disposé à jouer avec moi. Le message que j’avais reçus sur mon téléphone en était témoin. La blonde était une femme perspicace sous ses airs de diva numérique. Elle était intelligente et je le savais. Si je ne m’étais arrêté qu’a l’image d’elle, gémissant sous les draps et m’aguichant pour un peu de plaisir charnel, je ne serais pas en ce jour à la titiller. Mais elle était plus que ce qu’elle osait montrer, plus intéressante que belle et voluptueuse, c’est dire !
Moi, qui n’avais pas eu la meilleur approche pour l’aborder, je m’en étais voulu un instant de succomber à ses appels, alors que chacun de ses mots, chacune de ses photos trahissaient une détresse affective. Je ne l’avais pas aidé en me laissant bercer par le chant des sirènes, mais j’étais déterminé maintenant à la comprendre et lui tendre une main, comme le ferait un véritable ami, comme le ferait un homme ! C’est pour ça qu’aujourd’hui, je m’offrais à elle dans un spectacle qui je l’espère sera inoubliable ! Comme vous vous en doutez cette maison n’en étais pas une. Et les trois chemins n’étaient qu’une illusoire mascarade ! Tous les chemins menaient à la fin et la vérité, ceci au bon vouloir des pokemons psy et spectre présent dans cette attraction. Ces petits chenapans étaient maitre de vos destins en ces lieux, et ils sont très farceurs ! Faire disparaitre un chemin, dérober ou déplacer une porte était leur jeu favori, tout autant que d’offrir un nombre incalculable de choix à leur victimes en leur proposant une rangé de portes interminable. Moi, pendant que Maddy devait faire face à un choix difficile, j’ajustais mon costume de brocelome, souriant derrière ce masque de bois travaillé. En vérité je ne voulais pas tellement faire peur à ma partenaire du jour, mais plus l’impressionner par ma créativité et mes souvenirs, lui créer un souvenir impérissable et lui donner toute l’attention dont elle avait besoin même si ce n’était que pour ce jour. Je n’aimais pas trop les surprises, mais, elle si !
Quelle que soit la porte qu’emprunterais la jolie blonde elle ouvrirait sur un monde psychédélique. Un monde glitché, rempli d’étranges surfaces réfléchissantes, comme des miroirs mais cela n’en étais pas. Les ombres dansaient, comme habitées. Dès qu’un pas fut posé sur ce sol miroitant, des murmures se sont élevés comme d’outres-tombes, indiscernables et incompréhensibles. Bien sûr la salle ne possédait aucun éclairage, seulement ce fin filet de lumière que toi, Maddy laissait se refléter sur quelques miroirs parsemant la pièce, les ombres filaient, se mouvaient dans un méli-mélo de lutte fraternelle avec les rayons divins, lutant pour subsister et se confier à la boucle d’or.
Plus tu tendais l’oreille et plus tu comprenais le charabia ininterrompu des ténèbres qui tentaient de t’engloutir littéralement, en cet instant. Les voix gloussaient, t’assaillant, les voix te questionnaient, te torturant !
-Qui es-tu ? Qui seras-tu ? D’où viens-tu ? Quel es ta destination ? Es ce que tu m’entends ? Est-ce que tu t’entends ? Que cherches tu ? que compte tu trouver ? Vie ou mort ? Farce ou bonbon ? Ta réponse est-elle au fond de ce tunnel, ou au fond de ton cœur ?
Les murmures se dissipent alors soudainement, tandis que tes yeux accoutumés maintenant aux ténèbres semble percevoir comme une dessin de tunnel sur le mur au fond de la pièce, que compte tu faires Maddy pour rejoindre ton ami ?
Oh mais il était connu que tout ce que notre Unyssienne favorite nous offrait n’était qu’une mascarade. Pourquoi prendrait-elle seulement le temps de se dévoiler totalement et honnêtement à des gens qui ne mérite ni son temps, ni son attention. Cela lui permettait de garder un certain contrôle sur son image. Moins sur sa réputation mais très franchement, elle s’en moquait un peu de ce côté. Parlez en mal, parlez en bien mais parlez de moi. C’était surtout la phrase qui décrivait au mieux la jeune ado… Non, adulte, qu’était Madelyn Lodge.
Un nom portant une lourde signification et une réputation qu’elle entachait en n’était pas plus prudente ni attentionnée. Mia que t’était-il arrivé Madelyn pour aussi mal tourner ? Tu avais été adoptée par une famille riche. Tu avais absolument tout eu ce que tu désirais jusqu’à tes 18 ans. Tu étais jadis riche avant de fuir bêtement la maison. Mais justement, pourquoi as-tu fuit une vie aussi parfaite ? Quoi qu’à savoir, était-elle seulement aussi parfaite qu’elle semblait l’être de l’extérieur ? Tu sembles si heureuse, si épanouie malgré tout. Tu souriais, ta voix était douce, mielleuse même, tu semblais si facilement adorée et idolâtrée même. Mais encore là, ce n’était pas assez. Ce n’était pas ce qu’elle désirait. Mais désirait-elle plus exactement ?
Ses yeux bleus fixaient chaque couloir qui se découvrait à ses pieds. Pieds qu’elle avançait lentement vers sa droite mais le couloir semblait se rallonger, la porte s’éloignait brusquement. Ce qui la poussait à froncer les sourcils et reculer d’un pas. Puis voilà qu’elle se risquait sur la gauche, à la différence que cette fois, la porte s’approchait brusquement de la blonde, comme si elle la mettait au défi de l’ouvrir ? Et malgré une certaine surprise, la Pléaide attrapait la poignée pour lentement la tourner, puis ouvrir accès à une nouvelle pièce, plus sombre mais aussi habitée par cette force astrale, psychique et spectrale que celle qu’elle venait de quitter. D’ailleurs, une fois dans cette nouvelle zone, la porte se refermait brusquement derrière elle avant de disparaitre aussi subitement. Ce qui aurait tendance à rendre la blonde nerveuse mais elle se contentait de fixer un point invisible, un sourire en coin berçant ses lèvres.
« Serait-ce là un défi Alaric ? Une remise en question ? »
Malgré la pénombre, la plantureuse blonde s’avançait, d’un pas lent mais confiant. Lent pour s’éviter une mauvaise chute. Mais pour autant, elle ne semblait en rien stressée, nerveuse, anxieuse ou même apeurée. Non, elle semblait étonnement calme. Trop calme sans doute ? Ses mirettes azurées suivaient les ombres danser ici et là, les jeux de lumières étaient saccadés, brusques, puis à l’écho de voix, la blonde s’arrêtait. Oh non par peur. Non. Par curiosité. Elle s’arrêtait, les bras croisés. Fermée mais aussi attentive.
Était-ce vraiment une remise en question qu’on désirait de sa personne ? Ils allaient attendre longtemps pour obtenir un tel résultat de la part de Madelyn qui se contentait de baisser la tête, yeux clos. Comme si elle se laissait bercer par les voix. Au fond de ce tunnel ? De son cœur ? Un vif frisson lui déchirait l’échine, comme si un esprit venait de lui traverser le corps, arrachant un léger cri à la blonde qui se crispait aussitôt… Était-ce un jeu venant d’Alaric ? Que cherchait-il chez l’Unyssienne en agissant de la sorte ?
Main droite tendue vers la pénombre, la blonde fixait un moment sa main vide avant d’y voir une flamme s’y réfugier, à flotter au-dessus de sa main. Une rassurante présence mais pourtant, elle ne ressentait en rien sa chaleur.
« Ne sais-tu pas encore qu’à trop jouer avec le jeu, tu risques de te brûler ? » Et en disant cela, elle en refermait sa main contre la flamme qui se dissipait aussi brusquement qu’elle était apparue, dévoilant que trop brièvement un Funécire qui disparut presque aussitôt une fois sa couverture brisée. Mais en fuyant, le Pokémon dévoilait un nouveau tunnel… Était-il seulement réel ou était-ce qu’une création des Pokémon habitant la maison ? Un certain doute secouait Madelyn qui vint poser sa main contre sa poitrine, plus précisément là où son cœur se faisait mieux sentir.
« … Mais dis-moi. Que désires-tu tant en échange de mon ami ?»
… Ami ? C’était un mot si étrange à utiliser. Mais pourtant, n’était-ce pas ce que Alaric représentait pour la blonde ? Elle-même avait du mal à répondre à cette question. Mais malgré le doute, elle décidait de jouer le jeu et s’approcher d’un pas lent de ce fameux tunnel. Peut-être qu’elle y trouverait des réponses…?
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Un dernier ajustement sur mes gants blancs teinté d’un pourpre inquiétant. Je fixais ma main, pensif, souriant derrière mon masque devant les paroles de Maddy que la magie du monde pokemon me transmettait. Bon ok il y avait des micros planqués dans la pénombre de la pièce qu’arpentait la boucle d’or ? Et dissimulé sous le demi masque en bois ouvragé me donnant l’allure d’un brocelome, dans une de mes oreilles était fiché le récepteur qui me permettait d’écouter Maddy, un écouteur sans fil pratique et discret. Seuls mes doigts taché de sang, heurtait avec violence l’image fantomatique de ma tenue. Je portais un costume blanc sur lequel était brodé sur la poche du buste une douce fleure de lys d’un cyan si claire qu’on le jugerais fantomatique. La cape volant derrière moi, et le chapeau sur lequel je posais mon gant mortuaire était aussi de cette douce teinte mortelle si li » dans le folklore aux âmes défuntes. Aujourd’hui j’étais moi aussi un fantôme, et cette maison était la mienne !
Les pas résonnaient dans le couloir, ce long couloir blanc, illuminé de lumière qui menait à la pièce que j’occupais. Ce couloir irradiait de défiance et de bien être bien que sa blancheur immaculé défi toute les rétines c’étant déjà confronté et habituer aux ténèbres. Y pénétrer c’était comme passé de la vie à la mort, de l’obscurité aux ténèbres, de la perditions et des fardeaux, à la délivrance et cette légèreté insoupçonné. Je le sais, j’avais moi aussi traverser les ténèbres et le mensonge pour trouver le bonheur et cette lumière si chaleureuse, si ardente qu’elle m’en a brulé les rétine et grillé les neurones. Pourtant je ne pouvais pas laisser la jeune unyssienne face à elle-même et cette épreuve de solitude qu’elle semblait sans cesse fuir par de faux semblant.
Spoiler:
Une musique d’abord discrète, douce et inquiétantes s’élevait dans le couloir, prenant de l’ampleur à chacun des pas de la pléiade, gonflant à chaque moment passé dans cette blancheur suffocante. C’est ainsi que ma voix vint mettre fin à l’oppression et l’omniprésence de ce son, pour l’accompagner dans sa mélancolie et son appel. La complainte d’un fantôme perdu dans ce vaste monde, le hurlement d’une âme perdu sous cette immense toit qu’est la voute céleste. C’était la chanson d’un esprit déchirer par la solitude et l’hypocrisie du monde. Une Invective au monde entier qu’il faisait trembler comme je faisais trembler en compagnie des spectres, en heurtant violement le mur des mes coups et mon corps. Une chanson, à cœur perdu, à corps perdu. Même les spectres restaient impressionné devant le flots véritable exprimer en cette puissante mélancolie débordant toujours de moi. Ce que je voulais avant qu’elle ne me fasse à nouveau face ? Que la blonde ce livre enfin telle qu’elle était au fond d’elle, qu’elle libère ses sentiments de leurs carquois hypocrite et qu’elle s’accepte enfin, qu’elle accepte la tristesse et sa mélancolie pour aller de l’avant.
Quand elle aurait finit de traverser ce terrible couloir qu’est l’acceptation, elle ne me verrait plus que comme un spectre de son passé, le fantôme de ses émotions, à genou, qui levait son regard masqué face à elle, restant un instant ainsi, le genou ployer face à elle avant de poser une main sur son masque pour le jeter violement au loin et se relever vivement pour la prendre dans ces bras, en murmurant au creux de son oreille :
-Un p-p-plaisir de te revoir Madelyn… J’espère que je-je ne t’ai pas trop effrayé, bou-boucle d’or !
Mon étreinte était tendre, j’espérais sincèrement avoir fait plaisir à mon amie. Je ne désirais que la voir sourire sincèrement.
Oh mais qui aurait pensé que se rendre dans un parc d’attraction, puis dans une maison hantée se dévoilerait en réflexion profonde ? Sûrement pas toi Madelyn. Toi qui se croit si droite, si mieux que les hautes, si supérieure, sans défaut, sans faiblesse. Tu es forte, tu as une tête sur les épaules, tes parents sont riches, qui oserait te remettre en question ? Mais le monde entier voyons. Derrière cette façade fière, tu es effrayée. Ton ombre est plus grande que jamais depuis ton arrivé en Lumiris. Mais comme le jugement des gens, tu l’ignores. Tu es volontairement aveugle à ta propre détresse, mais tout ça dans quel but ? Personne ne peut te faire du mal outre toi-même. Mais tu ignores ta propre douleur, pourquoi t’entêtes-tu autant ?
Un pas lent guidait la jeune Pléiade sur un profond couleur. À se demander si elle allait atteindre sa porte un jour ? Comme si elle marchait sans vraiment avancer. S’en était un peu frustrant très franchement… Mais plus elle avançait et plus elle semblait apte à capter… Une mélodie ? Elle en fronçait les sourcils, non sans regarder autour d’elle… Est-ce cela venait de l’autre pièce…? Voilà qu’au bout de quelques instants, voilà que la blonde parvint à glisser ses fins doigts contre la poignée qui la séparait de lui, de ses démons, de ses propres mensonges. Pour une raison qui lui échappait encore, elle fixait un moment la porte avant de prendre son courage à deux mains puis lentement tourner la poignée, puis pousser cette infime séparation entre la sombre pièce dans laquelle elle se trouvait jadis… Puis une chambre blanche ?! Le contraste était si fort, elle en tournait brusquement la tête, levant le bras gauche pour tenter de protéger ses rétines à ce si brusque changement de couleurs.
Mais avant même de pouvoir comprendre quoi que ce soit, elle se retrouvait malgré elle enfermer dans cette nouvelle pièce, sentant la porte disparaitre soudainement d’entre ses doigts et livrée à… Ce truc ? Une voix se glissait dans son oreille, tout comme la confusion qui gagnait rapidement la blonde… Que ce passait-il franchement ?! Mais pas le temps de se poser quelconque question, puisque cette voix devint une personne. Une personne proche. Trop proche. Tant et si bien que Madelyn se reculait nerveusement, crispée, tendue. Elle n’aimait clairement pas cette trop forte proximité... Et cette violence dans les gestes de l’inconnu… Artiste… ? Car malgré sa confusion, une certaine… Curiosité demeurait malgré tout… Pourquoi ? Comment ? Qui donc surtout ?
Heureusement pour elle, les réponses se présentaient d’elle-même, puisque cette âme perdue s’arrêtait enfin devant la blonde au bout de quelques minutes, à genoux et visiblement essoufflée…? D’un geste lent, la blonde voulue s’en approcher mais voilà qu’il agrippait son propre masque, ce qui poussait Maddy à se crisper et même se reculer, comme tendue d’un coup... ? Comme si elle redoutait de découvrir la vérité derrière ce masque.,. Quel visage allait-elle lui trouver ? Puis d’un geste brusque, violent même, le masque fut arraché, puis lancé avec force dans cette sale bien trop éclairé à son goût. Mais alors que les iris bleutés cherchait celui de cet étranger, voilà qu’il se jetait sur elle, l’emprissonant dans une étreinte qui vint arracher un cri de surprise à la blonde. Une certaine colère… Rage même vint secouer son corps, crispé, alors qu’elle s’apprêtait à le repousser, à le violenter même, voilà qu’une voix se glissait dans son oreille. Sa voix. Et sitôt, elle figeait.
Il s’était vraiment moqué d’elle depuis le début ?! Mitigée entre énervement, rassurance et colère, elle se crispait d’abord, avant de resserrer faiblement ses mains contre son dos, son visage se pressant contre son torse..
« … Alaric… »
Puis ce surnom… Elle en fronçait aussitôt les sourcils, le repoussant même tout en tapant contre son torse pour mieux lui faire comprendre qu’elle n’approuvait toujours pas de ce sobriquet qu’il avait choisi pour elle.
« T’es vraiment trop con ! » Mais sitôt l’avait-elle tapé, sitôt elle l’attrapait par la chemise pour le tirer brusquement vers elle, remontant en même temps ses mains contre sa mâchoire pour le tirer vers elle dans le but fort simple et surtout, terriblement égoïste de venir un baiser. Rien de fort passionnel, ni même intime. Le geste durait à peine 5 secondes, avant qu’elle ne le repousse aussi soudainement, passant à côté de lui pour marquer une certaine distance, se retrouvant dos à lui, bras croisés, alors qu’elle fixait un point invisible dans cette pièce bien trop éclairée à son goût.
Those who have some means think that the most important thing in the world is love. The poor know that it is money.
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