Dusk Lumiris

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wherever you will go (lua)
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wherever you will go

lua & juniper
Tu commences à être bien loin de chez toi, surtout si on tient compte de tes habitudes qui ne te mènent que rarement hors de Port-Corail sans la présence de Nathan ou Jade. Mais il y a une autre exception à cette règle, une exception qui tourne autour de quelqu’un que tu connais depuis presque aussi longtemps que les deux personnes les plus importantes de ta vie. Il s’agit de Lua, celle qui valait visiblement un déplacement jusqu’à Fort-Des-Songes. Ce n’est pourtant pas une ville que tu affectionnes, pas sur le principe alors qu’il y a une petite atmosphère lugubre (nocturne) qui ne te plait pas plus que ça. Sauf que si t’es prête à faire le déplacement pour voir une vieille amie, tu peux bien supporter une ville que tu trouves un peu effrayante. Sans compter le fait que tu comptais, tôt ou tard, y revenir pour t’aventurer dans les Bois Hurlants. Bon, autant dire tout de suite que tu ne comptais pas y revenir seule, mais pour l’heure, tu peux bien te ramener dans une ville sans accompagnement. Il y a toujours Edelweiss pour emboiter tes pas de toute façon, ça suffit comme support moral.

Mais au-delà du support moral, t’as un besoin un peu plus simple : du café. T’as jamais été la plus fêtarde, au contraire, t’as toujours été celle qui se couche beaucoup trop tôt pour être une compagnie agréable. Et s’il est arrivé à plusieurs reprises que Jade te tienne éveillée pour une raison ou une autre, mais sans une compagnie envahissante comme la tienne autant dire que tu finis au lit beaucoup trop tôt et ce n’est pas une option pour ce soir. Tu viens pour voir Lua oui, mais cela implique de venir voir une de ses représentations, représentations qui commencent vers une heure du matin. T’aurais peut-être pu faire une sieste et te réveiller pour la représentation, mais bon, tu tiens un peu trop à ton cycle de sommeil pour ça. Autant compter sur la bonne vieille caféine pour te tenir alerte pendant toute la représentation. Après tu serais en compagnie de Lua donc tout irait bien à ce niveau. Puis, t’arrêter pour acheter un café te permet également de prendre un assortiment de pâtisserie (canelés). Ce n’est pas aussi nécessaire que la boisson chaude, mais tu te dis que ça pourra toujours lui faire plaisir, enfin t’espères.

C’est donc fatiguée, mais bien éveillée que tu te présentes pour la représentation de Lua. Tu prends la peine de t’installer à une bonne place pour apprécier le spectacle. T’es une bonne spectatrice en règle générale, peut-être parce que tu as des années de pratique sous la ceinture. Bon, il est vrai que Jade n’a pas l’art le plus performatif, mais ça ne t’as pas empêcher de l’encourager à chaque occasion, de couvrir chacune de ses oeuvres avec un lot conséquent de compliments. Tu n’es probablement pas la plus objective, tu ne l’as jamais été quand ça concerne les gens que tu apprécies, mais au moins, t’es un bon public. C’est pour ça que tu applaudis avec enthousiasme à chaque occasion et que tu te lèves même de ton siège pour une standing ovation lorsque la représentation prend fin. Tu penses pas être à la seule à le faire et de toute façon ça t’importe peu. Parce que t’es toujours contente - et impressionnée - de voir ce que peut faire Lua et ça mérite tous les applaudissements du monde.

Ça mérite aussi que tu te faufiles en arrière scène, comme à ton habitude, pour trouver ton amie. « Lua ! Surprise ! » Tu hausses la voix pour attirer son attention alors que tu la salues d’un geste de main. En vérité, elle doit s’attendre à ta présence parce que t’as quand même pris la peine de lui envoyer un message pour lui confirmer que tu viendrais la voir ce soir. Ça ne t’empêche pas d’espérer être une surprise agréable. « C’est toujours aussi impressionnant ce que tu fais. Je pourrais jamais y arriver. » Et tu dis la chose avec un énorme sourire, pleinement convaincue par ce que tu dis. Tu la serrerais bien dans tes bras, mais avec ta petite boite de pâtisserie ce n’est peut-être pas l’idée du siècle. Alors tu te contentes de trépigner un peu sur place. T’es vraiment contente de la voir, t’as l’impression que ça fait beaucoup trop longtemps.  (c) felicis
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Juniper Shelby
Wherever you will go
Nous sommes présentement au coeur de la nuit et la température est fraîche.
Elle regrettait, Lua.
Elle regrettait son humanité, les quelques éclats de douceur qui s’échappaient de peine et de misère de son indestructible prison de verre. De toujours, Lua considérait l’affection comme un affront fait à son désir de gouverner en silence.
L’être humain la dégoûtait, elle s’en dissociait comme d’une famille toxique et envahissante, crachait sur le peur d’humanité qu’il lui restait. Elle était comme ça, Lua.
Elle était aversion et amertume profonde, souvenir de ce qu’il y avait de plus laid en ce monde. Lua, dans toute sa grandeur, regardait l’humanité de son trône invisible. Elle était une divinité inconnue, une déesse oubliée dont plus personne ne chantait désormais les louanges… Et c’était ainsi qu’elle consommait le bonheur : loin de tout, en dehors du temps.

Il n’y avait que le Phantom Circus pour la tirer de sa contemplation, pour la forcer à se mêler au monde terrestre. Lua ne savait plus à quand remontait sa première prestation… Ni la dernière.
Elle avait le sentiment d’avoir sacrifié son existence au rêve de ses parents pendant toute sa vie, de n’être jamais sortie des sentiers qu’ils avaient battus pour elle… La grande aventure, la découverte de soi, l’Amasis s’en était échappé comme d’une mise à mort. Elle ne s’était jamais questionné, s’était toujours conformé… Elle était reine d’une fourmilière, mais elle était enchaînées à ses origines, destinée à un avenir qu’elle n’était pas en droit de remettre en question.
C’était ainsi que Lua vivait, ainsi qu’elle tirait un sens à son existence.

Lua était reine et esclave, incapable de faire sa propre place… Et peu intéressée à arracher ses racines à la terre.

Le cœur léger, mais la respiration courte, la belle contrôle à la perfection les traits impénétrables de son visage. Face à son public, l’indolente n’est qu’indifférence mystérieuse.
Elle est l’artiste : c’est l’un des innombrables rôles qu’elle revêt, derrière lesquels elle se cache honteusement pour masquer son manque de profondeur, sa véritable aversion pour le genre humain. Tant qu’elle est quelqu’un d’autre, Lua se sent capable de dépasser la misanthropie qui la soustrait à la société.
Tant qu’elle ne se met pas à nue, Lua est capable d’exister au travers eux… Et même si ce même si ses objectifs ne sont jamais nobles ni respectables.

S’inclinant doucement, l’acrobate tend l’oreille afin de s’enivrer de la reconnaissance de ses fidèles.
La représentation a été belle ce soir, les gens ont apprécié le spectacle.
Elle le sait à la manière dont les applaudissements s’éternisent quelques secondes de plus une fois qu’elle a quitté la scène, qu’elle a laissé ses pieds nus rejoindre les coulisses du spectacle. Satisfaite, la princesse ignore l’artiste qui lui succède et sur lequel repose la pression d’une perfection lisse.
S’il ne souhaite pas que son souvenir soit évincé par celui de la belle, il n’a pas d’autre choix que de donner le change… Et c’est de là que naît l’anxiété de performance. Celle-là même qui vous dévore à petit feu, qui vous rend si intransigeant envers vous-même.

Celle-là même dont Lua s’amuse en silence.

Plusieurs minutes plus tard, assise devant un miroir, la belle retire la broche qui retenait sa chevelure et dont les longues mèches argentées reposent désormais sur ses épaules.
Prenant une grande inspiration, elle ferme doucement les yeux et… « Lua ! Surprise ! » L’esquisse d’un sourire s’étire alors sur ses lèvres de porcelaine, l’ombre d’une expression vient briser l’indifférence qui lui sied normalement si bien.
L’affection est un fléau donc Lua ne s’embarrasse pas.
Mais de rares personnes ont réussi à percer sa carapace, à conquérir son cœur avant qu’il ne soit barricadé derrière  une attitude hautaine et désagréable pour laquelle elle ne demandera jamais pardon. Juniper en fait partie. Juniper était là avant l’incompréhension et la honte, avant l’échec d’être compris.

Tout comme Kisara, elle siège dans la loge VIP dont son esprit prend les traits et les couleurs.

« C’est toujours aussi impressionnant ce que tu fais. Je pourrais jamais y arriver. » Se retournant vers la Shelby, l’Amasis penche légèrement la tête en la dévisageant silencieusement.
Juniper et Kisara le rendent humaine, la modulent à leur convenance… Est-ce normal? Est-ce normal que cette aura orangée bercée de jaune parvienne à la tirer à sa contemplation silencieuse? Lua ne sait pas… Mais ainsi sont les choses. « Juniper... » Souffle-t-elle, ne tentant même pas de feindre la surprise ou l’étonnement : elle savait qu’elle viendrait. « Je suis heureuse de te voir. Je te remercie pour les compliments, mais ce n’est que de la pratique tu sais… » C’est un fait qu’elle ne pourra jamais démentir : le talent n’existe pas.
Les prédispositions naturelles ne sont qu’un prétexte à l’apprentissage, tout simplement. « Dois-je donc conclure que le spectacle t’a plu? Tu ne regrettes pas trop l’heure? » Sa voix n’est qu’amusement bénin, sans la moindre intonation désagréable.

Juniper est pour Lua la sœur qu’elle n’a jamais eu.
Un peu chiante,  beaucoup trop rayonnante, mais définitivement marquante et importante…

Puis, baissant légèrement son regard, par instinct sans doute, ses yeux s’arrêtent alors une seconde de trop sur la boîte de cannelés entre ses bras. « C’est pour moi? » Elle avait toujours eu un faible pour les cannelés…
Mais peu de gens le savaient.
(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
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