L’argent achète difficilement une sage descendanceLe samedi après-midi est toujours différent des autres jours de la semaine, lorsqu’on quitte les petits patelins paumés et les quartiers résidentiels pour se risquer aux trottoirs bondés et aux vitrines colorées des magasins, lesquels mènent une lutte silencieuse entre eux, à grands coups de marketings et de promotions disgracieuses. Tout est fait ici pour créer un besoin qui n’existe pas, boutiques de luxe proposant des vêtements hors de portée pour le citoyen moyen, fast-food n’apportant pas la moindre nutrition et n’ayant même pas le mérite de couvrir la faim, boutiques de loisirs dont le cheminement est fait pour attiser la tentation à tout-va et enfin… Une odeur permanente de nourriture, de bonbons, de gaufres, de glaces… De sucre, pour faire simple. C’était le genre d’endroit qu’on ne visitait pas sans avoir assez dans le porte-feuille pour s’autoriser une déraison.
Avançant dans les rues animées sans réelle destination, la journée perdue à faire du lèche-vitrine et quelques craquages auxquels je saurais trouver une excuse, je ressentais toujours cette boule hideuse à la gorge… Loin, très loin de chez moi, du Unys où j’avais grandi, je me sentais nostalgique maintenant que le décor ressemblait bien plus à la mégalopole Volucité qu’à une ville entre nature et petite modernité timide. Je me souvenais de mes anciens samedis, de cette journée si emblématique où j’allais en ville avec mes amis, où on découvrait avec une critique exagérée le nouvel arrivage de chaque magasin, où on s’arrêtait joyeusement toujours aux mêmes cafés et fast-foods, à tel point que toute l’équipe de certains établissements ressemblaient plus à de bonnes connaissances qu’à de simples caissiers et serveurs… Leurs rires à tous étaient désormais absents de mes oreilles, n'animant plus que mes souvenirs. Partir et voyager seule était mon idée, mon échappatoire, et je ne regrettais rien, mais de temps à autre…. Oui, je me sentais seule.:copyright: 2981 12289 0
Madelyn Lodge
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L'Argent achète difficilement une sage descendance
ft. Reika Watanabe
Il était rare que tu puisses profiter de chose simple comme faire du shopping et agir librement sous l’œil jaloux du publique. Du moins, c’est la mentalité qu’ils ont forcés dans ton cerveau. Et honnêtement? Tu regrettais de les avoir écoutés aussi longtemps par moment. Mais aujourd’hui était différent, puisque tu étais enfin maitresse de tes songes et décisions. Ce pourquoi tu délaissais le confort de Nemerya pour venir te perdre en Voltapolis. Enfin, perdre, le mot était grossièrement choisi. Car si tu étais en terrain semi inconnu, la place marchande te rappelait le centre-ville de Volucité et t’apportait un sentiment de nostalgie des plus puissants. Car malgré les traumatismes que tu avais d’associé à ta région natale, cela demeurait encore et toujours tes racines. Alors que tu déambulais dans les rues, tu savourais le brouhaha des gens autour de toi, des vendeurs qui essaient d’attirer les clients à leurs kiosques, à l’intérieur de leur boutique. La zone est grande, remplie surtout et tellement diverse. Tu ressens un frisson te parcourir alors que tu parcours les environs du regard.
Puisque à bien y penser, par moment être loin de la maison pouvait créer un vide difficile à combler. Même pour une Lodge. Après tout, tu avais absolument tout à ta portée pour combler tes besoins, matériaux principalement. Et pourtant? Un soupire s’échappait de tes lèvres alors que tu relevais tes lunettes de soleil beaucoup trop dispendieuses pour dévoiler tes grands yeux verts. Action que ta Lippouti s’empressait de faire, alors que tu observais, fixais même, une boutique qui se voulait intéressante. Intrigante même? Main posée contre ta hanche, tu contemplais les environs avant de baisser la tête vers ta partenaire de crime.
« Tu crois qu’il m’en voudrait de ramener de nouvelles fringues encore...? »
Ce à quoi Chubby s’empressait de hausser les épaules avant de foncer vers la boutique de ta convoitise. Autant suivre ta curiosité et voir ce qu’elle te réservait…
L’argent achète difficilement une sage descendanceUn peu comme un aventurier qui appréhende l’entrée légendaire d’un temple maudit avant de s’y aventurer, j’avais longuement toisé la devanture du magasin, célèbre multinationale spécialisée dans les vêtements et accessoires pour femmes, avant d’y faire pénétrer ma timide silhouette. C’était, d’une façon peu étonnante, moins confortable de faire les magasins sans tout un groupe d’amis pour transformer chaque dix pas en un festival de discussion et de rire. J’en avais un peu marre de pleurer intérieurement comme un bébé, mais il me fallait un peu de temps, pour m’adapter à ce quotidien si différent… Hum, ça ne faisait pas déjà quelques mois que j’étais partie ? En fait, j'étais peut-être plus immature que je ne l’imaginais…
Dans un premier temps, j’avais parcouru le magasin sans trop faire attention aux articles fièrement exposés, un peu anxieuse à cause de mes pensées allant plus au-delà de la mer, vers mon passé à Unys, que dans l'instant présent de Lumiris. Après environ une dizaine de minutes, gagnant en confiance à force de vagabonder dans les rayonnages, j’avais jeté mon dévolu sur un t-shirt, dernier de son genre. Tout sourire, tant il était beau, j’avais posé mes doigts dessus pour le voir de plus prêt, avant qu’il ne me soit sauvagement arraché des mains par une femme… Euh… Non ?!
- « Excusez-moi ! » L’interpellais-je. - « J’ai pris le t-shirt la première, vous aurez pu attendre avant de- »
- « Mais ferme ta gueule toi ! » Avait-elle répliqué, la violence de ses mots sortant de tout simplement nulle part.
Ok. D’accord. Je vais pulvériser cette sale gar... Casser la mâchoire de cette espèce de pimbêche me donnerait la chance inestimable d'obtenir un billet pour une petite visite dans un commissariat de Lumiris, de quoi le comparer avec ceux de ma région natale ! Un bien petit prix à payer pour une visite touristique hors norme ! Hors de question qu’on me piétine lorsque je suis dans mon plein droit ! Mais sérieusement, elle se prenait pour qui cette paysanne !:copyright: 2981 12289 0
Madelyn Lodge
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ft. Reika Watanabe
Tu hésitais longuement à savoir si u pouvais ou non craquer à ton envie d’entrer dans cette boutique. Elle n’avait rien de particulier à vrai dire. Ce n’était même pas une boutique de designer. Toi qui ne jure que par le luxe. Mals ta petite voix te hurle d’entrer. De te mêler aux ‘mortels’ et découvrir une réalité autre que la tienne. Tu es réticente mais avec l’encouragement de ta Lippouti, voilà que tu prends ton courage à deux mains pour mieux faire claquer ta semelle à talon rouge contre les tuiles de céramique qui composait le sol de la boutique. Et si ce n’était clairement pas ton genre de scène, tu ne pouvais t’empêcher d’être curieuse.
Elles payaient vraiment autant d’argent pour un morceau en polyester? Tu examinais la triste couture, non sans hausser un sourcil, puis relâcher le morceau de tissu qui composait la robe qui habillait un mannequin. Tu semblais comme découragée à vrai dire? C’était tellement… triste? Pourtant, le model de la robe se voulait joli. Mais l’exécution et surtout, le choix de tissus…. D’une tristesse légendaire.
Mais pas aussi légendaire que les cris qui résonne au loin..? Qu’ouïe-je ? Une bagarre pour un morceau de tissu trop cher pour rien? Rapidement, tu te faufiles dans le rayon d’où venaient les voix, non sans serrer ta Lippouti contre toi. Celle-ci se tortille pour essayer de comprendre. Vous êtes vraiment deux pestes trop curieuses par moment. Un peu plus, tu aimerais presque avoir du pop-corn pour savourer la bagarre. Du moins, avant de voir la triste pièce de vêtement pour laquelle elles se battaient? Tu sentais le désespoir croitre en toi, alors que tu soupirais, alors que tu roulais des yeux.
Elles étaient sérieuses ?
C’était plus fort que toi, tu devais intervenir avant qu’une commette une horrible bêtise.
« Mesdemoiselles, s’il vous plait. Allez-vous VRAIMENT vous battre pour un morceau de polyester overcharged à 1 500P$? N’avez-vous pas plus d’amour propre ? »
Mais bien sûr, la plus virulente des deux ne voyait pas ton intervention d’un bon œil et s’empressait de te japper après. Enfin, japper. Pas exactement. Mais elle parlait d’un dialecte tellement complexe et bas de gamme que tu ne fis que la fixer, sourcil relevé, avant de prendre la main de la rouquine pour l’encourager à lâcher la triste pièce de vêtement à l’autre tarée qui voulait ouvertement se faire arnaquer.
« Laissons Cendrillon avec ses haillons, je connais une boutique qui mérite davantage ton attention…~ »
Chubby fixait longuement la dénommée Cendrillon avant de reposer ses grands yeux bleus sur la rouquine. Pourquoi pas? Avec un peu de chance, tu lui achèterais peut-être une nouvelle robe aussi.
L’argent achète difficilement une sage descendanceJ’aimerais être une fille raffinée, patiente et douce, c’est mon idéal et je fais de mon mieux afin de m’en approcher, seulement… J’ai été élevé par une famille hypocrite et superficielle qui exploite toutes les faiblesses des honnêtes gens comme des crapules, leur manque d’argent comme leur foi, pour agrandir leur empire. Sans prendre un raccourci et tout balancer sur le dos du clan Watanabe, je considère qu’avoir grandi dans un château aux murs richement décorés de portraits, de fresques et d’armures, d’une histoire écrite par les vainqueurs, ne m’a pas aidé à m’armer des qualités nécessaires pour vivre avec le plus grand nombre.
Mais c’est ma faute, dès que je pense être victime d’une injustice ou tout simplement exposé à sa vue, j’éclate et c’est la colère qui s’élève en usant de ma voix. Je n’ai pas besoin de savoir me battre pour serrer les poings et rêver de les exploser contre le visage d’une gosse dont le passe-temps préféré semble être de tout bonnement faire chier son…
- « Mesdemoiselles, s’il vous plaît. Allez-vous VRAIMENT vous battre pour un morceau de polyester overcharged à 1 500P$ ? N’avez-vous pas plus d’amour-propre ? » Un nouveau challenger apparaît…
Je n’étais pas d’accord avec elle, ce vêtement était joli, ma curiosité à son sujet était aussi innocente que légitime ! J’avais froncé les sourcils, hésitante quant à la réaction à aborder, laissant l’autre meuf ouvrir sa bouche infâme pour aboyer à nouveau. Le ridicule de la situation avait calmé mes ardeurs, laissant la colère à celle qui, au final, n’allait peut-être même pas acheter le vêtement, mais plutôt le petit plaisir de raconter son embrouille shopping à tout son entourage. Puis, la main de la moins pire des deux s’était refermée sur la mienne, mes prunelles ambrées s’écarquillant de stupeur alors que je me faisais entraîner.
- « Laissons Cendrillon avec ses haillons, je connais une boutique qui mérite davantage ton attention…~ » J'avoue, c'était bien envoyé.
- « Euh ? D’accord... » Lâchais-je en souriant nerveusement. Au fait, c’est qui, elle ?
Certes, elle m’avait un peu sauvé de l’autre Granbull qui ne comptait aucunement lâcher sa prise, mais… Était-ce pour le meilleur, ou pour le pire ? J’avais fini par la suivre de moi-même, n’ayant aucune raison, sur le moment, de m’arrêter brusquement pour rejeter cette invitation aussi inattendue que curieuse. Je ne savais même pas son prénom ou ses attentions, jetant un regard un peu confus aux yeux bleus du petit Pokémon qui semblait l’accompagner partout.:copyright: 2981 12289 0
Madelyn Lodge
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ft. Reika Watanabe
Tu ne connaissais que trop bien la triste réalité de vivre dans une tour d’ivoire. Être la cible de tous, être celle qu’on jalouse, qu’on envie, qu’on méprise. Et pourtant? Que savaient-ils réellement de ta vie? Vingt-deux années furent nécessaire pour briser les liens qui te retenais au bercail et pourtant, un mois plus tard, tu te sentais entière prisonnière de l’emprise qu’avait tes parents sur ta personne. Mais qui sait combien d’années seraient encore nécessaire pour briser… tout les autres dommages?
Une soudaine fougue te secoue, alors que tu lèves un sourcil face à ta rivale pour… Un vulgaire morceau de polyester? Comment est-ce qu’une femme d’une apparence assez correct pouvait accepter être vêtue par un tissu aussi triste et peu agréable au toucher? Tu as du mal à comprendre les gens mais tu essaies de te souvenir que pas tout le monde vient du même univers que toi Madelyn. Ce n’est pas donné à tous d’être riche. Et avoir du gout encore moins.
Et alors que la bouffonne s’insultait, tu te concentrait plutôt que ta petite rouquine, alors que tu serrais doucement tes doigts contre les siens, comme pour la mettre en confiance, tout en la guidant en dehors de la boutique. Le tout, rapidement accompagné par ta Lippouti qui jouait avec une paire de lunette de soleil, ne laissant paraitre que ses grosses lèvres rosées sur son petit visage, alors qu’elle levait la tête vers la petite tête rousse.
« Tu veux bien m’expliquer ce que tu faisais là? N’as-tu aucun amour propre? »
Tu fais mine de lui faire les gros yeux avant de craquer un sourire, alors que tes jambes vous attire plutôt vers le food court, comme pour mieux vous réorienter par la suite. Bien sûr, tu lui lâchais la main, tu ne voulais pas lui laisser croire que tu allais la kidnapper ou une autre connerie du genre. Quoi que ça ferait un headline intéressant. L’héritière Lodge sème à controverse en kidnappant une adolescente dans la place marchande de Voltapolis. Ce songe te fit doucement rire, alors que tu ne pouvais t’empêcher de la regarder de la tête aux pieds, non sans poser une main contre ta fine taille.
« Tu as déjà fait les boutiques de designers? Bon, ce n’est pas Unys ou Kalos mais il y a quelques trucs sympa ici aussi, suffit de savoir chercher proprement. ~ »
Tu ricanes brièvement avant de poser ton regard sur Chubby... Et voir le tag sur ses lunettes, aurait-elle volée à ton insu..? Tu ne pouvais t'empêcher de froncer les sourcils avant de reculer d'un premier pas, fallait dégager avant que la sécurité ne le découvre.
L’argent achète difficilement une sage descendanceL’avantage à avoir grandi dans un environnement se prenant pour la noblesse, voir la royauté, moderne, c’est qu’on est habitué à fréquenter des individus dont le comportement, pour les non-initiés, est celui de créatures infâmes, n’ayant pas plus d’âme que de cœur, plus soucieux de leur image que de la réalité de leur personne, prêts à piétiner le monde et tous ses habitants dans l’élan de, ce qui est pour eux, n’est qu’une banalité : avant de régner, il faut conquérir. Venant de ce milieu où le flux d’argent est vers ce que tout doit se tourner, vénérant l’étiquette et les apparences plus qu’une quelconque divinité, détruisant l’enfance en une discipline dans le seul but de transformer leur propre sang en digne héritier, je savais qu’il était terriblement facile de se contenter de détester tout ce qui s’approche, de prêt comme de loin, à ce monde-là… Mais c’est aussi parce que j’ai grandi dans une famille puissante et influente, que je sais que les non-initiés ont tout aussi torts que ceux dont les caprices princiers priment sur les valeurs.
- « Tu veux bien m’expliquer ce que tu faisais là ? N’as-tu aucun amour-propre ? »
J’avais froncé les sourcils, piquée. J’ai de la tolérance parce que je donne une chance à chaque rencontre, parce que je souhaite apprendre à connaître le cœur des autres avant de prononcer un jugement, parce que je m’oblige à m’approcher de l’idéal de la personne à laquelle je veux ressembler plutôt que de me morfondre dans celle que je suis actuellement, mais quand même… Je ne suis pas le genre de personne qu’on pousse dans les orties sans risquer un croche-pied en retour.
- « Depuis quand les passe-temps et la curiosité empiètent sur l’amour-propre ? » Puis en réalité, mon amour-propre se limitait qu’à prouver des choses, pas à m’asperger de paillettes pour me sentir diva. - « Je trouvais le vêtement assez joli pour m’y attarder, je ne pensais pas qu’il serait confondu avec un bout de viande par le premier Malosse venu... » Soupirais-je. Pourquoi je cherchais à m’expliquer ? Je n’avais rien à prouver.
Elle avait souri, semblant amusée, beaucoup moins sérieuse que moi. Peut-être que je voyais des attaques là où il n’y avait que des taquineries...
- « Tu as déjà fait les boutiques de designers ? Bon, ce n’est pas Unys ou Kalos mais il y a quelques trucs sympas ici aussi, suffit de savoir chercher proprement. ~ » J’avais hésité à simplement lâcher un « Bien évidemment ! », mais pour une raison que je n’avais pas réussi à identifier sur le moment, je m’étais contentée de me taire, la laissant reprendre. - « Tu viens ? C’est moi qui invite. » Qu’est-ce qu’elle voulait dire par-là… ?
Mes prunelles, abritant un automne éternel, s’étaient aventurées presque par hasard sur le petit Pokémon qui suivait la jeune femme. D’où sortait-il ces lunettes de soleil ? Il ne me semblait pas qu’il en portait la première fois que j’ai posé le regard sur lui… Il n’aurait tout de même pas…
- « Je ne sais pas... » Répondis-je à l’attention de sa dresseuse, relevant la tête vers elle. - « Je ne connais même pas ton prénom... » Je n’allais tout de même pas m’aventurer dans la jungle du shopping avec une parfaite inconnue. C'était bien trop risqué. - « Je suis Reika… Watanabe Reika... » Lâchais-je comme un aveu, espérant que la renommée et la notoriété du clan était moins vaste qu’elle en donnait l’impression…:copyright: 2981 12289 0
Madelyn Lodge
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ft. Reika Watanabe
Oh mais la vie de Madelyn Lodge ne manquait pas de rebondissement en tout genre. Tu peinais à avoir un semblant de vie tranquille. Vraiment, la seule façon de rester au calme pour toi, c’était de rester sagement chez Lestat et attendre. Mais honnêtement, ce train de vie n’était pas fait pour toi. Tu avais besoin d’actions, d’imprévus, de rebondissement justement. Et avec Chubby Doll comme Pokémon? Tu n’allais pas connaitre le repos prochainement. Puisque vois-tu, pendant que tu gérais les deux Malosse pour une triste pièce de vêtement, ton humble avis d’experte en mode bien sûr, tu n’avais pas surveiller les actions de ton adorable petite Lippouti. Ce pourquoi elle se baladait fièrement avec une paire de lunette de soleil au visage. Tu l’avais remarqué que trop tardivement et ton interlocutrice aussi d’ailleurs. Mince.
Puis voilà qu’elle soufflait une information des plus logiques à laquelle tu n’avais même pas pensé. Elle ne connaissait pas ton prénom. A vrai dire, vous étiez toutes deux étrangères… Watanabe? Tu fronçais les sourcils, tu avais déjà entendu ce nom quelque part…. À Unys peut-être? Mais elle semblait jeune…. Trop jeune même. Tes songes se bousculaient alors que tu avançais d’un pas se voulant confiant. Alors qu’en fait, tu n’étais que sur auto pilote en ce moment. Tu essayais de comprendre où tu avais entendu ce nom et prénom mais qu’importe. Tu ne pouvais rester silencieuse aussi longtemps, ça en devenait gênant.
« Lodge. Madelyn Lodge. Ravie de faire ta connaissance, Reika. » Ton accent d’Unyssienne te trahissait bien entendu, il n’était pas des plus doux avec les noms comme celui de Reika. Mais tu faisais au mieux pour le prononcer le plus proprement possible. Bien qu’en ce moment, ton unique but était de vous éloignez de cette boutique et du rayon général, merci à Chubby Doll qui te mettait dans une position assez gênante à peine arrivée.
Et alors que tes pas te menaient vers le food court, tu tournais naturellement la tête vers la rousse, non sans avoir récupéré Chubby au passage. Pas question qu’elle ‘emprunte’ quelque chose d’autre. Déjà qu’elle faisait la fière avec ses lunettes deux fois trop grosse pour son visage rond. On ne voyais que ses lèvres rosées dépasser.
« Pardonne mon ignorance mais… Je pourrais jurée avoir entendu ton nom ailleurs avant… Qui es-tu exactement? »
Diversion avec du blabla inutile? Oui et non, tu étais pour une fois, véritablement intriguée par ton interlocutrice. Et puis, cela vous donnais un air occupées et intéressées l’une envers l’autre. Alors ça éveillait que trop peu de soupçons face au crime de ton adorable petite pickpocket.
L’argent achète difficilement une sage descendanceJe me maudirais plus tard pour avoir manqué de réaction en entendant le nom de Lodge… J'aurai dû mimer l'indifférence plutôt que d'avoir un arrêt soudain. Comment ne pas connaître les Lodge ? L’éducation rude et sévère de mon clan est imposée dans le but de préparer le prochain leader de la famille Watanabe à faire face à bien des responsabilités et à une multitude de concurrents et d’ennemis en tout genre… Après la mort de mon frère, mon géniteur a décidé que je serais l’héritière du fardeau, avant… Que les choses se compliquent. J’ai gagné un peu d’indépendance contre l’indifférence de mes parents et la transmission s’est figée… Mais la famille Lodge, je ne pouvais que m’en souvenir… Hélas, pas réellement comme une famille alliée. J’aurais préféré qu’il s’agisse d’une des familles dirigées par la mienne, mais c’était très loin d’être le cas… Madelyn Lodge… Donc…
- « Enchanté, Madelyn. » Renchérissais-je.
J’avais détourné le regard malgré moi, affichant un froid strict que j’avais – inconsciemment – emprunté à mon détestable vieux lorsqu'il se sent piégé… Je ne risquais rien… Nous étions bien trop loin d’Unys, bien trop jeunes pour être plus que les marionnettes de nos familles respectives, trop peu impliqués dans les bras de fer de leurs entreprises, loin de savoir où était la ligne de départ de la course au pouvoir et à l’influence… J’avais fui. J'avais quitté le domaine familial et Unys. J’étais partie et personne n’avait réussi à me rattraper… Alors pourquoi, une Lodge était ici… ? Non... Ce n'était qu'une triste coïncidence.
- « Pardonne mon ignorance, mais… Je pourrais jurer avoir entendu ton nom ailleurs avant… Qui es-tu exactement ? »
Je m’étais mordue la lèvre inférieure, mon regard ambré trouvant refuge dans les lunettes amusantes du petit Pokémon voleur.
- « Une fille banale qui a fugué de chez elle… Rien de plus. » Soufflais-je. Parce que cette vie en cage d'or à être quelqu’un d’autre n’était pas faite pour moi… Je n’étais en rien l’héritière du clan Watanabe et de sa malédiction. De toute évidence, j’avais probablement été reniée depuis mon départ d’Unys. Mes parents avaient peut-être déjà en plan de concevoir un nouvel héritier, espérant un mâle, ou avaient peut-être déjà rempli des documents d’adoptions accompagnés de quelques pots-de-vin pour s’en procurer un... Quelle importance... ? - « Plus important encore… Tu es sûre de ne pas vouloir les payer ? » Demandais-je, fronçant les sourcils en direction du petit criminel et de sa grosse paire de lunettes. - « C’est toi qui parlais d’amour-propre… » Soupirais-je d’une voix plus déçue qu'accusatrice.:copyright: 2981 12289 0
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ft. Reika Watanabe
Une chose que tu détestais lorsque tu accompagnais tes parents lors de leur soirée, c’était de devoir te rappeler du prénom et nom de famille de chaque personne présente. Tu devais dresser un portrait de chaque, leur faire croire que tu les connaissais, que tu te souciais d’eux, que tu te souvenais d’eux. Alors qu’en vérité? Ce n’était que des npc dans ton existence entière. Tu n’allais sans doute jamais les revoir, après tout, qui dit que tu allais retourner à Kanto? Mais tu étais certaine d’avoir déjà entendu le nom Watanabe quelque part avant. Tu étais même prête à toucher la crinière d’un Ponyta et tu ne te brûlerais même pas.
Mais où? Comment? Une fille banale en fugue? Tiens, ça te rappelait le mensonge que tu avais tissé en fuguant Unys lors de ton premier passage pour Lumiris. Un sourire en coin caressait ton visage, alors que tu la contemplais de la tête aux pieds.
« Eh bien, j’espère que qu’importe ce que tu tentes de fuir, tu es plus heureuse à Lumiris. J’ai moi-même fait la même chose par le pass… Oh. »
Ah ce reproche tu pensais pouvoir t’en échapper. Mais visiblement, cette Reika avait bel et bien réalisé le petit vol subtil de Chubby Doll et voilà qu’elle te le remettait sous le nez. Ça te mettait dans une position assez délicate à vrai dire. Et tu sentais une vilaine anxiété t’envahir, alors que tu forçais un sourire à l’adresse de Reika. Tu n’allais pas lui donner la satisfaction de te prendre de court. Ni même de te mettre devant le fait accompli. Ce pourquoi tu tournais la tête vers ta Lippouti, non sans hausser un sourcil.
« Voyons Chubby, tu sais que si tu désires autant tes lunettes, tu n’as qu’à manifester ton envie, tu n’as pas besoin de me faire passer pour une voleuse. »
Ce à quoi ta Lippouti réplique en croisant les bras et en tirant la langue, aucunement impressionnée d’être accusée d’un tel crime. Tu soupires, non sans te masser entre les deux yeux.
« Pardonne la pour ça, elle est encore jeune et ne semble pas complètement saisir qu’elle ne peut pas simplement prendre quelque chose parce qu’elle le désire. »
Naturellement, tu t’abaisses vers ta partenaire pour la soulever du sol et la maintenir dans tes bras, de la façon qu’on tient un bébé. Après tout, c’est ce qu’est un Lippouti à la base, un bébé Pokémon. Alors cette histoire de vole se résoudrait assez rapidement.
« Excuses-nous Reika. »
Et sans plus attendre, tu te retirais pour retourner à ce fameux magasin. Sans réel surprise, tu te retrouvais nez à nez avec le Malosse dépourvue d’un quelconque sens de la mode. D’ailleurs tu ne manques pas de la regarder de la tête aux pieds, non sans lâcher un rictus, alors que tu te glisses devant elle pour accrocher une caissière.
« Pardonnez-moi, ma Lippouti allait quitter les lieux sans payer ces magnifiques lunettes de soleil que vous vendez ici même. Je ne voudrais point être accusée injustement d’un crime que je ne saurai commettre moi-même. Pourrais-je les payer à l’instant? » Bien sûr, Chubby faisait la gueule, bras croisés, alors qu’on lui retirait les lunettes du visage. Et sitôt la pauvre caissière se faisait foudroyait du regard glacial du pourtant adorable petit Pokémon Glace & Psy.
« O-oh! Oui bien sûr, pas de problème, merci énormément pour votre honnêteté mademoiselle… »
« Mais ce n’est rien, d’ailleurs, gardez la monnaie. Histoire de compenser le petit embarras causé par ma précieuse. »
Un pourboire trop généreux pour obtenir le silence de cette pauvre adolescente, tu souris en la voyant aussi prise de court d’un tel acte de générosité. Mais tu veux pouvoir sortir d’ici la tête haute et prouver à cette Reika que tu n’as rien d’une voleuse. Tu vaux tellement plus que ça Madelyn.
Le crime de ta Lippouti réparé, les lunettes reposées contre son visage rond, tu sors rapidement de la boutique, après tout, tu ne voudrais pas faire attendre cette chère Watanabe. Sourire aux lèvres, tu la retrouves assez facilement, difficile d’ignorer sa crinière de feu après tout.
« Excuses-moi pour ce contretemps. Je t’invite à prendre un café? Je crois que nous n’avions pas complètement terminées de discuter entre Unyssienes.~ »
L’argent achète difficilement une sage descendanceJe m’attendais à une réaction digne de ce genre de fille de milieu en rien modeste, de l’audace, de la moquerie, du jugement et une réplique claquante. Je venais de montrer une faiblesse, une insécurité, une instabilité, de m’afficher comme une cible où le simple fait de la toucher, qu’importe à quel point c’est éloigner du centre, apporte le maximum de points. Je m’attendais à être ridiculisé, à avoir mal puis à riposter, mais…
- « Eh bien, j’espère que qu’importe ce que tu tentes de fuir, tu es plus heureuse à Lumiris. J’ai moi-même fait la même chose par le pass… Oh. »
Hum ?! Venait-elle réellement dire qu’elle avait également fugué pour rejoindre la région de Lumiris ? Euh, attend-… Sauf que la Lodge avait retourné mes propres remontrances contre moi-même… J’aurai dû m’y attendre… Forcément, qu’importe ce qu’on dit aux personnes issues de ce qu’on peut appeler la « Noblesse » ou même parfois la « Royauté », quand il s’agit de familles importantes originaires d’Unys ou de Kalos, elles ne manqueront jamais d’armes verbales pour ouvrir le feu à leur tour. Heureusement, avec le temps qui forge l’expérience, j’avais appris à toujours mentalement garder un gilet pare-balles sur moi…
Dans une tentative que j’appellerais « tout est un mal entendu », Madelyn Lodge était retournée au magasin précédent afin de s’excuser et de payer la paire de lunettes dérobée par son petit Pokémon boudeur, laissant même un pourboire, comme toute personne riche l’aurait fait pour imposer son pouvoir lucratif... Même si je me doutais que tout cela n’était probablement qu’une comédie, je ne pouvais pas nier que les événements me plaçaient dans la position de la « méchante » et que la Lodge, venait de prouver qu’elle était la « gentille » en réparant la bavure de son compagnon. Enfin… Au moins, il n’y avait pas eu de vol alors, tout allait dans le bon sens…
- « Excuse-moi pour ce contretemps. Je t’invite à prendre un café ? Je crois que nous n’avions pas complètement terminé de discuter entre Unyssienes.~ »
Mes yeux ambrés s’étaient confrontés à ceux verts de la jeune femme. Son accent m’avait mis la puce à l’oreille, mais maintenant, j’en étais certaine. Elle venait bien d’Unys et avait fugué à Lumiris… Cette coïncidence, si elle était exacte, restait tout de même trop grosse pour que je puisse simplement passer mon chemin en servant n'importe quel semblant d'excuse. J’étais curieuse… Curieuse de savoir pourquoi une Lodge avait fui.
- « Ce n’est rien… Je pense avoir été désagréable inutilement. » C’était mon ressenti sincère, j’avais attaqué avec un vol qui n’en avait finalement pas été un. - « J’accepte le café. » Lançais-je simplement. La conversation s’était terminée là, nos pas nous emmenant vers le café le plus proche… Ou plutôt, vers le café le plus correct selon les nobles critères et l’étiquette de la demoiselle Lodge. Je n’avais pas plus d’exigence qu’une fille ordinaire de mon âge, mais je n’étais pas celle qui invitait. Je n’étais pas celle qui payait, donc je n’avais pas mon mot à dire. J'espérais seulement que cette confrontation n'était pas dangereuse... Les relations entre nos deux familles n'étaient qu'à peine cordiales.:copyright: 2981 12289 0
Madelyn Lodge
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ft. Reika Watanabe
Ah mais croire pouvoir prendre Madelyn Lodge à son propre petit jeu d’arrogance serait de fort bien mal la juger. D’ailleurs, tu ne manquais pas d’aborder ce petit sourire en coin face à la réaction de ton interlocutrice. Tu n’allais tout de même pas lui donner ce plaisir de te prendre sous un moment de faiblesse. Ce ne serait pas très Lodge like comme comportement. Règle numéro un d’une femme Lodge, ne jamais perdre la face et ce, même face à son nemesis. Oh heureusement pour toi, Reika n’était pas ta nemesis, ni même une rivale. Mais surtout, heureusement pour elle, tu n’arrivais pas à reconnaitre la source de sa famille et ce détail bien précis te fatiguait bien particulièrement.
Une fois les méfaits de Chubby réglé, tu retrouvais sans mal ta compagne de jour et voilà qu’elle s’excusait indirectement? Un sourire satisfait s’étirait sur tes lèvres, alors qu’elle acceptait ton invitation à prendre un café? Ça te donnait plus de temps pour tenter de mieux la comprendre, voir même la démasquer? Après tout, vous partagiez toutes les deux une histoire plus ou moins similaire. Deux Unyssiennes en fuite à Lumiris, ce serait idiot de s’arrêter en si bon chemin.
« Splendide, je connais l’endroit parfait! »
Ni plus, ni moins, tu lui tendais ta main libre, après tout, tu maintenais encore Chubby Doll avec l’aide de ton bras droit. Ainsi, Reika devrait se contenter de ta main gauche, alors que tes longues jambes vous guidais dans la foule en quête d’une bannière verte bien connue dans le domaine du café.
« Dis moi Reika, tu m’as l’air assez jeune, quel âge as-tu exactement? » Tu la regardais du coin de l’œil, non sans demeurer consciente de tes pas. Et le temps de le dire, vous étiez enfin arrivées devant la fameuse franchise de café. « Tu veux profiter de la terrasse? La température est encore assez généreuse pour ce faire, n’es-tu pas d’accord? »
Une fois mise d’accord, tu t’empressais de passer votre commande, une boisson froide mocha/menthe pour toi, un lait meuhmeuh au chocolat pour Chubby Doll et la commande de ta partenaire du jour. Tu devrais avoir assez à boire pour suivre une conversation normale. Après tout, tu ne comptais pas rentrer très tard ce soir, tu devais encore travailler. Mais autant profiter du reste de ton après-midi avec cette petite tête automnale.
L’argent achète difficilement une sage descendanceUne enseigne de café populaire à qui on peut accorder le mérite, voire même l'exploit, de réunir sous sa bannière verte une clientèle des plus variée. Qu'on soit un salarié de classe moyenne, un simple étudiant en quête d'un futur ou un riche dirigeant d'entreprises, nous achetons les mêmes produits, au même tarif, lequel inclut tout le marketing, et même la sympathie et le sourire du préparateur de commande dans un vulgaire gobelet en carton où le logo de l'enseigne vient encore rappeler cette pseudo-appartenance à une fausse élite ayant besoin d'une pause sucrée ou caféinée dans la journée pour se sentir comme récompenser de ses efforts ordinaires... Un mal pour un bien, peut-être... J'avais soupiré. Lasse de me rappeler des cours auxquels j'avais été contrainte en n'étant qu'une simple enfant... Je n'avais pas fui pour me souvenir de comment les autres ont fait fortune avec une stratégie adaptée, frappant les points faibles de l'être humain consommateur, mais pour n'être qu'un de ces humains consommateurs qui se contente de vivre sa vie, sans se prendre inutilement la tête, sans se soucier de toute la malveillance et magie noire qui se cache derrière son petit plaisir sucré à trois cents Pokédollars...
- « Dis-moi Reika, tu m’as l’air assez jeune, quel âge as-tu exactement ? » Elle veut dire quoi par j'ai l'air assez jeune...
- « J'ai eu mes dix-huit ans, il n'y a pas si longtemps... » Le passeport ultime qui me garantit que si mes parents veulent me ramener de force au domaine à Unys, cela finira obligatoirement en bras de fer. - « Je dois être plus jeune que toi... Quel âge as-tu, Madelyn ? » Demandais-je. C'était la moindre des choses de lui retourner la politesse d'un engagement de début de conversation, mais j'étais également curieuse. Combien d'années pouvait-elle avoir de plus que moi...
J'avais accepté l'invitation à se poser en terrasse, étant assez chaudement couverte pour supporter la température fraîche mais très généreuse pour cette saison qui se veut être une transition vers l'hiver. Ayant repéré quelques muffins pour Pokémons dans la jolie petite carte des malins plaisirs de la saison, j'avais libéré la petite Feunnec, Abby, de sa Ball. Il n'y avait pas beaucoup de monde autour de nous alors, j'espérais que malgré son caractère craintif envers l'Homme, la petite renardette arriverait à passer un moment agréable, et ce... Malgré ma compagnie. Abby ne m'appréciait pas beaucoup, pour être franche... Heureusement pour moi, elle appréciait les friandises !
Ma commande était peu modeste. Se retenir aurait été perçu comme une soumission face à celle qui m'invitait. La demoiselle Lodge n'avait même pas besoin de regarder les tarifs ou de se soucier du montant de son ticket de caisse, tout comme je n'en avais pas réellement la nécessité... J'avais choisi une boisson chocolatée au caramel, une part de tarte ainsi que quatre petits muffins pour mon Pokémon de type Feu. Une fois la commande servie, la conversation avait repris.
- « Tu as toi aussi fui Unys pour Lumiris... Il faut dire que cette région n'a pas de familles royales ou nobles implantées depuis des générations et capables de tirer les ficelles du pouvoir... Non, cette région ne demande qu'à être conquise par un envahisseur... » Tous les domaines et marchés à Lumiris n'étaient qu'en croissance lente. Il suffisait qu'une simple centrale soit attaquée pour plonger la région dans l'horreur, un seul groupe de terrorisme pour que plus personne ne se sente en sécurité... Autant dire qu'à Unys, on vivait avec des nouvelles noires chaque semaine dans les news du matin. Je me souviens qu'à chaque tuerie proche de la capitale et donc de chez-moi, le couvre-feu du clan Watanabe, déjà abusif de base, était tellement exagéré que j'en étais à courir après les cours pour rentrer à temps... :copyright: 2981 12289 0
Madelyn Lodge
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ft. Reika Watanabe
Pas une seule fois dans ta vie tu avais ressentie le besoin de faire attention à tes dépenses. Pas une seule fois tu n’avais eu besoin de porter attention au ticket de caisse. Parce que tu es une Lodge, Maddy. Tu n’as jamais connue la misère. Tu n’as jamais eu besoin de te demander si tu pouvais vraiment te permettre telle robe, tel restaurant, tel hotel. Tu désires quelque chose? Tu te l’achète, sans même prendre le temps de te poser et te poser la question, peux-te vraiment te le permettre? Même durant ta folie de jeunesse. Ah Papa Lodge avait tentée de te faire réagir en te coupant les vivres. Mais tu étais plus maligne que ça, tu avais un compte épargne préparé en cas de soucis et justement, tu avais pu en profiter et prolonger ton premier passage en Lumiris grâce à ce précieux coussin de sécurité financier que tu avais préparé dans le dos de tes parents. Eux qui pensaient te tenir avec leur argent, voilà que tu t’étais dévoilée plus débrouillarde qu’on puisse le penser. Comme quoi, Madelyn Lodge est nettement plus indépendante que tu désires le laisser croire. Comme si tu aimais bien cette image de bimbo un peu nunuche qu’on puisse avoir de ta personne. Disons que avec un tel personnage et une telle idée de ta personne, trop peu se méfie véritablement de toi. Mais dis-moi, Maddy, quel sombre dessin caches-tu réellement?
18 ans? Ah. Exactement ton âge lors de ton premier séjour en Lumiris. Tu souriais, c’était plus fort que toi. « De peu oui, je viens tout juste de célébrer mon 22ième anniversaire. » Un regard en coin, un sourire doux, presque rassurant, tu gardais un œil attentif sur cette petite feuille d’automne qui t’accompagnait. « C’est drôle, plus tu m’en dis, plus je me revois en toi. »
Comme indiqué, tu invitais et tu ne portais que trop peu attention à ce qu’elle rajoutait sur ta facture. Tu n’avais pas hésitée à prendre quelques douceurs pour satisfaire la dent sucrée de Chubby Doll. D’ailleurs, elle remuait les bras pour prendre son verre de lait chocolaté. Une fois le tout récupéré et attablée à la terrasse, tu t’intéressais d’abord et avant tout sur ta Lippouti qui vint sagement s’asseoir sur tes cuisses. Sitôt assise, sitôt elle agrippait son verre, ce qui ne manquait pas de te faire soupirer. Une véritable gamine par moment. Mais voilà que ton attention se posait sur… Un Feunnec? Tiens donc, elle avait un choix de compagnon très intéressant cette Reika d’un coup.
Mais bon, tu es biaisé, tu as un énorme faible pour les Pokémon de type canidé. Encore dois-tu te contrôler et te tenir droite devant un Pokémon aussi adorable. Ce n’est pas l’envie qui manque à l’idée de lui caresser les oreilles maiiiiis tu te retiens. Tu caresses plutôt, distraitement, les cheveux de blé de ta Lippouti. Alors que ton attention se reposait plutôt que une Reika avec des propos… Plutôt intéressants à voir dire? Tu en souriais, en coin, alors que tu portais la paille de ta boisson diabétique pour en savourer le doux mélange caféine, chocolat et menthe.
« C’est une vision très intéressante sur Lumiris que tu as Reika. Ma première fugue se voulait plus… Égoïste je dirais? Je voulais vivre selon mes idéaux. Ma propre réalité. Sauf que… Lorsqu’un nom si important est attaché à nous, est-ce vraiment une possibilité de fuir qui nous sommes vraiment? » Tu haussais des épaules, non sans soupirer. Regrettais-tu d’être rentrée à Unys une première fois? Oui et non. Peut-être que ta vie ne serait pas la même qu’en ce moment. Mais honnêtement? Tu te sentais presque mieux dans cette timeline. Bien que tu aurais bien aimée vivre dans celle où ton frère est encore à tes cotés. Mais et si Oliver était encore en vie? Aurais-tu ta vie aux cotés de Lestat Burton? Serais-tu assise à une terrasse d’une bannière reconnue mondialement avec une jeune Unyssienne au récit similaire au tiens?
« Mais cela va de soit, je n’ai pas perdue mes rêves de grandeurs. Je compte bien secouer Lumiris à ma façon et le marquer de mon grand retour. ~ » Oh même si tu ne visais plus le titre de Maitre Coordinateur, tu ne prenais pas te retraite à titre de dresseuse aussi facilement. Ce serait une insulte à ton frère et à ta promesse surtout.
L’argent achète difficilement une sage descendanceJe n'aimais pas le fait que même lorsqu'elle me regardait, elle se voyait elle-même. C'était comme si Madelyn Lodge regardait dans un miroir montrant ce qu'elle était lorsqu'elle avait dix-huit ans. Une fenêtre ouverte sur le passé, un regard impitoyable sur une version d'elle périmée, une version d'elle bien moins intelligente, plus naïve et maladroite, mais qu'elle ne semblait pas détester... Après tout, c'était à mon âge qu'elle avait réalisé qu'elle avait des ailes... Désormais, la fille des Lodge avait vingt-deux ans. Elle semblait depuis, avoir construit tout un empire, suffisamment élevé, pour pouvoir se permettre de regarder les autres depuis les hauteurs, suffisamment renforcé pour se permettre de batifoler, là où, la moindre maladresse, peut entraîner l’effondrement de tout un royaume.
- « C’est une vision très intéressante sur Lumiris que tu as Reika. » Je n'arrivais pas à déceler si « intéressante » était sincère ou, ce que l'on dit à un enfant offrant un horrible dessin à un adulte. - « Ma première fugue se voulait plus… Égoïste, je dirais ? Je voulais vivre selon mes idéaux. Ma propre réalité. » J'avais baissé la tête. - « Sauf que… Lorsqu’un nom si important est attaché à nous, est-ce vraiment une possibilité de fuir qui nous sommes vraiment ? »
J'avais caché mes mains sous la table, laissant Abby libre de descendre de mes genoux avec la friandise qu'elle avait en bouche, serrant secrètement les poings aux mots de la jeune femme. Je n'avais pas l'impression qu'elle parlait d'elle... Non, j'étais persuadé que Madelyn parlait de moi. Ses paroles étaient si aiguisées, lorsque je les superposais à ma situation, que je refusais de concevoir qu'il puisse simplement s'agir d'une surinterprétation de ma part. Je suis le seul enfant du clan Watanabe et ma famille est si conservatrice, si admirative de son sang, qu'il est évident qu'elle ne me laissa pas devenir l'idéal que je cible... D'une manière ou d'une autre, mes parents voudront me forcer à assurer la descendance du clan... C'était ça, ma réalité. Pour eux, je ne suis qu'une assurance pour l'avenir, celle que le sang des Watanabe continuera d'être après eux... Qu'importe mon imperfection, mes envies de liberté et de devenir quelqu'un à part entière, seul le sang et la capacité à procréer sont nécessaires... C'est encore de ta faute, grand frère... Si tu étais encore en vie, si seulement tu étais en vie...
- « Mais cela va de soit, je n’ai pas perdu mes rêves de grandeurs. Je compte bien secouer Lumiris à ma façon et le marquer de mon grand retour. ~ » J'avais repris assez de consistance pour relever mon regard ambré vers elle. - « Et... De quelle façon comptes-tu t'y prendre, Madelyn ? Vas-tu réellement pouvoir te démarquer en tant que Madelyn sans être... Madelyn Lodge ? » Malheureusement, je crois qu'elle avait raison sur le fait qu'on ne peut pas fuir un nom important... Et si demain, j’atteins mon objectif, les gros titres seront... « La fille des Watanabe devient Championne de l'arène Feu ! »... J'avais alors senti le poids et les pattes maladroites de mon Feunnec revenir sur mes genoux. Hum ? Ça ne lui ressemblait pourtant pas, à Abby...:copyright: 2981 12289 0
Madelyn Lodge
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ft. Reika Watanabe
Mais que fais-tu exactement en ce moment? Serait-ce de la projection ou bien, te voyais-tu réellement en elle? Après tout, vous n’étiez pas totalement différentes l’une de l’autre. Un passé triste, troublant même et pourtant, une famille faussement aimante, faussement unie, une perte tragique et trop médiatisé. D’ailleurs, les médias s’était un problème. Mais tu avais trouvé façon d’être celle qui les utilise et non l’inverse. Tu ne voulais pas le dindon de la farce, le bouc émissaire. Tu ne voulais pas être celle qui divertissais autrui par ses erreurs de parcours. Non, tu étais celle en contrôle, tu décidais quelle information allait leaker et laquelle tu allais faire taire.
Ça tu l’avais comprit avec le temps. À l’âge de Reika, tu étais fort trop immature pour avoir de tel sone. Tu essayais seulement de vivre ta vie et tu avais réussi. À quelques détails près Après tout, tu l’as dit toi-même, une fois qu’on est lié à un nom de famille aussi important que Lodge, ou Watanabe ici pour la comparaison, il était difficile d’agir librement, sans se prendre l’opinion de tous et toutes.
La liberté n’était qu’un tissu de mensonge qu’on vous promettais à votre plus jeune âge. Mais étais-tu seulement libre toi-même, Madelyn? Oh tu aimes avoir l’arrogance de dire que oui, tu es libre. Mais est-ce que quitter le nid familiale pour joindre Burton te donnait réellement cette liberté dont tu rêvais tant?
Réfléchis un peu.
Sans surprise, Reika n’osait que trop peu soutenir ton regard, ce qui te rappelais que tu avais raison sur tout au final, Tu connaissais que trop bien la vie qu’elle-même vivait en ce moment. Avoir un peu plus de compassion, tu voudrais presque l’idée. Lui tendre la main. Girl supporting other girl. Et pourtant? Tu ne faisais que lui sourire, ta main caressant encore et toujours distraitement le petit carré de blé de ta Lippouti, alors que tes émeraudes se fixaient sur les ambres de ton interlocutrice.
« Si je te le dis tout de suite, ce serait de ruiner la surprise, n’es-tu pas d’accord? Apprends à jouer tes cartes proprement Reika, ne dévoile pas ton jeu au premier tour. Ce serait une trop grave erreur. »
Malgré la dureté de tes propos, ta voix était douce, peu agressante même. Chose rare venant de toi, à vrai dire. Serais-tu en train de développer un intérêt pour l'héritière des Watanabe? Mais voilà que le Feunnec semblait, enfin, intéresser Chubby. Assez pour que la petite poupée de glace se laisse tomber au sol pour s’approcher de Reika. Mais surtout, du jeune renard de feu, comme si elle le questionnait du regard. Et ce fut assez pour attirer ta propre attention sur le duo de braise qui te faisait encore face.
L’argent achète difficilement une sage descendanceJe n'ai jamais été à ma place dans le cadre d'or et de joyaux à la valeur montante des familles de nobles lignées. Les Watanabe sont originaires de Johto, nos ancêtres ayant quitté le pays des légendes des cieux et des océans pour rejoindre un autre continent, lors d'une des périodes les plus froides de l'histoire. Le hasard, le destin ou même l'amour pour les plus romantiques, ont mené l'un de mes plus valeureux ancêtres à devenir chevalier puis, à se lier à la famille royale, à l'époque du Bon Roi... Ainsi, les Watanabe sont passés de simples étrangers travailleurs des champs à invités d'honneur aux banquets royaux... Nous sommes désormais bien loin de l'âge d'or du clan Watanabe, loin des légendes chevaleresques et des guerres idéologiques qui ont, à jamais, détruit le lien qui liait jadis le peuple d'Unys au grand dragon...
La lignée des Watanabe a progressivement perdu de ses valeurs, devenant avide de pouvoirs, allant jusqu'à fêter la mort de mon propre frère, comme s'il avait été un héros mort pour sauver la vie d'innocents, alors qu'il n'avait été en réalité qu'un adolescent ayant eu le malheur de se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment... Même si certaines des légendes, que mon clan transmet de génération en génération, méritent d'être écoutées et conservées précieusement, tant il s'agit d'un folklore historique, j'ai assez occupé le petit siège en argent à côté de l'imposant trône d'imposture de mon père pour savoir à quel point il n'existait plus rien de merveilleux et de valeureux dans le sang bleu de ma famille... En pensant ainsi, je dénigre les gens que j'aime comme moi-même, mais ce serait hypocrite de ma part, après avoir fui le domaine lors d'une nuit d'orage, de valoriser et de laver l'honneur du clan Watanabe...
- « Si je te le dis tout de suite, ce serait de ruiner la surprise, n’es-tu pas d’accord ? » J'avais froncé les sourcils. Madelyn Lodge préparait réellement quelque chose... - « Apprends à jouer tes cartes proprement Reika, ne dévoile pas ton jeu au premier tour. Ce serait une trop grave erreur. » C'était plus un conseil qu'une menace. Ou alors, une menace assez bien déguisée pour tromper mes oreilles tant habituées aux sous-entendus et aux non-dits, qu'il m'était devenu naturel de comprendre tout l'art du langage des puissants. - « Tu te trompes sur un point Madelyn, je ne suis pas joueuse à cette table de poker... J'observe le jeu de loin, juste au cas où les choses viendraient à dégénérer... Je n'ai, pour le moment, rien à cacher et aucune raison d'intervenir. » De peur que si on se souvienne de mon existence, je me retrouve privée de liberté. - « Les hauteurs que seules la naissance permet d'atteindre ne m'intéresse pas. Je ne veux pas réussir pour et parce que je suis une Watanabe, mais parce que je suis Reika ! » Sous l'élan de la détermination, j'avais élevé un peu la voix et Abby avait plaqué les oreilles vers l'arrière. Oups !
- « Tout va comme tu veux ? » Avait demandé la fille des Lodge. Je ne saurais dire si elle était sincère ou non, tant mon attention était focalisé sur autre chose. Mon regard avait heurté les deux grands yeux bleus du Lippouti, laquelle s'intéressait à la petite Feunnec sur mes genoux. Voulait-elle faire plus ample connaissance ? Devais-je la laisser faire ? - « Et bien... Abby n'est pas habituée aux autres Pokémons et n'aime pas beaucoup les humains, faute à un passé particulier... J'essaye de la rassurer, de sorte à déterminer ce qui serait le mieux pour elle. Je ne sais pas encore si je dois la relâcher, la confier à un autre dresseur ou la garder. Pour le moment, elle n'essaye pas de me fuir... » Bien qu'elle se tenait en général toujours à distance.
Madelyn Lodge m'avait mise mal à l'aise. J'avais fui ma famille pour vivre ma propre vie, la ramener sur le tapis d'une conversation apportait son lot de vieux démons bavards que je ne voulais pas entendre. J'étais venue à Lumiris pour être dresseuse, pas pour me plonger dans la course au pouvoir des nobles familles entassant l'argent, ou donnant l'illusion grotesque de le faire... Car souvent, derrière les belles apparences, les coffres sont vides.:copyright: 2981 12289 0
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ft. Reika Watanabe
Ce désir de fuir son nom de famille et les traumatismes rattachés c’est quelque chose que tu ne connaissais que trop bien. Être quelqu’un que tu n’es pas vraiment, simplement parce que ta famille à une telle réputation. Les gens ont tendances à se méfier lorsqu’on décide de croire ce qu’on en dit. Tu as l’habitude d’être injustement jugée et pourtant. Et pourtant? Cela ne t’empêche pas de faire ta vie. Oh certes, tes choix dérangent. Ton existence même dérange. Tes parents comme autrui. Mais tu n’es pas venue à Lumiris pour suivre aveuglément papa et maman. Tu as passé cet âge. Tu désires plus. Oh tellement plus que ce que tu peux imaginer Madelyn. Tu ignores seulement ce qui t’attends réellement en revenant à Lumiris.
Toi qui espère encore remonter sur scène à titre de coordinateur. Si seulement tu savais quel tsunami qui t’attend au tournant.
Reika est méfiante, mal à l’aise même. Tu ne peux lui en vouloir, honnêtement. Tu manques de tact, comme si souvent. Mais ton, votre, attention se repose rapidement sur la petite chose de feu qui repose aux cotés de la petite tête de braise. Un Feunnec c’est ça? Tes connaissances en Pokémon sont encore moindres, bien que c’est un type que tu affectionnes honnêtement. Et voilà que tu découvrais que Reika semblait remettre en question sa relation avec la petite chose? Tu en abaissais lentement les yeux, rencontrant ceux de ta Lippouti qui te fixait de ses grands saphirs. Débuter une nouvelle relation avec un Pokémon imprévu est toujours délicat, tu en sais quelque chose. Tu commençais tout juste à te familiariser à ta Lippouti. Et pourtant, souvent tu regrettais d’avoir accepté cet œuf. Et pourtant…
« Laissez-vous le temps Reika, a toute les deux. La vie est composée de surprise, d’imprévu. Si Abby est dans ta vie, c’est que vous avez quelque chose à comprendre l’une de l’autre. Je n’ai pas demandé Chubby Doll en arrivant ici et pourtant… Elle est avec moi. Se remettre en question et voir les différents scénarios possibles ne peut que te faire du mal sur le long terme. Just go with the flow. Tu ne peux pas contrôler tout les aspects de ta vie, bien malheureusement. »
Une main glissait dans les cheveux blond du Pokémon Glace, alors que tu tendais doucement ta main en direction du Pokémon de feu.
« Si le cœur t’en dis, je sais qu’il y a un parc dédié au Pokémon au sud de la région, si ma mémoire ne me fait pas défaut. On pourrait y emmener Abby et Chubby Doll. Qui sait ce qu’un après-midi loin du stress des humains pourrais leur faire comme bien! »
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