Prenons une scène de la vie quotidienne :
Trois jeunes savourent un après-midi au Parc Safari. Ils fument à l’écart du chemin, avachis sur un banc, et mettent la musique à fond. Comme ces petits racaillous ne sont guère raisonnables, ils ont également pris de la bière, et s’enivrent tout en faisant des commentaires à haute-voix sur les visiteurs ayant le malheur d’arpenter le sentier.
Sérieusement, y’a plus d’jeunesse.

Les mégots de cigarette sont jetés négligemment par terre. Lorsqu’un vieux monsieur promène son Voltoutou à proximité, ces mécréants ont l’audace de comparer le pokéchien à une saucisse, et l’un d’eux, passablement désargenté, commence même à saliver et à envisager de le manger entre deux tranches de pain avec un blob de sauce moutarde.
Quand j’vous dis que y'a plus d’jeunesse !

Lassés par leurs propres pitreries, et le Parc étant trop peu visité peur leur offrir suffisamment de distractions, les jeunes se préparent à partir. L’un d’eux est même sur le point de cracher sa cigarette par terre avant de mettre les bouts.
C’est alors que…







Mais il n’est pas venu seul ! Car une armada de petits Tadmorvs, aspirateurs bien-entraînés, suivent sa charge héroïque et commencent à gober toutes les saloperies abandonnées sous le banc, y nettoyant déchets, papiers-gras et même un magazine cochon maladroitement dissimulé.

La jeunesse décadente pousse un hululement de terreur alors que les pokémons toxiques s’amassent autour d’eux, qu'ils leur dégoulinent dans les cheveux et dans le pantalon ! Pire encore ! De plus en plus de Tadmorvs sont projetés dans leur direction ! L'un des petits racaillous cherche à récupérer son magazine cochon : sans succès ! De plus, avec le visage et les yeux souillés par les petits corps flasques et désagréables de ces pokémons empoisonnés, les jeunes sont incapables de distinguer le valeureux héros dont ils se sont attirés le courroux.





Ps : les jeunes gens seront appréhendés vingt minutes plus tard par le Gardien du Parc Safari (agonisants dans un tas de bouillie flasque de Tadmorv) qui les sauvera à l’aide de son fidèle tuyau d’arrosage. Ils seront tellement éperdus de reconnaissance qu’ils s’engageront comme volontaires pour nettoyer le Parc sur leur temps libre.
Et tous trois finiront comme employés à plein temps.
"Merci qui ?"

- Merci… Bunjiman ! \o/
Heureusement que tu es là pour jeter des pokémons toxiques à la figure de ces sales pollueurs, nonobstant les risques d’empoisonnement, de cancer et de maladies mortelles !
C’est à ce sens du sacrifice qu’on reconnaît… les vrais héros.

Le membre 'Dusk' a effectué l'action suivante : Modération

---

'Parc Safari' :

6h, la journée commence pour Bunjiman !
Sa première bonne action ? Il fait le tour du Parc Safari et chaparde le journal du vieux monsieur qui y fait chaque jour sa promenade matinale. Après une lecture à voix-haute où il râle copieusement contre : le prix du loyer à Sunyra (Bunjiman n'a toujours pas trouvé d'appartement), la décadence des moeurs à Artiesta (une sombre histoire de nudistes à slip) et le fait que Lise Gray ne semble pas pouvoir s’empêcher de faire les gros titres (une supposée romance clandestine avec un dresseur de pokémons Feu barbichu), il dépose la gazette sur le banc, et part à la recherche du petit-déjeuner.

Ce n’est jamais très difficile. On trouve toujours des pokémons Plante et Insecte à la nature bienveillante au Parc Safari, suffisamment pour l’aider à mettre la main sur un peu de miel d’Apitrini sauvage, quelques champignons, et de temps à autre, le Tropius domestique du gardien "accepte" même de lui céder quelques bananes (l'astuce, c'est de lui tirer la barbichette quand il n'est pas encore très réveillé).

S’installant dans un coin à Pokémon Feu, Bunjiman se prépare une bonne fricassée.

Et puis, les problèmes commencent.
La fumée de son déjeuner attire les employés du Parc Safari.
Des butors incultes qui aimeraient bien le déloger de son sanctuaire.
Comme s’ils seraient capables de faire régner l’ordre ici sans son soutien…






Les gardiens arpentent le petit chemin de terre. Et puis, leurs regards glissent sur la lisière du bois… sans même le voir.
Invisible, Bunjiman est tel un arbre au milieu de la forêt.
— …bon sang, Roger, il faut qu’on fasse quelque chose… murmure le premier homme avec un air hanté.
— …le taré est encore là ? Ça suffit, j’appelle la police.

Les employés du parc s’éloignent à pas pressés. Ils n'y ont vu que du feu.
C’est encore une belle victoire pour…