"Tu vas bien ?"

Ça te fait toujours plaisir de voir Megu. Surtout depuis que les choses se sont calmées entre vous. Vous commencez presque à avoir une relation que l’on pourrait qualifier de "normale".

"Bien sûr que j’ai tout préparer. Tu sais bien que je suis organisée quand ma princesse veut parler."

Pour une fois qu’elle veut parler. Tu espères vraiment qu’elle ne va pas te balancer un drame bizarre dans la gueule. Tu n’as pas besoin de ce en ce moment, et même tout court. Si dieu ou tu ne sais quelle entité qui gère les relations amoureuses peut te donner un peu de repos, ça serait BIEN.

"Car bon, c’est rare que tu sois aussi discrète à ce sujet, donc qu’est-ce qui est aussi important pour que tu veux m’en parler en tête à tête ? Rien de grave j’espère ?"

Si c’est quelque chose de grave, tu pourras aider. Pas la peine de te stresser pour rien.

« Maya, ma gothique adorée, j'aimerais qu'on vive ensemble. »

Je tapotai mon front en faisant les mille pas devant mon miroir taille humaine dans ma chambre. Je stressais. Pourquoi je stressais ? J'acceptais le refus. Normalement.

« Maya, mon amour, tu sais à quel point je t'aime, avec toutes les épreuves passées... bref, je veux qu'on vive ensemble. »

Non, pas d'emploi de volonté. Maya me tuerait si j'osais faire une référence d'appartenance. Raaaaah. Joka se moquait de moi, assise sur le lit.

« Joka, il n'y a rien de drôle, c'est sérieux. Je... »

… Jamais je n'aurais fait autant d'effort. Je n'avais qu'à proposer et si elle refusait, bah... elle refusait. Pourquoi ça me tourmentait autant maintenant que ça allait se faire ?

Je me redressai promptement en sentant quelqu'un toquer et rentrer. Oui, elle savait qu'elle pouvait.

« J'arrive ma princesse gothique ! »

Je pris une grande inspiration et vins la voir pour la saluer d'une rencontre labiale.

« Ma chérie, oui, je devais te parler. Rien de grave, promis. »

Je pris ses mains dans les miennes.

« Ma chérie, j'y réfléchis depuis un petit moment. Je me dis qu'après toutes les épreuves traversées, c'était soit une séparation soit un rapprochement, je remercie Arceus qu'on se soit rapprochées au lieu de se séparer. Ce fut dur, pour nous deux. »

Une grande inspiration et je demandai alors :

« Je veux vivre avec toi. Qu'importe le moyen. Toi chez moi, moi chez toi, on se prend un appartement ou une maison. Je veux que notre histoire continue mais de manière plus rapprochée. S'il te plaît mon amour. »

Je lui souris tendrement.

Elle semble contente. Genre, vraiment content. Genre "J’ai tué Katinka, ma potentielle rivale en amour", contente. Elle te fait devenir paranoïaque, ce qui est assez terrible. Alors quand elle te dit "chérie" et "rien de grave", tu stresses un peu, sans le vouloir. Parce qu’elle t’a "un peu" habituée au pire, et que même si tu lui pardonnes et que tu tentes d’oublier, ça ne veut pas dire que tout disparait en relativement peu de temps.

Mais non, tu stressais pour rien, même si le sujet abordé n’est pas celui auquel tu pensais.

"Ne m’en reparle pas."

Tu soupires, c’était une période vraiment compliquée pour tout le monde, y compris pour toi. Tu l’as un peu caché ta fatigue, ta mauvaise humeur, mais parfois tu râlais vraiment contre elle malgré ton amour.

"Oulah heu je ne m’attendais pas à ça."

Ça, c’est la vraie surprise. Tu t’attendais à tout sauf à ça. Il est vrai que vouloir vivre ensemble est dans la suite des choses.

"Ca ne veut pas dire non, c’est juste que je n’y avais pas vraiment pensé."

Tu ne t’es jamais posé la question, surtout. Ton amour se vit surtout au jour le jour. Tu as parfois l’impression qu’elle a déjà planifié le mariage.

"Et ça ne me gênerait pas... je crois ?"

Ça n’est pas tant une question de te convaincre que de te rassurer.

"la question va être stupide, mais pourquoi tu veux faire ça ? Que je puisse comprendre..."

C’est normal de vouloir être plus proche. Pour le coup, c’est toi qui es un peu "bizarre". Peut être parce que tu as un peu peur d’être a nouveau attaché à un foyer que tu ne pourrais pas vraiment quitter, tu ne sais pas trop.

Pas de recul, pas de refus, juste une surprise. Une surprise désormais partagée mais je lui souris toujours avec sincérité.

« Comme je l'ai dit, j'aimerais qu'on se voie plus souvent. Quoi de mieux que de vivre ensemble ? Si j'ajoutais une touche d'humour, je pourrais dire qu'ainsi, tu auras toujours les yeux sur moi. »

Je ricanai légèrement en resserrant davantage mes mains sur les siennes dans un geste tendre.

« C'est un peu soudain, c'est vrai. Je n'en ai pas spécialement parlé entre temps, je n'ai pas fait de sous-entendus. Mais je me suis faite la réflexion seule, un soir. Je me suis dit que c'était mieux, peut-être. Cependant, j'accepte aussi que tu refuses. Tu préfères garder cette distance encore, ou un... manque de confiance... »

Celui-là, j'avais eu du mal à le dire.

« … ou alors tu ne souhaites pas ? Ou... »

Je haussai les épaules.

« Dis-moi sincèrement. Si tu n'es pas pour, dis-le-moi clairement. Ne tourne pas autour du pot, s'il te plaît. »

Je n'étais pas prête à jouer au jeu de "Je devine...".

"Ou alors c’est pour que tu as encore plus les yeux sur moi ? Et m’avoir à portée de main ?"

Tu dis ceci pour rire. Mais comme elle est assez "physique", dans tous les sens du terme, il y a une part de vérité. Ça n’est pas forcément une mauvaise chose. Eh oui, la voir plus souvent va être sympa.

"Ca n’est pas vraiment que je ne veux pas, c’est plus que... je ne sais pas trop comment dire."

C’est un peu confus dans ta tête.

"La confiance c’est... disons que je stresse un beaucoup moins à l’idée que tu vas faire n’importe quoi et buter une de mes amies, ce qui est super."

C’est brut de décoffrage, mais c’est elle qui demande à ce que tu ne caches rien. Donc tu es directe.

"Et avec ton caractère, j’ai un peu peur que ça risque de parfois déraper un peu."

Il ne faut pas grand-chose avec elle, mais d’un autre côté, si elle fait des efforts il n’y a pas de raison que ça se passe mal. Car oui, il faut le dire : c’est elle la plus compliquée du couple.

"Aussi, ça reste d’être plus compliqué de rester discrète. Juste pour ça j’aimerais éviter la capitale."

C’est un miracle que ça ne soit pas (trop) public. Tu as de la chance. Car elle s’en fiche, mais pas toi du tout.

"Enfin bon, comme je n’ai pas vraiment d’idée ou de plan, tu penses faire ça comment ?"

C’est le meilleur moyen de savoir : discuter !

« Oh ! Je tuerais probablement une de tes amies si vraiment elle te faisait souffrir et que je te voyais dans le mal le plus sombre, sinon promis, je ne ferai rien. L'incident avec l'aut- Ama' m'a suffi. »

Un sourire de nouveau honnête, mes mains tombèrent sur sa taille, j'étais comme une gamine à qui on allait acheter des bonbons.

« Je n'avais pas pensé au fait d'être discrète. Après on peut toujours dire que nous vivons ensemble pour de probables collaborations ! Et si jamais quelqu'un nous prend en photo en ayant violé notre intimité, je le ferai souffrir à tel point que Darkrai offre des rêves. »

Je ricanai sadiquement avant de me reprendre.

« On peut toujours prendre une petite habitation dans les villages pauvres en bas. Enfin des habitations au sud, quoi. Ou dans le nord ? Une ville qui n'est pas spécialement peuplée. Mais là nous parlons pour un projet dans un mois certainement, le temps de chercher, de se mettre d'accord, que prenons-nous, etc... Aussi, je m'attends à ce que nous nous disputions, oui. Enfin, ce serait trop beau de juste cohabiter et avoir la meilleure vie possible, mais il y aura certainement des tics et des habitudes chez l'une que l'autre ne va pas apprécier. »

Je soupirai, mon étreinte serra davantage sans infliger de douleur.

« Mais ne pensons pas au négatif. Si tu ne le sens vraiment pas, dis-le-moi ma chérie gothique. »

Une main remonta pour se placer sur sa joue et la caresser d'un pouce.

"Sauf que ça n’arrivera jamais. Et même si ça arrive, je t’interdis de leur faire du mal. Point final."

Ce sont tes amis, il n’y a que toi qui as le droit de les frapper. Et c’est pareil pour Megumi, bien sûr. Sur ce point-là, vous vous ressemblez beaucoup.

"Mouy... j’ai l’impression qu’il faudra bientôt le révéler, vu comment tu es populaire..."

Tu n’aimes pas ça, la popularité.

"Tant que Melody n’est pas concernée, ça va encore, mais le reste..."

Tu détestes ça, cette impression d’être jugée pour tout. C’est fatigant. C’est chiant. Ces regards qu’on te jette quand tu es avec elle, c’est parfois... malsain. De la jalousie et de l’envie, souvent.

"Arrête de dire village pauvre alors que ça n’est pas du tout le cas. Je te rappelle que je vis là-bas. Tu ne peux pas dire que tu vas faire des efforts et les insulter juste après !"

Ça ne fonctionne pas comme ça. C’est de la mauvaise foi de sa part.

"Et j’admets que je préférais rester la ou je suis. Enfin, la ville. C’est calme, loin de tout, moi j’aime bien."

Mais elle a des gouts totalement différents des tiens.

"Déjà je connais une liste de... d’outils dont tu ne voudras pas te séparer."

Tu arrives à ne pas trop rougir en pensant à ceci. Surtout, il faudra les cacher. Imagine Kat' tombe dessus par hasard... la honte. Va tenter d’expliquer ça, pour rire un bon coup.

"Blague à part, si tu penses qu’on peut faire tout ça en un mois, c’est cool."

Tu sais combien de temps il faut pour déménager, ça ne te semble pas impossible.

"C’est juste que ça va faire bizarre et tout. S’habituer a toujours te voir, les pokemons, suivre quelques règles un peu bizarres..."

Elle a ses manies. Toi aussi. Il faut toujours que tout soit rangé à la bonne place. Sinon ça te stresse.

"Et tant que tu n’en profites pas pour te dire que tu peux plus abuser de moi et de mon corps, tout devrait être bon. "

Surement. Surement.

Je fis la tête à sa dispute et soupirai légèrement.

« Ironiquement, ce sera plus discret et caché des autres, c'est un fait. »

Je souris aux sous-entendus avant de rire légèrement pour caresser sa joue.

« Ma chérie d'amour, je viendrai vers les villes... en bas. On trouvera un petit endroit calme et discret pour pouvoir vivre notre vie sans éveiller de soupçons, et au pire, je saurai y répondre. Il suffit de se donner un lieu et je m'occupe d'appeler les équipes nécessaires. »

J'embrassai ses lèvres avant de sautiller.

« Nous allons vivre ensemble ! Je suis trop heureuse ! »

Je vins la serrer tendrement en souriant, telle une enfant ayant eu ce qu'elle voulait.

Elle comprend. Tu penses. Tu ne peux jamais être certaine avec elle. Tu es douée pour deviner ce qu’il se passe dans sa tête, mais il reste toujours des zones de flous. En attendant, ca te va.

"Des villes sympas. Sinon je n’habiterai pas dans l’une d’entre elles."

Oui, tu insistes. Comme ça elle saisit le message à quasi-coup sur. Ou alors elle fait sa megu et ne t’écoute pas car ca ne parle pas d’elle (alors que c’est le cas).

"Ça m’arrangerait beaucoup oui. Et puis, aimerais-tu vraiment révéler ceci au public ? Ca risque d’apporter plus de problèmes que de bénéfices."

Non, tu ne lui fais pas trop confiance à ce sujet. Parce que c’est Megumi...

"Des équipes ? Comment ca des équi..."

Elle t’embrasse avant que tu finisses ta phrase.

"Je ne pensais pas que ca te ferait autant plaisir."

Mais tu préfères largement voir cette Megumi joyeuse que la Megu râleuse. Tu l’attrapes, la renversant un peu pour mieux la retenir de tomber. Elle te rend un peu joueuse.

"Mais tu n’as pas répondu à ma question sur ces équipes. Tu entends quoi par là ? Attention si la réponse ne me plait pas tu va tomber."

Ça va, tu as le droit, ca n’est pas comme si tu vas le faire, toi. Et ca n’est pas une menace dangereuse.

Je passais le fait qu'elle remettait en avant les villes d'en bas. Je n'avais pas le choix. Elle semblait faire quelques concessions déjà, je pouvais en faire quelques unes. Bon, si elle m'avait demandé de visiter une boutique pour les trucs masculins, non. Je préfère mourir à répétition dans l'espace d'Arceus que d'y aller.

« Non, je n'aimerais pas. Mais ça pourra toujours jouer "La grande Megumi aurait-elle une liaison avec la magnifique Melody ?". On pourra en jouer mais la question n'est pas pour cela. »

Je caressai sa joue alors.

« Bien sûr que si, je serai avec toi. »

Je ne compris pas son petit jeu mais je préférais répondre à sa question.

« Les équipes pour le ou les déménagements. Tu ne penses quand même pas que je vais tout faire toute seule ? Autant engager des personnes travaillant dans ce milieu. Des équipes bien sûr féminines. »

Je tapotai dans mes mains avec un sourire comme si cela coulait de source.

"Oui non je n’ai pas vraiment envie de jouer avec ça."  

Pas du tout. DU TOUT. À éviter. Mais elle le sait. Elle a compris. Pour une fois. Tu vois, il ne faut jamais abandonner espoir. Ou alors tu n’en as jamais eu avec elle ? Possible. C’est... difficile à expliquer. Ta relation avec elle est aussi simple que complexe.

"Oui c’est sur que ça va être un changement."  

Un bon. Pour sur. Peut-être. Même si tu peux déjà sentir une engueulade stupide d’ici. Il parait que c’est ça qui dit qu’un couple est "vrai" ou non. Vous verrez bien. Vous allez vous en sortir. Surement.

"Ah oui ce genre d’équipe. Tu m’as inquiété quelques secondes."  

Tu pensais qu’elle allait demander des choses... impossibles pour le coup. Une statue d’elle en or massif, quelque chose dans le genre. C’est bien possible, la connaissant.

"Je ne connais pas beaucoup de déménageuses, mais je présume que tu trouveras quand même."  

Parfois il faut faire des concessions.

"Mais par curiosité, tu as quelque chose en tête ? Pour la maison, appart ou je ne sais quoi. Ça n’est pas vraiment comme si j’en ai."  

Il te faudrait pareil, mais en plus grand. Et encore, pas trop grand non plus. C’est précis, pas vrai ? Pas vraiment...

« Tu pensais à quoi par rapport aux équipes ? Nos agences respectives ? Non. Je ne les ai pas tenus au courant encore. Je le ferai étant donné que je sais si on se met ensemble ou pas, au final. »

Je tirai légèrement la langue, une taquinerie tendre. Je réfléchis légèrement avant de m'exprimer :

« J'y ai un peu réfléchi. Ce sera certainement une maison ! Pas collée à d'autres. J'aimerais qu'on ait notre petit havre de paix sans voisins bruyants, sans enfants qui courent partout, sans pokémon qui fait un bruit insupportable. »

Un soupir quitta mes lèvres tandis que je souris de nouveau.

« Dans tous les cas, nous devons commencer à regarder les annonces ! Il doit bien y avoir une maison un peu reculée, magnifique, grande, en bon état, dans les villes sudistes. »

Je sortis mon téléphone pour aller sur les annonces mobilières tout en m'installant sur le canapé, amenant Maya contre moi pour la « forcer » involontairement à regarder avec moi.

« Choisis avec moi ma tendre princesse gothique. Nous allons habiter ensemble, après tout. »

Je défilai lentement, mes choix étaient simples, beaucoup de pièces pour stocker des choses, sur un étage minimum, magnifique vue extérieure, rénovée.

Quoi de mieux pour une princesse telle que moi ?

Pardon, deux princesses telles que nous ?

"Oui c’est une bonne nouvelle alors. Brrr, tu imagines si ça se sait, la pression qu’ils nous mettrait ?"

Tu ne préfères pas l’imaginer. Ca ne serait pas du tout une bonne pression oui il vaut mieux que "personne" ne sache tout ceci. Ça sera bien mieux. Tu espères sincèrement que votre discrétion va être efficace longtemps.

"Mmmm, je trouve que tu sa raison pour tout ceci."

De la tranquillité.

"Quant aux enfants qui courent partout..."

Non. Tu verras ça plus tard. Tu as toujours prévu d’adopter un enfant un jour. Avoir une petite famille. Est-ce que tu imagines Megumi gérer un enfant ? Oui et non. Disons qu’il faudra faire attention à son éducation. Ça attendra un peu.

"J’espère."

Habituellement on te met en contact avec une agence. Et par "on", c’est ton manager. La, ça va être toi et mega seulement. Ça fait bizarre. C’est un peu excitant.

"Hum... je n’aimerais pas que ce soit trop grand. Ça serait dommage d’avoir un endroit rempli de vide. Par contre une pièce qui peut servir d’atelier ça serait super."

Pour la couture, entre autres. Et ça pourra servir de stockage également.

"Peut être une salle pour les pokemon également ? Ça peut être sympa pour eux."

Même si tu sens que la cohabitation va être compliquée pour certains.

"Pour le reste... rien ne me vient à l’esprit. Et toi ?"

Après tout, vous devez choisir à deux.

« Bien sûr que je pense aux enfants. Je peux admettre que certains soient sages, j'imagine que ça existe. »

Je haussai les épaules et rebondis sur la suite des choses en souriant.

« Tu vois, plusieurs pièces ! Ce sera utile pour nous, pour tout ce qu'on veut y faire ! Il y aura des visites à faire. »

Je cochai un petit carré pour mettre de côté l'annonce.

« Un espace, grand. Je veux de la place si nous sortons, ou si nous voulons construire des choses dans notre jardin. Pas de vis-à-vis, je n'ai pas envie de sortir et que tous les voisins nous regardent, au pire, on mettra des palissades. Un étage de préférence, deux ? Trois grand maximum. De plus, une magnifique vue, pour que tous les matins, nous profitions de la vue. »

Je souris en la serrant contre moi avec mes bras, mes doigts se baladaient sur l'écran, attendant ses remarques.

"Et si jamais tu as un enfant, il sera parfait, c’est ça ?"

C’est bien connu, les enfants sont parfaits... ou pas. Tu n’es pas folle, tu sais très bien que tu n’es pas parfaite. Mais peut-être que tu devrais arrêter de faire des sous-entendus. D’un autre coté, difficile d’adopté tant que vous n’avez pas une maison proprement définit, pas vrai ? Alors bon, une chose à la fois et tout ira bien.

"Oui, c’est sur."

Tu sens qu’elle va être chiante en visite. L’instinct. Tu le sais, c’est tout. Bon d’accord, c’est l’habitude, pas l’instinct. Mais elle change avec toi, ça va un peu mieux !

"Le bricolage dans le jardin ça n’est pas trop mon truc. Et puis un grand jardin, ça veut dire l’entretenir."

Sauf si c’est elle qui s’en occupe, mais... ho.

"Et je ne veux pas de servante ou je ne sais quoi à la maison. Ca je ne suis pas prête à le négocier."

Tu veux être seule avec Megu. Et votre futur enfant adopté. Point final. Pas d’autre humain dans la maison. Aller peut être Kat. C’est ta "petite sœur" après tout. Une jolie chambre d’ami ça peut être cool.

"Trois c’est trop, tu ne penses pas ? Ça te ferait marcher, c’est sur."

Tu as un sourire moqueur.

"Mais je veux bien le balcon avec la vue."

Ho, elle se prendra surement pour la reine du monde qui surveille son territoire et le bas peuple, mais tant que personne ne l’entend il n’y a pas de problème.

« Si un jour j'ai un enfant... »

Je réfléchissais, j'avais dit à voix basse, réfléchissant à cette proposition. Je refusais le In Vitro, hors de question de savoir que cela était dans mon organisme. Donc l'adoption restait la seule et unique option... Ou Maya peut-être ?

Un sentiment de haine m'envahissait et j'essayais de le cacher.

Je tuerai ce Caleb. De mes mains. Cet enfant de... de...

« Tu insinues que je suis grosse ? »

Je grognai en fronçant les sourcils pour la pointer du doigt avec ma bague-griffe.

« Fais attention à ce que tu dis, Maya. Je fais attention à moi alors ça m'étonnerait énormément que tu oses me faire une telle remarque ! »

Je montrai les crocs.

"Si un jour tu as un enfant, tu ?"  

Elle ne finit pas sa phrase. De toute manière le sujet est maintenant sur la table, ça ne sert à rien d’esquiver la question. Et visiblement, ça travaille dans sa tête. Et impossible de savoir ce qu’elle pense.

Et elle prend la parole. Et tu peux entendre ta mâchoire claquer contre le sol.

"De quoi ?"  

Elle... quoi ?

"Mais comment tu arrives à ce raisonnement ? C’est quoi le rapport entre les..."  

Si, tu finis par en voir un.

"ou alors tu es enceinte et tu m’as caché ceci ?"  

Ta question n’est pas agressive. Au contraire. Tu es douce. Car si c’est réellement le cas, c’est qu’il c’est passé quelque chose, et certainement quelque chose de pire que toi avec Caleb (et tu avais pris tes précautions le lendemain).

"Et non, tu n’es pas grosse. Même s’il parait que la mauvaise humeur, ça fait prendre du poids."  

Oui, tu la cherches un peu. Mais elle le mérite un peu ce coup-ci.

…

Ok, il fallait rester très calme.

…

Raté.

« Qu'est-ce que tu es en train de me sortir ?! Comment veux-tu que je sois enceinte ?! Sachant que si un truc masculin ose me toucher, je le tuerai ! Je le détruirai comme cet imbécile et abruti de Caleb qui a osé l'interdit ! Si j'ose le retrouver, je le crèverai sur place sans le moindre regret ! AUCUN ! »

Je respirai rapidement, un poing serré, les crocs sorties.

"Arrete de crier s’il te plait. Et je te signale que c’est toi qui as commencé."

Tu soupires.

"Donc arrête de parlercomme ça, il n’y a rien de grave et je gère de ce côté. Fais-moi confiance, tout simplement."

C’est difficile de la calmer. Et c’est fatigant.

"A la rigueur, tout ce que je sous-entendais, c’est que j’aimerai avoir un enfant un jour. Ni plus ni moins."

Ce qui n’est pas un sujet simple, c’est sur.

"Surement de l’adoption. Je ne suis pas certaine encore. J’ai toujours aimé les enfants, donc ça me semble logique d’en avoir un un jour."

Et tu ferais une bonne mère, mine de rien.

"Mais bon, ça n’est pas prévu pour tout de suite, rassure-toi."

Elle a le temps de réfléchir à tout ceci. L’adoption, ça se prépare. Et tu ne veux pas l’obliger non plus.

"Et a la base, je disais que trois étages, c’est trop. On en était là."

Il ne faut pas trop perdre de vue votre véritable discussion. Même si les enfants c’est important.

Je pris une immense inspiration avant de sourire tendrement.

« Tu as raison ma belle. Quant aux enfants... c'est une chose que tu voulais réellement ? »

La Megumi énervée fut écrasée par la Megumi curieuse.

« Je t'avoue que j'y avais vaguement pensé, il y a quelques temps. Donc je réfléchis et me demande si on aura une petite fille un jour... »

Oui, cela allait sans dire.

« … mais je ne pense pas que cela me dérangera. J'aimerais avoir une petite princesse à m'occuper. »

Je semblais rêveuse.

« Nous en parlerons un jour, sérieusement. Je vois que ce n'est pas vraiment le moment. Et oui, trois étages maximum. Le parfait serait un ou deux. »

Je défilais encore sur mon téléphone en la reprenant contre moi, la serrant tendrement.

"Oui, c’est une chose que je veux réellement. Ça me semble tellement logique et important pour moi que même si j’étais seule, je finirai par adopter un petit garçon ou une petite fille."

Pour avoir cette petite famille qui t’a un peu manqué quand tu étais plus petite. Tes parents t’aimaient... mais pas assez d’après toi.

"Ca me fait plaisir que tu ne sois pas contre l’idée. Je m’attendais à... je ne sais pas, tout sauf ça ?"

Megumi reste assez imprévisible, même pour toi.

"A t’occuper, à surveiller et a éduqué. Imagine on rate son éducation et elle devient comme toi."

Tu as un petit sourire narquois. C’est un petit jeu. Bien sûr elle n’a pas que des défauts, loin de là. Sinon tu ne serais pas avec elle, pas vrai ? Et toi aussi, tu n’es pas parfaite. C’est comme ça. C’est normal.

"Ça nous fait déjà une bonne base pour nous organiser. On pourra avoir une vraie grande chambre avec un vrai grand lit."

Nul doute que vous allez le mettre à profit, vous connaissant...

"est-ce que tu penses que ça vaut le coup d’avoir une pièce juste pour nos pokemons ?"

Macha aime bien être au calme, mais elle veut surtout rester avec toi. Les autres ont leur propre habitude, et la plupart préfèrent s’isoler pour dormir.

« Si elle devient comme moi, elle sera une magnifique princesse à l'avenir prometteur ! »

Je grognai, elle jouait mais ce sujet ne me faisait pas rire. Oh non.

« On en parle sérieusement. Évitons de nous lancer des piques inutilement, s'il te plaît. »

J'eus claqué de la langue involontairement, mais caressai par la suite ses cheveux avec tendresse, passant ma bague-griffe dedans avec tendresse.

« On pourrait avoir ça. Je trouve que Joka et Macha s'entendent bien. Shokushu aime bien être dans son coin mais c'est autre chose. Je connais certains de mes pokémons qui aimeraient cette pièce en question donc ça me va. »

Je supprimai au fur et à mesure les annonces qui ne correspondaient pas à nos critères.

"Une grande princesse, c’est sur."

Unr princesse hautaine, sadique, distinguée et misandre, mais une princesse tout de même. Heureusement, tu seras la pour... contrôler et corriger, disons.

"Mais je suis sérieuse ! Tu ne veux pas un grand lit ? Tu as peur que je m’éloigne trop de toi ?"

Oui, tu continues de la titiller un peu. C’est dans ta nature, c’est comme ça, tu n’y peux rien.

"Un lit avec peut être un enfant au milieu. Ça sera chou."

Bah oui, c’est vrai. Pour de vrai. Imaginer avoir un enfant te fait fondre.

"Entre spectre oui, c’est sur."

Tu ne sais pas trop pour ça. C’est... c’est macha quoi.

"Shoku... ça va-t-elle est cool. Mais j’ai l’impression qu’elle me regarde bizarre parfois, comme si tu penses à des trucs bizarres avec elle."

Oui, tu ne préfères pas imaginer.

"Et pour le reste.... c’est comme tu veux, vraiment."

« Probablement... »

Répondis-je pour le lit trop grand avant de sourire, rêveuse.

« Oooooh, ce serait tellement mignon !! »

Puis je rebondis sur :

« Shokushu me regarde aussi bizarrement alors que je suis sa tendre dresseuse. Elle a juste son caractère... aussi froid soit-elle. »

Je soupirai longuement, mais j'avais appris à la connaître, à force.

« Il faut arrêter de fantasmer deux minutes, sommes-nous aptes et prêtes et surtout MATURES pour adopter ? Nous en parlons, nous en parlons, mais il faut éclaircir ce point. »

Je devins plus sérieuse en la regardant.

« Je me sens, je pense, et personnellement, prête. Mais le voulons-nous vraiment ? N'est-ce pas un caprice ? »

L’argument de la mignonneté (tu inventes des mots si tu veux) marche toujours. Enfin, tu es un peu étonnée que ça marche avec elle, en fait. C’est que même toi, tu oublies parfois que Megumi peut être mignonne et gentille. Enfin heu ça n’est pas qu’elle est méchante, mais ça n’est pas forcément la fille la plus douce qui existe. Bon parfois tu adores quand elle n’est pas douce, mais c’est dans un contexte totalement différent.

"Peut-être, mais bon, ça n’est pas super. Voir un pokemon qui donne l’impression de vouloir me buter une fois sur deux, c’n’est pas le plus rassurant."  

Même Macha n’est pas aussi désagréable avec Megumi. Macha est gentille, elle.

"Ho, mais ça n’est pas comme si je veux adopter tout de suite."  

Loin de là. Tu es bien consciente que c’est beaucoup trop tôt.

"Je ne me sens pas prête, pour commencer. Et puis... c’est encore un peu récent, entre nous deux. Imagine si on se crie dessus un jour sur deux alors qu’on a un enfant."  

Tu exagères sur le dernier sujet, et parfois c’est un jeu, mais... voilà. Ce n’est pas le meilleur exemple à donner. Loin de là.

"Donc bon, ça attendra. D’abord la maison, s’installer, s’habituer, peut-être le mariage, tout ça."  

Bah tiens, tant que vous êtes sur ce genre de sujet...

"Tu veux te marier ?"  

Tu n’accordes pas vraiment de valeur à ceci. Enfin, si elle veut, tu n’as pas de soucis avec ça, mais ça n’est pas "obligatoire" pour toi.