Dusk Lumiris

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1 résultat trouvé pour CaelHoganMM22

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Tag caelhoganmm22 sur Dusk Lumiris O7iwSujet: Election Mister Lumiris 2022
Cael Hogan

Réponses: 9
Vues: 384

Rechercher dans: Dôme concours   Tag caelhoganmm22 sur Dusk Lumiris EmptySujet: Election Mister Lumiris 2022    Tag caelhoganmm22 sur Dusk Lumiris EmptyVen 7 Jan 2022 - 12:51
mister lumiris 2022. ❞
épreuve n°1
Sa présence ici, c'était une évidence pour beaucoup. Il s'était pourtant appliqué à garder le secret jusqu'au jour J - jusqu'à l'instant où il avait posé le pied sur le tapis rouge à la descente de la voiture de luxe qui l'avait amené jusqu'ici. Jusqu'à l'instant où on l'avait aperçu, et où l'information avait fusé sur les réseaux sociaux, si vite que son #CaelHoganMM22 était déjà en top tendance lorsqu'il avait finalement eu l'occasion d'un instant de paix pour jeter un œil à ses notifications sur son téléphone portable.
Pour beaucoup, c'était dans la simple continuité des choses. Certains avaient même réservé leur place en prévision de sa seule présence, dans l'espoir de décrocher une photo ou un autographe - qu'il avait accordé de bon cœur, jusqu'à ce qu'on le somme d'entrer pour ne pas retarder le début des festivités.

Mentir aurait été de dire qu'il n'était pas inquiet. Qu'importait combien de fois il montait sur scène, l'appréhension était toujours la même. Parce qu'il savait qu'on le regardait - que ses impairs ne seraient pas ceux, oubliés, d'un anonyme ; qu'ils hanteraient, au contraire, pour toujours, l'internet, et le précèderaient sans cesse, partout où il irait. La peur de décevoir l'inquiétait toujours - mais, dans cette épreuve, il savait qu'il n'était pas seul. Que ceux qui l'aimaient - d'un amour inconditionnel - l'observaient aussi. Bienveillants. Aimants.
Qu'il pouvait échouer cent fois, et que ça ne changerait rien à ce qui brillait dans leurs yeux.

Son tour approchait.
Contrairement à la plupart des participants et participantes, il n'était pas sur son trente-et-un. Les cheveux coiffés-décoiffés, les mèches pastelles délavées, les barrettes colorées, la chemise jaune, le haut noir, le jean sombre et les chaussures en toile - rien ne tranchait de son quotidien. Il était le même ici qu'ailleurs.
Ce même mec qui détonnait - cette même célébrité qui préférait les friperies aux grands couturiers.
Il jurait, au milieu des costards, des costumes, des robes et des étoffes.
Pour lui, c'était assez.
Demain, qu'importaient les résultats, il serait encore le même qu'aujourd'hui. Inchangé. Au mieux couronné - mais ça ne ferait de lui le prince de rien du tout.
Cael Hogan ne perdrait jamais de vue qui il était ni pourquoi il y tenait tant.

Trois inspirations plus tard, des pas pressés viennent dans sa direction. On appelle son nom, et il se lève du banc sur lequel il ne cessait de s'agiter. Dans son sillage, Myla paraît sereine.
Leur moment est venu.
Leur heure de briller.

***

Le dôme est plongé dans l’obscurité. On n’aperçoit plus rien des contours, plus rien du décor. Le silence est lourd, seulement rompu par celui des murmures impatients du public.
Celui des battements sourds de son cœur, que Cael sent pulser avec frénésie entre ses côtes. Indocile.



Un fracas de tambours déchire le silence - étouffe le crépitement des braises, tandis que quelques Feux Follets s’appliquent à dessiner des arabesques dans les airs. Une valse pressée, une urgence dans les flammes vacillantes - elles tracent les contours, dans le fond de la scène, d’un Cael installé sur le bord d’un banc, l’air grave et la main tendue dans les airs. Des lumières s’allument, venue du sol et des bords de la scène. Tamisées - elles ne tranchent pas la pénombre ; la salle demeure endormie dans son obscurité angoissante où seuls les feux follets agités s’esquissent en point d’accroche pour les rétines agacées.

Dans la geôle des stroboscopes aux ampoules fatiguées, on devine une silhouette élégante s’agiter sur le devant de la scène, au centre des planches. Paisible, droite et féroce, la noble Goupelin observe le champ d’anonymes que la nuit dévore.

Un feu follet, lentement, se laisse tomber jusqu’à portée de main du jeune concurrent. Son poing se referme.
Les feux s’éteignent.

Lorsque les lumières se rallument, elles n’éclairent Cael que de dos - ne dessinant les silhouettes du dresseur et de sa camarade qu’en silhouettes à contre-jour. Le jeu de lumières audacieux dissimule sans peine le Mur Lumière dressé entre eux deux - on ne devine les émotions qui les bousculent qu’au travers de leurs postures tendues, de leurs poings serrés, des regards farouches que les reflets parviennent quelquefois à accrocher.
Maître des hostilités, magicien infernal, Cael lève les mains - invoque un Lance-Flammes qui, épousant le mur dressé un instant plus tôt, se dresse en barrage d’infortune entre lui et l’inquiétant Goupelin.

Myla, elle, les crocs dévoilés, dessine des motifs à l’air complexe dans les airs - runes tracées des cendres d’un Feu Ensorcelé aux teintes pourpres et violacées, maudites et empoisonnées. Cael, dans son dos, s’approche. Le pas lent et mesuré - il a juré de la détruire ; de faire cesser le malheur que ce monde a sanctifié en son nom ; Myla érigée en déesse du désastre.
Tout autour d’eux, la musique s’emballe et les basses font trembler plancher et gradins, mains moites et soupirs fébriles.

Brusquement, la sorcière fait volte-face - le mur se brise sous la violence d’une Rafale Psy impitoyable. Cael trébuche mais tient bon - presque à la merci de la Nitrocharge qui manque le heurter de plein fouet. Mais il tend la main, et Myla se heurte à l’Abri dressé dans la précipitation - la seconde si précisément choisie qu’il semble avoir été lancé par l’humain pourtant dénué de magie. Misérable mortel qui s’érige en héros ;
le temps d’une tragique épopée.

La reine impavide s’est effondrée - il ne reste, à Cael, preux chevalier d’un monde en perdition, plus que le devoir de mettre un terme à la malédiction. Le devoir d’achever ce que ses aïeuls vaincus ont entamé.

Dans leur dos, les lumières se sont obscurcies. Les néons du plafond se sont mis à clignoter, comme des éclairs déchirants un ciel noir et menaçant. Eux, pauvres fous insouciants, n’y voient rien - Myla, aveuglée par sa rage d’être chassée, traquée ; qu’on réclame le sang d’une déesse damnée,
Cael, dévoré par la satisfaction d’une bataille jamais remportée par aucun autre avant lui.
Il tend la main dans la direction de son devoir - et qu’importent ses dernières volontés ; puisqu’elles n’ont toujours été que guerre et chaos. Ton apocalypse cesse ici.
Une Flammèche le force à reculer - une Ball’Ombre le frôle et il heurte le plancher. Myla, guerrière puissante, refuse de renoncer - de mourir au nom des religions.

Elle hurle, puissant Grondement auquel semble répondre le tonnerre des cieux - lourd et profond.
La stupeur les pousse à lever les yeux - là où l’orage s’abat sur le monde qu’ils pensaient tous deux protéger. La menace… n’est pas ici. Pas entre leurs volontés dérisoires de briller par les actes honorés de leurs propres mains.
Le danger règne là-haut, bien au dessus d’eux. Colère des monstres - sentence des dieux. Catastrophe plus grande qu’eux - qui les balaiera indifféremment. On oubliera qui ils étaient - gentils ou méchants ; oeuvrant en quel nom, martyr de héros ou antagoniste finalement tombé.

Leurs regards se croisent, le temps d’un coup de tonnerre - d’un éclair déchirant.
Leur ultime bataille se trouve ici - et ils sont deux, seuls contre le monde entier. Seuls pour faire mentir la prophétie.
Alors, comme en parfaits mimes l’un de l’autre, ils se relèvent, échangent un regard entendu puis, dos à dos, se préparent à leur dernière offensive.
Celle qui scellera la fin ou le renouveau.

Une inspiration.
Deux.
Trois.

Un puissant Danse-Flammes déchire ce qu’il reste de pénombre - une Déflagration éblouissante explose. Son souffle chaud balaie la scène et fait vrombir les planches jusqu’au fond de la salle.
Le silence s’abat dans le dôme.

Il ne reste, sur scène, qu’une épaisse fumée, bientôt transpercée par un Lance-Soleil timide. Son halo doré éclaire la scène. Deux silhouettes gisantes sur le parquet, presque inanimées.
Deux héros à terre - poing et flambeau levés.
Victorieux.

La musique se tait.

Qu’importent les oracles.
Ils ont fait mentir les vérités.

Les lumières se rallument, les deux vedettes d’un instant se relèvent et s’avancent sur la scène, sous les applaudissements. Cael s’incline, un indétrônable sourire accroché aux lèvres. « Je m'appelle Cael, et elle, c'est Myla ! En espérant vous retrouver avec autant d'engouement lors de la prochaine épreuve... » Un clin d'œil plus tard il se redresse, et le duo s'enfonce dans les coulisses.
Essoufflés - satisfaits.

Qu'importe s'ils ne l'emportent pas.
Il n'y a pas de victoire plus grande que celle de parvenir là où l'on avait envie d'être à l'instant T.
Pokémon partenaire : Myla | Goupelin chromatique lv43
Musique : Song of the ancients | NieR : Automata
Thème : Magie, devoir et prophétie
Capacités utilisées :
- Feux Follets contrôlés par Psyko
- Mur Lumière et Lance-Flammes
- Feu Ensorcelé et Rafale Psy
- Nitrocharge et Abri
- Flammèche et Ball'Ombre
- Grondement
- Danse-Flammes et Déflagration
- Lance-Soleil
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