Dusk Lumiris

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❝she couldn't be at home at night - mana'arii
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❝she couldn't be at home at night
because it made her feel alone

C’était là, c’était là que tu devais être - c’était là ta place. Au coeur de la vie, au coeur de la vie, quand la musique résonnait au même rythme que les battements de coeur effrénés de ceux sur la piste de danse, décidés à faire valoir leurs compétences apprises, ou acquises.
Ta place était là où tout pouvait se décider, se re-décider; où les erreurs pouvaient être commises, mais également réparées, en quelques verres, quelques mots doux, des appels bourrés à des ex agacés qui ne veulent plus rien savoir. Tu avais toujours apprécié les boîtes de nuits, les sons trop forts pour les oreilles qui te procuraient des maux de tête même lorsque tu ne buvais pas, tu avais toujours apprécié le goût désagréable de l’alcool teintant tes lèvres encore longtemps après avoir fini le verre.

Tu vivais pour l’humanité - pour ses tares, ses travers. Tu vivais pour la fin du monde; et pour l’éviter - tu vivais pour tout ce que tu pouvais observer, retenir, apprendre; jamais satisfait, toujours en quête d’une nouvelle aventure. Tu ne pouvais jamais être rassasié, apaisé - jamais la flamme de ta passion dévorante ne s’éteignait. Il fallait toujours plus; toujours de l’action - toujours des nouveautés. Ce n’était pas pour rien que parfois, tu sautais dans un avion et on te revoyait la semaine suivante, sans regard au prix que ça te coûtait alors.
Une femme embrassait ce qui devait sans doute être sa petite amie ou alors sa conquête du soir - comment pouvais-tu seulement le savoir ? Mais ça ne t’importait pas, ça te rappelait tes propres relations; tes propres “couples” ou histoire d’un soir - tout ce qui ne durait pas. Rien ne durait avec toi. Simplement tes amitiés (parfois) et ta relation avec les jumeaux qui étaient le monde que tu ne voulais pas perdre. Celui que tu voulais protéger.

Et puis, c’est sur une autre personne que ton regard se pose. Un homme, jeune homme, assis au comptoir - dans la même solitude qui t’entourait toi. Était-il venu seul ? Sans doute que si c’était le cas, il souhaiterait le demeurer, mais… Tu n’étais pas celui qui possédait le plus le concept de respect de l’espace personnel. Tu t’étais levé pour t’approcher de lui, ton regard aussi brillant qu’à son habitude, dans la bonne humeur et la joie de potentiellement nouer des liens - temporaires ou pas, avec quelqu’un de nouveau, quelqu’un que tu ne connaissais pas. Sans hésitation, sans second-guess. Tu fonçais toujours, tu abordais toujours les autres sans jamais y réfléchir au préalable. C’était ainsi que tu étais. “Hey ! Tu veux boire quelque chose ? C’est moi qui invite. Tu t’appelles comment ? Moi, c’est Oyaris. Ça veut dire héritier. Je ne sais pas dans quelle langue par contre… Enfin ! Tu es venu seul ?” Toujours aussi bavard. Tu ne pouvais définitivement pas t’en empêcher. Il ne restait qu’à espérer que ça ne le dérange pas trop.

Tu vivais pour ces nouvelles rencontres;
((et cette adrénaline qui continuait de pulser à tes veines))

(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
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❝ She couldn't be at home at night
w/ Oyaris C. Atkins
Mana’arii avait décidé de ne pas reprendre sa vie où il l’avait laissée, mais de la reconstruire.
Entièrement.
De A à Z.

Pendant ses trois mois à Alola, il s’était longuement questionné sur ses priorités et, surtout, l’incroyable débit de mensonges quasi constant qui l’avait mené jusque . Il s’était remis en question.
– Du moins, il avait essayé. Un peu. –
Et maintenant qu’il était de retour à Lumiris, par véritable choix cette fois, il caressait l’envie de faire table rase du passé. De remettre sa vie sur play.
D’exister proprement, de se poser véritablement.

Et tout ceci n’avait pas le moindre lien avec le fait qu’il se trouvait dans une boîte de nuit un peu trop pleine pour un… jeudi soir – lendemain de son débarquement à Port-Corail.

Accoudé au comptoir, il sirote son verre en admirant le barman accomplir son travail avec adresse et doigté. Parfois, il se dit qu’il devrait cesser de faire la location de son corps et se reconvertir dans ce genre d’emploi presque aussi gratifiant.
Il a maintenant vingt-deux ans… Joue-t-on encore les petits amis pour tout et n’importe qui à cet âge?
Découragé, il laisse brièvement tomber sa tête contre la surface de faux marbre. Il venait tout juste de reprendre possession de son appartement, mais ces quelques mois passés loin d’une véritable population avaient définitivement creusé le manque.
Et Mana’arii n’avait jamais eu un sens des priorités admirable.
Il avait donc décrété qu’il était plus important de reprendre ses bases dans la société que de se reposer. Oh, il allait certainement le regretter – il le regrettait toujours.

Mais il s’en soucierait lorsque, demain, il se réveillerait en souffrant.
Tout simplement.

Pour le moment, au contraire, il était plutôt content.
Le plan était parfait : lorsque son verre serait terminé, il irait discrètement rejoindre l’adorable brunette qu’il avait remarqué sur la piste de danse et, nul doute possible, il vaincrait.
Parce que la vie de Mana’arii était en réalité un film de guerre qui exigeait un gagnant : lui.
(#virlité #soldat #muscles #boomboom)
Bref.
Il devait juste se donner un peu de contenance, obtenir la petite tape dans le dos qu’il lui manquait pour l’aborder… Heureusement, tout ce dont il avait besoin se trouvait là; juste sous ses ye- Hey ! Tu veux boire quelque chose ? C’est moi qui invite. Tu t’appelles comment ? Moi, c’est Oyaris. Ça veut dire héritier. Je ne sais pas dans quelle langue par contre… Enfin ! Tu es venu seul ? … Hein?

Abasourdi – peut-être plus surpris, voilà la seule expression que visage de Mana’ est capable de rendre à cet instant précis.
Relevant brusquement la tête, l’insulaire esquisse une grimace de douleur en sentant le contre-coup de la gravité sur son anatomie. Aie, aie..., légère grimace déchirant son visage aux traits pourtant parfaits.
Glissant une main sur sa nuque, il se permet une grande inspiration avant de ramener son attention vers l’élément perturbateur de la soirée.
Chose certaine, ce n’était pas la brunette dont il avait tant rêvé.

… Euh, ouais. Enfin je veux dire oui, moi c’est oui… Enfin Mana’arii. Si un jour on lui demandait, il rejetterait la faute sur la surprise autant que sur l’incompréhension du moment.
Ça signifie pouvoir du roi, dans les mœurs d’Alola.… Mais pourquoi racontait-il ça?
Enfin, c’était sans importance. Il avait toujours eu un faible pour les surprises et, nul doute possible, Oya… Oy… C’en était une. Pardon j’étais un peu… Tu sais, distrait. Tu me rappelles ton prénom?
Il n’avait jamais honte de ses erreurs.
Mana’arii était sans conteste de ceux qui assumaient avec un maximum d’humilité.
Enfin, normalement. Tires-toi une bûche, fais comme chez toi.
Cette expression suffisait en elle seule à le couvrir de honte.
Tu sais quoi? T’as l’air de mieux connaître le coin que moi, tu me recommandes quoi?
Dit-il en repoussant discrètement son verre encore à moitié plein.

Il avait besoin de temps pour assimiler cette apparition et toutes ses questions.
Vraiment.
(c) TakeItEzy & Ellumya
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❝she couldn't be at home at night
because it made her feel alone

it’s getting kind of blurry at a quarter past ten

Absence de sourire sur tes lèvres alors que ton regard pétillait de la vie qui habitait ton être tout entier - tu le dévisageais. Tu le dévisageais sans pouvoir penser un seul instant que ce pouvait être mal vu, mal perçu. Tu le dévisageais alors que tu te demandais pourquoi il était seul, alors que tu te demandais d’où il venait - et tu attendais qu’il te parle de lui. De ce qu’il aimait, ce qu’il détestait. Parce que tu parlais beaucoup. Définitivement. Personne ne pouvait prétendre le contraire; mais tu écoutais et tu aimais entendre parler des autres et observer la passion animer leurs traits. Quand la vie imprégnait leurs prunelles, tu étais entièrement satisfait.

Jeudi soir.
Tu n’avais jamais fait attention au jour de la semaine - tu n’avais pas pensé que ce puisse être étrange de te trouver dans une boîte de nuit un soir de semaine; qu’on pourrait se demander si tu n’avais pas de vie. Si tu étais un alcoolique fini. À vrai dire, tu ne buvais pas réellement d’alcool. Parfois, un peu - de temps en temps, mais la majorité du temps, tu évitais. L’alcool propageait le feu et tu avais peur que ton intérieur s’enflamme. Alors tu évitais ce liquide - tu le laissais ailleurs. Dans le verre d’autres personnes. Comme ce jeune homme qui se trouvait devant toi.

and he was in hurry to be touching her skin

La surprise se remarquait sur les traits de celui que tu venais d’accoster sans aucune gêne, sans la moindre crainte. Ça arrivait souvent; souvent que la surprise entourait ton existence - tu n’essayais même pas de les dérouter, les perturber; tu étais simplement toi-même. Mais ce toi-même pouvait se démontrer bien dérangeant par moment. Bien malgré toi. Mais tu pus tout de même obtenir son prénom et tu pouvais désormais l’appeler. C’était mieux que rien. Tu ne pensais pas à t’excuser, cependant.
À vrai dire, tu ne t’excusais jamais. Ou presque. On n’entendait que peu fréquemment ces paroles être exprimées par ta personne; elles ne s’éteignaient jamais sur tes lèvres, s’y échouer. Parfois, tu t’excusais auprès des jumeaux quand la colère teintait tes paroles et que celles-ci représentaient aucunement ce que tu pensais réellement - mais autrement, tu ne t’excusais jamais. Pas que tu ne pensais pas que tu songeais ne jamais être en tort; simplement que ça ne te traversait pas l’esprit.

Tu fronças légèrement les sourcils, se rappelant du “aie” que tu avais entendu, te questionnant sur son état. « Tout va bien ? Pas blessé ? » Peut-être simplement alcoolisé. Tu y pensas après coup. C’était logique, ici, que tu retrouves des personnes affectées par l’alcool parce que tu étais dans une boîte de nuit. « Enchanté Mana ! Ce n’est pas grave, je comprends, je suis souvent distrait aussi. C’est Oyaris ! » Tes yeux brillaient, étincelaient alors que tu t’installais près de Mana, maintenant qu’il te l’avait proposé. « J’aime beaucoup sa signification, à ton prénom. Tu viens d’Alola alors ? » Ton regard se posa sur le menu qui n’était pas si loin, accroché sur le mur. Et ta tête s’inclina légèrement avant que tes yeux se reposent sur Mana. « Et bien… Je ne connais pas vraiment le menu, habituellement je prends un redbull - vodka. » Tes doigts vinrent alors tapoter le côté de ta mâchoire alors que ton regard bleu se posait dans celui de Mana - il était beau. Tu étais capable d’observer la beauté des autres. « Mais certaines personnes disent que c’est dangereux. Alors peut-être préférais-tu simplement quelque chose de plus classique ? Leurs pina-colada sont très bons, mais il faut aimer la noix de coco, alors peut-être le daiquiri aux fraises ? Vlinder les aime beaucoup. » De ton côté, tu commandas une redbull-vodka. Pourquoi pas ? « Tu viens souvent par ici ? »


(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
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❝ She couldn't be at home at night
w/ Oyaris C. Atkins
Mana’arii était rarement en proie à la surprise.
Un peu comme s’il avait tout vu, tout entendu et que l’insolite lui était, finalement, devenu assez familier.
Même s’il n’en avait pas l’air, l’insulaire avait du vécu.
Ce n’était pas sa première sortie, encore moins sa première rencontre.
Il collectionnait les gens et les souvenirs comme tout autant de trophées, se plaisait à se remémorer toutes les excentricités qu’il avait eu le bonheur de fréquenter…
Alors pourquoi? Pourquoi l’apparition de cet étrange personnage, de cette mystérieuse tempête, l’étonnait-elle autant? L’argument prétextant que Mana ne s’y était pas préparé ne tenait pas : il n’était jamais préparé.
Sa vie était une vulgaire pièce d’impro, une vaste plaisanterie dont le seul objectif était d’amuser la galerie. Chaque seconde était actée sur le total d’un dé et sur une paire de doigts croisés.
Tout va bien aller.

Les doigts toujours posés sur sa nuque, Mana arque légèrement un sourcil lorsque l’autre le questionne.
Bêtement, il ressert une dernière fois la prise sur ses muscles douloureux puis acquiesce en se redressant. Ouais, t’en fais pas. Je me suis seulement redressé un peu trop brusquement..., il n’a pas envie de s’entendre dire qu’il s’est laissé surprendre.

Pas nécessairement par orgueil autant que par délicatesse.
Pour ne pas prendre le risque de le faire se sentir comme d’un indésirable.

Après tout, il est trop tôt pour savoir si la présence de Oyaris, nom sous lequel l’autre se représente à lui, lui est désagréable et il n’a pas envie de faire fuir quelqu’un susceptible de l’intéresser.
L’option n’est pas plus concevable qu’elle est envisagée.
Plus que quiconque, Mana’arii se connaît : il n’a pas envie de nourrir les regrets d’une expérience ratée. Il a toujours voulu les multiplier et les immortaliser, créer un album remplit des possibilités qu’il a saisit et qui l’ont forgé.

Alors non, Oyaris, qu’importe d’où il sort, ne deviendra pas un vulgaire souvenir inachevé. Pas s’il n’en pas décidé.
Tant pis si ce n’est pas tout à fait l’image qu’il avait de sa soirée ou s’il n’est pas la délicieuse brunette qu’il avait sélectionnée… Les imprévus, ça l’a toujours terriblement excité.

Oui, je suis originaire d’Alola… Mais je ne suis ni surfeur ni pêcheur si jamais tu t’interroges., s’amuse-t-il, dépourvu du moindre complexe susceptible de l’entacher. Mana’arii n’accordait pas d’importance à ce genre de détail ou de futilité, il avait d’autres caractéristiques à mettre en valeur et il ne manquait jamais d’argument pour briller. J’espère que ça ne rompt pas trop le charme et que tu ne vas pas partir.
À chaque jour s’évertuait à lui rappeler ô combien il aimait l’humanité.
Ni l’homme, ni la femme autant que le concept d’unicité qui régissait chaque âme foulant la terre de ses pieds. Il trouvait l’Homme – avec un H majuscule – magnifique et il ne se lassait pas de l’admirer ni d’en profiter. Mana aimait aimer. Va pour un Piña colada, ça me rappellera un peu d’où je viens. Voix mielleuse et regard doux.
Abandonnant définitivement son cou, sa main vient se poser sur le comptoir contre lequel il est accoudé depuis si longtemps qu’il se demande combien de siècle ont pu s’écouler.
Non… Pour être totalement franc, c’est la première fois. D’ordinaire, je fréquente plus les bars de Nemerya… Mais ça pourrait bien changer, qui sait. Fossettes appuyées.
Il se sentait bien, dans son élément.

Pour la première fois depuis longtemps, Mana’arii ne se sentait pas étranger à l’endroit qu’il sacrait de son existence. Ça lui faisait du bien.
Après Alola, il avait envie de faire les choses correctement et de reprendre en mains les rênes de sa vie.
Fini les actes scarifié par l’immaturité ou les yeux fermés par les évidences. De 8/10, il entendait à devenir un 9/10. Si la perfection n’était pas de ce monde, alors Mana’arii en deviendrait l’égérie.  
Rien que ça.

… Après tout, il le lui devait bien.

Alors, qu’est-ce qui pousse un mec à sortir seul au bar un jeudi soir? Question qu’il aurait très pu se renvoyer à lui-même.
Alors, que faisait Mana’arii un soir de semaine à boire des Pina Colada au comptoir d’un bar ridiculement animé pour la journée? Il se sentait vivre. Tout simplement.
(c) TakeItEzy & Ellumya
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❝she couldn't be at home at night
because it made her feel alone

La nuit était ta journée ; la nuit était ton existence; les moments de liberté assumée, quand tu filais entre les bars - sans jamais vraiment boire, quand tu vivais, quand tu respirais
Tu étais libre et tu en profitais; tu le serais toujours, jamais tes mains ne se glisseraient dans des menottes, bien trop accroché à ce que tu avais construit au travers des années. La nuit respirait tout comme toi et tu y trouvais ton compte depuis toujours - laissant sur d’autres visages la surprise marquer leurs traits, comme lui. Mana et la surprise sur son visage qui le rendait charmant.
Tornade, tempête dans le quotidien des autres - tout autant indésirable que salvateur, tu t’imposais souvent sans jamais prévenir; provoquant parfois des catastrophes que tu aurais pu éviter en arrivant un peu plus doucement. Tu ne faisais pas dans la douceur, dans la délicatesse.

Tu avais observé Mana en bougeant sur ta chaise, dans une incapacité douloureuse à demeurer immobile; tu avais jeté ton dévolu sur lui; cette soirée-là. Parce qu’il était seul, parce qu’il n’était pas accompagné, parce qu’un jeudi soir, assis sur le rebord d’un bar, à observer les autres danser, tu avais décidé de lui tenir compagnie - ou plutôt, tu avais voulu le connaître. Connaître les raisons de sa solitude. Était-elle violente, cruelle ? Était-elle froide, ou délibérée ?
Tu pourrais toujours partir, si tel était son désir.

Et puis, ce fut sur tes traits, la surprise qui se dessina. Tu étais naïf, tu étais doux - tu étais inscrit dans les libertés des uns et chacun, dans l’absence de stéréotypes pour que tous te démontrent qu’on ne pouvait mettre personne dans des cases. Une région ne venait pas avec des métiers, des caractères; chaque personne évoluait dans le sens qu’elle l’entendait; ou souvent par les expériences qu’elle éprouvait.
Alors il ne t’était pas venu un seul instant en tête qu’Alola pouvait signifier autre chose que… “Alola”. Tu avais passé maladroitement une main dans tes cheveux aux extrémités bleus, les ébouriffant un peu, avant de reposer ton regard bleu ciel, bleu océan parfois, sur l’humain que tu avais rejoint. “Pourquoi aurais-je pensé ça ?” Sincère question, dépourvue de malice, alors que tes sourcils s’étaient légèrement froncés sur ton visage en essayant de trouver une raison, une explication, en vain. Mana viendrait sans doute éclaircir le brouillard qui venait de prendre sa place dans ton esprit.

Mais cette confusion s’effaça rapidement, et tes yeux brillaient de nouveau alors qu’un sourire amusé étirait tes lèvres. “Tu n’as pas besoin d’être surfeur ou pêcheur pour préserver ton charme, Mana.” C’était autant sincère que spontané - dans ta facilité à observer la beauté dans ceux qui t’entouraient, le positif dans les situations qui s’imposaient; tu pouvais paraître charmeur, continuellement en train de flirt. Et pourtant, tu n’étais pas intentionnellement en train de draguer Mana; simplement exposer ce qui te semblait être des faits purs et durs. Mana n’avait pas besoin de quelconques potentiels stéréotypes pour posséder un charme; pour le garder, le préserver.
Il était simplement charmant.

Tu avais hoché la tête - tu avais commandé la boisson, tu invitais. Tu écoutais aussi; faisant abstraction de la musique, des paroles des autres, pour te concentrer sur Mana confessant qu’Artiesta n’était pas son lieu de prédilection de base. “Tu peux faire milles et unes rencontres à Artiesta, cette ville ne dort jamais.” C’était la raison pour laquelle tu avais emménagé ici avec les jumeaux. Artiesta ne dormait jamais, tout comme toi.
Tu t’étais relevé, debout devant Mana, alors qu’il te demandait ce que tu faisais ici un jeudi soir. Tu avais écarté légèrement les bras en tournant un peu sur toi-même. “Je profite de l’ambiance, je m’en enivre. Je vois les gens qui sont ici, je discute, je profite - ” Tu avais repris place sur le siège en attrapant ta boisson qui était arrivée pour prendre une gorgée à la volée.

“Je vis.” Parce que c’était tout ce que tu faisais, tout ce que tu demandais, tout ce que tu attendais. Tu vivais. Tu vivais et tu respirais - à plein poumons, tu profitais. “Et la vie m’a mené à toi ce soir, alors ce ne peut qu’être une bonne soirée.” Tu attrapas le Pina Colada pour le glisser vers Mana. Tu espérais que la boisson soit bonne - qu’ils sachent bien les faire. Tu n’en prenais jamais - à vrai dire, tu n’en avais jamais même goûté. “Quelle est la raison pour laquelle j’ai pu croiser ton chemin ce soir alors ?” Pourquoi lui se retrouvait seul, dans un bar, un jeudi soir ? “C’est la spécialité d’Alola, les Pina Colada ?”


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w/ Oyaris C. Atkins
Les clichés n’étaient pas une mauvaise chose lorsqu’ils étaient utilisés à son avantage.
Aux yeux de l’insulaire, ne pas être pêcheur ou surfeur n’était pas une erreur à déplorer ni une tache à son curriculum vitae. Au contraire, il y voyait l’opportunité de sa vie: celle de mettre ses différences en vitrine.
Il n’était pas un Alolien ordinaire, un fade surfeur aux cheveux de blé et aux regard aussi profond que l’océan dont il venait.
Même si le tableau était charmant, il n’était largement moins lorsqu’il était partagé par quelques centaines d’individus tous copié/collé du précédent. Des « Khanui » et des « Arii’here » (voire des Ohana, mais n’en parlons pas) à l’image de la génération qu’ils représentaient…
Sans doute un peu trop.

Bien plus que Mana’arii dont les idées, les goûts et les valeurs étaient pourtant une version démesurée de celles de sa décennie.

Surpris par la réponse de Oyaris, le jeune homme penche très légèrement la tête sur le côté avant de pouffer doucement d’un rire sans gêne. C’est une bonne question..., se contente-t-il de réponse d’un air énigmatique.
Visiblement, Oyaris n’était pas du genre à s’encombrer des clichés et des détails. Peut-être était-ce mieux ainsi, après tout… Même s’il était capable de tourner ses défauts en qualité, aurait-il vraiment pu faire face à l’éclair de déception fugace dans le regard de quelqu’un s’attendant aux performances d’un grand musclé à l’agilité olympique?
Même si, depuis janvier, il s’entraînait… Mana’arii n’était pas un athlète pour autant. Enfin, il était loin de soumettre sa candidature aux ligues nationales ou de devenir coach.
La contrariété, lorsqu’elle le concernait, lui faisait toujours mal.

Esquissant un sourire, l’insulaire laisse ses yeux glisser sur le physique de son vis-à-vis aux compliments tranchants de sincérité. Il avait un look atypique.
Un charisme à couper le souffle, mais une apparence bien loin des standards que la société avait élevé à titre de divinité. Ses brûlures, marques incisives sur une peau laiteuse, autant que l’ébène de ses cheveux aux pointes bleutées… Mana’arii ne comprenait pas.
Il ne comprenait pas comment l’on pouvait enfreindre les règles et dégager une telle assurance aux frontières de l’indolence. Comme si, constamment, son être entier levait un doigt d’honneur à l’ensemble qui tentait de le rejeter.
C’était… admirable, fascinant; déslrable.

À sa place, Mana’arii ne témoignerait pas du même courage.
Et il adorait être surpris.

S’interrogeant sur les raisons de sa présence, l’Ehu-kai l’avait regardé se lever et embrasser l’activité enivrante autour d’eux. Son sourire s’était élargit.
Il comprenait. Mieux que ce que l’aude d’Oyaris pouvait l’imaginer. Je tâcherai d’être à la hauteur de tes attentes et de te rendre un jeudi soir des plus mémorables., siffle-t-il en trempant ses lèvres dans sa boisson.
Sa décision était prise.
On ne le détournait pas d’une cible sans craindre de prendre l’aggro sur soit… C’était un comportement incohérent. S’il ne pouvait pas avoir la jolie brune sur laquelle il aurait volontiers jeté son dévolu, alors Mana’arii aurait autre chose.
Il ne repartirait pas les mains vides… – excepté si le consentement n’était pas au rendez-vous, parce que sans oui c’est non.

Je viens tout juste de revenir dans la région après trois mois d’absence… La folie de Lumiris me manquait. Beaucoup., répond-t-il, évasif, J’imagine que tu peux comprendre.
Ses prunelles ambrées s’ancrant aux siennes, Mana cherche les réponses par lui-même. Son visage aux traits indéchiffrables, au sourire flottant et à l’aura énigmatique… Il se sent bien.
Ici. Chez lui. Sur son territoire.
Même si Artiesta n’est pas son habituel terrain de chasse, il a l’impression – ce soir – que le monde lui appartient.
Que tout le monde lui appartient. Les basses beaucoup trop fortes, les conversations étouffées, les regards dérobés, les sourires volés…, énumère-t-il comme une prière.

S’arrêtant, il se contente finalement de reprendre une gorgée avant de froncer les sourcils. Il réfléchit. Non… Les blue hawaiian ont davantage été popularisés. Ce breuvage aux teintes délicieusement bleutées et tout juste assez frais pour rompre la chaleur aussi réconfortante qu’étouffante des îles.
Même si Mana’arii n’avait jamais fréquenté d’hôtel touristique, il imaginait bien une nuée de touristes perchés sur le bord d’une piscine, blue hawaiian à la main… L’image, étrangement, lui était même assez drôle.
Le classique des tout inclus, des voyages à petit budget quand on t’offrait tout juste assez pour profiter sans te transformer en gouffre financier. Tu connais? Je ne suis pas barman, mais, si mes souvenirs ne mentent pas, je crois que c’est un mixte de jus d’ananas, de rhum blanc, de lait de coco, de curaçao bleu et de glaçons. Il n’avait pas spécialement confiance en ses souvenirs, mais ça lui semblait relativement exacte. Si tu n’as jamais essayé, je te le conseille ici et maintenant. Crois-moi, c’est cocktail assez doux, plus proche du jus de fruit que du shooter...
(c) TakeItEzy & Ellumya
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❝she couldn't be at home at night
because it made her feel alone

La vie aux temps, pulsant violemment dans chaque fibre de ton corps; la vie dans toutes les parties de ton cerveau constamment en ébullition, cherchant à s’agripper à toutes les particules d’adrénaline possibles. Tu vivais. Tu respirais. Tu étais là et tu en remerciais l’existence d’avoir permis à tes poumons de respirer, d’avoir épargné ton oeil; d’avoir décidé que la condamnation n’était qu’une possibilité de vivre encore plus chaque jour.
Oyaris, tu n’étais pas un cliché. Tu n’étais pas un cliché des jeunes d’aujourd’hui, pas un cliché de la vie que l’on rejetait tout en acceptant, pas un cliché de tout ce qui t’entourait. Tu étais l’exact opposé de ce qui traversait les rues tous les jours; dans ta tendresse maladroite et dans tes maladresses quelque part réfléchis, dans ton paradoxe bien inscrit dans tes gènes. Tu te différenciais sans jamais essayer.

Tu avais toujours considéré chaque personne comme son individu, dans toute sa différence et son unicité, ce qui la composait. Tu avais toujours considéré l’être humain comme une masse qui se distinguait continuellement par les capacités apprises et distinctes d’un être à un autre. Tu voulais les chérir, constamment, dans tout ce que tu trouvais ici et que tu ne retrouvais pas ailleurs. Tu n’avais jamais su te contenter d’une personne dans ta vie parce que tu n’avais jamais su trouver en une personne suffisamment pour te compléter. Et à terme, tu avais cessé de croire à l’amour et aux contes de fées.

Tu avais compris ne pas aimer.
Ne pas aimer comme on espérait que tu aimes - ne pas aimer d’exclusivité, ne pas aimer d’amour, de passion entretenue, ne pas aimer réellement la personne, mais aimer son humanité. Tu ne savais pas être amoureux. Tu n’avais jamais su; tu avais fait la paix avec toi-même.
Les lendemains n’étaient jamais désirés, jamais attendus - les appels pouvaient ne jamais être passés que tu ne serais pas déçu. Tu allais vivre. Vivre sans pression, vivre sans chaînes, vivre sans attentes. Tu avais trouvé ton compte dans les relations purement physiques, dans l’érotique et le charnel, dans le coeur battant dans la poitrine et dans les quelques instants de passion pure des débuts. Tu avais trouvé ton compte dans un quotidien s’excluant des attentes sociétales.

Tu ne savais pas si Mana était du même point de vue que toi, est-ce qu’il pensait ainsi ? Était-il de ceux qui ne se posaient jamais vraiment ou de ceux qui se pliaient et trouvaient leur confort dans les relations bien établies ? Tu ne jugerais pas si c’était le cas. C’était fréquent, c’était majoritaire, tu comprenais même. Tu n’étais juste pas ainsi, toi.
Tous deux, vous vous trouviez dans un bar le jeudi soir, un soir de semaine, à vous regarder, et engager une discussion dont tu avais fait les premiers pas sans savoir si tu étais un pion dérangeant dans la soirée de l’homme. Tu n’y songeais jamais.
Tu déplaçais pourtant tellement d’air, t’imposais dans le quotidien des autres en les bouleversant, sans jamais y réfléchir plus que ça. De toute ta spontanéité, tu ne te remettais pas souvent en question. Pas à ce niveau-là.

« Je compte bien rendre le tien mémorable également, Mana. » Tu ne draguais pas. Tu n’avais pas ce concept. Tu  étais toi-même, dans toute ta légèreté et tes idées qui affluaient dans un esprit qui s’emballait souvent. Tu désirais rendre son jeudi soir mémorable, marquer son esprit pour que jamais tu ne sois oublié; te faire une place dans ses souvenirs et dans ses rêves. Comment t’y prendre ? Tu ne savais pas trop, tu allais simplement être toi-même et peut-être que ce serait suffisant. « Étais-tu reparti à Alola ? Des vacances ? Je comprends parfaitement, oui. La folie de Lumiris me manque dès lors que je suis hors de la région, comment peut-on se passer des jeudi soir dans le bar ? »

she told me she loved me by the water foutain

Tu voyageais souvent, accroc à la nouveauté, accroc à l’absence de routine, parfois même sauter sans prévenir dans le premier bus qui t’amenait au port pour prendre le premier bâteau qui levait l’ancre. « Les battements accélérés, l’adrénaline des instants auprès d’un autre, le goût des drinks sur les lèvres, les minutes qui se suspendent… » L’énumération s’était poursuivie par ta personne alors qu’un léger sourire s’accrochait à tes lèvres. « Je ne connaissais pas, non. Surprenant, mais je ne bois pas beaucoup ! » Malgré tes fréquentes soirées dans les bars, l’alcool n’était pas ton fort. « Barman ? Je voudrais un ... blue hawai je pense…? » Il fallait que ta mémoire te fasse défaut alors même que Mana venait tout juste d’en prononcer le terme. Tu fus chanceux que le barman comprit rapidement de quoi tu parlais et qu’il s’empresse de préparer la boisson alors commandée. « Dis-moi, Mana, pourquoi ne t’ai-je pas croisé plus tôt ? J’ai le sentiment que tu pourras rendre ma soirée particulièrement agréable. Par curiosité, quelle est ta couleur préférée ? »

Parce que tu trouvais que ça représentait bien une personne.

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