Ce soir, c’était un soir d’errance, d’ennuis total. Pourquoi? Tout simplement parce que tu ne savais pas comment occuper ta soirée. Tu avais terminé tout ce que tu voulais faire pour ton retour à Lumiris, et une fois rentré à l'hôtel, t’avais pas été capable de trouver quelque chose pour t’occuper pendant la soirée. Ça t’arrives souvent en ce moment, et quand ça t’arrives, la meilleure solution que tu trouves, c’est d'aller faire un tour. Faut dire que la région, tu l'as un peu oublié en deux ans et ton esprit curieux te pousse souvent à aller te balader à droite à gauche. Comme tu n’as pas vraiment le temps de le faire durant ta journée, tu le fais la nuit, mais ce n’est pas plus mal, car ça te permet de redécouvrir les choses lorsque tu les vois en plein jour, du coup la surprise est présente. Enfin, tu vois les choses comme ça, ce n’est peut-être pas la meilleure façon de voir le monde, mais tu l'apprécies grandement.

Ce soir, ta balade s’était un peu éternisée, au point qu’à minuit passé, tu errais encore. Heureusement, même si l’hiver soufflait à plein poumon en ce mois de mars, il n’avait pas plût et tu étais encore au sec sous ta veste, autrement, t'aurais attrapé un fichu rhume et tu serais parti à rester au lit une bonne semaine. Mais non, ce soir il ne faisait pas trop froid et l’air était agréable et le vent pas trop fort. La brise te rappelle d’ailleurs celle que tu pouvais sentir à Desara, dans la région de Kalos et c’est certainement empreint d’un peu de nostalgie que t’as continué ta marche sans vraiment faire attention à l’heure. Tu avais pu voir le soleil se coucher près de la Mâchoire de Fer quelques heures auparavant et désormais, la lune était bien haute dans le ciel. Ce fût les maigres personnes, sortant de quelques bars qui t'interpella. Tu te décidas à rentrer chez toi, lorsque tu as capté que les lampadaires n’étaient pas allumés pour faire joli, mais bien parce qu’il faisait nuit et que le soleil était maintenant parti réveiller l’autre bout du monde.

Tu te questionnas alors que tu prenais le chemin du retour. C'est que tu avais pas mal marcher et malgré tout, tu ne ressentais aucune douleur dans les pieds. C'était comme si tu n'étais parti que vingt minutes à peine mais que le temps filait à toute vitesse. Finalement, tu te dirigeas vers un distributeur et pris une canette.

Tu te sentais étrangement seul dans cette ville presque déserte.