Narcisse, c'est l'allégorie de l'art lui-même.
La poésie prône sa tête blonde.
Il s'enfouit, il crache à la gueule de sa propre entité. Monnaie d'échange contre sasérénité de vivre, la paix de son âme.
Exagéré, c'était le mot pour le qualifier. Profite de la vie, esprit tourmenté, vingt et un ans et déjà des larmes enfouies sous la poitrine.

N'importe où il allait, son style bohémien le suivait fidèlement. Style vestimentaire qu'il avait adopté dès le plus jeune âge. C'est confortable, léger. En fait, il prend ce qui lui passe sous la main, c'est plus un mélange de style que quelque chose de constant. Il n'a jamais aimé se creuser la tête concernant la mode.

Narcisse a le teint pâle. Il aimerait bien avoir une peau doré, se confondre avec la lumière d'un soleil estivale. Mais la vie en décida autrement, et laissa au jeune homme une teinte de marbre. D'un autre côté, il s'amusait à penser qu'il était une statue grecque. Faite d'ivoire et d'art. Sculpté à la main, soigneusement, en faisant gaffe de lui laisser des défauts. Parce que sinon, ce ne serait pas drôle. Elle est sarcastique, la vie.

D'ailleurs, son nom lui va si bien. Il suspecte ses parents d'avoir eu recourt à la divination d'un quelconque pokémon psy. Narcisse. C'est vrai, il l'avouait lui même, il adorait se regarder dans le miroir. Analyser ses traits, sa mâchoire, ses cheveux blond aérien, ses yeux d'un léger noisette, ses lèvres fines d'un rose matinal. Seulement, il ne tombait pas amoureux de lui-même, ce serait bizarre, contraire à l'étique.

Narcisse était grand. Fin. Ses jambes fines et aussi frêlesqu'un Polarhume. "Il a l'air tout le temps malade". Son teint infirme et sa carrure de baguette ne l'aidait pas à contredire cette vérité générale. Mais il cachait son corps dans de large pantalon et des chemises XL.