Dusk Lumiris

forum rpg pokemon ● region et intrigue originale ● strat basique (+ fair play)
keyboard_arrow_up
keyboard_arrow_down



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.
Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones

Frightening echoes and glimpses  

feat. Driss W. Protheroe
« I guess that’s not what they meant when they said spooky. »
Atlas niv.50
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
 On dit que ces boisées sont les pires de toute la région. On dit qu’ils sont glauques, malfamés, infestés par de nombreuses légendes desquelles les témoignages sont aussi incohérents qu’improbables. C’est pour faire peur aux enfants de toute façon, je ne crois pas ces histoires. Pour moi, ce lieu en est un de calme et de sérénité. Lorsqu’on n’oublie les bruits souvent angoissants des bêtes le peuplant, on trouve vite un refuge qui brille par sa faible fréquentation. Un paradis obscur, ténébreux, mais ô combien charmant. La paix. La sainte paix. Une cacophonique mélopée qui en auraient irrité certains. Moi, je venais ici seulement pour ça. J’avais la chance de vivre tout près, au détour du boisé, j’avais la chance de pouvoir apprécier cette paisible ambiance d’épouvante au quotidien. Loin des enfants, loin du boucan de la ville figée dans l’ère du temps qu’était Fort-des-Songes.

Loin de mon téléphone.

C’était ça le principal, m’éloigner de cet effroyable objet qui tuméfiait mes oreilles chaque fois que je l’utilisais; beaucoup trop souvent dans une journée pour que je puisse réellement les compter.  Ce congé mensuel dans les boisés me faisait le plus grand bien pour ça : pour oublier, pour quitter les obligations, pour éviter de fixer mon écran à me demander si je devrais ou si je ne devrais pas envoyer un message à mes frères. Pour éviter de fixer ce dernier message que j’avais envoyé à cet homme que j’avais rencontré un après-midi de travail « T’es rentré ? » Un message qui était resté sans réponse… depuis maintenant une semaine. Vu, mais sans réponse. C’est ce que je devais valoir après tout : un silence persistant, un questionnement perpétuel pour m’ennuyer, une migraine provoquée par ces doutes qui parsemaient mon esprit.

Ce mois-ci, plus que jamais, j’avais besoin de poser le pied sur la pédale de freins et de foncer dans les bois.  

En courant.

Dès le moment où j’avais fermé la porte derrière moi, dès l’instant où j’avais franchi le seuil de la porte, chaque mouvement avait été accéléré, chaque pas avait été une enjambée vers la libération de mon fardeau. Une journée grise accompagnant cette course vers la libération de cette vie de laquelle j’étais esclave. Cours, Léandre, cours vers ces bois… cours vers la paix, vers cette ambiance que les Grimalins s’évertuent à conserver avec tellement de malice.  Cours vers ce moment de libération dans l’épouvante que les enfants du voisinage craignent tant. Chaque fois que je sors des bosquets cernant la forêt, c’est la même histoire. Sur leur visage, on lit clairement l’expression de surprise sur leur visage, comme si on avait cru à ma mort dès l’instant où j’avais disparu dans l’obscurité de la forêt.

Cette fois, ce serait pire. Cette fois, je dormirais dans les bois. Cette fois, on ne me verrait pas rentré. On me prétendrait mort, pour ce que ça pouvait m’importer. Ce silence que j’endurais depuis le fameux soir où la centrale avait été attaquée ne faisait que me rappeler à quel point j’étais seul ici. J’avais presque cédé, j’avais presque envoyé un message à Jason. Presque. Au fond, j’avais bien ce que je méritais, un honorable retour du balancier pour avoir moi-même ghoster nombre de personnes par orgueil ou par indifférence. Quelle importance ? Je l’avais fait et c’était tout. Je finirais par oublier de toute façon. Après tout, ce destinataire, cet homme, était maintenant recherché par les forces de l’ordre pour meurtre au premier degré et j’étais un représentant de ces mêmes forces de l’ordre. Normal qu’il se tienne loin. Il devait se douter que j’avais un sens de la justice et un détachement émotionnel trop puissants pour ne pas le trahir…

Et pourtant, je ne voulais pas sa tête. Je voulais ses mots.

Je m’assieds sur une pierre. Ma course était finie. J’avais trouvé mon refuge, mon sanctuaire. Rien n’avait bougé depuis la dernière fois. Ni cette souche assaillie par le lichen ni ce livre que j’y avais caché. C’est pour ça que je venais ici : pour lire en paix, pour lire en nature, pour vivre cette expérience immersive que ce vieux bouquin vendait. Je posai sur le sac scellant que j’utilisais pour le protéger des rosées et des pluies torrentielles qui mangeait la région et l’extirpai de son enveloppe pour palper la couverture bosselée de l’œuvre.

Je l’ouvris.

M’abandonnant à cette histoire d’épouvante qui voulait me balayer de chairs-de-poule. Mes yeux commencèrent à parcourir les lignes, mon esprit absorba les mots. Le temps défila. Le temps s’en alla. La vie s’éllipsa. Le bruit de fond sinistre devint la musique d’ambiance de ma lecture et je me perdis dans l’odeur vieillie du tôme, bougeant à peine, suspendu à la verve de l’auteur, ne m’arrêtant que pour boire de l’eau quand ma gorge se séchait. Tout autour ne servait plus que les chapitres que je dévorais avec vivacité.

Tout, même ces visiteurs Pokémons qui pouvaient se joindre à moi par intermittence sans que jamais je ne lève les yeux pour les observer.


(c) TakeItEzy
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
“FRIGHTENING ECHOES AND GLIMPSES”
Sous le grondement colérique du vent traversant l’épais feuillage de ces troncs aux cimes inatteignables, tu relèves doucement la tête.
Tu ne pensais pas qu’il était possible de quitter Kishika sans reconnaître cet inexplicable cocktail de malaise, d’inconfort et de terreur. Tu ne pensais pas qu’il existait quelque chose d’agréable en ce monde à l’extérieur de ta propre forêt, de ce bout de terre sauvage et défraîchi dont la propriété était tienne.
À quand remontait la dernière fois que tu avais osé t’éloigner de la serre? Volontairement? Sans – angoissant – appel du devoir? Il n’y avait pas de date écrite, l’expérience n’avait pas été narrée dans aucun livre d’histoire… Mais cela faisait longtemps – Au moins deux ans. Très tôt, ton besoin d’émancipation avait pris le pas sur la raison, sur ton irrépressible besoin de contact humain.
Très tôt, tu t’étais davantage apparenté à l’animal qu’à l’homme.

Tu ne savais pas d’où te venais la curiosité de voir de tes propres yeux ce dont Ashura t’avait parlé.
Lumiris commençait tout juste à chasser les cendres des défunts sur sa mémoire, à panser les cicatrices fraîches qui la zébraient et à se remettre de ses pertes douloureuses… Il était sans doute trop tôt pour jouer les touristes, pour reprendre la vie là où vous l’aviez laissé en juin dernier.
Mais quand cesserait-il d’être « trop tôt »? Quand serait-il « trop tard »? Quand la peur aurait-elle fini de simplement paralyser la confiance qui coulait autrefois dans ses artères pour en résilier complètement l’existence?
La vie devait continuer… Et il n’y avait que dans ce monde rendu amorphe par la terreur que tu te sentais honteusement vivant.

Tu ne pleurais pas les morts.
Tu ne t’en réjouissais pas non plus… Mais leur sacrifice n’atteignait pas les frontières glacées de ton cœur.
Tu n’y pensais plus, te contentais de prendre pied au centre d‘une Lumiris nouvelle et un peu moins vibrante. Cette ombre ternie par la mort du Doyen, par l’héritage de la team Mistral.

Passant près de t’enfarger les pieds dans une racine, tu grimaces doucement de mécontentement avant de te retourner une dernière fois sur ton passage.
Juste à temps pour voir Lyca glisser habilement sous l’obstacle plutôt que de s’y confronter à ta manière.
Soupir.
Regard fendant, rappel entre les lignes que ton corps est aussi grand que disgracieux, que cet environnement restera éternellement le sien plutôt que le tien.

« D’accord, d’accord. J’ai compris... », murmures-tu en roulant doucement les yeux puis te détournant d’elle.

Tu ignores de quel droit ou de quelle esquisse de désir tu as accepté de prendre autant de pokémons sous ton aile.
Mimosa était déjà largement suffisante, souvent de trop.
Alors que dire des trois autres? Que dire de ces impositions, de ces présences indésirables? Tu n’étais pas un dresseur. Tu ne voulais pas de cette responsabilité, de cette charge morale. En terme de vie à chaperonner, celle d’Eden était largement suffisante… Alors pourquoi? Pourquoi avoir accepté Pasidonie, Lyca et Vidalii?
Il n’y avait de mystère plus entier en ce monde. Il n’y avait aucune piste à sa résolution, aucune théorie à élaborer…
Pourquoi? Parce que. Fin.
Ça transcendait toute compréhension logique.

Continuant de t’enfoncer dans la terreur censée nourrir la forêt, tu glisses nonchalamment tes mains dans les poches de ton pantalon jusqu’à en sentir la présence des pokéballs et de ton canif.
T’avais besoin d’air, besoin de découvrir peut-être aussi… Tu n’étais pas très curieux, mais il y avait des spécimens de plante au cœur des bois hurlants qu’on ne retrouvait nulle part ailleurs. Avec un peu de chance, tu pourrais voler quelques boutures et devenir le passage obligé de tous les emos de Lumiris.
Ombre d’un sourire sitôt effacé.
Les éclats de joie ou d’amusement, très peu pour toi.

Puis, repoussant doucement le feuillage encombrant d’un arbre, tu t’entends grogner – parce que il y a en toi plus de grognements incompréhensibles que de mots à proprement parlé :

« Je ne pensais pas qu’il y avait quelqu’un... »

Parce que les bois hurlants ne sont pas censés être une destination touristique, parce que les gens ne sont pas censés s’y intéresser, parce que c’était exactement la raison pour laquelle tu y étais.

« Je ne fais que passer, ne faites pas gaffe à moi. »

Pas de pardon parce qu’il est hors de question de t’excuser, de ressentir la moindre culpabilité.
La forêt n’est pas la propriété d’un seul homme… Et, fidèle à tes habitudes, tu n’as que faire d’avoir dérangé quelqu’un.
Qu’il lise ou qu’il contemple la nature morte sous ses yeux, ce n’est pas ton problème. Ce ne le sera jamais.

Te retournant vers Lyca, tu t’apprêtes à lui faire signe de ne pas s’éloigner lorsque ton regard ne croise que le vide.
Mauvais présentement.
Grande inspiration et mâchoire qui se sert lorsque tu rediriges le noir de tes iris vers l’inconnu… et Lya qui s’est discrètement traîné jusqu’à lui. Sa curiosité te tuera, Driss.

« Reviens ici. »

Ordre presque aboyé, voix tranchante : tu n’entends pas à te faire désobéir.
Et pourtant, tu es forces de constater que l’intérêt soudain de l’evoli pour le jeune homme se veut plus convaincante que la dureté de tes demandes.
(c) TakeItEzy (Mana'arii Ehu-kai)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones


Frightening echoes and glimpses

feat. Driss W. Protheroe
« I guess that’s not what they meant when they said spooky. »
Atlas niv.50
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
Du calme. J’avais parlé de calme. J’avais parlé, à travers mon chapeau, de cette vague impression de calme que j’espérais, que je cherchais. En une fraction de seconde, elle s’était envolée. Figé, je regardais cet homme qui venait de faire irruption dans ce havre de paix. Je restais pantois, le dévisageant, mon pouce maintenant mon bouquin ouvert et l’autre main pointant le mot exact où j’en étais dans ma lecture. Le monde imaginaire que je m’inventais disparaissait, s’envolait sous la faux morbide de cet homme. Cet homme ténébreux que je regardais comme s’il s’était infiltré à même mon domicile venait de devenir la chose qui me séparait de ce refuge réconfortant que je caressais. Il venait de devenir l’obstacle sur ma course. L’animal de trop sur le territoire que j’avais défini comme étant le mien. Si j’avais pu lui montrer mes crocs, je l’aurais fait. Rien pour le menacer, simplement pour lui afficher mon mécontentement et l’agacement que je ressentais à voir son Pokémon d’aussi près. « Tu me touches pas mec. » dis-je à l’Eeevee en le pointant du doigt comme s’il avait été la pire horreur existante en ce monde. Tu ne me touches pas. Je continuais de répéter ces mots comme s’il avait fallu me convaincre qu’ils étaient normaux. Je savais pourtant pourquoi je le préférais loin que si près de moi… Au-delà de l’image que j’entretenais, il y avait cette haine ardente pour ces choses mignonnes et épouvantablement câlines qui pullulaient en ce monde.

« Ramasse-le. » J’avais retenu mon amertume, je m’étais privé de lui jeter du venin en pleine figure. Pourquoi diable ? C’était une erreur. C’était forcément une erreur. Il ne resterait pas ici, il partirait, il s’en irait loin et je l’oublierais, il ne serait que la malheureuse rencontre non-fortuite ayant gâché la perfection de la journée et demain, il n’existerait plus. Il ne serait qu’un grain de poussière sur la cornée de mon œil. Il aurait grafigné brièvement cette dernière avant de la quitter sans l’endommager. C’est pour ça que j’étais resté calme. C’est pour ça que je ne lui avais pas envoyé au visage tout ce mépris et cette haine de voir qu’un humain m’aie découvert ici… comme si j’avais été un adolescent surpris au milieu de caresses solitaires et tiraillé entre la gêne et l’énervement que provoquait cette invasion dans mon intimité, dans mon royaume, sans que l’on ne m’avise.

Je me sentais trahi par les boisés, comme si mon meilleur ami m’avait tourné le dos. Et cet Eevee… Cet Eevee correspondait exactement au cliché des Pokémons que je méprisais. Curieux, envahissant, mignon… Si son dresseur n’avait pas été aussi près, j’aurais probablement voulu lui donner une leçon via Atlas, seul Pokémon à avoir pu gagner mon cœur… même si c’était récent. Quand il avait évolué, il était enfin devenu cette image que j’espérais qu’il ait depuis si longtemps. Dure. Virile. Forte. Imposante. Tout le contraire de celui devant moi qui, lentement, continuait de s’approcher de moi. « Dégage machin ! J’veux pas d’ton poil sur moi. » Un cri du cœur de dernier recours avec l’espoir persistant qu’il fonctionne. Avec l’espoir que ma jambe ne devienne pas son oreiller que mes jambes ne lui servent pas d’appui pour renifler le livre.

Dans mon dégoût, je me levai. Dans mon dégoût, je me juchai sur le vieux tronc et je tentai d’effrayer « l’effroyable » bête comme si cette haine avait laissé sa place à une phobie. Laissant entendre des pchiit intermittents comme si j’avais été un Arbok chassant sa proie. Le seul but de la manœuvre, c’était de retrouver ce calme serein que j’avais pu vivre… via des impulsions qui étaient tout sauf calmes et paisibles. J’étais moi-même l’obstacle à mon propre objectif. J’aurais pu simplement ignorer ce quiproquo, j’Aurais pu y porter autant d’attention que j’en portais aux Impidimp ricaneurs qui couraient dans les arbres. Non. Je devais montrer ma territorialité. Je vais montrer que cette zone m’appartenait. Je devais montrer que des deux spécimens d’homo sapiens qui respiraient l’air de cette clairière à l’ambiance glauque. Évidemment, avec des « pchiit » je respirais la virilité et la masculinité, je projetais ce parfum empli de testostérone que tous espéraient humer en côtoyant un homme.

Non.

Je n’avais rien de tout ça. J’avais eu le pire réflexe du monde. Je m’étais montré faible, assujetti à la crainte et aux anxiétés que je me créais. Je n’avais pourtant pas peur. Pas le moins du monde. J’étais coquet, j’exprimais le dégoût de voir mes pantalons recouverts de poils marrons, mais pas de vase. Non ça, ça allait. Je ne voulais pas salir mes habits avec cette chose, mais le reste, ça allait. « T’as pas une pokéball pour l’y mettre ou un truc du genre ? » déclamai-je comme si c’eut été un ordre plutôt qu’une question. J’étais impératif sur le ton. Je le sommais de rappeler son Pokémon. Parce que c’était sa place, non parce que j’en avais peur. J’avais gonflé le torse avec l’espoir d’imposer ma dominance sur les lieux.

Finalement, nous n’étions que deux gorilles se battant pour une terre… du moins dans ma tête. Ces mots qu’il avait dits laissait entendre qu’il voulait partir, mais pas ces gestes… et c’est tout ce que je voyais. Cette absence de mouvement visant à ce qu’il quitte ma vue. Évidemment, je savais pourquoi. Cet horrible Pokémon. Ce monstrueux Eevee. « Fous le camp, il t’a dit. » dis-je en haussant la voix et en balayant la jambe pour l’effrayer. La discrétion s’en était allé maintenant. Je retrouverais le calme plus tard, pour l’instant c’était un combat vain. Une chose à la fois. Lui, puis le bouquin… toujours maintenu ouvert par mon pouce. Je recommencerais la page, j’avais perdu le mot, mon indicateur était occupé à trifouiller ma ceinture pour préparer Atlas à sortir de sa balle pour me défendre sans que je n’ai à me salir.


(c) TakeItEzy

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
“FRIGHTENING ECHOES AND GLIMPSES”
Et le regard qui, plus qu’hostile, est surtout ennuyé.
Tu ne t’étais pas attendu à croiser quelqu’un, à transformer ton bref instant de quiétude en gueulantes aussi incessantes que poltronnes.
Mots répétés en vain, ridicule réaction que celle de craindre un pokémon aussi inoffensif que Lyca. Silencieux, tu penches légèrement la tête sans cesser de contempler l’autre qui se donne en spectacle.
Réaction un brin immature que celle de ne pas rappeler l’evoli plus sérieusement, de laisser l’autre se couvrir de ridicules pendant d’interminables secondes.
Pendant une éternité exacerbée. La scène est telle que tu te surprend presque à en échapper un rictus d’amusement, à apprécier cette projection de courage sans précédant. Entre Lyca et un horrible dunsparce à l’apparence aussi disgracieux qu’horrifique, il n’y a qu’un pas dans le regard cet homme.
De cette poule mouillée, de ce fragile.

Les gens redoutant les salissures et les imperfections t’inspiraient un profond mépris – encore plus pointu que les gens en général. Leur vulnérabilité aux petites difformités d’un quotidien trop bien rangé avait pour habitude de te faire rouler les yeux autant que de créer une sorte de… d’incompréhension au creux de ces mêmes yeux.
Te salir les mains et connaître le travail de la terre, les joies de ne plus posséder le moindre vêtement à l’apparence impeccable, avait fini par t’offrir une vision élitiste de la société. Une vision dans laquelle il y avait toi… Et les autres.
Ces autres dont l’existence nuisaient à la tienne, dont le simple droit de vivre te dérangeait à l’instant où tes prunelles assombries croisaient la carcasse de leur corps fumant.

« Wow putain mec, faut te calmer. Elle va pas te manger tu sais... » Soupir condescendant, un peu moqueur.
Et cette ombre d’un rictus qui ne te quitte plus. Devant lui, Lyca s’est simplement assise, le dévisageant avec la même incompréhension que la tienne.
Depuis que tu la connaissais… Soit depuis quatre mois, tout ou plus, l’eevee se montrait toujours comme ton parfait contraire : avenante, douce, sociable… Elle faisait davantage echo à la douceur d’Eden, à l’éclat dans les yeux de ta fille, dans ses sourires réconfortants.

Tu pouvais comprendre que cette assurance et cette affection ne soit pas apprécié de tous… Mais qu’un homme de son gabarit, de sa pseudo prestance, réagisse avec si peu de fierté... « Dis-moi au moins que ta mère a été assassinée par un eevee s’il-te-plait pour avoir une réaction aussi grotesque... » C’est plus fort que toi.
Tu sais que le retour de flammes risque d’être aussi véhément que sa réaction, que la honte dont il s’est couvert… Mais qu’en as-tu à faire? Garder une distance entre les gens et toi, te faire détester de tous et chacun, c’est ce qui te maintient en vie dans un monde dont l’émancipation est parfois difficile. T’as l’impression de voir en la société une mère toxique et contrôlante, un truc tenace à souhait dont ne voit jamais complètement disparaître l’ombre du jugement… Et ça te saoule.

« T’as pas une pokéball pour l’y mettre ou un truc du genre ? » Haussement de sourcil. Est-il sérieux? À en croire son pied qui balait l’air, oui.
Sifflement mécontent alors que tu t’accroupis doucement à la hauteur de Lyca dont l’absence de grondements face à une telle violence gratuite t’étonnera toujours. « Ok c’est terminé Lyca, le monsieur a peur de toi alors reviens. » Et, enfin, elle t’écoute.
Sa curiosité a laissé place à la crainte ou au dégoût et elle n’a plus à cœur la rencontre de cette nouvelle personne, des prémices d’un nouveau lien qui ne verra jamais le jour. Les bras tendus dans sa direction, tu la réceptionnes afin de la serrer contre ton torse d’un geste protecteur.

Pas question de la laisser à portée de la crainte qui ronge le cœur des hommes et de la raison exacte pour laquelle, cette vie, tu as décidé de la passer en ermite.
Pourquoi avais-tu senti le besoin de te faire pousser des ailes, de passer outre tes propres réticences à quitter le confort et la sécurité d’un foyer? Parfois, tes propres incohérences te dérangeaient.

La curiosité, sans doute, après que cette femme t’ait parlé d’une bibliothèque au cœur d’une forêt hantée… Mais depuis quand étais-tu curieux, Driss? D’aussi loin que l’histoire se souvenait, la soif de connaissances ou de découvertes n’était pas dans la – très courte – liste de tes qualités.
Alors pourquoi?

« Non, je ne la rentrerai pas dans sa pokéball. Cette forêt appartient davantage aux pokémons qu’à nous… Tu comptes également me demander de mettre en ball tout ce qui est susceptible de t’approcher? Enlève-toi ça de la tête, t’es chez eux ici. Pas chez toi. Retourne en ville si t'es pas capable de l'accepter : Lyca, quant à elle, est en droit de se promener librement. » Il était si rare que tu prennes la défense de tes propres de tes pokémons… Ou même des pokémons en général.
Mais le comportement égoïste et self-centered de l’autre zozio te rappelait un peu pourquoi tu détestais les hommes et leur mauvaise influence sur toi.
(c) TakeItEzy (Mana'arii Ehu-kai)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones


Frightening echoes and glimpses

feat. Driss W. Protheroe
« I guess that’s not what they meant when they said spooky. »
Atlas niv.50
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
Je… Je n’avais pas peur. Cet homme avait donc tout à apprendre de la politesse et de la retenue. À quel moment avais-je laissé entendre que j’avais peur ? Je n’avais ni crier ni appeler à l’aide. Je m’étais exprimé avec un dédain clair, loin d’être évasif. Une envie de voir cette créature disparaître pour éviter l’interminable recherche d’un rouleau adhésif pour retirer la fourrure de cette immondice. Et lui, il croyait que j’avais peur ? Un homme n’avait pas peur. Encore moins un policier. Encore moins un policier de ma trempe. Je n’avais pas peur. Je n’avais jamais peur. Ni de la mort ni de l’imprévu. Je n’avais jamais peur. Je répétais ces mots comme si j’avais tenté de me convaincre de la véracité de cette pensée intrusive. Je la savais vraie. Je savais que je ne craignais pas ces choses dont les gens étaient normalement effrayés. J’avais peur de choses invisibles ; des émotions, de l’attachement, des liens, de ces choses que je m’étais moi-même retirer dans un horrible désir de tourner le dos à la douleur nostalgique qui m’envahissait comme les Zubat envahissaient les cavernes. J’étais à la fois la cible et le remède de mes peurs. Rien à voir avec cet Eevee. Rien à voir avec cet homme. Rien à voir avec ce boisé. Le dégoût n’était pas une peur. Je le savais. Ça me semblait si clair. « D’où tu prétends qu’j’ai peur. T’es con ou t’es con ? » et pourtant une once de doute flottait dans mes mots… comme si cette assurance que j’avais si ardemment construite s’en était allée. Comme si j’avais été dépassé par l’hostilité de cet homme. Personne ne me répondait jamais. Personne ne me provoquait jamais. Lumiris en entier était synonyme de fragilité et de manque de courage. Lumiris en entier était un poupon que l’on devait protéger. Personne ne faisait exception à cette règle. Personne, mis à part moi et… lui… visiblement. « J’ai pas peur d’ces trucs, j’aime juste pas particulièrement les peluches maniérée qui pullulent dans le monde et ton Eevee en fait partie. » Renchéris-je en m’approchant lentement de lui comme si j’avais voulu le menacer.

« Et j’le dis parce que le prochain sera p’t-être pas aussi sympa qu’moi. On blague pas sur les mères. » Cette fois. Cette fois, la colère était sincère. On ne blaguait pas sur les mères. On ne blaguait pas sur ma mère. On ne blaguait pas sur cette femme que je n’avais même pas connue, que j’avais longtemps crue morte et que je n’avais toujours pas eu le temps de rencontrer. Elle n’était pas morte, mais c’était tout comme. Je n’avais ni visage à lui associer, ni odeur à me souvenir. Elle avait été évincée de notre logis trop tôt par cet Anubis ingrat dont le visage pesait toujours dans ma mémoire. « Dégage. Crève. » chuchotais-je pour moi-même en ressassant ce douloureux souvenir, celui de l’existence de mon géniteur. Dégage de ma mémoire. Étouffe-toi dans la mort. Crève de façon atroce et cesse de me tourmenter. C’est ce que je lui disais, pris d’une folie passagère au milieu de cette clairière. Pourquoi maintenant ? Pourquoi alors que j’approchais cet homme avec cet air menaçant qui voulait me rendre la crédibilité que j’avais perdu. S’il avait l’oreille fine, il m’aurait entendu. Il m’aurait entendu l’inviter à mourir avec le peu de classe que je me connaissais.

Et si je me reprenais ?

Hors de question. Hors de question que je corrige une phrase qui avait été dite avec autant d’amertume. Peu importe la méprise. Peu importe ce qu’il pensait. Me corriger, c’était avouer ma faiblesse et ça, je ne pouvais pas me le permettre. Je n’avouais jamais ma faiblesse. Je ne connaissais pas le Mea Culpa, ou du moins, j’aimais bien me berner moi-même et me convaincre que je ne le connaissais pas. Ça m’appartenait de toute façon, ça faisait partie de ces secrets que je tentais de dissimuler. Ça faisait partie de ce que j’appelais affectueusement la boîte de Pandore. « Et pour ta p’tite crise d’environnementaliste, les Pokémons qui vivent ici font bien ce qu’ils veulent. Rien à foutre de me faire fixer par un Misdreavus. Ca a pas de poil et c’pas le genre de Pokémon que tu donnes à une gamine de trois ans et qu’elle traite comme une peluche. C’est ça le truc en fait, ton Eevee, c’plus une peluche qu’un Pokémon et j’me tiens loin d’ces trucs. Ça se trouve j’suis allergique. » Non. Je ne l’étais pas. Défense puérile, simplement parce que je tentais de me justifier sans m’émasculer. Je cherchais des mots, une défense qui se tenait, je ne trouvais que ces absurdités à dire. Ces défaites purement absurdes qui allaient ajouter du bois sur le feu de cette hostilité qui avait parsemé l’air de sa froideur. « Si t’es pas foutu de respecter les gens, j’connais un bon endroit où tu peux t’en acheter mec. » Instinctivement, mes mains touchèrent ma ceinture, là où je mettais normalement mes menottes. Je le menaçais de prison sans qu’il ne le sache. Je le menaçais de l’amener en prison pour avoir osé dire que j’avais peur d’un Eevee. Je ne faisais pas dans la demi-mesure.

Mais il ne comprendrait pas. Il ne comprendrait jamais.

Dès que je remarquai, je croisai les bras contre mon torse. Je me figeai, m’imposant de toute ma posture à peine à un maître de distance de l’homme. Hostile, droit comme un mur, prêt à m’effondrer sur lui si, une nouvelle fois, il était hostile à mon endroit. La tolérance m’avait quitté. Il ne connaissait rien de moi, je pouvais me permette un écart de comportement. La querelle avait quelque chose de vivifiant. Il avait interrompu ma lecture de toute façon. J’avais déposé mon livre. Je ne risquais rien. Je n’avais rien à perdre.



(c) TakeItEzy

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
“FRIGHTENING ECHOES AND GLIMPSES”
Il n’y avait ni respect ni compassion, qu’une profonde aversion manifestée sous le couvert des mots tranchants et des insultes à peine dissimulées.
Tu ne regrettais rien.
Parce que les contours de ton clan étaient trop limités pour que tu laisses impunément quelqu’un s’en prendre à l’un de ses membres, parce que le genre humain continuerait éternellement de plus te dégoûter que quelconque autre forme de vie en ce monde. Parce que tu ne voulais pas croiser de gens, parce que le regard de l’inconnu te dérangeait, parce que l’acidité de tes paroles gorgées de ridicules t’énervait.
Tu détestais cette situation. Cet instant pendant lequel tes pas avaient croisés les siens se voulait court et vide de conséquence, de simples excuses murmurées sans la moindre sincérité et une vie qui continuait.
Alors pourquoi? Pourquoi cela durait-il?

Tu n’avais rien demandé.
Tout comme lui, c’était de solitude dont tu avais désespérément besoin. Parce que tu n’étais pas fais pour la vie en société, parce que tes pas n’étaient pas destinés à croiser ceux d’un abruti maniéré qu’un peu de poils suffisait à faire geindre comme une gamine.

« D’où tu prétends qu’j’ai peur. T’es con ou t’es con ? »
Sacré répartie. Impressionné, tu arques un sourcil en ramenant ta main près de ton cœur.
« Désolé, je t’entend pas au travers tes hurlements de terreur. », murmure désintéressé. Cette conversation n’avait aucun sens, n’avait aucun autre but que de heurter vos sensibilités respectives. Vous étiez des gamins qui se répondaient avec amertume et témoignant de toute la stupidité qui motivait le cœur des hommes.

Tu n’étais pas mieux que les autres, Driss.
Tu n’étais pas plus glorieux, tu ne t’élevais pas plus haut que le reste des imbéciles qui peuplait cette terre. La seule différence, c’était que, ton imbécillité, tu avais décidé de la vivre en retrait de celle des autres. En dehors de cette unique décision, tu n’avais pas grand-chose dont être fier…
Et cette petite joute verbale dont tu ne voyais ni la fin ni l’intérêt n’était qu’une preuve parmi tant d’autres. À chaque fois que tu croisais quelqu’un, c’était la même scène, les mêmes répliques – C’était bien la première fois que le problème ne venait pas d’abord de toi.

Dégage. Crève.
Murmure à peine assumé, menace qui ne laissait rien aux doutes.
Classe indiscutable, bassesse imprévue de la part de quelqu’un qui se prétendait pourtant raffiné.

Tu ne savais franchement plus comment le traiter, comment estimer le respect que tu lui devais. Tu savais qu’il n’était pas question de plier l’échine - et ce même si le visage de Eden te revenait sans cesse en mémoire et que ton sens inébranlable des responsabilités était censé transcender ton immaturité – mais tu ne connaissais plus les limites avec lesquelles tu étais censées flirter.
Comptait-il vraiment te tuer – on ne sait jamais quel genre de cinglé se tient devant nous – si tu insistais trop à son goût, si tu osais reparler de sa si précieuse maman? Chère et tendre petite mère que tu n’avais pas insulté, mais dont la simple mention avait fait sortir de ses gonds le primate qui te faisait face.
Et tu te fichais bien de connaître les raisons de son comportement exacerbé, des fragments de son histoire qu’il te manquait pour mieux comprendre.

La culpabilité ne t’ouvrait pas les bras, quant bien même il t’annoncerait subitement que sa mère était réellement décédée.

Néanmoins, le voir s’approcher suffit à tendre ton corps dans un ultime instinct de survie. Qu’allait-il faire? La distance entre vous t’avait jusqu’à présent empêché de réaliser à quel point, physiquement, il t’était largement supérieur.
Alors, certes, une grande gueule comme la tienne ça ne se fermait aussi facilement, mais ça te forçait à reconsidérer par deux fois les paroles que tu t’apprêtais à prononcer une fois sa petite crise terminée. « Tu réagis vraiment aussi violemment pour un peu de poils et … parce que c’est mignon? » Lances-tu de manière incrédule.
La surprise est omniprésente sur ton visage, sur les traits de ton visage. Personne ne lui avait demandé d’adopter Lyca, personne ne lui avait demandé quoi que ce soit d’ailleurs… Tu ne comprenais pas cette réaction complètement démesurée et cette raison encore plus pétée.


« Ok arrête mec, ça devient sérieusement gênant.  » Conclus-tu en le regardant de la tête aux pieds.
Pour la première fois, quelqu’un t’inspirait de la  tristesse et une honte sans précédent. Étiez-vous vraiment en train de vous toiser de la tête aux pieds pour une raison aussi ridicule? Tu n’étais pas du genre à aimer la confrontation ni à la chercher, tu ne comptais pas rentrer dans son petit jeu. Grand bien lui fasse si ses réactions les plus excessives prenaient racines dans… Dans un rien indicible. « Si ta seule manière de te faire respecter, c’est avec les poings, c’est ton problème. Je suis pas assez primitif pour m’abaisser à ce niveau donc retourne salir ton magnifique pantalon sur ta bûche et tenter d’te remplir le crâne avec ta lecture. Tu y seras plus gagnant qu’en me foutant ton poing sur la gueule. Le sang, ça tache trop pour toi. » Instinctivement, tu resserres légèrement Lyca contre ton torse au cas où la folie de… de Monsieur lui indiquait de s’en prendre à vous.

L’empathie n’était pas ton fort.
Mais tu avais pitié.
(c) TakeItEzy (Mana'arii Ehu-kai)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones


Frightening echoes and glimpses

feat. Driss W. Protheroe
« I guess that’s not what they meant when they said spooky. »
Atlas niv.50
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
Chaque mot qu’il prononçait était tel un poids dont la pression refermait toujours plus mes poings. Chaque mot qu’il prononçait, chaque provocation qu’il m’envoyait me donnait envie de le frapper, de l’épingler au sol et de le traîner dans la poussière sylvestre du boisé. Chaque phrase qu’il laissait tomber était une provocation gratuite de laquelle je me serais bien passé. Chaque mouvement de lèvres me donnait de plus en plus en vie de fracasser de mes jointures l’os de son nez. Chaque fois, je me braquais de plus en plus, chaque instant, je gonflais mon torse pour être toujours plus imposant. Pour l’effrayer toujours plus, même si ses mots ne trahissaient aucune nervosité. Avais-je perdu de ma crédibilité ? Oui. Probablement. Fort probablement. Le fait qu’il puisse continuer de battre cette même rengaine et que je continus de m’en offusquer en était la preuve. Je n’étais plus crédible, je ne gagnerais le respect de cet homme que d’une seule façon… du moins, c’est ce que je m’imaginais. Je l’aurais fait. J’allais le faire. J’avais lentement replié mon coude avant que cette éternelle barrière ne me repousse entièrement… une fois de plus. Cette fameuse vertu de la justice revenait m’envahir. Le sens du devoir qui me reliait à cet uniforme dormant chez moi. Même si j’avais voulu. Même si je voulais. Même si le désir ardent de lui étamper mon poing dans la figure me rongeait de l’intérieur, chatouillant mes tripes douce colère, je ne pouvais pas. Si ça se savait. Si l’on apprenait que, par pure violence, j’avais sauté à la gorge d’un homme, je risquais de tout perdre. Cette profession, cette réputation, ces faux-semblants crédibles. Ça ne valait pas le coup. Rien ne valait sacrifice.

Pas même la mort d’Anubis.

J’ouvris les mains, un regret modifiant mon visage. Je posai la main sur son épaule. Une bousculade. Une simple poussée sur son épaule. Une simple provocation, c’est tous que je fis. Il abandonnait… moi aussi. « T’en vaux pas la peine. » J’avais dit ces mots comme si je m’étais levé ce matin avec la ferme intention de me bagarrer avec le premier venu. J’avais dit ces mots comme s’il m’attristait, comme si une part de moi lui en voulait de ne pas m’avoir provoqué davantage. Au moins, comme ça, j’aurais pu plaider la légitime défense. J’aurais pu dire ouvertement que je l’avais massacré parce qu’il avait attenté à ma vie. « J’pourrais pas frapper une femme de toute. » Était-ce pour autant que je cesserais de le provoquer ? Était-ce pour autant que j’accepterais ses paroles véhémentes à mon endroit ? Non. Si je ne pouvais pas me battre, je pouvais malgré tout intimidé. Dans l’élan de ma poussée, je me retournai pour retrouver le vieux tronc sur lequel je me perchais plus tôt. Comme si cet homme n’avait jamais existé. Comme si jamais nous ne nous étions croisés.

Ç’aurait été crédible si j’avais repris mon livre. Mais non. Je ne pouvais laisser les choses ainsi s’endormir. Je ne pouvais pas le laisser gagner, il en allait de mon orgueil et de la survie de mon respect personnel. Je le fixais plutôt. Je rivai mon regard sur le sien et je le soutenus. Je le soutiendrais aussi longtemps qu’il le faudrait. Par méfiance, par provocation… quelle importance ? Il ne saurait pas de toute façon. « J’dors ici cette nuit. Ce serait con de gâcher ma journée avec quelqu’un qui n’a clairement jamais eu d’autres compagnons que ses pokémons. Si t’as pas d’contact humain, c’est ton problème, pas le mien. » dis-je, enfin, les fesses bien posées contre l’écorce de l’arbre. J’étais passé du voyou bagarreur à cet homme posé et calme que mon métier m’obligeait à être, du moins je l’aurais été si ça n’avait été de cette provocation futile sur la solitude éventuelle de cet homme. Comme si j’avais voulu le blesser. Parce qu’il l’avait fait. Parce que même si je tentais de le dissimuler, il m’avait heurté. Il avait mis un spotlight sur ce comportement que je niais. Il n’y avait rien de viril à fuir le poil, il n’y avait rien de viril à détester un Pokémon simplement parce qu’il était mignon. La fuite de ma propre dualité était absurde, elle ne faisait que mettre l’emphase sur ces traits que je voulais dissimuler.

« Tssss » sifflais-je avec mépris et hargne, comme si j’étais devenu soudainement l’un de ceux qui se contentaient de peu de mots pour jeter leur venin sur un tiers. Ça ne le ferait même pas sourcillé, mais peut-être au moins descendraient-ils de ces grands chevaux qu’il semblait tant apprécié. « Tu t’rends compte que j’sens ton amertume jusqu’ici ? J’sais pas c’qui t’es arrivé mec, mais ça doit être bien terrible pour que tu repousses l’autre comme ça. T’es tellement hostile, tendu et braqué. C’toujours qu’un Pokémon hein, t’as pas à t’mettre en panique parce que les Eevees c’pas mon truc. T’as dû beaucoup souffrir donc j’vais t’tolérer… » Doucement, je glisse vers ma ceinture pour cliquer le bouton de la balle d’Atlas de laquelle s’échappa la silhouette rouge usuelle qui prit forme en le Donphan qu’il était devenu.

Maussade. Il était devenu bien plus maussade, bien moins démonstratif depuis son évolution. Moins agité, plus adulte, plus calme et, surtout, plus intimidant. Je l’avais appelé pour qu’il devienne ce rempart entre l’inconnu et moi. Pour montrer quel genre de Pokémon je possédais, pour montrer que je n’avais pas une haine des Pokémons, simplement de certains. J’essayais de m’humaniser… parce que les brutes verbales comme lui détestaient avoir tort. Parce que ça ne le blesserait peut-être pas, mais au moins peut-être se raviserait-il et cesserait-il de provoquer en moi cette colère hirsute. « Atlas, reste là, okay ? » L’éléphant hocha la tête et j’eus un sourire malicieux. Comme si j’avais été soudainement un génie de « menacer » un étranger de mon Pokémon. Comme si ça n’avait jamais été vu.


(c) TakeItEzy

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
“FRIGHTENING ECHOES AND GLIMPSES”
Aurais-tu mériter la déferlante de colère et d’insultes?
Sans doute. Parce que tu l’avais provoqué, parce que tu avais calculé le poids de chacun de tes mots. À chaque fois que tu avais ouvert la bouche, tu avais espéré exactement là où ça ferait mal.
Par incompréhension et par condescendance, certainement.
Mais il y avait plus. Plus qu’une simple opportunité de prendre avantage des faiblesses de quelqu’un, plus qu’une simple occasion toute donnée d’être un con.

Il y avait ce faussé grandissant entre toi et l’Homme. Il y avait le cadavre de l’humanité dans les tranchées de  cette indicible guerre menée à bras tendu vers le noir des nuits sans étoile.
Il y avait la distinction entre eux – citoyens de la terre – et toi; l’autre. Tu ne voulais pas inspiré de sympathie ou prendre le risque d’être pris en affection. Tu voulais cracher sur les gens une haine semblable à celle que tu leur inspirais… Tes rapports égalitaires, tu les construisais dans la haine et l’amertume.
Et rien ne devait changer. Cet homme, qui qu’il soit, n’avait rien de différent des autres.

Une main sur ton épaule, bousculade anodine au cœur de ce torrent de colère. Il s’était calmé.
Combien de fois avait-il pesé les pours les contres? À quel point avait-il lutté pour ne pas te sauter à la gorge? Tu ne le savais pas, mais tu imaginais sans difficulté le contour des difficultés rencontrées. Aurais-tu su faire preuve de la même retenue si les rôles avaient été inversés?
« T’en vaux pas la peine. »
Il n’avait jamais rien dit d’aussi vrai. Venait-il de réaliser l’absurdité de la situation? Tentait-il une nouvelle fois de sauver les apparences en feignant l’indifférence?
Tu ne savais pas de quel monde il venait. Mais pour que l’idée de quelques poils sur ses vêtements immaculés le dérange ainsi, tu comprenais que vous n’étiez pas né du même arbre, de la même graine. Malgré tout, son abandon te rassures et, instinctivement, tu laisses doucement tes doigts parcourir la fourrure blanche de l’eevee entre tes bras. Tu ne te serais pas battu.

Même s’il avait levé le poing contre toi, même s’il avait rué ton corps de sa fougue, tu n’aurais pas bougé le petit doigt.
D’une part parce que tu aurais protégé ton Pokémon et, d’une autre, parce que tu ne possédais que les mots pour seule arme. Tu n’étais pas un violent, tu n’étais pas un bonhomme : tu ne frappais pas les gens.
Tu déversais ton venin comme un buffet à volonté, mais tu ne joignais jamais la paroles aux actes. Tu n’avais pas besoin de ce genre de travers dans ta vie, de ce genre de honte à rejeter sur les souvenirs d’Eden. Tu voulais que, en vieillissant, elle garde en mémoire les prémices d’une enfance tranquille… Pas d’un père violent.

Le suivant du regard jusqu’au tronc qu’il occupait jusque là, tu laisses le brasier éteint de tes pupilles s’ancrer au sien toujours immensément ardent sans jamais s’en détourner. Tu ne crains pas l’adversité.
Maintenant qu’il avait prit ses distances en décrétant qu’il ne frappait pas les femmes – même pour toi, ça se passait de commentaire – tu te sentais un peu plus en confiance et en contrôle.
N’empêche, ce mec te faisait pitié.
Il ne t’évoquait aucune peur, aucune crainte; qu’une profonde mansuétude. Après tout, dans quel genre de prison de glace fallait-il avoir  grandi pour redouter ainsi la saleté et le caractère mignon des choses? Cet homme était … un Homme, rien de plus. Il était l’archétype du patriarcat, de l’image même que l’on se faisait d’un père et d’un frère ne sachant régler ses problèmes que par la violence et l’intimidation. Discuter n’était pas une option, pas plus que l’amabilité l’était chez toi.

« Oh, un psychologue. Eh bien, merci docteur pour votre expertise… Mais, au fait, dites-moi, c’est dans quelle boîte de céréales que vous avez obtenu votre droit d’exercer? » Agacé.
Tu détestais être analysé, tu détestais que l’on tente de mettre le doigt sur ce qui déconnait chez toi, sur l’origine de ton mauvais caractère. Toute cette mascarade, toute cette hostilité navrante, ça ne regardait que quoi. D’auant plus que c’était lui qui avait ouvert le bal aux commentaires désobligeants et à une joute verbale aussi immature qu’inintéressante.
À t’aboyer des ordres et traiter Lyca comme un indésirable, il n’avait rien gagné de ton respect et de ton calme. Tu l’avais pourtant dit : je ne suis que de passage.
Ça ne devait pas se passe comme ça. Tu étais censé fuir, foutre le camp.

Tu avais été retenu contre ton gré.

Le voyant faire appel à son propre pokémon, tu ne peux t’empêcher de arquer légèrement un sourcil. Aucun risque : ce truc n’avait effectivement aucun poil. Il était raz comme un bébé naissant – l’image était plus troublante que parlante.
Entre tes bras, tu sens Lyca s’agiter légèrement pour rejoindre le nouveau venu, pour partir à la rencontre du nouveau soldat appelé en renfort. D’instinct, tu refermes ton emprise sur elle afin de ne pas échapper à son contrôle : vous avez eu assez de problèmes pour aujourd’hui.
« J’ai pas besoin de ta tolérance. Je ne suis que de passage, si tu n’avais pas overreact comme une fillette en manque d’attention, je serais déjà loin d’ici. »
Soupir amer. Ça t’agaçait toute cette mise en scène, cette tentative vaine de te comprend sans même te connaître.
« Je vais donc poursuivre ma route comme convenu avant que tu tentes d’avoir ma peau. Bonne soirée et bonne chance avec… tout ça. » Simple geste désignant son être en entier.
Parce qu’il fallait avoir du courage pour composer avec quelqu’un comme lui, avec sa propre existence. Tu ne pourrais pas. Cette fragilité, ça t’écœurait.
Bien plus qu’un pokémon mignon ou qu’un vêtement sale.
(c) TakeItEzy (Mana'arii Ehu-kai)
Revenir en haut Aller en bas
Dusk
https://dusk-lumiris.forumactif.com
PNJ
Messages : 14946
Née le : 09/03/2017
Age : 7
Région : Lumiris
Pokédollars : 9999
Stardust : 57508
Stardust utilisés : 0
Equipe pokemon : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe Miniature_385_XY
Icone : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 994x
Trophée Activité - Or
Trophée Groupe - Or
Trophée Ancienneté - Or
Trophée Pokémon - Or
Trophée Aventures - Or
Trophée Chromatique - Or
Trophée Oeuf - Or
Trophée Fossile - Or
Trophée Arènes - Or
Trophée Concours - Or
Trophée Événement - Or
Trophée Capacités - Or
Trophée Disques - Or
Trophée Boutique - Or
Trophée Raids - Or
PNJ
Dusk
Identité du dresseur
Messages : 14946
Née le : 09/03/2017
Age : 7
Région : Lumiris
Pokédollars : 9999
Stardust : 57508
Stardust utilisés : 0
Equipe pokemon : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe Miniature_385_XY
Icone : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 994x
Trophée Activité - Or
Trophée Groupe - Or
Trophée Ancienneté - Or
Trophée Pokémon - Or
Trophée Aventures - Or
Trophée Chromatique - Or
Trophée Oeuf - Or
Trophée Fossile - Or
Trophée Arènes - Or
Trophée Concours - Or
Trophée Événement - Or
Trophée Capacités - Or
Trophée Disques - Or
Trophée Boutique - Or
Trophée Raids - Or
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 14946
Née le : 09/03/2017
Age : 7
Région : Lumiris
Pokédollars : 9999
Stardust : 57508
Stardust utilisés : 0
Equipe pokemon : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe Miniature_385_XY
Icone : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 994x
Trophée Activité - Or
Trophée Groupe - Or
Trophée Ancienneté - Or
Trophée Pokémon - Or
Trophée Aventures - Or
Trophée Chromatique - Or
Trophée Oeuf - Or
Trophée Fossile - Or
Trophée Arènes - Or
Trophée Concours - Or
Trophée Événement - Or
Trophée Capacités - Or
Trophée Disques - Or
Trophée Boutique - Or
Trophée Raids - Or
Apparition d'un pokemon !
Polichombr
Attiré par le bruit, il sort d'une vieille souche déserté pour gentiment vous demander de vous taire. Sauf que c'est pas gentil genre.

Que vas-tu faire ?


Apparition d'un pokemon !
Feuforêve
Depuis tout à l'heure, il s'est subtilement glisser sur une bûche et feint d'être un feu.

Que vas-tu faire ?
Revenir en haut Aller en bas
Maitre du jeu
https://dusk-lumiris.forumactif.com
PNJ
Messages : 12267
Née le : 09/03/2017
Age : 7
Région : Lumiris
Pokédollars : 0
Stardust : 36558
Stardust utilisés : 0
Equipe pokemon : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 334
Icone : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 994x
Trophée Activité - Argent
Trophée Groupe - Argent
Trophée Ancienneté - Argent
Trophée Pokémon - Argent
Trophée Aventures - Argent
Trophée Chromatique - Argent
Trophée Oeuf - Argent
Trophée Fossile - Argent
Trophée Arènes - Argent
Trophée Concours - Argent
Trophée Événement - Argent
Trophée Capacités - Argent
Trophée Disques - Argent
Trophée Boutique - Argent
Trophée Raids - Argent
PNJ
Maitre du jeu
Identité du dresseur
Messages : 12267
Née le : 09/03/2017
Age : 7
Région : Lumiris
Pokédollars : 0
Stardust : 36558
Stardust utilisés : 0
Equipe pokemon : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 334
Icone : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 994x
Trophée Activité - Argent
Trophée Groupe - Argent
Trophée Ancienneté - Argent
Trophée Pokémon - Argent
Trophée Aventures - Argent
Trophée Chromatique - Argent
Trophée Oeuf - Argent
Trophée Fossile - Argent
Trophée Arènes - Argent
Trophée Concours - Argent
Trophée Événement - Argent
Trophée Capacités - Argent
Trophée Disques - Argent
Trophée Boutique - Argent
Trophée Raids - Argent
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 12267
Née le : 09/03/2017
Age : 7
Région : Lumiris
Pokédollars : 0
Stardust : 36558
Stardust utilisés : 0
Equipe pokemon : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 334
Icone : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 994x
Trophée Activité - Argent
Trophée Groupe - Argent
Trophée Ancienneté - Argent
Trophée Pokémon - Argent
Trophée Aventures - Argent
Trophée Chromatique - Argent
Trophée Oeuf - Argent
Trophée Fossile - Argent
Trophée Arènes - Argent
Trophée Concours - Argent
Trophée Événement - Argent
Trophée Capacités - Argent
Trophée Disques - Argent
Trophée Boutique - Argent
Trophée Raids - Argent
Le membre 'Dusk' a effectué l'action suivante : Modération


'Chromatique' :
Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe Qr9h Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe Qr9h
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones


Frightening echoes and glimpses  

feat. Driss W. Protheroe
« I guess that’s not what they meant when they said spooky. »
Atlas niv.50
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
  Il faisait. Il avait visé juste. Exactement là où j’aurais aimé qu’il ne s’aventure jamais. La satisfaction de mon sourire disparut. Le pétillant de mes yeux s’en alla. Mes poings se serrèrent. Si j’avais tenté de réprimer mes pulsions plus violentes, j’étais maintenant caressé par le rêve de lui faire la peau. De lui sauter à la gorge et de déchirer, de mes ongles, la moindre des parcelles de peau qui enveloppait son corps. Je le voulais à vif, de la même façon que je l’étais moi-même. Je le voulais en lambeau, au sol, pleurant sa douleur pendant que je m’amusais de sa peine et que je couvrais mon crime. Un feu brûlait en moi. Un brasier que j’expliquais par la présence de cet homme. Je m’étais calmé. Je m’étais refermé sur moi-même et avec une brutalité déconcertante il avait tué mon calme. Il l’avait pris de ses mains et l’avait déchiré avec sadisme par de simples mots. « Une fillette en manque d’attention. » Je voulais l’excuser, je voulais me dire qu’il était simplement stupide, qu’il ne savait pas ce qu’il disait. Ça serait plus simplement. Ça serait terriblement plus simple s’il était simplement un grand imbécile ne pesant pas ses mots… je pourrais le pardonner. Mais non. Il fallait qu’il ait l’air sensé. Il fallait qu’il soit lucide.

Moins fatigué, moins tendu, j’aurais peut-être été en mesure de passer l’éponge. Si j’avais été dans un meilleur état psychologique, j’aurais forcément passé à autre chose. Mais il avait dépassé les limites. De ces mots, il avait réussi à abaisser toutes les barrières que je savais normalement si bien conserver. Dans une fureur et une impulsivité qui me ressemblait peu, je lançai mon livre contre un arbre à ma gauche. Un geste vif qui ne put que clarifier toute l’ardeur de l’incendie qui me ravageait. De ces maux qui m’affligeaient. Il avait mis le doigt sur une blessure loin d’être cicatrisé, une blessure qui me fit fuser sur lui.

Je fondis. Rapidement. Sans que moi-même je ne parvienne à m’arrêter. Je fondis. Vivement, attrapant le bêtement sur son épaule gauche de ma main droite et le plaquant contre un arbre, mon coude se posant sur son épaule droite pour limiter ses possibles mouvements.

Voilà. Il l’avait cherché. Les limites physiques que je m’imposais n’existaient plus. Je sentais maintenant son souffle tomber contre mon torse. Mon regard était noirci par la colère, obstrué par la folie meurtrière qui me prenait. « Si t’avais voulu continuer ta route, tu l’aurais continué. Ça t’amuse de faire chier les gens ? T’es suicidaire ou juste con ? Ça t’arrive souvent de cracher à la tronche des gens parce qu’ils ont un comportement que toi t’aime pas ? Tu vaux pas mieux que tous ces vieux qui engueulent les jeunes pour leur impolitesse quand ils valent pas mieux. Tu dois être terriblement seul, parce que définitivement, personne ne doit vouloir de toi. Tu pues la jalousie et la méchanceté. T’empeste tout le bois de ta négativité. J’suis pas responsable de tes malheurs et t’as pas à m’envoyer toute la déception de ta vie parce que tu rates tout. Si j’veux pas d’poils sur moi, c’toujours bien mon droit. T’as été maltraité pour en vouloir autant à la vie ? Les filles populaires du lycée t’ont toute refusé et depuis t’essaie de jouer les beaux ténébreux en insultant à tout va la moindre personne. C’est qu’un Pokémon mec, redescend sur terre, fais-toi pousser des couilles et juste passe à autre chose plutôt que d’insister et de vouloir détruire la vie des autres comme t’as détruit la tienne. » D’un geste vif, je l’amenai vers moi avant de le plaquer à nouveau contre l’arbre, juste pour lui faire mal. Juste pour que sa peau s’enflamme et l’élance. Juste pour qu’il comprenne que je ne bluffais pas. Pas cette fois. De toutes les fleurs dans lesquelles il aurait pu butiner. De tous les endroits où il pouvait me piquer, il était tombé sur ma corde sensible. Il était tombé sur la virilité.

Il était mal tombé.

De réagir ainsi, de manière aussi violente, c’était de lui concéder la victoire. De lui cracher au visage ces mots d’acharnement, c’était de lui dire « Félicitations, tu as réussi à me faire perdre mon sang froid. » Et il en jubilerait. Il en serait satisfait. Probablement. Parce que c’est ce que ces crapules cherchaient en général, la satisfaction de la réaction, le plaisir de voir que leur provocation avait affecté leur cible. Ma réaction était particulièrement alléchante. Physiquement, je m’étais braqué. Physiquement, je m’en étais pris à lui. Physiquement, j’étais prêt à lui asséner quelques coups, de quoi lui faire quelques ecchymoses. Mon seul avantage sur lui était physique. Son fiel était bien plus puissant que le mien, ma réaction en faisant foi.

Et il le savait aussi.

Parce que s’il dépassait l’emprise physique que j’avais sur lui, s’il plongeait son regard dans le mien, il verrait mon regard vitreux, affecté, près de laisser tomber une larme – de colère ? de peine ? – Et il le verrait… parce que ces gens ne fuyaient jamais le regard de leur agresseur. Ils restaient stoïques. Ils tentaient de gagner psychologiquement. Et je le savais. J’avais l’habitude de traiter avec eux… mais sans l’uniforme, j’étais moins puissant. Sans l’uniforme, j’étais dans une perdition émotive. Je perdais de vue mes objectifs et je me laissais enfirouaper par des manipulations turpides.

Parce que j’étais faible. Parce que ces mots traumatisants avec lesquels Anubis m’avait lavé le cerveau me faisait toujours céder. « Ce n’est pas ce que l’on attend d’un homme. » Et ma première réponse était celle de la violence. Mon premier appel était celui de m’en prendre physique à celui qui me rappelait ces mots… alors que ce n’est pas à lui que j’en voulais.


(c) TakeItEzy


Demande de relance <3
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
“FRIGHTENING ECHOES AND GLIMPSES”
Tu aurais aimé dire que tu ignorais ce qui t’avait rendu aussi amer. Tu aurais aimé te cacher derrière la malignité du destin, derrière un mauvais bagage génétique… Voire même derrière une enfance difficile.
Mais il n’en était rien.
La colère qui grondait comme tempête au fond de tes iris était le fruit de tes erreurs et c’était la raison pour laquelle il était si difficile d’accepter les commentaires et les théories à ton sujet : tu n’avais aucune excuse derrière laquelle te cacher. Rien de plus qu’une série d’erreurs pour laquelle il fallait faire payer l’humanité.
Personne ne t’avait forcer à prendre cette direction, à choisir l’illicite à une existence noble. Personne. Alors pourquoi rejetais-tu sur d’autres le témoin de ta stupidité? Parce que tu n’avais pas confiance. Pas en eux. En toi.
Parce que tu craignais qu’en renouant avec l’Humanité, qu’en la reprenant dans ta vie, le schéma se répète et qu’Eden soit celle qui paie les pots cassés. Et c’était un acte d’égoïsme pur auquel tu te refusais de succomber.

Croyant que le mal est passé, qu’il ne te reste qu’à continuer ta route, tu ne méfies pas un moindrement du célèbre calme avant la tempête. Lésé, limite indolent, tu te contentes de redéposer Lyca sur le sol tout en lui faisant signe de ne pas s’approcher de son nouvel ami qui, si l’on en croit les travers de son dresseur, n’a rien de sympathique ou de sécurisant à lui apporter.
Tu ne veux pas gérer les blessures et les aléas de la vie sur son corps trop doux, trop chétif pour s’opposer à celui d’un Donphan. Tu n’as rien d’un infirmier et vous êtes à des kilomètres de toute civilisation… Ce n’est vraiment pas le moment. Si tu étais un peu plus raisonnable, tu la rappelais sans doute dans sa pokéball, mais tu ne peux pas t’abaisser à un tel niveau après un tel discours. Cette forêt lui appartient plus à elle qu’à vous.

Penserait-il avoir gagné?

Pris dans tes pensées et tes insécurités, tu sursautes brusquement – reviens de loin – lorsque le fracas d’un objet contre l’écorce d’un arbre déchire le silence de la forêt.
Tressautant imperceptiblement, tu esquisses un pas vers l’arrière afin de prévoir les retombés de cet éclat de colère inattendu. En quête d’une réponse, tes prunelles suivent la chute de l’ouvrage en silence alors que l’alarme – l’instinct de survit – s’éveille en toi. Les conséquences sont plus vives encore que le hurlement des sirènes : La tension est douloureuse, elle déchire les muscles de tes épaules, retient ton souffle contre ta cage thoracique. Tout ton être est sur le qui-vive, prêt à bondir vers l’arrière si l’autre se met en tête d’esquisser le moindre geste dans ta direction.

Tu n’as jamais rien fait d’aussi vain.

Une main sur ton épaule gauche te plaque alors contre l’arbre derrière toi.
Et les fragments bien vivants de ton indifférence ne suffisent pas à éteindre le brasier de l’inquiétude – Tu es allé beaucoup trop loin.
Tu n’as rien d’un surhomme, tu n’es pas taillé pour la guerre ou les hostilités. Ta forme physique se situe dans les limites de ton métier, n’a jamais connu le besoin de viser plus haut ou plus loin. Tu ne peux rien faire contre quelqu’un comme lui, comme quelqu’un de à la fois plus découpé et plus hargneux que toi. Il n’y a qu’un relent de fierté pour te permettre soutenir l’enfer qui hante son regard.

Ses mots glissent à tes tympans comme une vérité meurtrière. Retenant ton souffle, tu les écoute avec amertume et dégoût.
Parce qu’il n’a pas totalement tort, parce que son discours n’est pas dénué de toute forme de sens. Et ça fait chier. Tu n’as jamais aimé être décortiqué, que tes plus sombres secrets soient trahis comme vérité absolue. (Parce que tu rates tout.) Une part de toi sait que ton comportement est malsain et que ta colère contre l’Homme n’a rien à envier à la toxicité du spécimen qui te maltraite… Mais comment changer?
C’est lorsque tu croises des gens comme lui que tu comprends pourquoi il ne peut en être autrement.

Ravalant ta grimace de douleur, tu prends une grande inspiration en ignorant l’élancement qui te meurtri l’épaule et le dos. Tu ne ressens pas la moindre satisfaction, le moindre bonheur à le voir ainsi sorti de ses gonds.
T’as rien gagné. T’as juste prouvé qu’il faisait pitié… Sauf qu’il n’a rien de bien à en tirer. Rêvais-tu vraiment de te faire matraqué? Espérais-tu vraiment confronter le regard de ta princesse aux ecchymoses et à la beauté d’une lèvre enflée, fendue?

L’idée de devoir lui expliquer, d’être confronté à l’inquiétude de l’enfance te fait réaliser les enjeux réels de cette prise de bec.

« J’ai une enfant qui attend mon retour à la maison... » Murmures-tu de peine et de misère. Tu n’aimes pas mentionner Eden, tu n’aimes pas entrelacer son existence à tes nombreux problèmes. L’idée même qu’elle puisse être utilisée contre toi et que l’on prenne avantage de ton unique point faible suffit à te donner envie de gerber.
Mais tu n’as pas le choix.
Qui qu’il soit, cet homme est plus fort que toi… Et tu n’as pas les moyens de te défendre contre lui.
Ancrant ton regard au sien, tu prends une grande inspiration en tentant de te dégager légèrement de son emprise sur ton corps. « S’il-te-plait, fais pas de conneries mec… » Tu piles sur ton orgueil et ce n’est pas dans ton intérêt autant que dans le sien.
Tu es un père avant d’être un homme. Si les intérêts de ta descendance ne sont pas assurées, qu’as-tu de bon à préserver? « Elle ne comprendrait pas pourquoi son père est défiguré. » Les mots sont crachés, arrachés à tout ce qu’il te reste d’amour propre.
Tu ne vas pas le supplier.

Mais s’il veut te tabasser, tu veux que ce soit son visage à elle qui hante ses pensées. « Si tu ne me crois pas, regarde dans mon portefeuille. Il est dans ma poche gauche... »

Minable.
(c) TakeItEzy (Mana'arii Ehu-kai)
Revenir en haut Aller en bas
Dusk
https://dusk-lumiris.forumactif.com
PNJ
Messages : 14946
Née le : 09/03/2017
Age : 7
Région : Lumiris
Pokédollars : 9999
Stardust : 57508
Stardust utilisés : 0
Equipe pokemon : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe Miniature_385_XY
Icone : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 994x
Trophée Activité - Or
Trophée Groupe - Or
Trophée Ancienneté - Or
Trophée Pokémon - Or
Trophée Aventures - Or
Trophée Chromatique - Or
Trophée Oeuf - Or
Trophée Fossile - Or
Trophée Arènes - Or
Trophée Concours - Or
Trophée Événement - Or
Trophée Capacités - Or
Trophée Disques - Or
Trophée Boutique - Or
Trophée Raids - Or
PNJ
Dusk
Identité du dresseur
Messages : 14946
Née le : 09/03/2017
Age : 7
Région : Lumiris
Pokédollars : 9999
Stardust : 57508
Stardust utilisés : 0
Equipe pokemon : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe Miniature_385_XY
Icone : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 994x
Trophée Activité - Or
Trophée Groupe - Or
Trophée Ancienneté - Or
Trophée Pokémon - Or
Trophée Aventures - Or
Trophée Chromatique - Or
Trophée Oeuf - Or
Trophée Fossile - Or
Trophée Arènes - Or
Trophée Concours - Or
Trophée Événement - Or
Trophée Capacités - Or
Trophée Disques - Or
Trophée Boutique - Or
Trophée Raids - Or
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 14946
Née le : 09/03/2017
Age : 7
Région : Lumiris
Pokédollars : 9999
Stardust : 57508
Stardust utilisés : 0
Equipe pokemon : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe Miniature_385_XY
Icone : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 994x
Trophée Activité - Or
Trophée Groupe - Or
Trophée Ancienneté - Or
Trophée Pokémon - Or
Trophée Aventures - Or
Trophée Chromatique - Or
Trophée Oeuf - Or
Trophée Fossile - Or
Trophée Arènes - Or
Trophée Concours - Or
Trophée Événement - Or
Trophée Capacités - Or
Trophée Disques - Or
Trophée Boutique - Or
Trophée Raids - Or
Apparition d'un pokemon !
Mimigal
Rampant dans les environs, il est bien sûr témoin de votre altercation... et il en raffole.

Que vas-tu faire ?


Apparition d'un pokemon !
Smogo
Sait-il voler ? Sûrement. Mais il a envie de rouler en ce moment.

Que vas-tu faire ?
Revenir en haut Aller en bas
Maitre du jeu
https://dusk-lumiris.forumactif.com
PNJ
Messages : 12267
Née le : 09/03/2017
Age : 7
Région : Lumiris
Pokédollars : 0
Stardust : 36558
Stardust utilisés : 0
Equipe pokemon : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 334
Icone : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 994x
Trophée Activité - Argent
Trophée Groupe - Argent
Trophée Ancienneté - Argent
Trophée Pokémon - Argent
Trophée Aventures - Argent
Trophée Chromatique - Argent
Trophée Oeuf - Argent
Trophée Fossile - Argent
Trophée Arènes - Argent
Trophée Concours - Argent
Trophée Événement - Argent
Trophée Capacités - Argent
Trophée Disques - Argent
Trophée Boutique - Argent
Trophée Raids - Argent
PNJ
Maitre du jeu
Identité du dresseur
Messages : 12267
Née le : 09/03/2017
Age : 7
Région : Lumiris
Pokédollars : 0
Stardust : 36558
Stardust utilisés : 0
Equipe pokemon : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 334
Icone : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 994x
Trophée Activité - Argent
Trophée Groupe - Argent
Trophée Ancienneté - Argent
Trophée Pokémon - Argent
Trophée Aventures - Argent
Trophée Chromatique - Argent
Trophée Oeuf - Argent
Trophée Fossile - Argent
Trophée Arènes - Argent
Trophée Concours - Argent
Trophée Événement - Argent
Trophée Capacités - Argent
Trophée Disques - Argent
Trophée Boutique - Argent
Trophée Raids - Argent
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 12267
Née le : 09/03/2017
Age : 7
Région : Lumiris
Pokédollars : 0
Stardust : 36558
Stardust utilisés : 0
Equipe pokemon : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 334
Icone : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 994x
Trophée Activité - Argent
Trophée Groupe - Argent
Trophée Ancienneté - Argent
Trophée Pokémon - Argent
Trophée Aventures - Argent
Trophée Chromatique - Argent
Trophée Oeuf - Argent
Trophée Fossile - Argent
Trophée Arènes - Argent
Trophée Concours - Argent
Trophée Événement - Argent
Trophée Capacités - Argent
Trophée Disques - Argent
Trophée Boutique - Argent
Trophée Raids - Argent
Le membre 'Dusk' a effectué l'action suivante : Modération


'Chromatique' :
Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe Qr9h Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe Qr9h
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones


Frightening echoes and glimpses  

feat. Driss W. Protheroe
« I guess that’s not what they meant when they said spooky. »
Atlas niv.50
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
 Il ne manquait plus que ça. Il me manquait plus que cet emmerdeur ait un enfant. Il fallait qu’il ait un enfant. Je ne l’aurais pas frappé de toute façon, mais ce fait venait rôder dans mon esprit et venait me porter à me questionner sur l’ampleur qu’avait prise cette guerre de mots. J’aurais pu tendre la main vers sa poche et découvrir qu’il mentait. J’aurais aimé qu’i puisse mentir, mais je n’avais plus envie de respirer son parfum d’aussi près. Je n’avais plus envie qu’il se tienne devant moi. Je n’avais plus envie d’entendre sa voix. Atlas non plus. Du coin de l’œil, je le voyais se braquer et grogner de toute la férocité qu’il pouvait dégager – assez peu. – Il haïssait la violence, ça n’avait rien de surprenant, j’ignorais même pourquoi je n’avais pas prévu qu’il serait un obstacle à ce sentiment de puissance et de victoire que je voulais brièvement ressentir. Ce sentiment de puissance que je caressais scrupuleusement… Mais j’avais un cœur. Je reculai brièvement et profitai de ma poigne pour le projeter au sol. Qu’il tombe et se salisse m’importait peu. Je voulais lui faire peur, simplement. « Minable. » sifflais-je simplement avant qu’Atlas ne commence à se cambrer de manière à rouler vers moi. Il allait m’attaquer pour que je relâche mon emprise, je le savais. Je lui jetai un regard noir et aussitôt il se retira pour se cacher derrière un arbre.

Il avait peur. Comme toujours.

Il avait peur comme cet homme avait eu peur et c’était tant mieux. J’aimais bien ce sentiment de puissance de virilité. J’aurai aimé qu’ils aient une emprise plus récurrente sur mon corps. J’aurais aimé me sentir plus souvent enivré par cette impression succincte que rien ne pouvait me résister, que tout s’inclinerait sur mon chemin parce que j’avais une poigne de fer et un caractère auquel on ne voulait pas de mesurer. J’aimais cette peur que j’avais pu lui inspirer. J’aimais ce regret qu’il avait exprimé. J’aimais tout de mon invincibilité nouvelle. J’aurais aimé qu’elle puisse me servir professionnellement. J’aurais aimé pouvoir enfoncer mes collègues dans des casiers ou des suspects dans des murs de briques. J’aurais aimé… mais être policier avait ça de triste : la brutalité était mal vue. Accessible, présente. Mais elle était une solution trop facile à des problèmes confrontant notre humanité… et remettant en doute celle des autres. Comme je venais de le faire pour cet homme. Très exactement comme je venais de le faire avec cet homme.

Mesquinement, je lui souris. Un regard animé par la fourberie, je le contemplai. Et sincèrement je souris. « J’espère qu’ton gosse est pas aussi con. » Et au fond, pourquoi avais-je ajouté ces mots ? Pour lui envoyer un nouveau crachat au visage ? Pour avoir le dernier mot ? Simplement pour défouler la fureur qui aurait motivé les coups que je ne lui avais pas portés ? Ou pour en ajouter à ma couverture qu’il avait si vaillamment percée. Osef. En bout de ligne, il n’en valait pas la peine. Sa réaction l’avait trahi. Il était volubile, il savait parler, il provoquait, mais il fuyait les conséquences. Il fuyait l’instant où le jugement de ses actions s’abattaient sur lui, se cachant derrière un enfant.

Qui avait bien pu le désirer en bout de ligne ?

Que cette défaite soit vraie ou fausse, il avait perdu le crédit que je lui avais accordé. Il n’était plus que cet homme minable qui se cachait derrière plus faible pour se protéger… parce que personne ne s’en prenait jamais aux hommes de famille. Ou du moins, c’est ce que l’on aimait se faire croire quand on était comme lui, j’imagine. Je n’avais pas le luxe de pouvoir prétendre le comprendre. Je ne me cachais pas derrière les autres, j’affrontais mes problèmes moi-même, et jamais je n’osais me protéger, pas même avec mes avant-bras.

J’aurais pu le menacer davantage. Profiter de sa chute pour lui tourner le dos et partir loin de ça. J’imagine que le policier en moi, le héros en soif de justice et d’égalité remporta ce combat. D’un geste brusque, je lui tendis la main. D’un geste rapide, ma main s’était retrouvée à faible distance des tissus vieillis de ses vêtements. « Vot’ gosse appréciera pas d’vous voir rentrer aussi sale, levez-vous. » Mon bras lui servirait de soutien s’il advenait qu’il se soit blessé. Mon bras était le soutien éphémère qui lui permettrait de venir à ma hauteur. Mon visage n’affichait pas la même considération. Il était blasé, agacé, rougi par la colère résiduelle qui continuait d’exister en moi.

Parce que je ne pardonnais pas en quelques secondes à peine. Parce que je lui en voulais toujours d’avoir remis en doute ce pourquoi je me battais au quotidien. Et si j’avais toujours envie de le frapper, l’officier en moi m’en empêchait. Il pouvait bénir mon métier d’être si valeureux. Il pouvait me bénir de ne jamais vouloir faire un faux pas pour que ma carrière ne soit jamais affectée par la sphère privée de ma vie.

Mais il ignorait tout.

J’aurais pu le frapper sans que jamais ne s’abatte sur moi un jugement quelconque. J’aurais pu le maudire et le laisser pour mort… mais ne sait-on jamais.

Et si un jour il me croisait en uniforme. « Puis le sol des bois hurlants est infestés d’insectes venimeux qui veulent votre mort. » dis-je pour qu’il s’empressa à saisir l’aide que je lui offrais… parce que j’avais vu cette Mimigal un peu plus loin nous épier avec appétit d’une nature que j’ignorais… car les petites créatures ne mangent pas les grosses qu’ils disent.

(c) TakeItEzy


Tentative de capture sur Mimigal <3
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
“FRIGHTENING ECHOES AND GLIMPSES”
Tu te fichais de l’amour-propre et de l’orgueil masculin.
Depuis près de trois ans, tu souhaitais épargner à ta prunelle les horreurs du monde que vous fuyiez, duquel vous vous isoliez. Si l’autre con en face de toi venait à te refaire le portrait, l’échec de t a cause serait difficile à digérer.
Un inconnu n’avait pas le droit de réduire au néant tous les efforts que tu déployais à offrir une vie saine et équilibrée à Eden.
Tu préférais encore courber l’échine et lui inspirer une victoire injuste - plutôt que le démérite qu’il valait - que de décevoir ta princesse. Elle méritait mieux qu’un père défiguré, mieux que le feu dans tes yeux.

Pour toi, l’approbation et la fierté n’étaient que du vent : tu t’étais complètement émancipé du regard des autres depuis beaucoup trop longtemps pour t’en soucier. Tu n’inspirais rien de bon à personne et ce depuis des années.

Il y a eu les relents de la gloire, la déchéance puis l’exil.
Tu n’avais rien rien à leur prouver - à lui prouver.

Le sacrifice était peu cher payé.

Les dents serrés pour étouffer la douleur qui traverse tes muscles lorsque tu tombes sur le sol, tu célèbres en silence la finalité de cette altercation. Tout ce que tu souhaitais, c’était de le voir s’éloigner, de ne plus sentir sa poigne sur toi, de ne plus être à la merci du fruit pourri de son indécence.
Maintenant, à même le tapis de feuille et de terre, tout est sous contrôle. Tout va un peu mieux.
Rapidement rejoint par Lyca, tu t’empresses de la rassurer d’une main réconfortante au sommet de son crâne : il faut bien plus qu’une petite bousculade pour briser un corps comme le tien, pour ébrécher un amour propre qui n’existe pas. À l’extérieur de Eden, cet homme ne possède pas la moindre emprise sur toi.
Il n’y a donc rien à craindre…

Ou presque.

« J’espère qu’ton gosse est pas aussi con. »
Non. Eden n’est pas à ton niveau, elle est beaucoup mieux. Mais l’entendre de telles paroles être vociférées par quelqu’un d’aussi insipide suffit à te faire serrer les dents. Tu te fiches des propos tenus, des sous-entendus murmurés : quelqu’un comme lui n’a pas le droit de parler d’elle. Tu ne possèdes en ce monde qu’un seul point sensible, qu’une seule faiblesse… Et ce n’est pas quelque chose que tu peux te permettre de laisser entre toutes les mains.
Inconsciemment, tes doigts se crispent sur les feuilles morts qui jonchent le sol et qui t’empêchent de perdre le sang-froid qui te caractérisait jusqu’à présent. Tout allait bien, pourquoi avait-il ouvert la bouche une fois de plus? Te pinçant les lèvres pour ne pas lui offrir la satisfaction de te donner en spectacle, tu prends une grande inspiration.

L’être humain est malsain. Il est pourri jusqu’au plus profond de ses os, sent la décomposition jusqu’au creux de son âmes.
Il n’y a rien de plus à en tirer, rien de positif à en espérer. Les valeurs de fraternité et de respect qui devaient qualifier l’humanité ne sont que du vent, que les vestiges d’une vision idéalisée de la plus grande erreur de mère nature… Et cet homme, qui qu’il soit, en est la preuve irréfutable.

Le voyant s’approcher, tu utilises instinctivement ton pied pour te faire glisser et reculer légèrement… Jusqu’à voir sa main se tendre dans ta direction sans même chercher à se saisir de toi. Curieux, tu fronces légèrement les sourcils en jaugeant sévèrement cet acte d’hypocrisie.
« Alors, c’est quoi? Maintenant que t’as eu ce que tu voulais, que t’as la sensation puérile d’avoir gagné, tu vas jouer les bons samaritains, les héros? Ton comportement est enfantin. À défaut d’être honorable, je suppose que tu dois gratter le respect par la peur au quotidien... »
craches-tu en supportant son regard. Qui qu’il soit, cet homme avait le même profil que les abrutis qui, adolescents, volaient le repas des intellos à l’heure du midi.
« Je veux pas de ton aide. Le seul truc ici qui cherche à me tuer, c’est toi. » Soupires-tu en claquant sa main du revers de la tienne.
Son existence t’insupportait et son air de suffisance te donnait envie de gerber. Tu ne savais pas qui il était ni même d’où il venait, mais un fait subsistait : tu n’étais pas pressé de le découvrir. Tu ne savais pas quel genre d’éducation ratée il avait reçu, comment son civisme avait pu en pâtir de la sorte… Mais, sans même la connaître, tu savais que son enfance ne te faisait pas envie.

Prenant appuie sur l’arbre contre lequel il t’avait plaqué quelques minutes auparavant, tu te relèves en vérifiant que tu n’as rien de casser. Discrètement, tu fais tourner poignets et chevilles en tendant l’oreille à tout craquement ou claquement inhabituelle, à toute douleur sourde.
Mais rien ne vient.
À la place, ton regard s’accroche à une boule mauve méconnaissable qui roule non loin de vous ainsi qu’à un mimigal dont le regard semble absorbé par la scène qui se déroule juste sous ses yeux.
« C’était plus fort que toi hein…? Fallait absolument te donner en spectacle jusqu’à déranger la faune locale. » D’un mouvement de menton, tu désignes l’araignée puis la sphère violette qui ne s’éloigne plus.
Tu étais venu ici pour être en harmonie avec la nature, pour découvrir une autre forêt que la tienne, et voilà que ta simple présence perturbait chaque éclat de vie, chaque habitant de l’écosystème que vous veniez de souiller sans l’ombre d’une hésitation.

Nul doute possible : c’était glorieux.
(c) TakeItEzy (Mana'arii Ehu-kai)
Revenir en haut Aller en bas
Dusk
https://dusk-lumiris.forumactif.com
PNJ
Messages : 14946
Née le : 09/03/2017
Age : 7
Région : Lumiris
Pokédollars : 9999
Stardust : 57508
Stardust utilisés : 0
Equipe pokemon : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe Miniature_385_XY
Icone : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 994x
Trophée Activité - Or
Trophée Groupe - Or
Trophée Ancienneté - Or
Trophée Pokémon - Or
Trophée Aventures - Or
Trophée Chromatique - Or
Trophée Oeuf - Or
Trophée Fossile - Or
Trophée Arènes - Or
Trophée Concours - Or
Trophée Événement - Or
Trophée Capacités - Or
Trophée Disques - Or
Trophée Boutique - Or
Trophée Raids - Or
PNJ
Dusk
Identité du dresseur
Messages : 14946
Née le : 09/03/2017
Age : 7
Région : Lumiris
Pokédollars : 9999
Stardust : 57508
Stardust utilisés : 0
Equipe pokemon : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe Miniature_385_XY
Icone : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 994x
Trophée Activité - Or
Trophée Groupe - Or
Trophée Ancienneté - Or
Trophée Pokémon - Or
Trophée Aventures - Or
Trophée Chromatique - Or
Trophée Oeuf - Or
Trophée Fossile - Or
Trophée Arènes - Or
Trophée Concours - Or
Trophée Événement - Or
Trophée Capacités - Or
Trophée Disques - Or
Trophée Boutique - Or
Trophée Raids - Or
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 14946
Née le : 09/03/2017
Age : 7
Région : Lumiris
Pokédollars : 9999
Stardust : 57508
Stardust utilisés : 0
Equipe pokemon : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe Miniature_385_XY
Icone : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 994x
Trophée Activité - Or
Trophée Groupe - Or
Trophée Ancienneté - Or
Trophée Pokémon - Or
Trophée Aventures - Or
Trophée Chromatique - Or
Trophée Oeuf - Or
Trophée Fossile - Or
Trophée Arènes - Or
Trophée Concours - Or
Trophée Événement - Or
Trophée Capacités - Or
Trophée Disques - Or
Trophée Boutique - Or
Trophée Raids - Or
Tentative de capture
échec
Tu lances une pokéball, celle-ci se tortille de gauche à droite...
...
...

Échec ! Le Pokémon ressort de la pokéball.
Que vas-tu faire ?
 


Tentative de capture
échec
Tu lances une pokéball, celle-ci se tortille de gauche à droite...
...
...

Échec ! Le Pokémon ressort de la pokéball.
Que vas-tu faire ?
 
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones


Frightening echoes and glimpses  

feat. Driss W. Protheroe
« I guess that’s not what they meant when they said spooky. »
Atlas niv.50
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
??? niv.0
 Il avait raison. Peut-être que j’étais immonde. Peut-être que j’étais de ces gens qui inspiraient la peur à défaut de pouvoir attirer la compassion par le peu de confiance que j’avais envers le genre humain. Je laissais à assez peu de gens l’occasion de m’apprivoiser, de passer outre mes barrières psychologiques. Je détestais le faire. Je détestais ressentir le besoin de le faire. Je détestais montrer la sensibilité de laquelle je pouvais faire preuve. Parfois je devais. Parfois c’était obligatoire. Chaque fois, je résistais comme je pouvais… et j’exagérais. Je n’étais pas malfaisant. Je ne cherchais ni à faire du mal ni à faire peur. Je voulais me protéger. Je voulais protéger ma famille. Je voulais simplement qu’eux, aussi loin qu’ils pouvaient être, puissent savoir que je continuais de les honorer, même si je ne leur parlais pas. Le seul qui veut ma mort ici, c’est toi. De tous les mots qu’il avait dits, ceux-ci étaient les plus pesant. Ils ne me blessaient pas, mais ils étaient lourds de sens. Ils prouvaient que les remparts que je m’imposais étaient exagérés. Ils prouvaient que ce que je tentais de protéger sous le chapeau violent de mon orgueil était la source de mon humanité, de mon imperfection.

Il pouvait refuser mon aide, c’était son droit le plus fondamental. Il pouvait douter de mes intentions. Il ne pouvait pas s’imaginer que je voulais le tuer. Ça ne correspondait pas à l’image méticuleusement réfléchie que je voulais projeter. J’étais un justicier, pas un meurtrier. J’étais une personne foncièrement bonne, même si je l’exprimais maladroitement. Devant lui, j’avais perdu le contrôle. J’avais cédé à des inhibitions avec lesquelles il n’avait rien à voir. Maintenant que j’étais calme, maintenant qu’il y avait quelqu’un d’autre dans l’équation, tout était différent.

Et j’oubliais vite.

J’avais cette propension puissante pour le pardon qui échappait souvent à la compréhension du commun des Hommes. Un instant, je voulais te voir pleurer et succomber à tes émotions, puis le suivant tu m’indifférais… puis le suivant, j’avais pitié, je regrettais et je voulais ton bonheur. Lentement, j’entrais dans cette troisième phase. Lentement, je pardonnais à cet homme ses propos exacerbes.

Et j’espérais qu’il ferait de même.

J’avais, pour les autres, les mêmes attentes que j’avais pour moi-même. J’avais pour les autres des standards aussi élevés que ceux que je m’obligeais. Et Arceus sait ô combien j’étais dur avec moi-même. « Écoute mec… j’suis désolé si j’t’ai fait peur, mais j’veux pas t’tuer. J’suis pas ce genre de mec. C’est p’t-être l’impression qu’t’as eue et j’en suis vraiment désolé. Dans la vie… » Je m’interrompis net. Rien n’avait attiré mon attention, mais ma parole allait outrepasser ma pensée. Dans la vie, j’suis sergent dans la police. C’est cette phrase que j’allais prononcer et je ne voulais pas qu’il sache. Il n’avait pas besoin de savoir. Ça lui octroierait un trop grand pouvoir de connaître mon métier alors que j’avais succombé aux bestialités de mes impulsions. Sa parole suffirait à ce que je perde l’entièreté de ce pourquoi j’avais travaillé avec tant de soin. « Dans le vie, j’suis pas trop méchant. C’juste qu’il y a des trucs qu’il faut pas m’dire… genre fillette. » La vérité me déchirait le cœur. Cet aveu me brisait en morceaux. Pourtant, l’honnêteté était probablement le seul moyen que cette tension entre nous deux fasse son chemin et s’en aille.

De ces aveux, je piétinais mon orgueil avec une grâce et une confiance déconcertantes. Mon égo était ravagé par la flamme soudainement brillante de mon humilité. J’aurais pu passer pour un fou. On aurait pu me reprocher d’être instable. J’étais seulement sincère. Cette touche de maturité, aussi puissante soit-elle, ajoutait des couleurs sur ce conflit grisonnant qui nous mangeait, et j’espérais qu’il accepte mes excuses. J’avais ignoré ses propos sur la faune, j’avais ignoré sa provocation pour éviter que l’on ne rechute dans cette colère malsaine et obnubilante. J’avais accepté de marcher sur mon égo pour que le calme revienne.

J’achetais la paix.

« Mon frère aussi a un gosse. Il doit avoir deux mois, un truc du genre… » avouais-je sans savoir où me mènerait cet aveu. Je tentais d’acheter la paix via des confidences qui pourraient l’attendrir. J’espérais l’attendrir. Pourquoi ? Je me l’expliquais mal. Je me l’expliquais très mal. Je voulais sauver les apparences et ma réputation. Pour un inconnu que je ne reverrais probablement jamais. Mon frère aussi a un gosse… Un gosse duquel j’ignorais jusqu’au nom parce que je n’avais pas voulu répondre à son message m’annonçant la nouvelle. Tant pis. Je mentirais. L’enfant n’était qu’un prétexte pour qu’il se calme. L’enfant n’était que le subterfuge que ma tête avait trouvé pour que l’on se rattache à un « intérêt » commun. Pour qu’il me soit miséricordieux. Comme si ça achetait le pardon d’être comme tout le monde et de « connaître » un enfant.

Comme si ça effaçait mon geste d’être, soudainement, plus sympathique. D’être sympathique au point où l’on pourrait penser que j’avais quelque chose à perdre…

Et s’il était perspicace ? Et s’il voyait au-delà de mon jeu ? « T’es venu ici parce que tu cherchais un truc ou… ? » C’en devenait hypocrite. Je me jouais presque de lui à insister ainsi pour qu’il oublie notre mésaventure. Je cherchais des sujets pour qu’il se calme. Je cherchais des sujets pour qu’il ne creuse pas plus loin sur mon passé.

Je cherchais nerveusement des sujets pour ne plus qu’il m’insulte.


(c) TakeItEzy


Tentative #2 de capture sur Mimigal <3
Revenir en haut Aller en bas
Dusk
https://dusk-lumiris.forumactif.com
PNJ
Messages : 14946
Née le : 09/03/2017
Age : 7
Région : Lumiris
Pokédollars : 9999
Stardust : 57508
Stardust utilisés : 0
Equipe pokemon : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe Miniature_385_XY
Icone : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 994x
Trophée Activité - Or
Trophée Groupe - Or
Trophée Ancienneté - Or
Trophée Pokémon - Or
Trophée Aventures - Or
Trophée Chromatique - Or
Trophée Oeuf - Or
Trophée Fossile - Or
Trophée Arènes - Or
Trophée Concours - Or
Trophée Événement - Or
Trophée Capacités - Or
Trophée Disques - Or
Trophée Boutique - Or
Trophée Raids - Or
PNJ
Dusk
Identité du dresseur
Messages : 14946
Née le : 09/03/2017
Age : 7
Région : Lumiris
Pokédollars : 9999
Stardust : 57508
Stardust utilisés : 0
Equipe pokemon : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe Miniature_385_XY
Icone : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 994x
Trophée Activité - Or
Trophée Groupe - Or
Trophée Ancienneté - Or
Trophée Pokémon - Or
Trophée Aventures - Or
Trophée Chromatique - Or
Trophée Oeuf - Or
Trophée Fossile - Or
Trophée Arènes - Or
Trophée Concours - Or
Trophée Événement - Or
Trophée Capacités - Or
Trophée Disques - Or
Trophée Boutique - Or
Trophée Raids - Or
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 14946
Née le : 09/03/2017
Age : 7
Région : Lumiris
Pokédollars : 9999
Stardust : 57508
Stardust utilisés : 0
Equipe pokemon : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe Miniature_385_XY
Icone : Frightening echoes and glimpses | Feat. Driss W. Protheroe 994x
Trophée Activité - Or
Trophée Groupe - Or
Trophée Ancienneté - Or
Trophée Pokémon - Or
Trophée Aventures - Or
Trophée Chromatique - Or
Trophée Oeuf - Or
Trophée Fossile - Or
Trophée Arènes - Or
Trophée Concours - Or
Trophée Événement - Or
Trophée Capacités - Or
Trophée Disques - Or
Trophée Boutique - Or
Trophée Raids - Or
Tentative de capture
succès
Félicitations ! Le Pokémon est capturé. Tu dépenses 2 PokéBall et 25SD.

Mimigal finit par rentrer dans la pokéball, enfin.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Revenir en haut Aller en bas

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-
Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.
Outils de modération