Des pokémons déguisés au parc Safari ? C'était certainement une occasion à ne pas manquer en ce mois d'octobre. Maana voulait absolument voir ça, et tant qu'à faire, elle y traîna Elaïa, ainsi que son amie Vlinder. C'était samedi, pas de travail, pas d'école, par contre il y avait beaucoup de monde au parc. Maana espérait cependant qu'ils seraient suffisamment répartis à l'intérieur, autrement Vlinder irait s'extasier devant tous les pokémons des autres dresseurs, peut-être taper la discut' également, et elles prendraient la journée pour parcourir cinq-cents mètres. Mais ce n'était pas bien grave, après tout elles étaient là pour s'amuser !

Puisque c'était la première fois qu'elles se rendaient au Parc Safari, on leur expliqua le principe : l'entrée coûtait 100p$, en échange de quoi chacune recevait 5 safari balls — à l'exception d'Elaïa, qui avait moins de seize ans —, ainsi que le droit de garder tout pokémon attrapé ici. Encore fallait-il en attraper... Maana était surexcitée, même si elle le montrait beaucoup moins que Vlinder, gardant sa part de sérieux responsable. Mais elle avait hâte de partir en quête des pokémons déguisés et surtout, de réussir à en attraper !

Désormais équipées et en règle avec le droit d'entrée, les trois jeunes filles purent entrer dans l'enceinte du parc, et Maana se mit aussitôt à marcher d'un bon pas, balayant le paysage du regard. Elaïa la suivait avec un peu moins d'enthousiasme, se demandant tout de même où les lubies de sa sœur l'emmenaient, cette fois. Mais Maana lança un concours de celle qui verrait un pokémon en premier et, tout en restant proche de sa sœur, la cadette redoubla de vigilance pour être la gagnante. Vlinder n'avait qu'à bien se tenir !

Maana voulait aller au parc avec sa sœur. Et elle m’a invitée ! Alors j’ai dit oui, évidemment. Qu’aurais-je pu lui dire d’autre ? Il y a des pokémons déguisés là-bas, et il y aura peut-être des pokémons rares ! Et aujourd’hui, je ne travaille pas. Souvent, je travaille le samedi, mais des fois j’ai mon weekend alors j’en profite. En général, si j’ai mon weekend, ça veut dire que je vais bosser un jour férié, et ce n’est pas forcément une bonne chose. Mais sur le moment, ça fait plaisir d’avoir son samedi libre, alors on ne va pas se plaindre !
Je les rejoins, toute excitée. J’ai hâte de voir ce fameux parc ! Ça coûte cher, l’entrée, mais on s’en fout. L’argent est fait pour être dépensé, pas pour croupir au fond d’un porte-monnaie. Je sais que d’autres préfèrent en garder au cas où, mais ils sont coincés et ils s’empêchent de faire des choses cool.

Nous, on fait des choses cool tout le temps ! Par contre, de l’argent, j’en ai pas beaucoup. Il va peut-être falloir que j’apprenne à économiser, sinon on ne pourra jamais construire notre bunker qu’on a prévu de construire avec mon frère jumeau Zamas. C’est utile d’avoir un bunker, en cas de gros problème. Nous, on survivra ! On invitera notre grand frère Oyaris, et évidemment Maana et sa sœur. Il vaut mieux prévoir que guérir comme on dit !

Et voilà, ma place est payée. Je contemple mon ticket. C’est juste une feuille avec mes données inscrites dessus. Et le code barre à scanner. Je le range dans une poche de ma veste tandis qu’on fait quelques pas dans le parc. Maana propose un concours de celui qui trouve un pokémon sauvage le plus rapidement, et je ne compte pas perdre face à Elaïa et elle ! Je vais leur montrer de quel bois je me chauffe.

« C’est partiii ! Je parie que je vais gagner ! Ah ! Par là ! »

Je cours dans une direction, puis je reviens sur mes pas. Non, pas par là. Plutôt de ce côté, je suis sûre d’avoir vu quelque chose ! Allez Vlinder, on peut y arriver ! On va trouver des pokémons. Les pokémons les plus badass de tout le parc ! Je me demande bien quel genre de pokémon peut se cacher dans le coin… Peut-être des pokémons Spectre, après tout c’est la saison. Oh, j’ai trop hâte d’en trouver !

Oh non, c’est Vlinder qui a gagné ! Un instant, la déception passa dans les yeux des deux sœurs, tandis que Vlinder tendait le doigt en direction d’une petite forme sombre. Mais rapidement, elles s’extasièrent plutôt sur cette découverte. Elles avaient trouvé un pokémon ! Certes, ce n’était pas un exploit incroyable, d’autant plus qu’au Safari, il devait y en avoir énormément. Mais tout de même.

« Ouaaah, bravo Vlinder ! C’est quoi, comme espèce, tu sais ? » commença Maana, et Elaïa renchérit :
« Pourquoi il a l’air si triste ?
— Tiens, c’est vrai ça, il a l’air tout triste... »

Mais elles allaient lui redonner le sourire ! Enfin, ça, c’était l’idée de Maana avant qu’un autre pokémon ne lui saute dessus. Il lui donna quelques coups de langue affectueux, comme un chien trop amical, et Maana se mit à rire tout en essayant difficilement de garder l’équilibre. Cependant, soit parce qu’il avait changé d’avis à son égard, soit sans doute parce qu’il était trop jeune, le petit Riolu la mordilla également. Elle arrêta brutalement de rire en lâchant un cri de douleur, et recula, fâchée.

« Eh, c’est pas gentil, ça !
— Maana, attrape-le ! »

Oh ! Oui, Elaïa avait raison ! Ni une ni deux, Maana prit une des safari balls qu’on lui avait confiées, et la lança sur le petit Riolu qui avait baissé les oreilles à son ton mécontent. Si elle l’attrapait, elle aurait tout le temps de l’éduquer correctement.

J’ai gagné ? Oui, c’est moi la première ! En même temps, ce pokémon bizarre est planté au milieu de la route à pleurer. Ça me rappelle quand j’ai attrapé mon Kraknoix, qui pleurait aussi sur le bord de la route. Je dois attirer ces pokémons tristes et dépressifs. Bizarre, vu comme je suis énergique et de bonne humeur tout le temps ! Ou alors les opposés s’attirent, et alors c’est tout à fait logique. J’attire les pokémons tristes, timides, anxieux ! Oui, ça me paraît logique tout compte fait, c’est le troisième pokémon comme ça que je croise, si je compte Farfalla ma Chenipotte flippée.
Je vais finir par ouvrir un cercle de pokémons dépressifs anonymes, genre pour qu’ils puissent extérioriser leur dépression. Quoi qu’il en soit, je ne vais pas laisser là ce pauvre truc !

Un pokémon un peu plus joyeux saute sur Maana. C’est un Riolu ! Trop cool, celui-là je le connais. Maana n’avait pas l’air de connaître le machin qui pleure, peut-être que c’est un truc hyper rare. Je vais l’attraper et on verra bien. En plus, ça me fait de la peine qu’il soit triste comme ça.

« Je sais pas pourquoi il est triste, il aime peut-être pas le parc ? Ou alors y a un ami à lui qui a été capturé y a pas longtemps et ça le rend triste parce qu’il est tout seul. T’en fais pas, tu peux venir avec moi ! En plus je sais pas ce que c’est comme pokémon. »

Ah, il est peut-être chromatique ! Ou alors juste déguisé, et je n’arrive pas à le reconnaître. Après, je ne suis pas non plus la plus douée en pokélogie, donc je ne connais pas toutes les espèces qui existent. Et je suis sûre qu’il y en a plein d’autres à découvrir, en plus.

« Va falloir dresser ce Riolu s’il décide de t’accompagner ! On aura qu’à aller à des cours ensemble, je dois dresser mon Kraknoix qui mord aussi parfois. »

Qu’est-ce que j’ai fait des pokéballs spéciales du parc ? Je me demande si ça marche, si je lance des pokéballs normales sur ce pokémon. Est-ce qu’il y a un système qui les désactive à l’entrée ?
Ah, les voilà, les fameuses Safari balls. Je ne vais pas lancer fort sinon il va se remettre à pleurer, ce pauvre pokémon, alors on va y aller doucement ! Allez, viens avec moi petit, on va te redonner le sourire !

« Peut-être… Le pauvre, en tout cas. »

En tout cas, Maana était certaine qu’il serait très bien avec Vlinder, et qu’elle saurait comment lui redonner le sourire. C’était quelqu’un de franchement optimiste, presque toujours joyeuse, et son sourire à elle était très communicatif, alors ça ne faisait pas de doute. Puis, tout le monde l’aimait bien, Vlinder. Enfin pas tout à fait, elle avait déjà raconté que parfois on la détestait parce qu’elle faisait trop de bruit, ou qu’elle prenait trop de place, bref qu’elle dérangeait les personnes avec un balais dans le cul. Mais la plupart des gens l’aimaient beaucoup et l’appréciaient rapidement.

C’était d’ailleurs ce qui s’était passé avec Maana. Elle avait directement été touchée par l’optimisme, la joie de vivre et la spontanéité de Vlinder. Le Riolu qui lui avait sauté dessus semblait lui ressembler, d’ailleurs. Elle fit soudainement le rapprochement, et cela la fit rire à nouveau. Cependant, malheureusement, il était ressorti de la safari ball et la regardait en battant la queue de droite à gauche. Il avait l’air de la mettre au défi.

« Bonne idée ! Ça doit être très intéressant. Mais je dois d’abord l’attraper, pour ça ! »

Maana leva le bras pour lancer une nouvelle safari ball, et le Riolu se mit à courir à toutes pattes. La jeune femme se lança à sa poursuite en lui criant de l’attendre, riant en même temps. Le Riolu zigzaguait, jouant avec elle, l’invitant à le poursuivre et l’attraper si elle en était capable. Quant à Élaïa, elle était restée avec Vlinder, s’approchant du petit pokémon inconnu qui pleurait à chaudes larmes.

« En fait, je crois qu’il me dit quelque chose. Mais je ne me souviens plus du nom de l’espèce, je sais juste que c’est un pokémon plante. Regarde Vlinder, elles sont mignonnes ses petites feuilles. »

Elle s’était penchée en avant, et tendait doucement la main comme pour le caresser, et ainsi tenter de le réconforter.

Je sais pas si c’est intéressant, de dresser un pokémon qui mord à ne plus mordre, mais en tout cas c’est un chemin assez douloureux. Dès que je sors un pied de la couverture, dans mon lit, je peux être sûre qu’il y a cet imbécile qui essaie de me mordiller. Après, si je suis trop brusque avec lui, il se met à pleurer. J’essaie de ne pas être trop méchante avec lui, même si des fois il me fait mal. On ne dirait pas, mais les orteils, c’est sensible ! Si vous avez déjà cogné votre orteil contre un meuble, vous devriez comprendre.
La bonne nouvelle, c’est que ce pokémon ne doit pas mordre. Enfin, j’espère. J’ai déjà ma Chenipotte qui ne mord pas, elle est adorable elle. Même si j’avoue, si je me mets en colère, elle a peur de moi pour toute la soirée. Heureusement, je ne me mets pas souvent en colère ! Des fois, je râle juste un peu.

Le Riolu a l’air assez joueur. Ce qui n’est pas le cas du pokémon Plante qui pleure. Élaïa a dit qu’il était Plante. Personnellement, je ne suis sûre de rien. Il faut dire qu’avec ses feuilles grises, on dirait plutôt une plante qu’on m’aurait confiée. Un truc qui finit par dépérir parce que j’ai oublié de l’arroser. La bonne nouvelle, c’est que ce pokémon qui pleure n’a sans doute pas de problème d’hydratation, puisqu’elle s’auto-fournit de l’eau !

« Oui c’est mignon, mais un peu gris. Tu crois qu’elle est malade ? Une feuille c’est vert, normalement. Et puis son regard, il est tout vide. Je l’emmènerai à une visite de contrôle pour voir ce que le médecin en dit ! Enfin quand je l’aurai attrapé ! »

Après, c’est peut-être tout son déguisement qui est comme ça. Je laisse Élaïa toucher le pokémon bizarre. Ouf, il ne l’a pas mordue ! Il ne doit même pas avoir de dents, en fait. Peut-être qu’il mange juste de la purée de baies. Je reprends une autre pokéball pour le capturer. J’ai encore 4 essais, on va y arriver ! Je ne peux pas laisser ce pauvre pokémon tout seul ici, triste et peut-être malade ! Je le sauverai !

« Ne t’en fais pas, ça va aller ! Je te soignerai, et tout ira bien. »

Peu importe de quoi il souffre, je le soignerai. Même s’il s’agit d’un problème de cœur ! Je suis douée pour régler les problèmes de ce genre. Et aussi la dépression, je l’aiderai à s’en sortir, s’il est dépressif. Il ne faut pas sous-estimer les problèmes comme ça.

Oh non, encore raté ! Le Riolu ne cessait de courir dans tous les sens, ce qui compliquait grandement la tâche de Maana. Il avait éviter sa ball d’un nouveau départ sur le côté, entraînant la jeune femme à le suivre à nouveau. Et c’est qu’il courait vite, le lascar ! Maana était plutôt en forme, elle allait parfois courir de bon matin, lorsqu’elle avait un peu plus de temps, mais elle avait tout de même du mal à la suivre. Surtout, il était capable de changer de direction très rapidement, et ils tournaient presque en rond l’un derrière l’autre, finalement.

Elaïa tapota affectueusement la tête triste de l’autre pokémon, tout en opinant du chef. C’était vrai que ses feuilles avaient l’air très pâles, et peut-être que Vlinder avait raison, que ce pokémon était malade. Mais elle n’en savait rien.

« C’est sans doute plus sûr. »

Elaïa reporta son regard sur sa sœur aînée, qui courait partout derrière le Riolu mal élevé. Elle leva doucement les yeux au ciel, à se demander laquelle des deux était la plus âgée. On pouvait se poser la question, parfois, si l’on omettait tout de même la distinction physique, mais Maana savait être responsable et sérieuse. Et pourquoi se priver de jouer ? Finalement, c’était tout ce qu’elle faisait avec le Riolu, jouer. S’il avait vraiment voulu rester libre, il serait parti bien plus loin, au lieu de l’attendre par moments, sans s’éloigner jamais vraiment.

Maana lança une nouvelle safari ball, et croisa les doigts. Allez, elle allait réussir, cette fois ! S’il-te-plaît, petit Riolu, arrête de me faire courir autant et rentre dans cette ball… Maana s’était arrêtée, pour reprendre un peu son souffle. Heureusement qu’elle avait mis de bonnes baskets, en sortant ce matin !

Décidément, il ne veut pas rentrer. Je vois que Maana galère aussi à rattraper le Riolu, et lui il a l’air de bien s’amuser. Contrairement à mon pokémon qui a toujours les larmes aux yeux, même s’il ne pleure plus. Peut-être que j’ai quand même réussi à le distraire un peu ! C’est une bonne nouvelle, je vais continuer de lui parler de tout et de rien pour avoir son attention. Et comme ça, il arrêtera de pleurer pour de bon. J’aurais bien aimé comprendre pourquoi il pleure quand même, mais tant pis. Je dois d’abord le capturer avant de l’emmener chez un spécialiste !
Ensuite j’irai d’abord voir s’il a un problème de santé, pour avoir l’avis d’un docteur pokémon. Et s’il ne trouve rien de spécial, il pourra m’aider à trouver ce qui ne va pas dans sa tête de plante. Et ensuite, il ira voir un poképsychiatre.

Est-ce que c’est remboursé, les poképsychiatres ? Je ne sais même pas si ça s’appelle comme ça. Ou juste des thérapeutes comportementaux pour pokémons, mais c’est trop long comme nom. Quoi qu’il en soit, il ne me reste plus tant de pokéballs que ça ! Je me demande bien les peines encourues si je tente de capturer un pokémon avec une pokéball normale. Ça me donne presque envie d’essayer, mais je n’ai pas beaucoup de pokéballs non plus !

« Ta sœur a l’air d’en chier pour l’attraper, ce machin. Enfin, moi aussi mais au moins il ne court pas partout ! Tu sais si elle a d’autres pokémons que son caillou gris ? »

Depuis la dernière fois que j’avais vu Maana, peut-être qu’elle a attrapé d’autres pokémons, même si elle ne l’a pas mentionné. Après tout, je crois que même si j’ai parlé de mon Kraknoix, je ne lui ai pas encore présenté !
Je pourrais présenter mes pokémons à ce pokémon Plante, mais que ce soit l’un ou l’autre, je crois qu’ils essaieraient de le bouffer. Mon Kraknoix aime croquer, et ma Chenipotte aime les feuilles. Est-ce que c’est une bonne idée de tenter la capture de cette Plante ? Bonne question. On aura la réponse si je le capture !

« Et toi, t’as des pokémons maintenant ? »

Parce que c’est pareil, je ne vois pas Elaïa si souvent que ça. Bon, on se voit quand même régulièrement, j’avoue. Mais en quelques jours, si on est motivés, je suis sûre qu’on peut capturer plein de pokémons ! Elle a peut-être une équipe complète ! Il va falloir que je redouble d’efforts pour en capturer, moi. Et pour les entraîner.

Elaïa secoua la tête en réponse à la question de Vlinder ; Maana n’avait toujours pour le moment que son étrange pokémon extraterrestre. Cependant, on entendit un « OUIIIIIIIIIII ! » qui donnait une indication assez claire sur le fait que Maana avait réussi à capturer ce Riolu joueur. Elaïa eut un petit rire, amusée par l’enthousiasme enfantin de son aînée.

« Ah, maintenant si. Moi pas, mais… » Elle se pencha vers Vlinder, et chuchota, comme pour un secret : « Tu pourrais lui souffler l’idée pour Noël ? »

Maana revint vers elles, tout sourire, la ball du Riolu dans la main. Elle leur rappela qu’elle avait réussi, avant de se calmer un peu, par égard pour Vlinder. Mais elle était véritablement ravie et satisfaite d’elle-même. Elle avait désormais un superbe et joyeux pokémon, qui lui demanderait un certain travail, et probablement bien plus d’attention que saon Séléroc, d’ailleurs, mais ce n’était pas grave. Elle était prête ! Et pour l’instant, elle comptait bien aider Vlinder — si tant est que la petite plante grise puisse entendre et comprendre ce qu’elle dise — à convaincre ce pokémon de rentrer dans une ball, elle aussi !

« Allez, tu ne veux vraiment pas rester dans cette petite ball ? Promis, Vlinder prendra bien soin de toi ! Je suis certaine qu’elle saura comment te faire sourire, elle sait faire rire n’importe qui. »

Maana sourit à Vlinder, presque comme un clin d'œil. Il était vrai qu'elle ne connaissait personne d'aussi positif, et d'aussi capable de remonter le moral de n'importe qui dans n'importe quelle situation.