« Mais- Attends. Att- »

Il a beau le garçon dans le groupe, il n’empêche que c’est Maya qui mène le rythme et l’emmène dans une fuite dont il ne veut pas.

« Maya. MAYA ! »

Il a élevé la voix. Il n’aime pas ça mais il n’a pas le choix. Ses talons se plantent dans la terre et il parvient enfin à l’arrêter.

« Maya, tu saignes ! Est-ce que ça va ?! »

Son inquiétude est réelle. Alors qu’il découvre les blessures dans le dos, il en oublie sa famille de pokemons. Il oublie les pokemons sauvages et leurs problèmes. Tout ce qui compte, c’est l’état de santé de Maya.

Il ne sait pas comment faire pour l’aider. Ce n’est pas un médecin. Et, en plus de ça, il a compris grâce aux plantes de Nana Huasca que Maya avait un problème avec la proximité. Avec la sienne en tout cas. Donc il lui montre du doigt son dos. Les traces de sang sur ses vêtements.

Leonard réalise également que ni sa loyale Esmeralda, ni Stella/Marius et ni Arnold ne sont sur ses talons. Toute sa famille de pokemons est restée combattre/résister/aider dans la clairière. Preuve que c’est bien sa famille : tel humain tels pokemons !

« Maya. Il faut qu’on y retourne. En tout cas, moi j’y retourne. J’espère juste que tu m’aideras. »

Il ne part pas sans attendre une réaction de Maya. Mais la nervosité est aisément perceptible dans ses jambes qui cherchent déjà à faire demi-tour. Dans son regard qui surveille les environs. Leonard veut retourner dans la clairière. Mais il veut également être là pour Maya et son état de santé inquiétant.

« Merci, Maya ! »

Leonard tend la main à son tour pour récupérer celle tendue de Maya. Il l’aide à se relever mais… ne se précipite pas vers sa famille de pokemons. Un autre problème en tête l’immobilise. L’inquiétude se lit aisément sur son visage quand il fait face à Maya.

« Maya. Tu saignes et il ne faudrait pas que ça s’infecte si tu tombes ou si quelque chose vient se coller dans ton dos. »

Machinalement, il va pour tourner son sac en bandoulière et le ramener devant lui sauf que… le sac aussi est resté dans la clairière !

« Mince mince mince. »

C’est sans compter la précieuse loyauté d’Esmeralda. Prenant un risque mesuré, voilà que l’étoile lévitante apporte le sac en bandoulière rempli d’énormément de choses de son humain. Comment a-t-elle pu avoir qu’il en avait besoin ? Leonard est encore étonné de la complicité entre les deux. De la puissance silencieuse de la staross.

« Merci, ma belle. Retourne aider les autres dans la clairière, s’il te plaît ! »

Sans hésitation, Esmeralda s’en va et disparait très vite derrière le feuillage de la forêt. Leonard, lui aussi sans perdre de temps, ouvre son sac en bandoulière et sort bandage et flacon pour désinfecter. Quand il se relève, son regard fait preuve d’une intensité inflexible.

« Maya, tu ne retourneras pas là-bas dans cet état. Laisse-moi te donner les premiers soins. »

L’âme innocente d’un jeune homme. Une volonté tenace en ressort. Certains pourraient parler de caprice. Mais Leonard ne laissera pas Maya se balader avec le dos en charpie. Tout de fois, il est suffisamment conscient et gentil pour attendre qu’il ait sa permission. Gérer les émotions humaines est la tâche la plus compliquée au monde. L’humain est très sensible. La moindre erreur peut entraîner une cascade de réactions incontrôlables.

« C’est une très bonne idée d’avoir un kit de premier secours, Maya. Que ce soit pour toi ou pour quelqu’un d’autre que tu devras aider. »

Maya avait tenté de faire de l’humour ? Leonard n’avait pas remarqué. Sa réponse avait été porté avec le premier degré. De toute façon, on pouvait plaisanter avec des blessures ? Ça paraissait tellement absurde sur le moment pour le jeune homme.

Le dos de Maya n’est pas à voir. L’attaque du desséliande Ancien a bousillé la robe. Pire, le tissu est rentré dans la peau. Du moins, le sang a lié la chair avec le tissu. Leonard s’empresse alors de récupérer une paire de ciseaux qui se trouve dans son sac en bandoulière. Sans rien demander et agissant rapidement, il découpe un rectangle propre dans le dos de Maya.

Leonard enchaîne. Produit pour désinfecter sur des compresses. Avec précaution, il nettoie les plusieurs blessures. Puis il continue à enchaîner. C’est le tout de poser de nouvelles compresses propres. Quelques morceaux de scotch et voilà que le dos de Maya est protégé de toutes les saletés qui traînent dans la forêt et pourrait aggraver son état de santé.

« Voilà. J’ai terminé. »

C’est le moment de ranger ses affaires. Et il faut le faire bien. Chaque chose a sa place. Et chaque déchet dans un petit sac poubelle. Parce que oui, Leonard a toujours quelques sacs poubelle dans son sac.

« Je finis de fermer le sac et on peut y retourner. »

« Bien entendu que je vais t’aider. Tu peux compter sur moi, Maya. »

Leonard lui propose de boire de l’eau avant de repartir. Il prend ses précautions et la laisse guider de la façon dont elle veut être épaulée pour retourner sur le « champ de bataille ». De toute façon, même sans la situation avec les pokemons sauvages, impossible de repartir. Laisser la table et toutes les affaires dessus en plein milieu de la nature ? Ça revient à faire comme ces gens mal élevés qui jettent leur détritus…

Plutôt lentement et difficilement, Leonard et Maya se retrouvent à la lisière de la clairière. Devant eux, c’est un sacré spectacle qui se profile. L’esprit de l’Eclipse reprend le devant et tente de faire une synthèse de ce qui se produit devant ses yeux. C’est important de profiter d’un point de vue extérieur et de ne pas subir les événements pour réagir. Donc…

Le Desséliande Ancien avait subi la puissance des pokemons de Leonard et Maya. Les marques les plus évidentes étaient par exemple les taillades dû au fil de l’épée de Stella/Marius l’exagide. Mal en point, le Desséliande Ancien semblait s’être replié sur lui-même. En plein centre de la clairière, les Brocélômes liés à son corps tournoyaient autour comme des drones de surveillance. Une sorte de muraille verte faites de ronces et vivantes empêchaient d’approcher de l’Arbre. Une technique poussée de vampigraine d’après l’Eclipse.

Le Steelix au corps troué et doré tournait lentement en rond autour de la clairière. Le pauvre semblait complètement perdu et abattu. Et plus il tournait en rond, plus son sillage était marqué. A trop le laisser tourner, de véritables douves allaient être creusés. En imaginant le pire, le cours de la rivière pourrait être détourné et remplir ces douves. Les conséquences sur l’écosystème local seraient très importantes, très certainement.

Le Ténéfix glouton et boursouflé avait fini par se lover autour de la queue du Flagadoss qui avait perdu son coquillage vivant. Quelque part dans le courant de la rivière dont il était question dans le paragraphe précédent. Il n’y avait pas de menace de leur part à eux deux. Par contre, des sentiments de tristesse et de pitié étaient provoquées à cause de leur pauvre condition. Le Flagadoss préférait quand Marmelade était accrochée. Il aimait bien la fleur…

« Maya, j’ai quelques idées. Je pense que Stella/Marius et Macha devraient s’occuper du Desséliande. L’un a la puissance guerrière et l’autre a les connaissances du monde d’après. Je pense que le combo des deux permettra de stopper ce qu’on pourrait appeler notre Ennemi. »

Donnant quelques consignes grâce à la langue des signes spécialement développé entre Leonard et Esmeralda, la staross disparut dans la forêt.

« Esmeralda va partir à la recherche de ce qui manque à ce pauvre Flagadoss. Quant à mon autre idée, je pensais à Madeline et ses pouvoirs psy. Il faudrait qu’on sache quel est le problème des autres. Pourquoi le Ténéfix et le Steelix se comportent de la sorte ? Dès qu’on a les réponses, je suis sur qu’on va pouvoir agir. Qu’est-ce que tu penses de tout ça ? »

Arnold le tortank s’était rapproché des deux humains. Et Leonard pouvait sentir les vibrations de la Pierre qui les reliaient tous les deux. La Méga-évolution pouvait imploser de sa lumière si spécifique à tout moment.

Le steelix s’est arrêté de tourner en rond. Peut-être les bonnes ondes Maya ? Peut-être parce que Maya lui rappelle quelqu’un qu’il a connu avant que son corps soit troué comme du fromage ? La raison ne sera pas connue car la Machine que développe Leonard n’a pas encore d’existence réelle.

Pendant que Maya apaise le pokemon, Leonard observe les trous dans le steelix à la roche couleur or. Pendant un bref moment, il admire les formes à l’intérieur du steelix. Une différence de couleurs. Des tâches qui doivent avoir la même signification que les ronds à l’intérieur d’un arbre coupé en deux : révélant l’âge.

*Concentration, Leonard ! Ce que tu vois, ce sont les cicatrices de vilaines blessures… *

Le regard de Leonard observe alors ce qu’il y a autour du steelix. La terre dans le sillage du pokemon de pierre. Les douves qui se rempliront d’eau avec le temps et la pluie.

« La terre ! »

Leonard se baisse et ramasse dans ses deux mains la terre que le steelix a poussé au dehors. Il en fait une boule plus compacte puis commence à remplir un des trous du corps du pokemon blessé.

« Aide-moi, Maya. Redonnons à ce steelix un nouveau corps ! »

L’instinct de l’Eclipse ? Leonard ne saurait dire mais il continue de récupérer la terre et de remplir les nombreux trous dans le corps du steelix doré. Ce dernier voit d’abord d’un mauvais œil l’entreprise de Leonard. Ça lui rappelle de mauvais souvenirs… Puis il est curieux. Il rapproche sa tête de Leonard pour voir ce qu’il fait. Pour voir son corps comblé de ce vide qui le dérange.

Le steelix semble apprécier la manœuvre.

Esmeralda revint dans la clairière. La staross laissait encore dans sa lévitation des gouttes d’eau qui provenait de la rivière où elle avait repêché le coquillage vivant du flagadoss.

« Maya ! Regarde. »

Une bonne nouvelle. La tâche était maintenant logique : il fallait réunir le flagadoss et le coquillage ensemble. Il fallait d’abord retirer le ténéfix glouton de la queue rose. Et ensuite espérer que le flagadoss et le coquillage vivant seraient heureux de reformer une seule entité. Leonard pariait sur le fait qu’il n’y aurait pas un autre problème à gérer.

« Bon. Il faut trouver comment faire ouvrir la bouche au ténéfix. Mais… même si on n’y arrive, je ne sais pas quoi faire de ce pauvre pokemon. Ça m’embête. »

L’Eclipse était tellement concentré dans ses réflexions qu’il ne remarqua pas les agissements de Madeline. La ceriflor s’était rapprochée du flagadoss et du ténéfix. Visiblement, elle avait réussi à poser la question et obtenir la réponse car elle agitait ses petits bras aux niveaux des yeux.

A savoir que le ténéfix glouton avait deux yeux de différentes couleurs. Et que selon ce qu’il mange, les pierres ressurgissent sur son corps et en modifie donc son esthétisme.

« Qu’est-ce que pourrait bien vouloir ce ténéfix ?... »

L’index tapotant le menton glabre, Leonard avait levé les yeux au ciel et semblait chercher les réponses dans les étoiles lointaines. Après tout, Esmeralda qui avait un corps d’étoile avait bien apporté un élément de réponse en retrouvant le coquillage vivant. Pourquoi pas une deuxième réponse ?

Le problème du flagadoss se règle petit à petit. Le pokemon rose regarde le ténéfix poursuivre la ceriflor. Esmeralda décide de prendre les choses en main, attire son attention grâce à sa lévitation. Elle doit faire face à deux tours d’échec avant de réussir à faire se retourner le flagadoss pour qu’il se retrouve face au coquillage. Les deux se regardent. Une bizarre session chez un psy… Il va falloir parler et faire un pas l’un vers l’autre.

« Je crois que Marmelade a essayé de nous faire comprendre quelque chose. Mais je n’ai pas compris, moi non plus… »

A la fin de sa phrase, Leonard tourne la tête et découvre le visage fatigué de Maya. Il doit trouver la solution. Et vite ! Parce que Maya a besoin d’être ausculté par un médecin et prendre du repos dans un bon lit moelleux.

« Réfléchis, Leonard. Réfléchis. Marmelade s’est agité avec ses petites pattes. Puis elle a sauté pour prendre le collier. Elle a d’abord bougé ses pattes… en direction de ses yeux ? Pourquoi ? Puis elle a volé le collier précieux de Maya… Précieux comme des pierres précieuses ? Et si ?... »

Des questions rhétoriques. Une recherche de la réponse à voix haute. Leonard n’attend pas vraiment de réponse de la part de Maya.

« Les yeux ! Les yeux du ténéfix, Maya ! Regarde. Ils sont de deux couleurs différentes. Et si c’était ça la réponse ? »

L’excitation de la trouvaille de la réponse semble redonner de l’énergie à l’Eclipse. Avoir un grand sourire, il s’accroupit pour se mettre à hauteur du ténéfix qui continue à pourchasser la ceriflor qui semble prendre un malin plaisir à cette course-poursuite.

« Des lunettes de soleil ? Une technique pokémon pour qu’il oublie quelque chose ? Ou une technique pour changer une pensée dans sa tête afin qu’il trouve la paix ? »

Toujours accroupi, Leonard tourne son attention vers Maya. Il est maintenant obligé de lever la tête vu qu’elle est debout.

« Ca t’évoque la voie d’une solution tout ce que je dis ? »

Leonard se relève et écoute les réponses de Maya. Il en profite également pour découvrir que les traits du visage de sa comparse sont de plus en plus tirés par la fatigue. Les paupières ont semble-t-il prit du poids depuis la guérison entre trois arbres. Il faut faire vite !

La gardevoir revient et constate à son tour l’état de son humaine. Leonard le sait mais s’interpose entre les deux.

« J’aurai besoin de toi, Madeline. Tu vois le ténéfix qui court partout après Marmelade ? »

Le doigt de Leonard pointe le jeu qui amuse beaucoup la ceriflor et nettement moins le ténéfix tout bouffi et tout complexé à cause de ses yeux.

« Il faudrait que tu utilises tes techniques Psy pour rentrer dans la tête du ténéfix. Si tu pouvais lui faire croire que ses yeux sont tous les deux de la même couleur, ce serait super. Tu penses pouvoir faire ça ? »

L’Eclipse ne connaît pas les techniques d’un gardevoir. Mais il sait que les humains peuvent se manipuler eux-même à l’aide de prophétie auto-réalisatrice par exemple. Pas forcément des événements de type mondiaux mais de petites choses du quotidien qu’ils planifient eux-même, réalisent et se congratulent de leur réussite. Alors, ça ne parait pas fou pour Leonard d’appliquer cette sorte de manipulation positive via des pouvoirs psychiques.

« Je suis désolé de t’avoir laissé. Tu peux te reposer sur moi, Maya. »

Leonard regarde Madeline.

« Tu penses qu’elle a compris ? Si c’est le cas, je te ramène sans tarder pour que tu te fasses examiner et que tu prennes du repos. Je suis désolé de te dire ça, mais tu as une sale tête. »

Il ne cherche pas à s’attirer les foudres d’une fille. Simplement, avec son sourire chaleureux, à détendre l’atmosphère et mettre Maya dans de meilleures dispositions.

Ça y est. Tous les problèmes liés à leur expérimentation pour la future Machine sont plus ou moins réglés. Leonard ne s’attendait pas à ce genre de conséquences. Ça a été beaucoup plus long et beaucoup plus épuisant qu’il aurait pu l’imaginer dès le début.

« MAYA ! »

Leonard panique. Elle a perdu conscience et la première chose auquel il pense c’est sa blessure dans le dos. Il vérifie de suite que le pansement a tenu bon et qu’aucune terre pleine de mauvais microbes ait trouvé une voix d’accès. Ouf. Tout va bien de ce côté-là.

« Madeline ! Maya ne va pas bien du tout. »

Quand il comprend que la gardevoir s’occupe très bien toute seule de son humaine, Leonard retourne faire un tour de contrôle dans la clairière. Il va de pokémon en pokémon. Que ce soit les siens pour s’enquérir de leur état. Ou les sauvages pour vérifier que la situation est effectivement sous le contrôle.

Le temps de l’évanouissement de Maya, Leonard s’occupe de ranger les affaires et de préparer le voyage retour. Son sac en bandoulière sert dorénavant de coussin pour sa coéquipière exténuée. Avant de s’en servir comme coussin, il en a retiré une couverture de survie qu’il a étalé sur son corps. Il ne faudrait pas qu’elle prenne froid.

« Dors autant que tu en as besoin, Maya. Moi, ma famille de pokémons et ta famille veillons sur toi. »

Assis en tailleur à un mètre d’elle, il attend désormais patiemment son réveil.

Leonard crie à son tour. Surpris par le cri de Maya. Puis il la regarde et lui sourit.

« Tout va bien maintenant. Je ne serai jamais avec certitude si on a réglé tous les problèmes liés à notre expérience. Mais tout est fini. »

La clairière est silencieuse désormais. Le desséliande Ancien est reparti dans sa forêt. Le flagadoss barbote à nouveau dans la rivière plus loin. Quant au ténéfix glouton, il regarde son reflet dans l’eau, persuadé d’y voir deux yeux de la même couleur. Les pouvoirs psychiques de Madeline lui ayant permis de retrouver une sérénité.

« Il reste seulement ce pauvre steelix. Moi, ma famille de pokémons et une partie de la tienne avons travaillé à boucher ses trous et lui redonner une sorte de corps complet si je peux l’exprimer ainsi. Il a trouvé le sommeil et depuis il ne s’est pas réveillé. Je pense que c’est un bon signe. »

Leonard se relève et frotte son pantalon au niveau de ses fesses pour faire tomber les morceaux de terre et d’autres petites choses. Après avoir vérifié que sa main est propre, il la tend vers Maya.

« Qu’est-ce que tu dirais d’une bonne tasse de thé ou de chocolat chaud ? »

Nouveau sourire chaleureux. Après tout, ce n’est pas parce que ça a été le chaos pendant un certain temps que le monde est devenu plus mauvais. Au contraire pour Leonard. Cette expérience a permis de faire murir le projet Machine. Les échecs font partie de l’évolution. Il y a beaucoup à apprendre des échecs.

« Je ne pensais pas que la portée des pouvoirs de Madeline combinés aux plantes de Nana Huasca permettrait de toucher autant de pokémons. C’est incroyable. C’est une information importante que nous avons récupérée là, Maya. Oh, pardon. L’Eclipse que je suis jubile de son expérience mais tu dois surement penser uniquement à te faire soigner et dormir. Je suis désolé, Maya. »

S’occuper du steelix ? Voilà une idée qui ne lui avait pas traversé l’esprit. Dans la famille de Leonard, il y a déjà un membre de cette race. Sans le capturer dans une pokeball, Leonard se dit que ce serait surement une bonne idée de revenir et de provoquer la rencontre entre les deux. Avec le comportement paresseux de Gregori, il ferait un bon compagnon de convalescence.

« Oui, tu as raison. On devrait t’emmener à l’hôpital. Mais je reviendrais ici pour venir m’occuper de ce steelix. Et aussi m’assurer qu’on n’a pas provoqué d’autres incidents. »

Que quelqu’un la porte. Leonard a très bien entendu cette partie. Seulement, son imagination a pris le relai un instant. Un instant seulement pour lui raconter une histoire. Celui d’un chevalier à l’armure brillante emportant dans ses deux bras musclés la princesse. Puis la réalité est retombée lourdement dans la tête de Leonard, écrasant cette histoire bien trop loin de la réalité.

« Je te proposerai bien de t’aider mais je suis conscient des limites de mes capacités. Te porter ne ferait que provoquer davantage de douleurs pour toi. »

Il regarde la gardevoir.

« Si elle n’est pas trop fatiguée, je pense que ce serait une bonne idée qu’elle t’assiste à marcher avec ses pouvoirs psy. »

Puis il regarde son tortank imposant non loin d’eux deux.

« Ou alors, j’ai une solution plus musclée. J’ai 100% confiance en Arnold. Si tu as besoin d’être porté jusqu’à la route, il te portera sans soucis et sans faillir. Mais je te laisse le choix. Je ne veux en aucun cas t’imposer quelque chose. »