Dusk Lumiris

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La nuit des démons [feat Ezy]
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Quelques gouttes ruisselaient encore des cheveux rouges de l’illusionniste, roulant le long de sa nuque, et traversant son visage un sillon brillant. Il faisait nuit maintenant, et la fraicheur rendait ces gouttes acerbes voilà pourquoi Kaito avait troqué son déguisement trempé pour ses habits normaux. Mais pourquoi l’ancien criminel était trempé vous me demandez ? Eh bien disons que suite aux événement du bal satanique de la soirée médiévale, il a plongé une tête dans la fontaine de la cité des murailles, pour se remettre les idées en place. Après que la femme du rougeoyant, promenant son fils dans toute la place pour le retrouver l’aperçus dans la fontaine, elle failli bien faire un massacre – pour rester dans le thème de la soirée- mais elle se calma. Le désormais révolu membre de la team Rocket a dû lui répéter mille fois qu’il avait bondit suite à un défi lancer par un inconnu et qu’il avait un peu trop bu. Puis finalement elle l’avais accompagné se changer dans la voiture.

Et maintenant il était sur ce banc entourant ce qui ressemblait un parc de jeu pour enfant. Kaito, mouvait la poussette qu’il tenait d’une main, d’un mouvement lent et régulier. Installé bien au chaud dans sa poussette dans un body orange à capuche surmonté d’une couette de la même teinte sur laquelle les deux yeux jaune de pitrouille, Cédrik semblait dormir paisiblement. Le bébé, âgé maintenant de trois mois, tout emmitouflé dans son petit cocon protecteur faisait des bulles avec sa bouche en dormant. Le rougeoyant savait bien que son fils dormait déjà, mais pourtant il continuait de le bercer. Comme si ça avait été une thérapie pour lui de prolonger ce moment avec son fils, comme si c’était son seul moment de répit où il ne se berçait pas d’illusion. En cet instant le magicien se sentait libre. Libre de ne plus penser. Libre de n’être pas jugé par des regards pervertis. Libre de ne plus exister que par les yeux clos de son fils.

Des bruits de pas pressés se firent entendre et alors le jeune policier levait les yeux du sol dont la couleur n’était plus discernable dans la pénombre environnante. Le jeune père attendait le retour de Rebecca, partie chercher des crêpes dans un commerce de la fête médiévale qui n’allait pas s’arrêter en si bon chemin. La nuit n’était pas encore fini, les spectres s’amusaient toujours en ce bas monde et toi… Tu haïssais les spectres ! Ils avait pourris ton enfance. Un bruissement parvint aux oreilles du jeune père qui crispe sa main sur la poussette, et la stabilise instantanément. Les yeux à l’affut, la tête pleine de balme et de souvenirs, Kaito se tourne vers la source de bruit qui déboule d’un buisson à coté de lui. Une sorte de boule bleue, toute petite et vive sort de nulle part et vient percuter le petit cocon de Cédrik qui se mets dangereusement à chavirer sous l’effet du violent choc.

Sous la panique le magicien quitta l’intru des yeux pour se concentrer sur sa poussette qui nous faisait un remake du titanic. Le rouquin se leva, la peur lui tiraillant le ventre et les yeux lui sortant de la tête alors que la barque de Cédrik chavire maintenant en arrière vers son père qui tente de stabiliser ce navire en proie au remous. Et toi petit bébé dans ta barque apprécies tu ce voyage mouvementé ? Tu n’en as pas trop l’air car une fois ta poussette enfin stabilisé tu hurles et pleures devant tant de remue-ménage. Oui tu t’es réveillé et maintenant tes hurlements percent la nuit comme un appel d’outre-tombe. Bon eh bien magicien tu es bon pour refaire ton tour de magie, merci à… Merci à quoi d’ailleurs, qu’est ce qui t’as percuté toi et ton bébé ? Alors que le jeune père se remet à bercer son fils, énervé du réveil, ce qui vient de se dérouler lui monte au cerveau et il baisse la tête à ses pieds pour observer la petites boules bleue au sol, tremblotant et chouinant dans d’étrange râle tantôt silencieux tantôt animal.

Tout en continuant de bercer le petit pitouille humain, tu t’approches de la petite choses, sourd aux autres pas qui se presse et qui vont mener une nouvelle personne à toi ! Mais qu’elle est donc cette rencontre du destin, qui fait se rencontrer deux pères et leurs rejetons durant la nuit noirs d’halloween ? Quels sombres secrets se dévoilerons sous les voiles noirs de la nuits, quel dessein se tisserait à partir de cette rencontre que seul le ciel s’amuse à voir.
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La nuit des démons
feat Kaito Keinberry
Tapis dans l’ombre, tu l’avais surveillée toute la journée durant.
Tu n’avais rien dis, ne t’étais pas investi dans sa quête de divertissement… Tu avais tout simplement été là. Plus d’une fois, tu avais senti les regards inquiets des parents sur ta personne, mais tu ne les avais pas relevés. Tu savais déjà que surveiller une gamine innocente comme Eden lorsque l’on était un homme seul et distant comme toi était une condamnation en soit… Alors même si les préjugés et les inquiétudes s’étaient soulevés face à ta présence, tu n’avais pas pu te résoudre à l’approcher, à devenir une variable active. Plus d’une fois, tu avais essayé d’esquisser un pas dans sa direction afin de l’aider à résoudre une énigme ou tout simplement pour accentuer le sourire sur son visage… Mais tes gestes s’étaient bloqués et, au final, tu n’avais rien fait.

Comme toujours.
Parce que tu ne faisais jamais rien.

Tu étais ce genre de personne, condamné à regarder les autres vivre alors que tu avais soigneusement placé ta propre existence entre parenthèses… Tu ne voulais plus être confronté à ce monde grouillant de vie alors que ton âme était morte, que ton corps ne subsistait que par devoir et promesse solennelle. On t’avait dit un jour que le vent tournerait, que ta malheureuse existence prendrait tout son sens… Sauf que ce n’était jamais arrivé. À la place, tu avais accidentellement donné vie à un enfant qui n’avait pas été l’ancre désiré et tu avais été forcé de repousser tes sombres desseins jusqu’à ce qu’Eden n’ait plus besoin d’un père pour la guider. Deux ans et demi plus tard, tu étais toujours au même point. Rien n’avançait, rien n’allait. Ça n’avait rien d’un choix ou d’un désir :  Tu existais par obligation…

Meilleur père que tu ne l’estimais, tu avais surveillé la gamine sans jamais la perdre du regard une seule seconde. Malgré la foule abondante, malgré les costumes ressemblant à un vomi de couleurs, tu ne l’avais jamais cherché plus d’une seconde… Parce que quoi qu’on en dise, Eden restait la toute dernière chose qui te rattachait à ce monde. Et même si tu n’étais pas le père impliqué qu’elle aurait mérité, tu n’en restais pas moins son géniteur… Et quelque part, tu avais toujours espéré être un meilleur père que le tien ne l’avait été. Sachant que tu étais un être humain aussi pourri que lui, l’espérance était un peu ironique… Mais peu importait. De toute manière, voilà longtemps que tu n’étais plus logique. Tout ce que tu disais, pensais ou exprimais était plus souvent autrement qu’un ramassis scandaleux d’inepties. Plus personne ne s’en étonnait.

Lorsque tu vois Eden s’enfoncer dans un buisson, tu fronces légèrement les sourcils en arrêtant ta progression. Tu attends une seconde puis deux avant de soupirer tout doucement. Que fait-elle ? Regrettant soudainement la surdité de ton enfant, tu t’approches du buisson afin de remettre la main sur elle lorsqu’un fracas te ramène brutalement à la réalité. Suivi de près par les pleurs incessants d’un enfant, le bruit semble témoigner d’un accident qui n’était pas prévu à ton planning. (Comme si tu étais assez structuré pour avoir un planning…) Cigarette à la main et inquiet malgré toi, tu contournes l’arbuste juste à temps pour voir… Un père rattraper de justesse sa poussette alors que, juste à côté, Eden se caresse frénétiquement la tête en ravalant ses larmes. Orgueilleuse, elle sert les dents puis essuies régulièrement les gouttes qui perlent au coin de ses yeux. Tu soupires doucement.

Enfant parfaite, enfant irréprochable… Mais enfant vulnérable.

Ce n’est que lorsque tu vois le père se relever pour s’approcher te ta progéniture que tu t’avances enfin vers eux. « Pardonnez-là » Murmures-tu avant qu’il ne la touche. Indifférente à ta présence derrière elle, la gamine fixe l’homme aux cheveux rouges avec timidité avant de baisser honteusement les yeux. Elle n’est pas fière. Elle sait qu’elle a commis une grave erreur, que sa maladresse aurait pu avoir des conséquences… Mais surtout, elle déteste l’idée même d’avoir été surprise sur le fait. T’abaissant à son niveau, tu déposes une main sur sa tête afin de vérifier qu’elle ne s’est pas faite mal puis tu prends une grande inspiration. Tout va bien. Miracle. Attirant son regard décomposé vers toi, tu joins tes mains ensemble : « Est-ce que tu vas bien ? » L’orgueil a mal, mais le corps va bien. Sans oser te regarder dans les yeux, elle acquiesce en silence puis retourne son regard vers l’inconnu.

Qu’es-tu censé dire ?

Parler aux gens ce n’est pas quelque chose que tu fais naturellement. C’est une corvée à laquelle tu n’arrives plus à te soumettre… Mais si tu ne le fais pas, qui le fera ? Avec un peu de chance, ça ne s’éternisera pas. Les grandes conversations, ce n’était pas toi… Ça ne l’avait jamais été. D’aussi loin que tu te souviennes, tu avais toujours regardé les gens de haut et fermé la porte aux conversations les plus triviales qui soit. Tu ne voulais pas te rapprocher d’eux, nouer des liens dont tu n’avais en réalité que faire… Et au regard d’aujourd’hui, tu te disais que c’était sans doute mieux ainsi. La chute aurait été encore plus douloureuse si tu avais eu le souvenir d’une vie juste et équitable avant que l’on ne t’arrache au bonheur. Te relevant, tu attrapes la main de la bleutée pour l’aider à se remettre sur pieds puis tu écrases ta cigarette sous ta chaussure avant d’expirer peu de fumée qu’il te restait en bouche. Qu’es-tu censé faire ? Déglutissant, tu laisses ton attention entre le berceau et le potentiel père de cet enfant… Il devait être en colère. Qui ne le serait pas après tout ? Tu ne pouvais même pas prédire ta réaction si quelqu’un venait à mettre en danger la sécurité de ta prunelle… Alors que dire de la sienne ?

« Je suis désolé, ce n’était pas volontaire… Est-ce que l’enfant va bien ? » Finis-tu par murmurer, légèrement tendu malgré toi. Qu’étais-tu censé demander au final ? Les interactions humaines, ce n’était pas ton fort. C’était quelque chose que tu avais abandonné, auquel tu t’étais soustrait volontairement… Et qui te laissait désormais un inconfortable goût amer en bouche à chaque fois que tu y étais confronté à nouveau.
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La nuit des démons
feat. Ezy
Ce n’était finalement pas un pokemon qui avait bondit hors des fourrés, comme les petites bestioles aiment le faire mais une petite fille déguisé en pokemon. C’est en m’approchant d’elle que le magicien a compris le subterfuge. Une voix s’était alors élevée, émissaire d’apaisement. Pourtant Kaito avait-il besoin d’être calmé d’une quelconque rage ? Pas vraiment au final, tu avais juste cet étrange frisson qui avait parcouru ton échine, et ce sentiment glacial de sueur propre à l’angoisse d’avoir frôler une catastrophe. Oui tu avais manquer un ou deux battement de cœur lorsque la poussette c’est mis à chavirer, et c’était bien la première fois que tes mains étaient aussi moites et ta gorge aussi sèche !

Tout ce florilège d’émotions c’était nouveau pour le jeune père. L’attachement, l’amour, être sociable et prévenant c’était une nouvelle palette avec laquelle il devait jouer. Et pour sûr il allait encore s’emmêler les pinceaux… Gare aux mélanges de couleurs non conventionnel ! L’écarlate c’était finalement redresser, agitant sa main sur la poussette d’un lent mouvement de balancier quittant du regard la petite bleuté pour poser son regard duochrome sur son géniteur qui semblait outrageusement gêné et distant. Avait il peur de la réaction du roux ou honte d’avoir perdu le temps d’une seconde sa fille qui en a profiter pour provoquer un accident ? Tu lui adresses une moue avant de tenter un sourire réconfortant ( je dis bien de tenter car tu as plutôt l’habitude des façades narquoise ou des sourires charmeur  mais tu deviens petit à petit une meilleurs personne). Il faut l’avouer ta compagne, ton fils et l’inspectrice Enora sont pour beaucoup dans cette transformation des plus étonnantes : de criminel à père de l’année !

-Ce n’est rien ! Elle s’est fait mal non ? Attend un instant, je crois que Becca prend toujours avec elle un tube de crème pour apaiser les bosses et autres petits bobos ?

Depuis quand le mots « bobo » a rejoins ton vocabulaire ? Depuis quand tu te soucis des crèmes et autres pansements, toi l’illusionniste de… Ouvrant un sac posé sous la poussette tu souris en pensant à ce que Lumiris a fait de toi… Simplement une meilleur personne ! Scène inédite Kaito qui aide une petite fille et son père y a un achivement pour ça, non ? Pas de trophée ? La  vraie vie c’est bof niveau récompense, hein ?

-Tiens, ça doit être ça… ça la soulagera et ça atténuera la bosse ! En tout cas elle est robuste et combative, tu dois être fier de ne pas avoir une pleurnicharde… Oui t’inquiète pas ça l’a juste réveillé et Cedrik est comme moi au réveil… Il est grognon ! D’ailleurs, tu t’appelles comment, petite ?

Le policier en herbe, après avoir donné le tube, s’attelle à sortir son fils du berceau tout en discutant, ne remarquant même pas l’aisance avec laquelle il exécute maintenant cette tâche. Prenant son fils dans ses bras, il commence à le bercer en s’approchant des deux inconnus. Le petit, lové dans les bras de son père stoppe petit à petit sa grosse colère pour finir par être… Calme. Kaito s’accroupie alors devant la petite Eden et lui présente Cédrik, comme pour établir de véritable présentation entre le bébé et elle. Le petit déguisé en pitrouille attrape l’oreille bleue du petit Maril et ce met à gigoter avec vivacité.

-Allons lâche le costume de la petite fille Cédrik !

Cela semblait chou comme rencontre n’est-il pas ? Et pourtant les deux pères partageaient plus en commun que le fait d’avoir des enfants, des secret bien plus sombre et en rapport avec le thème horrifique de la nuit, mais oserait ils se livrer ou ne serais ce que discuter avec l’inconnue en face ? L’ancien criminel lève un regard vers l’homme qui tiens la petite par la main.

-Vous étiez peut être en train de rentrer chez vous ? Ta maman t’attend, petite, hein ? Ah d’ailleurs… Tiens !

Le rougeoyant sort des bonbon de la poche de sa veste et les glisse dans le petit panier déjà bien garnie de la gamine.
Une rencontre nocturne dans le purgatoire
(c) TakeItEzy & Ellumya
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La nuit des démons
feat Kaito Keinberry
Tu ne voulais pas vraiment de cette rencontre inusitée.
Tu voulais la tranquillité, un instant rien que pour toi, à l’abri de tous les regards… Mais être père, c’était s’approprier et partager le bonheur de son rejeton. En présence d’Eden, tu ne pensais plus à toi. Ton égoïsme ne s’évaporait pas comme par magie, mais tu acceptais parfois que certaines choses étaient plus importantes que ton irrésistible besoin de solitude… Même si tu restais en retrait, même si tu refusais de te mêler à la populace, même si tu ne t’impliquais pas du tout ; tu acceptais malgré tout de souffrir pour voir un sourire apparaître sur son visage. Au fond, tu n’étais pas un si mauvais père que tu l’estimais. Tu étais loin d’être parfait, loin d’être à la hauteur de ton rôle, mais définitivement pas horrible. Pas pour elle, pas envers elle. Tu ne savais tout simplement pas comment gérer correctement une existence qui n’était pas la tienne. Tu n’avais jamais fait ça, ce n’était pas quelque chose de naturel pour toi. Avant que l’enfant ne fusionne à ton quotidien, tu avais toujours eu un contact particulièrement froid et désintéressé avec la marmaille. Au fond, tu t’en foutais un peu des générations à venir et de leur stupidité croissante. Divertir un gosse désagréable et dégénéré sans rien en tirer en retour… Très peu pour toi. Mais ne disait-on pas que les choses étaient différentes lorsque c’était le sien ? Eden te l’avait prouvé.

Voyant l’autre te sourire, tu te contentes d’acquiescer légèrement, visiblement un peu mal à l’aise. Perdre Eden de vue était quelque chose de normal apparemment. Tu ne pouvais pas te blâmer pour ça… Mais se retrouver dans une telle situation était une autre paire de manches. En toi, l’hostilité et la raison menaient un lourd combat : tu ne voulais pas socialiser. Tu ne voulais pas parler à cet homme, à ce père qui vous croyait sans doute proches parce que vous aviez le point commun d’avoir procréé dans un monde qui n’en avait pas besoin. « Ce n’est rien ! Elle s’est fait mal non ? Attend un instant, je crois que Becca prend toujours avec elle un tube de crème pour apaiser les bosses et autres petits bobos ? » Il n’était pas méchant. Le regardant fouiller dans son sac, tu prends une grande inspiration. Ce n’était pas le genre de situation que tu avais envie de gérer en public… À cet instant précis, tu aimerais être chez toi. Tu voudrais pouvoir asseoir Eden sur la vanité de la salle de bain et t’occuper d’elle en tête-à-tête sans te prendre par la gueule la sympathie hypocrite d’un inconnu. Parce que c’est impossible que quelqu’un puisse être sincèrement sympathique avec toi, n’est-ce pas ? Dans ton monde à toi, ce genre de comportement n’est pas naturel. Alors pourquoi le serait-il chez les autres ? « Tiens, ça doit être ça… ça la soulagera et ça atténuera la bosse ! En tout cas elle est robuste et combative, tu dois être fier de ne pas avoir une pleurnicharde… Oui t’inquiète pas ça l’a juste réveillé et Cedrik est comme moi au réveil… Il est grognon ! D’ailleurs, tu t’appelles comment, petite ? » Tu détestes que l’on s’adresse directement à Eden, parce que tu sais que des explications face à son silence sont toujours de mise. Curieuse, la gamine laisse son regard vagabonder entre toi et l’inconnu. Elle ne comprend, pas, elle ne comprend rien. D’un geste rassurant, tu lui fais signe que tout va bien. Il n’y a rien à craindre. Il n’y a aucun autre comportement hostile que le tien.

« Merci… » Remerciement qui t’écorche la gorge, qui te brûle les lèvres. Attrapant le tube, tu fixes ta prunelle en le lui désignant. Elle comprend. Entre vous, le silence a toujours été plus efficace que les mots. « Elle ne t’entend pas… » Murmures-tu en ouvrant le tube pour en tâtant délicatement le front de ton enfant. Voyant celle-ci esquisser une grimace de douleur, tu ne peux t’empêcher de sourire doucement. Il a raison. Elle n’est pas une pleurnicharde. Tu ne sais pas pourquoi elle contient ainsi ses larmes et sa tristesse, mais les fois où tu as entendu ta fille hurler sa douleur se comptent sur les doigts d’une main. Peut-être parce qu’elle ne s’entend pas elle-même lorsqu’elle le fait… « Elle s’appelle Eden. » Doucement, tu appliques la crème sur la bosse. Tu ne sais pas à quel point la douleur sera atténuée, mais à défaut d’un véritable résultat, le produit aura sans doute au moins un effet placébo. Le mental, c’est fort. Mais pas assez fort pour te permettre d’ignorer la colère du poupon dont chaque seconde à proximité te met un peu plus les nerfs à vif. Mais tout va bien. Non ? C’est ça, être père.

Heureusement, il ne tarde pas à se calmer. Tu crois alors être tiré d’affaires, mais la surprise sur les traits d’Eden lorsque l’enfant se met à tirer sur son costume te prouve que vos galères ne sont pas terminées. « Allons lâche le costume de la petite fille Cédrik ! » Toi, tu ne trouvais pas ça mignon. Ça t’énervait. Ça t’insupportait que quelqu’un approche ta prunelle, qu’un inconnu la touche de ses doigts sales. De certains diront que ton comportement manquait d’empathie, toi tu soutenais qu’il en avait toujours été ainsi : que c’était normal. Tu n’avais jamais été quelqu’un d’avenant ou de facile d’approche. Tu avais toujours été un animal sauvage, un monstre plutôt qu’un humain. On pouvait te mépriser à ce sujet, ça ne changeait rien. « Merci. » Merci murmuré, merci moyennement assumé. Merci d’avoir retiré les sales pattes de ton gamin de ma fille.

Méchant.
Froid.
Sauvage.
Impoli.
M o n s t r e.

« Vous étiez peut-être en train de rentrer chez vous ? Ta maman t’attend, petite, hein ? Ah d’ailleurs… Tiens ! » Maman. Souvenir d’une nuit froide, d’une nuit décadente : souvenir de la conception ignoble d’Eden. Prenant une grande inspiration, tu jettes un coup d’œil froid à l’étranger. Il ne peut pas savoir, mais ses mots et sa maladresse t’horripilent. Eden n’a pas de mère. Pas plus qu’elle ne peut l’entendre ou lui répondre. Pas plus qu’elle a envie (tu as envie) qu’un inconnu la touche ou la regarde. « Wow. On se calme. T'es qui toi au juste ? » Sa familiarité t’avait rebuté, t’inspirais la plus grande méfiance. Tu ne connaissais pas cet homme… Mais tu ne l’aimais pas. Il avait appuyé là où ça faisait mal. Instinctivement, tu fronces les sourcils en tirant légèrement Eden vers toi. « Pourquoi tu fais tout ça ? Pourquoi t’es aussi… familier ? » Parce qu’avoir des réponses est sans doute le dernier moyen qu’il te reste pour ne pas exploser. Qui est-il putain ? « Elle n’a pas de mère. » Et j’apprécierais que tu cesses de nous rappeler à quel point notre vie est imparfaite. C’est difficile d’être confronté à tous les défauts de notre existence, n’est-ce pas, Ezy ?
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La nuit des démons
feat. Ezekiel
Rude. Cet homme était froid, distant, virulent. Comme tu le comprenais ! Tu ne pouvais hotter ce masque qui t’incombait, celui de l’hypocrisie. Depuis l’enfance c’est devenue ton visage, et tu ne pouvais le fissurer aussi facilement. Pas de mère, sourde. Cette petite n’as pas eu beaucoup de chance et pourtant son visage rayonnant ne laisse paraitre aucune tristesse, non ! Le seul qui parait triste, seul et terrifié c’est son père. Le silence s’installe, aussi froid et perfide que le vent glacé qui vient prendre cette sombre nuit d’halloween. Autour du groupe dansait emporté par la bise frissonnante, des petites boules de lumière colorés. Pareil à des lampions elles volaient innocemment, tel des esprits farceur, envahissant notre monde en cette douce nuit de folie qu’est la fête des morts. Cédrik, tendait les bras en gazouillant, espérant visiblement attrapé l’une des petites orbes coloré qui s’approchait de trop prêt de notre groupe avant de glissé dans l’obscurité de la forêt qui se trouvait derrière nous.
 
-Au moins il lui reste son père !
 
L’amertume de l’homme t’avais atteint. Certes sa fille n’était pas parfaite, sa vie ne l’était pas, et son père non plus… Mais est ce qu’il existe une personne en ce monde ayant vécu l’utopie ultime de la perfection ? Non ! Toi plus que quiconque tu pouvais comprendre cette petite à l’enfance monoparentale. D’ailleurs c’est à peu prêt à son âge que tu as perdu la seule famille que tu avais, ce père infame, ce père distant. Ce père qui t’as abandonné dans ce monde cruel de la criminalité. Elevé par des bandit, des voleurs… Manipulé par un spectre sanguinaire avide de destruction… Oh malheureux magicien on peut dire que tu sais ce qu’est la perdition, la véritable solitude. Aujourd’hui, ce regard que tu reconnaitrait entre mille, ton regard, tu le vois sur le visage d’un autre.
 
-Regarde Eden, dans les lanterne flottantes… C’est des spododos !
 
Dans l’orbe lumineuse se trouvait en effet un tout petit pokemon qui curieux avait sorti sa petite tête de champignon pour nous observer. Ses petits yeux noir nous fixait avec malice et envie, tandis que sa tête brillait de mille feu. Bien étrange parade nuptial de ses petits compagnons des sorcière qui volait ensemble, formant un cercle de transmutation en se déplaçant tous ensemble. Malicieux et pernicieux, voir un peu peureux, le petit champignon curieux l’était car il tendis la racine qui lui servait de main pour jeter vers la petite fille un spore, qui dans sa chute gagna de plus en plus en intensité, finissant par disparaitre en une vive lumière que tu masqua aux yeux d’Eden. Pas que cette lumière soit dangereuse mais…
 
-Amuses toi bien petite ! Sois patient mon grand !
 
Toi, l’illusionniste qui avait l’habitude d’endormir les gens avait à peine eu le temps de te retourner pour adresser ses mots au père et sa fille que déjà tes yeux se fermait, et ton esprit somnolait alors que tes jambes vrillaient, perdu dans un sommeil soudain. Cédrick lui dormait étonnement profondément dans tes bras alors que tu commençais à chancelé, menaçante de tomber en arrière. Bravo spododo tu vas avoir la mort d’un père et son bébé sur la conscience car il est certain que ce vil Ezekiel ne bougerait pas et sa fille même avec toute sa bonne volonté ne pourrait que voir un cauchemars se dérouler devant ses yeux.div>
HRP : Apparition d’un Pokémon
(c) TakeItEzy & Ellumya
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La nuit des démons
feat Kaito Keinberry
Tu n’avais pas toujours été ainsi.
Aussi glacial, farouche et virulent. Aussi hostile à l’humanité et à tous ceux qui tentaient de franchir les frontières érigées entre vous et eux. Ce n’était pas le toi dont les souvenirs évoquaient la forme et l’existence… Mais c’était tout ce qu’il restait du monstre et des blessures qui rayaient son corps meurtri. Il progressait dans ce monde comme un parasite détériorant les entrailles de la terre, comme un virus abandonnant l’odeur pestilentielle de la mort sur son sillage.
Souvent, tu avais tenté de te convaincre que ce n’était rien, que l’on pouvait vivre en tant que pourriture, que l’on ne mourrait pas de la haine et des doigts du dégoût autour de son cou. Maintenant, tu ne savais plus. Tu ne voyais plus de sens à cette douleur ni de raisons pour la prolonger… Mais quelle importance ? Tu devais continuer, tu t’étais privé du droit d’abandonner.
Une part de toi tentait de fonctionner en sachant tout cela. À défaut de vivre ou d’exister, tu pouvais (te devait) être fonctionnel. Même si tu étais l’écharde enfoncée au creux d’une société injustement vénérée, tu avais la conscience pour te faire petit, pour ne pas déranger.

C’était tout à ton honneur, Ezy.
(Dérangeant, mais pas trop.
Indésirable, mais discret.
Modérément nuisible.
)

Mais comment cela se passait-il lorsque tu étais confronté à un autre être humain ? Lorsque tu étais forcé malgré toi de prononcer des mots dont tu haïssais l’harmonie aux frontières de tes lèvres ?
Mal. Ça ne se terminait jamais bien, il n’y avait jamais de happy ending à ton comportement esseulé, à tes paroles crachées sans même y mettre les formes. Tu n’étais pas un ami ni un allié, tu étais de la mauvaise herbe qu’il valait mieux arracher avant qu’elle ne gagne en assurance.
Tu devais partir.

Fixant silencieusement les orbes lumineux qui dansent autour de vous, tu retiens un soupire tout en cherchant du regard la meilleure fuite possible.
Si tu n’avais pas avoué que tu étais monoparental, tu aurais sans doute pu prétendre que la mère d’Eden attendait votre retour, que vous deviez partir avant qu’elle ne s’inquiète. (Personne ne s’inquiétait pour vous) Le mensonge aurait été difficile à contredire, après tout… Tout inconnu qui soit ignorait les conditions désastreuses qui encadraient la naissance de ta prunelle. Il n’aurait pas insisté, tu aurais pris la poudre d’escampette ; tu te serais de nouveau soustrait à cette dérangeante familiarité, à cette gentillesse injustifiée.
Mais face à la vérité, tu manquais d’originalité.

« Au moins il lui reste son père ! » Un brin pince-sans-rire, tu reviens un ricanement méprisant puis hausse simplement les épaules. Tu n’avais rien à répondre à ce genre de commentaire générique. Du haut de son trône pourrissant, tu voyais le monde d’un œil différent : Eden aurait été plus heureuse dans une autre famille.
Sans toi.
Sans le fantôme de sa mère pour vous rappeler qu’elle était née dans la haine et l’abjecte douleur d’un abandon dès son premier souffle. « Regarde Eden, dans les lanterne flottantes… C’est des spododos ! » « Je t'ai dis qu'elle était sou- ... » Pour la première fois, tu remarques. Les paroles de l’homme n’atteignent pas Eden dont le regard se contente de jongler entre toi et lui, mais elles te font remarquer que les orbes sur lesquels tu ne t’étais pas attardé sont plus que ce qu’elles laissaient paraître. Embêté, tu te mordilles la lèvre inférieure en les fixant d’un œil mauvais. Leur présence était plus commune dans les forêts que dans les villes… Mais étais-tu vraiment étonné d’en croiser à Fort-Des-Songes ?
Tu ne connaissais pas très bien les spododos… Dans le meilleur de ton existence, tu n’en avais jamais capturé, mais tu connaissais bien le genre de mauvais tour dont ils pouvaient être l’initiateur.
Ainsi, tu sens ton cœur se serrer lorsqu’une spore se détache d’indésirable bête pour s’approcher d’Eden. Instinctivement, tu fais un pas dans sa direction afin de l’éloigner le plus rapidement possible, mais cesse directement de progresser dans sa direction lorsque tu vois l’homme lui couvrir les yeux pour la protéger en même temps que tu fermes les tiens.

Grossière erreur.

« Amuse-toi bien petite ! Sois patient mon grand ! » Lorsque tu les réouvres, quelques secondes plus tard, c’est pouvoir ton ami du jour chanceler comme si la fatigue le gagnait sans qu’il n’ait le moindre contrôle sur elle.
Tes yeux se posent sur le poupon entre ses bras.
Ta tête te hurle de l’aider, ton cœur hésite.
Toucher des gens te répugne… Et tu n’as jamais prétendu être un héros ou un grand homme. Toi, tu étais l’un des lâches qui fuyaient toujours la scène avant la fermeture et qui ne se présentait jamais au rappel. C’était plus simple ainsi.
Et pourtant, tu ne peux réprimer le mouvement de tes bras qui te tendent juste à temps pour arracher l’enfant à ceux de son père. Inapte à faire plus, tu serres le corps terriblement frêle du garçon contre toi alors que tu admires la chute silencieuse de l’inconnu jusqu’à ce qu’au terrible Bang qui la conclu.
Tu grimaces, ressentant un peu de pitié pour la bosse qui naîtra après une telle chute. (Toi ? De la pitié ?) « Au moins on a évité le pire… », murmures-tu en regardant la chose dans le creux de tes bras.

Le contact de tes yeux sur ce visage qui n’a pas fini se de développer te ramène deux ans plus tôt, lorsqu’Eden n’était qu’un bébé don tu n’étais pas disposé à prendre soin. Il te ramène à toutes les galères vécues pour assurer la survie de ce brin d’être humain, pour accepter que je était mort des mains de nous et que tu ne pouvais plus faire machine arrière.
Tu n’avais jamais été doué pour t’occuper de toi-même… Alors comment étais-tu censé prendre soin d’une autre forme de vie organique ? Tu avais ressenti plus d’appréhension que de joie à l’arrivée de cette vie dans la tienne… Et au final, par un terrible hasard, tu avais réussi à surmonter les épreuves l’une à l’une. Eden avait survécu aux innombrables difficultés du quotidien et toi, tu avais appris à devenir un père.

Regardant ta fille, tu lui fais signes de s’asseoir sur le banc non loin de vous avant de lui glisser l’enfant entre les bras. Tu lui fais confiance. Tout va bien aller.
Tout va bien aller.
Fidèle à tes habitudes, tu prends quand même le temps de lui signer la nécessité d’être prudente et de ne pas faire de mouvement brusque… Mais tu sais qu’Eden est mature pour son âge.
Tout va bien aller.

Te retournant vers le père, tu soupires doucement.
Tu n’as pas la force physique de le déplacer… Mais.
Mais.
Grognant contre toi-même, tu retires ton manteau que tu plies en deux puis en quatre puis en six avant de le glisser sous la tête de l’homme avant de t’asseoir non loin de lui pour garder un œil sur son sommeil profond.
Compatissant, tu sors une bouteille d’eau du sac de la gamine pour la lui tendre lorsqu’il se réveillera.
T’as l’air con… Tu devrais peut-être alerter quelqu’un, non ?
When witches go riding, and black cats are seen, the moon laughs and whispers, 'tis near Halloween.
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