Ta nervosité n’a pas baissé d’un cran, et ce en dépit de ta victoire contre Léonard. T’aurais aimé en placer une d’ailleurs, à la fin du combat, mais t’étais tétanisée ; et tu t’es plus enfuie que quitté le stade. Tu t’es promis d’essayer de le contacter quand tout serait terminé, mais encore faudrait-il qu’un quelconque courage n’apparaisse chez toi (t’aimerais bien être forte).
Et puis… puis t’es allée voir les spectateurs, ça t’as mise de bonne humeur et… et les matchs se sont terminés. Voyant la liste des challengers restant, t’as eu au moins deux frissons d’horreur… plus. Aucun des challengers ne t’inspiraient -et, en sus, ils comptaient désormais tous une victoire à leur compteur. Une victoire au moins.
Autant dire que t’en menais pas large. Surtout en voyant le nom de ton adversaire. Son match avait été impressionnant ; il était encore plus violent que toi, ne faisait pas dans la dentelle, et… globalement, Bunji D’Izabe (drôle de nom) était très flippant. Dans ton esprit, tu n’allais pas passer un bon moment -parce qu’il allait nécessairement te rouler dessus. Tu inspiras un bon coup avant d’entrer dans l’arène.
Face à un adversaire pareil, tu ne pouvais pas te ménager.
Dès que vous êtes face à face, tu lui adresses une tentative de sourire qui ressemble plus à une grimace et prends immédiatement des couleurs ; te racles la gorge. Il est impressionnant, tu n’en mènes pas large et, le souci, c’est que ça se voit. Tu n’inspires rien de très effrayant à l’inverse, toi. Aucune aura, aucune impression de puissance… t’as pas la prestance de son adversaire précédent, ni son air intimidant à lui.
…
Tu recommences à te dévaloriser, en somme. Secouant la tête, tu t’ordonnes de te reprendre en main ; puis saisis une pokéball.
E-enchanté, Bunji ! Je ferai de mon mieux pour ne pas te décevOiIr.
(Ta voix vient de partir en couilles)
Tu te racles à nouveau la gorge.
J-je veux dire… battons-nous bien !!
Hahahahaha (tu veux mourir)(encore)(c’est rare).
Face à un adversaire pareil, tu ne peux pas te ménager… pas le choix. Cette fois, tu vas combattre aux côtés de ton pokémon le plus puissant de ta team -et avec qui tu n’as pas encore tant d’aisance. C’est un risque que tu dois prendre… au pire, ça fera un bon entraînement ?
Je te présente Gundam !
Tu envoies ta pokéball en l’air et le métalosse en sort ; il tourne un instant sur lui-même avec l’air le plus désintéressé de l’univers puis décide de regarder dans une autre direction que celle de son adversaire. Oh, et puis, tant qu’à faire, il fixe un point incertain dans la foule. Même pas il te regarde toi.
Youpi vous allez bien vous amuser.
G-Gundam… ton adversaire il est euh… là-bas… s’il te plaît… ?
Petite voix suppliante absolument pathétique. Le pokémon acier te regarde avec l’air toujours désintéressé. Puis fait mine de continuer à regarder ailleurs, mais au moins, il se tourne vers Bunji.
C’est… un bon début.

Métalosse [45] entre sur le terrain !

Tu vas faire une syncope.
C’est
quoi
cette
arrivée
sur
le
terrain !?
T’écarquilles les yeux tout du long, sursautes, places tes mains sur ta bouche et, vraiment, manques de tourner de l’œil. C’est une mauvaise blague, ou une hallucination (ou un cauchemar), c’est pas possible… déjà que tu le trouvais impressionnant à la base, Bunji te terrifie subitement jusqu’à la dernière molécule de ton être. Et encore ! Ce n’est rien en comparaison avec l’effroi que suscite son spectre. Là, tu recules carrément et manques de te ramasser la figure.
(Et du coup, c’est mal vu si t’abandonnes maintenant ??)
Oh, attendez… mais il va piétiner Gundam ! T’as un frisson d’horreur et de panique ; est-ce que tu devrais pas envoyer un autre pokémon, finalement ? (En fait, t’en as l’intention mais Gundam non). La preuve en est ; le pokémon se tourne enfin vers son adversaire et le jauge.
Oui, mais non.
…
Quoique si le spectre est du genre glouton et toujours affamé, un tas de ferraille ne devrait guère l’intéresser… non ? Gloups.
C’est l’heure du dessert, Trépassable.
OK tu vas tellement décéder. Luttant de toutes tes forces pour ne pas te jeter entre ton pokémon et le tas de sable du mal (ce serait contre-productif), tu déglutis à nouveau, perdant plus encore tes couleurs et te mettant même très légèrement à trembler. Que c’était pitoyable ! Dans une veine tentative de te (protéger) reprendre, tu croises fermement les bras et essaies de reprendre ta respiration. Ton regard fuyant est incapable de revenir se planter dans celui enflammé de ton adversaire, et tu papillonnes des paupières pour ne pas pleurer.
Pas maintenant Hazel, pas maintenant. Ça va aller, tu n’es pas seule, tu… tu quoi ? Même au milieu d’une foule, la violence est tue. Les gens s’en foutent, ou flippent, ou que savais-tu encore. Les gens violents faisaient ce qui leur chantaient dans ce monde, même entouré de spectateurs placides et passifs.
C’est un combat pokémon, t’essaies bien de te le répéter ; mais tout dans son comportement te détraque, te rappelle des ombres d’un autre temps qui voulait ta fin, t’enjoins à trembler. Ce ne serait pas si terrible, en réalité, si tu n’avais pas l’histoire qui est la tienne, avec tes cicatrices tes traumatismes (tes nuits à la belle étoile qui auraient pu te tuer par ce froid, mais que tu préférais étrangement à l’écarlate que l’on extrayait de ton corps à grandes joies).
Déglutis, encore,
Parce que c’est un combat et que ça ne devrait pas te mettre dans cet état-là, parce que d’habitude tu serais agressive -mais que quelque chose, cette fois, te pousse à l’immobilisme. Son pâté de sable, sans doute. Et alors tes pensées deviennent incohérentes, la peur te tiraille, tu dérives. Ce ne sera pas beau à voir, et tu n’arrives déjà plus à être là pour t’en apercevoir.
Ton métalosse pivote sur lui-même après plusieurs minutes de silence ; il attend tes ordres qui ne viennent pas, sous le regard impatient de l’arbitre et des estrades chauffées par une telle entrée en scène.
Mais t’es là, statut de sel aux larmes qui coulent au-dedans, au regard perdu, enfermé (cadenassé) à une époque résolue. T’es physiquement là, rien de plus. T’es de nouveau une proie, et la proie se fait silencieuse, la plus petite possible -inexistante. Ta respiration est inégale, folle, t’as la nausée et la tournis, tu touches plus sol et en même temps t’étouffes.
Alors l’arbitre te rappelle à l’ordre et tu sursautes.
Cette fois, un sanglot t’échappe carrément et tu t’essuies rapidement le visage. T’es pathétique, pitoyable, ridicule. Ça faisait longtemps, mais t’aimerais bien ne plus être là -mais « là », en vie quoi. Tu penses à Kiana, dans les estrades qui t’a encouragée, à son combat extraordinaire dans lequel elle s’est accrochée de toutes ses forces contre nul autre que le numéro un de la région, et tu te sens encore plus honteuse. La nuque flanche, le corps se tend, et t’essaies de te reprendre comme tu peux (t’y arrives pas).
P-pardon.
Tu passerais ta vie à t’excuser, mais c’est de toute façon de mise ici.
Gundam, vol magnétik puis... puis poing glace.
Ravales ta salive et, sans lever le regard, sens une colère sous-jacente monter. Terreur et rage ont appris à étrangement cohabiter, en toi. Tu veux taper, taper jusqu’à ce que tout s’arrête, jusqu’à ce que tout soit terminé, taper jusqu’à t’en anesthésier (difficile ici, c’est pas toi qui est au combat), un peu t’effacer (oublier la douleur la peur).

» Métalosse fait Vol Magnétik (immunité aux attaques de types sol pendant 5 tours) puis poing glace (puiss. : 75 ; 10% de chance de geler)

T’es terrifiée. Quoiqu’il s’agirait sans doute d’un doux euphémisme, là encore.
Ton corps t’obéit tout juste. Ta respiration est haletante, ton pouls est irrégulier. T’as l’esprit en vrac et le cœur au bord des lèvres ; et une douloureuse chaleur dans la gorge, dans la tête, dans le corps.
S’il était prêt, tu ne répondrais sans nul doute de rien ; mais le dresseur comme le pokémon -heureusement pour toi- sont à plusieurs mètres de là, te rappelant que t’es minuscule. Tu as déjà perdu pieds, il a déjà gagné.
Ce combat -ton combat-, Hazel, ce n’est pas sur le terrain qu’il se joue.
Ton combat, c’est de tenir tête, de lever le regard -d’enfin accepter.
Tu es une victime, et il serait temps de l’assimiler pour devenir autre chose.
Pour autant, tu n’arrives toujours pas à faire face, à plier la nuque, à observer la situation. Tu fermes mêmes carrément les yeux, serres les poings, prends une grande inspiration.
Ike, tobe, Gundaaaaaamuuuuu ! ♫
Tu sursautes brusquement et lèves la tête, vaguement, vers l’apparition magique de générique. C’est… précisément ce qui t’avait inspiré le nom de ton métalosse, en effet. Tellement concentrée à la recherche d’une minuscule lueur d’espoir, tu ne fais guère attention au combat ; jusqu’au choc des titans et son effroyable explosion de sable.
Au vu des positions respectives, toi, t’en subis assez peu les répercussions ; tu profites d’avantage du délicieux crissement (abominable) de ton pokémon contre le béton, quelques instants avant qu’il ne se stabilise. T’es comme figée -et tu te demandes combien d’épisodes tu as loupé.
Gundam, ça va !?
Le pokémon se contente de pivoter sur lui-même avec son flegme habituel pour te regarder, et continue de tourner sur lui-même pour faire face à nouveau à son adversaire. C’est… clair, t’imagines… t’imagines. Douloureux retour à la réalité, tu jettes enfin un regard vers la moitié adversaire du terrain. Bunji semble mécontent (son pokémon vient de frapper sacrément fort, pourquoi il l’est ??) et le pâté de sable de la mort, lui, vit sa meilleure vie.
E-euh quoi ?
Très bon résumé de la situation. « quoi ». Tu clignes bêtement des yeux ; essaies de comprendre au moins un peu de la situation, mais entre la panique et l’inattention, t’es larguée d’une puissance cosmique. L’arbitre te fixe, alors tu comprends que c’est à ton tour d’avoir une réaction autre qu’une vague interrogation, alors ton regard fait des allers-retours entre les deux mastodontes.
P-poing…
Une stratégie, s’il vous plaît, une vague stratégie-
(ton esprit est bloqué, t’y arrives pas, c’est plus fort que toi ; tu veux juste taper)
Poing météore puis encore poing glace !
TAPE BORDEL, TAPE
(globalement, c’est tout ce que t’es capable d’avoir en tête)

» Métalosse fait Poing Météore (puiss. 90 / précision 90 ; 20 % de chances attaque+1) puis poing glace (puiss. : 75 ; 10% de chance de geler)
» Métalosse est full motivation (non) pour repartir en choc des titans, et Hazel est psychologiquement à plusieurs kilomètres du stade. Enjoy !

Gundam aurait pu tenir encore un peu... Gundam pourrait tenir, fondamentalement. Sauf que non. Parce que tu as trouvé pertinent de venir à un tournoi mal préparée. Parce que tu as eu la sensation de l'être au moins psychologiquement -alors que tu n'avais fait qu'un minuscule pas en avant. C'était trop tôt pour se réjouir. Et te voilà qui fait trois pas en arrière.
En fait, plus que trois pas en arrière ; tu t'enfuies en courant vers la sortie, à ce stade.
Le premier coup pique, mais soit ; Gundam se relève sans difficulté et ton pouls se calme très légèrement ; fébrile -et faible- accalmie avant l'apocalypse.
Le tas de sable de Satan lui-même (aucune gradation) décide qu'on n'est plus en combat pokémon (t'as pas capté que c'était un ordre de son dresseur, soit dit en passant) et que le bourrinage, c'est bien. Jusqu'à ce que Gundam... cesse de bouger.
Ton cœur cesse.
C'est quoi ce bordel !?
Cette attaque ne te dit strictement rien, mais l'arbitre ne réagit absolument pas. Il finit même par t'offrir un regard agacé face à ton absence de réalisation (ou tu l'imagines être agacé, son regard). C'est ainsi que t'apprends qu'il... dort.
Y a une attaque qui combine bourrinage et sommeil ?? C'est à n'y rien comprendre... Tu ne sais plus quoi faire, subitement.
Tu t'écroules.
Mentalement (encore plus) ; physiquement, tu regardes juste la scène avec un mélange de stupeur et d'effroi. Et maintenant ? Tu fais quoi, maintenant ? T'en sais rien. T'as.. aucune alternative ? Pas de Blabla Dodo, par exemple. Rien.
Alors t'as qu'une seule alternative, en tête -t'as ni recul, ni expérience, les erreurs font logiquement légion. Tu rappelles Gundam dans sa pokéball, sous le regard cette fois perplexe des spectateurs. Puis tu en décroches une autre en raccrochant celle du mécha, et inspires un bon coup.
Ton mimiqui serait une meilleure idée face à un type spectre. Sauf que tu paniques. Et il n'y a qu'un pokémon qui, pour le moment, a le don de te rassurer dans tes pires moments.
Tu envoies la pokéball, et c'est ton lucario qui en sort.
Sans transition aucune, tu agites ton poignet et d'un regard, il comprend le début de ton geste ; vos deux pierres, lui au cou toi au poignet, réagissent tandis qu'il est momentanément enfermé dans une sphère de lumière. Et quand il en sort, il a méga évolué.
Désolée Pixel, je ne pensais pas... t'appeler pour ce combat.
C'était franchement pas prévu.
T'as la gorge serrée, les doigts qui tremblent légèrement, le regard baissé.
T-tu... vas commencer par te préserver, d'accord ? Vol Magnétik.
Il obéit presque à contre-coeur ; il veut se battre pour toi qui va si mal sans qu'il ne sache pourquoi ; pas juste se protéger lui-même.

» Métalosse est retiré du terrain.
» Lucario [37] arrive sur le terrain et méga évolue ; il fait vol magnétik (immunité aux attaques de types sol pendant 5 tours).

Abimée, prostrée ; enfermée dans ton monde de silence et de douleurs, t’étais pas prête pour la déferlante.
T’étais plus là, en même temps -mentalement coincée dans tes monts enneigés, dans un placard ou une forêt, douloureuse hypothermie, battements de cœurs qui s’essoufflent. T’étais plus là ; coincée à une époque qui te tuait, cauchemar éveillé. T’es perdue, en plus d’être terrifiée, somme toute.
Et d’être en colère.
Bon ! Maint’nant tu vas t'arrêter d'chouiner, PAUVRE CRUCHE !
Et comme par une énorme main géante dépourvue de toute délicatesse, te voilà arrachée à ta forêt enneigée et ton bled paumé, avec une douleur furtive situation sur ta boîte crânienne.
Le sandwich rebondit sur ton crâne avant de rouler plus loin, et tu vois Pixel du coin de l’œil s’approcher de toi à toute vitesse. L’arbitre est, de toute façon, trop occupé à reprendre ton adversaire, alors ton pokémon a tout le loisir de s’approcher de toi.
Et pendant un instant, tout va au ralenti. Tu lèves lentement les yeux vers Bunji, le regard écarquillé, l’air abasourdie. Pardon ?
Ça t’a réveillée, GROSSE NAZE !? Plus d’la moitié de c’que j’ai fait pendant not’ combat, c’était de l’ESBROUFE ! Pour t’faire flipper ! Parce que tes pokémons sont balèzes, CORNICHON ROUX.
…
« Cornichon roux » ?
Et toi, t’as tout gobé en mode Avaltout, T’AS CRU QU’ON ETAIT OU ?! T’es en sécurité ici, PAUVRE COURGE !
« En sécurit » ? Qu’il était mignon. A l’école aussi, on est censé être en sécurité ; chez soi aussi, on est censé être en sécurité. Ça n’avait pas été ton cas. Comment, alors, comprendre ? Tu ne savais pas où placer ta confiance, ne savait pas quand tu ne craignais rien -parce qu’où tu allais, il y avait des foules passives qui observaient des horreurs comme une vache regardait un train passer. Des adultes responsables qui, tout compte fait, s’en foutaient.
Alors son esbrouffe, il peut se la mettre où il pense.
(Mais tu sais Hazel, il est gentil Bunji, il dit ça pour toi, uniquement pour toi. Hazel petite Hazel, c’est pas ton psy, il fait ce qui lui semble juste.)
D’où tu crois qu’ça m’aide d’avoir des GROS BRAS pour faire du combat d’pokémon, PAUVRE POMME ! T’as cru que j’allais T’ASSOMMER A COUPS D’POKEBALLS DANS LA TRONCHE ? Pour s’battre, on en a rien à fiche, que t’aies DES PTITS BRAS EN SPAGHETTI, c’qui compte, c’est C’QUE T’AS DANS L’BIDE !
Ça grossit dans ta gorge ; ton regard se brouille. Mais t’en sais rien, t’en sais rien rien rien rien rien.
QU’EST-CE QUE T’AS DANS L’BIDE, HAZEL !? …et si tu m’réponds « du malasada », c’est marrant, mais j’attends une réponse avec du « gusto », surtout.
Tu sais plus tiens, mais ça devrait pas tarder à ressortir, de toute façon.
[size=16]Allez ! Tu r’prends du POIL DE LA BÊTE ! Tu dégages l’pâté d’sable D’UNE RIPOSTE HEROÏQUE, et pis tu m’laisses faire un COMBAT D’ANTHOLOGIE avec ton MEGA-LUCARIO ! En hurlant COMME UNE DINGUE POUR LUI REBOOSTER L’MORAL QUE T’AS COMMENCE A LUI PLOMBER !
La boule de colère éclate. Tu t’avances d’un pas, lèves la main et restes là, en suspens ; t’as rien à dire, rien à répliquer, rien à gueuler. Une ligne invisible te retient là, au bord du précipice ; tout ce que tu pourrais faire, c’est hurler ta rage, ta peine, la verbaliser -mais à quoi bon ? Tu es faite de silences, et les non-dits doivent être tus. Tu veux pas qu’on sache ; t’es terrifiée qu’on sache. Une pauvre gamine pitoyable, passe encore ; la fille du monstre ou la salope, non. Parce que t’es incapable de te percevoir autrement.
Trépassable, relance-moi cette baston. Psyko et Ball’Ombre !
Pixel se remet immédiatement en position en te lançant un regard inquiet. T’es la pire dresseuse du monde ; tu restes là, coincée entre le hurlement qui te déchire de l’intérieur et les silences que tu t’imposes.
ET TOI LA ROUQUINE, DU NERF ! J’te promets, si j’te vois encore tirer la gueule, après le malasada : c’est avec l’TIR DE SANDWICH le plus violent jamais vu en match pokémon que j’vais T’ECLATER LA TRONCHE ! (Et j’me ferais éliminer, dans la foulée. J’m’en fous !)
Boom.
MAIS PUTAIN TU VAS LA FERMER TA GRANDE GUEULE !?
Sensiblement moins imaginative que ton concurrent.
T’éclates en sanglots ; mais pas de ceux qui te mettent en boule. C’est un mélange de colère, de douleur, de frustration qui explose. C’était bien le moment, tiens. T’avais peut-être besoin d’un Bunji dans ta vie. Ou pas, hein, on en sait rien. Tu ressentais pas spécialement le besoin de te faire engueuler.
Tu ne sais RIEN des problèmes des autres, bordel ! Tu ne sais RIEN de RIEN, je—je suis pas à la juger ta vie tes réactions j’m’en BRANLE ! Tu sais rien de rien de rien de-
T’as le souffle court.
En « sécurité ? MON CUL ! On l’est nulle part ! Les gosses le sont pas, ce monde c’est de la merde, viens pas me—PIXEL !
Ton pokémon sursaute littéralement, coincé entre la douleur des attaques (qu’il s’est mangé pendant ta crise) et ta crise de colère subite. Au moins t’es pas sur le point de refaire une Ele’i.
POING GLACE PUIS GRIFFE OMBRE ! FAIS MOI MORFLER CE TAS DE SABLE DE MES DEUX NOUILLES LA !
… ah ça y est, tu deviens inventive en matière d’insultes.
(Et en même temps, quelle idée de faire une thérapie en plein tournoi… même si t’étais pas en position d’avoir un choix quelconque, tout de même—)

» Gueulante de Champion (officieux) fait un coup critique ! Hazel passe en mode furie!Hazel (ou trauma!furie!Hazel) !
» Lucario fait Poing Glace [puis. 75 / préc. 100 ; 10% de chance de geler la cible] puis Griffe Ombre [puis. 70 ; préc. 100% ; taux de coup critique élevé] !