Ton expression était vide alors que tes yeux clairs perçaient l’esprit du pauvre homme qui se trouvait devant toi au bout de la table. Vous étiez une belle brochette de joueurs à participer à cette partie de Poker, ce soir. Toi, Lestat Burton, le propriétaire de ce casino. Un de tes hommes de main, incognito. Et un riche excentrique avec une malsaine addiction aux jeux d’argent. Une pauvre âme perdue qui était prête à tout pour une once de reconnaissance. Un pauvre type qui se mourrait d’envie de vanter qu’il avait battu le maître du casino. Le voir paniquer alors qu’il avait déjà perdu la majorité de ses manches ne manquait pas de te faire sourire en coin. Alors que tu soufflais.
Que se passe-t-il ? Aurais-tu du mal à garder ta poker face, Smith ?
L’homme desserrait sa cravate alors qu’il fronçait les sourcils. Tu savais qu’il croyait avoir une bonne main, cependant, qu’est-ce qui le tracassait autant ? Tu regardais ses jetons qui diminuaient, ils étaient déjà tous sur la table. Tu penchais la tête sur le côté et tu soupirais lourdement, en roulant les yeux. Ta déception et ton ennui te poussaient à terminer ton verre de scotch en te renfonçant dans le dossier de ta chaise, en le regardant dans le blanc des yeux. Pauvre monsieur Smith n’avait plus un rond à te donner et était clairement en position où il perdait contre ton homme de main et toi. Les cartes jouaient en ta faveur ce soir, mais l’argent ne te manquait pas, et visiblement il t’ennuyait un peu. Qu’allait-il t’offrir ? Il y avait tellement de gens qui étaient prêts à aller loin, à parier des objets de valeur dans l’espoir de gagner la prochaine manche et tes précieux sous, voire même te promettre des services en échange de ta merci. Mais même tout cela, ça ne t’intéressait pas. Tu recherchais plus loin, et rien de ce que Smith avait à offrir ne t’intéressait. Jusqu’à ce qu’il ne cède à ta pression.
« Je… Je possède deux œufs Pokémon. Je devais les offrir à mes jumelles pour leur 18ème anniversaire… »
Excellent. Faisons cela, alors !
L’homme te regardait, confus. De même que les deux autres témoins de votre partie. Tu avais tellement d’argent que des œufs, tu pouvais t’en acheter autant que tu voulais, au marché noir comme à des éleveurs Pokémon. Mais pour quelconque raison, tu trouvais ça beaucoup plus satisfaisant de les gagner au casino. En faisant ça, tu pouvais voir les côtés laids de l’être humain, comme parier la vie d’une créature comme assurance pour mettre la main sur une grosse somme d’argent. Et puis, qu’est-ce que tu allais en faire ? Ce ne serait qu’une opportunité pour toi de faire des sous, ou de monter une arme pour tes combats illégaux… Ou en faire un animal de compagnie. Dans le cas que ce serait un félin, bien évidemment. Dans une folle idée, tu glissais brutalement tous les jetons en-dehors de la table de jeu, avec le même air vide, jusqu’à ce que tu esquisses un petit sourire amusé. Le jeu venait de commencer, et pour une fois, tu te voyais clément et tu mettais les compteurs à zéro. Ce qui ne manquait pas de faire soupirer le maître du jeu.
Je me fiche de la valeur de ces jetons. Jouons donc avec le vrai pari. Montre-les moi.
Tout ce vacarme que tu avais fait ne manquait pas à attirer l’attention des gens autour de toi. Tu avais un public qui se regroupait autour de ton jeu, alors que ton adversaire déposait les deux œufs sur la table. Comme si rien n’était, toi, tu déposais la modeste somme de 100 000P$ sur la table, juste aux côtés de ses œufs.
Réglons ça en quelques manches, alors. Mais ton argent, je n’en veux pas. Je veux les œufs.
Confus, ton adversaire semblait d’accord avec ce que tu avançais. Mais surtout, confiant à l’idée de voir que tu étais prêt à mettre autant d’argent sur deux œufs. Pourquoi étais-tu aussi confiant que ça, Lestat ? C’était simple. Tu avais la grande main parmi tes cartes, et tu avais joué logiquement en attendant de voir ce qui allait s’en tenir. Tu avais cette étrange chance lorsque tu jouais à des jeux d’argent. Parce que tu savais observer les mouvements du maître du jeu. Tu ne pensais pas comme tout le monde, chacune de tes mises était calculée, chacun de tes tours était compté et prévu. Il y avait une raison pourquoi tu ne perdais jamais, et pourquoi rares étaient ceux qui osaient se mesurer à toi. Tu savais ce que tu faisais.
Royal Flush.
« H-Hein…?! »
Tu déposais tes cartes sur la table, les faisant avancer vers le maître du jeu. Oui, tu avais été assez patient et tu avais spotté toutes les cartes avant de jouer les tiennes. Un peu d’observation et de bonne chance qui avaient su jouer en ta faveur.
Alors, vas-tu me montrer ta main, Smith ?
Son silence t’en disait gros, son jeu n’était pas très bon par rapport au tien. Et toi, tu ne pus qu’hausser les épaules avant de venir t’allumer une cigarette. Mais au moins, tu te disais qu’il n’en avait pas trop perdu, tu te contentais de ce qui restait sur la table; ton propre argent ainsi que ses deux œufs. Et voilà que partait comme ça le cadeau d’anniversaire parfait pour ses deux enfants qu’il jugeait parfaites.
« Cela conclut la partie, messieurs. Le gagnant est Lestat Burton. »
Quelques applaudissements s’en suivirent de ta victoire alors que tu récupérais ton butin, le pauvre monsieur Smith blanc comme du lait tellement il était perturbé. Tu ne fis que prendre les deux œufs entre tes mains avant de lui sourire.
T’inquiète, Smith. Tu trouveras mieux pour tes jumelles.
Avant de t’éclipser vers la mezzanine du casino avec ton homme de main, laissant ton public murmurer derrière toi. Dans le silence, vous sillonniez le grand couloir en direction des escaliers, alors que tu glissais discrètement dans la main de l’homme une bonne liasse d’argent. Toujours sans dire un mot. Les bons comptes faisaient les bons amis. Et les bons amis s’aidaient à gagner une simple partie de Poker. Tu grimpais les escaliers de marbre un à un pour te rendre au perchoir où ta colombe se tenait à chaque soirée. Son œil attentif était sans doute meilleur que n’importe quel de tes hommes en ces lieux. Comme un vautour, tu venais rejoindre ta promise sur son perchoir, en regardant le beau monde dont tu étais l’hôte en ce vendredi soir d’octobre.
Alors, madame Lodge. La soirée vous plaît ?
Tu lui tendis un des deux œufs.
Dois-je vous offrir cette dot pour demander votre main, ma belle orchidée ?
Tu ne pus t’empêcher de ricaner un peu en tirant sur ta cigarette, avant de relever ton regard argenté sur le sien.
Je plaisante. Je les ai gagnés au Poker, et je me suis dit qu’au lieu de les revendre, notre petite famille pourrait peut-être s’agrandir, qu’en dis-tu ? Ah... par contre, ne me demande pas ce qu’ils sont, je n’ai honnêtement aucune idée.
(c) TakeItEzy & Ellumya
Madelyn Lodge
Dresseur·euse Pulsar
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C’est connu. Madelyn Lodge ne se mêle que trop rarement à la foule et ce, même s'il était question d'un évènement qui la concernait. Te concernais ma chérie. Tu détestes prendre des bains de foules, cela te donne une certaine anxiété avec laquelle tu détestas gérer et franchement? Qui pourrait t’en vouloir. Enfin, sans doute est-ce ironique vu ton background. Mais tu n’y pouvais rien, c’était plus fort que toi.
Oh sans doute serait-ce beau de voir Lodge et Burton ensemble, l’un à côté de l’autre, la lionne et son lion, régner ensemble, en puissance sur tout Nemerya. Tu avais la prestance pour oser prétendre à une telle stature. Vous aviez tout du prochain Power Couple et pourtant? Vous étiez tellement reclus dans l’ombre, loin des regards indiscrets, loin de l’œil jaloux des appareils photographiques des paparazzis. Car vois-tu, tu ne dois pas oublier que tu sors avec un criminel Boucle d’Or. Ton criminel Ce même criminel qui fait battre ton cœur, celui qui te donne un certain stress à même ton perchoir. Cachée dans ta mezzanine adorée, tu surveilles attentivement le jeu de ton promis. Tu n’as jamais eu de véritable intérêt pour les jeux de cartes. Encore moins les jeux d’argents. Disons qu’ils éveillent une certaine panique en toi? Tu préfères laisser ce genre de jeux aux experts, comme ton bel albinos.
Alors que tu portes ta coupe de champagne aux lèvres, tu ne manques pas d’hausser un sourcil en voyant la nouvelle mise. Des œufs..? C’était un peu bas de parier carrément la vie de créature non? Intriguée, tu t’accoudais contre la barrière qui te séparait de tout ce beau monde. La laideur humaine pouvait donc chuter à un si bas niveau? S’en était presque triste. Presque.
Tu n’allais pas chialer pour un homme qui n’avait aucune dignité ou amour-propre. Pas du tout même. Tu espérais surtout que ton cher et tendre Lestat puisse le remettre à sa place et surtout, lui donne une bonne leçon. Il voulait parier avec des vies? Autant le remettre à sa place.
Un miaulement bien distinct se fit entendre non loin de toi. Tu soupirais alors que la compagne de toujours de ton partenaire s’approchait de toi. Prada n’avait pas le droit d’approcher les tables lorsque son humain jouait et très souvent, elle comblait son manque d’attention en prétendant s’intéresser à toi. Ce qui ne manquait pas de te faire rouler des yeux, alors que tu buvais une plus grande gorgée de ton champagne.
« Bonsoir, Pradouninette. »
Un miaulement rauque se fit entendre, alors que tu lui accordais l’infime bonheur d’un regard du coin de l’œil. Bien que le tout fut bref. Disons que toi et Pradounette aviez une relation… Particulière. Tu n’aimais pas spécialement cette féline. Et elle te méprisait tout aussi ouvertement. Mais étant toutes les deux privés de votre personne préférée, autant prétendre s’apprécier l’espace de quelques instants, non?
Non. Tu n’aimais pas lui accorder ce plaisir. Pas à elle. Et puis, tu avais bien plus intriguant tout juste sous le nez en ce moment. Alors que tu reposais ton entière attention sur le jeu. Les deux œufs étaient posés sur la table, avec un important montant d’argent? Tu fronçais les sourcils. Est-ce que ton précieux aurait une idée derrière la tête? Mais quelle question bête Madelyn, il est tout de même question de Lestat Burton. Évidemment qu’il a une idée derrière la tête!
Tu roules des yeux, non sans souffler par le nez. Mais quelle idée de parier des œufs… Quelle idée de parier tout simplement contre Lestat pour l’amour de Arceus! C’était écrit dans le ciel qu’il allait per… Ah. Il avait perdu.
Tu ne manquais pas de ricaner, non sans baisser la tête quelques instants. Il s’étonnait vraiment l’autre idiot? Tu jouais le jeu en applaudissant lentement. Oh on ne pouvait t’entendre, ni te voir. Mais toi tu les voyais, c’était le plus important.
Et justement, en voyant ton promis se retirer de la table de jeu, voilà que tu te retournais pour mieux faire face à l’escalier qui vous séparait encore pour quelques instants. Là était la partie que tu aimais sans doute le plus, surtout dernièrement. Car bien franchement, rien ne te satisfaisant plus que retrouver ton homme suite à une nouvelle victoire. Et justement, le voir apparaitre, sourire aux lèvres, ne manquait pas de te faire sentir toute chose d’un coup. Tu avais encore du mal à te l’expliquer mais ce Burton avait ce je-ne-sais-quoi qui faisait brûler ton petit cœur. Un sentiment à la fois excitant mais aussi, terriblement terrifiant.
« Monsieur Burton, je dois admettre être amusée par nos invités ce soir. ~» Tu lui rendais ce doux rire, non sans lui dérober sa cigarette au passage, ne serait-ce que pour tirer une fois dessus, avant d’hausser un sourcil. Un œuf? Tu clignais longuement des yeux avant d’incliner la tête, alors que tu relevais tes mirettes d’émeraude dans celles argentées de ton petit ami.
« On joues dans le trafic d’omelettes maintenant? ~ » Un rire s’échappait de tes lèvres, alors que tu échangeais sa cigarette pour cet œuf, le prenant à deux mains pour mieux l’observer. Il était rare que tu sois en contact d’un tel objet. Le dernier remontait pour…
Chubby. Cette même Chubby Doll qui dormait à poing fermé sur le canapé, avec Prada qui roucoulait fièrement pour attirer l’attention de Lestat. Bien que ce fût surtout ce dernier qui te prenait de court par ses choix de mots. Il voulait agrandir votre petite famille? Ton cœur manquait un bond ou cinq, alors que tu fixais ton promis. Il vous voyait véritablement comme une famille? C’était… Une première à vrai dire. Et cela ne manquait pas de te faire rougir, alors que tu relevais lentement la tête vers lui. Tu te sentais comme une adolescente qui découvrait l’amour avec un grand A pour la toute première fois. S’en était sans doute pathétique. Mais pourtant? Tellement rassurant avec lui. Il voyait un futur entre vous et ça te donnait tellement envie de t’accrocher, de plonger les yeux fermés. De lui faire confiance, aveuglément.
Tu en oubliais comment votre précieuse relation avait commencé ma chérie.
« Petite famille…? » Tu lui adressais un sourire d’une douceur si rare venant de toi Madelyn. Tu te sentais si petite en ce moment, alors que tu serrais doucement cet œuf contre ta poitrine. Cet œuf c’était ton œuf maintenant. Ton bébé. Lestat en avait décidé ainsi après tout.
Tu ne manquais pas de ricaner, comme pour revenir à tes sens et retrouver un peu de ta fougue. Tu n’allais tout de même pas te comporter comme une gamine de 15 ans tout de même.
« Ça l’ose parier des œufs sans même t’en dévoiler ton contenu? C’est d’une déception… » Un léger rire se fit entendre, alors que tu passais aux cotés de ton promis pour venir t’asseoir sur le canapé, aux côtés de Chubby Doll, comme pour mieux analyser ce fameux œuf sur lequel tu devais maintenant veiller jalousement. Si le tient était d’une couleur orangée tirant sur le noir, celui de ton promis partageait ce même noir, sauf qu’il avait aussi des accents bleutés…? Il y avait tellement de choix potentiel quant à l’identité des Pokémon en question, tu y passerais la nuit entière à essayer de deviner leur contenu.
« Dis-moi, le design sur les œufs, c’est legit ou bien Smith les a joliment décorés pour leur nouveaux propriétaires? ~» Tu relevais les yeux vers ton chéri, comme intriguée par l'apparence des deux œufs.
(c) TakeItEzy & Ellumya
Lestat Burton
Dresseur·euse Éclipse
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Quelle idée, de parier contre Lestat ? Oui, c’était un coup de folie que peu de joueurs t’accordaient. Les réguliers du haut savaient que tu n’avais pas peur de tout perdre… Et les réguliers du bas savaient que tu avais tout à parier. Et tu étais effrayant. Parce que, toi, Lestat, tu ne ressentais pas cette peur du danger. Tu étais le danger. Ton impulsivité, ta fourbe, tes coups bas… Tu te fichais de tout. Tu te fichais de ta santé (en avais-tu vraiment une ?), tu te fichais de ta famille (que ta mère devienne présidente de Galar ou soit six pieds sous terre, ça t’était égal…), tu te fichais de la valeur de l’argent (tu étais millionnaire, et tu ne ressentais toujours rien) alors… Pourquoi est-ce que ça devrait t’importer ? Enfin. La seule chose dont tu ne te fichais pas, c’était Madelyn. Et tu la considérais enfin comme ton chez toi. Comme quoi, la famille s’agissait des gens que tu choisissais, et non de ceux qui t’étaient imposés à la naissance. Et le fait que tu considérais ta promise ainsi, comme étant ta famille, ne manquait pas à la faire sourire. Tu voyais la joie se dessiner dans son visage, la lueur de ses yeux se raviver, et tu savais par cette expression que ta Madelyn, elle était contente. Ça semblait compter beaucoup pour elle.
Quelle expression adorable. (Tu l’aimes tellement. Avoue-toi le.)
Vous étiez réfugiés dans la mezzanine à l’abris de tous. Vous pouviez regarder ces trouvailles que vous veniez de faire, et tu ne pouvais t’empêcher de sourire un peu. Ton œuf était noir avec des taches bleutées, et celui de Madelyn était noir et orange. Tu n’avais pas vraiment une idée de ce qui se trouvait à l’intérieur, tu ne connaissais pas beaucoup de choses en élevage de Pokémon… Enfin, en élevage legit, en fait. Tu soupirais un peu, Madelyn te posait une question alors que tu analysais les œufs de plus près.
Eh bien… De ce que je vois…
Tu passais tes doigts fins contre la coquille de ton œuf, doucement. Comme si tu recherchais quelque chose qui n’était pas normal.
Ça n’a pas la texture d’un œuf qui a été peint… Du moins, ça n’a pas l’air de vouloir s’effriter. C’est bien legit.
Madelyn semblait un peu choquée que tu aies parié sans trop savoir à quoi t’attendre, mais tu t’en fichais un peu à ce point. Tu pris doucement l’œuf dans tes bras, et tu le gardais contre ton torse, au chaud. Tu eus quelques souvenirs de tes premiers temps dans le trafic de Pokémon. Tu avais toujours été particulièrement sensible aux Pokémon, même si tu connaissais ce monde particulièrement dangereux, tu te voyais mal les traiter comme du bétail. Peut-être qu’il était là, le peu d’humanité qu’il te restait. Mais tu avais besoin de mettre de la nourriture sur la table. Et tu avais une réputation à garder. Tu ne pouvais pas laisser ta gentillesse passer par-dessus les affaires. Alors tu prenais sur toi, ces œufs, tu les vendais à des gens qui n’avaient pas de bonnes intentions. Ces Pokémon, tu les vendais en sachant clairement qu’ils seraient shootés aux stéroïdes pour devenir des machines à tuer, pour participer à des combats et des paris qui ne sont pas validés par la ligue. Tu savais tout cela. Et tu devais faire comme si ça ne te faisait rien.
Mais pas celui-là. Celui-là, il était à toi. Et tu allais l’élever, peu importe ce qui se trouverait à l’intérieur. (Sauf si c’était un chien… tu allais y repenser. Quoique, ça t’aiderait peut-être ?)
Tu regardais le fameux œufs qui avait entre tes mains, les couleurs, et le motif qu’il y avait dessus, peut-être qu’il t’aiderait à comprendre ce que cet œuf contenait ? Enfin… Il y avait des assomptions assez faciles à faire. Tu pourrais sûrement demander à Smith directement, aussi, mais tu jugeais un peu plus amusant et pertinent de t’amuser à jouer aux devinettes avec ta Maddy.
Du bleu et du noir, ce n’est pas peu commun comme combinaison de couleurs. Ça pourrait être tellement d’espèces… Je ne serais pas si confiant de parier sur ça.
Tu lui souris un peu. Avant de regarder celui de Madelyn, et surtout, de t’y pencher plus franchement.
Mais le tien, je suis presque certain qu’il s’agit d’un type feu.
Avec l’orange, et le noir, ça ne laissait pas beaucoup de choix, mais tu te doutais de quelques Pokémon. Et ton œuf ? Le bleu, en type eau, il s’agirait d’une assomption facile, mais c’était le noir qui te gênait. Il pouvait être tant de choses. Un petit sourire se dessinait sur ton visage, alors qu’une idée tordue effleurait ton esprit pire que fourbe.
Ah... haha. Maddy, dis-moi, pourquoi perdons-nous notre temps à essayer de deviner ? Et tant qu’à s'ennuyer en haut… Pourquoi ne pas organiser un petit jeu avec les gens du bas ?
(c) TakeItEzy & Ellumya
Madelyn Lodge
Dresseur·euse Pulsar
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Oh mais être la compagne ne te forçait aucunement à être d’accord sur absolument tout avec ton chéri. Tu étais bien consciente des activités qu’il tenait on the side. Et si tu n’étais pas complètement d’accord, tu étais consciente que c’était malheureusement son travail. Et puis, lui en vouloir pour ça, ce serait hypocrite de ta part. Après tout. Papa Lodge fait tellement pire.
Et puis, entre toi et moi Madelyn. Ce que tu ne vois pas ne peut pas te faire de mal. Parfois faire l’autruche ce n’est pas si mal que ça avec du recul. Tu souris, alors que Lestat regardait plus attentivement son propre œuf. Comme s’il voulait voir un défaut sur la coquille? Ça t’intriguait, alors que tu inclinais la tête inconsciemment. Tes connaissances en matière d’œufs étaient assez moindres très franchement. Alors peut-être qu’il saurait mieux vous éclairer sur le sujet?
Après tout, tes seuls œufs remontaient à Chubby Doll et…Némésis. Et tous les deux, leurs coquilles étaient d’une teinte violacée. Ce qui rendait le jeu de devinette terriblement long et ardu. Tu n’avais pas vu les indices avec les taches sur l’œuf de Nidoran. Et la silhouette de lèvres sur l’œuf de ta Lippouti. Lippouti qui se réveillait d’ailleurs pour s’approcher de toi et fixer l’œuf de ses grands yeux bleus.
« Tiens donc, Smith devient legit maintenant? Mais c’est qu’il fait du progrès.~ » C’est plus fort que toi, tu glousses de rire, non sans venir cacher ta bouche derrière ta main droite, alors que la gauche caresse tout doucement le carré de blé qui compose la chevelure de ta Lippouti. Cette dernière est assise à côté de toi, le regard fixé sur ton œuf aux couleurs chaudes bien que sombres aussi.
Et alors que toi, tu relevais les yeux vers Lestat, tu sentais le rouge caresser tes joues. Voir Lestat aussi léger et… doux? Avec un œuf, ne manquait pas de te faire sentir toute chose. Si bien que tu souriais plus niaisement sans même le remarquer. Plus le temps passe et plus tu découvres un côté doux et franchement? Assez adorable en ton cher et tendre Burton. Jamais tu n’aurais pensé qu’il te considère comme membre de sa famille. Jamais tu n’aurais pensé que votre relation puisse être aussi sérieuse aussi rapidement. Et à bien y penser? Ça te rend tellement heureuse.
Tu as tellement envie de t’accrocher à cette idée. À ce désir que tu as longuement oublié derrière toi. Celui d’avoir ta propre petite famille rien qu’à toi. Oh nul besoin de te reproduire pour avoir cette fameuse famille. Tu n’avais besoin que de ton partenaire et vos Pokémon pour ce faire. Et puis, avec ce duo d’œufs, ça ne peut qu’aider dans ce nouveau but, non?
Tu souris. Tu te sens tellement bien en ce moment.
« Du bleu et du noir… La réponse logique serait un Riolu, non? »
Ah, un chien. À bien y penser, peut-être que Lestat ne serait pas si heureux d’avoir un Pokémon de type canidé. Tu ne connaissais pas l’histoire entière mais tu savais qu’il n’était pas très friand des Pokémon de type canin. Un traumatisme peut-être? Il n’avait pas voulu s’étaler sur le sujet à vrai dire. Mais en l’entendant mentionner un potentiel type feu, tu te sentais trembler. Un type feu… Comme ton Caninos?
N’est-ce pas étrange que tu retrouves doucement des Pokémon similaires à tes partenaires passés Madelyn? D’abord Chubby Doll, une copie quasi parfaite de Sundae avec un peu de spice. Suivit de Nugget, ta Medhyena qui est un assez joli clin d’œil à ton Zorua, tous les deux étaient des canidés de type Ténèbres après tout. Alors un Pokémon feu…?
« Si je me fie à la couleur, les chances que ce soit un Goupix sont assez maigres… Dommage… » Un Goupix pour lancer une référence direct à ton Caninos passé? Ça l’aurait été si beau. Mais les couleurs ne collent absolument pas. Et honnêtement, ça te déçoit presque. Mais bon, tu n’as pas payé l’œuf, alors te plaindre serait un peu égoïste de ta part.
Et d’un coup, tu l’entends à nouveau. Ce ‘Maddy’ si précieux qui sort des lèvres de ton petit ami. Et à voir le regard qu’il te lance avec une telle idée, tu ne manques pas de sourire, alors que doucement, tu te relèves, l’œuf pressé contre ta poitrine avec l’aide de ton bras droit, Chubby Doll maintenue grâce à ton bras gauche. Tu as tout l’air de cette jeune mère de famille beaucoup trop jeune pour avoir deux enfants déjà et pourtant…
« Oh continuez Mr Burton, vous m’intriguez. ~» Oh tu sais qu’il a une idée derrière la tête. Tu te doutes même de laquelle. Mais tu veux l’entendre. Un sourire narquois caresse tes lèvres, alors que tu te mord celle du bas. Tu veux l’encourager dans ses idées un peu trop tordue. Après tout, la nuit est à peine entamée, le temps ne vous manque pas. Ce serait dommage de ne pas en profiter en jouant un peu, non?
D’une douceur presque arrogante, tu en profites pour venir lui dérober un long et tendre baiser, non sans venir souffler quelques mots au creux de son oreille, accompagnée d’un rire léger mais pourtant empli des pires vices et sous-entendus, alors que innocente, tu te recules pour mieux te diriger vers les escaliers. Tes pas sont plus lents et calculés pour une fois. Après tout, tu n’as pas une coupe en main mais bien ta Lippouti jalousement accrochée à toi, ainsi qu’un œuf auquel tu tiens déjà beaucoup.
Et dire qu’il y a tout juste quinze minutes, tu contemplais ton corbeau depuis ton perchoir, intriguée par la nouvelle pièce dorée qu’il allait te dénicher ce soir. Jamais tu n’aurais pensée devenir la fière maman d’un *Insérer le nom du Pokémon inconnu ici* ce soir.
Le bruit de tes talons qui claquent contre le marbre des escaliers ne manque pas d’attirer l’attention de quelques curieux. Mais ton regard ne supporte aucun des leurs, puisqu’une fois ta semelle rouge posée contre le sol, ton regard d’émeraude vint sitôt chercher celui argenté de ta moitié. Tu n’avais vraiment d’yeux que pour ton Burton. Alors que pourtant, tant de regards se posaient sur toi Madelyn. Tu es le centre même de leur intérêt. Alors que toi, tu fixes le centre de ton univers.
(c) TakeItEzy & Ellumya
Lestat Burton
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tw; jeux d'argent, mention de traumatismes et de phobies.
Ce que tu ne savais pas ne pouvait pas te faire de mal. Était-ce un véritable concept ? La vérité finissait toujours par ressortir, aussi laide soit-elle. Plus tu étirais la vérité, plus elle te ferait de mal, mais si tu l’admettais tout de suite, elle ne ferait mal qu’une seule fois. Mais pourquoi dois-je encore te faire cette morale, Lestat ? Es-tu devenu une crapule à ce point, ou te perds-tu encore dans tes songes ? Dommage. Tu pourrais devenir une bonne personne. Mais tu es encore là, à tricher en ton propre casino, à miser sur la vie de pauvres créatures qui n’ont rien demandé. Peut-être que tu es une crapule, oui.
Mais ce que tu ne savais pas te faisait du mal. Car si Madelyn suggérait l’idée qu’un Riolu se cachait en cet œuf, tu n’étais pas très heureux de cette suggestion. En fait, tu grimaçais presque sous la suggestion; un chien. Tu n’aimais pas les chiens. Tu en avais peur. Un traumatisme qui remonte à lorsque tu étais enfant, oui. Tu n’en avais jamais vraiment parlé à personne, peut-être qu’il était enfantin de ressentir ton cœur se débattre en la présence d’un canidé ? On t’avait toujours répété que tu devais ‘faire un homme de toi’ et ‘arrêter d’avoir peur’. Un peu de thérapie, si ta mère t’avait aidé, aurait pu récupérer des nuits entières de cauchemars. Meilleure chance la prochaine fois.
L’objectif de cette rencontre était de mettre une fin à votre petit jeu de devinettes et d’alimenter le feu qui se trouvait sous votre petite soirée un peu trop tranquille. Et toi, tu t’ennuyais, en haut. Tu n’étais pas au bar, ce soir, mais tu ne pouvais t’empêcher de passer la soirée sur ton lieu de travail. (Tu ne pouvais pas rester seul chez toi. Tes pensées allaient te consumer.)
Tu te levais en faisant les cent pas sous les yeux de ta petite amie, les yeux rivés sur la coquille de ton œuf. Comme si tu étais en instant de profonde réflexion. Tu le regardais sous tous ses angles, tous ses côtés, avec un petit sourire amusé.
J’ai envie de provoquer de la détresse et de dépenser un peu d’argent. Et si… On s’amusait un peu, en jouant aux devinettes avec des criminels ?
Un petit sourire amusé se dessinait sur ton visage pâle, alors que tu ricanais de manière légère. Ce n’était qu’un soir de semaine ordinaire, après tout. Tu déviais ton regard argenté sur Madelyn, tes yeux pouvaient presque transpercer son âme.
Évidemment, ce n’était pas une proposition. Allons-y. ~
Un clin d’œil et tu étais parti, en te souciant plus ou moins de si elle te suivait. Tu entendais ses Louboutin martyriser le sol du casino en essayant de te rattraper, et c’était tout ce qui comptait. Tu n’avais qu’une seule trajectoire, une seule cible en tête et il s’agissait de Smith. Comme un fauve, tu te glissais au-travers de la foule et une fois que tu l’avais repéré, il pouvait sans doute savoir que c’était la fin pour lui. Surtout à voir comment tu lui agrippais les épaules.
Smith ! Tiens donc, je te cherchais partout… J’ai presque cru que tu avais quitté la soirée.
Tu pouvais voir son teint s’éclaircir, probablement sous la peur. Faisais-tu vraiment si peur que ça, ou avait-il quelque chose à se reprocher ? Peu importe où cela mènerait, tu savais que tu avais un certain contrôle sur la situation et que tu pourrais t’amuser un peu.
« J-Je te jure que ce sont des vrais œufs Burton, je… Je ne sais pas ce qui... »
Tiens donc, ça n’avait même pas traversé mon esprit. Aurais-je raison de douter ?
Il secouait frénétiquement la tête, son regard se déviant sur la jeune blonde, comme pour la supplier de lui porter aide. Et toi, tu resserrais ta prise sur lui.
Tu sais ce qu’il y a dans les œufs. Alors j’ai besoin de toi.
Et tu te penchais vers lui pour venir susurrer au creux de son oreille ce qu’il avait envie d’entendre. Que s’il coopérait, que s’il participait et qu’il se la fermait, il serait récompensé et que ses jumelles en seraient sans doute ravies. Lui, il voulait de l’argent. Toi, tu voulais un bon divertissement. Mais pas le genre de divertissement que tu voyais habituellement au casino, non. Quelque chose d’un peu moins legit. Et une fois que Smith avait accepté, un grand sourire se dessinait sur ton visage. Eh bien. Il n’avait pas été difficile à convaincre. (Pauvre idiot. Ce serait facile de se débarrasser de lui dans le pire cas.)
Eh bien, à la tienne, Smith ! Je savais que je pourrais faire affaire avec toi, quel plaisir. Allez, ne sois pas timide, suis-moi donc en section VIP…
Et même si ton attention était déviée vers ta mule du soir, tu faisais signe à Madelyn de t’accompagner en bas. Et alors que vous preniez l’ascenseur pour descendre à l’étage inférieur, tu ne manquais pas à faire les introductions.
Oh, pardon, quelle impolitesse de ma part. Smith, laisse-moi te présenter Madelyn Lodge, mon associée et ma fiancée. Madelyn, voici Smith, un de mes clients réguliers.
Oui. Ta fiancée. Oh, vous n’étiez pas encore officiellement fiancés, mais vous jugiez nécessaire de vous présenter ainsi. C’était mieux pour la presse, et ça faisait beaucoup plus propre, dans un sens. Enfin, aux yeux des autres. Fiancés ou pas, mariés ou pas, une relation était une relation et ça t’était égal.
Une fois arrivée à l’étage du dessous, tu t’excusais l’espace d’un instant à tes deux accompagnateurs, les laissant discuter autour d’un verre de champagne, pour aller saluer et discuter avec quelques uns de tes anciens ‘collègues’. Enfin, discuter. C’était surtout pour leur dire que tu allais organiser un petit jeu qui mettrait en place pas mal d’argent. Un riche excentrique qui ne cherchait qu’à ressentir quelque chose. Ça se prenait bien, dans un sens. Mais tu n’avais pas besoin d’être riche pour ressentir ce vide en toi.
Une longue demi-heure barbante pour Madelyn passait, que tu avais rapatrié quatre joueurs déjà pour jouer à ton petit jeu. Une barmaid s’occupait de venir servir les breuvages à votre table, alors que tu étais assis en face de ton œuf et de tes joueurs, Madelyn à ta droite en face du sien. Et bien sûr, Smith vous séparait.
Le jeu est simple.
Un de tes hommes de main venait te porter 500 000P$ en argent comptant, que tu divisais en deux piles pour les déposer aux côtés de chaque œuf. Sous les yeux confus de chaque joueur.
Personne sauf mon ami Smith, ici, ne sait ce qui se cache dans ces précieux cocos. Je me suis senti plutôt généreux ce soir… Et un petit jeu de devinettes pourrait peut-être alimenter la soirée, non ?
Deux œufs avec des couleurs et des patterns si… ordinaires. N’importe quoi pourrait se cacher dedans. Et les quatre racailles qui se trouvaient devant toi n’étaient pas des éleveurs, mais avec leur bagage de connaissance en combat, ils avaient une base sur laquelle se fier. Ils semblaient intéressés par ton jeu, peut-être même le trouvaient-ils un peu enfantin et trop facile. Mais honnêtement, tu voulais seulement te divertir… Et tu voulais aussi montrer une partie de ta réalité à Madelyn. Histoire qu’elle se mette un peu les pieds dedans.
Le premier qui devine juste ce qui se trouve dans un de ces deux œufs gagnera 250 000P$. Si la même personne devine le contenu des deux œufs, elle remportera 500 000P$. Dans le cas ou personne n’arrive à deviner, la somme de 500 000P$ reviendra à Smith ici. Questions ? Commentaires ? Suggestions ? Insultes ?
Pas un mot. Tu souris légèrement.
Vous avez trois chances et un temps d’analyse d’une minute par œuf entre chaque manche. Madelyn ici vous chronomètrera à chacun de vos tours. Bonne chance à vous quatre.
Et ainsi, une petite partie de plaisir, de voir le stress, la frustration se construire sur l’expression de tes joueurs qui compétitionnaient entre eux… Ça remplissait ce sentiment de vide en toi. Parce que tu aimais voir les côtés les plus sombres de l’humanité. Qu’est-ce que l’homme était prêt à faire pour regagner ce qu’il avait perdu. Car tu savais que, même s’il semblait un peu stupide, ce petit jeu pouvait devenir intéressant bien rapidement.
(c) TakeItEzy & Ellumya
Madelyn Lodge
Dresseur·euse Pulsar
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Être consciente des activités de Lestat c’était déjà gros. Mais y prendre part soi-même c’est d’un autre niveau. Tu ne manquais pas de ressentir une légère anxiété ramper le long de ton dos alors que tu découvrais l’idée réelle de ton petit ami. Il voulait jouer encore un peu mais pour ce faire, ta présence se voulait vitale. Oh tu te doutais bien que c’était sans doute pour te secouer et te rappeler que tu étais amoureuse d’u dangereux criminel. Lestat ne faisait pas dans la douceur, ça tu le savais. Mais le voir, c’était autre chose. Enfin.
Te croit-il aussi innocente que cela? Tu restes une Lodge ma chérie, tu es maitresse de la prétention et l’arrogance. Fidèle à ton homme, tu le suis de proche, martyrisant le pauvre sol de marbre de tes semelles rouges. Comment fais-tu pour marcher avec autant d’assurance avec des talons de plus de 100mm? N’as-tu pas peur de te fouler une cheville? Ou bien pire encore. Mais bon, depuis le temps que tu marches sur la pointe des pieds, tu as comme oublier toute sensation venant de la plante de tes pieds. Sans doute devrais-tu consulter à ce propos d’ailleurs. Mais bon, je ne suis pas ta mère….
Sans réelle surprise, Lestat te guidais vers ce cher Smith et à voir l’air pâle qu’il arborait en ce moment, Lestat était visiblement la dernière personne qu’il désirait voir. Ça te faisait sourire, de voir la panique que pouvait provoquer un homme tel que Lestat. Après tout, sur l’aspect physique uniquement, il n’était pas très intimidant. Oh certes, il était bien plus grand que toi et ce, même avec des talons hauts. Mais ton promis n’était pas très gros, un peu trop à une cigarette près de mourir. Loin de la carrure de Tyson par exemple. Mais la force de ton partenaire réside dans sa personnalité, son comportement un peu… Obsessif? Troublé même? Tu l’observais du coin de l’œil, alors que Smith paniquait, il essayait de se faire rassurant en disant que les œufs étaient vrais… Ah? Aurait-il essayé d’arnaquer Burton? Ce fut plus fort que toi, un gloussement s’échappait de tes lèvres, alors que tu roulais des yeux.
« Tu parles trop Smith… »
Et alors que ce dernier te lançait ce regard désespéré, tu ne manquais pas de rire plus fortement, non sans hausser un sourcil au passage.
« Tu t’es mis dans ce merdier seul Smith, me regarde pas comme ça. » Et puis quoi encore? Tu allais supplier Lestat de le laisser et te mettre contre ton petit ami? Tu soufflais par le nez, comme pour éviter de lui rire au visage encore une fois. Tu as beau t’appeler Madelyn, tu n’es pas la Sainte Marie Madeleine, tu ne crois pas en la bonté des gens. Tu connais que trop bien la laideur humaine.
D’Ailleurs, en voyant Lestat venir lui susurrer au creux de l’oreille, tu ne manquais pas de sourire. Ah tu connaissais que trop bien ce comportement chez ton partenaire. Il allait donc lui faire une offre que seul un idiot refuserait? Classique. Et visiblement, il n’était pas aussi débile que tu le pensais à la base, puisque ce cher Smith acceptait de jouer… Vers la zone VIP? Oh, là ça devenait terriblement intéressant. Chubby dans les bras, un œuf dans le second et son jumeau dans les bras de ta Lippouti, tu te contentais de suivre docilement ta moitié pour prendre place dans l’ascenseur. Oh tu savais que tu n’avais pas le droit de t’y rendre seule et puis, tu ne cherchais pas spécialement à énerver ton petit ami, d’où tu lui obéissais assez bien à ce sujet.
Mais voilà qu’il trouvait à te prendre de court en faisant de simple introduction. Avais-tu bien entendu? Sa fiancée…? Tu sentais les rougeurs te prendre, alors que tu baissais inconsciemment la tête. Était-ce un bluff? Un indice sur quelque chose de plus grand à venir? Tu ne saurais dire mais ton immense sourire trahissait le bonheur que ce simple songe avait provoqué en toi.
« Ravie de faire votre connaissance, Smith. J’ai beaucoup entendu parlez de vous. ~ »
Oh pas forcément en bien. Et en voyant Lestat s’excuser et s’éclipser, tu ne manquais pas de sourire, alors que ce cher et tendre Smith jugeait bon d’implorer ta clémence..?
« Peut-être pourrions-nous s’associer? Et si je vous disais de quel Pokémon il s’a…»
« Nuh-uh-huh. Madelyn Lodge ne triche pas et n’essayez guère de m’amadouer Smith. Vous avez deux fois mon âge, n’avez-vous pas honte d’implorer une jeune femme dans la fleur de l’âge ? »
« M-mais, réfléchissez un peu Madel… »
« Suffit Smith. »
Et alors que tu allais en rajouter, le retour de Lestat suffit pour te ramener à l’ordre et au calme. Alors que tu t’empressais de sourire à ton maintenant fiancé, alors que tu l’accompagnais à la table. Non sans saluer Holly en la voyant prendre place au bar. Ça allait être intéressant rien que par sa présence. Avant toute chose, tu avais confiée Chubby Doll à ta bonne amie, tu savais que Lestat n’aimait pas spécialement être dérangé par les Pokémon pendant un tel moment, ce que tu ne pouvais que respecter d’ailleurs. Et puis, Chubby aimait beaucoup Holly, ça allait le faire. Une fois assise non loin de Lestat et face à ton œuf aux sombres couleurs, tu ne manquais pas de sourire en découvrant le petit jeu à venir. Naturellement, tu t’empressais de sortir ton téléphone pour lancer ta minuterie, comme indiqué par Lestat.
« Seulement? Il n’y a pas de conséquence en cas de 3 mauvaises réponses? Et qu’advient-il à Smith s’il vient à perdre? Il ne fait que perdre les sous? »
Pourquoi donnais-tu l’impression d’être déçue d’une telle éventualité? Pourquoi tenais-tu absolument à voir quiconque souffrir ici même? Quel fantasme pervers cachais-tu Madelyn?
Ton regard d’émeraude balayait celui de chaque homme présent autour de la table. Tu étais habitée d’une vile curiosité, malsaine, morbide même, alors que tu caressais distraitement la sombre coquille de ton œuf du bout des doigts. Et au signal de Lestat, tu lançais le décompte, soixante seconde, alors que ton attention se posait sur l’homme directement à ta droite immédiate. Tu ne connaissais pas tous les partenaires de jeux de ton chéri. Mais tu reconnaissais assez facilement Andrew par sa volumineuse barbe de feu. D’ailleurs, ce dernier fixait longuement ton œuf, non sans inspirer longuement avant de croiser les bras et s’enfoncer dans son siège.
« Le gradient orange à noir pourrait indiquer un Pokémon Ténèbres. L’orange peut facilement introduire en erreur en assumant un type Ténèbres et Feu. Un type Sol ou Combat pourrait très bien convenir aussi. »
« 30 secondes Andrew. »
« Mais crier Malosse serait idiot. Salamèche aussi. Alors je vais y aller avec Goupilou. »
« Goupilou? Est-ce ta première réponse Andrew? »
« Oui, Mademoiselle Lodge. »
Satisfaite, tu arrêtais la minuterie à 0 :07, non sans lever tes grands yeux vert vers ceux gris de ton petit ami, alors que l’attention de tous se dirigeait vers le pauvre Smith qui semblait aussi pâle qu’un fantôme, est-ce que la bonne réponse aurait déjà été trouvé? Aussi vite? Quelle déception. Verre en main, tu le portais à tes lèvres, alors que tu fixais Smith du coin de l’œil.
(c) TakeItEzy & Ellumya
Lestat Burton
Dresseur·euse Éclipse
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Le petit jeu que tu avais proposé était pourtant très enfantin et simple. La seule chose qui ne l’était pas était la somme que tu avais offerte. C’était presque ennuyant, même aux yeux de Madelyn. Elle était la première à être surprise qu’il n’y ait pas de petit twist à ton jeu. Et cette remarque ne manquait pas de te surprendre. L’expression qui se dessinait sur ton visage était effrayante. À la fois étonné et fourbe, tu te retournais lentement vers Madelyn et Smith, avant de verrouiller un contact visuel avec les joyaux d’émeraude qui perlaient en le regard de ta conjointe. Et lentement, un sourire encore plus grand fendait ton visage. Tes anciens collègues s’échangeaient des regards confus, simplement parce qu’ils connaissaient ce qu’il signifiait, ce sourire. Et Smith s’éclaircit la gorge un peu trop fort, en adressant un regard inquiet à la jeune blonde, comme pour lui suggérer de cesser de te donner des idées. Mais Lestat, tu étais presque heureux de voir que Madelyn avait des idées aussi glauques que toi. Qu’elle avait cette curiosité morbide, avait-elle déjà tenu une arme ? Connu le danger que toi tu avais connu ?
Eh bien, Madelyn ? Corrige-moi si je me trompe, j’ai comme l’impression que tu as envie de pimenter ce jeu, non ?
Tu penchais la tête sur le côté, et ton expression s’était assombrie, comme si tes sinistres songes étaient ressortis d’un coup.
Je n’avais pas proposé plus de règles car il pourrait s’agir d’une soirée agréable entre vieux amis, qu’en dites vous ? À moins que tu aies envie de leur mettre une balle dans la tête toi-même, s’ils perdent… Ça rendrait les choses un peu plus excitantes, non ? Hah… Je ne te savais pas si perverse, tiens...
Un silence s’était installé autour de la table en suivant tes paroles. Tu pouvais voir la sueur glisser le long des tempes de Smith. Tu ricanais un peu méchamment, pour te moquer de lui, alors que tu glissais une cigarette entre tes lèvres pour venir l’allumer, non sans manquer à en offrir une à tous les joueurs. Seul un d’entre eux avait accepté ta proposition, probablement qu’il croulait secrètement sous le stress.
Cependant, vois-tu, Maddy. J’ai pas envie de faire fuir Smith ici, alors si tu veux assister à une partie de Roulette Russe, ce sera une autre fois, d’accord ? Je ne suis pas d’humeur à mopper des taches de sang pour les prochaines semaines.
Tu tirais sur ta cigarette que ton air changeait complètement, alors que tu reprenais tes habitudes d’hôte convivial, tu souriais aux personnes qui se présentaient devant toi.
Alors ! On commence ? Pas que je m’ennuie, maiiiis… Je me meurs d’envie de savoir ce qu’il y a dans ces œufs.
Voyant que l’ambiance et ton petit sentiment tous deux morbides étaient passés, Smith semblait soupirer de soulagement alors qu’il inspirait longuement. C’était le moment de commencer. Oui. Et bien sûr, les dames d’abord, c’était au tour d’un des joueurs de deviner quel Pokémon se cachait dans l’œuf de Madelyn. Et Andrew semblait se porter volontaire malgré la petite scène que tu leur avais faite pour passer en premier. Il avait mis son pari final sur Goupilou, et tous les yeux s’étaient rivés sur Smith, qui ravalait sa salive. Et qui semblait hésiter un peu avant de donner sa réponse. Les yeux que tu lui avais lancés n’étaient pas des plus agréables. S’il ne disait pas la vérité, il ne voulait même pas effleurer l’idée de ce que cela pourrait lui coûter.
« N-Non, désolé… Ce n’est pas un œuf de Goupilou… »
Tu haussais les épaules. Eh bien, le premier tour d’Andrew était terminé, et tu balayais ta mini audience du regard, avant que quelqu’un ne se manifeste pour parier sur ton œuf. Monsieur Clifford, un ex-politicien Lumirien corrompu qui avait été exposé sur les réseaux sociaux pour les complots auxquels il avait fait partie. Il avait été shadowbanned. Une vraie crapule pleine aux as, qui avait enchaîné poursuite après poursuite qu’il avait toutes gagnées tellement il avait de l’argent. Mais bon, peut-être n’en avait-il pas assez ? Ou peut-être, tout comme toi, avait-il besoin de ressentir quelque chose et combler un vide ? Tu fis signe à Madelyn de lancer le minuteur alors qu’il réfléchissait, en regardant l’œuf sous tous ses angles.
« Hmm… Intéressant… »
Il réfléchissait en silence, probablement pour ne pas donner d’indices ou de munitions à ses adversaires. Et à 14 secondes de la fin, il levait les yeux vers toi pour te donner la réponse finale.
« Je prends ici le risque, puisque ça ne semble pas nécessaire de trop réfléchir loin. Riolu. »
C’est ta première réponse, alors ?
« Oui, Monsieur Burton. C’est évident qu’il s’agit d’un œuf de Riolu, par Arceus ! »
Tous les yeux étaient déviés vers le pauvre Smith, qui pinçait un peu les lèvres avant de secouer timidement la tête.
« Pardon, ce n’est pas la bonne réponse… »
Clifford démontrait son mécontentement en soupirant lourdement avant de tirer sur sa cigarette. Et toi ? Un sourire se dessinait lentement sur ton visage. C’était exactement le genre de réaction que tu voulais. De l’impatience. Du mécontentement. De la laideur à l’état pur. Tu lançais un bref regard à Madelyn, avec un petit sourire en coin, avant de tirer sur ta cigarette, et reprendre ton verre de Scotch dans ta main gauche.
Eh bien, ne faisons pas languir Mademoiselle Lodge plus longtemps ! À qui donc le prochain tour ?
(c) TakeItEzy & Ellumya
Madelyn Lodge
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Eh bah dis donc Maddy, on prend ses aises aussi rapidement maintenant? Tu ignores quelle mouche t’a piquée à cet instant très précis. Mais oui, de viles songes s’étaient réveillés en toi et ils n’étaient pas doux, ni jolis à voir. Serait-ce le côté corrompu des Lodge qui parlait d’un coup? Mais ton intérêt plutôt macabre pour la chose n’avait pas manqué de faire réagir Lestat. Tu adorais cet air tordu, terrifiant, sombre sur son visage. Et cette façon qu’il avait de te dévorer avec ce même regard ne manquait pas de te faire frissonner. Ton souffle en était plus court, alors que tu entrecroisais les jambes. Ressaisie toi Madelyn.
« Pourtant, mon amour, tu sais très bien que j’adore… Pimenter les choses. ~ » Un rictus s’échappe de tes lèvres, alors que tu portes ton verre de whisky, le sirote, non sans sourire aux propos de ta moitié.
Oh clairement, ta curiosité à l’effet d’une bombe sur votre petit groupe, encore plus lorsque ton albinos te propose même de t’occuper de leur mettre une balle à la tête. Ça te fait vibrer pour une raison qui t’échappe totalement. Serait-ce l’alcool qui te fait déjà perdre la raison? Pourtant, tu n’as pas tant bu ce soir encore… Mais les joueurs ne sembles pas chaud face à ton idée, certains ont même songés à se relever. Mais heureusement pour eux, Lestat te rappelait subtilement à l’ordre… Avec une promesse des plus intéressantes en retour. La Roulette Russe maintenant? Pourquoi pas. Oh tu ne promettais pas d’y participer mais y assister? Sans soucis. Si c’est le prix à payer pour être la fiancée de Burton, autant plonger tête première, non?
« Oh dommage. » Ton sourire empeste l’arrogance, alors que tu poses ton menton contre la paume de ta main, accoudée contre la table, à faire cogner les ongles de tes doigts contre la coque protectrice de ton téléphone cellulaire. Reprends-toi Madelyn, tu as l’air folle.
Un rappel à l’ordre de Lestat et le jeu commençait enfin avec ce bon vieux Andrew qui se portait volontaire pour ouvrir le bal avec une première devinette. Malheureusement pour lui, il n’avait pas été des plus prudents en faisait 3 suggestions en une, dévoilant deux potentiels Pokémon pour les autres joueurs. Tu suivais jalousement les réactions de Smith du coin de l’œil, comme si tu espérais qu’il glisse et se trahisse? Ce serait si beau.
« Oh, pas Goupilou, dommage, je ne serai pas twin avec Holly… »
À ta grande surprise, l'oeuf de Lestat ne semblait pas contenir ce fameux Riolu. Tu en étais presque déçue. Quoi que ça rendait la chose terriblement intéressante d'un coup. L'impatience se faisait sentir, alors que ta curiosité ne cessait de grandir à l'instant. Quel genre de Pokémon pouvait se cacher à l'intérieur. Ils ne pouvaient pas être vide, Lestat avait déjà vérifié avec les coquilles... Tu fronçais les sourcils alors que tu jetais un regard confus vers ta moitié. Et si Smith mentait on purpose pour justement, gagner ce paquet d'argent? Non, il ne serait pas assez idiot... Sauf si...?
Face à Smith se trouvait l’homme le plus jeune du groupe, dans la fin vingtaine environs, le teint métissé, une tignasse chocolat noir ornait sa tête, le tout souligné d’une paire de lunettes. Personne ne savait ce qu’il faisait ici. Mais il avait le don d’être au bon endroit, au bon moment, toujours prêt à flairer les bonnes affaires. Est-ce que la chance serait de son côté ce soir? Ses grands yeux ambrés vacillaient d’un œuf à l’autre, alors qu’il se mordait la lèvre inférieure.
« Reggie? »
Ses mirettes se fixèrent sur les tiennes, alors qu’il lâchait un rictus au passage.
« Je mise sur Mysdibule. »
« Tu es sûr de toi, Reginald ? »
D’un hochement de tête, tu arrêtais le minuteur à 23 secondes restantes. Il avait encore du temps pour réfléchir à sa réponse. Mais il semblait un peu trop sûr de lui. Alors tu te contentais de hausser les épaules, alors que tu retournais la tête vers ce cher et tendre Smith qui semblait à deux doigts de l’arrêt cardiaque.
« [/color]Expires un peu Smith, tu as l'air constipé. »
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Lestat Burton
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Smith aimait l’argent et Madelyn aimait la violence. Les deux étaient terriblement évidents, et pourtant, un seul d’entre ces deux faits semblait te surprendre. Madelyn était aussi perverse que ça ? Ça te faisait presque rire, maintenant que tu y pensais. Mais bon. Ça ne valait pas la peine de s’étaler sur le sujet. L’entendre claquer ses ongles sur la coque protectrice de son téléphone ne manquait pas à te faire souffler par le nez. Ce qui pouvait rattraper le coup, par contre, était certainement cette façon dont une autre personne semblait avoir donné une mauvaise réponse à ton petit jeu de devinettes. Parce que Smith semblait frôler l’arrêt cardiaque, parce qu’il avait l’air d’interner ses prières lorsqu’il se trouvait à tes côtés. Ça ne manquait pas à te faire rire un peu, à vrai dire. Faisais-tu si peur que ça ? Ou avait-il quelque chose à se reprocher lui-même ? Il secouait la tête, confirmant qu’il ne s’agissait pas de la bonne réponse que le jeune homme avait donnée.
Dommage, ç’aurait été une réponse intéressante…
Tu ricanais un peu avant de prendre une gorgée de ton whiskey, que tes yeux se posaient sur la dernière victime de ce soir. Un jeune homme à peine plus âgé que Reggie, tu pouvais le reconnaître à ses cheveux roux et son teint assez clair. Et ses yeux noirs, si sombres et mystérieux, qui savaient te transpercer jusqu’au fond de ton âme.
Eh bien, alors, Jason… Je pense que tu n’as pas le choix de deviner ce qui se trouve dans mon œuf, qu’en dis-tu ?
Il n’avait même pas daigné te répondre que d’un petit coup d’œil il avait fait signe à Madelyn de commencer le minuteur. Et dans un court silence, il observait brièvement l’œuf sous ses yeux. Il retournait son cerveau dans tous les sens, pour ne pas dire. Tu n’avais jamais vu ce jeune homme utiliser autant ses méninges, il n’était qu’un pauvre garçon, un des pires vendeurs de drogues que tu connaissais dans ton réseau, avec toute l’offense que tu pouvais adresser. Il était certainement là parce qu’il voulait l’argent pour rembourser une dette… Enfin. S’il se souvenait qu’il avait une dette envers le Parrain. Tu espérais secrètement qu’il ne gagne pas juste pour le voir se fâcher. La seule idée de voir une brute épaisse tenter de négocier avec toi te divertissait énormément.
« Euh… J’pense que c’est Grenousse… »
Ah ! Choix assez particulier, tiens donc. Mais je comprends. C’est ta réponse finale ?
« Oui m’sieur Burton. »
Tu adressais un regard agacé à Madelyn alors qu’elle arrêtait son minuteur à 45 secondes. Il avait tout ce temps pour réfléchir et il avait donné la plus stupide des réponses possibles ? Ça ne manquait pas à te faire ricaner légèrement.
« Non, ce n’est pas ça. Meilleure chance la prochaine fois. »
Évidemment, Jason.
Même toi, tu savais que ce n’était pas ça. Tu souris légèrement, en te renfonçant contre le dossier de ton siège.
C’est donc la fin de la première manche… C’est donc encore au tour d’Andrew de deviner. ~
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Madelyn Lodge
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Oh il y a bien des choses que les gens ignorent à propos de Madelyn Lodge. Tu es tellement troublée et fascinée par des choses tellement tordus, tellement… Alarmantes. Alors que pourtant? Devant l’œil du public attentif, tu étais si droite, si belle, si raffinée, si… Normal. Mais était-ce réellement surprenant de découvrir que tout cela n’était qu’une vulgaire façade? Tu étais tellement douée pour donner vie au pire des mensonges, tu savais jouer si habilement de tes mots et tes belles manières pour envouter qui que ce soit. Qui diable pourrait donc résister au charme de Madelyn Lodge?
Mais dis-moi, était-ce seulement une bonne idée de te laisser suivre les traces de Burton? Il est dangereux mais sait-il seulement que tu es aussi dérangée que lui, sinon plus? Patiente, ou du moins dans la mesure du possible te concernant, tu écoutais attentivement chaque réponse que vos joueurs soufflaient. Mais quelque chose semblait… Clocher? Smith semblait trop… Sûr de lui. Comme s’il cachait quelque chose? Ainsi, tu devenais de moins en moins concentrée sur les joueurs et bien plus concentrée sur l’instigateur de ce jeu. Serait-il assez fou pour se payer de la tête de Lestat?
D’une oreille semi présente, tu suivais, au moins, le jeu malgré tout. Jusqu’à soudainement froncer les sourcils. Gremousse? Mais qui de logique et sensé cracherait une réponse aussi… Clairement mauvaise? Tu en clignais longuement des yeux avant de tourner la tête vers ce roux débile, ce Jason. Ton visage n’exprimait que mépris et moquerie alors que tu pestais de rire à moitié.
« Sérieusement, Jason? »
« B-bah l’œuf est bleu, ça veut dire un type Eau forcément! »
« Et le noir? »
« Bah Amphinobi! Quelle question. »
« Sauf que Smith a dit que ce n’était pas ça. »
« Ouais mais Smith… »
Et alors que tu le voyais réajuster sa cravate, visiblement trop serrée à son goût, tu ne manquais pas de t’y intéresser d’un peu plus près, posant tes deux coudes sur la table, alors que tu penchais le haut de ton corps contre elle.
« Écoutez-moi bien Smith, vous avez intérêt à jouer franc jeu avec nous maintenant. Je n’ai pas de temps à perdre avec vos petits mensonges. »
Ce à quoi il riait nerveusement, non sans hausser un sourcil.
« Ne soyez pas ridicule Madelyn, allons. »
Ne pas être ridicule? Tu sentais ton sang bouillir de rage, alors que tu tournais la tête vers Andrew, le dévisageant presque, alors qu’il toussait sa gorgée d’alcool. Le pauvre venait de voir sa vie défiler devant ses yeux, alors qu’il soutenait tant bien que mal ton regard transperçant le sien.
« Andrew, qu’avais-tu dit au tout début du jeu déjà? »
« Salamèche et euh… Malosse je crois…? »
Et d’un coup, tu voyais Smith se crispait, alors qu’il s’empressait d’aboyer.
« Vous n’allez tout de même pas tricher à la fin! Conduisez-vous convenablement jeune fille! »
Et alors que tu tournais lentement la tête vers lui, tu ne manquais pas de voler le verre de Lestat pour le terminer d’une gorgée avant de le reposer bruyamment contre la table. Tu t’étonnais que le verre ne casse pas sous le choc d’ailleurs.
« Me conduire convenablement? Vous réalisez seulement dans quelle pitoyable position vous êtes en ce moment, Smith? »
« Je n’suis pas venu ici pour me faire manquer de respect avec une écervelée comme v-vous! Donnez-lui donc ses médicaments Lestat! »
L’envie de lui bondir à la gorge te secouais tellement fort, tu serrais les poings contre les avant-bras de ta chaise. Ton souffle était lent, très lourd, alors que tu le dévisageais avec tout le mépris du monde. Tu le foudroyais même du regard. Cela faisait si longtemps que tu n’avais pas ressentie autant de rage en toi. Tant et si bien que Andrew tentait, en vain de te calmer et te ramener à tes sens en posant sa main contre ton épaule gauche.
« Mad, ça en vaut pas la peine. »
Si tu te crispais à ce contact nullement désiré, voilà que tu te redressais, non sans pousser ton œuf vers ce pauvre Smith qui te regardait avec le plus grand des mépris.
« Alors Smith? Salamèche ou Malosse? Dois-je vous menacer pour obtenir une réponse concrète enfin? »
(c) TakeItEzy & Ellumya
Lestat Burton
Dresseur·euse Éclipse
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Mais qui disait être associé à Lestat disait aussi s’enfoncer dans un manège rempli de dangers et de troubles. N’importe qui avec une tête sur les épaules savait que tu tournais comme une girouette, que tu poignardais les gens dans le dos, que tu n’étais pas particulièrement fixe sur une opinion. Pour cela, les gens se méfiaient de toi. Tu t’en fichais. Ce n’était pas comme si tu avais l’intention de faire confiance aux gens, et encore moins de te faire des amis. Les gens, tu les utilisais, tu t’en débarrassais et leur sort par la suite t’était relativement égal. Mais Madelyn Lodge, elle n’était pas tout le monde, elle était importante. C’était un problème.
L’énergie qui pesait sur votre groupe, mais surtout le malaise de Smith, te mettait la puce à l’oreille, mais tu étais un fauve patient. Tu n’allais pas sauter sur ta proie lorsqu’elle était loin de toi, tu devais attendre le bon moment. Mais les événements avaient pris une tournure étrange. Non. Étonnante. C’était étonnant, ce qui se passait. Parce que de toutes les possibilités qui se dressaient devant toi, jamais l’agressivité de Madelyn Lodge n’aurait été l’option qui serait sortie en premier. Elle était en train de faire ton sale boulot, en se faisant passer pour une folle en jurant sur tes joueurs, mais surtout sur Smith, qui aboyait comme un pauvre chien sur la défensive. Et pendant qu’ils se hurlaient dessus, tes yeux étaient déviés sur les deux œufs. Tu savais que Smith te mentait depuis le début, mais tu n’allais pas lui mettre sous le nez, pas encore. Pour l’instant, ça parlait du jeu.
Ton moment de dissociation était terminé que Madelyn t’arrachait sauvagement ton verre des mains pour le boire d’une traite alors qu’elle venait le casser contre la table. Cela ne manquait pas à faire réagir les quatre témoins, et toi aussi, alors que Smith t’implorait de la médicamenter. Ce à quoi tu ne fis qu’hausser un sourcil.
Huh ?
En voyant la panique envahir les pauvres yeux de la personne qui se trouvait entre toi et Madelyn, tu ne pouvais t’empêcher de ricaner légèrement.
Smith… arrête de faire semblant. Tu veux bien nous dire ce qui se cache dans les œufs, et surtout, où se trouvent les vrais ?
À ta remarque, Smith devenait aussi pâle qu’un linge et la peur dans son regard qui ne faisait que grandir te prouvait simplement que tu avais raison sur toute la ligne. Il prit du temps à te répondre.
« L-Lestat…! On est des amis, non ? Tu sais que jamais je ne t’arnaquerais, n-non ? Hahaha…. Ha… »
Justement.
Ta voix tombait, elle se faisait basse et lourde, alors que tu t’avançais en face de ton soit disant ami pour l’attraper par la mâchoire et le forcer à te regarder dans les yeux.
Nous ne sommes pas des amis, et je te connais, Smith. Je ne suis pas né des dernières pluies, je connais le domaine…
Comme dans un élan d’impulsivité, tu agrippais ton propre œuf, faisant mine de l’observer, avant de verrouiller ton regard sur celui de Smith.
Si c’est un vrai, je suppose que ce serait plutôt problématique si je faisais ça ?
Tu haussais les épaules, avant de simplement lâcher l’œuf, qui venait s’écraser lourdement au sol pour se fracasser. Il t’avait à moitié eu, par chance pour toi, tu avais ton instinct qui ne te trompait jamais. Il s’agissait d’un simple œuf de Pâques vide, rempli avec un gros caillou au centre et peint minutieusement. Visiblement, Smith était venu préparé au casino, mais s’il pouvait berner n’importe qui d’autre pour ensuite partir en se lavant les mains, il ne pouvait pas berner Lestat Burton. Tu fixais longuement l’œuf au sol, avant de lentement relever les yeux vers l’homme qui se trouvait devant toi. Mais surtout, vers Madelyn. Tu pouvais la voir bouillir de rage, se retenir contre sa chaise, en tenant bien fermement ce bout de verre tranchant au creux de sa paume. Tu pouvais même apercevoir qu’elle s’était blessée, des perles rouges coulaient du bout de ses doigts. Mais tu devais attendre avant de relâcher ton chien. Surtout que tu voulais profiter de la panique dans les yeux de ton interlocuteur alors que tu t’avançais vers lui.
Smith… tu ne pensais pas que je ne m’en rendrais pas compte, quand même. Un caillou ? Sérieusement ? Tu n’es pas le premier qui me l’a passé, petit coquin…
« J-Je… Je peux tout arranger… »
Oh, oui, tu vas tout arranger, car je pense qu’il y en a une que tu as vraiment, vraiment mise en colère…
Tu t’approchais brusquement de lui pour venir lui marmonner au creux de l’oreille.
Donnes-moi les vrais œufs, sinon c’est Madelyn qui va s’occuper de toi. Elle n’est pas contente ~
Tu ne fis que sourire à ta petite amie, la jeune blonde, alors qu’un silence pire que gênant planait autour de la table de jeu.
« Ils sont dans le coffre de ma voiture, enveloppés dans une couverture, je peux aller les chercher... »
Hm. Je vois.
Tu soupirais lourdement avant de diviser ta somme d’argent de façon égale pour la redistribuer entre tes quatre joueurs.
Pardonnez-moi pour ces circonstances, meilleure chance la prochaine fois.
Chacun prenait sa partie et se décidait à s’éclipser dès que tu leur en faisais le signe, avant de te retourner vers Smith, avec un grand sourire.
Il nous fera un plaisir à Tyson, Madelyn et moi de t’accompagner à ta voiture, Smith ! Tu nous escortes ?
(c) TakeItEzy & Ellumya
Madelyn Lodge
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Te faire passer pour une folle? Ah si seulement il savait que tu n’actais pas en ce moment. Tu vivais vraiment un épisode d’agressivité, d’impatience, de rage… De… Tu devais respirer par le nez. Ce n’était pas le temps de perdre la face. Pas aux cotés de Lestat. Tu ne voulais pas t’attirer sa colère, tu ne voulais pas être privée de l’accompagner. Mais tu savais que trop bien que tu devais te calmer. Tu ne voulais pas donner raisons aux médias. Après tout, les femmes Lodge étaient souvent moqués et dépeintes comme folles et à fleur de peau. Si seulement ils savaient qu’ils avaient raison à ce propos…
Et maintenant que la colère passait doucement, tu te perdais à nouveau dans ta tête. Tu n’avais même pas réalisé que le verre s’était cassé dans ta main. Ce n’était que trop tardivement que tu le réalisais, en sentant quelque chose te faire mal au creux de la paume. Tu figeais en voyant le sang perler le long de tes fins doigts. Eh merde.
Mais un autre bri attirait ton attention… Lestat… Venait de laisser tomber l’eau au sol?! Tu sentais ton cœur s’arrêter alors que tu réalisais que trop tardivement que, en effet, Smith avait bel et bien essayé de le floué. Il réalisait seulement dans quel merdier il venait de plonger, à pieds joint, dans un sceau de ciment liquide encore frais. Et plutôt que laisser la surprise te figer de glace, tu craquais. Tu éclatais de rire. Tu avais clairement l’air folle en ce moment. Mais tu réalisais que trop bien que Smith venait de signer son arrêt de mort en essayant de duper Lestat Burton. Of all people.
« De toutes les conneries possibles, tu devais vraiment te mettre Burton à dos? Boi oh boi, je préférerais être morte qu’être à ta place, Smith. »
Alors que Lestat s’occupait des joueurs en distribuant les sous également entre eux, non sans s’excuser pour la ‘perte de temps’, tu en profitais pour te redresser et aller vers Tyson pour qu’il s’occupe de ta blessure. Par chance, tu n’avais pas de verre de loger dans ta peau. Plus de peur que de mal. Bien que tu n’étais pas des plus ravie d’avoir un bandage au creux de ta main. Ça t’apprendra, te dirais ta mère. Tu soupirais, un peu malgré tout, alors que tu reprenais Chubby Doll dans tes bras, non sans retourner vers ta moitié pour lui souffler quelques mots au creux de l’oreilles, puis le relâcher, après un baiser déposé contre sa mâchoire.
« Je suggère qu’on passe par la porte arrière, évitons d’attirer trop d’attention à une heure aussi tardive, ce serait dommage que Smith perde la face devant Nemerya toute entière. »
Tu ricanais, non sans le bousculer au passage, alors que tu allais sagement prendre place dans l’ascenseur, aux cotés de Tyson. Ce dernier te susurrait de calmer le jeu, de laisser Lestat gérer les choses maintenant. Tu ne manquais pas de soupirer par le nez, tout en hochant doucement la tête. Tu devais prendre sur toi, vous ne pouviez plus attirer l’attention en retournant au rez-de-chaussée.
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Lestat Burton
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Ta victime du soir serait donc Isaac Smith, un pauvre bon à rien endetté. Père de deux jumelles, fraîchement divorcé. Quel dommage de devoir semer le chaos dans cette petite famille, mais peut-être leur faisais-tu une faveur ? Si papa Smith venait parier contre l’impitoyable maître du casino de Nemerya, c’était pour régler toutes ses dettes en gagnant haut la main sa partie de Poker. C’était sa seule chance. Il n’avait plus rien à perdre. Demain, c’était l’anniversaire des jumelles. Il se devait de leur remettre un Pokémon chacune. Il a essayé de te duper en te donnant des faux œufs dans l’espoir que tu ne t’en rendes jamais compte. Une grave erreur qui pourrait lui coûter tout ce qui lui restait. Et Madelyn l’avait prévenue, en lui adressant un preview du sort qui lui serait réservé.
Elle prenait l’ascenseur avec Tyson alors que toi, tu marchais aux côtés de ton invité d’honneur, en le tenant un peu trop fermement par les épaules. Tu pouvais le sentir trembler, il avait peur ? Il avait raison d’avoir peur.
Smith… Ce n’est pas grave, des erreurs de parcours, ça arrive à tout le monde…
Une fois que vous étiez tous les deux dans l’ascenseur, tu forçais le contact visuel avec lui. Tu voyais son regard complètement tordu tellement il était stressé, les larmes lui monter aux yeux et la sueur lui perler au front. Il faisait presque pitié… S’il te savait aussi dangereux, pourquoi s’était-il frotté à toi ? Les yeux vides, l’expression neutre, tu penchais légèrement la tête sur le côté, comme intrigué.
Tu ne dis rien ?
« B-Burton…! Je te jure que c’est pas ce que je voulais…! Je vais faire tout ce que tu veux, ABSOLUMENT TOUT ! »
Aw.
Tu avais presque l’air d’avoir pitié de lui alors que tes mirettes argentées transperçaient son âme comme les plus tranchants des couteaux. Et un sourire cruel effleurait tes lèvres alors que tu venais porter ta main contre sa joue pour venir effacer de ton pouce la marque pêche qu’avait laissée le rouge à lèvres de Madelyn. Tu ne pouvais t’empêcher de ricaner un peu en le voyant sursauter, puis fermer les yeux. Il appréhendait déjà ce que tu allais lui faire.
Si ce n’est pas ce que tu voulais… Pourquoi l’as-tu fait ?
Vous étiez interrompus par le ‘ding’ de l’ascenseur, vous étiez enfin arrivés à l’étage principal. Si tu n’étais pas dans une soirée achalandée, tu l’aurais sans doute tué de tes propres mains. Elles étaient déjà salies et tachées, de toute façon. Mais aujourd’hui, tu voulais t’épargner le ménage.
Tyson vous escortait en gardant un œil jaloux sur votre invité, tandis que tu tendais le bras à Madelyn pour qu’elle s’y accroche, vous aviez presque l’air d’Harley Quinn et Joker. Deux fous qui s’étaient retrouvés, deux maintenant criminels avec une main de fer posée sur Lumiris. Discrètement, vous vous étiez faufilés par la porte arrière que Smith vous guidait jusqu’à sa voiture. Les bras croisés, tu le fixais, tu attendais qu’il te donne les œufs que tu attendais avec impatience. Et comme il avait prévu; ils étaient bel et bien dans le coffre de sa voiture, chacun dans un incubateur. Tu souriais légèrement; ils étaient là, les vrais cocos.
Bien. Comme le veut la politique du casino, ils me reviennent, ça faisait partie de notre accord.
« Évidemment. Libre à vous, monsieur Burton… »
Tyson retirait chaque œuf de son incubateur, pour t’en donner un à toi, puis un autre à Madelyn. Les mêmes couleurs que les faux œufs qui vous avaient été donnés. Sauf que là, ils étaient vrais de vrais, tu pouvais déjà sentir la différence entre ces œufs et les précédents qu’il t’avait donnés.
Donc ? Qu’est-ce qui s’y cache ?
« …l’œuf que tu tiens est un Lixy, et celui de Madelyn contient un Malosse. »
Ah. Malosse. Ton expression était tordue par le dégoût. Mais Lixy ? Un autre félin adorable dans ton appartement te satisfaisant juste assez pour éviter d’appréhender le monstre qui avait hanté les cauchemars de ton enfance qu’enfermait le coco de Madelyn. Et cette annonce était le grain de sel qui savait alimenter ta colère, et te pousser à la limite de ta patience.
Ah, je vois. Bien…
« Donc ? Tout va bien, hein ? Tu as les œufs, les vrais œufs cette fois… Tout est réglé… Hein…? »
Je suppose.
Tu le laissais espérer alors que tu gardais le silence en observant sagement ton œuf. Tu le laissais espérer d’avoir son happy ending, aller retrouver ses deux jumelles comme si rien n’était, célébrer leur anniversaire avec elles… Mais ce n’était pas aussi facile que ça. Il avait quand même fait faille à ton code d’honneur.
Mais ta dette envers moi est beaucoup trop grosse, mon cher. Et tu dois payer avec ce qui te reste…
Sa vie. Et lorsqu’il le réalisait, tu pouvais lire l’horreur sur son visage alors que tu haussais les épaules.
Fais-toi discret, Tyson. Comme Madelyn a dit, on ne voudrait pas faire un scandale ~
Vos œufs en main, tu demandais à ta petite amie de te suivre sagement, chacun avec votre œuf entre vos mains. Vous vous éloigniez de la scène en ignorant les plaintes et les supplices d’Isaac Smith, qui avait signé son arrêt de mort ce soir.
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Madelyn Lodge
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Comment faisais-tu pour être aussi calme vu la gravité de la situation? Tu avais l’air tellement sereine, tellement... En paix? Alors qu’il y a quelques minutes à peine, tu étais à deux doigts de péter un plomb. Ah tu avais eu une petite crise mais elle était moindre et surtout, brève. Tu étais consciente que tu n’étais pas seule et tu ne voudrais pas embarrasser ton cher et tendre Lestat. Tu ne voulais pas être tristement punie de sortie comme une gamine après tout. Et puis, pouvoir admirer les activités de ton homme avait un je-ne-sais-quoi de terriblement intéressant à tes yeux.
Tu te délectais des réactions de chacun, alors que toi, tu sirotais encore un verre d’alcool. Comment arrivais-tu à rester droite avec autant d’alcool le corps, toi qui est si petite et n’a pas spécialement la meilleure diète. Ah clairement, tu étais légèrement pompette après autant de boissons et d’émotions, sauf que tu savais bien le masquer. Comme bien d’autres choses d’ailleurs. Et alors que tu te dressais aux côtés de Tyson, tu ne manquais pas de faire signe à ta Lippouti de te rejoindre pour la rappeler dans sa Pokéball. Ce n’était pas l’endroit, ni la situation idéale pour elle. Tu voulais lui épargner cette vision de ta personne et de Lestat surtout.
Tu te souciais plutôt de l’avis que ton Pokémon puisse avoir de toi et ton partenaire, plutôt que des collègues de jeu de ce dernier? Un choix intéressant. Mais un rappel que tu te souciais réellement de tes Pokémon. Malgré… L’Incident. Tu ne voulais pas traumatiser une créature aussi jeune, elle ne pourrait comprendre la gravité de la situation. Et honnêtement? Tu ne voulais pas te taper une longue explication du pourquoi du comment.
À nouveau au rez-de-chaussée, tu ne manquais pas de t’accrocher à l’avant-bras de ton albinos, ton regard d’émeraude cherchant constamment celui argenté de ta personne préférée. Tu pourrais te perdre dans ce regard si vide et pourtant, si fascinant. Tu en resserrais même légèrement ta prise contre son avant-bras, comme pour avoir un meilleur grip, alors que l’écho de tes talons contre le sol de marbre te ramenait à la réalité. Ah oui. Smith. Il était derrière vous et il avait l’air d’un Ponchiot terrorisé. Pourtant, il s’était attiré ses ennuis par lui-même, comme un grand. Il était vraiment étonné des résultats? Tu souriais, alors que tu te pressais un peu plus contre ton homme.
Ce fut en sortant par la porte arrière que ça te frappait, alors que tes longues jambes te menaient vers la voiture de Smith. En soit, la bagnole n’avait rien d’impressionnant. Un vieux modèle, sans doute à rabais, une couleur terne et trop peu entretenue. Et il osait emmener ses filles dans une telle tristesse? Et à l’ouverture du coffre arrière, tu te reculais brusquement sous l’odeur concentré de la cigarette. Si tu endurais Lestat et sa cigarette, là c’était d’un tout autre niveau. Tu agitais la main devant ton visage, non sans faire la moue quelques instant, jugeant très ouvertement les choix de vie de Smith alors que tu le balayais de tes mirettes.
« Boi. »
À la découverte des œufs, dans leur incubateurs, tu ne manquais pas de reposer ton attention sur votre gain, non sans tendre les mains face à celui que Tyson te confiait. Si les couleurs étaient identiques, tu ressentais une vive chaleur s’émaner de l’œuf, alors que tu le pressais contre ton corps. Il était enfin là, le vrai. Tu te sentais tellement bien en ce moment, tu te retenais de ne pas sourire comme une gamine.
Puis en découvrant l’identité du Pokémon? Tu craquais. Ton sourire était d’une splendeur si rare Madelyn, tu en étais franchement adorable.
« Malosse?! Tu n’aurais pas dû Lestie, merciiii. » Si bien que tu viens même voler un baiser à ton petit ami, non sans t’en mordre la lèvre inférieure au passage. Tu avais toujours eu un fort intérêt pour les Pokémon de type canin. Alors un Malosse? Bon, ce n’était pas un Caninos mais s’était tout comme, non? Mais. Le moment n’était pas à la festivité. Tu le réalisais que trop bien en écoutant les propos de Lestat. Ah oui. Smith avait merdé.
Dommage.
Tu en haussais les épaules, non sans t’éloigner de la voiture de quelques pas, ton œuf jalousement pressé contre ta poitrine.
« Merci beaucoup pour la soirée Smith, j’espère que tu t’es amusé autant que moi. ~ » Tu ricanais innocemment. Ah tu savais que trop bien que tu n’allais jamais recroiser cet homme. Et honnêtement? Ça te laissait assez indifférente.
N’est-ce pas choquant? Pas vraiment à vrai dire. Tu avais assisté à des comptes rendus similaires avec ton père. Et puis, tu avais tellement d’alcool dans le corps, tu allais sans doute oublier tout ce qui s’était passé ce soir en allant au lit. Ah ton lit, tu avais si hâte de te glisser dans tes draps de satin, aux côtés de ton beau criminel. Rien que ce songe te faisait sentir toute chose, alors que tu relevais la tête vers ce dernier, sourire aux lèvres. Il vous ramenait à l’intérieur, Tyson devait s’occuper du reste seul. Et puis, il faisait un peu froid pour rester dehors en robe, ce serait bête d’attraper un vilain rhume, non?
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