i'm such a fool for sacrifice
so why aren't you here.. ? [1ere apparition plz !]
Je pars
Désert ardent, brûlant, désert traversé. Désert ardent, désert brûlant. Mais la pluie est venue alors que tes yeux avaient parcouru les lettres, les avaient déchiffrés.
Où te trouvais-tu ? Tu aurais aimé pouvoir le dire. Mais tu ne savais pas. Tu avais marché. Longuement, sans cesse, sans t’arrêter. Tu avais marché sans pouvoir dire le nombre de minutes qui s’étaient écoulés, tu avais marché sans faire attention aux décors changeants, tu avais marché en mettant tous les pokémons que tu possédais dans leur pokéball. Tu avais marché. Une nuit entière ; c’était le temps que tu avais pris pour parvenir à lire cette lettre avec ton faible niveau. Une nuit entière ; c’était le temps que tu avais mis pour le détester, pour hurler, pour lui reprocher le monde entier, pour envoyer valser tout ce qui te passait par la main dans cet appartement, pour prendre son pull que tu serrais dans tes bras. Pas après pas, les mots revenaient dans ton esprit aussi clairement que s’il te les avait dits. Comme s’il te les avait prononcés.
Mais il n’y a plus rien pour moi à Lumiris
Et toi, qu’étais-tu ?
Tu n’aurais jamais dû lui faire confiance, accepter sa main, la serrer, te laisser prendre à son jeu. Tu n’aurais jamais dû lui faire confiance, croire qu’il pouvait vraiment tenir à toi, croire que tu pouvais compter pour lui. Parce qu’il ne restait plus rien pour lui à Lumiris et que tu n’avais jamais été suffisante pour personne. Et tu avais marché jusqu’à ne plus sentir tes pieds. Et tu avais pleuré jusqu’à ne plus pouvoir pleurer – ou le pensais-tu. Parce que les larmes coulaient de nouveau, parce que ton cœur se serrait. Parce que tu n’avais jamais été une amie. Comment aurais-tu pu prétendre être en mesure de le retenir à Lumiris ?
Tu avais été une bombe dans son quotidien, un poids, un fardeau dont il se délaissait désormais, loin de Lumiris, loin de tes insultes, loin de ton poison. Et toi ? Tu étais de nouveau seule. De nouveau… toi-même. Trop toi-même. Physiquement, la douleur résonnait, mais rien n’égalait celle qui continuait de vriller dans ta tête, dans ton esprit.
Tu es une personne merveilleuse
Comment osait-il te complimenter ? Comment osait-il penser avoir le droit d’écrire ces quelques mots alors qu’il t’arrachait la seule sécurité que tu avais pensé retrouver ? Alors qu’il était le seul à te connaître, à avoir connaissance d’Eden, de ce que tu avais traversé. Tu n’avais pas oublié cette nuit où il était venu, après tes cauchemars, où il t’avait calmé, apaisé, où tu t’étais livrée à lui en oubliant de te protéger.
Ça servait, de se confier. Ça servait seulement à être brisée encore plus. Et tu en avais la preuve désormais. Parce qu’il n’y avait plus rien pour lui ici, parce qu’il avait décidé d’émietter les quelques morceaux de verre de ton cœur et de ton esprit sans la moindre pitié. Comment osait-il prétendre que tu étais merveilleuse ? Tu avais toujours tout fait pour le repousser, pour qu’il te déteste, pour qu’il s’en aille.
Comment pouvais-tu seulement lui en vouloir de partir pour de vrai cette fois ? C’était toujours toi qui partais, d’habitude et maintenant, c’était lui qui t’abandonnait. Amertume sur le bout des lèvres alors que tu continuais à marcher. Marcher sans cesse, marcher sans but. Marcher. Et tu pleurais de nouveau sans même l’avoir réalisé. Tu aurais tout donné pour avoir Eden près de toi à cet instant précis, pour la serrer dans tes bras, pour t’excuser auprès d’elle, comme tu aurais voulu t’excuser auprès d’Izaiah et de tous ceux que tu avais blessé.
Tu sais, je serai toujours là. Je ne t’abandonne pas… Ma place n’est plus ici, mais mon cœur reste auprès de toi.
Il pouvait bien aller se faire foutre. T’en avais rien à faire qu’il demeure dans ton cœur. Ça ne parlait pas, les fantômes. Ça ne réconfortait pas, les fantômes. Ça ne souriait pas face aux insultes, ça ne préparait pas des repas avec acharnement, ça n’arrivait pas avec des vêtements sans prévenir, ou encore des cafés. Ça n’expliquait pas la carte des menus des restaurants parce que tu ne savais pas ce qui était marqué et que tu commençais à paniquer, ça n’offrait pas des clés alors même que c’était la première fois que vous vous voyiez. Tu ne voulais pas qu’il demeure dans ton cœur, non. Tu ne voulais pas qu’il demeure dans ton cœur, tu le voulais près de toi, dans tes bras, dans l’appartement, tu voulais l’engueuler et le voir réagir, ou sourire. Tu voulais qu’il t’explique ce qu’il se passe, que tu puisses – pour une fois – être là pour quelqu’un d’autre que ta propre putain de personne. Tu ne voulais pas « son cœur » près de toi, tu voulais sa personne. En chair et en os. Tu voulais sa voix, sa peau, tout ce qui le composait en tant que personne à part entière. Il pouvait bien aller se faire foutre avec ses belles paroles. Il t’avait abandonné. Il t’avait abandonné. Peu importe ce qu’il disait : il t’avait abandonné. Et tu te retrouvais de nouveau dans cette rue que tu avais toujours connue, avec les mêmes travers, les mêmes démons, les mêmes risques.
Parce que tu n’avais pas de revenu, que tu ne pouvais pas payer d’appartement et que tu ne voulais pas rester là où il ne résidait plus.
Tu ne seras plus jamais seule
Tu n’avais jamais été davantage seule qu’à cet instant. Il se trompait, il se trompait toujours. Il se trompait sur toute la ligne. Il t’avait abandonné et tu étais seule. Tu étais seule alors que l’orage éclatait, que les peurs revenaient, que tu voulais tout détruire autour de toi et que les larmes se mélangeaient à la pluie sur ton visage. Il se trompait. Tu étais seule. Tu étais définitivement et terriblement seule et il n’était même pas là pour le réaliser, il n’était pas là pour le voir, pour voir l’effet de son départ, il n’était pas là. Il n’était pas là pour comprendre qu’il n’avait pas le droit de partir comme ça, en laissant une putain de lettre comme seul héritage. Il n’était pas là. Abandonnée, et seule. C’était tout ce que tu étais : abandonnée et seule. Comme un vulgaire chien sur le bord de la route.
Tu ne savais pas ce qui t’avait motivé à entrer dans cette cabine téléphonique. Tu ne savais même pas où tu avais trouvé le change pour entrer et prendre le combiné, taper quelques chiffres que tu avais étrangement retenu par cœur. Tu ne savais pas. Tu étais dans un brouillard, un brouillard épais, un brouillard artificiel, mais cette fois, ce brouillard ne t’apaisait pas. « Lucian ? Lucian ? C’est ton répondeur ? Lucian je t’en prie, réponds. Lucian ? » Rappeler. « Lucian je ne sais pas où je suis. Je suis perdue, je ne sais pas où je suis. Je t’en prie, réponds. Lucian, j’ai besoin de toi, j’ai besoin de t’entendre. » Le répondeur. Des coups de couteaux dans le cœur. Tu étais définitivement seule. « Lucian, Izaiah est parti. Il est parti, il m’a laissé une lettre. Je ne sais pas où je m’en vais, je ne connais pas Lumiris. Lucian, les orages sont horribles. Je ne sais pas pourquoi je t’appelle. Mais je t’en prie, je t’en prie, décroche, Lucian. J’ai besoin que tu décroches. Lucian. Lucian… Je suis seule. Je.. je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas où aller. Lucian… » La détresse dans ta voix. « Ce n’est pas grave Lucian. Je n’ai plus de change. Je suis désolée. J’avais juste besoin- j’avais juste besoin de t’entendre. Mais tu dois être occupé. »
Tu avais perdu toute ta haine, toute ta hargne.
Tu n’étais plus que des morceaux de verre brisés.
« Bonne nuit, Lucian.. »
Désert ardent, brûlant, désert traversé. Désert ardent, désert brûlant. Mais la pluie est venue alors que tes yeux avaient parcouru les lettres, les avaient déchiffrés.
Où te trouvais-tu ? Tu aurais aimé pouvoir le dire. Mais tu ne savais pas. Tu avais marché. Longuement, sans cesse, sans t’arrêter. Tu avais marché sans pouvoir dire le nombre de minutes qui s’étaient écoulés, tu avais marché sans faire attention aux décors changeants, tu avais marché en mettant tous les pokémons que tu possédais dans leur pokéball. Tu avais marché. Une nuit entière ; c’était le temps que tu avais pris pour parvenir à lire cette lettre avec ton faible niveau. Une nuit entière ; c’était le temps que tu avais mis pour le détester, pour hurler, pour lui reprocher le monde entier, pour envoyer valser tout ce qui te passait par la main dans cet appartement, pour prendre son pull que tu serrais dans tes bras. Pas après pas, les mots revenaient dans ton esprit aussi clairement que s’il te les avait dits. Comme s’il te les avait prononcés.
Mais il n’y a plus rien pour moi à Lumiris
Et toi, qu’étais-tu ?
Tu n’aurais jamais dû lui faire confiance, accepter sa main, la serrer, te laisser prendre à son jeu. Tu n’aurais jamais dû lui faire confiance, croire qu’il pouvait vraiment tenir à toi, croire que tu pouvais compter pour lui. Parce qu’il ne restait plus rien pour lui à Lumiris et que tu n’avais jamais été suffisante pour personne. Et tu avais marché jusqu’à ne plus sentir tes pieds. Et tu avais pleuré jusqu’à ne plus pouvoir pleurer – ou le pensais-tu. Parce que les larmes coulaient de nouveau, parce que ton cœur se serrait. Parce que tu n’avais jamais été une amie. Comment aurais-tu pu prétendre être en mesure de le retenir à Lumiris ?
Tu avais été une bombe dans son quotidien, un poids, un fardeau dont il se délaissait désormais, loin de Lumiris, loin de tes insultes, loin de ton poison. Et toi ? Tu étais de nouveau seule. De nouveau… toi-même. Trop toi-même. Physiquement, la douleur résonnait, mais rien n’égalait celle qui continuait de vriller dans ta tête, dans ton esprit.
Tu es une personne merveilleuse
Comment osait-il te complimenter ? Comment osait-il penser avoir le droit d’écrire ces quelques mots alors qu’il t’arrachait la seule sécurité que tu avais pensé retrouver ? Alors qu’il était le seul à te connaître, à avoir connaissance d’Eden, de ce que tu avais traversé. Tu n’avais pas oublié cette nuit où il était venu, après tes cauchemars, où il t’avait calmé, apaisé, où tu t’étais livrée à lui en oubliant de te protéger.
Ça servait, de se confier. Ça servait seulement à être brisée encore plus. Et tu en avais la preuve désormais. Parce qu’il n’y avait plus rien pour lui ici, parce qu’il avait décidé d’émietter les quelques morceaux de verre de ton cœur et de ton esprit sans la moindre pitié. Comment osait-il prétendre que tu étais merveilleuse ? Tu avais toujours tout fait pour le repousser, pour qu’il te déteste, pour qu’il s’en aille.
Comment pouvais-tu seulement lui en vouloir de partir pour de vrai cette fois ? C’était toujours toi qui partais, d’habitude et maintenant, c’était lui qui t’abandonnait. Amertume sur le bout des lèvres alors que tu continuais à marcher. Marcher sans cesse, marcher sans but. Marcher. Et tu pleurais de nouveau sans même l’avoir réalisé. Tu aurais tout donné pour avoir Eden près de toi à cet instant précis, pour la serrer dans tes bras, pour t’excuser auprès d’elle, comme tu aurais voulu t’excuser auprès d’Izaiah et de tous ceux que tu avais blessé.
Tu sais, je serai toujours là. Je ne t’abandonne pas… Ma place n’est plus ici, mais mon cœur reste auprès de toi.
Il pouvait bien aller se faire foutre. T’en avais rien à faire qu’il demeure dans ton cœur. Ça ne parlait pas, les fantômes. Ça ne réconfortait pas, les fantômes. Ça ne souriait pas face aux insultes, ça ne préparait pas des repas avec acharnement, ça n’arrivait pas avec des vêtements sans prévenir, ou encore des cafés. Ça n’expliquait pas la carte des menus des restaurants parce que tu ne savais pas ce qui était marqué et que tu commençais à paniquer, ça n’offrait pas des clés alors même que c’était la première fois que vous vous voyiez. Tu ne voulais pas qu’il demeure dans ton cœur, non. Tu ne voulais pas qu’il demeure dans ton cœur, tu le voulais près de toi, dans tes bras, dans l’appartement, tu voulais l’engueuler et le voir réagir, ou sourire. Tu voulais qu’il t’explique ce qu’il se passe, que tu puisses – pour une fois – être là pour quelqu’un d’autre que ta propre putain de personne. Tu ne voulais pas « son cœur » près de toi, tu voulais sa personne. En chair et en os. Tu voulais sa voix, sa peau, tout ce qui le composait en tant que personne à part entière. Il pouvait bien aller se faire foutre avec ses belles paroles. Il t’avait abandonné. Il t’avait abandonné. Peu importe ce qu’il disait : il t’avait abandonné. Et tu te retrouvais de nouveau dans cette rue que tu avais toujours connue, avec les mêmes travers, les mêmes démons, les mêmes risques.
Parce que tu n’avais pas de revenu, que tu ne pouvais pas payer d’appartement et que tu ne voulais pas rester là où il ne résidait plus.
Tu ne seras plus jamais seule
Tu n’avais jamais été davantage seule qu’à cet instant. Il se trompait, il se trompait toujours. Il se trompait sur toute la ligne. Il t’avait abandonné et tu étais seule. Tu étais seule alors que l’orage éclatait, que les peurs revenaient, que tu voulais tout détruire autour de toi et que les larmes se mélangeaient à la pluie sur ton visage. Il se trompait. Tu étais seule. Tu étais définitivement et terriblement seule et il n’était même pas là pour le réaliser, il n’était pas là pour le voir, pour voir l’effet de son départ, il n’était pas là. Il n’était pas là pour comprendre qu’il n’avait pas le droit de partir comme ça, en laissant une putain de lettre comme seul héritage. Il n’était pas là. Abandonnée, et seule. C’était tout ce que tu étais : abandonnée et seule. Comme un vulgaire chien sur le bord de la route.
Tu ne savais pas ce qui t’avait motivé à entrer dans cette cabine téléphonique. Tu ne savais même pas où tu avais trouvé le change pour entrer et prendre le combiné, taper quelques chiffres que tu avais étrangement retenu par cœur. Tu ne savais pas. Tu étais dans un brouillard, un brouillard épais, un brouillard artificiel, mais cette fois, ce brouillard ne t’apaisait pas.
Tu avais perdu toute ta haine, toute ta hargne.
Tu n’étais plus que des morceaux de verre brisés.
(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)