« Mais, monsieur l’agent! Je sais que la situation dans laquelle nous nous trouvons n’est la plus respectable, mais je vous assure! Nous ne sommes pas des voleurs! En fait, moi je ne le suis pas…»
Accroupis au-dessus du sac d’argent qui devait contenir plus de 250 000 P$, les coéquipiers responsables de retrouver les voleurs se voyaient dans une situation bien encombrante. Les voilà, les mains dans un sac d’argent, le même qui avait servi à faire le vol de la veille. Une adolescente rousse, une innocente résidente d’Artiesta et un voleur de renom. Après tout, il n’était pas bête d’engager un voleur pour en attraper un autre! Qui de mieux pour comprendre l’esprit d’un criminel qu’un autre criminel de la même trempe. Le gros agent de sécurité gardait ses bras croisés sur son large torse, à quelques secondes près de les plaquer contre le mur et de leur passer les menottes autour des poignets. Le genre d’agent de sécurité que l’on croyait existait seulement dans les films. Avec sa grosse moustache et son ventre bedonnant. Le genre d’homme qu’on peut acheter avec du café et des beignes glacés. Tanya aurait bien ri de lui, s’ils n’étaient pas dans un drôle de pétrin qui n’en était pas véritablement un. « Vous êtes à côté de la plaque, monsieur l’agent! Nous avons été engagés par le casino pour vous aider à trouver le voleur! Sinon, comment aurions-nous fait pour rentrer ici? C’est une zone hautement sécurisée! N’aviez-vous pas été mis au courant de notre arrivée?! »
Tanya zieutait Arsène, espérant que ses années de travail pourraient bien lui faire sortir quelques mensonges honnêtes. « Mademoiselle, personne en m’a informé de l’arrivé de deux étrangers dans cette zone. Par la loi et mon contrat, je suis obligé de vous arrêter et de vous détenir jusqu’à tant que mes supérieurs me fournissent une explication! Nous sommes dans une situation critique! Le casino vient d’être cambriolé! Vous pensez que de simples mots doux allaient me séduire, mademoiselle?! » « Mais…! Lâchez-moi! Quelle indignation! On est ici pour vous aider et vous nous arrêtez au lieu du vrai voleur?! Attendez que votre patron apprenne cette nouvelle! Argh! »
« Oh, du calme! Je suis sûr que le patron aura de vos nouveaux biens assez vite! Allez! »
Les mains menottées derrière le dos, les détectives du jour se firent fermement guider à l’extérieur de la zone des employés et dans le corridor interne qui menait directement au bureau du manager. La tête haute et son orgueil en jeu, Tanya tacha d’avancer aussi rapidement que l’on en lui permettait, tirant sur ses chaines et retirant son épaule de l’emprise des mains calleuses de l’agent. Jamais n’avait-elle été aussi humiliée.
Si on t'avais bien apprit quelque chose lorsque tu étais un dresseur, c'était de faire confiance au premier venu pour qu'il puisse mieux te poignarder dans le dos. Si tu avais appris quelque chose après être devenu voleur c'est bien que l'humiliation et la solitude rend méfiant et patient.
On t'avais appelé, ou du moins appelé Phantom Thief, afin de trouver un voleur qui avait laissé son butin et serait partit sans demander son reste : déjà ça commençait très mal. Tu étais méfiant, plus que tout, tu n'aimais pas cette situation. Il y avait quelque chose d'étrange derrière la mission qu'on venait de te confier, mais faire confiance à la jolie demoiselle t'étais encore trop dur.
Vêtu dans ta tenue de voleur, tu enquêtais avec elle quand vous trouviez subitement un sac comprenant tous le butin. Ici ? Au milieu d'un couloir ? Pourquoi les agents ne l'auraient pas retrouvés avant, n'ont-ils pas vu au travers des caméras de surveillance que le butin se trouvait ici ? Et pourquoi quand vous le trouvez comme de par hasard un agent arrive et vous arrêtes.
Là vous aviez franchit le seuil de l'étrange et du hasard un peu trop calculé. Alors que vous vous faisiez plaqué au sol, tu restais silencieux comme depuis le début de la mission, pas un mot sortais de ta bouche. Ta coéquipière te lançais un regard, mais tu ne cherchas même pas à le remarquer, tu faisais mine de l'ignorer. L'agent avait reculé pour les emporter à son bureau et les faire passer pour les véritables voleurs. Alors que vous arriviez au bureau de l'agent, un fin sourire se dessina sur ton visage, il était temps.
« Tout pile à temps Jester. Hypnose. »
Tu avais enfin brisé ton silence quand un Fantominus apparu juste devant l'agent pour l'hypnotisé, le rendant esclave de ses désire. Voilà pourquoi tu ne disais rien, tu attendais la venue de ton Pokémon, mais comment cela est arrivé ?
Après avoir reçu cette demande, tu avais décidé de t'intéresser à ceci, bien que tu avais trouvé la demande louche : pourquoi employer un criminel pour attraper un autre criminel et récupérer le butin ?Qui serait assez fou pour faire confiance à un voleur attiré par l'argent. Tu aurais pus t'échapper et prendre le butin avec toi.
Ainsi, avant même de commencer la mission, tu avais sortis Jester de sa Pokeball et lui avait ordonné de rester invisible dans le bâtiment, veillant sur toi pour possiblement trouver quelque chose d'étrange. Tu avais eu raison puisque depuis le début cette scène de crime était d'un comique affligeant.
« Libère nous, Jester. »
Le Fantominus enroula sa langue autour des clés pour venir dé-menotter Arsène. Pendant ce temps l'agent s'endormait contre sa chaise. Tu rangeas la paire de menotte dans une poche puis prit les clés pour libérer la petite damoiselle qui t'aidais pour cette mission.
« Laissez moi vous aider, ma lady. »
Une fois ceci fait tu gardas les clés et la paire de menottes en regardant l'agent, il y avait quelque chose de louche et tu te doutait qu'il n'était pas improbable que le voleur ne se soit pas tout à fait enfuit. Tu menotta alors l'agent contre la chaise de son bureau et reprit le sac que l'agent avait précédemment prit pour le poser sur le bureau.
« Bien, reprenons depuis le début. Hier 250 000 Pokedollars ont étés dérobés dans la nuit au Casino. Le voleur n'a pas été retrouvé néanmoins il semblerait qu'il ai dû abandonner son butin. Déjà cette situation est louche. Quel voleur serait assez bête pour abandonner un sac comme celui-ci en pleins milieu d'un couloir. S'il n'avait pas eu le temps de l'emporter, c'est qu'il devait être poursuivit, dans ce cas pourquoi le sac n'aurait pas été retrouvé plus tôt ? Et s'il n'était pas poursuivit, pourquoi n'as-t-il pas cherché à le caché ? Soit ce voleur est vraiment un amateur, soit un gros con, pardonnez mon terme, ma lady, ou soit le voleur n'est pas tout à fait ce qu'on pense qu'il est. »
Tu regardas un moment l'argent, suivit de l'agent, réfléchissant à diverses hypothèses, tout ceci n'était qu'un spectacle et tu en étais persuadé.
« J'ai bien des hypothèses quand à la raison de ceci, mais dans ce cas cela me pousserait à accuser cet agent d'être le voleur. Donc soit il est vraiment con, soit il l'a fait exprès. Après quelque chose qu'il a dit m'a titiller l'esprit. Il affirme n'avoir jamais été mit au courant par le directeur qu'on nous avait employé pour retrouver l'argent et le voleur. Pourquoi le directeur aurait omis cette information à ses agents de sécurité ? Soit il a mentit, soit le directeur à quelque chose à se cacher. »
Tu soupiras alors que Jester se posait sur ton épaule en rigolant un peu, il s'était bien amusé à prendre par surprise le flic.
« Nous sommes dorénavant des criminels à leurs yeux, nous allons devoir jouer dans la méfiance et trouver un moyen de nous innocenter. Je ne vous conseil pas, Lady, de tenter de rendre cette argent pour prouver votre innocence. Si vraiment il s'agit d'un coup monté, alors ils feront tout pour vous faire passer pour un criminel, même en mentant. »
Les yeux de la rousse étaient exorbités depuis plus de cinq minutes maintenant. Elle venait de se faire menotter par un garde vraiment louche, se fait sauver par un pokémon invisible appartenant supposément à son « acolyte », démenotté par un voleur apparemment ultra poli et possiblement considéré comme des suspects dans l’enquête dont ils sont eux même en train de résoudre. Elle avait besoin d’un verre, et vite!
« Non, mais! Quoi?! Quoi?! Attendez, monsieur, vous blaguez là? Dites-moi que vous blaguez! Vous me dites qu’il y a une forte possibilité que le voleur soit ici même dans la bâtisse? Littéralement en train de se la couler douce en attendant de rendre de nous rendre coupables?!»
Tournant en rond, avec une expression outrée qui lui tordait son visage normalement angélique, Tanya s’agrippa la tête avec ses mains, prête à se tirer les cheveux du crâne tellement elle était insultée par ce revirement de situation. Les yeux vides, elle se retenait de ne pas défoncer un mur d’un coup de pied bien placé, voir cracher sur le corps de l’inspecteur hypnotisé. Au fait, il avait quoi sur lui, ce faux flic?
« Aidez-moi à le relever. Il doit bien avoir un portable ou un truc avec lequel communiquer à ses troupes ou les supérieurs. Il doit bien avec une archive de message ou bien un truc du genre sur lui. Après, on saura si c’est lui qui ment ou les autres qui nous mettent sous le feu. »
Avant de pouvoir déplacer le corps de l’argent plutôt corpulent dans une position plus propice à être inspecté, la rousse remarqua une caméra de surveillance dans le coin du corridor. S’ils voulaient les rendent coupables, rien de mieux qu’un mal entendu vidéo pour les mettre en prison sans plus de questions ou protestations. Wow, ils étaient vraiment dans une horrible situation… Quelques pas vers le voleur et un petit coup de coude dans les côtes plus tard, Tanya essaya de fausser un sourire en chuchotant à Arsène du mieux qu’elle le pouvait.
« Est-ce que ton pokémon serait capable de bloquer les caméras pendant un instant? Avoir des preuves de nous en train de fouiller un agent de police inconscient ce n’est pas ce qui va nous sauver en cours, admettons-le! On aura juste à lui piquer ses clés et son téléphone, le fouille un peu puis on le laisse comme c’est. »
« Hmm…mmmhm »
« Il se réveille déjà un peu, faut faire vite! Menottez-le, dans le pire des cas!»
Bon, la gamine qui panique, faudrait que tu fasses confiance un peu au voleur qui t'accompagne et que tu te calmes. Bon d'accord, on peut pas lui en vouloir après tout, elle est jeune et coincé dans une situation peu à ses aises. Tu soupirais et fini par attraper les mains de la douce pour venir lui dérober un baiser, histoire qu'elle se taise un peu et en profite pour reprendre son calme : La claque, si elle vient, tu la supporteras.
Bien, une fois que l'agent était coincé contre la chaise, écoutant les paroles de la douce coéquipière plus raisonnée, tu attrapas la Pokeball d'Electron et la sortit discrètement de sa Pokeball.
« Ma douce Lady, calmez vous je vous prie... »
Bon tant pis pour ta réputation, mais il te fallais agir avant qu'elle ne pète un câble sous l'angoisse. Au fond tu comprenais son embarra : elle n'était qu'une civile, une simple dresseuse sans prétentions embarqués dans un crime qu'elle n'avait pas commit. Tu t'imagines si ça t'arrivais un jour ? Comment tu réagirais face à une telle situation ?
Tu attrapas un chiffon de ton sac et l'utilisas pour faire taire l'agent pour le moment, il pourra parler quand vous lui en donnerez l'autorisation. Tu regardas de nouveau la douce qui n'avait pas lancé des hypothèses idiotes : appeler le directeur pour être sûrs et certains de la véracité du garde... ? Mais si c'est le directeur qui mens, l'agent serait victime aussi du complot.
Votre innocence ou la sienne. La tienne en priorité, on avisera après. Comment ça connard ? C'est chacun pour soit dans ce monde de barbare, tu l'a appris à tes dépends et tu l'apprendra aussi à la demoiselle.
« Admettons que cet agent est bien le voleur et qu'il ai fais un coup monté pour nous accuser à sa place : pourquoi il n'aurait pas cherché à cacher l'argent avant de manière à ce qu'il puisse le garder et que nous soyons interrogés avec cruauté pour savoir où nous l'aurions éventuellement caché ? Non, c'est trop facile, beaucoup trop facile. »
Le Fantominus enroula sa langue autour des clés pour venir dé-menotter Arsène. Pendant ce temps l'agent s'endormait contre sa chaise. Tu rangeas la paire de menotte dans une poche puis prit les clés pour libérer la petite damoiselle qui t'aidais pour cette mission.
« Et si l'agent était innocent et qu'il n'avait bien sûr pas été mit au courant ? Et si celui qui tire les ficelles est celui qui dirige cette enquête ? Pourquoi faire appel à un voleur et une jeune dresseuse ? Parce que la réputation du voleur le mettra dans l'embarras et l'inexpérience du jeune dresseur l'empêchera de savoir comment se défendre : il foncera sans réfléchir dans le plan du manipulateur. »
Tu levas ta tête vers la caméra en constatant qu'elle était bien éteinte. Tu tournas ensuite ton regard vers Electron qui étaient entrain de manger les fils électriques de la salle.
« Bien, on peut le fouiller, bien joué Electron. »