Dusk Lumiris

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Arrêt de mort, ou peut être pas. [ft Liz]
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C'était le début de l'hiver, et pourtant, il y avait déjà un froid mordant. Glacial. A t'en refroidir le sang et les veines. La brise légère t'attrapait le visage, et par la suite, impossible de bouger n'importe quelle partie de ton visage sans être pris de brûlures et de gerçures. Et bien, par ce temps là, Artur avait décidé d'un commun accord avec Quinzel de se ressourcer un peu ici. L'air était vivifiant, et contrairement à l'été, il y avait que très peu de monde ici. C'était parfait. Le bruit, le vent, le va-et-vient des vagues. Il y avait un certain charme qui opérait ici. Les deux compères étaient côtes à côtes, lui clope au bec, elle protégeant son visage avec son éventail. Bien couvert, il déposait son sac à dos devant lui et inspectait leurs derniers biens. La plage n'était pas très loin de Mirawen. Et s'il arrivait à vendre quelques biens, par-ci par-là, il allait peut être pouvoir passer la nuit à l'hôtel. Cela changerait un peu d'avoir un lit douillet et du chauffage pour la nuit. Non pas que d'habitude il se plaignait, mais un peu de confort de temps en temps, c'était cool parce que ça changeait. Et la routine, c'était véritablement un truc qui l'emmerdait.

▬ Tu crois que les fontaines là-bas fonctionnent ?
 fit-il à Quin'.

De loin, via ses pouvoirs psychiques, elle tentait de faire fonctionner les petites tireuses à eau qui sont dispatchés sur la plage. Histoire que, enfants et adultes, puissent se déshydrater en été car l'eau de la plage était bien évidemment salée. Et pour la réponse, oui, les fontaines fonctionnaient. Ils pourraient en profiter pour remplir les bouteilles dans le sac. Avec le temps qu'il faisait, c'était certain qu'elles allaient rester fraîches. C'était une bonne nouvelle. Pas besoin d'acheter d'eau. C'était un besoin vital revendu à prix d'or et le pire, c'est qu'il y avait des pigeons qui achetaient ça alors qu'il y avait plein de moyens d'en avoir sans débourser quoi que ce soit. Et c'est ça, peut être, qui gênait réellement Artur. Chaque être humain avait besoin de boire et manger, d'être au chaud, être vêtu, et pouvoir avoir un toit sur la tête. Et l'être humain avait compris que ces choses là, vitales, pouvaient être revendu à prix d'or. Ce n'était pas un gosse radin, avare ou quoi que ce soit. Il critiquait et détestait amèrement la société actuelle dans laquelle on peut te vendre une bouteille d'eau minérale venu de "dieu sait où", dans un restaurant, pour peut être la somme de 300p$ ou moins selon ledit restaurant. Enfin bon. Lui préférait certainement vivre d'amour et d'eau fraîche, puisée à la source comme on dit. Chacun sa vision des choses.

▬ Bon allez ! C'est pas en se dorant la pilule qu'on va pouvoir dormir au chaud ce soir !

Dit-il en se levant. A dire vrai, en y regardant de plus près, il y avait quelqu'un pas trop loin de leur position. Peut être un acheteur potentiel, qui sait, Artur était décidé d'aller voir. En s'approchant, tout deux remarquèrent la grande chose qui était à ses côtés. Un Machopeur à la teinte... différente. Il est vrai que mère nature offre, parfois, des pigmentations différentes aux pokémons et aux humains. Lui était gris. L'albinos était blanc comme un cachet de dolicrâne, avec des yeux couleur rouge sang. Chacun son truc. Ceci étant, Quin' s'était braquée. Certes, il semblait plus féroce qu'elle, et malgré que son type est plus fort, elle se sentait menacée. Elle restait derrière lui, jetant des petits regards, plissant les yeux pour inspecter.

▬ Bonjour !

Fit-il à la demoiselle, plissant les yeux, sourire aux lèvres. Puis, il reprit, regardant le baraqué face à lui, le chromatique était beau, puissant. Mais pourtant, et bien, il avait beau avoir l'air menaçant, Artur n'en avait pas plus la trouille que ça. A dire vrai, il ne ressentait rien.

▬ Regarde, il est comme moi. D'une couleur différente, avec un aspect agressif, et pourtant, je suis sûr que tu n'a rien à craindre de lui. N'est-ce pas ? fit-il, tapotant l'épaule du type combat par deux fois. Peut être qu'il avait signé son arrêt de mort en le touchant... Peut être que non. Et puis de toute façon, ça ne l'inquiétait pas plus que ça. Des baffes, des roustes, provenant de pokémons sauvages, il en avait récoltés quelques-unes. Une fois même, il avait eu la gueule en sang à cause d'un Mangriff. Lui, était en train de soigner un Séviper quand son prédateur voulait revenir à la charge pour le finir. Au lieu de ça, il avait asséné plusieurs coups de griffes au dresseur. C'était, comme on dit, les risques du métier. Sauf que c'était pas son métier.... Enfin, en quelques sortes si, mais il faisait ça bénévolement, par passion, par pour l'oseille.
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Après l’effort, un pseudo réconfort. Le passage dans les bois n’avait pas été de tout repos. A vrai dire, j’ai bien cru que je n’allais pas revenir en un seul morceau. Mais en plusieurs, noircis, et enfermés dans une urne, traversant l’océan afin de retourner auprès de ma mère afin de l’endeuillée à vie. Mais non. Le destin en avait décidé autrement. Je n’étais pas ressortie de cette mésaventure indemne. Non seulement j’avais eu une des plus grandes peurs de ma vie, mais en prime, je m’étais sentie perdue et esseulée. C’est dans ces moments que l’on remarque à quel point notre vie est misérable, et que seul, on ne va pas très loin. C’est pour cette raison que je suis venue me perdre ici, en ce jour. J’avais besoin d’un peu d’air, de grand air. Et quoi de mieux que de se retrouver face à l’horizon qui s’étendait à perte de vue. Il n’y avait pas grand monde sur la plage ces jours-ci. Le froid avait fuir tout le monde. C’était peut-être bien ma période préférée de l’année. Celle où les gens vous lâchent la grappe. Artiesta était un coin bien triste en journée. Personne n’osait pointer le bout de son nez dehors. Ainsi, je m’étais laissée porter par mes envies. Et moi voilà à la plage.

- Klaus, que dirais-tu de te poser un peu ? Ces derniers jours ont été épuisants. Reposes-toi, ça ne te fera pas de mal.

Le Machopeur ne daignait pas broncher. Contrairement à tous ses acolytes, il était le seul à rester en place. A regarder l’horizon. A surveiller les alentours. Il avait toujours prit son rôle de garde du corps à cœur. Et depuis que j’étais revenue, c’était devenu son credo. Il s’en voulait certainement de n’avoir pu me protéger lors de mon enlèvement. Il n’avait plus jamais bronché. Comme s’il était devenu… automatisé. Un robot. Un automate. Le premier qui s’approchait de moi était une menace potentielle. Et c’était difficile de pouvoir approcher les autres. Le gaillard ne me laissait voir personne, hormis Tim. C’était compliqué de vivre. J’avais l’impression d’être à nouveau prisonnière sans vraiment l’être. Klaus s’inquiétait juste pour moi. Et je pouvais fortement le comprendre. Il avait failli me perdre par deux fois. Si ce n’était plus. En tout cas, j’avais arrêté de les compter.

Contrairement à Klaus, les autres s’amusaient. Y compris les deux types feu, qui gambadaient non loin de la mer. Ils n’avaient peur de rien. Une certaine pointe d’innocence qui me faisait sourire. Qu’en sera-t-il quand ils allaient évoluer ? Grandir ? Mûrir ? Ça allait être différent. Sans aucun doute. Mon ventre commençait à gargouiller. Je n’avais pas prévu de collation. Connaissant le coin, il devait toujours y avoir cet endroit où j’avais mangé des glaces en été. Maintenant, il devait y avoir des plats chauds, afin de combattre la fraîcheur. C’était sans compter sur la présence d’un individu. Je ne m’attendais pas à voir quelqu’un ici, surtout par ce froid mordant. Il s’approchait de nous, ou alors était-il juste de passage. Dans tous les cas, il avançait dans notre direction, d’un pas décidé. Jusqu’à ce qu’il atteigne mon niveau avant de nous saluer. En le détaillant de plus près, je remarquais la douce couleur de l’hémoglobine dans ses iris. Sa peau blanchâtre me rappelait la mienne, et mon œil n’avait pas terminé sa cicatrisation. Je lui répondis sobrement.

- Bonjour.

Klaus bombait le torse, comme à son habitude. Pourtant, l’albinos ne semblait pas effrayé. Contrairement à son compagnon. Il était resté en arrière, sur ses gardes. Ou elle ? Je n’arrivais pas à faire la distinction, surtout que c’était une espèce nouvelle. Une que je n’avais jamais rencontré encore. Je me penchais pour la regarder, docilement. Sans mouvement brusque. Je voyais bien qu’elle était craintive, alors je ne tentais pas d’aller plus près. En revanche, le jeune homme venait de faire un geste qui pourrait lui coûter un séjour à l’hôpital. Deux tapes sur l’épaule du type combat chromatique. Je voyais que le visage de Klaus se durcissait, et que ses poings se serraient. Je n’allais pas le laisser agir. Cet homme n’avait rien fait de mal, et il fallait que le gros dur redescende un peu sur terre.

- Tu ne bouges pas, sinon, c’est moi qui te le fera regretter.

Il ronchonnait, mais ne fit rien. Il avait déjà fait trop de mal par le passé. Ainsi, il restait là, le regard sur le grand, le visage fermé. Quant à moi, je répondais à ses dires.

- Tu n’as rien à craindre de lui tant que je suis là pour le museler. Enfin, Klaus n’a rien de méchant, il veut juste me protéger, comme tu le ferais avec ton dresseur.


Enfin, c’est ce que je pensais. A moins qu’elle ne soit trop craintive pour combattre. Je reposais mon regard sur les prunelles attirantes du jeune homme. Il ne nous avait pas approchés par hasard, et mon ventre continuait de gargouiller. La famine m’avait gagné, il fallait que j’aille me chercher quelque chose pour me rassasier.

- Sinon, en quoi puis-je vous aider ? Vous ne vous êtes pas juste approcher pour voir mon allié, si ?


Dis-je sur un ton calme et posé. J’espérais que Klaus n’allait pas être le centre d’intérêt. Parfois, j’avais bien envie que les yeux se posent sur moi.
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C'était une bête, un hominidé sur deux pattes, des bras aussi gros que des troncs d'arbres. Il avait l'air furieux, il aurait pu le bouffer, là sur place. Et pourtant, Artur ne daignait baisser les yeux, sûr de son coup, comme d'habitude. Et puis de toute façon, c'était un mec téméraire, il n'avait pas froid aux yeux de ce côté là. La dresseuse était à la fois ferme et autoritaire avec lui, et le chromatique semblait être bien dressé, puisqu'Artur n'avait pris aucun coup. C'était généreux de la part de cette femme. Bon nombre l'auraient laissé faire, juste pour en retirer un amusement certain. C'est vrai que voir la tête d'un type se prendre des beignes, on dirait pas comme ça, mais il y a beaucoup de monde qui ne se l'avouent pas et pourtant, qui adorent voir ce genre de choses. Si ce n'était pas le cas, alors, expliquez le nombre de sites qui proposent des vidéos trash de ce genre là. Par ailleurs, il se nommait Klaus. Et la demoiselle s'adressait à la Gouroutan, qui préférait rester derrière son dresseur, ne sait-on jamais. Dans son inconscient, elle se disait qu'il allait la protéger. Et le cas échéant, il allait se prendre une droite en premier, ce qui lui laisserait le temps de décamper. Ils avaient beau être potes, elle n'était pas dupe, un pokémon de cette taille et cette musculature là, ça allait lui faire très mal s'il daignait ouvrir les débats.

Bon. Faisons un tour de la personne à présent. Une brune, aussi métissée que lui - ça leur faisait un point commun même s'il était certain qu'elle n'appartenait pas à la catégorie des Albinos - et avec la même pigmentation dans les yeux. Mais ses yeux étaient bleus, parsemés de rouge écarlate. Elle s'était peut être retrouvée dans une forêt pleine de Mystherbes et leurs spores toxiques, qui sait. Il n'était pas là pour juger quiconque. Car si c'était le cas, alors, il devrait se juger lui-même et ça, c'était pas un truc qui lui plaisait des masses. Et c'est à ce moment là, quand ses yeux vinrent se perdre quelques temps sur la dresseuse, qu'elle fit une remarque des plus intéressantes. En quoi pouvait-elle l'aider, ça c'était la première question. Et la seconde, dans un cerveau comme celui d'Artur, pouvait dire plusieurs choses. Mais la plus pertinente, c'était qu'elle aurait préféré qu'il pose ses yeux sur elle, avant de les poser sur le type combat. Enfin, il était pas certain à cent pour cent, et pour le savoir il fallait tenter le coup, mais bon sang, il en était presque persuadé. Faut croire que des fois, tout les signaux sont au vert, et on se dit qu'il est trop tôt peut être pour imager des choses alors qu'en fait non, y'a juste les signaux qui sont au vert. Et dans le cas contraire, et bien, tant pis.

▬ En quoi que ce soit, ça dépend. Il arque un sourcil, le droit. Et à vrai dire oui et non. En fait, je me demandais qui se cachait derrière cette silhouette féminine au loin, accompagnée d'une ribambelle de pokémons dont un magnifique chromatique même si, je n'accorde que très peu d'importances à ce genre là. Voyez-vous, je fais peut être parti de ceux qui n'apportent clairement aucune importante à la colorisation d'un être, humain ou non, et qui préfère voir ce qu'il y a en dessous.

On pouvait donc comprendre qu'il voulait voir à travers la coquille de cette femme, peut être... Ou sous ses fringues ? Aussi. A vrai dire, Artur avait le don de tourner les phrases à son avantage, pour laisser un peu de mystère autour, tout en étant le plus clair et limpide possible. Un drôle d'oiseau comme on dit.

La Gouroutan s'était par la suite replacée à ses côtés, ayant compris qu'elle ne risquait rien. Et de toute façon, elle tenait sa pokéball en main, prêt à s'envoyer elle-même dedans si ça chauffais. On étais jamais trop prudent.

▬ T'inquiète pas 'Zel. Et même dans le pire des cas, tu sais que je te rafistolerais, comme à chaque fois..


Elle acquiesce d'un signe de tête. Il lui avait déjà sauvé les pattes par deux fois, lors de leurs rencontres déjà, et une autre fois dans un bois, après qu'elle ait perdu l'équilibre au sommet d'un arbre, ne pouvant plus bouger. Un bruit d'estomac qui crie famine se fait entendre. Celui de la demoiselle. Cela tombait bien, lui aussi avait les crocs.

▬ Vous vous êtes déjà fais invitée dans un restaurant près de la plage par un bel homme ? Si c'est pas encore le cas, je vous conseille de me suivre.

Bon. Côté argent, il allait devoir mettre les bouchées doubles s'il voulait toujours passer sa nuit à l'hôtel. Dans le pire des cas, il pourra toujours essayer de marcher un bout, trouver un bout de forêt et y passer la nuit. C'était toujours plus agréable avec un panorama rural de toute façon. Mais la literie n'avait pas le même confort. Et puis bon, il passait un bon moment pour l'instant, l'idée de le gâcher n'était pas encore au rendez-vous.
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Le jeune homme se tenait devant moi, fixant toujours avec insistance ce garde du corps au corps argenté. Il était grand, et plutôt mince. Je le contemplais, moi aussi. Le détaillait de haut en bas, délicatement sans paraître hautaine, ou encore désagréable. Son Pokémon restait toujours en arrière, sur ses gardes, comme si la menace de mon Machopeur pesait encore sur sa tête, telle l’épée de Damocles. Je pouvais comprendre. Vu la prestance de mon compagnon, la plupart s’approchait doucement. Klaus effrayait la population, ou au contraire, l’attirait puissance dix. Généralement, les gens n’aimaient pas s’approcher d’un type combat, de peur de se prendre une beigne. Mais le fait qu’il soit chromatique les attirait comme des moucherons autour d’une ampoule chaude. Et dire que c’était moi la star. Enfin, à Lumiris, Blaze s’était faite oubliée. Ainsi, Klaus prenait les devants de la scène, plus souvent que je ne le faisais. Ce n’était pas de la jalousie, mais je n’avais pas l’habitude de passer quasiment inaperçu aux yeux d’autrui. Seulement, Klaus a grandi, et il attirait plus facilement l’attention maintenant. Je n’osais pas imaginer le jour où il allait devenir un Mackogneur. Grand, puissant, et surtout magnifique. Ces couleurs le rendaient réellement unique. Cependant, le jeune homme venait de me faire part d’une chose que je croyais presque impossible. Il ne se préoccupait pas de la couleur, que ce soit d’un être humain, ou d’autre chose. Ainsi, un chromatique ne l’attirait pas plus que ça. Il préférait voir les choses internes. Un léger rictus apparaissait sur mon visage. Il tentait donc une approche quelque peu subtile. Klaus ne bronchait pas, observant ce qui allait se passer.

- Je vois, vous êtes donc une perle rare Monsieur. Très peu de gens se focalisent sur autre chose que la chromaticité. L’unicité d’un Pokémon en fait une créature plus convoitée. Mais si vous le dites, c’est que ça doit être vrai. Je comprends votre point de vue, je ne suis pas particulièrement attirée par ça non plus. Je préfère un bon allié, proche de moi et d’une couleur banale plutôt que d’un allié chromatique qui n’en a que faire de mon bien-être.

Cet homme semblait vraiment sympathique. Il avait une facilité d’élocution assez déconcertante, cependant, il en fallait plus pour me désarçonner. Cela faisait du bien de tomber sur des gens aimables, et capable de tenir une conversation autre que des beuglements. Les fans étaient une catégorie de personne bien à part. Incapable de prononcer autre chose que votre nom. Que votre pseudonyme. Leur vocabulaire s’étendait à quelques mots. Pas plus. Il ne semblait pas me connaître d’ailleurs. Je sais que cela fait longtemps que je ne suis pas remontée sur scène à Lumiris, mais tout de même. J’ai eu un temps de renommée ici. C’était agréable de voir quelqu’un qui me prenait pour une jeune femme normal. Si rare, et pourtant si appréciable. Je regardais la petite primate qui revenait aux côtés de son dresseur. Elle semblait en confiance, enfin… Pas totalement. Sa Pokéball en main, elle se préparait à fuir si quelque chose venait à mal tourner. C’était sans compter l’arrivée de mes trois petits compagnons. Feunnec, Goupix et Zorua s’approchait d’elle, le regard amusé. Ces chenapans ne s’arrêtaient jamais de chercher les embrouilles. Mais en sentant la peur dans le regard de leur opposante, ils évitaient de s’approcher trop près. Pour éviter de la voir fuir, sans doute. Ainsi, Grace – la Zorua la moins timide du monde – approchait sa truffe de la femelle. Elle venait se frotter docilement avant de repartir vers ses compagnons. J’espérais bien qu’elle ne s’en aille pas devant cette bande de folle. Toutes étaient des femelles. Klaus était bien entouré. Puis, le garçon m’invita à aller manger un bout avec lui. Je lui souriais, timidement, il avait entendu mon estomac. Galant.

- Bel homme, hmm ? Je vois que vous n’avez pas votre langue dans votre poche. J’apprécie, et j’accepte votre proposition. Manger en bonne compagnie ne se refuse pas. Et puis, je crois que je ne tiendrais pas une seconde de plus si je n’avale rien de plus consistants que des barres de céréales.


Je le suivais donc jusqu’à un petit restaurant. Le même qui m’avait vendu les glaces il y a quelques mois. Cependant, il semblait plus cosy, et sombre, dans les tons de la saison finalement. Je m’installais, suivant l’homme de près. Je venais de remarquer que je ne m’étais même pas présentée. Et lui non plus, d’ailleurs. Je prenais l’initiative, histoire de pouvoir poser un nom sur ce visage angélique.

- D’ailleurs, je m’appelle Liz. C’est mieux de pouvoir s’appeler par nos prénoms, qu’en pensez-vous ?

Le serveur arriva et je commandais une bonne viande accompagné de ses petits légumes vapeurs. Partager un repas, c’est bien quelque chose que je ne connaissais plus. Ca faisait un bien fou de partager un moment en compagnie d’une personne. Je me sentais légère, et libre. Cela faisait bien trop longtemps que je me bridais. Que je ne vivais plus. Pourtant, je n’étais pas du genre à suivre un inconnu. Mais là, c’est comme si je n’avais plus envie de me sentir cloisonnée, parano et menacée. J’espérais ne pas regretter ce choix. Mais j’avais de quoi me défendre, et il ne semblait pas agressif. Ainsi, je ne me méfiais pas le moins du monde.
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Une perle rare, parce qu'il n'était pas trop hypé par les chromatiques... C'est vrai que bien des gens accordent énormément d'attentions à ce type de pokémon spécifique, mais bon. Pour lui, c'était de la même façon qu'accorder un genre à un humain. L'adorer parce qu'il était différent des autres, voulait dire qu'on excluait une palette de couleurs. Et ça, bon sang que ça le dérangeait. Et les dires de la demoiselle allaient en son sens. Comme quoi, il était peut être pas seul à penser ça. L'uniformité était cool, de même que le changement. Mais, dans un sens, par moments des gens accordaient trop d'importances à un changement de teinte plutôt qu'à une espèce. Elle parlait également de son bien-être, ce qui accentuait l'idée qu'il se faisait de cette personne : Elle aimait qu'un type - comme lui ou non - la regarde. C'était simple à comprendre et pourtant, tellement complexe.

▬ C'est un sujet sur lequel on pourrait débattre toute la nuit...


Artur n'était pas un lapin de six semaines, il comprenait la vie, ce que lui disaient les filles. Généralement, il fallait comprendre l'exact inverse de ce qu'elles disaient mais aujourd'hui, couplé à un bouquin sur la psychologie qu'il avait lu, il arrivait à voir en elle de la même façon qu'il lisait un livre. Puis, en quelques sortes, elle avait rétorqué vis-à-vis du "bel homme" comme il s'était autoproclamé. Mais encore une fois, il arrivait à détourner les mots en sa faveur. Artur était génial de ce côté, très compliqué à désarçonner.

▬ Et bien, vous savez, je dis bel homme mais en réalité, je ne le pense pas. Ceci étant, c'est vous qui le dites. Enfin, en quelques sortes, vos yeux le disent. Généralement, quand les pupilles d'un être humain sont comme les vôtres, cela veux tout dire. Et, c'est inutile de me cacher une chose de la sorte. Les infirmiers lisent aux travers des gens comme dans des livres.

Accentuait-il. Et de toute façon, il le sentait, il avait raison. Par la suite, tout deux se retrouvaient dans un restaurant. Chic à souhait. Un endroit dans lequel il allait dépenser une sacrée somme pour pouvoir manger à sa guise. Et puis de toute façon, ça l'importait que très peu. Dans le pire des cas, il allait prendre un gros bout de viande, le payer bien cher, récupérer un morceau assez gros pour le cuisiner plus tard - par exemple dans la forêt ou dans les bois alentours - partageant un bon repas avec la Gouroutan.

▬ Effectivement, vous marquez un point Liz.

C'est vrai que s'appeler par les prénoms était une chose plus simpliste à présent. Et puis bon, ils dînaient en tête-à-tête alors bon, c'était de bonne augure.

▬ Moi c'est Artur, ça s'écrit comme Arthur, mais sans le "H".

Dans le même instant, le serveur arrivait et le jeune albinos commandait son assiette. Un steak de cinq cent grammes. Non pas qu'il avait extrêmement faim, mais de toute façon, ça allait certainement terminer ailleurs. Enveloppé dans un bout d'aluminium afin d'être mangé ailleurs. Artur était comme ça. Et à présent il savait très bien qu'en dépensant des cent et des mille ici, il n'allait pas pouvoir rejoindre son hôtel dans la nuit. Et ça, c'était fort regrettable.

▬ Et sinon, je me demandais. Qu'est-ce qu'une belle femme comme vous termine sa route sur la plage, accompagnée d'un chromatique magnifique aux yeux de la populace, mais terriblement seule et esseulée pour accepter un rencard avec un type comme moi ?

Il marque un temps de pause et ne peut s'en empêcher.

▬ Et de toute façon, vous avez beau le cacher, votre regard vous trompe de toute façon, Liz.
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Un sujet sur lequel on pourrait débattre toute la nuit ? Cela ne me dérangeait certainement pas. Je n’avais pas eu de compagnie depuis un long moment. La dernière, c’était un morceau de soirée passée en compagnie de mister Grayson. Autant dire que ça commençait à faire long maintenant. Alors tailler la bavette avec un garçon aussi charmant que celui qui se trouvait en face de moi, aucun doute que rien ne me faisait plus plaisir. Et voilà que l’albinos me montrait une partie de sa personnalité que je ne soupçonnais pas. Il comprenait les femmes ? Mon regard lui avait fait passer beaucoup de choses. Enfin, l’œil qui semblait encore fonctionnel, car l’autre – blessé – ne faisait rien passer à part le sang, la douleur, et le regret. J’en apprenais un peu plus sur lui en l’écoutant parler. Ainsi, il était infirmier ? Intéressant. C’était certain qu’il avait compris des choses dans ma façon de me tenir, de le regarder, et peut-être même de parler. J’avais eus un petit sourire tendre, c’était si rare de voir des gens qui s’attardaient sur des détails. Et pourtant, les détails en disaient souvent plus qu’ils n’y paraissaient. Ce jeune homme avait l’œil.

Puis l’épisode du restaurant, je me retrouvais en face à face avec un inconnu. Charmant, certes, mais inconnu quand même. Autrefois, j’avais le goût du risque. Depuis mon enlèvement, je me sentais moins rassurée. Il fallait que ça change. Il disait s’appeler Artur. Sans le H, comme on aurait tendance à le mettre. Je notais ça dans un coin de ma tête afin de ne jamais faire l’erreur par la suite. Car oui, il y allait forcément avoir une suite. Je n’allais pas accepter de manger un bout avec quelqu’un sans continuer à le revoir. Ou alors, cela s’appelait du profit. Chose que je n’appréciais pas. Que cela vienne de moi, ou de quelqu’un d’autre, personne n’avait le droit de profiter d’autrui. Le grand aux cheveux argentés avait commandé un énorme morceau de viande. Avait-il si faim ? Qui sait. Je ne pouvais pas le savoir avant de le voir dévorer ledit morceau. Ensuite, vint la question qui mettait du piment dans la conversation. Celle à laquelle je n’avais pas envie de répondre franchement. Mais puisqu’il savait lire dans les yeux, c’était le moment de vérifier.

- Je ne suis pas si esseulée puisque je suis en compagnie de ma ribambelle de Pokémon. Je suis ici pour prendre l’air, m’éloigner de la ville, me ressourcer, en quelques sortes. Ça fait du bien de se retrouver avec la nature parfois, n’est-ce pas ?

Ce n’était dit sur aucun ton particulier. A lui de me prouver qu’il avait ressenti cette détresse qui trônait au fond de moi. Une immense tristesse. J’étais effectivement ici pour me ressourcer. Mais je songeais à différente chose. Avais-je bien fais de revenir à Artiesta ? A Lumiris ? Le succès m’avait fui comme la peste. Retrouver mes marques allait être difficile. Et tout le monde autour de moi semblait réussir. Tout le monde, sauf moi. Je n’arrivais plus à composer, mon esprit était embrouiller par de multiples pensées sinistres. Des cauchemars, de temps à autre. Et il y avait aussi – effectivement – la sensation de se sentir complètement seule et abandonnée. Tim avait raison. J’avais forcément besoin de quelqu’un dans ma vie avant de craquer complètement. Je ne m’étais jamais sentie aussi déprimée qu’en ce moment. Et pouvoir partager un repas en compagnie de quelqu’un mettait du baume au cœur. Comme quoi, un rien peut changer la donne.

- Et qu’en est-il de vous, hmm ? J’ai cru comprendre que vous étiez infirmier, ne devriez-vous pas être dans un centre actuellement ?


Le repas arrivait, et je commençais à manger délicatement. Appréciant ainsi un morceau de viande bien saignant. Je n’avais rien mangé de consistant depuis deux jours. La plupart du temps, c’était du grignotage pour faire passer la sensation de famine… Mais là, c’était réellement appréciable.

- Merci pour ce repas, c’est vraiment sympathique. Y a-t-il quelque chose que je puisse faire en retour ? Je n’aime pas réellement me faire inviter, sans que je ne puisse donner quelque chose en guise de remerciement.

Je continuais de manger en regardant le plat du jeune homme arriver. Maintenant, c’était l’heure de répondre à mes interrogations. Allait-il réellement manger un steak si énorme ? Mes Pokémons regardaient le bout de viande avec émerveillement et Kyuu partait avec mon sac pour grignoter les baies qu’il y avait dedans, accompagnées de ses fidèles acolytes. C’est vrai qu’ils devaient avoir faims, même si je faisais passer leurs besoins avant les miens, en ce moment…
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L'idée de se retrouver dans la nature lui faisait du bien, en tout cas c'est ce qu'elle disait. Enfin, il y avait nature et plage, c'était deux choses différentes, même s'il comprenait ce qu'elle voulait dire. Se retrouver face à l'immensité bleue, l'horizon en plan large, nous faisait sentir tout petit à côté. Métaphoriquement, on repensait à notre petite vie devant une si grande chose, et c'est en se remettant en question de la sorte qu'on en ressortait grandi. Enfin, c'est du moins comme ça qu'agissais Artur. Et apparemment, il n'était peut être pas le seul à agir de la sorte. Il acquiesçait d'un signe de tête, se ruant sur le steak saignant qu'il avait dans l'assiette. Un sacré gros morceau, et pour sûr qu'une partie n'allait pas être mangée tout de suite. Mais une viande de cette qualité allait devoir être préparée avec soins. Et lorsqu'il retournera dans son habitat naturel avec la Gouroutan, il allait devoir aller à la cueillette des champignons pour faire une sauce digne de ce nom, recuire son morceau - d'où le fait de le prendre saignant, histoire qu'il soit à point par la suite - et rebelote, un bon gros repas comme il se doit. De toute façon, il n'avait plus les moyens de faire machine arrière. Et même s'il arrivait à vendre les deux trois babioles qu'il avait sous la main, ça n'allait plus pouvoir lui payer une nuit à l'hôtel donc bon, bah, tant pis. Des fois, il fallait faire des choix sacrificiels, et là, c'en était un.

▬ Hm, nan, jamais de la vie. En fait, je dis infirmier, mais je ne le suis pas vraiment. Je pourrais le faire, mais l'idée de sauver la vie d'autrui contre de l'argent, je sais pas, l'idée me dérange. Alors je fais ça bénévolement, j'écume souvent les forêts et autres bois, et généralement j'y trouve des pokémons blessés que je peux aider afin de leur rendre la vie meilleure. C'est tout ce qui compte pour moi. L'argent c'est, comment dire... De la merde créé pour ternir le cœur des Hommes. Vous verrez que dans une poignée d'années, on mettra des prix sur des vies, humains ou pokémons. Personnellement,
je trouve ça trop moyenâgeux.


Cette idée le dégoûtait, le répugnait, et pourtant il savait que ça allait arriver. Le parc safari en était un super exemple. Des pokémons vivant en captivité, des hommes et des femmes qui payaient un prix fixe pour y entrer et tenter leurs chances. C'était comme un grand safari mais version casino de Céladopole. Faites-vos jeux, mais à la fin, c'est toujours la boutique qui gagne. Il récupérait un bout du steak, peut être la moitié, qu'il mit dans un récipient qui était dans son sac, entre plusieurs babioles.

▬ Et bien, en réalité, c'est moi qui vous remercie. Cela faisait des lustres que je n'avais pas croisé quelqu'un d'aussi sympathique et amicale que vous. Généralement, quand on s'approche des inconnus comme ça, sans crier gare, et bien ils se braquent, s'offusquent, et vous laissent sur place. Et, il y a bien un petit quelque chose que vous pourrez faire pour moi, ça serait vachement cool.

Il sortait de son sac, un petit cendrier en argile, potelé, représentant un voltorbe dont le haut était destiné à y poser au maximum trois cigarettes en même temps. Puis le mécanisme présenté pouvait s'élever par le haut, afin que les mégots tombent en son sein. Et des cendriers de la sorte, il en avait des paquets, représentant un bon nombre de pokémons.

▬ Je suis un marchand ambulant, et ça me ferais extrêmement plaisir que vous puissiez être une collaboratrice dans l'ombre. Et par la suite, lorsqu'un ami ou un petit-ami vous demandera où vous avez eu un truc fais main de la sorte, vous lui glisserez mon nom et mon numéro de téléphone - que je vais m'empresser de vous donner - afin de gagner un peu de clientèle. En plus, contrairement à la pléthore de marchands ambulants qui existent par ici, et bien, chaque création à été faite de mes propres mains. Donc c'est des heures de boulot pour pas un rond, mais ça me fais plaisir.

Il marquait un temps de pause avant de reprendre.

▬ Bien entendu, celui-là est offert par la maison. Et bien entendu, je suis disponible pour tout type de commande, tant qu'il s'agit de poterie, je serais votre homme ! Que ce soit un vase, un buste, une sculpture... Il faut croire que je suis plutôt doué avec mes mains.

Fit-il, un léger sourire en coin. La phrase avait été choisie minutieusement, le ton tendancieux aussi.
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Ce qu’il venait d’avouer était touchant. Il était infirmier bénévole. L’argent le répugnait. Il pouvait être rémunéré pour ce qu’il faisait, mais la vie ne méritait pas un prix. Et je le rejoignais complètement là-dessus. En tant que rockstar, les gens mettaient un prix sur tout ce que j’avais touché. Si je me mettais à fumer telle ou telle marque de cigarettes, les gens allaient se ruer dessus pour prendre les mêmes. Et le prix allait enfler. Les gens étaient prêts à payer pour tout et n’importe quoi. Alors qu’Artur donnait pour donner, uniquement. Je trouvais ça réellement honorable. Peu de gens seraient capables de travailler bénévolement comme il le fait. Je continuais à dévorer mon morceau de viande accompagné de ses légumes tout en l’écoutant. Il n’avait pas tout à fait tort en annonçant qu’on allait mettre des prix sur des vies. C’était déjà existant.

- Je trouve ça vraiment sympathique de votre part de faire ce que vous faites sans aucune gratitude en retour. Néanmoins, si vous vous y connaissez en infirmerie, c’est que vous avez fait des études. Ou alors, vous êtes drôlement débrouillard, et autodidacte. Je respecte énormément vos choix, Artur. Et pour ce que vous disiez il y a quelques instants… Malheureusement, il est déjà trop tard. Là d’où je viens, les gens ont déjà mit des prix sur la vie des Pokémons. Des boutiques sont spécialisées dans la vente d’œuf, et dans la vente de Pokémon déjà dressés. Un marché qui fonctionne, et qui me répugne.

J’étais comme lui sur ce point, je ne supportais pas le fait de mettre un prix sur une vie. Mais c’était comme ça, et nous ne pouvions rien faire contre la société. Sauf si tout le monde se met à réagir en même temps. Cela n’arriverait jamais. Les gens se plaisaient bien trop dans cette vie. Et il revenait sur le fait que je pouvais l’aider en quelque chose. Toujours en dévorant mon assiette, j’écoutais ce qu’il avait à me demander. Par ailleurs, il m’avait aussi remercié d’avoir accepté car cela était rarissime. Les gens n’approchaient pas les inconnus. Ils vivaient dans le peur, la crainte d’autrui et se complaisaient dans leur confort. Uniquement leur confort. Je pouvais donc comprendre cette façon de me remercier. Je lui souriais, et voilà ce qu’il me proposait. Il sortait une sorte de cendrier en argile, minutieusement taillé, avec des détails impressionnant. Il m’expliquait aussi qu’il était marchant ambulant, qu’il fabriquait des objets de ses propres mains et qu’il souhaiterait que je devienne une collaboratrice de l’ombre. Le mot petit-ami m’avait fait grandement sourire. Le seul qui avait réellement attiré mon attention d’ailleurs. Mais j’avais bien l’intention de l’aider. Il semblait si généreux. L’albinos me donnait même celui qui se trouvait devant mes yeux, ce n’est pas comme si je cherchais à arrêter de fumer mais… Je sortis une cigarette avant de poser le paquet afin de lui faire comprendre qu’il pouvait se servir si l’envie lui prenait. Et quand il m’annonça qu’il était plutôt doué de ses mains, je sentais une pointe tendancieuse qui fit un bond dans ma poitrine. Je voyais bien qu’il savait y faire avec. Je lui souriais avant de lui répondre, une idée en tête.

- Je vois parfaitement ce que vous voulez dire. Mais vous savez, j’ai une bien meilleure idée. En fait, je suis dans le domaine de la musique. En ce moment, c’est un peu plat, mais je pourrais faire en sorte que votre marché soit un sponsor de mon prochain concert, et l’argent que les autres paieraient pour me voir… Et bien, il vous reviendra. Je n’en ai pas réellement besoin. Vous seriez le sponsor de la soirée, vos objets seront vendus à la fin du concert, et vous pourriez vous faire un nom. Qu’en dites-vous ?

C’était une idée grandiose. Et s’il n’acceptait pas, j’en profiterai quand même pour faire la publicité de son travail à un concert. Son travail était magnifique, et se casser la tête pour ne rien gagner ensuite, c’était réellement dommage. Il me restait encore assez d’argent pour vivre quelques mois. Et ce qu’il faisait me donnait envie de reprendre aussi la scène. Je ne voyais pas pourquoi il me ferait profiter de son enthousiasme, si je ne lui faisais pas profiter de ma célébrité.
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▬ J'en ai rien à foutre de la gratitude des gens dont j'ignore à la fois le nom et l'existence. Et pour vous répondre, parce que vous semblez vous intéresser à moi Liz, j'ai à la fois suivi des cours, mais je suis quelqu'un d'autodidacte. Si l'avenir nous le permet, je serai fier de vous montrer mes talents de jardinage, de cuisinier, et de potier.

Il est vrai qu'Artur était un sacré couteau-suisse au niveau de ses passions, de ce qu'il savait faire. Ceci étant, il ne touchait pas à tout non plus. Il était mauvais avec un instrument de musique - parce que ça ne le passionnait pas tant que ça - et n'avait guère d'affinité avec les combats entre pokémons. Il préférait les aider à se développer de manière plus intelligente qu'en se fracassant la gueule. Mais bon. C'était coutume locale, et il fallait la respecter. C'est pour cela qu'il avait beaucoup appris là-dessus, afin de ne jamais être surpris. De toute façon, il y avait un constat simple avec Artur. Tout ce qu'il faisait le passionnait. Et il ne faisait rien qui l'emmerdait. Aussi simple que ça.

▬ Cela ne m'étonne même pas que des marchés de la sorte existent. Voyez-vous, je ne pourrais guère mettre de prix sur ma Gouroutan. Il me serait impossible de la vendre, même à un richissime homme d'affaires. Nous avons vécus des moments forts, et pour rien au monde je me détacherais d'une créature pareille.

C'est alors qu'il l'écoutait, attentivement. Être sponsor d'un de ses concerts, c'était vachement plaisant en réalité. Mais obtenir l'intégralité de ses revenus, comment dire... Pour un type qui déteste l'idée qu'un être humain ait mis en place le système monétaire, et bien, ça le dérange. Oui voilà. Cela dérangeait Artur et ce, au plus au point.

▬ C'est peut être, selon moi, un peu trop. Comme je vous l'ai dit, je n'aime pas ce que représente l'argent. Je préfère ma petite vie tranquille, en ermite, vadrouillant de bois en bois, de lacs en lacs, tel un aventurier des temps modernes. L'argent ne me sert qu'à faire quelques escales, parfois, quand j'ai un peu envie de confort, à prendre une nuit à l'hôtel pour dormir sur un véritable matelas, et repartir dès l'aube, vadrouiller. Ceci étant, c'est véritablement fort sympathique de votre part, que vouloir me faire profiter de votre notoriété. Mais l'idée d'être affiliée à votre groupe me dérange un tant soit peu.

Il se mordillait la lèvre. En réalité, un bon coup de pub pourrait vachement l'aider à devenir un poil plus reconnu. Mais en même temps, cela l'emmerdait tellement. Il aimerait juste, pouvoir trancher entre les deux. Avoir ce qu'il voulait, quand il le voulait. Dormir à l'hôtel quand bon lui semblait, mais pas avoir des cent et de mille à ne rien en faire.

▬ Hmm... En tout cas, je dois dire que ce repas était merveilleux. Cela faisait longtemps que je n'avais pas profité d'un bon moment, et ce, en bonne compagnie.
Il notait quelque chose sur la serviette qu'il glissait à Liz. Voici mon numéro, je suis joignable à tout moment. Et je crains devoir vous laisser sur une mauvaise note, puisque la route jusqu'aux bois les plus proches est assez longuette. A moins que vous ayez envie de faire un bout de route avec moi jusque-là ? Et si jamais vous êtes perdus, je serais votre guide, et votre hôte pour la soirée. Soirée à la belle étoile, bien entendu.
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Il semblerait que j’ai offusqué le bonhomme en lui parlant de gratitude. S’il faisait ça, ce n’était certainement pas pour la reconnaissance. Soit. Je pouvais comprendre. Je n’étais pas le genre de personne à chercher la gratitude des autres. Si je faisais quelque chose, c’est parce que j’en avais eu l’envie, ou que j’en avais ressenti le besoin. C’était purement personnel. Il m’énonçait ses nombreuses qualités dont le jardinage, la poterie et la cuisine faisait partie. Le grand aux cheveux argentés cachait de nombreux atouts. Et je n’étais pas prête d’avoir tout vu, certainement.

- Je serai ravie de voir ce dont vous êtes capables, Artur. Et pardonnez moi si je vous ai offensé, là n’était pas le but.

Il continuait sur le fait que sa Gouroutan ne rejoindrait un marché de la sorte. Et de mon côté, c’était pareil. Jamais mes alliés ne finiraient en vente. Je préférais mourir de faim et les avoir avec moi plutôt que de les revendre pour me faire de l’argent et survivre. Il y avait toujours un moyen de vivre. Sans argent. Même si je n’étais pas habituée, je me pensais capable de trouver la force. La survie n’était pas complexe. Et les Pokémons devenaient des alliés utiles en pleine nature. Ils avaient des talents innés qui servaient à chasser, à pêcher, à construire. Je l’avais vu avec Klaus, dans cette grotte givrée. Sans sa force, nous n’aurions pu construire un igloo et dormir tranquille. Sans les talents de Kyuu et de Crema, nous n’aurions pas pu faire de feu pour nous réchauffer. Et des talents, il y en avait une flopée à découvrir. Chaque être sur cette terre avait une utilité. Il suffisait juste d’en apprendre un peu plus sur chacun et le tour était joué.

Et le jeune homme m’annonçait que le marché proposé était un peu too much pour lui. C’est vrai qu’il n’aimait pas spécialement l’argent. Dans toutes ses formes. Alors il fallait que je remodèle le marché. Après tout, je pourrais juste lui faire de la pub en devenant un de mes sponsors. Et il ne touchera l’argent que lorsqu’il le demanderait directement. Un jour où il a une envie de confort… Je pensais que c’était la meilleure compensation à avoir. Après tout, un peu de renommée n’avait jamais tué personne. Ou presque.

- Très bien, alors je vais reformuler. Vous devenez mon sponsor, je garde l’argent et si jamais des gens demandent à acheter vos produits, vous prenez les bénéfices. Je ne voudrais pas avoir à garder de l’argent qui n’est pas le mien. En revanche, si jamais un jour vous avez besoin d’un coup de pouce financier parce que vous souhaitez un peu de confort, venez frapper à ma porte. Occasionnellement, bien sûr, puisque vous semblez réellement tenir à cette vie de vagabond. Ce n’est qu’une proposition.

C’était surtout le meilleur compromis. Une collaboratrice de l’ombre qui lui permettrait de vivre de temps à autre confortablement. Un jour de faiblesse, de fatigue, de maladie, personne ne disait jamais non à un bon lit, une bonne couverture et un peu de chaleur. Maintenant, j’attendais qu’il accepte ou non. C’était son choix et s’il refusait vraiment, alors je lui ferai juste un peu de pub. Pour les moyens financiers, il se débrouillera. Puis il me remerciait pour ce repas, car il était rare de partager un moment aussi sympathique en compagnie d’inconnu. C’était vrai, mais j’étais un peu attristée qu’il s’en aille si rapidement. Artur était quelqu’un de gentil, et ce serait dommage de finir la soirée comme ça, sur un claquement de doigt. Il avait noté ses coordonnées sur un bout de serviette avant de s’excuser. Il devait vraiment y aller, la route jusqu’aux prochains bois semblaient long. Cependant, je n’avais rien de prévu et l’accompagner ne semblait pas être une si mauvaise idée. Je me levais, laissait un billet sur la table pour le serveur et avançait vers lui.

- Je suis partante pour une petite soirée à la belle étoile, après tout, personne ne m’attend chez moi. Et puis, c’est l’occasion rêvée pour apprendre à réellement survivre en pleine nature sans risquer de mourir esseulée.

Un peu comme ce foutu week-end dans la grotte. J’avais brûlé mes vivres trop rapidement et je m’étais perdue dans le labyrinthe de glace. Heureusement pour moi, mes compagnons savaient comment réagir. Et ça, c’était le plus joyeux dans l’histoire. Puis je marchais aux côtés du grand albinos. Car il fallait le dire, il faisait bien une tête de plus que moi.

- J’y pensais, qu’est ce qui vous attire dans la vie d’ermite ? Est-ce un choix de vie ? Ou bien une obligation qui a fait que vous vous êtes prit de passion pour ce style de vie ?

Je n’espérais pas qu’il prenne cette question comme une offensive. J’avais juste besoin de comprendre. J’étais habituée à un confort de vie depuis ma tendre enfance. Et je souhaitais savoir pourquoi quelqu’un vivait de cette manière.
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▬ Et bien à vrai dire, le risque de mourir est bel et bien présent. C'est peut être ce qu'il y a de plus plaisant en réalité. Car c'est en prenant conscience de ce genre de choses, qu'on possède une épée de Damoclès au-dessus de la tête que finalement, on arrive à apprécier sa vie et à en profiter un max. Enfin c'est ma façon de penser et rien ne vous oblige à en faire de même.

Finalement, il n'allait pas passer la nuit en l'unique compagnie de la Gouroutan. Et c'était fort intéressant de pouvoir partager son expérience. Il aurait pu être un professeur en la matière, pour ce qui était de la survie en zone hostile, Artur était presque un vétéran pour son très jeune âge. Il avait vécu des traversées du désert, ou d'autres zones hostiles comme les montagnes. Manger dans ce genre d'endroit relevait presque à du miracle, mais il savait y faire. Puis, une question ô combien intéressante. Qu'est-ce qui lui plaisait dans cette vie d'ermite ? En réalité, plusieurs choses. Déjà, il était tranquille. Personne ne décidait à sa place de ce qu'il devait faire ou ne pas faire. Il ne recevait aucun ordre de la part de patron peu scrupuleux ou autres. Il n'avait aucune attache et pouvait entreprendre sa journée comme il le souhaitait. Mais il n'y avait pas que ça. Admirer des panoramas magnifiques, loin de la ville et ses gratte-ciel immenses, ses petites maisons colorés. Non rien de tout ça. Le lever du jour à travers les hauteurs des arbres, quelques rayons de soleils éparses qui passaient aux travers de la boiserie, la fraîcheur de la rosée du petit matin, l'odeur, bref, tout était exquis. Rien n'était souillé par l'homme. Lui-même utilisait ses propres créations pour ne pas détruire l'environnement avec ses mégots. Il était respectueux de ce que la vie lui offrait. Ainsi, il était au contact de ses racines, il vivait comme les premiers hommes. La chasse, la pêche, subvenir à ses besoins de manières primaires, utilisant ses mains - et ses pokémons - pour y arriver. Rien ne lui arrivait sur un plateau d'argent et ce qu'il bouffait, il devait y mettre les mains pour l'attraper, avoir du flair, connaître les risques, les champignons et les baies qui étaient exploitables, apprendre à décortiquer du poisson, bref, tout un tas de choses. Et cette solitude, finalement, l'accompagnait que trop bien. C'était une bien bonne alliée. Même si parfois, comme aujourd'hui, on pouvait le croiser dans un restaurant, dans un hôtel, dans un bar, et des fois même dans des magasins pour acheter - et se faciliter un peu la tâche - des fringues, des ustensiles, des ressources.

▬ Et bien, il y a pas mal de choses, mais pour englober le tout et faire une réponse générale, il y a tellement d'avantages à vivre ainsi. Cela forge une façon de vivre, se débrouiller pour trouver un abri, à manger, mais pas que. La nature offre beaucoup de ressources, c'est un fait. Mais il y a peu de gens qui , aujourd'hui, on la chance que j'ai, de pouvoir contempler les étoiles en se couchant, et se lever via les premiers rayons de soleils qui passent aux travers des feuillages, illuminant le sol comme une boule à facette, avec ses zones d'ombres et de lumières. Même si, fatalement, tout ceci n'est que provisoire.

Il marque un temps d'arrêt, ôte une clope du paquet de la demoiselle, et commence la route avec elle jusqu'à la forêt. Une fois la clope au bec, allumée, il reprit.

▬ Pour le moment, je ne recherche aucune stabilité, mais je sais qu'avec le temps, il va falloir que j'arrête mon petit voyage initiatique pour entreprendre de réellement me mettre à la finalisation d'un projet. Celui d'ouvrir ma propre échoppe, mon petit bric-à-brac en pleine forêt.


Franc jeu jusqu'au bout. Et quand il parlait de stabilité, c'était aussi relationnel. Artur n'avait aucune girlfriend dans le sens fixe du terme. Et il savait que ça aussi, avec le temps, ça allait changer. A moins que ça ne change plus vite que prévu, qui sait, la vie lui réserve bien des surprises. Encore hier, il ne pensait pas aller à la plage et sur un coup de tête dans la soirée, il entreprit de commencer la marche. Il s'est endormi à quelques dizaines de lieues d'ici avant de reprendre la route au petit matin pour y arriver. Et voilà qu'au final, il retourne à la case départ, mais accompagné. Comme quoi, oui, la vie lui réservait des surprises, et finalement, il ne s'attendait à rien et à tout en même temps.
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Le risque de mourir était existant. Je le savais bien, mais si je devais y laisser ma peau aujourd’hui, au moins, je ne mourrai pas seule dans un coin, sans que personne ne le sache. Enfin bon, je devais penser à des choses plus joyeuses. C’était difficile, mais je devais profiter de l’instant présent. J’étais en compagnie d’un jeune homme sympathique, qui semblait même s’y connaître en nuit à la belle étoile. Que demander de plus ? Je n’allais pas passer la soirée à écumer les bars, à me promener aux abords d’un lac quelconque, à risquer ma vie dans un feu de forêt, dans une grotte givrée à chercher un peu de nourriture. Rien de tout cela n’allait arriver. Ce soir, c’était détente et profit. Artur m’expliquait qu’il préférait ce style de vie, car il y avait un bon nombre d’avantages à suivre ce mode de survie. Non seulement, il fallait se débrouiller pour trouver un abri, de la nourriture, et autres moyens pour se chauffer, mais on pouvait profiter de ce que la nature avait à nous offrir. En ville, il était vrai qu’on ne regardait plus ce qui nous entourait. Il n’y avait qu’ivresse, richesse et trahison. Dans la nature, on se sentait petit. Elle reprenait ses droits, et nous revenions à ce que nous étions à l’origine. Des prédateurs luttant pour la survie. Une belle façon de voir les choses vous me direz. Je le comprenais que trop bien. Ayant été enfermée pendant des mois, je n’avais plus vu un rayon de soleil, je n’avais pas ressenti une goutte de pluie fraîche sur ma peau, plus de caresses du vent dans les cheveux. J’étais privée de mes sens. Et se retrouver à nouveau en phase avec la nature me faisait un bien fou. Pourtant, le jeune aux multiples piercings savait que c’était provisoire. Il avait d’autres projets en tête. Au moins, il en avait.

- Cela doit être bien de vivre au jour le jour, comme on le sent. Personne pour nous dicter notre vie, personne pour vous embêter. Pas d’argent, donc pas de problèmes. Juste la nature, et vous.

Ca semblait bien, dit comme ça. Une vie agréable, à prendre son temps, à ne pas être pressé par des ordres quelconques. Ma vie était loin d’être aussi sobre que la sienne. Les problèmes, je ne les avais pas cherchés. Ils étaient arrivés comme une plume de Piafabec au milieu d’un étang. Du jour au lendemain, tout avait changé pour ne plus être ce que j’ai connu. J’avais toujours de l’argent, un toit, une pseudo-vie sociale. Mais qu’est-ce que je faisais ? Qui étais-je vraiment ? Ma vie avait-elle un vrai sens ? Et c’est une soirée comme celle-ci qui me faisait me rendre compte de l’ampleur du problème. Je n’avais aucun but personnel. Alors que le dresseur à mes côtés semblait sûr de ce qu’il avait à faire après sa période vagabonde. Il souhaitait se stabiliser afin d’ouvrir une échoppe dans la forêt, pour vendre ce qu’il fabriquait de ses mains. Cela était une très bonne idée. Et en prime, il resterait proche de la nature.

- Je trouve que vous ferez un très bon marchand, Artur. Votre cendrier est magnifique, et il remplacera certainement une babiole acheté dans un magasin quelconque et fabriqué par des machines. Je préfère nettement avoir quelque chose de fait avec passion. Par ailleurs, le jour où vous vous installerez avec une boutique, je veux être la première cliente !

Au moins, j’étais certaine de contribuer un peu à sa réussite. Cela m’aidait aussi à me sentir mieux, de pouvoir aider quelqu’un. Nous marchions tranquillement en direction de la forêt. Cela allait me faire du bien de me mettre au vert quelque temps. Mes alliés en avait peut-être besoin aussi, et puis, peut-être que cela allait me redonner l’inspiration de composer quelques musiques. Qui sait. L’avenir réserve bien des surprises. Et reprendre la chanson pouvait être un bon début. Les concerts, la vie… Cela me semblait lointain, et pourtant, ça ne remontait qu’à quelques mois. Mais je n’avais plus aucune volonté, comme si mon frère me l’avait arraché. Difficile à expliquer. En attendant, j’essayais d’apprendre la survie, et surtout de comprendre réellement ce qui pousse quelqu’un à vivre en ermite. Le soleil allait céder sa place aux étoiles et à la lune. Nous allions certainement arriver aux abords de la forêt, celle dans laquelle nous allions camper et dans laquelle j’allais enfin me sentir libre.

- Je vous suis, je ne voudrais pas être encombrante. Je ne m’y connais pas assez en survie. La seule dont je sais faire preuve, c’est celle en sortant d’un bar complètement amochée. Si vous voyez ce que je veux dire.

Dis-je en souriant. Cela me rappelait la soirée où on avait terminé chez moi avec Grayson et Anja. J’étais pas mal attaquée par l’alcool, et nous avions bien failli nous battre en sortant du bar. De belles soirées, passées et presque oubliées. J’étais heureuse de me souvenir d’un moment pareil. Ce n’était pas le cas de tout. Je suivais donc le jeune homme, le Machopeur à mes côtés, toujours en garde du corps, à surveiller le moindre faux pas. Il y avait des bruits étranges, la nuit. Des bruits qui ne rassuraient pas. Mais avec un homme comme Artur à mes côtés, il ne pouvait rien arriver, n’est-ce-pas ?
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Il rigole. Elle parlait de bars et du fait d'être amochée en les quittant. Lui aussi savait se mettre des mines comme il se doit. A vrai dire, ayant des parents qui bossent à Artiesta dans un bar, et qui tiennent celui-là même, généralement il rentrait de manière fracassée. Et bon, le fait de savoir qu'il n'était pas le seul dans ce cas de figure, c'était cool à savoir. Peut être qu'ils pourraient être de vaillants compagnons de beuverie ? Que vous le croyez ou non, Artur avait beau être une sorte d'ermite en marge de la société, il savait très bien lever le coude et boire des litres d'alcool avant de faire tout et n'importe quoi. Avec l'aide de son pokémon, il récupérait assez de ressources pour construire un abri qui les protégerait contre le vent, et contre le froid. C'était certainement pas assez pour pouvoir rester longtemps, mais ça allait les aider. De toute façon, il n'avait nullement l'envie de dormir pour le moment, et il y arriverait que lorsqu'il serait extrêmement fatigué et crevé. Pour le moment, ce n'était pas encore le cas. Ceci étant, il avait quelque chose sur la conscience qui le turlupinait. Liz était une pseudo rockstar - il ne connaissait que très peu les groupes connus, et même les classiques n'étaient pas assez à la mode pour qu'il y connaisse quelque chose. Pourtant, malgré la hype, et malgré qu'elle pouvait être célèbre, riche et accomplie, il avait l'impression qu'elle n'arrêtait pas de se dénigrer. Tantôt dans la soirée-journée, il avait déniché quelque chose en elle. Elle semblait en profonde détresse lorsqu'il l'avait rencontré sur la plage, et ça, même s'il n'avait guère osé lui dire, ça lui trottait dans un coin du crâne. Alors, profitant de l'air frais, allumant une cigarette, il ne pouvait s'empêcher, adossé contre cet arbre avec une couverture en guise de feuillages et de boisailles, de passer son bras comme les mecs le font au cinéma lorsqu'ils voient un film avec leurs copines, et de la blottir contre lui. Essayant au passage, de lui remonter un peu le moral via de belles paroles, profondément vraies et ressenties. Pas du charabia d'amateur avec des arrières pensées. Artur était un mec vrai.

▬ J'ai la forte impression que vous êtes une fille qui se dénigre énormément. Pourtant, à mon sens, vous êtes une personne super ! La vie façon Rock&Roll ça m'aurait vachement plu à vrai dire. Et même si j'arrive à avoir plusieurs cordes à mon arc, la musique n'a jamais voulu de moi en fait. J'ai jamais réussi à être bon à la guitare, alors que j'aurais toujours voulu l'être.

Il marquait un petit temps de pause, allumant la cigarette qui trônait en son bec et recrachant la fumée, serrant que plus fort l'étreinte qu'il avait sur elle.

▬ Tout ça pour dire que, fatalement, vous êtes loin d'être encombrante. Grâce à vous, je passe une super soirée ! Et je tenais à vous en remercier.

Le blanc bec y allait peut être un peu fort de café en agissant de la sorte. Il avait peut être oublié le Machopeur chromatique qui guettait et regardait depuis tout à l'heure, là, un poil plus loin mais assez près pour lui asséner un poing-karaté en pleine mâchoire, mais bon. La décision avait déjà été prise. Et après l'avoir réconforté, il avait tenté une approche. Ses lèvres contre les siennes. A la fois pour lui remonter le moral, et parce qu'il appréciait passer du temps en sa compagnie. Après, allez savoir. Peut être qu'il récoltera une grosse baffe comme il en avait récolté des cent et des mille. Mais bon. Comme le dit l'adage, il n'y a que ceux qui font rien, à qui il n'arrive jamais rien.
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Il avait l’impression que je me dénigrais. C’était peut-être vrai, je ne m’appréciais plus à ma juste valeur depuis quelques temps. La vie que j’ai menée lui aurait certainement plu. Il n’en connaissait pas tous les détails. Avant que je ne retrouve mon frère, moi aussi, j’appréciais ma vie. Depuis, elle était morose et triste à en mourir. La vie Rock&Roll avait disparu. Mais peut-être que ce n’était que temporaire. Qui sait ce que l’avenir me réservait. Les concerts, la chanson, la musique, tout pouvait reprendre avec un peu de volonté. Et c’était clairement ça qu’il me manquait. En attendant, le jeune homme était venu s’accolé à moi, passant ainsi son bras par-dessus mon épaule et faisant pression sur mon corps afin de me coller au plus près de lui. Il avait certainement vu que je ne nageais pas dans le bonheur actuellement, et ce geste de sympathie me remontait légèrement le moral. Il est vrai que je n’avais pas énormément de relation avec autrui en ce moment. Je ne croisais même presque personne. Cela pouvait être fortement compréhensible puisque je ne traînais pas dans les villes. Je cherchais des coins paisibles. Des coins perdus. Des coins où je ne croisais pas d’hommes et de femmes susceptibles de me parler. Sauf aujourd’hui, et cette rencontre était forte intéressante. Artur était quelqu’un de gentil, et tendre malgré cette allure de bad boy. Une allure qui lui allait parfaitement, soit dite en passant. Il me serrait plus fort avant de me remercier pour cette belle soirée. J’avais l’esprit occupé, je pouvais en dire de même finalement.

- Je n’en pense pas moins, grâce à vous, j’arrive à oublier mes propres pensées.

Et dieu sait que ça faisait un bien fou. Oublier ses pensées. Klaus regardait les gestes du jeune homme, et depuis qu’il m’avait serré contre lui, il serrait les poings de son côté. Il n’aimait jamais qu’on s’approche de moi. Cependant, il ne sentait aucune menace émanant de l’albinos. Et c’était tout ce qui comptait. Je n’avais pas envie qu’il ruine une amitié naissante. Cela faisait bien trop longtemps que je n’avais pas réussi à discuter avec quelqu’un de manière normale. Sans poser de questions débiles sur ma carrière en pause. Je pouvais discuter de choses et d’autres qui me faisaient plaisir. Et puis, quelque chose d’autre se produisit. Une autre forme de plaisir. Je le sentais s’approcher de moi, ses lèvres des miennes avant de m’embrasser tendrement. Je ne le repoussais pas, appréciant ce moment de tendresse. J’en avais rêvé, depuis des années. Retrouver cette sensation qui parcourait le corps, un second souffle. J’avais fermé les yeux avant de sentir que c’était déjà terminé. Il s’attendait peut-être à une réaction de rejet, hors ce n’était point dans mes choix de réaction. Au contraire, au fond de moi, j'en redemandais…

- Que me vaut l’honneur de ce baiser, Artur ?

Etait-ce sur un coup de tête ? Une envie ? Etait-il habitué à pratiquer les baisers sur des inconnus ? Qui sait, en tout cas, ce geste ne m’avait pas déplu, au grand dam de mon Machopeur. Il n’aimait vraiment pas l’approche des autres à mon niveau. Seulement, il ne décidait ni de mes fréquentations, ni de ceux qui s’approchaient de moi. J’attrapais une cigarette avant de l’allumer et de fumer un peu. Au bout de quelques clopées, je me retournais vers lui avant de lui décrocher un sourire et de lui voler un léger baiser. Moi aussi, j’avais le droit de lui faire ce coup là. Et Artur me plaisait énormément physiquement. Parfois, je me disais qu’il fallait se laisser aller. Et c’était certainement le moment. J’appuyais ma tête contre son torse une fois le baiser volé histoire de profiter d’un peu de chaleur humaine. Il ne faisait pas réellement chaud sous cet abri, et ce, même s’il était très bien fichu. Puis, un éclair me traversa l’esprit.

- Êtes vous capable d’aller plus loin ? Je ne serais pas trop tenter de vous provoquer sur ce terrain, mais je me dis que cela pourrait rendre cette soirée plus sympathique.

Et voilà que Blaze revenait au galop, sauf que l’alcool n’y était pour rien. C’était juste une envie fulgurante, à croire que ce baiser avait enclenché un mécanisme en moi…
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Ce n'était peut être pas son idée la plus lumineuse, à l'albinos, mais une fois que c'était fait, il n'y avait aucun retour arrière possible. Et puis de toute façon, même si c'était envisageable, Artur était du genre à préférer se lancer dans la gueule du loup, même si ce qui allait en sortir allait être négatif à souhait. Au lieu de ça, alors qu'il pensait essuyer un refus, une claque en pleine poire et peut être même une intervention du chromatique dont la musculature allait lui faire regretter son geste, et bien, Artur avait eu le droit à une petite question. Juste après, avant même qu'il ne puisse répondre, elle avait allumée une clope - pas bête, il fit de même - et l'avait embrassée en retour. Comme quoi. Le hasard faisait bien les choses.

▬ Hmm ? Et vous ? En quel honneur ?

Répondre à une question par une autre question, c'était plutôt marrant. Artur aimait bien désarçonner son petit monde via ce procédé, généralement il aimait bien exploiter les failles dans les gens, essayer de les enquiquiner le plus possible via des questions qui dérangeaient, ce genre de choses. Mais bon. Allez savoir, peut être qu'elle lui répondrait un truc du genre "Toi en premier, répond". Et quelle en était sa réponse dans tout les cas ? Est-ce qu'il y avait un honneur pour ça ? Boarf, pas vraiment. C'était pas sur un coup de tête non plus. Disons qu'il avait eu envie, sur le coup, et qu'il s'était lancé pour voir sa réaction. C'était peut être un test, peut être plus. Va savoir. Dans la caboche d'Artur de toute façon, parfois, ça ne tournait pas rond.

▬ Oh, vous savez, comme on dit, les cons ça ose tout. Et je dois être assez con en réalité. Mais, si vous pensez que ça peut rendre la soirée plus sympathique, alors faites.

Ouais, il osait tout, mais de ce côté il préférait plutôt la laisser faire. A vrai dire, elle se dénigrait pas mal, elle semblait assez fragile, le moral blasé. Alors, il préférait plutôt que ce soit elle qui fasse le premier pas, et si ça ne venait pas et bien tant pis. Bien à l'abri des regards indiscrets, le vent se levait. Il était certainement très tard, mais ne pouvant pas voir la position de la lune à cause du pseudo-toit qu'il avait sur la tête, il ne pouvait pas donner d'heures. Et son téléphone était complètement hors service.

▬ A moins que tu n'ai pas les tripes pour ça, peut être. Ce qui serait embêtant pour une Rockstar.
Dans l'idée collective, vous êtes de ceux qui n'ont pas froids aux yeux, mais bon. J'y connais rien en musique, et de toute façon, je suis pas du genre à juger les gens.


Même si, d'un côté, c'était une forme de jugement. Mais bon, passons. Artur l'enquiquinait, parce que ça lui plaisait à mort d'être emmerdant comme type. Une raclure, peut être.
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Je ne rêvais pas. Il venait carrément de me retourner la question sans y répondre. Il était vicieux, cependant, je n’allais pas lui répondre comme les enfants le feraient.

- J’avais juste envie de goûter à vos lèvres délicieuses, encore une fois.


Après tout, il avait peut-être une meilleure raison que moi. Ou pas. Il n’y en avait certainement pas, en fait. Il l’avait peut-être tout bonnement fait sur une action irréfléchie. Et je devais dire que cela semblait appréciable. J’avais beau chercher au plus profond de mes souvenirs, je ne me rappelais pas de la dernière fois qu’un homme m’avait embrassé. Cela devait remonter au lycée, ou une connerie dans le genre. Ou alors, une soirée trop arrosée qui m’avait empêché de créer des souvenirs. Possible aussi. Après tout, je n’avais plus réellement de souvenirs. J’avais l’impression d’avoir été vidé de tout ce que j’avais. Souvenirs, âme, ressenti. Enfin, ressenti… Pas tant que ça, car le baiser du jeune homme avait éveillé une âme fougueuse. Une âme qui avait envie de tester quelque chose. Je redevenais peu à peu moi-même. Il m’avait répondu que les cons osaient tout. Et qu’il devait l’être, du coup. Et puis, il me provoquait aussi un peu à son tour. Il me disait que je n’avais peut-être pas les tripes de le faire. Je me mordillais la lèvre inférieure. J’étais complètement rouillée. Je ne savais pas comment prendre la chose. Je n’avais pas froid aux yeux, mais était-ce raisonnable ? Klaus continuait toujours à me regarder d’un air méchant. Il voulait interagir, cependant, il n’en fit rien. Il savait que ça se terminerait mal pour lui. Alors j’approchais du garçon avant de lui déboutonner sa chemise. Je passais mes mains sur son torse chaud, avant de lancer la pokéball sur Klaus. Il ne regarderait pas.

- Crois-tu réellement que je n’en sois pas capable ? Je vais te montrer que les Rockstars ne craignent pas de jouer.

Je m’amusais alors à lui caresser la tignasse argentée avant de léchouiller ses lèvres. Tendrement. Et puis, de fil en aiguille, mes vêtements rejoignaient le sol, un à un. Il faisait un froid de canarticho. C’était fortement désagréable. Pourtant, je ne me défilais pas. Plus rien ne me couvrait, et bientôt, plus rien ne le couvrirait. Je n’avais peur de rien. Elle s’était envolée, et plus je m’approchais du moment fatidique, moins je ne craignais d’aller plus loin. Maintenant, c’était à lui de décider. Avant que je n’attrape froid d’ailleurs.

- Tu m’as prise pour une poule mouillée, mais qu’en est-il de toi maintenant ?

Lui susurrais-je à l’oreille. J’attendais qu’il réagisse et s’il ne comptait rien faire, alors soit. Il ne se passerait rien. Maintenant, il était maître de la soirée, du corps qui s’offrait à lui, et d’un moment charnel possible.
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