Être dresseur Pokémon ne me suffisait pas. Ni pratiquer les arts martiaux et le Parkour. J’étais avant tout un détective et maintenant que j’avais ouvert ma propre agence, je devais assumer pleinement ce rôle que je m’étais donné. La force n’était pas réellement un grand atout pour mes enquêtes. Je pouvais peut-être me défendre avec mes Pokémons et mes aptitudes physiques, mais ce n’était pas avec des Aurasphère ou des Lance-Flammes que je trouverais des indices. Bon, certaines capacités de mes Pokémons pouvaient m’aider, mais je ne pouvais pas seulement compter sur eux. Je devais aussi compter sur moi-même, en plus de mes Pokémons. Je passais alors la matinée dans mon bureau à sentir et à goûter différent produits alimentaires comme l’huile, le beurre, le sel, le sucre, etc. les yeux bandés. Bon, il y en avait qui n’avait pas d’odeur. Soudain, je sursautai lorsque le téléphone sonna. J’enlevai mon bandeau et décrocha le combiné. Une nouvelle enquête !

Je vous passe les détails. Après tout, nous ne sommes pas dans un roman policier qui suit mes aventures. Tout ce que vous deviez savoir, c’était que cela se déroulait à Feranium, une ville qui avait été victime des attaques de la Team Mistral. Mais, cela n’était pas la raison de ma présence. On voulait mes services pour des raisons plus banales. La routine. Quelqu’un avait volé un objet de valeur. Du moins, il avait de la valeur aux yeux de ma cliente. Il y avait des lettres signées en son nom. Elle ne désirait pas me dire de quoi ils s’agissaient, mais m’avait au moins décrit avec des exemples visuels les lettres : le type de feuilles utilisées, l’écriture de la personne qui les avaient écrites, la signature… Cela faisait des jours que la police les cherchait, mais en vain. Evidemment, la nature de ces lettres m’étant étranger, il était difficile de les retrouver. Pourquoi ma cliente voulait tellement me cacher ces informations ? J’acceptai quand même. Surtout que j’avais quelques éléments pour avoir une idée de la nature de ces lettres.

Ma cliente s’appelait Martha Horse. Les lettres qu’elles m’avaient montrées été signé par un George Horse. Ils avaient donc un lien de parenté. En faisant des recherches sur ce George, j’appris qu’il était mort récemment et qu’il se révélait être le père de Martha. Il était encore trop tôt pour affirmer ce que contenait ces lettres, mais vous aussi, vous commencez à avoir une idée. D’autant plus que, pendant mes recherches, j’avais appris qu’il y avait une rumeur comme quoi George n’était pas le plus fidèle des maris lorsque sa défunte épouse était encore vivante… Et que sa libido n’était jamais satisfaite avec une seule femme.

Pendant plusieurs jours - car oui, résoudre une enquête pouvait prendre des jours - je restais à Feranium et mon enquête m’avait amené à une maison. Je fouillais la baraque jusqu’à ce que je subisse une attaque Hypnose derrière mon dos. Pour l’avoir déjà subi une fois dans le passé, je connaissais cette sensation de sommeil soudaine. Et évidemment, je n’étais pas assez fort pour résister à la tentation.

A mon réveil, la maison était déjà fouillée de fond en comble et j’entendis la police arriver. Merde, il voulait me faire passer pour un cambrioleur. Je sortis par la fenêtre de derrière et, ayant gardé des habitudes de mon passé de délinquant, me cachait dans les buissons pour échapper à la police. Je pris la première opportunité pour m’enfuir sans me faire prendre. Qui que ce soit le type qui m’avait endormi, du moins son Pokémon, il voulait me mettre hors de course. Malheureusement, je ne l’avais pas vu, ni lui, ni son Pokémon, ayant été attaqué de dos. Mais, heureusement, Minisange n’aimait pas rester dans sa Pokeball et qu’il avait profité du beau temps pour dégourdir ses petites ailes. Et il avait plus de neurone que tous mes autres Pokémons. S’il ne m’avait pas prévenu de l’arrivé d’un dresseur et d’un Pokémon, cela voulait dire qu’ils étaient déjà présents avant mon arrivé.

Minisange était revenu à moi. Cela voulait dire que le suspect avait arrêt de fuir. Mais, pour combien de temps ? Je suivis mon Pokémon Vol et il me conduisit au Mâchoire de Fer. Je n’y avais jamais encore mis les pieds. Comme quoi, il y avait une première fois à tout. Je m’enfonçais dans la forêt de la montagne, Minisange me servant de guide, à la recherche du du suspect.

Modération : Demande d’apparition !

Je n’ai jamais aimé marcher dans les forêts. Ce n’était pas à cause de mon côté citadin - parce que je n’en avais pas, même en vivant à Artiesta - mais plutôt parce que… En fait, il n’y avait aucune raison. Je n’aimais pas, c’est tout. Même si, parfois, je me disais que vivre en ermite dans une forêt pouvait me faire que du bien… Si jamais je partais en retraite. J’avais bientôt 21 ans. Et cela ne faisait pas longtemps que j’avais un emploi. Ok, je ne l’aurai jamais. Enfin, je n’aurais aucun client si je vivais dans un coin perdu au milieu d’arbre. Au moins, à Artiesta, j’avais beaucoup de client.

Je continuais de suivre mon Minisange dans la forêt. Pour rappel, j’étais là pour retrouver des papiers ayant appartenus au défunt père de ma cliente, George Horse. Dans mon enquête, j’avais découvert qu’il était mort et qu’il n’était pas un mari fidèle. Mes recherches m’avaient conduit vers une maison où on m’avait endormi avec une attaque Hypnose et tenté de me faire prendre par la police. Minisange l’avait suivi et pu même m’aider à identifier mon assaillant. Et me voilà là. Pour être franc avec vous, mes premières hypothèses, c’étaient que j’étais à la recherche d’un testament et que ma cliente, Martha, voulait toucher l’héritage de son père. Mais, si ce dernier avait connu plusieurs aventures dans d’autres lits durant son mariage, il ne fallait pas écarter la possibilité que Martha avait un voire même plusieurs demi-frères ou demi-sœurs.
Enfin, cela ne restait qu’une hypothèse, pour le moment. Dans tous les cas, pourquoi Martha ne m’avait-elle pas dit que son père était décédé et pourquoi ne pas me préciser la nature de ses documents ?

Minisange s’arrêta près d’une sacoche ouverte avec les papiers. Etrange… Une telle sacoche ne pouvait pas être tombé accidentellement et vu sa position on aurait dit que quelqu’un l’avait fouillé avant de partir. Est-ce que cela voulait dire que cette personne était encore dans le coin ? Je m’accroupis pour lire le contenu des papiers et, effectivement, c’était bien ceux dont je cherchais. Signé « Horse ». Est-ce que mon assaillant l’avait posé là exprès pour me tendre un piège à nouveau ? Soudain, j’entendis un bruit derrière mon dos et je vis un roux bien plus âgé que moi apparaitre.

- J'ignorais qu'la paperasse pouvait attirer autant de personne. D'habitude, c'est plutôt l'contraire...

Un Absol apparu à son tour, mais de l’autre côté. Je n’avais aucune échappatoire. Minisange n’était pas assez fort pour un combat et il serait naïvement prétentieux de ma part de croire que j’étais plus rapide qu’un Pokémon pour m’enfuir. Même si par réflexe j’avais posé ma main sur une de mes Pokeball, rien ne disait que j’avais le temps de la lancer avant que l’Absol m’attaque.

- C’est lui, Minisange ? marmonnai-je à mon Pokémon posé sur mon épaule.

Il me fit signe que non. D’un côté, si c’était la personne qui m’avait endormi dans la maison, il aurait fait le même coup. Et s’il voulait se débarrasser de moi, il m’aurait déjà attaqué avec son Absol. Je levai lentement mes bras pour montrer que je n’avais aucune violente intention.

- D’habitude, les vieux préfèrent aller au parc pour aller se promener avec leur Pokémon et non fouiller des sacoches qui ne leur appartienne pas en pleine forêt.

Je croisai les bras avant de reprendre.

- Mon Pokémon a vu le propriétaire de la sacoche et vous ne l’êtes pas. Surtout que, sinon, cette sacoche serait sur votre épaule et non par terre. Elle est en bonne état, donc difficile à imaginer que son propriétaire l’ait tout simplement perdu durant sa fuite. S’il l’avait laissé là, il aurait pris soin d’avoir fermé, surtout s’il contient des documents précieux. Vous devez être là assez longtemps pour que votre Absol se positionne derrière moi, sinon je l’aurai vu sauté au-dessus de moi, ou limite, entendu se déplacer derrière les arbres. Donc, vous avez eu le temps fouillé le sac et de vous cacher avant mon arrivé, je me trompe ?

D’un côté, pourquoi vouloir éviter que Martha touche son héritage ? Si le voleur avait tout ce chemin pour se débarrasser de ces documents, autant les brûler, ce serait plus rapide. A moins qu’il ou elle veuille lui faire un chantage.

- Du coup, aurez-vous vu passer le propriétaire de cette sacoche ? Si oui, vous pouvez me décrire ?

[Modération : Demande de relance]

Ce rouquin n’était pas un idiot comme d’autre. Il fit une remarque, en perdant son sourire, mais je lui répondis avec le mien d’une manière sarcastique.

- Si tu voulais me tuer, tu l’aurais déjà fait avant de te montrer.

Evidemment, c’est ce qu’aurait fait quelqu’un de censé. Je continuais de le défier du regard, toujours avec un sourire remplie de sarcasme et les sourcils froncés. Puis, soudain, il changea de visage et prit un ton plus détendu et se remit au niveau de la sacoche. En croisant les bras, je répondis à sa question.

- Je suis détective et on m’a chargé de trouver un bien qui est dans cette sacoche.

Suite à cette information, le roux me parla d’un souci d’intérêt et me montra sa carte de police. Ah ça, je n’y attendais pas. J’écarquillai légèrement les yeux, ne cachant pas ma surprise. J’étais assez habitué à en voir durant mes enquêtes chaque fois que je tombais sur un flic. Je regardai de plus près les renseignements de cette carte. Innocent Larchen… Mais… Il ne venait pas de Lumiris, mais de Kanto !

- Je ne sais pas si un flic de Kanto puisse faire quoi que ce soit à Lumiris. Mais, je pense qu’on peut s’arranger.

D’un côté, il avait vu mon agresseur. Et il était flic. La carte ne me paraissait pas fausse, du moins, de ce que je voyais. En tout cas, j’étais chargé qu’une seule chose et rien de plus.

- Ma cliente m’a chargé de trouver ces papiers qui avaient appartenus à son défunt père. Je te passe les détails mais l’homme que je pourchasse m’a assommé durant mes recherches et a cambriolé une maison. Je m’étais dit qu’il avait un lien avec mon enquête.

Je lui montrais les papiers et, à ce moment-là, je vis un nom qui m’était inconnu. C’était bel et bien des testaments de George Horse, Martha, ma cliente, avait bel et bien hérité de quelque chose, mais… Qui était Andrew Ghyselin ? Et il avait hérité une fortune par rapport à ma cliente.

- Ok, alors, tu me laisses les documents et je te laisse mon assaillant. Deal ?

Vincent a écrit:

Demande de Relance avec un Super Miel

Hmmm, Innocent avait dit qu’un flic de Kanto pouvait user de son pouvoir de flic à Lumiris sous certaines conditions. Mais, il n’avait jamais dit que c’était son cas. Enfin, soit. Après avoir proposé le deal, Innocent m’expliqua qu’il avait suivit le type louche par pur hasard et que s’il avait quelque chose à reprocher, il pouvait faire quelque chose. Je lui répondis donc :

- Mon Minisange est témoin. Il a utilisé Hypnose sur moi avec un de ses Pokémons, fouillé une maison en la dévalisant et s’est enfuit. Est-ce suffisant pour faire quoi que ce soit ?

Je ne connaissais pas tellement les forces de l’ordre. Je savais juste que parfois, même quand c’était évident, cela pouvait être compliqué d’arrêter un voleur. Et même, la justice pouvait relâcher les coupables ensuite, car ils avaient un bon avocat ou pas assez de charge contre eux. Innocent me posa une question sur mes papiers, s’il s’agissait bien d’une histoire d’héritage. Il voulait sans doute en savoir plus.

- Oui, ma cliente voulait probablement avoir une preuve formelle qu’elle avait reçu un héritage de son défunt père. C’est tout ce qui me faut.

Je ne lui fis pas mention de Andrew Ghyselin. Ce n’était pas mes affaires. Ironique venant de quelqu’un dont son métier était de justement de se mêler de la vie privée des autres. Sauf qu’il y avait une limite. Je n’étais qu’aux services de ma cliente, et rien d’autre. Même si je n’aimais pas quand mes propres clients me faisaient des cachoteries. Si tu me fais assez confiance pour m’engager, alors laisse moi te faire assez confiance pour travailler.