IL EST ABSURDE DE DIVISER LES GENS EN BONS ET MAUVAIS
Theme Song
Solo
Apparition d'un pokémon avec encens eau ! Merci keur.
- Dis…
- Non, épargne-moi le son de ta voix.
Matinée bien entamée, soleil indifférent à l’agitation sous ses pieds. Il progressait, progressait sans cesse sans un regard pour les futilités en proie à l’humanité.
Recroquevillée sur elle-même, la tête déposée sur ses genoux, le dos courbé, la jeune femme ne relève pas ton insolence. Elle s’en fout. Elle a l’habitude.
- Tu pars bientôt non ?
Levant les yeux vers le ciel, tu refermes ta poigne sur la canne à pêche qui tremble légèrement sous tes doigts. Tu aimerais soupirer, lui dire de se la fermer, clamer ton droit au silence absolu, mais les mots se bloquent dans ta gorge.
Tu pars.
Dans une petite semaine, quand tes parents auront décrété que c’en est assez, qu’ils n’ont plus la patience de te supporter ; tu partiras. Pas avant.
Mais c’est encore bien trop tôt. T’es un fils à papa un gamin que les jupons de sa mère ont toujours protégé… Qu’adviendra-t-il de toi là-bas ? Tu ne veux pas y penser. Ça te rend malade d’imaginer l’esquisse d’une vie loin de Kalos.
La seule chose de vraiment positive à l’horaire, c’est la certitude impitoyable que plus jamais tu ne la reverras.
(T’as si peu de respect pour les autres que la perspective de perdre ta seule amie te satisfait. C’est pitoyable.)
- Jusqu’à preuve du contraire, ce ne sont pas de tes affaires.
- C’est pour ça qu’on est venus ici ?
- Non. C’est pour ça que je suis venu ici, toi t’as juste été comme à ton habitude : collante.
La brunette encaisse le coup en esquissant un sourire désolé. Elle ne bouge plus. Tu es certain que même en tendant l’oreille, on ne parviendrait pas à entendre le sifflement de sa respiration.
Plus souvent qu’autrement, Sakae essaie désespérément de se faire oublier, de te concenter… Mais rien n’y fait. Pourquoi s’acharne-t-elle à réclamer dans sa vie la présence de quelqu’un qui ne veut pas d’elle dans la sienne ? Sakae est un grand mystère. Un grand mystère pour lequel tu n’as jamais eu assez d’intérêt pour vouloir en découvrir les tenants et aboutissants… Alors tu te contentes de la laisser là, de lui offrir une place à condition qu’elle ferme son clapet.
Ce qu’elle ne fait jamais d’ailleurs. Sakae te vole ton air et épuise ta patience à chaque jour de votre existence, à chaque fois qu’elle se dresse sur ta route et qu’elle ouvre la bouche.
- En tous cas, je suis heureuse de voir de mes propres yeux l’endroit où tu as grandi. Je ne pensais pas pouvoir admirer Lumiris de mon vivant…
- Un mot de plus et je te recycle en appât à poissons, c’est clair ?
Silence.
Enfin.
E n f i n.
- Non, épargne-moi le son de ta voix.
Matinée bien entamée, soleil indifférent à l’agitation sous ses pieds. Il progressait, progressait sans cesse sans un regard pour les futilités en proie à l’humanité.
Recroquevillée sur elle-même, la tête déposée sur ses genoux, le dos courbé, la jeune femme ne relève pas ton insolence. Elle s’en fout. Elle a l’habitude.
- Tu pars bientôt non ?
Levant les yeux vers le ciel, tu refermes ta poigne sur la canne à pêche qui tremble légèrement sous tes doigts. Tu aimerais soupirer, lui dire de se la fermer, clamer ton droit au silence absolu, mais les mots se bloquent dans ta gorge.
Tu pars.
Dans une petite semaine, quand tes parents auront décrété que c’en est assez, qu’ils n’ont plus la patience de te supporter ; tu partiras. Pas avant.
Mais c’est encore bien trop tôt. T’es un fils à papa un gamin que les jupons de sa mère ont toujours protégé… Qu’adviendra-t-il de toi là-bas ? Tu ne veux pas y penser. Ça te rend malade d’imaginer l’esquisse d’une vie loin de Kalos.
La seule chose de vraiment positive à l’horaire, c’est la certitude impitoyable que plus jamais tu ne la reverras.
(T’as si peu de respect pour les autres que la perspective de perdre ta seule amie te satisfait. C’est pitoyable.)
- Jusqu’à preuve du contraire, ce ne sont pas de tes affaires.
- C’est pour ça qu’on est venus ici ?
- Non. C’est pour ça que je suis venu ici, toi t’as juste été comme à ton habitude : collante.
La brunette encaisse le coup en esquissant un sourire désolé. Elle ne bouge plus. Tu es certain que même en tendant l’oreille, on ne parviendrait pas à entendre le sifflement de sa respiration.
Plus souvent qu’autrement, Sakae essaie désespérément de se faire oublier, de te concenter… Mais rien n’y fait. Pourquoi s’acharne-t-elle à réclamer dans sa vie la présence de quelqu’un qui ne veut pas d’elle dans la sienne ? Sakae est un grand mystère. Un grand mystère pour lequel tu n’as jamais eu assez d’intérêt pour vouloir en découvrir les tenants et aboutissants… Alors tu te contentes de la laisser là, de lui offrir une place à condition qu’elle ferme son clapet.
Ce qu’elle ne fait jamais d’ailleurs. Sakae te vole ton air et épuise ta patience à chaque jour de votre existence, à chaque fois qu’elle se dresse sur ta route et qu’elle ouvre la bouche.
- En tous cas, je suis heureuse de voir de mes propres yeux l’endroit où tu as grandi. Je ne pensais pas pouvoir admirer Lumiris de mon vivant…
- Un mot de plus et je te recycle en appât à poissons, c’est clair ?
Silence.
Enfin.
E n f i n.
(c) TakeItEzy & Ellumya