TW:abus physique & psychologique, consommation de drogues et tentative de suicide.

Qui est Lestat Burton ? Vraiment ?
Tu te meurs à l’idée de le savoir. Tu as parfois oublié tes racines, le petit garçon doux, fils des parents Burton. Ce couple étrange qui avait déménagé à Alola pour donner naissance à leur unique fils et l’élever dans la chaleur tropicale. La vie t’était destinée être belle.
Ton père était un grand homme, un chercheur qui se dévouait à l’étude des Pokémon légendaires. L’amour de ces créatures t’avait marqué dès ton plus jeune âge alors que tu avais vécu tes premières années avec le Miaouss d’Alola de ton père. Il veillait jalousement à ta sécurité, car bébé Lestat était particulièrement aventurier.
Ta mère était une écrivaine passionnée. Tes souvenirs positifs d’elle ne sont pas très nombreux, et pourtant, tu t’y accroches si désespérément dans l’espoir de te convaincre du contraire de ce qu’elle était. Tu te rappelles d’elle qui s’enterrait dans la paperasse, qui passait son temps sur la plage à classer des idées dans un calepin, qui te disait d’aller jouer ailleurs car tu la dérangeais.
Tout jeune, l’abus sautait déjà aux yeux, tu étais déjà considéré comme un problème. Mais tu étais encore un enfant; comment pouvais-tu t’en rendre compte ?

Tu passais beaucoup plus de temps avec ton père. Il t’apprenait beaucoup de choses sur les Pokémon. Ces moments partagés avec lui t’avaient développé en un enfant curieux, hop la vie, doux et passionné. Tu étais éveillé pour ton âge, tes yeux brillaient et tu te mourrais de rechercher sur le monde qui t’entourait.
C’était comme ça jusqu’à ce que tu commences à aller à l’école.

Vois-tu, Lestat, tu as toujours été étrange. Tu as le teint clair, les cheveux clairs, les yeux clairs, tu es petit et frêle. On disait toujours de toi que tes traits n’appartiendraient jamais à une personne vivante. Si petit, si maigre, si faible, tu étais rapidement la victime de tes camarades qui te bombardaient de moqueries. Si au départ, tu ignorais ces remarques déplaisantes, ton esprit passif t’attirait du harcèlement, des menaces, des attaques. Jamais tu ne répliquais, tu avais beaucoup trop peur de te faire mal pour ça. Tu revenais toujours chez toi en pleurant, tu pouvais te rappeler de ton père qui passait des heures avec ton éducatrice à la maternelle pour essayer de régler les conflits.

Lorsque tu avais six ans, par contre, ton seul allié était disparu. Tu n’en as qu’un vague souvenir. Il était particulièrement tard, au mois de novembre, ton père se dirigeait silencieusement vers la porte avec son Miaouss et une valise. Il essayait de ne pas te réveiller. Tu te frottais les yeux que ta petite voix fatiguée lui demandait pourquoi il partait. Il avait sursauté, il ne s’attendait certainement pas à te voir debout à une telle heure. Mais dans un silence inquiétant, il s’était approché de toi pour se pencher à ta hauteur et te sourire gentiment.

« Papa part en voyage pour trouver des Pokémon, Lestat ! »

« Je peux venir avec toi ? »

Tu pouvais voir vivement une lueur triste dans le regard de ton père alors qu’il te prenait par les épaules en soupirant légèrement.

« Non… J’ai besoin d’un homme fort pour veiller sur maman. »

Tu ne comprenais pas trop, mais ton père t’avait dit que tu étais fort et c’était tout ce qui comptait pour toi. Il t’avait pris une dernière fois dans ses bras, tu te rappelleras toujours de cette étreinte à la fois douce et ferme.
C’était la dernière fois que tu l’avais vu avant qu’il ne parte en voyage.
"Qu’il ne parte en voyage".

Un père absent, une mère à caractère narcissique, tu étais seul au milieu de l’enfer qu’allait devenir ta vie. Tu n’étais qu’un enfant, la seule chose qui aurait dû te rendre plus fort était les légumes, mais pourtant… Face à l’intimidation, ta mère ne faisait rien. "Ça te rendrait plus fort", qu’elle disait. Ignore-les, ça va passer.

Les années passaient, et te forgeaient en émotions négatives. Tu étais fatigué, ce n’était pas normal d’être habitué à autant de violence de la part de tes camarades de classe. Tu avais tellement peur d’aller à l’école que ça ne te faisait plus rien. Tu avais tellement crié à l’aide sans être entendu que tu t’enterrais maintenant sous le silence. Tu restais réveillé toute la nuit, car tu appréhendais le lendemain, tu n’arrivais pas à trouver le sommeil.

Adolescent, tu en avais assez. Tu avais assez toléré, assez ignoré, assez pris sur toi. Personne n’avait jamais rien fait pour toi, pas même ta propre mère, la personne en qui tu étais censé avoir le plus confiance. Tu t’étais rappelé avoir déjà entendu la phrase « on n’est jamais mieux servi que par soi-même ».
C’était le cas. Parce que tu avais commencé à répliquer. N’importe qui te faisant la moindre remarque y passait. Tu étais devenu agressif, violent, imprévisible, un véritable enfant à problème. Tu n’avais que 13 ans que ton dossier devenait lourd. Les psychologues de l’école tentaient d’intervenir, mais bien sûr, ta mère n’encourageait pas les démarches. Elle ne s’occupait pas beaucoup de toi.
Avertissement après avertissement, retenue après retenue, tout y avait pris un terme lorsque tu t’étais battu dans les casiers et que le garçon qui s’était trop frotté à toi avait fini à l’hôpital, dans le coma. Tu avais été expulsé de l’école, et ton dossier était si gros et négatif qu’aucun milieu scolaire à Alola ne considérait ta candidature.

Tu te rappellerais toujours de cette soirée lorsque ta mère est venue te chercher. Elle t’avait engueulé comme du poisson pourri, elle t’avait mis tellement de claques pour te corriger et tu n’avais pas mangé pendant trois jours. Tu ne méritais pas ce privilège, qu’elle te disait.
Elle était fâchée car maintenant, elle devait s’occuper de toi. Elle devait te faire l’école à la maison et te surveiller en permanence. Mettre sa vie de côté pour s’occuper de son fils, qu’elle avait négligé depuis toujours, en fait.
(C’était pire depuis que ton père était parti en voyage. Il n’était pas revenu, d’ailleurs, ça faisait 7 ans… Mais il t’envoyait des cartes postales à chacun de tes anniversaires, avec des sous, dedans.)

Ta mère n’avait même pas considéré te faire l’école à la maison, tu étais forcé d’abandonner l’école et continuer ta vie en te débrouillant comme tu pouvais. Sauf que ta mère n’avait pas ce plan. Si tu tentais de te trouver quelque chose à faire, de passer le temps, suffisait que tu ne respires un peu trop fort pour te prendre tous les reproches du monde. Tu étais forcé de ramasser le bordel de ta mère, de cuisiner (bien sûr, selon elle, tu ne le faisais jamais correctement) et bien évidemment, tu n’avais pas le droit de sortir. Tu n’avais pas d’amis, de toute façon.
Lorsqu’il y avait des invités, tu te devais de rester silencieusement dans ta chambre. Par chance pour toi, ta mère t’avait offert un téléphone et une connexion à internet, tu avais au moins ça pour te divertir, t’éduquer et te faire des amis. Tu avais une correspondance à Lumiris, la personne qui se méritait du titre d’être ton meilleur ami.
Aaron, qui était toujours content de te parler. À qui tu pouvais confier tes sentiments d’adolescent séquestré chez ta folle de mère et tes daddy issues. Tu avais, d’ailleurs, fait une recherche Google sur ton père pour finalement te rendre compte qu’il avait bâti sa vie à Unys avec une autre femme, et qu’il avait deux enfants. Tu te demandais bien ce qui s’était passé entre tes parents, mais à chaque fois que tu questionnais ta mère, elle se frustrait et te renvoyait dans ta chambre. Tu n’avais le droit de rien savoir.

Avec les années, ton innocence, ta gaieté et ta curiosité s’étaient effacées. Tu n’étais qu’un adolescent misérable. Ta vie était misérable et tu ne pouvais pas la continuer. Et lorsque tu avais exprimé ta détresse à Aaron, ta porte de sortie s’était ouverte.

« Bah, viens me rejoindre à Lumiris. Je pars de chez mes parents ce printemps, et je cherche des colocs. Joins-toi à moi ! »

C’était une idée folle.
Complètement folle.
Mais c’était ta chance de te sortir de ce trou à rat. C’était une chance en or d’enfin pouvoir vivre un semblant de vie normale et d’enfin pouvoir complètement couper les ponts avec ta mère.
(Oh, si tu savais comme tu avais tord…)

Tu avais calculé toutes tes économies que tu avais mis de côté, cet argent qui venait de ton père pendant les douze précédentes années. À l’anniversaire de tes dix-huit ans, ton voyage pour Lumiris était tout tracé. Tu n’avais rien de planifié, pas un sous de côté, mais tu étais prêt à prendre le risque car à tes yeux, ça ne pouvait pas être pire.
…n’est-ce pas ?

Les choses ne pouvaient pas bien se terminer pour toi. Peu importe où tu allais, tu ne serais jamais en sécurité. Tu devais passer au-travers de la crise de nerfs que ta mère t’avait faite lorsqu’elle s’était rendu compte que tu n’étais plus là, et que tu ne reviendrais pas. Mais non seulement ça, tu étais aussi exposé à l’inconnu, désormais.

Tes premiers mois à Lumiris étaient relativement tranquilles; tu avais réussi à avoir un premier emploi dans une Boutique Pokémon spécialisée où tu pouvais prendre soin des Pokémons. Ton patron était patient et compréhensif, et toi, tu apprenais vite et bien. Ton travail était satisfaisant.
Si Aaron était assez respectable et qu’il était occupé la plupart du temps avec ses études et son job à temps partiel, tes deux autres colocataires étaient un peu moins recommandables. Enfin… Un, surtout.
Elijah Lawrence. Ton bourreau, qui t’avait tellement traîné bas que ton cerveau avait effacé tout souvenir qui venait de lui.
Il était un peu plus vieux qu’Aaron et toi. Il te disait souvent que vous vous ressembliez, que lui aussi il avait perdu ses parents, il te racontait des bêtises. Il était sympathique aux premiers abords. Un type cool, un peu fêtard, il était souvent avec des filles et tu ne savais pas trop comment il pouvait se faire autant d’argent.
Tu avais eu le malheur de lui demander qu’il t’avait traîné de force dans son monde. Et c’était ce qui t’avait mené à ta propre déchéance.

Tu avais succombé à la curiosité malsaine qui t’avait poussé à consommer à peu près tout ce que tu arrivais à obtenir. C’était souvent Elijah qui te fournissait de la drogue, et lentement, il faisait de toi un sale junkie jusqu’à te remettre sous le nez que tu lui devais une somme d’argent astronomique. Rien que ton maigre salaire ne pourrait rembourser. D’ailleurs, tes problèmes de consommation étaient devenus tellement importants que ton patron avait tenté d’intervenir à quelques reprises, sans succès. Jusqu’à ce que tu ne perdes ton emploi par cette faute.

Financièrement stressé, tu n’avais pas d’autre choix que de prendre la porte qu’Elijah t’ouvrait. Ainsi, tu étais maintenant plongé dans le monde du marché noir. Tu n’avais jamais vu autant d’argent aussi facilement gagné. Tu étais vu aux côtés d’Elijah, tu commençais à prendre quelques odd jobs pour te faire remarquer et ça passait crème. Les gens te remarquaient, des gros noms du crime à Lumiris même. Tu étais officiellement endossé dans un réseau de trafic de drogues important, et tu faisais pas mal d’argent. Tu commençais casuellement à t’intéresser aux combats illégaux, aux paris et aux jeux de hasard, tu y prenais parfois partie et tu te voyais souvent chanceux.

D’ailleurs, tu t’étais rapproché d’Elijah, mais tu n'arrivais pas à mettre le doigt sur la nature de votre lien. Vous aviez une relation compliquée... Vous étiez très proches, peut-être un peu trop ?
Juste assez pour que tu ne te rendes pas compte qu’il prenait totalement avantage de toi.

Tu t’enfonçais au cœur de tes troubles et tes tourments, et pourtant, tu t’en évadais en trouvant de quoi consommer qui allait te faire ressentir autre chose. Tu étais facile à manipuler, et surtout, tu acceptais de faire à peu près tout ce qu’on te demandait de faire. Pour cette raison, tu étais finalement devenu un des hommes de main d’un gros nom à Nemerya. On le surnommait le Parrain, personne ne savait sa véritable identité tellement il se donnait d’alias. Il avait remarqué tout le bruit que tu faisais, il avait énormément entendu parler de toi.
Ah, les joies d’un homme qui n’a rien à perdre.
Embauché.

Tu avais travaillé pendant quelques années pour des gros noms du crime, au point où cela inquiétait Aaron, voire même Elijah. Car si toi, tu avais bonne réputation, celle de ton partenaire commençait à battre de l’aile car il n’était pas fiable. Et souvent, si toi tu prouvais que tu pouvais être digne de confiance, on ne pouvait pas dire la même chose d’Elijah. Cela créait de la tension et de la frustration en lui, qui malheureusement retombait sur toi de toutes les façons possibles.
Tu te disais, tu n’arriverais jamais à te sortir des situations d’abus. Tu te sentais même comme si le monde entier en avait après toi, et avec le temps, tu avais simplement accepté cette idée, cette délusion que tu te faisais. Éventuellement, plus rien n’arrivait à te faire peur, car tu n’étais jamais en sécurité, et tu l’avais accepté. Tu te mettais toujours dans les situations les plus dangereuses, peut-être dans un espoir d’y laisser ta peau ?
Et pourtant, tu t’en sortais vivant.

Lors d’une soirée, tu te sentais comme si tu n’avais plus rien à perdre. Elijah t’ignorait depuis un moment, tu étais trop défoncé pour proprement répondre à ses provocations. Tu étais devenu une coquille vide, tu étais toujours parti. Tu n’avais plus peur de la mort, au contraire, tu ne l’avais jamais autant désirée. Et pourtant, tu étais présentement entouré de gens qui voulaient disposer de toi.

Tu étais assis dans ce cercle, entouré de ces hommes qui faisaient des paris sur toi. Au centre, directement sous tes yeux, il y avait un revolver qui contenait cinq balles, une seule était manquante. Elijah t’avait convaincu de participer à cette partie de Roulette Russe, et les autres criminels semblaient avoir de l’argent à mettre sur un bon divertissement. Assister au suicide de Lestat Burton, le criminel à qui l’on pouvait tout faire. Et tu regardais la somme d’argent monter, monter, monter, une somme qui s’élevait à des millions. Ta mort valait-elle des millions en termes de divertissement ? Un bain de sang saurait sans doute assouvir les plus glauques et les plus tordus de leurs fantasmes. Qui disposerait de ton corps ? Qu’en feraient-ils ? Laisseraient-ils ton sang pourrir en ces lieux, comme un trophée ?
Ça te faisait sourire.
Tu t’en fichais.
Tu n'as rien à perdre. Tu n'as plus rien ni personne, de toute façon. Au pire, tu mourras lâchement, c'est tout ce que tu auras mérité...
Il ne suffisait que d’appuyer sur la détente. Et le sort serait entre les mains du destin. Alors…
3…
2…
1…
*clic*
Rien. Absolument rien. Tout comme cette expression de vide absolu sur ton visage, s’en suivit d’un sourire en coin. Tu devais donc vivre un peu plus longtemps… En tant que millionnaire à Lumiris. Pourquoi pas, il s’agissait d’une vie intéressante.

Tu regardais l’expression sur le visage d’Elijah se décomposer, son regard s’assombrir, alors que les autres criminels participant à ce pari semblaient tous aussi surpris que toi. Tu soupirais, en déposant le flingue contre tes maigres cuisses.

« Quelqu’un d’autre veut participer ? »

Un silence pire que lourd s’écrasait sur la pièce alors que tu voyais la colère prendre le dessus sur ton partenaire.
Étrangement, personne dans cette pièce n’était aussi suicidaire que toi. Quel retournement de situation, toi qui s’attendait y laisser ta vie, repartir avec une telle somme d’argent ne te déplaisait pas particulièrement, alors que tu prenais la massive liasse de dollars qui était posée sur la table, le prix de la participation.

« Non ? Bon. Je suppose donc que j’ai gagné. »

Qu’allais-tu faire avec autant d’argent salement gagné ? C’était à voir, en fait. Tu étais rentré chez toi, et pourtant, tu n’y étais même pas en sécurité, parce qu’Elijah t’y attendait déjà.
Tu avais été accusé d’avoir triché, d’avoir volé cet argent qui appartenait aux autres, apparemment. Elijah levait parfois la main sur toi, mais jamais autant que ce soir spécifique. Tu étais facile à briser, après tout, tu n’étais pas particulièrement en santé.
Honnêtement, si ce n’était pas d’Aaron qui vous avait entendus vous disputer violemment et qui n’était pas intervenu, qui sait ce qui serait advenu de toi ? Il avait d’ailleurs menacé d’appeler les flics, cette menace était assez pour calmer ton partenaire et le faire fuir une bonne fois pour toutes. Ça t’avait donné la frousse à toi aussi.
C’était à partir de ce soir spécifique que tu n’avais plus jamais entendu parler de ton partenaire. Aaron avait réussi à le faire fuir et à te tirer les vers du nez, pour qu’il puisse se rendre compte de la merde dans laquelle tu étais impliqué.

Tu étais maintenant Lestat Burton, fraîchement millionnaire, maître de ses propres actions car Elijah n’était plus là pour te dire quoi faire. Tu avais donc utilisé ton argent fraîchement gagné pour racheter un vieux théâtre abandonné à Nemerya et le retaper comme bon te semblait. Tu voulais y faire un local pour permettre des activités illégales, ainsi qu’une arène pour devenir l’hôte de combats illégaux en la grande métropole de Lumiris, comme si tu étais déterminé à désormais avoir une main de fer sur la ville. Tu avais assez observé, les gens s’étaient assez servis de toi. Tu avais tout ce qu’il fallait pour être un bon leader, il te manquait juste de l’argent. Cet argent que le casino de Nemerya, fraîchement ouvert, allait te rapporter.

Et d’ailleurs, ton nom, Lestat Burton, était de plus en plus craint. Tu étais proche du Parrain, qui d’ailleurs t’avait félicité pour ta fortune et t’avait proposé de faire affaire avec toi uniquement à Nemerya. Vous étiez donc devenus associés, et pour souligner sa gratitude, il t’avait offert un cadeau de bienvenue dans la famille; ton premier Pokémon à toi. Une petite Chaglam avec un problème d’attitude qui ne demandait qu’à être aimée par toi. Elle est rapidement devenue une grosse partie de ta vie, et la mascotte du casino également. Tu lui donnais affectueusement le surnom de Prada.
Aaron avait lâché les études la seconde où tu lui avais proposé de travailler pour toi comme garde du corps. Il était la seule personne qui te méritait ta complète confiance. Il était donc devenu Tyson, ton principal homme de main. En échange, tu lui payais un salaire pire que généreux et tu t’assurais de protéger sa famille des potentiels répercussions de travailler au crime organisé, afin de démontrer ta reconnaissance.

Tu étais désormais la nouvelle face du crime à Nemerya, et les gens entendaient beaucoup parler de toi, en mal comme en bien.
Lestat Burton était passé de rien du tout à millionnaire, un simple coup de chance, une délusion masochiste qui t’aurait amené tout ce qu’un homme pourrait désirer.

Et en ce moment ? La vie continue de faire son cours, mais les choses sont un peu… ennuyantes. C’est la même routine, tous les jours, tu travailles à titre de barman au casino tous les soirs. Mais tu as plus d’un tour dans ta manche. Tu attends simplement la parfaite opportunité, ou plutôt… La parfaite personne pour t’aider à la réaliser.
Le futur seulement nous révélera ce qui se trame avec toi, Burton. En attendant, pourquoi ne pas venir prendre un verre au casino ? On dit que tu es un des barmans les plus sympathiques du coin…