Trophéespassez la souris sur les icones | Le jeune homme ne savait pas si ce qui pouvait se produire serait bon ou mauvais. Malheureusement, il fallait attendre. Un désastre pouvait se produire, d'un instant à l'autre. Tout ce que je savais, c'est que le brun était en danger. Enfin, pour le moment, il appréciait le repas qu'il avait concocté. Et j'en faisais de même. Son plat était délicieux, et après une assiette, j'étais rassasiée. Pas moyen de se resservir, alors que j'en avais souvent prit l'habitude. Mais là, c'était largement suffisant pour passer une bonne nuit. Et de son côté aussi. Il n'avait pas à s'en faire pour le type, il ne le trouverait pas ici. Ou alors, il serait déjà passé à l'acte. Enfin, j'espérais que non. Tim me remerciait pour mon hospitalité. Mais je ne pouvais pas faire autrement. Je m'en serais voulu si jamais j'apprenais qu'il s'était fait tué dans une ruelle sombre de Mirawen.
- Ne t'en fais pas. T'es sûr que tu veux partir à l'aube ? Il semblerait que tu aies besoin d'un peu plus de sommeil tout de même.
M'inquiéter n'était pas dans mes habitudes. Mais j'avouais que laisser partir le gaillard en étant fatigué, poursuivi par une crapule avec un Abra capable de téléporter autre chose que son pauvre petit corps, ne m'aidait pas à trouver la sérénité. Je voulais m'assurer qu'il allait être bien, et qu'il serait capable de tenir la route. Le danger était partout. Qui sait si le type ne l'attendait pas quelque part, près d'ici, ou près de chez lui. Je savais qu'il habitait du côté de Fort-Des-Songes maintenant. J'irai y faire un tour, un de ces quatre. Quand l'envie et le temps seront de la partie.
Il me faisait sourire à vouloir absolument rester par terre. Je ne voulais pas prendre le canapé. A vrai dire, j'avais mon lit qui m'attendait. Même si je voulais rester près de lui. Je me levais, attrapant la vaisselle et fourguait le tout dans l'évier. On verra ça plus tard. Je venais me réinstaller face à lui, avant d'allumer la cigarette d'après repas et de jeter un œil vers la porte de ma chambre.
- J'ai un lit, juste là. Tu prends le canapé. A moins que tu ne veuilles partager un bout de couette avec moi ?
Dis-je d'un ton chaleureux et enjôleur. Je ne le draguais pas, mais j'essayais au moins de lui faire décrocher un sourire. Il n'avait pas énormément sourit depuis que je l'avais rencontré, et ça en devenait inquiétant. Il devait certainement penser à la fille qui l'attend tranquillement à la maison, alors qu'il est entrain de fuir le malheur qui lui colle au basque comme la peste... |
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