Il serait plutôt facile de dire qu'Abygaël était souvent effrayée et maladroite. Mais ça ne l'empêchait pas de continuer son aventure seule à Lumiris. Certes, elle avait grandi dans cette région et la connaissait comme sa poche. Mais le faire avec ses parents et sans n'était pas la même chose. Cette fois-ci c'était de l'indépendance et malgré tout ses défauts, cela l'amusait.

C'était sûrement pour cela qu'elle était de nouveau sur les routes en compagnie de ses pokémons. La plupart gentiment installés dans leur pokéball. Seul Andromède était de sorti et le magnifique Feunard se plaisait à gambader sur la route en compagnie de sa dresseuse, profitant du calme qui y régnait. Effectivement, Abygaël n'avait encore croisé personne sur le chemin mais l'heure de la fin de journée devait sûrement lui indiquer que les autres préféraient rester chez eux. D'ailleurs, elle devrait elle aussi s'arrêter à la prochaine ville pour repartir le lendemain ou pourquoi pas, rester quelques jours dans un des petits villages du sud.

" Qu'est-ce que tu en penses de quelques jours de repos, Andromède? "

Demanda la jeune fille à son pokémon qui semblait d'accord pour s'arrêter quelques temps.

Le feunard jappa tout en secouant ses queues au dessus de sa tête et se colla ensuite envers sa dresseuse. Celle-ci, attendrie par Andromède, lui caressa gentiment le haut de son crâne alors qu'ils continuaient à marcher. Soudain, un bruit près d'eux les fit stopper net. Abygaël remarqua qu'un buisson bougeait avant de laisser apparaître un petit cabriolaine. Le nouveau venu semblait être mal à l'aise mais s'approcha sans crainte du pokémon de feu avant de le renifler puis se mit à bondir tout autour de lui.

La jeune fille ne comprenait pas ce qu'ils se disaient mais elle comprit très vite à l'attitude d'Andromède que celui-ci recevait des compliments. Il se dandinait d'une patte à l'autre, bombant fièrement son torse et la tête haute. Il n'y avait pas à dire, ce feunard était vraiment arrogant et cela lui plaisait qu'on le reconnaissait à sa juste valeur. Ce qui fit rire Abygaël.

Elle fit signe à son pokémon qu'il fallait continuer avant que le soleil ne se couche.

" Tu es adorable toi aussi, cabriolaine. Mais nous devons partir, à une autre fois. "

Dit-elle au pokémon sauvage alors que le renard la rejoignit d'un bon.

Il faisait légèrement frais sur la route qu'empruntaient Abygaël et son feunard. Mais la jeune fille n'avait pas spécialement froid, la douce chaleur de son pokémon l'empêchait de se geler et elle remercia le destin lorsque Andromède s'était reçu la pierre feu par accident. Il avait fini par évoluer sans le vouloir, devenant ainsi un magnifique pokémon, beaucoup plus beau qu'avant et le rendant encore plus arrogant. Mais l'avantage, c'est qu'il dégageait une aura chaude et bienveillante envers sa dresseuse.

" Je me demande... Tu n'es pas triste pour Aurora ? "

Aurora, c'était une goupix alola d'un autre dresseur qu'Abygaël avait autrefois aimé. Mais que désormais, elle haïssait pour tout le mal que celui-ci lui avait fait. Andromède était tombé amoureux de cette femelle lorsqu'il n'était encore qu'un goupix et s'était le pourquoi il avait rejoint Abygaël pour rester le plus possible auprès de sa dulcinée. Pourtant, maintenant que la jeune fille n'était plus en couple, le feunard avait du se plier à sa volonté et ne plus revoir celle qu'il aimait.

Il secoua la tête avant d'enrouler quelques unes de ses queues autours de la main d'Abygaël. Il s'en fichait car il appréciait grandement sa dresseuse et il ferait tout pour elle.

Abygaël remercia toute la douceur qu'avait son feunard pour elle, malgré son sale caractère avec les autres. Mais grâce à cela, elle se sentait en sécurité... au milieu de ses pokémons. Ils faisaient toujours en sorte qu'elle se sente bien malgré sa fragilité mais la jeune fille savait au fond d'elle qu'elle ne pourrait pas rester indéfiniment la petite enfant d'avant. Elle devait faire en sorte de grandir et de devenir forte.

Plongée dans ses pensées, elle ne vit pas le zébibron foncer droit sur eux. Heureusement, Andromède eut juste le temps de tirer sa dresseuse auprès de lui afin d'éviter un malheureux accident.

" Merci, mon grand. Finalement, il n'y a que sur vous que je peux me reposer. "

Il était clair que désormais, elle n'allait pas faire aussi facilement confiance aux autres. Et premièrement les humains.