Dernièrement, tu étais plus insupportable que jamais. On n’aurait jamais pu croire que c’était possible, n’est-ce pas ? Et pourtant le feu brûlant en toi explosait dans chaque recoin de ton être, chaque fibre de ton corps. La haine pulsait à tes tempes, ta vision se teintait presque d’une teinte rougeâtre. Tu vivais sous l’adrénaline qui faisait bouillir ton sang, qui te rendait que trop réactive. On aurait dit que le monde allait te sauter dessus, que tu étais entourée de vautour.
Cette journée tranquille avec Izaiah, cette petite balade de laquelle tu étais revenue avec une putain de Croquine tellement faible et inutile dans ta quête de vengeance, s’était pourtant bien passée. Tu n’avais pas été si agacée par la présence de cette pomme bonne à rien. Ce poids sautillait joyeusement à tes côtés, insensible à la haine se dégageant par tous les pores de ta personne alors que tu avais pris un ticket safari trouvé dans une ruelle.

Ruelle qui ne te connaissait que trop bien, où tu voyais quelques personnes que l’on pourrait aisément qualifiées d’infréquentables, personnes qui prenaient quelques heures, quelques temps, de ta personne, de ta nuit. Tu t’évadais de l’appartement alors qu’Izaiah était dans sa propre chambre, silencieuse, fantôme, voleuse, pour aller là où tu as tout ce que tu as toujours connu : la misère, la souillure, tu te salissais les mains, le corps, tu te salissais l’âme parce que tu n’avais connu que ça. Et ce n’était rien de plus qu’une sécurité, un étrange refuge.
Tu ne pouvais pas sortir de ta zone de confort.

Dernièrement, rien n’allait. Ta tête était un champ de bataille où tu revoyais celui qui avait cru être un père, qui avait volé ce titre à ton géniteur, qui avait fait voler ton enfance en éclats, qui avait aspiré ton innocence pour la remplacer par des bleus. Tout s’écroulait, il y avait les éclats de bombe lacérant les parois immatérielles de ton esprit, faisant vriller tes oreilles de bruits insupportables, de cette détente en boucle. Tu sursautais. Au moindre petit vent, à la moindre brindille, chaque fois que ce fruit emmerdeur sautillait trop près de toi. Tu sursautais.
Pourtant, t’étais allée à ce Safari. Le ticket que tu avais trouvé expirait à la fin du mois et tu ne pouvais pas le laisser passer, après tout, alors il allait sans dire que tu allais t’en servir. Tu avais appris à ne rien gaspiller qui coûtait de l’argent – sauf la nourriture que te faisait Izaiah, mais ça, c’était différent.

Vêtue de vêtements déchirés laissant terriblement entrevoir de la peau, des cicatrices, et d’une veste légère afin que ce soit suffisamment décent pour le peuple faible, tu avais tendu la main pour qu’Asriel pour que celui-ci comprenne que tu allais bouger, et donc qu’il te suive, sans te préoccuper plus que ça de la cerise-pomme-quelque-chose. Le Ramoloss avait pris place dans le lit de cette chambre que ton hôte te passait et tu savais qu’il allait attendre votre retour sagement. Ça te convenait entièrement.
Le vent t’avait agressé le visage, glacial, et tu avais pesté ouvertement contre la température peu clémente de la journée. D’humeur massacrante, rien n’allait, rien ne convenait. Tu voulais voir le monde entier brûler, effacer tous les sourires que tu pouvais voir sur le visage des passants, d’étrangers dont tu ne connaissais rien et dont tu ne voulais rien savoir ; tu voulais seulement qu’ils connaissent les flammes de l’enfer et cessent d’avoir le culot de sourire à la vue de tous. Tu voulais… non, ne continuons pas sur cette lancée. Tes pensées sont bien trop glauques pour être exposées à un public.

Pas à pas, tu t’étais rendue dans ce parc, tu avais présenté ton billet avec un regard si noir que l’employée n’avait même pas osé le soutenir ni dire quoi que ce soit sur ton étrange accoutrement. Tu étais bien mieux ainsi, habillée ainsi, dans des vêtements légers, lacérés, déchirés. Tu ne te sentais pas étouffée. Même si tu glaçais. Tu gelais. La température n’avait rien d’adéquate pour un tel habillement, mais tu n’en avais que faire : tu aurais pu perdre tes doigts d’engelure, obtenir d’étranges brûlures au degré le plus extrême, tu ne voulais pas étouffer mentalement. Tu voulais te sentir libre. Libre. La liberté comptait presque plus que la santé.
Asriel se promenait à tes côtés, le fruit inutile sur sa tête, se tenant un peu plus calmement. Croquine se sentait sans doute plus en sécurité sur la tête du Mygavolt qu’à la merci de n’importe quel prédateur. Toi, tu ne serais absolument pas triste qu’un prédateur s’empare d’elle. Izaiah le serait. Mais t’en avais rien à faire des états d’âmes des autres (non, tu ne voulais pas rendre triste Izaiah).

T’étais tranquille. Enfin, tranquille, c’était vite dit. Disons que tu ne dérangeais personne et que personne ne venait te faire chier, alors que tu te promenais sans trop d’attente de ce parc. Mais bon, si tu tombais sur un pokémon de type psy, pourquoi pas, n’est-ce pas ? Pourquoi pas. Tu visais l’arène psy, tu voulais combattre, laisser ta rage emplir l’atmosphère. Que tout le monde comprenne, te venger de tous. L’arène serait la meilleure façon de le faire.
Et puis. Quelqu’un. Sa voix te fit sursauter brusquement, et tu t’étais tournée vivement vers lui, le foudroyant du regard. Fallait se compter chanceux de ne pas être dans un monde de science-fiction où tu aurais pu lancer des lasers par les yeux, parce qu’il allait sans dire que cet homme n’aurait plus rien, ne serait que cendres.

« Quel bruit ? T’es taré. » La haine qui ressortait de ta voix te rendait glaciale. Tu n’avais pas besoin qu’on vienne t’emmerder, t’agacer, te déranger. Tu voulais qu’il dégage. « Alors monsieur j’accuse-à-tort va me faire le merveilleux plaisir de fermer sa gueule, de tourner les talons et de foutre le camp. Merci. » Tu avais reculé de quelques pas, ton regard si sombre. Clairement, tu apparaissais comme prête à lui sauter dessus.

Violente gifle sur la joue de cet insolent.
Ta main picotait, le son résonnait encore dans tes oreilles. Trop de bruits. Trop de bruits. Tu allais perdre contrôle, tu allais déraper. « La princesse a pas d’ordre à recevoir d’un vulgaire crapaud défraichi. » Tu avais une drôle d’envie de lui faire fermer sa gueule par tes propres moyens, une envie de lui en foutre un autre coup, mais encore plus franc, plus violent, poing fermé. Le remettre à sa place. Il n’allait pas s’en sortir à aussi bon compte, fallait pas croire, t’étais pas une soumise qui prenait son trou sans répliquer, bien au contraire.

T’étais un incendie, un feu ardent prêt à tout ravager, et surtout ravager le monde vivant, les êtres vivants, tout raser sur ton passage pour ne laisser que des cendres. Izaiah résistait. Tu ne comprenais pas comment il faisait, mais il résistait à la tempête que tu représentais, il tenait toujours sur ses jambes, il ne déraillait pas.
Tu avais observé le connard qui t’avait abordé lancé à l’autre bout un pokémon qui le léchait frénétiquement, un truc rose moche que tu n’aurais jamais voulu dans ton équipe. Tu n’étais jamais violente envers les pokémons, pas physiquement du moins. Eux ne méritaient pas ta haine. Eux n’avaient rien fait. Seuls les êtres humains étaient fondamentalement mauvais, profondément ignobles. Il en était la preuve, à jeter sans attention ce pokémon comme un vulgaire déchet. L’étranger devant toi n’aidait en rien ton opinion du monde, de l’humanité, bien au contraire, renforçait cette idée que tous n’étaient que des monstres sous le couvert d’une fausse bonté rayonnante, de fausses bonnes actions. Sous le couvert d’être un ange. Lui au moins n’essayait pas de feindre.

Il puait l’inhumanité, ou la trop humanité, il puait les péchés, puait l’ignoble horreur qu’il était. Il la représentait que trop bien, la portait en couverture, la portait en manteau, l’exposait au monde entier. « Et toi, si tu veux commander, aies un peu plus d’autorité. On dirait un gosse qui essaie de faire obéir un adulte, c’est pas mieux. » Tu pouvais sentir toute la haine, toute la rage, brûler ton être intérieur, attendre de pouvoir véritablement exploser, de pouvoir frapper cet être inintéressant, lui faire réaliser dans quelle merde il venait de se mettre, l’adversaire de taille qu’il était prêt à confronter.
Parce que pour une fois, tu étais face à quelqu’un qui allait pouvoir te faire du mal, qui allait pouvoir être dommageable. Pour une fois, tu étais face à quelqu’un qui pourrait marquer ton visage de bleu si les choses venaient à déraper. C’était plus amusant, et tu chercherais presque maintenant ce danger. Tu cherchais presque à le provoquer davantage, à ce qu’il lance la véritable offensive. Oui, c’était presque ce but.

Ton regard brillait d’une lueur mauvaise alors que les pattes électriques du Mygavolt crépitaient. Pokémon électrique bien décidé à protéger sa dresseuse qu’il avait accompagné depuis tellement de temps, trop de temps, qu’il avait connu faible, qu’il avait connu fragile et aujourd’hui, mauvaise, dangereuse, serpent prêt à attaquer n’importe quelle proie sur son chemin. Un sourire mauvais sur ton visage. « Alors tu vas te la fermer aussi, vu que tes paroles sont aussi intéressantes et utiles qu’un nouveau grain de sable dans un désert. Ou que laver sa voiture pendant la pluie. » Franchement ? Ton regard avait même pas observé le pokémon qui avait tenté de te lécher alors que tu t’étais éloignée, suffisamment proche de ce con pour pouvoir l’atteindre si tu venais à décider de le frapper de nouveau. Tes mains picotaient de ce besoin de violence ancrée dans ton âme.

Tu l’aurais tué. Si ça n’avait pas été illégal, ouais, tu l’aurais carrément tué, empêché de continuer à respirer pour lui montrer qui avait le dessus sur l’autre. Ton sang bouillait dans tes veines et tu ne pouvais pas faire autrement qu’avoir cette irrépressible envie d’abimer davantage ce visage qui te regardait, qui te provoquait. Oh, il ne savait pas quel incendie il venait de provoquer. Et tu comptais bien lui montrer.

Tu n’étais pas que colère, non, tu étais une haine, une rage puissante, une rage vibrante. Un concentré d’un chaos destructeur qui n’attendait que de pouvoir raser la terre entière et il allait être un des premiers à subir le foudroiement des éclairs de ton ciel.

Un sourire carnassier sur tes lèvres, un sourire carnassier qui fait briller tes prunelles d’un étrange éclat qu’on ne pouvait pas décrire. Mais allait-on véritablement tenter de décrire ce qui se produisait en ce moment même dans tout ton être ? Non. Ce serait peine perdue.

« La princesse n’est pas plus pathétique que toi. Je crois que t’es au niveau des poussières. Le genre de trucs qu’on balaie d’un revers de la main, une vulgaire piqûre de moustique. J’ai aucun problème d’estime de moi, t’inquiète, je me sais bien au-dessus de toi. »
Voix mielleuse et venimeuse, comme un serpent sifflant sa réponse, prêt à mordre, à dévorer tout rond sa proie. Tu ne le laisserais pas gagner cette bataille et encore moins la guerre qui s’était violemment déclarée entre vous. Il ne gagnerait rien, n’est-ce pas ? Tu serais l’unique vainqueur de ce cruel tournoi.
Et l’impact sur ta joue ne fit qu’enflammer davantage ce feu de forêt, ne fit qu’imposer encore plus la douleur dans tes veines, cette colère qui venait hurler dans ta tête, dans ton esprit, qui flamboyait dans ton regard maintenant que tu l’observais.
« Et tu me prends pour une faiblarde qui a besoin qu’on lui fasse une faveur ? Détrompe-toi, très cher. Je sais me défendre. » Et ce sourire étrange toujours présent sur ton visage, sourire qui n’avait absolument rien de rassurant. Oh, tu avais ressenti la douleur qui prenait à la tête, qui embrouillait le regard, mais tu possédais un pokémon psy, toi également, et tu connaissais la force des vagues qu’ils pouvaient envoyer.

La douleur ne faisait qu’amplifier ton besoin de le mettre en pièces, de le rendre poussière, de le piétiner. Tout ça ne faisait qu’amplifier ton désir qu’il se plie, qu’il se brise devant tes yeux et que tu puisses prendre un malin plaisir de sa souffrance, l’amplifier, tourner le couteau dans la plaie, le faire saigner davantage. Oh non, la douleur physique ne t’arrêtait pas, ne t’avait jamais arrêté, bien au contraire. Elle approfondissait ta soif de destruction. Si bien que tu n’avais laissé aucun regard se perdre sur le pokémon de cet être ignoble, si pathétique et si fier dans sa médiocrité.
« Plus fort.. hein ? » Ton poing s’était fermé, tes ongles avaient abîmé ta peau tellement ta force n’avait plus rien de contrôlé et tu avais laissé ta fureur atteindre son visage de nouveau, avec davantage de vigueur. Vous étiez si près désormais l’un de l’autre, facile à atteindre. « Je ne suis pas une fillette. Peut-on en dire de même de toi.. ? » Le venin s’infiltrait dans ta peau, tu l’envoyais dans la sienne également. Tu n’avais plus qu’un désir : le traîner dans la tombe avec toi.
« T’es pas mieux qu’un cloporte, un insecte quelconque. C’est déplorable. N’essaies pas d’atteindre le niveau des plus grands. Garde ta place. »

Chaque partie de ton corps vibrait d’une colère puissante qui se déchaînait, se déferlait sur cette personne que tu ne connaissais pas. En commençant verbalement, finissant par les gestes parce qu’il avait fait en sorte que tu t’énerves davantage, que tu le frappes. Comme si c’était tout ce qu’il attendait ; que tu le frappes, le remettes à sa place. Il ne s’était pas pris à la bonne personne, ne s’était pas attaqué à la bonne cible. Tu n’étais pas une douce princesse qui pliait l’échine et qui se laissait mal parler. Tu n’étais pas Izaiah. Toi, tu faisais regretter les personnes qui osaient lever le ton sur ton être, tu les faisais regretter jusqu’à exister parce que c’était comme ça. C’était toujours plus simple. La violence plutôt que le pardon, la violence plutôt que la compréhension. La meilleure des défenses demeurait pour toujours l’attaque en ton être et ça ne changerait pas.

Il ne fallait qu’attendre qu’il réagisse désormais, lui donner la chance de répliquer, pour alimenter davantage l’incendie de ton être, pour qu’il jette de l’huile sur le feu, pour que tu t’accroches davantage à ses paroles pour les renvoyer contre lui, pour que ta haine augmente, s’impose encore un peu plus. Même si clairement, elle était déjà bien présente, cette fameuse haine. Lui qui tentait de prendre plus de place que ce qui lui revenait, tentait d’atteindre un niveau supérieur à celui dans lequel il était.

Quelque part, il te ressemblait, Eleanore. Tu prenais toujours davantage de place que ce que l’on te donnait, grugeant constamment celle des autres, leur volant, la prenant pour la tienne sans regards envers ceux qui la perdaient donc. Quelque part, il te ressemblait, mais tu ne voudrais jamais l’accepter, ni mentalement, et encore moins oralement. Tu allais seulement lui faire regretter d’avoir pu croire qu’il était en mesure de t’affronter… surtout sans que tu réagisses, que tu défendes ta propre vie avec des griffes d’acier. Parce que oui, c’était comme défendre ta vie, défendre ta vie et le traîner dans la poussière avec toi. Vous ramenez là où vous auriez dû rester dès le départ, n’est-ce pas ?

Ta haine brûlait dans ton regard quand tu l’observais. Ta haine empoisonnait des veines, te brûlerait presque si tu n’avais pas l’habitude de la sentir aussi violente dans tout ton être. Mais ce n’était pas nouveau, elle n’était pas nouvelle. Tu étais immobile devant lui. Tu attendais le retour des flammes pour les renvoyer de nouveau. Le feu prendrait bientôt sans doute au Parc Safari. Et tu te demandais si vous alliez être de nouveau autorisés en ces lieux après votre affrontement. Comme si t’en avais quelque chose à faire au final.

Tu ne savais pas comment gérer toute la rage qui prenait ton corps si ce n’était par les insultes, par la violence physique. Et c’était présentement ce qui était en train de se passer : tu étais tendue, sur le fil, prête à exploser. Ça avait été pareil avec Izaiah, lors de votre première rencontre, quand il s’était mis dans la tête de t’aider : ingérable. Une bombe à retardement incapable de refréner les idées de violence qui passaient dans ta tête. Mais jamais tu ne viendrais à l’admettre à voix haute, jamais tu n’accepterais que quelque chose échappe à ton contrôle. Quoique tu n’avais jamais vraiment cherché le contrôle, non… tu ne savais même pas ce que tu recherchais.

La vengeance. Ce mot résonna dans ta tête si violemment. Tu recherchais la vengeance. Leur faire comprendre, imposer dans leurs esprits la rage qui envahissait le tien. Leur imposer le venin qui te consumait secondes après secondes. Cette violence qui prenait toute la place et qui tuait tout l’amour dans ton être, tuait toute la douceur qui aurait pu exister. Qui avait existé. Tu avais été un être doux autrefois, mais ce n’était plus qu’un souvenir, pire encore, des cendres à piétiner. Des cendres à lancer au large, pour les voir être emportées par les vagues d’un océan si profond. Océan de tes démons qu’on t’avait instauré au fil des années, des monstres de ton propre placard qu’on avait imposé, nourri à la louche des mauvaises expériences. Tu avais mal. Tu avais peur. Tu étais terrifiée et explosive. Tu étais furieuse. Vengeresse des temps modernes, vengeresse qui n’avait de but que son titre.

Tu étais perdue. (Mais jamais tu ne l’admettrais). Et tu ne le laisserais jamais voir. Encore moins à cette personne qui méritait qu’on l’insulte, qui méritait toute la violence qui s’imposait dans ton regard, cette personne qui puait la médiocrité. Et tu allais bien lui faire comprendre que sa place n’était pas dans les trophées, dans les vitrines, que sa place était bien plus bas, tout au bas de l’échelle, à tes côtés. Ouais, tout comme toi, il ne méritait que les miettes des étages au-dessus de vous.
Respire. Laisse-le porter le prochain coup. Attends avant de répliquer. Ne t’en fais pas, ton tour arrivera également et tu pourras réagir de nouveau. Ne t’en fais pas.