Ton plan (pas diabolique du tout) se déroulait comme sur des roulettes. Il faut dire que tu as toujours été organisée. La répétition, entre une Megumi araignée manipulatrice et une Melody vulnérable, a été parfaite. Si cette danse et le chant ne font pas fureur, tu ne sais pas ce qu’il faudra à ton public. Et pour fêter cette réussite, tu l’as invité chez toi. Un peu pour la même raison pour laquelle tu avais invité Amarelys dans ton appart, pour discuter. Parler d’amour.

Et ça te stresse. Tu te sais extrêmement chanceuse quand tu en as parlé avec ton amoureuse, que tu as le même genre de sentiments et d’envie par rapport à la mannequin. Ama a été super gentille et compréhensive, elle t’a aidé non seulement à mettre en ordre tes sentiments, mais en plus à réaliser que oui, tu les aimes toutes les deux, d’une manière aussi intense et pure l’une que pour l’autre. Un peu différemment, c’est sur (par exemple tu connais bien plus Megumi qu’Amarelys, en tout cas pour l’instant), mais tout aussi intensément.

Quand tu as découvert que tu n’es pas la seule dans ce genre de situation, ça t’a rassurée. Tu te considéras bizarre, mais nous, au final, être polyamoureux, c’est une particularité comme une autre. De toute manière tu ne pourrais pas être polygame, ça serait cacher à l’une et l’autre que tu fréquentes une "amante", toi qui détestes mentir tu ne pourrais pas le faire et tu trouverais ça horrible.

"Et voilà, bienvenue chez moi ! Je te laisse t’installer ! Tu veux un thé, je présume ? Quel parfum ?"

Tu as toujours eu des réserves de thé conséquentes, et tu adores en faire profiter tes amis.

"Bien sûr tes pokémons peuvent s’installer ou ils veulent, je leur fais confiance."

Comment ne pas faire confiance aux camarades de la manique femme qui se tiens devant toi ?

"N’empêche, c’était super, j’en reviens toujours pas que nous nous en sommes sorties comme ça."

Le pouvoir de ton amour, peut-être ? Dommage que ça ne peut pas être aussi simple qu’avec Ama. Parce que tu as peur. C’est une super amie, c’est sur. C’est aussi pour ça que tu as mis autant de temps à réaliser tes sentiments, l’amour est pour toi une extension de l’amitié (même si c’est un peu plus complexe que ça). Alors tu veux... confirmer ce qu’elle pense de toi. Discuter de tout ceci, plus ou moins subtilement. Tu comptes surtout lui montrer des photos, celle prise lors de la séance d’entrainement avec Caleb. Franchement, c’est un plan pourri, vouloir la rendre jalouse avec les photos en duo et voir si elle veut de toi physiquement avec les autres, surtout les plus sexy (et tu ne reviens toujours pas d’avoir été prise en photo comme ça). Et surtout, surtout, de lui parler d’Amarelys. Que tu es en couple avec elle (ca aussi tu en reviens toujours pas parfois). Une fois que tu seras plus en confiance, tu déclareras ta flamme si jamais Megumi ne fait rien avant. Et ensuite, expliquer que tu ne peux pas choisir, que tu aimes les deux... tout un programme qui va bien demander toute la soirée avec celle que tu aimes.

Nous avons eu un nouveau rendez-vous pour l'entraînement lié à la danse. J'avais pensé à des mouvements dont je m'étais empressée de lui dire quand nous nous fûmes vues. Elle avait adoré, m'avait corrigée sur certaines idées ou certain mouvements. J'adorai réellement cela.

Quelques jours passèrent ensuite où nous ne nous fûmes pas vues.

J'avais, en plus, beaucoup discuté avec ma Sepiatroce qui avait encore en travers de la gorge ce que j'avais fait à la peluche. Je lui avais expliqué que c'était fictif, je lui avais raconté pour les toiles d'araignée que j'avais tissé pour maîtriser Maya tel un pantin. Ce n'était pas vrai et les super-pouvoirs n'existaient pas donc c'était pareil, à ce compte-là j'insultais les araignées et les pokémons-araignées. Je l'avais vue esquisser un sourire et lui fis une tendre embrassade.

« Je t'aime Shokushu, tu n'as pas à t'en faire, jamais je n'oserai te faire cela. Promesse de princesse. »

Elle me sourit, je lui rendis la pareille. Je partis m'endormir pour le lendemain ; Maya m'avait invitée chez elle ! Histoire que nous nous reposions de nos entraînements et nos rencontres mouvementées. Une petite pause chez l'une de nous deux, j'approuvais.

Le lendemain matin, j'avais bien sûr gardé ma tenue normale, et ironiquement, elle n'était plus normale ces derniers temps, durant ce dernier mois, avec nos shootings et entraînements. Je tapotai la robe alors, fis la route sans encombre avant de venir toquer.

« Coucou à toi Maya. C'est un plaisir de venir chez toi. »

Joka ne s'était pas gênée et sortit du sol pour visiter par elle-même dans un petit ricanement.

« J'imagine que c'est sa manière de dire qu'elle apprécie l'endroit ? »

Elle restait pour moi-même un mystère, Shokushu avait un l'air mauvais mais essaya de s'adoucir en voyant Maya -avec difficulté-.

« Un thé aux baies rouges, cela m'intéresserait et reposerait. Mon voyage n'était pas fatigant mais j'accepte grandement cette boisson. »

Quand elle m'indiqua de m'installer, je m'installai volontiers pour la regarder.

« C'était incroyable oui. Il manque encore à mettre les peluches en action pour voir le rendu et puis... le spectre final ! Ce sera tellement fabuleux, notre popularité va exploser à Lumiris, j'y crois fortement, ma petite Maya. »

Souris-je alors.

Tu vois Macha surveiller un peu Joka, en même temps tu n’as pas envie qu’elle dérange les voisins. Et heureusement que tu n’as rien à cacher à Megumi.

"J’imagine. Je pense que Macha va lui faire visiter correctement."

Ensuite c’était une question de sortir les tasses, le sucre, et faire chauffer l’eau. C’était presque la partie la plus simple de cette soirée.

"Ca c’est sur, ça va être super ! Nous allons être les meilleures de la région !"

C’est rare que tu hyperbolises ainsi, mais ici tu peux te permettre. Et puis... "sa" petite Maya, pas vraie ? Elle n’a certainement pas dit ceci de manière consciente, mais ça te fait un peu plaisir, pas vrai ?

"Ho, justement en parlant de ceci, il faut que je te montre quelque chose."

C’est parti. Ça reste moche de ta part tout de même.

"Je me suis entrainé avec un autre mannequin, pour prendre des photos et être meilleure avec toi ! C’est Caleb, un mec plutôt cool."

Et par "plutôt cool", il t’avait bel et bien séduite. Tu vas chercher les photos et tu reviens très vite, commençant par montrer celle qui a été prise alors que tu étais dans ta tenue et en solo, mais également le même genre de photo prise avec Caleb. Ce sont les plus... "sages". Et même celles prises avec l’autre mannequin, tu étais encore assez distante.

"Il y en a d’autres, on a fait plusieurs thèmes."

Ca oui, ça, c’est sur. Tu vas lui montrer presque toutes les photos... surement.

"On n’a pas vraiment travaillé de défilé, plus les poses, mais je me suis dit que comme ça, si on veut faire quelque chose du genre, je serai prête !"

Et puis c’est vrai que maintenant tu as moins de mal avec les garçons. Un tout petit peu. Surtout avec lui, c’est vrai.

"Tu en pense quoi ? Des photos et de l’idée ?"

Tu vas tout analyser. Son regard, ses réactions, ses mots... tu as besoin d’être rassurée avant de dire les mots magiques.

Me montrer quelque chose ? J'étais impatiente et me mis droite en attendant. Étant donné le format des papiers qu'elle tenait, des photos ? Oh ! Des photos de nous quand nous nous entraînions ? Elle avait réussi à le faire discrètement car je n'avais absolument rien vu. Nous devions être si-

Ah non, des photos égocentriques presque mais j'entendis qu'elle parlait de collaboration, et avec un homme ?! Je grimaçai, les dents serrées.

« "Un mec plutôt cool" ? Tu t'entends parler ? Nous nous disions ne pas apprécier les hommes il y a quelques jours et tu oses dire cela ?! Il t'a empoisonnée ? Un Hypnomade t'a eue ?! Le seul homme que je respecte sur cette Terre, est mon paternel. »

Je frottai mes yeux avec mes doigts en respirant longuement, non, j'avais soupiré. Je la regardais de nouveau.

« Rassure-moi que les photos sont finies, surtout avec sa tête dessus. Ça me touche que tu penses à moi mais j'aurais presque aimé qu'un homme ne soit pas dans la situation. Même si c'est touchant je pense... Je ne sais pas quoi en penser. »

Je soupira de nouveau en jouant nerveusement avec mes cheveux, j'étais irritée.

« Un homme... il ne manquerait plus que vous ayez des tenues plus légères et que j'ai son expression où il te mate pour m'énerver définitivement. »

Le poing serré, je regardais néanmoins les photos, mais mon regard s'attardait sur Maya, pas sur l'autre. Pas sur un homme.

« Au moins ton agence t'a ouvert d'autres portes que les miennes, c'est un point positif que je peux relever, sans doute. »

Je plongeai mon thé pour le voir rougir l'eau chaude. Je grimaçai encore.

Alors.
Tu t’attendais à beaucoup de choses avec Megumi. Surtout en parlant des hommes. Elle est très virulente à ce sujet, une véritable misandre. Si toi tu as des difficultés, elle les déteste purement et simplement.
Donc au final, sa réaction ne t’aide pas vraiment. Quand on te dit que ton plan génial est stupide...

"Je t’assure que tout allait bien."

Tu étais simplement sous son charme. Ça n’est pas vraiment un drame d’après toi. Et puis ça t’a permis de réaliser certaines choses, c’était au final une assez bonne expérience. Et ironiquement, tu détestes ton paternel.

"Peut être qu’on va avoir une nouvelle séance, on ne sait pas encore."

Et cette fois-ci tu maitriseras beaucoup mieux la situation.

"Pour être franche c’est le genre de chose que je préfère faire avec toi. Mais j’avais besoin de voir d’autres personnes pour m’entrainer, tu comprends ?"

Tu expliques au maximum ton raisonnement, tu as une véritable peur de la blesser et qu’elle te déteste ensuite.

"Bah..."

Tu rougis, autant nerveusement que parce que tu repenses à ce moment magique des photos avec lui. Puis parce que tu sens que si, tu ne le fais pas toi-même, ça va être pire, tu finis par dévoiler les photos. Pas toutes, tu gardes les plus provocantes en duo en maillots avec lui bien rangée. Ça serait rajouter de l’huile sur le feu qui est en train de tout cramer. Vraiment un plan de merde. Alors dans la panique tu abats les photos en solo de toi, y compris celles où tu es dénudée, remplaçant les images que tu viens de montrer.

"Et tu vois, sans toi, je n’y serais jamais arrivé ! C’est surtout toi qui m’as appris tout ceci !"

La c’est plus malin. Et ce n’est pas un mensonge, tout ce que tu dis est vrai.

"Pendant les photos, quand j’étais seule, je me disais que ça pourrait être super de les prendre avec toi, quel que soit le genre, des romantiques aux plus provocantes, ou dans n’importe quelle tenue."

Y compris sans tenue, justement.

"Tu ne m’en veut pas au moins ?"

Tu as vraiment besoin de connaitre la réponse à cette question. Tu sonnes un peu triste, presque désespérée. Car elle compte énormément pour toi.

J'avais toujours cet air entre le blasé et l'énervé.

« Et en plus tu me dis que tu risques d'avoir une nouvelle séance avec lui... »

Je frottai mes yeux et l'arête de mon nez, les yeux de nouveau clos. J'étais blasée, j'estimais énormément Maya, bien plus que ce que je ne l'aurais pu imaginer. Et là, je ne savais pas comment réagir... Je rouvris légèrement les yeux.

« Encore une fois, je suis touchée de ton attention. Mais tu aurais dû venir me voir directement ou à la rigueur, faire ça avec une femme. Je ne suis pas coincée ! Tu le sais ! Et j'ai beau prendre de haut les autres, tu es l'une des rares que je n'ai pas prise de haut mais expliqué car je sais que tu n'es pas stupide. Est-ce TOI ou TON AGENCE qui a décidé de faire ce shooting ? »

Je la regardai droit dans les yeux, je baissai le regard et cillai un peu plus rapidement. Je regardai plus attentivement les photos.

« Tu as même fait des photos nues de toi... j'aurais pu être fière, heureuse de toi et pour toi. Mais avec tout ce que tu viens de me dire, je ne sais pas quoi te dire... »

Je me levai pour faire les mille pas.

« Si mon agence me forçait à faire un shooting avec un homme, je ne sais pas ce que je ferai entre inhaler le poison de mon Smogo ou sauter d'une falaise. Et si j'apprends qu'en plus, je dois faire des photos sexys voire nues, je préfère qu'Ectoplasma me fasse faire des cauchemars infinis ou que Sepiatroce m'arrache la tête. Je ne sais pas comment tu as fait ! »

Je me mis devant elle.

« J'accepterais avec grand plaisir, bien sûr. Mais je ne sais pas si je dois féliciter ta bravoure d'avoir le mental pour t'être offerte ainsi ou te huer car tu as fait cela et que tu sembles y avoir trouvé du plaisir. »

J'étais dans tous mes états, je m'attendais à beaucoup de choses, mais tout ça...

Ça te fait vraiment du mal de la voir dans cet état. Et la c’est entièrement de ta faute. La prochaine fois que tu as un "super plan"... voilà.

"C’est plus compliqué que ça."

Ça l’est, vraiment.

"J’ai choisi de m’entrainé, mais c’est mon agence qui à choisit avec qui c’était. Je ne m’attendais pas à un homme non plus."

C’est sincère. Tu ne caches rien du tout. Ça se voit et ça s’entend.

"J’étais un peu au courant pour le deuxième thème, mais pas pour le dernier. Si je l’avais su avant, j’aurai tout refusé."

Et avec toi, un "non" d’une telle force est impossible à rattraper.

"Je me suis fait un peu emportée par le courant, et c’est vrai que j’ai aimé être avec lui. C’était un peu le but en fait, enfin, que je m’entende un peu mieux avec les hommes. Parce que c’est parfois handicapant."

Tu sens que ce dernier argument ne va pas la toucher, mais c’était quelque chose d’important pour toi. Parce que c’est parfois énormément gênant et bloquant. Oui, ça va rester bizarre, mais ça va être "mieux".

"Je les ai un peu faites pour toi."

Tu réalises trop tard ce que tu as dit assez bas, devenant toute rouge. Avec de la chance, elle n’a pas vraiment entendu.

"Je ne sais pas si tu dis ça en exagérant ou non, mais je t’interdis de faire ce genre de chose !"

De mourir, bien sûr.

"Et franchement, je ne sais pas trop non plus."

Enfin si, mais c’est difficile de l’avouer dans ce genre de situation.

"Je ne me suis pas offerte. Pas dans ce sens la. J’ai voulu essayer quelque chose de nouveau, tout simplement."

La calmer et trouver les mots justes est vraiment difficile.

"Eh oui, c’est vrai, j’ai aimé prendre des photos avec lui. Moi aussi ça m’étonne encore."

Il faut dire que Caleb avait bien joué ses cartes et que tu es particulièrement vulnérable à ce genre de séduction. Mais une fois, pas deux, en tout cas avec lui.

"et puis tu sais, j’ai le contrôle sur toutes les photos, surtout pour la dernière partie. En fait, tu es la première à les voir. Même lui ne les a pas vus."

Parce qu’il n’en avait pas vraiment besoin, c’est vrai. Mais si ça, ça n’est pas une démonstration de ta confiance, tu ne sais pas quoi faire de plus. Enfin, c’est plus de la confiance, mais ton idée a eu l’effet inverse, maintenant tu as presque peur de lui révéler que tu l’aimes.

"Tu es une amie précieuse Megumi. Si je te révèle tout ceci, c’est parce que je te fais confiance. Tu me vois te mentir, te cacher des choses ? Je ne peux pas faire ça."

Oui enfin tu es quand même en train de lui cacher que tu l’aimes et que t’as une certaine envie de la prendre dans tes bras et de l’embrasser. Mais c’est un vrai pas dans la bonne direction, cette fois-ci.

"Je ne sais pas vraiment ce que je dois faire pour être pardonnée, mais je suis prête à tout."

Tu ne penses pas vraiment être dans le faux. D’avoir fait quelque chose de mal. Mais si ceci permet de désamorcer la situation, tu prends.

Elle avait aimé.

Elle... avait... aimé.

Elle, avait, putain, aimé.

J'y croyais pas ! Je n'arrivais pas à parler, elle essayait de se défendre à chaque chose que je disais, je grognai légèrement dans ma barbe.

« Tu as eu un peu de contrôle, tu as eu la surprise... ce sont des choses qui sauvent la situation. »

Je pris quelques photos d'elle où elle était dénudée. Je plissai le regard en réfléchissant.

« Je suis donc... la seule à voir ça ? »

Oui, c'était réellement le cas. Je hochai la tête toute seule en posant les photos.

« Encore heureux qu'il n'ait pas vu ça, qu'il ne t'ait pas non plus violée car... j'aurais arraché sa putain de glotte avec mes griffes. »

Dis-je en serrant le poing fortement. Et enfin, elle me réveilla de mes énervements avec sa dernière phrase, je me calmai légèrement en lâchant un long soupir, reposant les photos.

« … C'est vrai que tu aurais pu me cacher cela. C'est vrai que tu aurais pu ne RIEN dire et je n'allais pas le savoir. Tu me fais confiance, et même si cet événement est quelque chose que je n'aurais jamais laissé passer, tu me l'as dit. Alors d'une certaine façon, merci. »

Je passai une main dans mes cheveux encore, jouant avec.

« … Et d'un côté, le fait que tu aies apprécié, peut montrer qu'il a été gentil. J'espère réellement que tu ne me caches pas certaines choses, vraiment. Mais je te fais confiance, ne te confonds pas dans d'autres insultes. Je... Non, je n'arriverai pas à m'excuser. Ça m'énerve, pas toi, mais les agences en général, et l'autre... connard, je suis sûre qu'il t'a matée à un moment ou à un autre, et ça, ça me dégoûte au plus haut point ! »

Je grognai encore. Mes pokémons se faisaient discrets. Je m'énervai rarement, mais mes énervements se traduisaient par des insultes dans mes phrases, sans que je ne m'en rendisse réellement compte.

Ne fais pas de remarques, ne pose pas de question sur cette histoire de "sauvetage de situation". Tu ne veux pas de détail, c’est quasi sur. Laisse passer.

"Oui."

Pour l’instant. Tu vas aussi montrer les photos à Amarelys. Parce que... parce que.

"Ne t’inquiète pas, personne ici ne l’aurai laisser faire."

Entre toi, Madeline et Macha, sans même compter Marmalade, il n’aurait rien pu faire si tu n’étais pas consentante. Son attention à te venger t’attendrit un peu, bizarrement.

"C’est normal pour ses amis, non ?"

""""""""""Amis."""""""""""" Tu la serres un peu contre toi, pour montrer que tu ne lui en veux pas, que tout va bien (sauf si elle refuse bien évidemment).

"Je te dis, je ne te cache rien."

Ou presque, mais ce sont des détails, ou alors elle ne doit vraiment pas être au courant. Le fait que tu as un peu maté Caleb, par exemple. Ou elle aussi.

"Ca t’aurai moins déranger si une femme m’avait maté ?"

Une question plus réfléchie de ta part qu’il n’y parerait.

"Et puis, ça n’est pas le premier et ça n’est pas le dernier. Je veux dire, je suis certaine que si je cherche un peu sur internet je tombe sur des body-pillow avec mon corps."

Brrr, cette idée est malsaine. Mais c’est comme ça, tu t’y es fait. C’est la vérité du métier, tu ne peux rien y faire.

Le calme revient un peu. Tu sens le regard oppressant de tes pokémons. Tu n’y couperas pas, pas vrai ?

"Si, en fait, je te cache deux dernières choses."

La, ça te demande beaucoup de courage, ça ce voit. Tu inspires un grand coup.

"Depuis peu, je suis en couple avec Amarelys. Une chouette, fille, tu verras. Je te la présenterai."

Ce n’était peut-être pas la meilleure idée de commencer par ça. Tu enchaines vite, tu lui saisis les mains, la colle un peu contre toi.

"Et il s’avère que je t’aime également Megumi. Plus qu’une amie."

Comme on dit, ça fait du bien quand ça sort. Maintenant tu t’attends à... tout. Littéralement tout. Mais tu pourra certainement gérer tout ca.

Heureusement qu'elle avait la protection de ses pokémons et qu'ils étaient dotés d'une intelligence pour ne pas la laisser faire tout et n'importe quoi. Je lui souris et la serrai aussi contre moi, tendrement en caressant son dos.

« Merci Maya. Quant à une femme, bien sûr que non. Nous sommes des femmes, je sais de quoi tu es faite et je n'ai pas des idées malsaines qui me viennent. Tu as un magnifique corps, et grâce aux photos... j'en suis sûre. Tu devrais en être en fière ! Pas trop envers les hommes... »

Oui, toujours ce sujet. Je haussai un sourcil et oui, les body-pillows devaient exister pour beaucoup de mannequins, je ne préférais pas chercher non plus. Et je clignai des yeux quand elle me dit qu'elle me cachait deux choses. J'entrouvris légèrement les lèvres à la première chose.

« Eh bien... mes félicitations ? Je me doute. »

Et j'écarquillai en grand les yeux, les lèvres davantage entrouvertes en mettant une main devant mes lèvres.

« Tu... Tu... »

Je reculai légèrement en la regardant.

« M-Mais tu viens de me dire que tu sors avec une chouette fille. Tu-Tu veux dire que tu m'aimes, aimer comme un amour solennel, ce n'est pas possible ! Ou tu voulais dire que j'étais ta meilleure amie ? Ta meilleure amie numéro une ? Ou un... je ne sais plus parler. »

Je passai une main dans mes cheveux, mon cœur battait la chamade, je ne savais plus réfléchir et penser à ce moment-là, mes joues prirent un teint légèrement rougi, appuyé par mon visage pâle. Je lançai des regards vers Maya pour essayer de comprendre.

Tu es un peu déçue qu’elle soit aussi "binaire". Si un garçon te reluque, ce n’est pas bon, mais une fille (et n’importe laquelle), c’est OK. Oui tu auras aimé qu’elle soit un peu... jalouse ? Ca ou quelque chose du genre. Qu’il y a quelque chose pour toi en particulier, quoi. Mais les compliments, ça te fait quand même rougir.

"Je parlais plus de manière générale, pas que toi."

Tu aimerais presque qu’elle ait des idées "malsaines" envers toi. Ça ne te gênerait pas.

"Merci."

Tu souris, sincèrement. Qu’elle accepte ainsi (et aussi facilement, ça, tu ne t’y attendais pas non plus, tu ne la connais pas aussi bien que tu le pensais), ça te remplit réellement de joie. Son "approbation" est importante, et pour cause.

"Et pourquoi ça n’est pas possible ?"

Bon, c’est vrai que ça n’est pas "standart".

"Ma meilleure amie, c’est Kat', tu le sais. Toi, c’est plus. Je t’aime comme j’aime Amarelys."

Sa "panique" est similaire à la tienne quand Amarelys t’avait embrassé. Tu ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose.

"Certains aimes une personne, moi il s’avère que vous êtes deux. Et c’est de la même façon, tout aussi intensif l’une que l’autre."

C’est assez compliqué à expliquer après tout.

"Bien sûr on peut rester simplement amie. Je ne vais certainement pas t’obliger à avoir de tels sentiments pour moi."

Ça, c’est normal et logique.

"Et puis tu sais, c’est un peu amusant car c’est grace à Caleb que j’ai finis par comprendre pourquoi je veux être aussi proche de toi."

Plus dans le sens physique du terme, cette fois ci. Maintenant... il n’y a plus qu’a attendre sa réponse. C’est en dehors de ta sphère d’influence, et quel que soit sa décision, tu sera - à défaut d’heureuse - respecteuse.

J'avais grincé des dents, Kat'... Kat'... elle m'en avait déjà parlée. Je ne savais pas si je devais m'estimer chanceuse d'être passée au-dessus. J'essayais de reprendre mes esprits et la regardai encore une fois.

« Attends ! Attends, donc, tu es en train de me proposer... de possiblement te partager dans un couple à trois ? Tu... Tu aimes d'autres personnes ou ? Et d'où sort Amarelys ? Tu ne m'en as jamais parlée ! »

Et là vint la logique de pourquoi elle me parlait du shooting avec Caleb, je mis ma main sur ma poitrine, mon cœur continuait de s'emballer, mais pas par un énervement de tout ça, mais comme une... certaine excitation dont je n'étais moi-même pas sûre.

« Caleb... donc il a fallu qu'un homme intervienne. Encore une fois, tu me prends au dépourvu total Maya. Je suis... Je... »

Je quittai la main de ma poitrine pour réfléchir, je refis quelques pas en rond en me disant...

« C'est soudain et l'idée de dire non n'est pas possible... »

Je rougis légèrement en me redressant.

« C'est donc ça. »

Je revins vers elle pour attraper ses joues de mes mains.

« Si je me sentais aussi bien à tes côtés, si j'avais terriblement envie d'être toujours présente, si j'étais aussi jalouse de cette Kat', si je suis aussi paranoïaque envers tout ce qui te touche, si je parais possessive, si je suis dégoûtée de ne pas avoir été là ou avoir fait un shooting pareil... c'est parce-que... je t'aimais depuis un moment mais je ne m'en étais pas rendue compte... »

J'admirais ses yeux, ses yeux dorés, je n'avais jamais passé énormément de temps à la voir correctement, j'avais tellement privilégié le professionnel que j'en avais oublié la réalité des choses.

Tu es encore plus heureuse qu’elle accepte ton amour et qu’elle ne semble pas détester l’idée de te partager. Tu pensais que ça allait être le plus difficile à expliquer et a faire comprendre, mais finalement...

"On va dire partager oui. Et je ne sais pas vraiment si on peut dire couple à trois. Enfin, je ne demande pas à ce que vous vous aimez également. C’est mieux si vous êtes amie, mais je survivrai si vous ne l’êtes pas vraiment, je pense."

Impossible pour toi d’en savoir plus, c’est tellement nouveau pour toi, encore plus.

"Je ne t’en ai jamais parlé parce que c’est très récent. On a toutes les deux eu un coup de foudre mutuel, je ne pensais pas vraiment que c’était possible."

Pour toi le coup de foudre ça n’existe pas vraiment. Tu t’es trompé sur toute la ligne.

"Je t’assure que c’était très bizarre de penser à toi dans les bras d’un homme."

Plus que bizarre. Mais quand il te manipulait, tu voulais vraiment que ce soit elle à sa place. Même si ça n’était pas si désagréable.

Et puis elle confirme qu’elle t’aime. Enfin, tu crois. Un vrai soulagement, après tant de tension et de difficulté. Tout ça parce que tu n’as pas osé être franche dès le début. Elle est aussi rouge que toi. Enfin non, quand elle agrippe (doucement) tes joues, tu deviens écarlate. Heureusement qu’elle ne te griffe pas avec ses bagues.

"Pourquoi tu dis tout ceci comme si tu t’excuses ? Ce n’est pas un problème, tu sais. C’est ce qui fait que tu es toi, la Megumi que j’aime. Mais Kat' c'est ma meilleure amie, c'est presque une petite sœur pour moi. On ne sait pas beaucoup vu, mais on se connait depuis beaucoup de temps, et on a vécu des choses similaires. Et puis de toute manière je pense qu'il n'existe pas plus hétéro qu'elle."

Après tout tu as voulu jouer sur cette jalousie. Comme une lâche. Et tu n’arrives pas à supporter son regard intense dans tes yeux, tu détourne un peu le tiens, pas gêne.

"Et on est deux à ne pas nous en être rendu compte, tu sais."

Tu te sens un peu coupable, mais tu l’enlaces doucement, l’attirant doucement vers toi avant de déposer tes lèvres contre les siennes. Ensuite tu lui laisses entièrement l’initiative et la direction des choses. Tu es peut-être la plus "expérimentée" du duo, mais tu es tout sauf entreprenante.

Je l'admirais, c'était sincère et nous y étions ?

Elle se rapprocha, je compris mais.. je me laissai tout d'abord faire, les yeux mi-clos. Je reculai légèrement mon visage, nos lèvres à quelques centimètres de nouveau.

« Je retire ce que j'ai dit... »

Le blanc n'était pas réellement volontaire à ce moment précis, c'était parce-que je réalisais encore tout ce qui venait d'être dit et fait actuellement. Maya m'avait tellement surprise...

« … personne d'autre ne peut te voir habillée léger. Même d'autres femmes. Sauf cette Amarelys... mais on verra ça après. Là je veux profiter. »

Je vins l'embrasser de nouveau avec davantage d'assurance tout en prenant l'ascendant, je fermai les yeux pour profiter de ce moment tout en la collant contre moi tendrement, mes pouces caressaient ses joues avec tendresse et douceur.

« Je t'aime Maya, j'en suis certaine maintenant, merci... »

Avais-je murmuré. Notre baiser dura... je ne savais combien de temps.

"Retirer quoi ?"

La panique, le stress s’entend dans ta voix. Et comme elle est aussi proche, elle doit le sentir, littéralement. Que finalement elle ne peut pas accepter la situation, que...

"Tu sais bien que je ne suis pas du genre à me révéler à tout le monde."

Ca, non, c’est sur. Les photos c’était une exception. Une grosse exception.

"Tant que tu ne m’interdis pas d’aller à la plage."

Tu souris, contente de cette "trouvaille". Aussi jalouse et possessive qu’elle soit, même si ce n’est pas un problème et que tu l’acceptes, elle ne va pas pouvoir tout t’interdire.

"Avec Amarelys, c’est facile. Dis-toi que si je fais quelque chose avec toi, je peux le faire avec elle, et inversement. Je veux vous traiter de la même façon."

Tu es ferme à ce sujet. Ça sera plus simple à expliquer quand les deux se rencontreront, mais il n’y en a pas une qui est "meilleure" que l’autre. Elles sont différentes, mais tu les aimes pareil, en tout cas pour l’instant.

Et maintenant, tu profites du baiser que t’offre Megumi. C’est différent qu’avec Amarelys, la gothique soit plus "aggressive", mais tu apprécies tout pareil. Le gout n’est totalement pas le même.

"Moi aussi. Si tu savais comment j’avais peur. Que tu ne m’aimes pas vraiment, ou que tu n’acceptes pas de me partager, justement parce que tu es possessive. "

Oui, tu ne préfères pas penser à l’éventualité ou elle t’aime, mais veut te garder uniquement pour elle.

"Mais la, tout de suite, je ne pense qu’a toi. Parce que c’est toi qui es devant moi, pas elle. Tout mon amour est pour toi."

Et c’est exactement pareil quand tu es avec Ama, bien sûr. Et quand tu seras avec les deux, tu partageras équitablement, tout simplement. Tu fais à nouveau un câlin à Megumi.

"Je suis tout à toi pour cette soirée."

Et même pour la nuit, bien évidemment.

« Plage autorisée si je peux venir. »

Je lui fis un clin d'oeil avant de réfléchir à cela. Elle s'expliqua par la suite, quand notre baiser se termina, j'avais les mains sur sa taille de chaque côté.

« Au pire, en imaginant que je n'avais pas ressenti cette petite chose... je t'aurais acceptée comme amie mais je peux me douter que c'est difficile pour toi, enfin, que ça aurait été difficile. Mais pas besoin d'y penser car ce n'est pas le cas. »

Je pris une petite inspiration, je la serrai contre moi quand elle revint.

« Écoute, je pense que durant ces quelques minutes, j'ai pensé à toi et à moi particulièrement. Pour cette Amarelys, j'aimerais la rencontrer. Je veux savoir qui d'autre a réussi à capturer ton cœur. Si tu as peur, je te fais la promesse de ne pas l'insulter et de ne pas m'énerver, tant qu'elle ne fait rien pour mais je me doute qu'elle ne le fera guère. »

Dis-je avec un fin sourire.

« C'est très noble et correct de nous traiter de la même manière, car je serais véritablement vexée de savoir qu'elle a un avantage que je n'ai pas. Et en même temps, mon côté égoïste me crie d'avoir un avantage. Mais ça ne sera pas possible. Pas grave. Je conçois et concède. »

Je haussai les épaules.

Et sa dernière phrase... elle était remplie de sous-entendus, je fis un mouvement pour remettre mes cheveux en arrière.

« Si tu es toute à moi, tu veux dire, entièrement ? Fais attention à tes paroles, Maya. »

Je pris un air plus assuré et dominant. Depuis quand je me savais autant entreprenante ? Jamais je n'aurais imaginé cela mais mon ton était naturel.

"Ca me va."

Ce n’est pas le moment d’argumenter sur ce genre de chose. Profite de l’instant présent.

"Je pense que ça aurait été plus simple en "simple amie" plus que si tu ne voulais pas me partager."

Même si ça aurait été bizarre, bien sûr. Mais comme elle le dit, ça n’est pas le cas, arrête de penser au pire.

"Promit, je te la montrerai. De toute manière je la préviendrai et puis je vous inviterai toute les deux ici, afin que vous vous connaissiez un peu plus."

Au moins qu’elles se rencontrent une fois, qu’elles comprennent et connaissent l’autre, qu’elles voient que l’autre personne que tu aimes est une "bonne personne" et ce genre de chose.

"Ca Megumi, je ne peux pas. Qu’est ce que tu penserais si c’est dans l’autre sens ? Qu’elle est avantagée ? Tu serais super jaloux, pas vrai ? C’est pour ça que je ne peux pas en préférer un ou l’autre. Vous êtes différentes, mais les sentiments sont les mêmes."

Mais ça te fait plaisir de voir Megumi reprendre son assurance naturelle.

"Pourquoi je devrai faire attention ?"

Tu es cruche et innocente parfois. Puis les connexions entre les neurones s’activent et tu deviens une lampe toute rouge.

"Je..."

Ta voix devient toute faible.

"Ca ne me gênerai pas."

Après tout, tu lui as déjà montré des photos de toi quasiment nue. Et tu pensais que ça serait mieux avec elle, donc...

"Je te fais confiance, tu sais. Je t’aime vraiment, le faire avec toi..."

Tu serais dans un animé, il y aurait un bruit d’explosion interne et un nuage de fumée au-dessus de ta tête. Tu es prête à t’offrir à elle, sous toutes les formes ou presque, mais tu ne te proposerais pas par toi même. Tu es de celles qui ne refusent pas grand-chose, mais qui ne propose pas non plus.

Je le savais bien, ma tendre Maya. Comme je venais de le dire, j'aimerais avoir un avantage mais si j'en avais un, pourquoi Amarelys ne pourrait pas en avoir un ? Et ça me ferait jalouser au plus haut point. Donc autant être égales mais si cela me... dérangeait légèrement. Après la pensée de me dire que, dans mon dos, elle pouvait lui donner un avantage... mais je lui fis confiance, ses paroles étaient sincères et dépourvues d'un quelconque mensonge.

Pour le moment je regardai Maya et eus un petit sourire quand elle réfléchit et comprit la portée et le poids de mes mots. Je revins vers elle pour caresser sa joue d'un pouce.

« Maya... »

L'appelai-je avec un petit ton provocateur, ce petit sourire en coin que je ne perdis pas.

« Où se situe donc ta chambre ? »

Je me mordis légèrement la lèvre inférieure ; le message était clair.

Comment diable cela était-il possible alors que les sentiments avaient été avoués et découverts il y avait cinq minutes même pas ?

Tant que vous n'aviez pas vécu un tel moment, vous ne saviez pas. Mais là, c'était clair.

Une chaleur envahissait mon corps, de plus en plus, je la regardais et ma passion charnelle ne faisait que croître, ma respiration s'accéléra légèrement.

Tes arguments firent mouche à nouveau. Ouf, c’est une petite crise évitée. Ceci n’empêchait pas Megumi d’être de plus en plus entreprenante et sensuelle. Ça ne te gêne pas vraiment, ça t’étonne surtout. Y compris la dernière question. Tu n’es plus humaine, tu es un phare avec une lumière rouge. Tu es peut être inexpérimentée, mais tu n’es pas stupide, même toi tu vois que si elle veut voir ta chambre, ce n’est pas seulement pour la visiter.

"Tu veux vraiment ? Je n’ai jamais..."

Ca à l’air d’encore plus l’encourager, et elle te le fait bien comprendre. Bine sûr que tu l’aimes assez pour ceci, mais il y a une différence entre y penser et passer à l’acte... et c’est finalement plus Megumi qui t’escorte vers ta chambre que l’inverse.

Inutile de préciser ce qui s’est passé dans cette pièce, pas vrai ? Elle était si belle, si envoutante, alors que tu étais si vulnérable et curieuse. Le plaisir charnel était présent, mais plus que ça, c’est cette communion, ce lien que tu as avec elle parce que tu l’aimes véritablement qui provoquait ce plaisir, et que tu acceptes et apprécies d’être dirigée et manipulé par Megumi (tout comme tu accepterais la même chose avec Amarelys, mais elle n’est pas présente ici). Quant à celle qui avait le dessus sur cette... interaction - et ça n’était pas toi - a bien du voir et entendre que l’autre était particulièrement respective.

Et c’est ainsi que tu finis, un peu essoufflée, dans les bras de celle qui t’a fait découvrir un nouvel aspect de ton corps.

"Je crois que j’ai aimé."

Tu as une toute petite voix, et tu te blottis un peu plus contre elle, couvrant un peu son cou de baisers. Tu ne fais que statuer l’évidence ici.

"J’ai été assez... bien pour toi ?"

Même si tu n’as pas vraiment agi, tu espères vraiment et sincère qu’elle a bien aimé, elle aussi. Tu ne veux pas être la seule à autant profiter et avoir autant de plaisir venant de ce genre de chose.

D'une timidité toujours présente, d'une assurance absente ; Maya changeait du tout au tout. C'était un trait que j'appréciais. Après m'avoir montré sa chambre dont je détaillais vivement du regard. Arriva ce qui devait arriver.

Nous perdions rapidement la notion du temps, je découvris moi-même des capacités que je ne savais pas. Je fis tout, elle ne fit rien.

« Tu es à moi. Du moins, pour cette fin de journée. »

Murmurai-je d'une voix dominante avant de continuer.


Des baisers adorables m'offrant des frissons agréables, je lui souris doucement.

« Comment puis-je dire que tu as été mauvaise ? Aucunement. Tu étais parfaite. »

Mes lèvres vinrent rencontrer les siennes dans un geste tendre avant de m'étirer et la serrer délicatement.

« Navrée mais je crois avoir utilisé mes bagues-griffes à mauvais escient. »

J'étais consciente, il fallait marquer son territoire.

"Vraiment ?"

Tu rougis encore plus. La partenaire parfaite, toi ? Tu as un peu du mal à y croire.

"Je veux dire, je n’ai pas fait grand-chose..."

En même temps, si tu considères être assez vocale, compréhensive et dans un certain sens, soumise, comme "pas grand-chose"...

"Je ne t’ai pas vraiment rendu tout ce que j’ai ressenti."

Et tu en as ressenti, des émotions et des sensations. Mais c’est dans vos caractères respectifs. Tu n’es pas aussi entreprenante que Megumi, pas aussi dominatrice, tu serais bien plus calme, plus précautionneuse, et tu aurais surtout très peur de mal faire.

"Pour toi aussi c’était la première fois ?"

Tu serais presque capable de te sentir coupable de lui avoir "volé" le premier acte, même si techniquement, tu ne lui as rien fait de la sorte.

"Ho, c’était ça ?"

Tu regardes les bagues en questions. Effectivement, tu te disais bien qu’elle n’a pas les ongles aussi longs.

"Ça n’est pas gênant, tu ne m’as jamais fait mal. Enfin... ça vient de toi donc... ça va ?"

Tu ne saurais pas décrire la sensation bizarre de toute façon. C’était elle qui t’infligeait cette douleur conne elle devenait plaisante ? C’était un peu l’idée. Sur ça aussi vous vous êtes bien trouvé, jamais tu ne pourrais lui faire du mal, volontairement ou non. Ça explique aussi les marques de griffures que tu peux voir et ressentir.

"Ça doit être ton coté araignée. Je suis tombée dans ta toile il y a longtemps et tu m’as un peu dévoré, voilà tout."

Tu ris un peu. Rien dans cette expérience n’a été désagréable, bien au contraire. Tu joues un peu avec ses cheveux.

"Et puis tu es magnifique."

Megumi a pour toi la définition d’un corps sexy. Même si ce n’est pas le point le plus important pour toi, le physique, tu n’es pas contre (tu ranges Ama plus dans la catégorie des mignonnes, c’est différent mais tout aussi bien).

"Ca va être tellement dur de faire semblant au travail. Enfin, en public."

Si c'est juste avec vos équipes, ca ne devrai pas être un soucis. Mais c'est dans le contrat d'une idole, être en couple est interdit. Vous y penserez plus tard.

« Oui, tu as été totalement passive mais... c'était bien quand même. Donner ne veut pas dire recevoir. Sache-le. »

Je la laissai me papouiller et j'adorai cela. Je fermai les yeux, contre elle.

« Merci. Je n'aurais jamais osé me montrer si je ne me trouvais pas magnifique. Et inversement, je n'aurais rien fait si tu ne l'étais pas. »

J'étais ce qu'on pouvait appeler "superficielle". Mais je m'en moquais, j'étais ce que j'étais.

Je caressai tendrement sa taille et hochai la tête.

« Oui. Mais je saurai me retenir. Non pas que je ne souhaite pas t'embrasser ou tout simplement montrer mon amour envers toi, mais ça peut être une torture agréable. Nous prendrons plus de plaisir à nous voir intimement, tu me comprends ? »

La nuit était déjà plantée, je bâillai discrètement, mon visage caché d'elle. Je souris doucement en fermant les yeux.

« Nous devrions dormir ma petite princesse. Il se fait tard, le repas était parfait. »

Dis-je dans un rire taquin avant de venir déposer mes lèvres sur les siennes afin de terminer cette journée et venir m'endormir, la tête contre elle.


Un sommeil aidé par les efforts de la veille au soir, mais ce n'était pas pour me déranger, je m'étirai longuement pour attraper mon téléphone et regarder l'heure. Nous avions... bien dormi.

"D’accord."

Tu la crois. Parce que tu n’as pas vraiment le choix non plus. Tu te vois la toucher ainsi ? Pas vraiment. Pas maintenant du moins. Par contre ça ne te dérangerait pas du tout qu’elle recommence.

"Comment ça ?"

Tu n’aimes pas vraiment ce que tu viens d’entendre. Genre... pas du tout.

"Ce n’est pas le physique qui compte le plus avec moi, et tu le sais."

Tu n’es pas vraiment blessée, tu sens bien que ce qui est arrivé ne ce n’est pas produit "juste" parce que tu es belle, qu’elle n’a pas dit à mal, tu trouves ça un peu triste qu’elle t’aime surtout pour ton corps. Tu comprends pourquoi, tu l’acceptes un peu, c’est juste un poil compliqué.

"Et tu es la reine ? Moi je suis la reine des fourneaux en tout cas."

Tu prendras un peu l’initiative lors du dernier baiser de cette magnifique soirée. Tu seras la première à te réveiller le lendemain, mais tu resteras confortablement installée dans ses bras sans bouger. Ça fait depuis bien longtemps que tu ne vois pas Macha au réveil, mais tes pokémons ne vous ont bien évidemment pas dérangé.

"Tu as bien dormi ?"

Elle est encore plus belle à la lumière du jour dans son plus simple apparat, malgré ses cheveux en bataille (il ne vaut pas que tu penses à l’état des tiens). Tu ne préfères pas savoir l’heure. Ça n’est pas important.

"Je crois que je n’ai pas envie de me lever."

Tu veux prendre ton temps, profiter d’elle, et pas que physiquement parlant.

Je savais bien que le physique n'était pas ce qu'elle regardait, et c'était fort à elle. Tous ceux qui le pensaient. Mais je ne me voyais pas me dire que j'étais en couple avec une femme laide -jamais avec un homme, plutôt mourir-. Mais je respectais son choix.

« … Une des rares fois où avoir les cheveux en bataille ne me dérange absolument pas. Exceptionnellement. »

Je ricanai légèrement en la serrant délicatement entre mes griffes. Je comprenais l'envie de ne pas se lever, mais...

« Il est déjà onze heures passé. Nous devrions y aller. Cela m'ennuie, vraiment. Je ne dors pas autant d'habitude. Il y a beaucoup trop de choses que je fais exceptionnellement, et accumulées en une fois. »

Je m'étirai, restant contre elle avant d'embrasser sa taille et me lever, espérant sortir de mes songes bien plus que maintenant.

« Je prendrai volontiers une douche. Je peux être accompagnée. »

Je lui fis un clin d'oeil rempli de sous-entendus avant de chercher rapidement pour rentrer dans la salle de bain.

Tu souris, mais elle marque un point. Tu n’es pas vraiment une pressée, tu aimes bien prendre le temps dans tes journées, mais tu ne peux pas l’obliger à suivre ton rythme.

"Aller ou ? Tu as quelque chose de prévu ?"

Normalement non. Pas en plein week-end, tu as prévu le coup. Normalement elle peut rester avec toi, passer la journée ensemble. Tu espères ne pas t’être planté.

"Et la situation n’est peut être pas exceptionnelle ?"

Parce qu’elle l’est pour toi, bien évidemment. Et son bisou te fait un peu vibrer.

"Tu peux ou tu veux ?"

Tu as un petit sourire narquois, pour toi la réponse est évidente. Pas de galipettes dans la douche par contre, il ne faut pas abuser des bonnes choses.

"Tu veux quelque chose de particulier aujourd’hui ? J’ai toute ma journée."

Tu as déjà eu quelques date avec Amarelys, il est temps d’en avoir avec Megumi !