La brise matinale est fraîche. C'est même un peu frisquet. À cette heure, Hotman et Cinder sont dans leurs Pokéballs, encore endormi. Le soleil vient à peine de se lever, mais Evelyn l'est depuis déjà plus d'une heure. Elle est à Port-Corail depuis hier et elle repart déjà demain. C'est à dos d'un Pokémon volant qu'elle est venue et qu'elle repartira, après avoir terminé le service payé pour lequel elle s'est proposée.

Pour l'instant, elle ne peut rien faire si ce n'est attendre que huit heures, mais elle ne se sent pas de retourner dormir. Autant en profiter pour découvrir les beaux paysages de la ville. À cette heure, il fait si calme qu'il est difficile de ne pas apprécier la vue des chutes. Seul le bruit imposant de l'eau qui tombe avec force berce les oreilles d'Evelyn. Elle s'installe confortablement à quelques mètres du bord, là où elle peut observer en toute tranquillité.

Modération:

Le membre 'Dusk' a effectué l'action suivante : Modération

---

'Chromatique' :

Evelyn observe le mouvement au fond de l’eau. La clarté de celle-ci permet de distinguer assez creux les Pokémons qui s’y promènent. Elle suit des yeux le mouvement paisible de Viskuse. Lui ne la remarque même pas, continuant son chemin sans se soucier de l’extérieur. Il a l’air bien, là, dans l’eau. Evelyn se demande même s’il a déjà eu à faire à des humains ou s’il a réussi toute sa vie à les ignorer comme il le fait là. C’est étonnant de se dire qu’au creux de l’océan, au creux des jungles et des déserts, certains Pokémons ne verraient jamais même le visage d’un humain. Tant mieux, pense-t-elle. Parfois, les humains sont bien trop cruels pour mériter la présence de tels compagnons.

En pensant ainsi, elle caresse ses Pokéballs. Même si elle le pense, une part d’elle est aussi d’accord pour dire qu’une bonne relation entre un Pokémon et un dresseur peut enrichir leur vie à tous les deux. Nombreux sont ceux qui ont tenté de libérer un Pokémon qui pour finir refuse de les quitter. C’est là qu’on peut voir les très forts liens qui peuvent se tisser malgré tout. Evelyn repense elle-même à Méditikka, qui a eu tellement de mal à se séparer d’elle, mais qui a bien été incapable de perdre une deuxième fois le dresseur avec qui son aventure a commencé. Y repenser fait mal, mais elle ne regrette rien. Elle se contente de sortir son téléphone et d’envoyer un message texte à l’homme avec une photo d’elle aux chutes, un clin d’œil, le signe de paix et un gros sourire sur ses lèvres pour saluer son ancien compagnon.

Modération:

Le membre 'Dusk' a effectué l'action suivante : Modération

---

'Chromatique' :

Il est si tôt que même les Pokémons dorment. Evelyn observe le Tylton endormi. Il ne se sent aucunement menacé, sa présence ne perturbant pas l’atmosphère. Sa respiration paisible soulève doucement son petit corps et il serre ses ailes sur lui-même. Il a l’air si confortable. Evelyn s’imagine avoir les bras en nuage. À quel point cela doit être agréable…

Fermant les yeux, elle se laisse tomber dans l’herbe, sans faire de bruit. Ses bras et ses jambes sont écartés en grand. Comme quand on fait l’ange dans la neige. Elle regarde le ciel, les nuages qui circulent lentement, le soleil encore bas. Des Pokémons volent dans le ciel, libres comme l’air. C’est ce qu’elle veut pour elle-même et pour ses compagnons. Voyager sans se soucier du lendemain. Vivre au jour le jour, pleinement. Elle se demande si Lumiris lui offrira de nouvelles opportunités, mais au fond, Evelyn le sait déjà. Comme partout ailleurs, la région a tant à lui offrir et elle va profiter de ses jours ici pour en tirer profit au maximum.

Elle attrape les deux Pokémons à sa ceinture et les pointes vers le ciel, observant les deux petites boules entre ses doigts. Cinder et Hotman sont encore endormis, mais ils devraient bientôt se réveiller. En se rasseyant, elle les fait sortir de leurs balles, sur le sol, à l’ombre d’un arbre. Ils ne sont pas dérangés dans le soleil, tout comme le Tylton et Evelyn se contente de les observer ainsi paisibles encore un instant. C’est une belle journée qui s’annonce pour eux.