|	L'instinct prime avant tout; Iris & Sasha

Ca fait des années que tu n'avais pas eu de nouvelles d'Iris, ta correspondante de l'école. Et pourtant, voilà deux trois jours, ça t'a titillée. Ou plutôt, c'est ta grand-mère qui t'a rappelé ce numéro que tu avais dans ton téléphone depuis tout ce temps. Même loin, elle est de bon conseil, pour toi. Tu souris en regardant la photo qui te sert de fond d'écran. Ta grand-mère et toi, enlacées. Tu respires le bonheur sur cette photo. Un bonheur que tu ressens aujourd'hui encore, même si elle n'est pas avec toi. Elle n'est, après tout, qu'à un seul petit coup de téléphone de toi. Comme l'est Iris. Enfin... Tu l'espères. Ne sachant comment tu serais accueillie, c'est par sms que tu l'as recontactée.

Coucou Iris, je ne sais pas si tu te souviens de moi. C'est Sasha, ta correspondante de Galar. Je suis récemment arrivée à Lumiris. Je ne sais pas si tu y es toujours, mais tu y étais partie, il y a quelques années. Je voulais savoir si tu avais des endroits à me conseiller, pour visiter la région. Bises, Sasha  

La réponse ne s'était pas faite attendre, et tu t'étais retrouvée invitée chez la jeune femme, légèrement plus âgée que toi. Tu y étais arrivée le jour-même, il y avait seulement deux heures. En réalité, tu aurais dû arriver en fin d'après-midi, Sasha. Mais ta malchance légendaire a fait que bah... Tu t'es un peu trompée de chemin, sur la fin. Mais bon. Tu es enfin arrivée. Tu ne peux qu'espérer une petite soirée tranquille pour rattraper le temps passé, d'autant que c'est la première fois que vous vous voyez vraiment, en chair et en os. Jusque là, vous aviez échangé des photos, quelques appels vidéo, mais voir quelqu'un pour de vrai, ce n'est pas tout à fait la même chose. Pas vrai?

Quoiqu'il en soit, tu as été vraiment heureuse de la rencontrer enfin, pour de vrai. Mais vous n'avez pas vraiment eu le temps de vous poser. La magnifique Gardevoir - comme elle a de la chance - d'Iris attire bientôt l'attention de sa dresseuse par un comportement qui ne lui semble pas habituel à en croire la réaction d'Iris. Celle-ci te demande bientôt si cela te dérange de bouger, d'aller voir ce qu'il se passe.

"Non, bien sûr que non! Allons-y!"

Tu dirais bien que tu n'es pas comme ce prétendant d'une émission de téléréalité qui était fatigué dès que la femme qu'il tentait de séduire lui proposait une activité, mais tu te mors la langue pour garder cette taquinerie pour toi.

C'est, tout comme Iris, à qui tu as proposé ton aide pour pousser son fauteuil, habillée bien chaudement que tu te retrouves dehors, dans ce qui est pour toi le milieu de nulle part. Mais tu sens l'excitation te gagner. Tu ne sais pas pourquoi. Peut-être parce qu'Iris te dit qu'il va se passer quelque chose ici. Ou peut-être parce que la lueur de la lune éclairait se paysage nocturne d'une lueur irréelle? Tu n'en sais rien, Sasha. Mais, clairement, tu frissonnes et ce n'est pas de froid malgré la température ambiante.

"Quoi donc, à ton avis?" murmures-tu sans trop savoir pourquoi.

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Iris ne répond pas à ta question, visiblement trop occupée, voire peut-être inquiète de l'attitude de sa pokemon. Mais cela ne te dérange pas plus que cela, Sasha. Tu dois bien l'admettre, tu es curieuse, toi aussi. Et, alors que ton ancienne correspondante s'excuse de t'avoir entrainée dans cette aventure, tu suis le regard la Gardevoir et remarque l'étrange lueur au milieu de l'île sur le lac. Tu fronces les sourcils et t'apprêtes à attirer l'attention d'Iris sur cette lueur quand tu te retrouves téléportée par le pokemon de la jeune femme.

Tu es prête à hurler de surprise, mais ta voix se coince dans ta gorge sous la stupeur de voir un pokemon légendaire devant toi. C'est la première fois que cela t'arrive, Sasha, et tu n'en crois pas tes yeux. Tu te pinces pour réaliser que c'est vrai. Mais l'est-ce seulement? Tout te semble irréel. La lueur dans laquelle baigne le pokemon, sa façon de flotter dans l'air, de s'élever au-dessus de vous, et Iris qui se lève de son fauteuil roulant. Tu l'observes, prête à réagir si elle vient à tomber, mais l'euphorie finit aussi par te gagner le temps d'un bref instant et lorsque la jeune fille s'allonge dans l'herbe, tu fais de même, dessinant des anges d'herbe et non de neige.

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S'il n'y avait le fauteuil roulant d'Iris au loin, tu serais persuadée d'avoir rêvé ce qu'il vient de se passer, Sasha. Mais c'est impossible, n'est-ce pas? Iris ne peut pas marcher, après tout. C'était, en tout cas, un moment hors du temps et tu papillonnes un instant des yeux pour revenir à l'instant présent. Le temps nécessaire à Gardevoir pour ramener le fauteuil roulant auprès d'Iris.

"Non! Ne t'excuse pas!" t'exclames-tu en t'approchant de ta correspondante.

Tu t'accroupis à côté d'elle pour essuyer la larme qui roule sur sa joue.

"Je suis heureuse d'avoir partagé cet instant là avec toi, au contraire! De t'avoir vue marcher, danser, courir... Parce que ce n'était pas un rêve, n'est-ce pas? C'était bien réel?" demandes-tu, soudainement peu assurée.

Tu te mets à douter, pourtant, tu ne restes pas sans rien faire. Tu t'assures que les freins du fauteuil sont bien mis avant de passer un bras sous celui d'Iris, et l'autre sous ses genoux. Elle n'est pas lourde, mais tu te demandes si sa Gardevoir n'y est pas pour quelque chose. En fait, tu es même sûre et certaine d'avoir bénéficié de son aide, sans quoi tu n'aurais pas pu réussir. Tu adresses donc un signe de tête à la concernée pour la remercier, regrettant l'absence d'Elladora, restée chez Iris. Celle-ci doit certainement s'inquiéter, mais tu sais que ce n'est pas le moment de le signaler.

"Iris... Tu ne m'as jamais parlé de ton accident. Que s'est-il passé?" demandes-tu à la jeune fille.

Ta curiosité a beau être insatiable, tu as su te taire jusque là. Mais avec ce qu'il vient de se passer ce soir, disons que tu as envie de mieux comprendre pourquoi Cresselia lui a permis de remarcher le temps d'un battement de coeur.

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Avant même qu'Iris ne prenne la parole pour te raconter son histoire, tu te doutes sais que son histoire va être triste. Nénmoins, tu ne t'attends pas à quel point elle l'est. A la limite, tu pensais qu'elle allait préférer éluder la question, disant que ce n'était pas son handicap qui la définissait, point sur lequel tu aurais renchéri, donné ton avis. Non, être en fauteuil, ce n'est pas ce qui définit Iris. Ce qui la définit, c'est d'avoir le coeur sur la main, de penser aux autres - et aux pokemon - avant elle. Elle ne s'en rend sans doute pas compte, mais elle est un modèle et très certainement pas uniquement pour toi.

Mais déjà, elle prend la parole pour te raconter ce qu'elle a vécu et toi d'ordinaire si bavarde, tu l'écoutes religieusement, n'essayant ni de l'interrompre ni de l'encourager lorsqu'elle marque un temps de silence. Tu la laisses expliquer à son rythme ce qu'elle est prête à te confier. C'est bien qu'elle ne soit plus triste à cause de ça, en tout cas. Tu t'en voudrais beaucoup de ramener ces mauvais souvenirs à la surface. D'ailleurs, tu te mords la lanque, parce que vraiment, un jour, il faudra que tu apprennes à te taire.

"Oh! Iris!" t'exclames-tu en te penchant pour prendre la jeune fille dans tes bras avec toute l'empathie que tu ressens.

Ce n'est pas de la pitié que tu ressens. Il y a, certes, un peu de compassion, mais surtout, beaucoup d'affection pour cette jeune femme qui a traversé l'enfer. Tu es contente, en tout cas, d'avoir su tenir ta langue lorsqu'elle a parlé de l'opération. Parce que ton premier réflexe, ça a été de lui dire de la faire, cette opération. Mais une opération peut très bien n'apporter que des faux espoirs, et tu ne veux pas qu'elle en ait. Et pourtant, après ce soir...

"C'est normal, que tu aies peur. Les opérations, c'est difficile..." dixit celle qui n'a même pas été opérée de l'appendicite.
"Et puis... Tu as déjà traversé l'enfer."

Tu te mords de nouveau la langue pour ne pas poser la question qui te brûle les lèvres. Celle de savoir si, après ce qu'elle vient de vivre grâce (ou à cause, selon les points de vue) de Cresselia, Iris a changé d'avis et si elle va faire cette opération. Mais combien de temps tiendras-tu avant de la poser? Les paris sont ouverts...

"Tu es la personne la plus forte que je connais, Iris. Tu as rebondi, tu as appris à vivre autrement. Tu tu as retrouvé ta joie de vivre. Et le lien que tu as avec ta Gardevoir est unique."

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"Tu le sais, j'espère je suis sincère." réponds-tu à ton ancienne correspondante que tu considères presque comme une amie.

Surtout après ce que vous venez de traverser. Et c'est d'ailleurs bien parce que ce qu'elle vient de traverser est fort, que ses souvenirs sont douloureux que tu l'as prise dans tes bras, la prenant par surprise.

Indirectement, tu lui demandes ce qu'elle compte faire, au sujet de l'opération. Si tu as fait des études d'infirmière pokemon, après une première année à ne faire que des catastrophe en stage d'infirmière, tu connais néanmoins le processus. Tu t'en souviens. Tu sais que les opérations peuvent être compliquées et qu'il faut être prêt dans sa tête. Qu'il y a tout un chemin à faire avant de dire "okay". Surtout pour une opération comme celle-ci qui peut changer toute une vie.

"Tu sais, si tu décides de le faire, tu ne seras pas seule. Tu pourras compter sur mon soutien, sur mon aide tout au long. Pour tout. Et puis... Tu as aussi ta Gardevoir qui pourra t'aider, te soutenir. Ca se voit qu'elle tient à toi et qu'elle veut ton bonheur. Tu m'as dit qu'elle agissait bizarrement... Elle a dû sentir Cresselia et comprendre que tu avais besoin de le rencontrer. Pour prendre ta décision en connaissance de cause."

Iris change alors de sujet en te parlant de rentrer et te redressant brusquement, tu plaques ta main sur ta bouche.

"Han! Elladora! Et Pixel! Ils sont restés seuls chez toi!"

Et autant de l'Evoli tu ne t'attends pas à un carnage, autant tu ne sas pas encore ce que le petit Goupix peut avoir fait.

"Tu as raison, rentrons. Et puis tu dois commencer à avoir froid, aussi. Tu penses que ça ira pour Gardevoir? Qu'elle n'est pas trop fatiguée?"

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Tu te demandes si Gardevoir n'est pas, justement, épuisée, puisque c'est finalement un Taxi-Corvaillus qui va vous ramener. A quel moment est-il arrivé là, tu n'en as pas la moindre idée. Peut-être qu'il était là tout du long, peut-être qu'Iris l'a appelé.... Tu ne sais pas. Mais bon. Tu ne vas pas te faire prier. Même s'il va faire froid, là-haut. Néanmoins, il pilote semble avoir l'habitude puisqu'il vous tend rapidement des couvertures. Tu en poses une les genoux d'Iris pour qu'elle ait bien chaud, avant de t'envelopper dans l'autre comme si tu étais un nem vivant. Voilà qui est nettement mieux, clairement.

"Si tu es heureuse, c'est l'essentiel." réponds-tu en lui adressant un sourire qui se perd dans l'obscurité de la nuit.

Tu as hâte, en tout cas, de retrouver tes deux petits pokemon. Si tu sais qu'Elladora ne devrait pas avoir fait trop de bêtises, pour Pixel, tu n'es à l'abris de rien. Cela ne fait pas encore assez longtemps qu'il fait partie de ta vie.

Tu entends, plus que tu ne vois Iris bailler et, une fois encore, cela te fait sourire.

"C'est normal que tu sois fatiguée. Cela en fait, des émotions pour une soirée! Si tu veux, on fera la grande visite demain. Juste la chambre où je dois dormir et la salle de bain pour ce soir, ça suffira. Je pense qu'on a eu de fortes émotions, ce soir. Toi surtout, et que dormir nous fera à toutes les deux le plus grand bien."

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"Ce n'est pas parce que tu ne sens rien qu'il ne faut pas les couvrir, tu sais... Au contraire! Il faut redoubler d'attention. Parce que si tu ne sens pas, le froid attaque quand même." expliques-tu.

Ca fait partie des choses que tu as apprises ta première année d'études. Lorsque tu étais en école d'infirmière. Parce que si la pratique avec les aiguilles, les flacons et tout, c'était trop dangereux avec ta maladresse, sur la question de la théorie, tu étais incollable. Néanmoins, tu ne vas pas plus loin, parce que tu n'as pas envie d'inquiéter Iris avec les risques encourus par le froid.

"Repose-toi le temps du trajet. Gardevoir m'indiquera quand il faudra descendre du taxi Corvaillus, et nous te conduirons jusqu'à la maison." ajoutes-tu avec un signe de tête.

Tu te doutes que ça a dû être fort en émotions pour Iris. Même pour toi, qui n'était que spectatrice, ça a été un moment intense. D'ailleurs, toi aussi, tu sens la fatigue te rattraper, et tu bailles à t'en décrocher la mâchoire. Tu as hâte d'arriver, de prendre une douche chaude et de te glisser dans des draps propres et chauds. A dire vrai, tu ne dirais même pas non à un thé ou à un chocolat. Mais tu ne veux pas abuser de l'hospitalité d'Iris. Tu te contenteras aussi bien d'un verre d'eau avant de te mettre au lit.

Enfin, le Corvaillus amorce sa descente. Vous êtes pratiquement arrivées. Tu as hâte. Hâte, après une bonne nuit de sommeil, de découvrir le "domaine" d'Iris et de reparler des événements de ce soir. Surtout, tu as envie de savoir si après ce qu'elle a vécu grâce à Cresselia, elle se sent prête à tenter l'aventure de l'opération. Tu lui as dit que tu seras là si elle décide de le faire, et tu le penses. Tu ne l'abandonneras pas. Parce que pour tes amis, tu es toujours là.

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Tu as bien hâte d'arriver. Alors que la descente se fait, tu te rends compte que toi aussi, tu es fatiguée. Aussi, lorsque la nacelle touche le sol, tu t'empresses de sauter à terre, manquant d'ailleurs de t'affaler de tout ton long parce que tu as loupé le rebord. Bon... Tu te reprends bien vite, et l'honneur est sauf. Mais, clairement, c'est le meilleur signe de ta fatigue.

Vous rentrez rapidement à la petite maison qui borde la pension, et que te semble, à toi, de taille tout à fait correcte. A peine êtes-vous entrées que les pokemon d'Iris restés à l'intérieur surgissent pour s'enquérir de l'état de leur dresseuse. Et les tiens?

"Ella? Pixel?" appelles-tu doucement.

A dire vrai, tu ne sais même pas si le petit Goupix est sorti de sa pokeball en votre absence. Néanmoins, quand tu vois surgir, tout penaud, un petit renard normalement roux couvert de farine... Tu es bien obligée de te rendre à l'évidence: il est sorti et n'a pas été sage. Et à côté de lui, Elladora n'est guère en meilleur état. Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire d'eux... Irrécupérables songes-tu, amusée malgré tout. Mais tu n'es pas chez toi, et tu ne peux pas montrer que tu as envie de rire. Plutôt que de regarder les deux petits pokemon qui avancent les oreilles et la tête basse, tu te tournes vers Iris.

"Je suis désolée. Je vais nettoyer. Après les événements de la soirée, tu as besoin d'aller dormir. Où est la salle de bain que je puisse leur donner un bain?" demandes-tu en regardant les fautifs et en mettant le maximum d'autorité dans ce dernier mot.

A cette mention, le petit Goupix se ratatine sur le sol.

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"Tu es sûre que tu ne veux pas que je nettoie d'abord?" demandes-tu quand elle vous dirige vers l'escalier.

Visiblement, pas. Tu jettes un dernier coup d'oeil coupable vers la cuisine avant de lui emboîter le pas. Tu observes Gardevoir la faire monter jusqu'au palier du 1er étage, songeant que faire cette opération pourrait être une bonne idée pour qu'elle puisse avoir une vie normale. Mais au fond, qu'est-ce qui est vraiment normal? Elle a l'habitude de cette vie. Et même toi, si tu étais à sa place, tu ne sais pas ce que tu ferais. Sans doute préférerais-tu rester dans un fauteuil, aussi bien par peur que ça marche, que par peur que ça rate.

Mais tu n'en parles pas. D'autant moins que vous venez d'arriver dans la chambre qu'elle a prévue pour toi et que tu restes sans voix, la bouche grande ouverte et la langue à la limite de pendre autant que celle de Jim Carrey dans The Mask. C'est immense! Et encore, tu n'as pas encore vu la salle de bain qui va avec. En tout cas, rien que pour la chambre, tu as l'impression d'être dans un grand hôtel. Toi qui t'attendais à un petit lit une place! Tu as presque des étoiles dans les yeux à observer la pièce. Et lorsque tu entres dans la salle de bains...

"Dis... Tu veux pas m'adopter?" demandes-tu avec humour.

"C'est magnifique chez toi! J'adore!"

Tu n'as jamais eu autant de luxe. Tes grands-parents n'étaient pas pauvres, mais ils ne roulaient pas non plus sur l'or. En tout cas, tu n'as jamais manqué de rien. Mais tous ces jets... Tu n'y connais rien. Tu avais une baignoire basique avec une douchette et ça t'a toujours suffi.

"Non, ça va aller. J'ai l'habitude avec Ella. Quand on était petites, on prenait notre bain ensemble." expliques-tu.

Bien sûr, tu ne sais pas trop comment ça va se passer avec le petit pokemon feu, mais tu verras bien. Ce sera une grande première. Tu le regardes et tu as presque pitié de lui - pour ne pas dire complètement - en le voyant la tête basse et la queue entre les pattes arrières.

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"Tu me diras... C'est compréhensible, j'ai passé l'âge de me faire adopter. Puis j'aime mes grands-parents, aussi. Je ne voudrais pas leur causer cette peine."

Ca les tuerait, tu en es persuadée et tu n'as aucune envie que cela se produise un jour. Enfin... Tu sais que ça arrivera. Personne n'est éternel. Mais le plus tard possible. Enfin... Tu n'as pas envie de penser à ce genre de chose.

"Oui, oui, ne t'inquiètes pas. J'ai tout ce qu'il me faut. Quand tu es aussi tête en l'air que moi, tu as toujours tout ce qu'il faut dans ton sac à dos." réponds-tu en riant.

Une fois qu'elle t'a expliqué comment te servir de tous les boutons, et que tu lui as promis de la rejoindre en bas une fois que tes pokemon et toi serez décrottés. Tu attends qu'elle soit repartie pour ouvrir les robinets. Tu décides de faire comme quand tu étais enfant. Ca aidera peut-être Pixel à se joindre à vous? De fait, si le petit Goupix boude au départ, semble effrayé, à vous voir jouer avec de la mousse Elladora et toi, il finit par s'approcher à petits pas hésitants. Et puis, d'un coup, plouf il rentre dans la baignoire, directement sur tes jambes tendues. Tu t'empresses de vite le shampouiner, parce que l'eau et le feu ne font pas forcément bon ménage, mais il commence à apprécier les gratouilles, les jets massants et la chaleur de l'eau. Tu ne restes quand même pas trop longtemps, après tout, Iris vous attend en bas et tout le monde ressort. Tu t'enroules dans un drap de bain avant de sécher tes deux pokemon, en commençant par le petit fripon pour finir par ton Evoli. Tu repasses ensuite par la chambre pour enfiler, toi aussi, ton pyjama. Un pyjama en pilou-pilou façon Evoli. D'ailleurs, tu rabats la capuche sur ta tête encore mouillée sous les petits cris de joie de la concernée et de dépit du petit jaloux.

"Un jour, j'en achèterai un aussi, Pixel. Mais je ne t'avais pas encore, lorsque j'ai acheté celui-ci! Allez viens!" dis-tu en t'accroupissant et en tendant les bras.

Il vient vite s'y lover le temps d'un câlin, puis tu te redresses et, accompagner des deux polissons, tu redescends l'escalier pour rejoindre Iris.