Alix Leif Vanhove
Feat. Ramuda Amemura (Hypnosis Mic)
21 ans
Sreamer & photographe
10.10.2000
///
Kalos (Quarellis)
Habite à Artiesta
Il/Lui/Iel
Pulsar
Social Butterfly
Désopilant
Talentueux
Narcissique
Hypocrite
Marginal
Tu t'installais dans ton nouvel appartement à Artiesta et tu accrochais ces polaroids infinis sur ton mur blanc. Fragments du passé. Souvenirs saupoudrés de nostalgie. Tu observais cette jeune tignasse blonde et ce visage aux traits fins. Cette absence de virilité ; ce concept abstrait qui définissait ce qu'était un vrai homme selon la société. Ce que tu n'étais pas, ce que tu n'as jamais été. Ce que tu ne seras sans doute jamais. Tu observais ce sourire forcé qui ponctuait ton visage enfantin, une fragilité que tu ne connaissais presque plus. Tu te remémorais ces bonnes manières que l'on t'avait apprises, celles que tu avaient chassé d'un geste de la main pour te rebeller contre le monde entier.
Volez en éclats, hypocrites mots magiques et ne revenez plus.
Tes mèches rebelles tombaient devant tes yeux azurés. Tu voyais la vie en rose - rose avec des nuances de gris. Un gris morne et terne. Tu étais un arc-en-ciel se frayant un chemin parmi la brume et les nuages. Les nuages d'orage, ceux qui font du bruit, ceux qui font peur. Mais toi tu n'avais plus peur. Tu pétillais, tu scintillais.
Ton mur blanc s'ornait de décorations et tu sentais bien que le passé portait son nom. Tu avais changé, Alix. Tu avais tellement changé. Le monde t'avait changé. Pour le mieux comme pour le pire.
Jeune adulte dans la fleur de l'âge — boule d'énergie pétillante, rayonnante. Tu es un être humain social, qui parle beaucoup. Tu parles énormément — tu aimes être écouté, tu aimes un peu moins écouter. Tu écoutes ceux qui en valent la peine, les autres, tu compares leurs paroles à des courants d'air ; ils sont là, mais on les ignore et on continue de marcher comme si de rien n'était. Ils te frôlent, ils sont froids, mais ils passent au-travers toi.
T'as jamais appris à écouter. Mais tu essayes, parfois.
Jeune Alix un peu trop imbus de lui-même, jeune Alix à qui on a dit qu'il ne valait rien, aujourd'hui il surestimes sa valeur, il se protège.
Alix bon vivant, ponctué d'un sens de l'humour qui rend attachant — tu es insupportable et irréfléchis, tes paroles peuvent blesser, tu n'as pas peur de blesser, mais tu parviens à rester attachant. Dangereux ou simple âme fragile avec des cicatrices — tu suscites des questions et beaucoup de théories, tu parles beaucoup de toi mais très peu de tes émotions profondes. Pas un mauvais gars, un bon fond avec un soupçon d'hypocrisie, parce que le monde est fait ainsi.
Rayon de soleil qui peut frapper fort. Tu brilles — tu brûles et tu te brûles.
bon vivant ✘ a un sens de l'humour (parfois douteux) ✘ sarcastique ✘ hypocrite ; un brin manipulateur ✘ extrêmement rancunier ✘ excellent aux jeux vidéos ✘ prodige en photographie, il aime beaucoup son métier ✘ fait difficilement confiance ✘ fêtard ✘ force souvent un peu trop sur l'alcool ✘ se considère femboy, répond au pronom de il (accepte le iel) ✘ aime le rose, le rouge, le bleu et les couleurs vives ✘ a une collection de instax / polaroids ✘ sa communauté sur stream s'appelle les allies ✘ son dedenne est la mascotte de sa chaîne, il en a même fait des emojis ✘ il est complètement gaga avec son dedenne (et avec les pokémons en général) ✘ impulsif / agressif ✘ compétitif, un brin cancer dans les jeux (ne jouez pas à lol avec lui, il va vous insulter) ✘ ne sors jamais sans friandises
Volez en éclats, hypocrites mots magiques et ne revenez plus.
Tes mèches rebelles tombaient devant tes yeux azurés. Tu voyais la vie en rose - rose avec des nuances de gris. Un gris morne et terne. Tu étais un arc-en-ciel se frayant un chemin parmi la brume et les nuages. Les nuages d'orage, ceux qui font du bruit, ceux qui font peur. Mais toi tu n'avais plus peur. Tu pétillais, tu scintillais.
Ton mur blanc s'ornait de décorations et tu sentais bien que le passé portait son nom. Tu avais changé, Alix. Tu avais tellement changé. Le monde t'avait changé. Pour le mieux comme pour le pire.
Jeune adulte dans la fleur de l'âge — boule d'énergie pétillante, rayonnante. Tu es un être humain social, qui parle beaucoup. Tu parles énormément — tu aimes être écouté, tu aimes un peu moins écouter. Tu écoutes ceux qui en valent la peine, les autres, tu compares leurs paroles à des courants d'air ; ils sont là, mais on les ignore et on continue de marcher comme si de rien n'était. Ils te frôlent, ils sont froids, mais ils passent au-travers toi.
T'as jamais appris à écouter. Mais tu essayes, parfois.
Jeune Alix un peu trop imbus de lui-même, jeune Alix à qui on a dit qu'il ne valait rien, aujourd'hui il surestimes sa valeur, il se protège.
Alix bon vivant, ponctué d'un sens de l'humour qui rend attachant — tu es insupportable et irréfléchis, tes paroles peuvent blesser, tu n'as pas peur de blesser, mais tu parviens à rester attachant. Dangereux ou simple âme fragile avec des cicatrices — tu suscites des questions et beaucoup de théories, tu parles beaucoup de toi mais très peu de tes émotions profondes. Pas un mauvais gars, un bon fond avec un soupçon d'hypocrisie, parce que le monde est fait ainsi.
Rayon de soleil qui peut frapper fort. Tu brilles — tu brûles et tu te brûles.
bon vivant ✘ a un sens de l'humour (parfois douteux) ✘ sarcastique ✘ hypocrite ; un brin manipulateur ✘ extrêmement rancunier ✘ excellent aux jeux vidéos ✘ prodige en photographie, il aime beaucoup son métier ✘ fait difficilement confiance ✘ fêtard ✘ force souvent un peu trop sur l'alcool ✘ se considère femboy, répond au pronom de il (accepte le iel) ✘ aime le rose, le rouge, le bleu et les couleurs vives ✘ a une collection de instax / polaroids ✘ sa communauté sur stream s'appelle les allies ✘ son dedenne est la mascotte de sa chaîne, il en a même fait des emojis ✘ il est complètement gaga avec son dedenne (et avec les pokémons en général) ✘ impulsif / agressif ✘ compétitif, un brin cancer dans les jeux (ne jouez pas à lol avec lui, il va vous insulter) ✘ ne sors jamais sans friandises
Mascotte de ta chaîne Pokétwitch, Haribo est un Dedenne avec une personnalité quasiment parfaite — son seul défaut étant qu'il est goinfre, il mange tout ce qu'il voit et qui semble un tant soit peu comestible ou délicieux (à ses yeux) — c'est un Pokémon affectueux, un brin naïf, avec un surplus d'énergie (ne lui donnez pas de sucre passé vingt heure). Pokémon de la famille au départ, on te l'a confié parce que vous aviez un bon lien tous les deux — sans toi, Haribo se sent malheureux et sans lui, tu as l'impression de perdre une partie importante de ta vie. Vous êtes un duo inséparable, c'est le cas de le dire.
Haribo
Dedenne
Mâle
Ramassage
tw ; propos homophobes, intimidation, incitation au suicide
❝ strength lies in d i f f e r e n c e s
not in similarities
Tu aimais le rose – le rose et les jolies choses. Tu aimais la douceur et les jours ensoleillés. Tu aimais observer les Prismillons et parfois, les pourchasser. Tu aimais toucher l'eau claire de la rivière, sentir cette froideur qui, de temps en temps, chatouillait tes paumes délicates – tu aimais la simplicité.
Tu n'aimais pas les visites chez cet inconnu qui te posaient des questions ennuyantes. Celui qui te faisait la morale sur des aspects de ta vie que tu connaissais déjà. Tu ne comprenais pas pourquoi tu devais rester là, assis sur cette chaise, à écouter, à parler, à te justifier.
« Alix, as-tu l'impression d'être différent des autres ? »
« Je ne comprends pas. Je peux rentrer à la maison ? Vos questions me donnent mal à la tête. »
« Réponds-moi, Alix... As-tu parfois l'impression... d'être dans le mauvais corps ? »
Tu vivais à une époque où les couleurs avaient des genres.
Tu vivais à une époque où les hommes étaient virils, et où les femmes étaient gracieuses. Tu vivais dans une époque qui ne te comprenais pas. Tu ne voulais pas être fort. Tu ne voulais pas de ces épaules carrées, de cette barbe d'acier et de cette voix imposante. Ce n'était pas toi, Alix.
Tu étais un garçon délicat, Alix. Tu étais ce que la société catégorisais de féminin.
Tes parents t'aimaient sans pour autant accepter qui tu étais. Ils aimaient l'image qu'ils se faisaient de toi, ils essayaient de te changer. Ils essayaient de te fondre dans le moule. Ils voulaient que tu sois normal. Et si tu l'avais été, sans doute que tout aurait été plus simple.
Sans doute que les disputes incessantes de tes parents n'auraient jamais eu lieu. Sans doute que leur divorce n'aurait pas été en partie de ta faute.
Chez elle, tu pouvais t'exprimer. Tu pouvais choisir tes vêtements et lui parler de ce qui te faisait vibrer. La beauté du monde et tout ce qui était coloré.
Chez lui, tu devais changer de personnalité. Tu ne devais pas pleurer. Jamais, tu ne devais pleurer.
Ailleurs, tu te faisais bousculer.
Tu étais victime de moqueries, de regards indiscrets, de menaces et d'agressivité. Ailleurs, tout chez toi était une bonne raison de te mépriser.
Parce que tu osais diverger de la normalité.
Pointé du doigt, cible à insultes – on disait de toi que tu étais une tapette, une pétasse, un moins que rien. Tu aurais pu les écouter, les croire, tu aurais pu succomber à leurs mots, les transformer en maux. Tu aurais pu t'autodétruire, tu aurais eu toutes les raisons du monde de fuir, de vouloir t'échapper. Et tu y as pensé. Tu as voulu suivre les macabres conseils que l'ont gravait sur ton pupitre d'école et ton casier.
Jamais tu n'aurais l'audace de leur faire ce plaisir.
Ce garçon, celui qui te maltraitait bien plus que les autres, tu l'avais suivi après les cours. Tu voulais comprendre. Tu voulais donner des réponses à tes questions. Pourquoi s'acharnait-il sur toi ?
Et tu as compris. Tu as compris en entendant ses parents hurler sur lui. Tu as compris alors que tu le voyais tourner la poignée de sa demeure, tu as vu ses doigts trembler, tu as vu ses larmes couler. Mais surtout, tu l'as vu, le matin d'après, en train de tenir la main à cet autre garçon. Son voisin, son ami d'enfance.
Tes yeux s'étaient emplis de compréhension. Tu comprenais. Là, ces images que tu avais vu, elles t'ouvraient une porte vers un tout autre monde, un tout nouvel angle. Quelque chose que tu n'avais encore jamais vu. Ton esprit avait photographié chacun de ces moments, il les avait enregistré. Ils étaient là, indélébiles.
Et tu avais souri.
Ce jour-là, en classe, tu étais entré sans crainte. Il s'était levé vers toi et tu n'avais pas flanché. Alors qu'il s'apprêtait à te pousser, tu l'avais attrapé. Tu avais agrippé sa chemise de tes doigts frêles, et tu avais posé tes lèvres sur les siennes. C'était un baiser violent, et alors qu'il se débattait, tu l'empêchais de partir. Tu le haïssais et tu te fichais de ce qu'il pouvait vivre chez lui. T'en avais rien à foutre de ses malheurs et de ses peines.
Je suis au courant pour ton petit ami.
Tu avais murmuré à son oreille.
Tu avais senti ses tremblements de rage ; tu frémissais. Tu frémissais de joie – tu avais gagné. Désormais, tu avais l'emprise sur lui. Et tu allais prendre le dessus sur tous les autres.
Toutes ces personnes hypocrites incapables d'exprimer une opinion propre. Tous ces moutons de la société qui se contentaient de suivre, d'agir comme on leur demandait.
Ils te dégoûtaient.
La seule personne qui était parvenu à voir en toi quelqu'un de bien malgré tes atypiques manies, c'était ta génitrice. Tu te sentais bien, chez elle, et tu n'avais pas à trembler lorsque tu rentrais à la maison. Ce petit cocon de douceur, avec ta mère et votre Dedenne de compagnie, c'était un endroit confortable. Ton endroit confortable. Elle ne comprenait pas tout chez toi, et parfois, elle avait du mal à te suivre. Elle n'était pas une mère parfaite, mais elle t'acceptait.
À ce stade de ta vie, c'était sans doute tout ce dont tu avais besoin pour survivre. Un peu de validation quelque part.
Ta mère t'avait offert un appareil permettant de prendre des photos sous forme de polaroids pour ton anniversaire. Tu étais émerveillé. Toi qui voulais figer les beautés du monde dans diverses photographies pour les admirer ; tu avais plutôt utilisé cette technologie à mauvais escient.
Tu suivais tes bourreaux et tu les prenais en photo pendant des moments délicats, des moments embarrassants. Des moments que personne ne devrait voir.
Tu avais affiché les photos dans le hall de l'école, à la vue de tous. Tu étais ravi de ton coup et tu n'avais aucun regret. Ils l'avaient cherché, après tout.
Malheureusement, l'école n'était pas de ton avis. Et tu as réalisé que les adultes étaient parfois aussi cons que les adolescents. Ils n'avaient jamais écouté lorsque tu disais que tes camarades de classe s'en prenaient à toi.
Ils n'ont pas hésité à te renvoyer de l'établissement alors que tu n'avais rien fait d'autre que réajuster la balance.
Ta mère ne te comprenait pas, elle non plus. Tu ne lui avais jamais parlé de tes problèmes, et tu ne comptais pas le faire. Elle n'avait jamais remarqué que ton comportement avait drastiquement changé depuis que tu avais commencé ta scolarité. Elle n'avait jamais remarqué tes ecchymoses, celles qui apparaissaient lorsqu'on t'obligeaient à rouler des pelles aux portes des casiers. Tu ne savais pas si elle avait volontairement fermé les yeux.
Dès seize ans, tu as quitté le domicile pour te rendre à la capitale. Tu as terminé tes études dans une école où la différence était beaucoup plus acceptée, beaucoup moins rare. Un endroit bondé de gens où il était déjà bien plus facile de se fondre dans la masse. Malgré tout, tu parvenais à sortir du lot ; mais tu voulais sortir du lot d'une meilleure façon. Tu voulais qu'on t'admire. Tu voulais qu'on te regarde et qu'on envie cette façon que tu avais de t'assumer. Tu voulais qu'on te trouve mignon, intéressant, tu le voulais et tu y étais parvenu. Malgré tout, quelque chose en toi s'était brisé dans tes années précédentes, et cette vision que tu avais du monde avait changé. Tu avais changé, toi aussi. Tu n'étais plus ce jeune garçon délicat et fragile, celui qui chassait les papillons d'un regard enfantin et naïf. Tu avais un goût amer envers l'univers et ses habitants ; tu ne faisais confiance à personne et, au mieux, tu les utilisais pour tes propres intérêts. Tu ne savais pas comment faire autrement.
On a voulu t'apprendre à changer. Tu n'as jamais appris comment être toi-même et te comporter normalement. Tu avais développé des troubles que tu ne comprenais pas réellement. Tu avais perdu de cette fragilité. Mais tu avais la passion, l'envie de te surpasser. L'envie de progresser et de développer des connaissances dans certains domaines. Tu avais entamé tes études en photographie et à côté, tu te faisais de l'argent en tant que bêta-testeur pour une grosse boîte de jeux vidéos à Illumis. Passer des heures à chercher des bugs dans une map n'était pas le boulot le plus passionnant, et ce n'était certainement pas ce que tu préférais dans les jeux, mais tu n'avais pas à te plaindre.
Ton destin semblait tourner en ta faveur, pour une fois.
Malgré tout, après tes études, tu avais souhaité changer de vie et commencer un nouveau départ. Ailleurs.
Dans un ailleurs qui ne te fera plus mal.
Tu étais passé chez ta mère une dernière fois avant le grand départ. Ce n'était pas une bonne mère, mais ce n'était pas une mauvaise personne. Malgré ses difficultés à prendre soin de toi, son incapacité à te supporter, elle ne te demandait plus de changer, elle pouvait te regarder et dire de toi que tu étais son fils, pour le meilleur comme pour le pire. Votre relation n'était pas la plus belle, et vous aviez du mal à être sur la même longueur d'ondes, mais tu lui étais reconnaissant pour le peu qu'elle avait fait. Elle t'avait cédé Haribo, qui, selon elle, semblait malheureux depuis que tu avais quitté la maison pour voler de tes propres ailes. Il est vrai que sa frimousse t'avait manqué, à ce petit Dedenne. Lui non plus, il ne te regardait pas d'un mauvais oeil.
Tu le garderais auprès de toi et ensemble, vous alliez démarrer une nouvelle vie dans une autre région. Un archipel portant le nom de Lumiris, cet endroit sur lequel tu avais jeté ton dévolu.
Armé de ton appareil photo, de tes objectifs, de ton pull rose et de ton matériel de streamer, tu étais prêt à déménager. Tu étais prêt à accroître ta communauté, celle qui te connaissait comme étant Alix, le joueur débordant d'énergie et un brin narcissique ; un personnage.
Ce n'était pas un personnage.
Le monde était envenimé par l'hypocrisie. Et toi, tu en faisais parti.
Mais toi, t'allais plus te cacher. Jamais que t'allais laisser quelqu'un t'empêcher de t'exprimer.
Et il paraît Alix, que tu aimes toujours le rose. Certaines choses ne changent pas.
Même si on essaye de les forcer à changer.
❝ strength lies in d i f f e r e n c e s
not in similarities
Tu aimais le rose – le rose et les jolies choses. Tu aimais la douceur et les jours ensoleillés. Tu aimais observer les Prismillons et parfois, les pourchasser. Tu aimais toucher l'eau claire de la rivière, sentir cette froideur qui, de temps en temps, chatouillait tes paumes délicates – tu aimais la simplicité.
Tu n'aimais pas les visites chez cet inconnu qui te posaient des questions ennuyantes. Celui qui te faisait la morale sur des aspects de ta vie que tu connaissais déjà. Tu ne comprenais pas pourquoi tu devais rester là, assis sur cette chaise, à écouter, à parler, à te justifier.
« Alix, as-tu l'impression d'être différent des autres ? »
« Je ne comprends pas. Je peux rentrer à la maison ? Vos questions me donnent mal à la tête. »
« Réponds-moi, Alix... As-tu parfois l'impression... d'être dans le mauvais corps ? »
Tu vivais à une époque où les couleurs avaient des genres.
Tu vivais à une époque où les hommes étaient virils, et où les femmes étaient gracieuses. Tu vivais dans une époque qui ne te comprenais pas. Tu ne voulais pas être fort. Tu ne voulais pas de ces épaules carrées, de cette barbe d'acier et de cette voix imposante. Ce n'était pas toi, Alix.
Tu étais un garçon délicat, Alix. Tu étais ce que la société catégorisais de féminin.
Tes parents t'aimaient sans pour autant accepter qui tu étais. Ils aimaient l'image qu'ils se faisaient de toi, ils essayaient de te changer. Ils essayaient de te fondre dans le moule. Ils voulaient que tu sois normal. Et si tu l'avais été, sans doute que tout aurait été plus simple.
Sans doute que les disputes incessantes de tes parents n'auraient jamais eu lieu. Sans doute que leur divorce n'aurait pas été en partie de ta faute.
Chez elle, tu pouvais t'exprimer. Tu pouvais choisir tes vêtements et lui parler de ce qui te faisait vibrer. La beauté du monde et tout ce qui était coloré.
Chez lui, tu devais changer de personnalité. Tu ne devais pas pleurer. Jamais, tu ne devais pleurer.
Ailleurs, tu te faisais bousculer.
Tu étais victime de moqueries, de regards indiscrets, de menaces et d'agressivité. Ailleurs, tout chez toi était une bonne raison de te mépriser.
Parce que tu osais diverger de la normalité.
Pointé du doigt, cible à insultes – on disait de toi que tu étais une tapette, une pétasse, un moins que rien. Tu aurais pu les écouter, les croire, tu aurais pu succomber à leurs mots, les transformer en maux. Tu aurais pu t'autodétruire, tu aurais eu toutes les raisons du monde de fuir, de vouloir t'échapper. Et tu y as pensé. Tu as voulu suivre les macabres conseils que l'ont gravait sur ton pupitre d'école et ton casier.
- Spoiler:
Jamais tu n'aurais l'audace de leur faire ce plaisir.
Ce garçon, celui qui te maltraitait bien plus que les autres, tu l'avais suivi après les cours. Tu voulais comprendre. Tu voulais donner des réponses à tes questions. Pourquoi s'acharnait-il sur toi ?
Et tu as compris. Tu as compris en entendant ses parents hurler sur lui. Tu as compris alors que tu le voyais tourner la poignée de sa demeure, tu as vu ses doigts trembler, tu as vu ses larmes couler. Mais surtout, tu l'as vu, le matin d'après, en train de tenir la main à cet autre garçon. Son voisin, son ami d'enfance.
Tes yeux s'étaient emplis de compréhension. Tu comprenais. Là, ces images que tu avais vu, elles t'ouvraient une porte vers un tout autre monde, un tout nouvel angle. Quelque chose que tu n'avais encore jamais vu. Ton esprit avait photographié chacun de ces moments, il les avait enregistré. Ils étaient là, indélébiles.
Et tu avais souri.
Ce jour-là, en classe, tu étais entré sans crainte. Il s'était levé vers toi et tu n'avais pas flanché. Alors qu'il s'apprêtait à te pousser, tu l'avais attrapé. Tu avais agrippé sa chemise de tes doigts frêles, et tu avais posé tes lèvres sur les siennes. C'était un baiser violent, et alors qu'il se débattait, tu l'empêchais de partir. Tu le haïssais et tu te fichais de ce qu'il pouvait vivre chez lui. T'en avais rien à foutre de ses malheurs et de ses peines.
Je suis au courant pour ton petit ami.
Tu avais murmuré à son oreille.
Tu avais senti ses tremblements de rage ; tu frémissais. Tu frémissais de joie – tu avais gagné. Désormais, tu avais l'emprise sur lui. Et tu allais prendre le dessus sur tous les autres.
Toutes ces personnes hypocrites incapables d'exprimer une opinion propre. Tous ces moutons de la société qui se contentaient de suivre, d'agir comme on leur demandait.
Ils te dégoûtaient.
La seule personne qui était parvenu à voir en toi quelqu'un de bien malgré tes atypiques manies, c'était ta génitrice. Tu te sentais bien, chez elle, et tu n'avais pas à trembler lorsque tu rentrais à la maison. Ce petit cocon de douceur, avec ta mère et votre Dedenne de compagnie, c'était un endroit confortable. Ton endroit confortable. Elle ne comprenait pas tout chez toi, et parfois, elle avait du mal à te suivre. Elle n'était pas une mère parfaite, mais elle t'acceptait.
À ce stade de ta vie, c'était sans doute tout ce dont tu avais besoin pour survivre. Un peu de validation quelque part.
Ta mère t'avait offert un appareil permettant de prendre des photos sous forme de polaroids pour ton anniversaire. Tu étais émerveillé. Toi qui voulais figer les beautés du monde dans diverses photographies pour les admirer ; tu avais plutôt utilisé cette technologie à mauvais escient.
Tu suivais tes bourreaux et tu les prenais en photo pendant des moments délicats, des moments embarrassants. Des moments que personne ne devrait voir.
Tu avais affiché les photos dans le hall de l'école, à la vue de tous. Tu étais ravi de ton coup et tu n'avais aucun regret. Ils l'avaient cherché, après tout.
Malheureusement, l'école n'était pas de ton avis. Et tu as réalisé que les adultes étaient parfois aussi cons que les adolescents. Ils n'avaient jamais écouté lorsque tu disais que tes camarades de classe s'en prenaient à toi.
Ils n'ont pas hésité à te renvoyer de l'établissement alors que tu n'avais rien fait d'autre que réajuster la balance.
Ta mère ne te comprenait pas, elle non plus. Tu ne lui avais jamais parlé de tes problèmes, et tu ne comptais pas le faire. Elle n'avait jamais remarqué que ton comportement avait drastiquement changé depuis que tu avais commencé ta scolarité. Elle n'avait jamais remarqué tes ecchymoses, celles qui apparaissaient lorsqu'on t'obligeaient à rouler des pelles aux portes des casiers. Tu ne savais pas si elle avait volontairement fermé les yeux.
Dès seize ans, tu as quitté le domicile pour te rendre à la capitale. Tu as terminé tes études dans une école où la différence était beaucoup plus acceptée, beaucoup moins rare. Un endroit bondé de gens où il était déjà bien plus facile de se fondre dans la masse. Malgré tout, tu parvenais à sortir du lot ; mais tu voulais sortir du lot d'une meilleure façon. Tu voulais qu'on t'admire. Tu voulais qu'on te regarde et qu'on envie cette façon que tu avais de t'assumer. Tu voulais qu'on te trouve mignon, intéressant, tu le voulais et tu y étais parvenu. Malgré tout, quelque chose en toi s'était brisé dans tes années précédentes, et cette vision que tu avais du monde avait changé. Tu avais changé, toi aussi. Tu n'étais plus ce jeune garçon délicat et fragile, celui qui chassait les papillons d'un regard enfantin et naïf. Tu avais un goût amer envers l'univers et ses habitants ; tu ne faisais confiance à personne et, au mieux, tu les utilisais pour tes propres intérêts. Tu ne savais pas comment faire autrement.
On a voulu t'apprendre à changer. Tu n'as jamais appris comment être toi-même et te comporter normalement. Tu avais développé des troubles que tu ne comprenais pas réellement. Tu avais perdu de cette fragilité. Mais tu avais la passion, l'envie de te surpasser. L'envie de progresser et de développer des connaissances dans certains domaines. Tu avais entamé tes études en photographie et à côté, tu te faisais de l'argent en tant que bêta-testeur pour une grosse boîte de jeux vidéos à Illumis. Passer des heures à chercher des bugs dans une map n'était pas le boulot le plus passionnant, et ce n'était certainement pas ce que tu préférais dans les jeux, mais tu n'avais pas à te plaindre.
Ton destin semblait tourner en ta faveur, pour une fois.
Malgré tout, après tes études, tu avais souhaité changer de vie et commencer un nouveau départ. Ailleurs.
Dans un ailleurs qui ne te fera plus mal.
Tu étais passé chez ta mère une dernière fois avant le grand départ. Ce n'était pas une bonne mère, mais ce n'était pas une mauvaise personne. Malgré ses difficultés à prendre soin de toi, son incapacité à te supporter, elle ne te demandait plus de changer, elle pouvait te regarder et dire de toi que tu étais son fils, pour le meilleur comme pour le pire. Votre relation n'était pas la plus belle, et vous aviez du mal à être sur la même longueur d'ondes, mais tu lui étais reconnaissant pour le peu qu'elle avait fait. Elle t'avait cédé Haribo, qui, selon elle, semblait malheureux depuis que tu avais quitté la maison pour voler de tes propres ailes. Il est vrai que sa frimousse t'avait manqué, à ce petit Dedenne. Lui non plus, il ne te regardait pas d'un mauvais oeil.
Tu le garderais auprès de toi et ensemble, vous alliez démarrer une nouvelle vie dans une autre région. Un archipel portant le nom de Lumiris, cet endroit sur lequel tu avais jeté ton dévolu.
Armé de ton appareil photo, de tes objectifs, de ton pull rose et de ton matériel de streamer, tu étais prêt à déménager. Tu étais prêt à accroître ta communauté, celle qui te connaissait comme étant Alix, le joueur débordant d'énergie et un brin narcissique ; un personnage.
Ce n'était pas un personnage.
Le monde était envenimé par l'hypocrisie. Et toi, tu en faisais parti.
Mais toi, t'allais plus te cacher. Jamais que t'allais laisser quelqu'un t'empêcher de t'exprimer.
Et il paraît Alix, que tu aimes toujours le rose. Certaines choses ne changent pas.
Même si on essaye de les forcer à changer.
apparently, when you treat
people the same way they treat you
they get o f f e n d e d ❞
people the same way they treat you
they get o f f e n d e d ❞
And my heart pulse, my heart skipped a beat
T'es intenable, Alix. Ton esprit compétitif, la passion qui brûle en toi, ce que tu dégages. Si quelqu'un ose se mettre en travers de ton chemin, tu fonces, tu tapes, t'en as rien à faire des conséquences. T'es un peu irréfléchi, c'est vrai, mais peut-on réellement t'en vouloir ?
Tu traites le monde comme le monde traite tout le monde.
T'es vraiment intenable, Alix. Mais ton acharnement dans tous les domaines reste admirable.
Tu traites le monde comme le monde traite tout le monde.
T'es vraiment intenable, Alix. Mais ton acharnement dans tous les domaines reste admirable.
Pseudo(s): Ellumya / Helia
Âge: 25 ans
Localisation: Le pays du frette
Pronom(s): Elle
Âge: 25 ans
Localisation: Le pays du frette
Pronom(s): Elle
Comment nous as-tu trouvé ? // J'ai un blanc...
Ton Pokémon préféré ? Mimikyu, ça n'a toujours pas changé ~
As-tu un parrain ? // Mr. Worldwide !
Qu'attends-tu de Dusk Lumiris ? // Conserver mon safe space et avoir du plaisir !
Un dernier mot ? // "ALLOOP VOUS ETES BEAUX COMME DES GRAINES DE TOUTNELSOLS"
Ton Pokémon préféré ? Mimikyu, ça n'a toujours pas changé ~
As-tu un parrain ? // Mr. Worldwide !
Qu'attends-tu de Dusk Lumiris ? // Conserver mon safe space et avoir du plaisir !
Un dernier mot ? // "ALLOOP VOUS ETES BEAUX COMME DES GRAINES DE TOUTNELSOLS"