Sable préhistorique [Recherche de fossiles] – réponse n°4
« Madame ! Madame, vous m’entendez ?! »
Leonard ne s’attendait pas à une telle situation. Entendre la femme blesser gémir de douleur lui touche directement et puissamment son petit cœur. Il sent la panique le gagner en vague de plus en plus ambitieuse. Mais il sait qu’il ne peut pas se le permettre. La vie de cette femme est entre ses mains et ses prochaines décisions.
Il relève la tête et cherche la position des membres de sa famille. Gregori est non loin et cherche à se rapprocher.
« Non, Gregori ! Pardon de crier mais le sol est instable et il y a une femme blessée. N’approche pas, j’ai peur que le sol s’effondre. Merci, mon grand. Et désolé, encore. »
Le jeune Eclipse s’en veut de ne pas connaître plus que ça les gestes de premiers secours. Il a déjà lu des manuels « pour commencer ». Il a déjà assemblé plusieurs prototypes de trousse de secours à emporter pour quand il quittera l’île de son enfance mais… il n’est jamais vraiment passé à l’action.
*Il faudra à tout prix que je suive des cours. Que je les applique aussi ! Oui, je vais m’engager en tant que volontaires. Ce sera bien. Non ! Ce sera vital ! *
En attendant, la douleur est toujours aussi vive pour la femme blessée au fond du trou.
« Madame ! Ecoutez ma voix s’il vous plaît. Je ne peux pas comprendre votre douleur mais j’aimerais que vous vous concentriez sur ma voix. Vous croyez que vous pouvez le faire ? Oui ? Je m’appelle Leonard Sextant. Comment vous appelez-vous, madame ? »
« Ha- Hana. J’ai tellement mal. Hana Sabaku. J’ai- Aidez-moi s’il vous plaît ! »
« Je suis là, Hana. Je suis là et je ne vous abandonne pas. »
Il lève de nouveau les yeux à la recherche des autres membres de sa famille. Esmeralda et Stella/Marius devraient léviter non loin. Mais il ne les voit pas. Un mauvais frisson lui parcourt l’échine. Un étrange déjà-vu le saisit. Des souvenirs de chaos lui reviennent de sa dernière expédition dans le désert accompagné de Roy.
*Est-ce que je dois la déplacer ? Est-ce que je dois faire quelque chose pour sa jambe ? Je suis si loin de la civilisation… Qu’est-ce que je peux faire ?! *
Toutes ses questions, tous ces doutes, toutes ces incertitudes… Leonard fait un effort sur lui-même et son esprit très curieux pour ne pas inquiéter encore plus Hana.
Une idée lui vient. Il fait glisser son sac en bandoulière devant lui et se saisit de la pokeball contenant Jade, une azurill chromatique. Une boule verte parfaitement adorable. Le pokemon se rapproche d’Hana et commence à se frotter à elle pour lui prodiguer du réconfort. Une sorte de thérapie par le ronronnement, en somme. Et l’idée semble fonctionner. Hana esquisse un rapide sourire et se permet même de caresser l’azurill chromatique.
*Parfait. Ça va me faire gagner un petit peu de temps. Merci, Jade ! *
Esmeralda revient alors. Leonard est soulagé dès qu’il la voit. Grâce à leur langage des signes, l’humain fait un rapide point sur la situation critique. Ce qui est parfait, -pas parce qu’il y a une blessée préoccupante- car la stari lévitante dit qu’elle a repéré un convoi de caravanes. Elle explique également que si Stella/Marius ne sont pas revenus, c’est parce qu’ils sont allés à la rencontre de ces nomades du désert.
« C’est excellent ! C’est parfait ! Merci, Esmeralda ! »
Leonard se tourne ensuite vers Hana.
« Vous avez entendus ? Il y a des caravanes non loin. Il y a de l’aide, Hana ! De l’aide ! »
« Mer-merci Leonard. Pard-on que ça tombe sur toi. »
« Ne vous inquiétez pas. C’est tout à fait normal. »
Tant bien que mal, et cela occasionna plusieurs cris de douleurs et des excuses, Hana fut hissé sur le dos de Gregori. Tout le groupe partit alors à la rencontre de la caravane qui ne bougeait plus. Visiblement, Stella/Marius étaient parvenus à communiquer.
Un homme s’approcha de Leonard et du steelix. Il n’en imposait pas de sa prestance mais avait une aura qui semblait calmer tout ce qui se trouvait dans ses environs proches. Il se présenta comme Mélial Boréal, un guérisseur appartenant à la caravane. Comment savait-il qu’il y avait un problème ? Parce qu’un togetic les avait visités quelques minutes auparavant.
« Vous pouvez vous occupez d’Hana ? J’ai fait ce que j’ai pu mais je n’avais rien pour vraiment la soulager et je ne sais pas comment m’occuper de telles blessures. »
« Ne t’inquiète pas, Leonard. Tu as très bien réagi. D’autres auraient perdus leurs nerfs ou pire, aurait fui. Donc je te le redis, ne t’inquiète pas, Leonard. Je me charge de tout et Hana sera très vite sur pied ! »
Un grand sourire, un poing brandi comme si la victoire lui était déjà acquise. Mélial Boréal était un homme rassurant. Même Hana souriait plus et se plaignait moins.
Leonard regarda Mélial se charger de tout le reste. Il observa et ne fit rien jusqu’à ce que le guérisseur et la victime aient disparu à l’intérieur d’une des caravanes. C’est alors à ce moment qu’une autre personne vint à sa rencontre. Elle avait des traits physiques semblables à ceux du guérisseur. Mais les expressions de son visage étaient dures. Sévères même.
« Mon frère est un cœur tendre. Il sauverait le monde en oubliant de se nourrir et de prendre soin de lui. Il faut toujours que je passe derrière lui. »
« Bonjour. Je m’appelle Leonard. Merci de nous aider. »
« Léonie. Et attends-toi à me revoir. Tu n’échapperas au paiement des compétences de mon frère. Lui travaille peut-être avec générosité. Mais moi, j’ai la responsabilité de nous faire vivre. Et vivre nécessite de l’argent et/ou des services. »
Sur cette déclaration plutôt froide, un impressionnant Airmure se posa à côté de la sœur du guérisseur. Un pokemon qui avait la capacité d’observer depuis le ciel et qui était protégé d’une peau d’acier. Un pokemon adapté au rôle de responsable que Léonie avait hérité.
Leonard fut invité dans une autre caravane où il put se mettre à l’abri du vent du désert. On lui proposa de s’asseoir et de se reposer. Après un premier remerciement pour l’accueil, il remercia une deuxième fois quand on lui versa de façon aérienne un bon thé chaud.
« J’ai vraiment eu beaucoup de chance de tomber sur vous. Je ne sais pas comment j’aurai fait avec Hana sinon. »
« Hana. C’est cette personne blessée dont s’occupe Mélial ? »
« Oui ! C’est elle. »
« Alors elle est entre de bonnes mains. Mélial est un guérisseur très compétent. »
L’homme avec qui parle Leonard remonta la manche et exhiba une très impressionnante cicatrice qui lui parcourait tout le bras.
« Sans Mélial, je me serai vidé de mon sang suite à une attaque aussi inattendue qu’agressive. Et tu vois, maintenant j’ai une cicatrice qui en impose et c’est ce qui a charmé ma femme. N’est-ce pas chéri ? »
« Tu devrais arrêter de te raconter les choses de cette façon, amour. Si je suis tombée amoureuse de toi, c’est surtout parce que tu m’inspirais de la pitié avec ta blessure qui t’handicapait. Tu te souviens de tous les petits désagréments quand on perd un bras ? »
Le couple se regarda l’un l’autre dans le silence. Leonard vit bien qu’ils se racontaient tout deux des anecdotes de cette période. Et, malgré des moments qui ont dû être gênants pour l’un comme pour l’autre, ce fut le rire qui l’emporta et le couple se met à rire. Un rire communicatif qui toucha Leonard et qui se mit à son tour à rire.
Quand le rire passa, Leonard posa alors une question plus sérieuse :
« Léonie, la sœur de Mélial. Je crois qu’elle ne m’aime pas trop. »
« Ne t’en fais pas pour elle. Elle parait froide lorsqu’on la rencontre la première fois, mais c’est une personne généreuse. Simplement, elle a sa façon à elle de gérer le poids des responsabilités. »
« D’accord. Ça me rassure dans ce cas. J’avais peur qu’elle m’extorque tout mon argent. »
Le couple se regarda et repartit dans un fou rire. Leonard ne comprit pas et attendit que le moment émotion passa. Ensuite, il obtint sa réponse :
« Par contre, tu peux être certain qu’elle va s’intéresser de près à tes ressources. Je ne sais pas encore comment car elle a des plans qu’elle ne partage pas. Mais attends-toi à être mis à contribution. »
« Oh ! D’accord. Il n’y a pas de problème. S’il faut que je me retrousse les manches ou que je mettes à disposition ma famille, nous serons ravis de payer notre partie pour les soins apportés à Hana. »
Même si c’était une complète étrangère pour Leonard, ça ne comptait pas. Et d’ailleurs, en repensant à Hana, Leonard se rendit compte qu’il n’avait pas encore analysé les pierres qui traînaient dans le trou avec Hana. Ce qu’il s’empressa de faire en attendant des nouvelles du guérisseur.
Demande de récompense. Merci ;)