c'était noir. noir partout.
sur les vêtements, sur les chapeaux, dans le regard des gens.
c'était gris. gris souris.
et si les odeurs et les âmes avaient des couleurs, elles seraient toutes teintées de gris moisi. ouais, si l'invisible était possible à voir, à ce moment même, il ne serrait pas joli.

car c'est bien connu: quand la mort passe les couleurs vives trépassent.
c'est bien connu : quand la mort est là, la joie n'y est pas.

pourtant la brune ne semblait pas plus perturbée que ça. enfin oui elle a feinté des larmes et des pleurs pour faire genre que la tristesse était son ressenti le plus fort face à la "tragique" perte de son richissime grand-père, georges benjamin cobblepot aka le cher et tendre fondateur de la sylphe sarl.

bambi, elle n'était pas si triste. à vrai dire, cet homme n'était rien pour elle à part peut-être son fournisseur de biens matériels. certes, il était également le subtitut officiel de ses deux parents défunts. mais bambi, elle s'en moquait. bambi, elle s'en carrait.

il n'avait jamais été là pour elle.
si ce n'était que lors des ennuyeuses soirées mondaines où il avait besoin d'exhiber la beauté de la belle enfant; de la chair de sa chair.

bambi c'était la poupée de cire qu'on jettait après avoir joué. bambi n'était qu'un objet pour décorer, un produit de pure consommation. pas un enfant qui rit dans une grande maison.

mais bon, il était parti maintenant. elle allait embrasser le doux goût de l'argent et du luxe pour elle toute seule. elle allait être quelqu'un d'important. elle allait vivre pour elle même. bambi regina cobblepot ne sera plus le nom d'une petite princesse à cajoler mais le nom d'une jeune femme forte à la tête d'une immense société.

ouais, au moins, en mourant, le vieux cobblepot avait fait une bonne action.

*

"donc je n'aurais pas d'héritage ? c-c'est une blague ? " cria la brune

après un hurlement de colère, un silence glaciale reignait dans l'immense fastueux manoir froid et vide de vie des cobblepot.
après la déstrueuse tempête venait le calme absolu.

bambi soupira fortement avant de passer en mode lougaroc nocturne en chasse. il y'avait de l'aggrsivité dans son coeur. il y'avait des couteaux dans ses mots.

"si, le testament le stipule vous..."

"je m'en fiche de ce que dis le testament ! les autres mots qui ne me citent pas moi, bambi regina cobblepot recevoir l'intégralité de la fortune de mon pauvre défunt grand-père sont stupides et inutiles !  où est-ce que je signe pour être riche ? où est-ce que je signe pour vivre ?"

" mademoiselle je pense que..."

"on ne vous a pas sonné alfred !"

elle avait toujours été comme ça bambi.
violente, méchante, destructrice avec les gens qui, comme alfred, lui voulait du bien.
elle a toujours couru après les mauvaises personnes qui n'en avaient rien à cirer d'elle. elle a toujours délaissé les gens qui la réconfortait quand elle était une pauvre fille blessée. elle a toujours idolatré les gens qui la blessait.
la brune aimait créer du désordre dans l'odre de l'équillibre de l'univers.
aimait elle souffrir aussi ? peut-être bien.

" mademoiselle cobblepot. le testament dit clairement qu'il vous faudra battre toutes les arènes de cette région appelée lumiris pour..."

"donc ce dégénéré meurt et il me laisse même pas MON argent ? c'est une plaisanterie ? mon dieu... est-ce que j'ai au moins accès aux comptes qui se trouvent à kalos ?"

"non mademoiselle. tant que vous n'avez pas rempli les clauses du contrat, vous n'avez accès à aucune des sources monétaires laissées par votre grand-père.
en d'autres termes, sans cela...vous êtes fauchée."

fauchée ? bambi ? non. c'est comme dire que le ciel remplace la mer et que les piafabecs ont des dents. c'est juste pas possible.

"je n'ai pas de pokémon. donnez moi l'argent."

"si vous acceptiez de m'écouter, mademoiselle cobblepot, nous..."

"parlez donc ! doux ciel ! que dit-il d'autre, ce bout de papier  ?"

bambi, blasée, décida enfin de s'assoir et les explications saugrenues du pauvre notaire commencèrent :

"vous avez six mois pour prouver votre force en affrontant les plus grands de la région de lumiris. la pokéball sur ce bureau vous sera remise et votre aventure commencera. en cas d'échec, vous ne recevrez rien et tous les biens appartenants à monsieur georges benjamin cobblepot seront remis à rin yobu- euh, koyosushi euh non kayaza euh..."

bambi arracha le papier des mains et lu d'une traite :

"yosoyososhii. t'es un homme mort. alfred !"

"c'est déjà fait mademoiselle."

la brune passa une main dans ses cheveux, prit la pokéball et s'en alla.
lumiris, rin, bambi arrive et bambi est colère.