Le laboratoire de Nemerya n’abrite pas que les chercheurs en tout genre et leurs subordonnés. En effet, la direction de ce laboratoire permet aux étudiants et aux stagiaires de faire leur preuve et d’emprunter les locaux lorsque des projets de recherche dans des cours se révèlent nécessaires. C’est donc tout naturellement que le directeur de l’emplacement a accepté de laisser un étudiant en chimie venir faire les expériences nécessaires à son projet de fin d’année. Après tout, le directeur désire potentiellement embaucher des prodiges - ou n’importe qui capable de bien faire son taff. Ce qui n’est donc pas le cas de cet étudiant. Pourquoi me demanderez-vous ? Eh bien, à vous d’en faire vos conclusions : le laboratoire de Nemerya entend son alarme de feu résonner à des kilomètres à la ronde alors que les Rangers ont été dépêchés rapidement. Enfin, ça aurait été idéal. Malheureusement, un autre problème dans la Mâchoire de Fer, problème majeur, a laissé la base des Rangers très… vide. Donc, s’il y a bien quelqu’un de dépêcher pour réaliser qu’il n’y a pas de feu, mais simplement une fumée très épaisse, lourde et étouffante, il n’y a personne pour l’aider à s’assurer d’une chose toute simple : est-ce que tout le monde est dehors ?
Les produits chimiques entreposés dans les laboratoires ne permettent pas de demeurer dans ce bâtiment lorsqu’une fumée aussi intense se propage. On ne sait même pas de quoi est faite cette fumée. Quand vous arrivez, vous êtes donc devant ce laboratoire réputé et reconnu, avec tous les chercheurs, techniciens et scientifiques dehors, en sarrau même pour certains - preuve qu’ils ont été coupés pendant leur travail et qu’ils n’attendent que de pouvoir y retourner. Les raisons pour lesquelles vous vous retrouvez ici vous concernent. Peut-être que vous aviez un truc (oui truc, merci j’trouve pas d’mots) à faire à Nemerya, ou plus précisément dans le laboratoire ? Peut-être êtes-vous simplement un curieux qui a vu la fumée ? Ou alors vous avez eu écho de ce qui s’est passé et vous êtes venus prêter main forte à ce pauvre ranger seul ? Bref. Vos raisons ne concernent que vous. Surtout que ça n’influe en rien le fait qu’aussitôt arrivé, vous êtes interpellés, tous les deux - vous avez eu le malheur d’être proche l’un de l’autre - par un scientifique. “L’étudiant n’est pas dehors ! Et je suis pas mal sûr qu’il manque un chercheur ! Je vous en prie, allez le chercher.” Il ne semble pas avoir reconnu Emil - mais il ne faut pas lui en vouloir, c’est un scientifique qui ne se soucie aucunement du sport ou des combats pokémons.
Ainsi, un étudiant et un chercheur seraient encore dans le laboratoire alors que la fumée - que le ranger peine à dégager - brouille la vue. Et puis, qui sait, peut-être que cette fumée a d’autres vertus… inespérées ? Vous savez, le mélange de deux produits chimiques, ça peut faire de drôles d’effets, parfois. À vous de jouer. Faites vos bon samaritains, allez sauver ceux qui n’ont pas eu le temps d’évacuer.
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Tu n’étais pas un héros. Ni un bon samaritain. Ou juste quelqu’un de bien.
Tu vivais au crochet du passé, t’entêtaient avec amertume à regarder tout ce que tu avais été… Mais comment pouvait-on oublier? Comment pouvait-on oublier les étoiles que l’on avait caressées puis auxquelles ont avait été arraché? Tu ne savais pas. Tu ne savais plus.
C’était tout toi ça, Emil. Tu vivais au pied de mille problèmes et de zéro solution. Par trois fois tu préférais haïr et condamner la terre d’avoir eu le malheur de tourner plutôt que de reprendre le contrôle de ton quotidien… Mais, pourquoi existais-tu? À quoi rimaient les minutes perdues, les heures faussement investies? À quoi rimait le sens de ta vie?
Fendant le silence de ton appartement d’un rire sans joie, tu glisses doucement tes doigts sur tes paupières closes, comme pour imprimer le noir et le vide qui s’y dessinent. Tu en as marre. Même si tu ne l’admettras jamais ouvertement, le statut d’antagoniste – au sein même de sa propre histoire – est épuisant. Et pourtant, rien ne suffit à calmer le volcan qui boue en toi. Même si, exister est déjà pénible au possible, tu ne parviens pas à tirer un trait sur les cicatrices qui zèbrent ta peau et sur la douleur qui gangrène ton quotidien. Ce jour-là, tu as complètement cessé d’exister.
Tu es devenu une ombre, un paria que l’on préfère oublier. Que toi-même tu n’as plus envie d’affronter.
Quelques heures plus tard, en traversant les artères de Nemerya, la colère ne s’est toujours pas calmée. Elle s’est alimentée du rire des enfants, du soleil un peu trop éclatant. Le bonheur des uns exacerbe égoïstement ton malheur. C’est insupportable.
Miror B sur les talons, tu tentes d’oublier le monde qui fourmille autour de ton cadavre. Tu transformes la cacophonie ambiante en bruit blanc, te soustrait volontairement à tout ce qu’il y a de doux dans la joie des passants. Tu ne sais même pas ce que tu fous là. Tu dois rencontrer un client, un gars, un vendeur ou je ne sais quoi. C’est pour l’arène et c’est censé s’arrêter là. Une autre idiotie dans lequel tu t’es enfoncé pour nourrir le doigt donneur que tu as dressé contre la ligue.
Contre Meira. Contre Naia.
Les tenants et aboutissants de ton entreprise ne sont que des détails impertinents. La seule chose qui compte vraiment, c’est l’esprit de rébellion qui te maintient ici bas.
… Alors pourquoi? Pourquoi tes yeux s’arrêtent-ils lorsqu’ils caressent les volutes de fumée? Pourquoi tes pas se bloquent-ils lorsque l’odeur de brûlé s’infiltre dans tes narines?
L’étudiant n’est pas dehors ! Et je suis pas mal sûr qu’il manque un chercheur ! Je vous en prie, allez le chercher.
Continue ta route, Emil.
Tu n’es pas un héros. Ni un bon samaritain. Ou juste quelqu’un de bien.
À une époque, pourtant, tu aurais foncé. Tête baissée. Indifférent au sort que l’on t’aurait réservé… Mais ça, c’était avant. Avant que la vie ne t’ampute puis te détrône. Avant qu’on t’humilie. Avant. Tout simplement.
Jetant un œil au garçon près de toi, tu hésites une seconde de trop. C’est juste assez pour permettre à Miror B de te rentrer dedans et d’enfoncer violemment sa tête dans ta jambe valide. Grimaçant, tu lui décroches un regard aux braises à peine voilées.
Ce pokémon est une plaie. Mais il est le seul à être resté...
Tu as des pokémons eau sur toi? Ça nous sera d’une grande utilité. En espérant que l’inconnu, dans toute sa splendeur, ne sera pas trop chiant.
Pardon pour le temps que j'ai mis à rendre le RP !
Dans tous les cas, heureux de faire cette mission avec toi.
Le matin décisif, c'est maintenant. Tu attendais ce moment avec impatience, le moment où tu recevrais enfin ce papier qui atteste de tes trois années de dévouement liés aux multiples apprentissages qui se sont accumulés au fil du temps. Ta fin de semestre avait été différente de celle de tes camarades de classe, notamment par l'exemption temporaire aux examens de fin de semestre le temps de ta réhabilitation. Puis tu avais dû réserver une semaine des vacances d'été pour rattraper toutes ces évaluations manquées pendant ta période creuse, comme tu aimes l'appeler. Et c'est aujourd'hui que tu rencontres le coordonnateur du programme de soins Pokémon pour faire un suivi de tes évaluations et valider ou non si tu as obtenu ton diplôme.
Le stress monte alors que tes pas s'approchent peu à peu de l'Académie de Nemerya et de ses grandes portes. On ne parle pas d'un simple bout de papier, mais aussi d'un avenir qui est en jeu. Tu as aussi une nouvelle discussion à avoir, soit de commencer le cursus scolaire pour les rangers même après avoir reçu ton diplôme et voir aussi si quelques cours du nouveau cursus pourraient être crédités par le diplôme que tu avais peut-être (sûrement ?) obtenu. Tu finis par passer les portes, le cœur battant à tout allure alors que tu continues ton chemin vers les bureaux administratifs. C'est là, maintenant que se décide la suite des choses.
Un sourire fend tes lèvres lorsque tu sors du bureau, le bout de papier tant attendu entre tes mains encore tremblotantes de l'excès de nervosité qui t'accables depuis ce matin Tous ces efforts, toutes ces souffrances des dernières années ont enfin portés leurs fruits, et jamais de ta vie tu n'as été aussi fier qu'en voyant ton nom et le sceau de l'Académie qui atteste tes savoirs, tes connaissances, tes capacités. La fierté au cœur, tu déposes le diplôme dans ton sac en bandoulière avec une délicatesse qui t'étais encore inconnue, comme si tu tenais une poupée de porcelaine délicate, fragile, cassable. Tu n'as pas le temps de profiter de cette euphorie bien longtemps, parce que le son d'une alarme résonnant autour de l'Académie perce tes oreilles dès que tu ouvres la porte de l'institut d'enseignement, puis une odeur étrange de fumée se répand dans tes narines. Un feu ? Tu prends quelques instants pour localiser la source du problème, et curieux que tu es, tu t'en approches.
Même si ça ne joue jamais en ta faveur, tu continuer de jouer les héros. Quand est-ce que tu apprendras ?
Avant même que tu puisses penser à plier retraite, un chercheur sort du laboratoire et t'interpelles toi et un homme qui n'était pas loin non plus. Il est en détresse, et visiblement impuissant face à la situation. Pas étonnant… les chercheurs ne doivent pas emmener beaucoup de Pokémon dans le laboratoire pour éviter les intoxications et les dangers que ça pourrait causer. C'est la voix de l'autre qui te sort de ta torpeur et qui te fait réagir.
Hum- oui, j'en ai un. Et… toi aussi visiblement.
Tu n'es pas du genre à juger, toute aide peut être appréciée, mais tu dois avouer avoir un petit doute sur les facultés de ce petit Lotad qui ne semble pas des plus… forts, disons. Mais bon, ne jamais juger un livre par sa couverture, c'est bien quelque chose que la vie t'a apprise. Dévoilant les Pokéball à ta ceinture, tu en prends deux que tu lances dans les airs. De la première sort ton Frosmoth, une brise légère et glacée résultant de ses battements d'ailes. Puis, peu de temps après apparaît ton Lapras qui pousse un bâillement en sortant de cette sieste.
Bon, autant y aller. Moi, c'est Ethan au passage. Tipou, essaie de dissiper la fumée un peu avec tes ailes.
Le Frosmoth hoche la tête puis se lance vers le laboratoire en faisant battre ses ailes dans le but de dégager un minimum la porte et que vous puissiez y voir quelque chose en y entrant. Tu n'as pas trop le temps de faire connaissance avec ton vis-à-vis, donc le nom devrait suffire pour l'instant. Toshinori te regarde puis te laisse partir vers l'avant avant de te suivre à travers la fumée. Tu glisses ta main devant ton visage avant de tousser un peu, la fumée épaisse rendant l'air presque irrespirable.
Nous devrions nous concentrer sur trouver l'étudiant et le chercheur et de les ramener avant qu'il soit trop tard. On pourra s'occuper de la source de la fumée après. Bats des ailes plus fort mon grand, tu peux le faire.
Tu déposes ta main dans le dos du Pokémon insecte qui n'aime visiblement pas du tout la fumée. Tu retournes ensuite ton visage vers l'inconnu, attendant de voir ce qu'il pensait de ta priorité et écouter ce qu'il avait à dire. Pourvu qu'il ne soit pas trop un de ces gens intrépides qui fonçe la tête baissée, comme tu as pu l'été auparavant et à la centrale.
On pouvait parfaitement te sous-estimer, ça ne t’atteignait pas. Les frontières de ton indifférence étaient infranchissable et tu n’avais définitivement pas assez d’amour propre pour t’en soucier. Voilà la réalité à laquelle tu étais réduit. Le triste sort que l’on réservait aux incompris.
Le regard rivé sur les colonnes de fumées, tu arques à peine un sourcil lorsque la voix de l’inconnu est trahie par l’hésitation. Miror B n’est pas un combattant. C’était le dernier pokémon à avoir rejoint ton équipe lorsque tu as été déchu et tu ne l’as jamais entraîné ou formé pour autre chose que la passivité… Miror B, contre toutes attentes, ne sert qu’à squatter ton sofa. Tu n’as jamais eu la prétention de le vendre comme un pokémon utile. ((Au contraire.))
Ce n’est pas de lui dont il est question, mais de toi. De cet anti-héros aux idéaux étouffés par la déception.
Emil..., annonces-tu d’une voix complètement neutre.
Habitude bien rodée de ne jamais ignorer les présentations sans pour autant les sacraliser. De ce fait, tu te gardes bien de le nourrir en faux honneurs et enchantés. Il est de meilleur augure de vous concentrer sur vos motivations respectives à ne pas laisser ces gens crever. À vous improviser pompier dans un monde où chacun est en droit d’être sauvé – surtout par les mauvaises personnes. Dire que vous ne serez probablement même pas rémunéré pour vos pauvres vies mises en danger. À quel point êtes-vous complètement désespérés? En manque de lumière?
Scrutant minutieusement les gestes de ton partenaire lorsque celui-ci fait appel à ses pokémons, tu ne peux alors camoufler l’étonnement qui naît de tes observations. Talonnant ton équipier d’un pas raide, tu ne peux toutefois t’empêcher de soupirer bruyamment une fois à l’intérieur. Tout ceci ne fait pas le moindre sens.
D’un geste las, paume vers le haut, tu désignes l’espèce marine qui vous suit. Tu ne possèdes vraiment aucun autre pokémon de type eau ou possédant des capacités de type eau?, t’interroges-tu d’une voix légèrement cassante, Ça me semble pourtant évident que ton lapras n’est pas fait pour se mouvoir sur la terre ferme… Et puis, tu imagines s’il y a des fragments de matériaux provoqués par l’incendie sur le sol? La peau lisse des pokémons aquatique est beaucoup trop souple pour résister aux éclats de verres ou autres débris tranchants. Tu avais lié ton destin à beaucoup trop d’entre eux pour te montrer indifférent au sort qui les guettait lorsqu’il y avait négligence… Ta deuxième main devant le visage pour mieux filtrer les résidus de fumée envahissant les couloirs, tu retiens ton soupir d’agacement. Inutile de gaspiller ton précieux oxygen pour de telles empreintes énergivores. Range-le dans sa pokéball et n’y fait appel qu’en cas de nécessité. Vu sa taille, de toute façon, il risque d’avoir de la difficulté à progresser dans les couloirs trop exigus pour lui…
Tu savais. Tu savais que le commentaire risquait d’être mal perçu, que ton ton ne rejoindrait pas la bienveillance de tes propos… Mais qu’y pouvais-tu? Le changement n’était pas pour maintenant. Tu ne manquais jamais autant de patience que devant l’ignorance… Et sans doute était-ce la raison pour laquelle tu n’avais pas fait long feu en tant que champion. ((La raison pour laquelle tu t’étais si rapidement consumé au contact des braises de la rébellion.))
Agacé, tu fronces les sourcils en ramenant ton attention vers le laboratoire dans lequel vous avez pénétré. Ce n’est pas le moment de ressasser le passé. Il serait plus sage de ne pas s’attarder. Soyons réalistes, nous ne sommes pas pompiers. Contentons-nous de trouver les deux portés disparus le plus rapidement possible et de ressortir… Ce n’était pas ton boulot d’éteindre des incendies et de sauver les malchanceux qui s’y étaient emprisonnés. Tu n’étais pas un bon samaritain, encore moins un héros au cœur gorgé d’enthousiasme. Tu n’étais ((rien)).
Je te laisse ouvrir le passage avec ton frosmoth…
Si mes conditions, contre toutes attentes, te conviennent.
Le regard des autres, il t’affecte encore et toujours malgré ces années passées à te construire une carapace qui te sert de bouclier. Ça ne t’empêche pas malheureusement de poser un regard qui laisse savoir ton jugement sur les autres, te glissant dans cette sorte d’antithèse qui caractérise de plus en plus ta vie. Ce Emil ne mérite pas ce jugement, il était juste au mauvais endroit au mauvais moment, tout comme toi, et personne d’autre ne semble être prêt à prêter main forces à des innocents. Des innocents, sauvés par des gens qui ne connaissent rien du secourisme si ce n’est que le minimum.
Par contre, c’est probablement cette peur de ne pas être à la hauteur et d’être vu de haut qui fait en sorte que les paroles de l’homme te font arrêter dans ta trajectoire, près de l’entrée du laboratoire. Te retournant lentement, le sourcil arqué, tu continues tout de même d’écouter. Là où certaines remarques font du sens, une résonne dans ta tête et tu te surprends à la ressasser. Un jugement porté sur ton choix de Pokémon… alors que celui qui se promène avec lui depuis le début semble fraîchement sorti de l’œuf ? Ce n’est pas très bien placé, et même si tu aimerais éviter une quelconque dispute ou malentendu, il y a cette petite voix en toi qui prend de la grosseur lorsque ce genre de commentaire passe à travers. Tel un serpent attendant le moment opportun pour laisser sortir son venin sur sa proie, tu ne peux t’empêcher de pousser un petit son mi-agacé, mais mi-épaté en rétorquant :
Je pourrais te poser la même question. Ton Pokémon à l’air si jeune que je doute qu’il ait encore appris une capacité de type eau, et même que ce sopit une bonne idée d’intoxiquer ses poumons de la fumée. Je suis un dresseur spécialisé du type glace, et non pas du type eau et disons que mes options sont limitées. À mon tour maintenant : as-tu un autre Pokémon qui saura nous aider ?
Malgré une légère pointe d’amertume dans la voix à la fin, tes traits ne restent pas longtemps crispés, parce que la sécurité de Toshinori t’importe beaucoup. Analysant rapidement les couloirs, ce n’est clairement pas une situation optimale pour avoir un Lapras de cette taille traverser sans avoir de dangers pour son intégrité, et le conseil d’Emil te semble pertinent. Malgré son ton de voix un peu cassant et irrité, tu décèles une sincère volonté d’aider. Peut-être juste que, comme toi, c’est difficile de s’exprimer sans laisser ses paroles s’envenimer…
J’apprécies ton conseil… mon dernier souhait est de voir mon Pokémon blessé.
Sortant la Pokéball de ta ceinture, tu laisses le laser toucher le Pokémon transport qui disparaît dans son petit habitacle sphérique sans ronchonner. Tu as été dur un peu avec l’homme alors qu’en réalité, il ne l’avait pas mérité, et comme à chaque fois qu’une situation pareille a lieu, tu n’oses pas t’excuser par orgueil, ni à continuer cette attitude négative par remord. Un drôle de mélange d’émotion qui te font ronger dans l’intérieur et on tendance à te couler dans un mutisme temporaire, expliquant ainsi pourquoi tu ne réponds que d’un hochement de tête aux paroles d’Emil. Tu fais signe à ton Frosmoth de prendre les devants et, malgré l’épaisse fumée qui fait désormais obstacle à votre respiration à tous, il réussit à battre des ailes assez rapidement pour dissiper quelques mètres de fumée étouffante. Tu toussotes, puis tu fais signes à Emil d’avancer. Comme dans toutes situations comme celle-là, vous arrivez dans un couloir qui en rejoint deux autres. Droite, gauche ? La fumée semble aussi épaisse des deux côtés.
Se séparer serait dangereux, la fumée va finir par nous étouffer si on ne reste pas avec Tipou. Mais… je pense pouvoir envoyer mon Weavile en éclaireur. Avec sa petite taille, il est plus près du sol, et ses griffes pourront lui permettre de retrouver son che-
Tu es coupé par un bruit d’explosions de verre, suivit d’une chaleur intense qui se répand à votre droite. Des flammes, elles bloquent l’accès au couloir de gauche en prenant bientôt possession des murs environnant. Il faut faire vite, le temps que le sol reste assez sécuritaire pour Toshinori et que les flammes ne gagnent pas le reste du couloir. Tu sors de nouveau ton Pokémon de sa balle avant de tousser, cachant ton visage désormais non simplement de la fumée, amis de la chaleur qui ne cesse de grimper.
Emil, pars avec Belzébuth et Tipou. Je suivrai les traces de mon Weavile pour vous retrouver.
Tu tends la Pokéball contenant le Pokémon griffacérée puis celle vide de ton Frosmoth, au cas où les choses venaient à mal tourner. Voyant les flammes prendre du terrain, Toshinori pusse un cri et commence à utiliser Pistolet à O’ pour tenter d’arrêter les plus petites flammes dans leur ascension. Restait plus qu’à espérer qu’Emil soit d’accord, ou du moins qu’il exécute… sinon vous pourriez être les deux en danger, si on oublie déjà les deux samaritains que vous devez sauver.