"You are very stupid but I like you. But you are very stupid, Héllébore." - Irène & Charlie
Charlie s'était lancé un défi. Voilà plusieurs années qu'elle était ici, à Lumiris, et jamais elle n'avait prit le temps de découvrir les environs. Elle avait surtout installée sa boutique, avait dû la mettre en route, elle avait travaillé dans plusieurs bars différents pour avoir un revenu en plus. Et puis, elle avait également passé beaucoup de temps à chercher deux associations avec les mêmes buts que celles dans lesquelles elle était bénévole à Alola. Ca n'avait pas forcément été facile, car il existait tout types d'associations. Mais Charlie avait voulu trouver celles qui ressembleraient quasiment voire trait pour trait à celles dans lesquelles elle était. Bien que, si elle le pouvait, elle serait bénévole dans toutes. Enfin, elle avait tellement aimé les associations de Alola, qu'elle s'était sentie obligée de retrouver les même.
Enfin, depuis son arrivée à Lumiris, Charlie n'avait donc pas eu le temps de partir à l'aventure. Mais, surtout, ce qu'elle voulait faire, c'était parcourir toutes les villes, tous les coins même les plus reculés de la région, en quête de nouvelles fleurs à rajouter à son catalogue. Elle estimait que Lumiris devait regorger de fleurs nouvelles, et peut-être même plus intéressantes que celles qu'elle faisait venir d'Alola. Enfin, elles seraient plus intéressantes à ses yeux, car elle ne les connaîtrait pas. Tandis que les habitant de Lumiris étaient heureux d'acheter des fleurs d'Alola. En bref, c'était un sacré paradoxe. Enfin, ce que voyait Charlie aussi, c'était que cette quête lui permettrait d'en découvrir davantage sur les pokémons et les villes d'ici. Et ça, c'était toujours bon à prendre. Et puis... Elle pourrait peut-être rencontrer des gens qui auraient besoin d'aide aussi ? Et ça, ça serait le Graal pour elle.
Sa destination du jour était Nemerya. La capitale, elle ne pouvait pas vraiment passer à côté. Et puis, il devait vraiment y avoir tout un tas de magasins de fleurs. Du moins, elle l'espérait. Et puis, si il n'y en avait pas, ce n'était pas grave. Ce serait l'occasion pour elle de se promener, de faire un peu de lèche-vitrine aussi, c'était rare les fois où elle faisait du shopping. Bref, elle arriva aux alentours de huit heures du matin. Elle s'était levée tôt, pour arrivée tôt. La jeune femme voulait avoir tout le temps d'arpenter chacune des ruelles, et aussi, pourquoi, aller faire un tour dans la périphérie. Elle n'aurait jamais assez d'une seule journée pour faire tout ça, mais elle voulait en faire le maximum.
Une fois sur place, elle acheta une carte de la ville, et chercha les fleuristes en premier lieu. Elle trouva une boutique non loin de là où elle était descendue du bus. "Bon, apparemment elle est au bout de cette rue où se trouve un certain nombre de résidences. Prêt Héllé ?" Mais le Pokémon, lui, ne voyait qu'une chose : beaucoup de personnes et donc une possibilité infinie de faire des bêtises. Charlie lui avait alors vite attrapé la patte, et s'était dirigée, tant bien que mal, en direction de cette rue. Une fois arrivée, il ne leur fallait plus qu'à aller tout au bout. Et puis, c'était cent fois plus calme, peu de passants s'y trouvaient. Juste quelques personnes sortant de leurs résidences, probablement pour se rendre au travail. Et puis, il y avait cette bande de Poichigeon sur le trottoir qui se battaient en duel pour une sucrerie visiblement.
Charlie n'eut pas le temps de réagir, que Héllébore avait commencé à filer vers le groupe de pokémons oiseaux. Il voulait voler ce qu'ils avaient. Mais elle ne le laisserait pas faire. Sans attendre, elle se mit à le courser, du plus vite qu'elle put, et réussi à l'attraper juste avant qu'il ne s'élance sur les Poichigeons. Ceux-ci s'envolèrent, laissant la sucrerie -qui n'était en réalité qu'un bout de papier d'aluminium- par-terre. Et, juste quand elle releva la tête, elle s'aperçut qu'elle se trouvait devant un portail, et... Qu'une personne était en train de sortir. Si elle ne changeait pas vite sa direction, elle allait la percuter, c'était certain. Alors, elle s'emmêlant les pieds, dévia sa trajectoire, et, au lieu de finir sa course folle debout, elle tomba, le farfuret dans les bras. Elle fit ce qu'elle put pour le protéger de la chute.
Elle lâcha le Pokémon, et se releva, tout en frottant ses habits sur lesquels s'étaient logés quelques gravillons du trottoir. Puis elle regarda la femme, d'un air gêné, mais un sourire quand même plaqué sur le visage.
"-Bonjour, excusez moi, je ne vous avais pas vu, et mon Pokémon allait faire une bêtise, j'ai alors été obligé de le rattraper ! Vous, vous n'avez rien, ça va ?" Avait-elle demandé d'un ton joyeux, bien que mal à l'aise.
Aaah voila une nouvelle journée qui se levait sur Lumiris. Irène se tenait devant l‘immense vitrage de son appartement, encore en peignoir, un café à la main. Son regard c’était perdu sur ce paysage qui s’étalait devant elle. Outre le fait que la ville s’étalait bien trop à ses yeux, la nature qui se trouvait en fond lui faisait chaud au cœur. Lentement le soleil se levait d’ailleurs, devant son regard, alors qu’elle profitait d’un silence Absolue. Ce spectacle était la raison pour laquelle, finalement, elle n’avait pas suivit l’idéal des Galaxies. Purifier cette terre, oui, tout effacer pour recommencer… Non. Les Pokémons n’avaient rien demandé après tout. Alors qu’elle terminait son café, son regard c’était posé sur cette petite boule de plume et de coton, qui continuait de dormir paisiblement dans on panier. Galileo n’avait jamais été très matinal, contrairement à elle. Mais ce n’était pas trop grave à ses yeux. Il ne rechignait jamais à se lever pour l’accompagner, quel que soit l’heure. Et elle, lui laissait parfois plus de temps pour en profiter. En tout cas, Irène alla laver sa tasse et la cafetière, histoire de ne rien laisser trainer en cuisine, puis changea l’eau de son pokemon avant de lui sortir quelques baies pour son petit déjeuné. Il mangera surement tout ça quand elle aurait le dos tourné. Et par la suite, elle rejoignit la salle de bain, afin de profiter d’une douche, avant de se préparer.
Aujourd’hui était un jour… Particulier. Un jour qui ne serait ni pourris, ni bien excitant. Il fallait qu’elle parcours la ville afin de trouver un bâtiment, où pourrait s’installer le Distorsion, éventuellement. Elle n’avait d’ailleurs, pas encore vraiment réfléchit à l’approche qu’elle allait pouvoir faire, pour attirer les clients. Est-ce qu’elle allait devoir s’adapter à la région ? Où est-ce qu’elle allait pouvoir donner une part de Sinnoh avec, pour attirer les natifs de sa région natal ? Est-ce que ces gens là avaient le mal du pays ? Après tout, la plupart ont bien dut choisir, d’aller vivre à Lumiris, alors… Une fois lavée et habillée, la jeune femme attrapa la télécommande pour allumer la télé, histoire de voir un peu les informations lié à Sinnoh. Et comme d’habitude, au bout de trente secondes, elle finit par éteindre le poste, en laissant échapper un soupire bien audible. Ça ne changera donc jamais…
- Allez, viens Galileo. On y va. - Elle accueillit le pokemon d’une petite caresse, alors que celui-ci c’était posé sur son épaule - Artus, n’oublie pas tes lunettes.
Un peu agacé du coup, elle quitta son appartement, après avoir prit son sac et ses clefs, puis prit l’ascenseur. Heureusement, elle ne croisa personne jusqu’en bas. Une fois dans le hall, elle alla vérifier son courrier, s’empressant de jeter directement les publicités, puis s’apprêta à sortir.
Ce fut seulement lorsqu’elle tenta de mettre un pied dehors qu’elle se rendit compte de la scène qui se déroulait devant l’entrée de l’immense bâtisse. Irène n’eut d’ailleurs que le temps de reculer, se faisant un peu bousculer, avant que la jeune femme se mette à trébucher et ne tombe au sol. Lamentablement. Et avec son pokemon… Hmph… En tout cas, ça ne plut pas du tout à Galileo qui avait ébouriffé plume et coton, en piaillant d’agacement. Heureusement, il se tue quand la jeune femme prit la parole, alors qu’Irène l’observait d’un air neutre. Au moins, l’inconnue avait l’obligeance de la vouvoyer, c’était déjà un bon point, dirons nous. Elle s’excusa donc, parlant du fait que son pokemon allait faire une bêtise, avant de lui demander si tout allait bien. Hmph… Et que vas-tu faire maintenant, Irène ?
- Lorsque l’on a un pokemon, on s’arrange pour savoir le contrôler. Sinon on ne le sort pas.
Et ça évite les accidents. Combien de fois avait-elle put entendre parler de pokemon incontrôlable qui avaient put blesser, voir tuer des gens ? Cela contribuait à l’obscurité de ce monde, à ces yeux. Au moins, Galileo était bien éduqué, lui. Même s’il avait un caractère de Groret, elle ne pouvait pas le nier.
Irène finit par regarder cette femme de haut, avant de détourner les yeux pour reprendre sa route, n’ayant pas envie de s’attarder plus là-dessus. Inutile de perdre plus de temps n’est-ce pas ?
- Est-ce qu’il est préférable de commencer par le centre vous pensez ?…
Elle avait murmuré simplement ses mots, sans réellement donner d’indice à qui elle s’adressait vraiment. Bien sûr, elle, savait qu’elle s’adressait à Artus. Galileo s’en doutait, habitué aux extravagance de sa dresseuse. Mais pour quelqu’un d’extérieur cela pouvait être assez troublant. Par contre, ce qu’elle n’avait pas remarquée, c’était qu’avec tout ça, et bien, elle avait fait tomber ses clefs. Et de ce fait, elle s’en allait sans elles.
"You are very stupid but I like you. But you are very stupid, Héllébore." - Irène & Charlie
Elle regarda le Pokémon qui se trouvait sur l'épaule de la femme avec un regard désolé après qu'il ait poussé quelques cris précédemment. Et, après que la femme ait parlé, Charlie baissa la tête et le regard. Elle glissa un nouveau "Je suis vraiment désolé..." qu'elle avait soufflé. Elle allait même lui donner des explications, mais l'inconnue ne lui laissa pas le temps, qu'elle tournait déjà les talons. La jeune femme releva alors la tête, bouche ouverte, aucuns mots ne sortant. Mais, finalement, ne ferait-elle pas mieux de faire profil bas ? C'est ce qu'elle finit finalement par choisir de faire. A quoi bon chercher à s'expliquer alors qu'elle était tout simplement en tort ?
D'ailleurs, elle allait même tourner les talons, car la femme allait dans la direction vers laquelle voulait aller Charlie. Elle s'était donc dit qu'il fallait peut-être mieux qu'elle choisisse un autre endroit. Et elle avait eu beau l'avoir entendu se poser une question à laquelle elle mourrait d'envie d'en poser une autre, elle s'était dit qu'il était mieux qu'elle parte, qu'elle change de direction. Elle allait le faire, lorsqu'un bruit attira son attention. Quelque chose venait de tomber, dans son dos. Elle se retourna aussitôt -Héllébore était déjà partit voir ce que c'était- et elle comprit que la femme inconnue venait probablement de les faire tomber. Charlie s'approcha de Héllébore, et lui arracha les clefs de pattes. "Donne moi ça ! Finis les bêtises maintenant !" Puis elle avait commencé à courir vers elle, d'une main tenant le farfuret par la patte, le bras tendu avec les clefs au bout de l'autre.
"-Euh, madame... ? Enfin, attendez, s'il vous plait, vous avez fait tomber vos clefs !"
Une fois qu'elle ne fut plus très loin d'elle, elle s'arrêta, et lâcha la patte de Héllébore. Puis elle continuait de tendre les clefs.
"-Excusez moi de vous déranger encore, mais ce serait bête si vous perdiez vos clefs !" Avait-elle commencé à dire, avant de reprendre son souffle. "Excusez moi, mais vous allez vers là-bas ? Parce que c'est également là que je me dirige !"
Peut-être bien qu'elle venait de faire une erreur Charlie, en sous-entendant qu'elles pourraient faire un bout de chemin ensemble. Peut-être bien. Mais Charlie n'avait peur de rien. Elle osait tout. Et puis, si elle ne voulait pas, tant pis. Dans tous les cas, vu comme elle était partie, elle irait à sa boutique de fleurs pour le coup, maintenant qu'elle s'en était un peu plus rapprochée. Elle regarda alors la femme et lui adressa un sourire.
Irène marchait d’un pas rapide, même si elle ne semblait ni pressée, ni stressée. Elle avait en soit, déjà oublié cette espèce d’altercation qu’elles venaient d’avoir. Ainsi que la jeune femme qui en était a la base. C’est qu’elle l’avait trouvé tellement… Hm… Inutile. Ces personnes à baisser l’échine aux moindres problèmes… Même si bon, ça l’avait arrangé. Elle n’avait pas spécialement envie de se battre avec qui que ce soit. Cependant, un piaillement de Galileo la fit revenir à la réalité, avant d’entendre des pas rapides et… Ah. Voila que la rousse souhaitait rappeler son existence. Elle tâcha cependant de l’ignorer, jusqu’à ce qu’elle parle de ses clefs… Heu ? Par reflexe elle vint taper la poche de sa veste et constata qu’elle était bien vide. Par contre…. Depuis quand les gens rapportent leurs affaires aux autres ? Elle aurait put garder les clefs, et entrer dans l’immeuble pour trouver l’appartement -ce qui n’était pas difficile, vue qu’elle avait encore le porte clef avec le numéro, que le propriétaire avait attaché à la clef- et profiter de son absence pour tout vider.
Irène finit par se stopper donc et se tourna vers la rousse, arborant de nouveau cet air neutre, qui ne laissait passer aucun sentiment. Son regard se posa sur les clefs, n’arrivant toujours pas à comprendre comment un être humain pouvait agir de la sorte… Silencieuse, elle récupéra les clefs, vérifiant par pure réflexe qu’elles étaient encore toute là. Son appartement, son coffre fort, son bureau… Hm… Il vaux mieux qu’elle songe à investir dans une chaine. Elle pourrait y attacher ses clefs pour éviter de se retrouver une nouvelle fois dans cette situation…
- …. Merci…
Un merci qui avait été limite murmuré. Ça lui faisait mal. Très mal, de dire un tel mot. Mais elle restait quelqu’un de polie. D’éduquer. Et un acte aussi rare, méritait bien un merci. N’est-ce pas ? C’est ainsi qu’elle voyait les choses. Même si elle avait en horreur de lâcher ce mot. Elle préférait lorsque la situation était inversé. Même si bon, soyons honnête. Elle n’aurait jamais ramassé le trousseau. Que ce soit pour le garder pour elle, comme pour le rendre. Elle l’aurait tout simplement… hm… Ignoré.
Par contre, lorsque la rousse repris la parole, parlant donc de la direction qu’avait prise Irène, la brune pensa comprendre… Voila donc. Lui ramasser les clefs pour pouvoir obtenir quelque chose d’elle. C’était sûr ! Personne n’agissait sans arrière pensée, elle la première. Alors, tu vas l’envoyer balader ? Oh soit tranchante Irène ! Montres lui que tu n’es pas stupide… L’idée était tentante. Très tentante. Mais d’un autre côté, elle était curieuse de savoir ce que la rousse pourrait bien lui faire. Ou lui demander. Elle n’était pas effrayé. Même si Galileo n’avait pas encore la puissance nécessaire pour l’aider, elle savait se défendre. Elle avait eut droit à des cours d’escrime, depuis toute petite, ainsi que d’auto défense. Irène croyait donc dur comme fer, qu’elle pourrait gérer n’importe quel situation.
- Quelle heureux hasard… je m’en réjouie… - Peut-être y avait-il un peu de sarcasme dans le ton qu’elle avait employé. En tout cas, les mots, surtout les derniers, en avait largement la saveur. Néanmoins, elle ne prit pas la peine de refuser catégoriquement l’idée d’être accompagné. C’est qu’elle voulait comprendre.
Alors sans plus de cérémonie, elle se remit en route, reprenant son rythme, sans se préoccuper de la jeune femme. Enfin… De cette… Charlie visiblement. Si c’était réellement son prénom.
- Mon nom est Irène.
Elle ne rajouta pas plus de mot néanmoins, n’étant pas très bavarde. De toute façon, elle ne savait pas vraiment tenir une conversation classique…
"You are very stupid but I like you. But you are very stupid, Héllébore." - Irène & Charlie
Charlie parfois, elle ne réfléchissait pas assez. Elle fonçait, tête baissée, sans trop penser aux conséquences de ses actes, ni même au poids de ses paroles. Elle allait vers les gens, elle leur parlait, elle les collait aussi parfois. Non pas parce qu'elle voulait tout savoir, loin de là. Mais plutôt pour s'assurer qu'ils n'avaient vraiment pas besoin de son aide. Et puis, là, elle se sentait coupable d'avoir failli lui foncer dedans. Alors elle voulait se racheter, Charlie. Mais elle avait bien sentie que la femme en face d'elle n'en avait pas réellement envie, lorsqu'elle lui avait répondu avec un petit ton sarcastique. Devait-elle donc réellement changer de direction et la laisser tranquille ? Non, désormais, au point où elle en était, elle n'allait pas faire demi-tour.
Alors, lorsque l'inconnue s'était remise à marcher, Charlie avait fait de même. Enfin, Irène de son prénom. Durant quelques minutes, il y eut un blanc. Visiblement, Irène ne semblait pas très ouverte à la conversation. Et elle pouvait le comprendre. Qui aurait envie de parler avec une personne qui a failli vous tomber dessus de bon matin ? Oui, en vérité, Charlie comprenait très bien. Alors, elle avait volontairement laissé un silence. Qui était à la fois pesant et rassurant. Et puis, elle en profita pour de nouveau observer la carte qu'elle s'était achetée lorsqu'elle était arrivée. Elle essayait tant bien que mal de calculer le meilleur itinéraire pour atteindre le fleuriste qu'elle avait repéré sur la carte précédemment. Enfin, ce n'était pas bien compliqué pour y aller. Mais, en réalité, si elle avait sortie sa carte à ce moment là, c'était surtout parce qu'elle s'était rappelé qu'elle avait entendu Irène se poser la question de si "elle devait commencer par le centre". Voilà une bonne raison d'engager la conversation.
"-Et, au fait, je vous ai entendu tout à l'heure. Vous vous demandiez par où commencer. Vous voulez regarder sur ma carte ? Ca sera peut-être plus facile en ayant une vision d'ensemble de la ville ! Je ne suis pas d'ici alors je ne pourrais pas vraiment vous conseillez, la carte le fera mieux que moi ! D'ailleurs, j'imagine que vous vivez ici ?"
Elle lui avait proposé ça tout en tendant la carte et en lui souriant. Et puis, elle s'était dit que la fin de sa phrase, elle aurait pu l'éviter. Mais bon, elle voulait tellement bien faire, qu'elle commençait à raconter tout et n'importe quoi. Il fallait donc qu'elle change de sujet. Elle regarda alors son Tylton posé sur son épaule, et lui sourit.
"-C'est un Pokémon bien mignon que vous avez là ! Comment s'appelle-t-il ?"
Charlie sentit Héllébore lui tirer le bas de son jean. Elle jeta alors un coup d'oeil vers lui, et elle comprit bien à travers son regard ce qu'il était en train de lui dire. "Laisse-là tranquille, tu vois bien qu'elle a pas forcément envie de parler." Et il avait raison. La jeune femme ferait mieux de se taire, et de la laisser continuer son chemin. Elle eut envie de se mordre les doigts après avoir posé cette question. Pourquoi devait-elle être si invasive ? Ah oui, elle se sentait coupable. Mais là, elle parlait trop, beaucoup trop. Elle se demanda même si elle n'allait pas devoir changer de trottoir pour la laisser tranquille. Car elle se connaissait, tant qu'elle serait avec, elle lui parlerait, et lui poserait des questions, tout en sachant que Irène ne le souhaitait peut-être pas forcément, et qu'elle désirait peut-être être seule. Tout ça, ça partait d'une bonne volonté. Mais ça dérapait, comme à chaque fois.
Le début de leur marche était donc silencieux. Avait-elle comprit qu’elle n’était pas vraiment ravie d’avoir de la compagnie ? Ou peut-être réfléchissait-elle à un moyen de l’avoir. En tout cas pour l’heure, elle n’avait rien fait de mauvais. Galileo lui aurait volé dans les plumes si ça avait le cas. A elle, ou à son Farfuret d’ailleurs… Un Farfuret… Un pokemon roublard, qu’Irène n’appréciait pas vraiment. Il avait un côté vicelard… Et qu’il soit aux côtés de cette Charlie, ne faisait que renforcer l’idée qu’il y avait quelque chose de pas très net là dedans. Et alors qu’Irène replongeait dans ses réflexions, un froissement de papier la fit revenir à la réalité. Elle constata que sa « compagne de route » avait ouvert une carte, et semblait l’étudier. Hm… Elle n’était donc pas d’ici.
Puis cette Charlie reprit la parole. Elle lui fit savoir qu’elle avait entendu sa phrase, lorsqu’elle parlait du fait de commencer par le centre. Puis elle lui proposa sa carte, pour qu’elle puisse avoir une vision globale de la ville. Hmphr… Encore un acte qui la dépassait. Pourquoi voulait-elle vraiment l’aider ? Qu’est-ce qu’elle attendait d’elle au juste ? Peut-être veut-elle profiter de ta fortune, Irène… Penses-y. Tout le monde est attiré par l’argent… Et tu en as. Et ta famille n’est pas inconnu… Artus revenait susurrer quelques mots, toujours aussi déplaisant. Mais Irène n’était pas de son avis. Non. Oui, l’argent attirait les gens, comme un sucre attirait les Pokémons insectes. Mais ici, c’était Lumiris. Pas Sinnoh. De ce fait, comme les Heldgard n’était pas des Stars à proprement parlé, il s’imaginait bien qu’en Lumiris, personne ne devait savoir qui elle était. C’était d’une certaine manière, un avantage. En tout cas, la rouquine avait confirmé sa théorie, comme quoi elle n’était pas d’ici. De toute façon, quel riverain prendrait une carte ?
- Sans façon. Mon Pokematos possède la fonction carte, je l’ai déjà étudié. - Elle avait d’ailleurs lié le geste à la parole, levant sa main pour refuser le papier. D’ailleurs, elle ne comprenait pas vraiment l’utilité d’une carte papier, quand on pouvait avoir une carte numérique, qui notait votre position en plus de ça - Je vis ici, en effet. Depuis quelques jours.
Du coup, elle ne renvoya pas la question, puis que celle-ci lui avait déjà donné la réponse. Elle donnait d’ailleurs l’impression de parler pour rien. Enfin, de parler pour dire de parler. Pourquoi donc avait-elle se besoin ? Pourquoi n’avait-elle pas fuit dès le départ aussi ? D’habitude les gens ne restent pas longtemps près d’elle, lorsqu’elle ouvrait la bouche en signifiant son agacement… Et d’ailleurs, comme-ci elle n’en avait pas eut assez, la rouquine reprit la parole, parlant cette fois du Tylton posté sur l’épaule de la brune. Ah. Là par contre, elle restait dans les clous. On le lui disait souvent qu’il était mignon. D’ailleurs, touché dans son orgueil, l’oiseau ne put s’empêcher de redresser la tête tout en ébouriffant plume et coton de satisfaction. Il aimait ça. Qu’on le brosse dans le sens des plumes, autant physiquement, que moralement.
- Galileo. C’est un Tylton, un pokemon originaire de la région d’Hoenn…
Un pokemon pratique, pour faire taire les curieux aussi. Tu as songée à utiliser Berceuse ? Oui. Elle y avait songée. Mais ce n’était pas vraiment une bonne idée. Se faire une telle réputation dès les premiers jours…
Soudainement, la brune stoppa sa route, son regard se posant sur un bâtiment à vendre. Elle observa la bâtisse, un instant… Puis secoua la tête, négativement. C’était une belle maison, à n’en pas douter. De petite taille, et donc parfaites en soit pour un départ, pour un journal. Ils n’avaient pas besoin de machine pour l’heure, pouvait faire sous traiter l’impression. Malheureusement, ce qu’il y avait autour ne donnait pas de perspective d’agrandissement.
- Vous êtes d’une autre région, n’est-ce pas ?
Tiens donc, tu t’intéresses à elle finalement ? Pas plus que tout à l’heure. Mais Irène venait de se dire que peut-être, cette personne pourrait lui-être utile...
"You are very stupid but I like you. But you are very stupid, Héllébore." - Irène & Charlie
Elle avait serré les dents, de peur d'être légèrement trop envahissante. Parce que, quand elle s'y mettait Charlie, elle pouvait l'être. A trop chercher la petite bête qui trottinait dans les tête des gens, elle avait quelque peu tendance à s'immiscer légèrement dans leur vie privée. Enfin, elle plia sa carte et la rangea dans son petit sac à dos lorsque Irène refusa de regarder dessus. En effet, elle possédait là un appareil qui avait déjà une carte, et qui en plus offrait tout un tas d'autres informations. Elle avait dû la prendre pour une folle avec sa carte en papier. Mais bon, Charlie préférait cent fois s'orienter de cette manière, elle trouvait ça plus "concret".
Alors comme ça, Irène et son Pokémon ne sont pas de la région non plus... D'ailleurs, un petit rire lui échappa lorsque le Tylton s'était redressé et avait secoué ses ailes et son coton, probablement heureux de ce qu'avait pu dire Charlie. Elle jeta cependant un oeil vers Héllébore qui avait marmonné quelque chose. "Roh, toi aussi t'es mignon !" lui avait-elle dit en lui faisant une petite tape sur la tête. Qu'il pouvait être jaloux ce Pokémon. C'était incroyable. Surtout qu'il savait pertinemment que Charlie l'aimait plus que tout. Mais, ce devait être plus fort que lui.
Enfin, Charlie fut surprise lorsque Irène s'arrêta devant un bâtiment où il était écrit "A vendre". Elle manqua même de lui rentrer dedans, une seconde fois. Regarde là où tu met les pieds Charlie bon sang ! Puis elle la regarda d'un air interrogateur. Ne venait-elle pas de dire qu'elle avait emménagé il y avait quelques jours seulement ? Avait-elle mal entendu ou mal compris ? Quel en était l'intérêt ? Enfin, ça ne la regardait pas vraiment. Et la jeune femme secoua doucement la tête pour faire fuir toutes ces questions qui trottaient dans sa tête. Ca ne te regarde pas Charlie. Ca ne te regarde pas. Puis, contrairement à tout ce dont pouvait imaginer Charlie, Irène lui posa une question. Wow. C'est vraiment à moi qu'elle a posé la question ? Elle grossissait le trait, mais jamais elle n'aurait pensé que, finalement, elle engagerait la discussion. Au final, elle n'était peut-être pas si agacée que ça que Charlie soit avec ? Ou alors elle faisait simplement ça pour briser le silence ? Enfin, Charlie haussa les épaules.
"-En effet, je viens de Alola. Mais j'habite à Lumiris depuis quelques années déjà. Et pourtant, c'est la première fois que je prends la peine de visiter Nemerya ! Il faut dire qu'avec tout ce que j'ai à faire, je n'ai jamais trop de temps pour moi."
Entre la boutique, le bar, le bénévolat et, parfois, la fatigue, Charlie n'avait jamais eu le temps de venir ici, ou pour visiter du moins.
"-Et donc vous, vous êtes de Hoenn c'est ça ? Ce doit être une belle région, j'ai déjà vu quelques photos et j'ai trouvé ça magnifique !"
Et puis, la question qui lui brûlait les lèvres. Non Charlie. disait une partie d'elle. Vas-y, au pire t'y perd quoi ? lui soufflait l'autre partie.
"-Excusez moi, je sais que ça ne me regarde pas mais... Vous m'avez bien dis que vous aviez emménagé il y a quelques jours. Alors pourquoi vous avez regardé un bâtiment à vendre ?"
Irène n’avait pas bien fait attention, quand au fait que la rouquin avait manqué de lui rentrer dedans. Pour le coup, elle s’en fichait. Bien que, si ça avait été le cas, sans doute qu’elle lui aurait volé dans les plumes… Enfin. Après avoir posé sa question donc, elle c’était remise en route, bien que gardant un œil sur sa « camarade » du voulant, afin d’en apprendre d’avantage à son sujet. Si elle avait vue juste, peut-être qu’elle pourrait avoir un avis, quand à la direction a prendre pour Le Distorsion. Cela ferait sans doute plaisir à son paternel, d’avoir au moins un premier retour. Elle répondit assez vite du coup, confirmant donc qu’elle n’était pas de Lumiris, mais de Alola, bien qu’elle vit par ici depuis quelques années. Elle ne se stoppa pas là d’ailleurs, continuant sur sa lancé. Qu’elle était bavarde !… Mais plus elle parlait, plus elle offrait des informations, que la brune enregistré. Elle ignorait ce qu’elle pourrait faire de tout ça pour le moment -si c’était la vérité- mais soit. Peut-être que ça lui serait utile plus tard…
Irène resta silencieuse, la laissant parler donc, alors qu’elle lui demandais si elle était de Hoenn, comme s’il s’agissait d’une question rhétorique. Certes, elle avait parlé de cette région, en parlant de Galileo, mais cela ne signifiait pas qu’elle y vivait forcément. Que vas-tu faire maintenant ? La rabaisser ? Lui montrer qu’elle ne sait rien, et l’écraser un peu plus encore ?… Non. Irène resta pour le moment silencieuse. Il valait mieux qu’elle se montre plus ou moins sociale pour l’heure. Pour avoir ses réponses. Et non, elle n’irait pas jusqu’à sourire et à se faire passer pour généreuse, sociable et compagnie. Pas comme son père. Elle n’aimait pas ce jeu d’acteur qu’il faisait au quotidien. Le regard sombre de l’héritière se posa néanmoins sur la rouquin, lorsque celle-ci reprit la parole, venant faire entendre sa curiosité. Pourquoi avoir regardé un bâtiment à vendre ? Oh elle pourrait lui répondre tellement de chose…
- Pour ouvrir une nouvelle branche du Distorsion, un journal. Pour débuter, il nous faut donc un bâtiment. - Elle aurait put expliquer dans sa totalité l’idée, mais ne le fit pas. Ce n’était pas ses affaires. Et autant ne pas parler d’idée de s’agrandir ensuite. Si jamais ça ne marche pas, il n’y aurait pas de suite à l’aventure…- Sinon, je ne viens pas de Hoenn, mais de Sinnoh. Galileo est un cadeau que j’ai reçu il y a bien longtemps maintenant.
Un cadeau pour me faire taire. Mais je suis toujours là, n’est-ce pas Irène ? Un pokemon ne peut pas tenir une discussion, ni te conseiller comme je le fais. Même si pour l’instant, tu te fiches bien de ce que je peux te dire… Un cadeau qui avait raté son objectif, oui. Mais de peu. Artus c’était tue pendant de longues années, avant de refaire son apparition après tout. Pour combler cette solitude, qui lui pesait… Bien qu’elle ne s’en rendait pas compte. Pour elle c’était son quotidien. C’était sa vie. C’était la normalité.
- Mais puisque vous n’êtes pas d’ici. Puis-je vous poser quelques questions ? - Bien entendu, que ce soit oui ou non, ne changerait rien, puisqu’elle ne prit pas le temps d’attendre une quelconque réponse de sa part. Ce n’était qu’une politesse - Pourquoi avoir prit la décision de quitter Alola ? Et si vous aviez la possibilité de retrouver un journal de votre région natal, est-ce que vous vous attendriez à voir une sorte de lien avec Alola, ou préfériez-vous que cela se base essentiellement sur Lumiris ?
Bon, ça réponse ne représenterait pas tout le monde, mais au moins, cela pourrait lui donner une piste. Pourquoi les gens changeaient-ils de région ? Pour le travail ? Pour fuir le passé ? Pour découvrir de nouveaux horizons ?…
"You are very stupid but I like you. But you are very stupid, Héllébore." - Irène & Charlie
Elle avait peur Charlie. Elle avait peur qu'Irène lui ordonne sèchement de la laisser tranquille, qu'elle était beaucoup trop envahissante et que ses questions relevaient de l'intimité. Oh, Charlie avait l'habitude à ce qu'on lui dise ce genre de choses. Mais, à chaque fois, c'était comme si elle avait failli à sa mission. Quelle mission direz-vous ? Car, à ce moment-là, quel était le type de mission de la jeune femme ? Se faire pardonner d'avoir manqué de la percuter ? Mais pourquoi pouvait-elle bien ressentir ce besoin ? D'ailleurs, le long silence d'Irène suite à ses questions invasives l'avait quelque peu mise mal à l'aise. Elle s'était passée plusieurs fois la main dans les cheveux, faisant mine d'arranger quelques mèches. Mais ça n'était qu'un signe de son mal être. Et, sa joie ne fut qu'immense lorsqu'elle décida enfin de répondre.
Irène était donc journaliste. Et elle venait s'installer dans la région. C'était un sacré métier, que celui de journaliste. Un métier qu'elle ne connaissait trop bien. Enfin, elle fit abstraction de toutes ses pensées, et écouta la suite. Et son petit Tylton était donc un cadeau. Charlie trouvait ça plutôt dangereux d'offrir un Pokémon en cadeau. Car il suffisait que le feeling ne passe pas entre la petite créature et le receveur, pour que le Pokémon se retrouve ensuite abandonné dans la nature. Sur ce point, la jeune femme préférait cent fois que les dresseurs aillent chercher leur Pokémon dans un refuge, ou bien qu'ils aillent les capturer eux-mêmes dans la nature. Là, au moins, ils étaient un plus sûr de savoir si le Pokémon leur conviendrait ou non. Elle haussa simplement les épaules pour chasser tout ça. Elle n'avait clairement pas répéter tout ça à Irène, sinon elle risquerait de se faire taper sur les doigts. Et puis, elle semblait plutôt bien s'entendre avec son Pokémon. C'était rassurant.
Pourquoi avait-elle quitté Alola ? Parce que je n'y étais plus la bienvenue. Et si elle avait la possibilité de retrouver un journal ? Elle ne le lirait même pas. Elle le fuirait même. Elle le jetterait à la poubelle, le brûlerai, l'enverrai couler au fond de la mer. Charlie ne connaissait que trop bien les journaux de son île natale, et eux aussi la connaissait bien. Elle revit alors sa tête en première page, les critiques, les insultes après dans la rue. "Je suis déçue, je ne la pensait pas comme ça.", "Elle a commis tellement de choses horrible !", "Comment ça se fait qu'ils l'aient libéré ? Elle aurait mieux fait de rester au trou jusqu'à la fin de ses jours." Oui, le peuple d'alloa se serait peut-être mieux porté si Charlie n'était pas sortie de prison. Mais ça, Irène avait-elle besoin de le savoir ? Non.
"-Oh, alors comme ça vous êtes journaliste ? Depuis combien de temps ? C'est un journal que vous teniez déjà dans la région de Sinnoh ?" Avait-elle demandé avant de poser de nouveau son regard sur le Pokémon. "Et bien en tout cas, vous avez l'air de bien vous entendre tous les deux !"
Et maintenant Charlie, tu vas lui offrir quoi comme réponse ? Elle n'allait évidemment pas lui dire ce qu'elle pensant réellement. Jamais. Le mensonge, tu connais si bien.
"-Et bien, j'ai quitté Alola car j'avais envie de changer d'air et de découvrir le monde. Et puis, aussi, je voulais découvrir les fleurs que l'on trouve dans les autres régions, afin d'agrandir le catalogue de ma boutique. Pour ce qui est du journal, je pense que j'aimerai y retrouver quelques nouvelles d'Alola." C'est si faux. T'as plutôt cherché à fuir pour ne plus jamais en entendre parler. Toutes tes paroles puent le faux. "Je pense que les gens qui ont quitté Alola désirent quand même garder un certain contact avec leur région d'origine. Et j'imagine que c'est pareil pour tout le monde, n'est-ce pas ? Vous, pr exemple, est-ce que vous souhaiter toujours avoir des nouvelles concernant Sinnoh ?"
Elle avait un sourire qui trahissait son mensonge.
"-Je vous en prie, posez donc toutes les questions que vous voudrez, si cela peut vous éclairer ! Et puis, je vous dois bien ça."
Encore de belles paroles qui puaient le faux. Elle détestait être questionné, surtout sur son passé, et sur Alola.
Essayant de rester attentive à son environnement, Irène gardait cependant une oreille dédiée aux paroles de la rouquine. Celle-ci n’avait d’ailleurs, pas attendu bien longtemps avant de répondre. Enfin non. Elle ne répondait pas, elle entreprit plutôt de poser d’autre questions. Une rhétorique sur le fait qu’elle soit journaliste, l’autre pour savoir si c’était le journal qu’elle tenait à Sinnoh… Pour finalement faire un commentaire sur sa relation avec Galileo. Pourtant, tout à l’heure, n’avait-elle pas répondu directement à sa question, plutôt que d’aller sur d’autre ?… En tout cas il y eut un court silence, avant qu’elle ne finisse par répondre. Elle parla de changer d’air, de découvrir le monde, ainsi que de nouvelles fleurs. Elle parla aussi de retrouver des nouvelles d’Alola, ajoutant qu’elle pensait qu’une personne qui quittaient sa région apprécierait d’avoir quelques attaches de là bas… Puis elle reposa une question. Est-ce qu’Irène voulait avoir des nouvelles de Sinnoh ? Lorsqu’elle finit par lui donner la « permission » pour continuer ses questionnement, la brune finit par se stopper, se tournant vers elle pour poser son regard sur elle, bien qu‘elle gardait un air parfaitement neutre… Nous ne sommes pas dupe, petite fleur.
Comment lui dire ? Comment lui dire qu’elle avait baigné dans un univers qui suintait le mensonge, depuis ses dix huit ans ? Comment lui dire qu’elle avait appris aux côtés de son père, pour comprendre quand un de ces fichus Galaxie venaient à mentir pour obtenir un peu d’argent des Heldgard ? Comment lui expliquer, qu’elle, était bien loin de ces pro’ du mensonge qu’elle avait put côtoyer ?… A quelle sauce vas-tu la manger, Irène ? Comment vas-tu la briser à présent ? Comment vas-tu lui montrer qu’elle n’est rien à côté de tout ce que tu as pu croiser ?
- …. - Oh, elle aurait put dire beaucoup de chose. Pourtant, elle préféra se retenir pour l’heure. Elle n’avait pas le pouvoir de vivre comme elle le souhaitait pour le moment. Elle savait que sa réputation entacherait le Distorsion si elle faisait n’importe quoi maintenant - Je sais lorsqu'une personne n'est pas franche, Charlie. Si vous n’aviez pas envie de répondre, dites le directement, plutôt que de jouer un rôle qui ne vous correspond pas. -Puis elle détacha son regard de sa cible, tournant les talons pour reprendre sa marche - Surtout si vous estimez me devoir quelque chose.
Et tu ne te demande pas pourquoi elle à fait ça ? Si bien sûr. Mais pour le coup, elle n’avait pas envie de creuser. Pour elle c’était juste une façon de tenter de la manipuler, ou d’autre truc du genre. Peut-être se faire passer pour une créature douce, optimiste, et… D’autre truc du genre. Au moins, ainsi, elle montrait clairement qu’elle n’était pas dupe, et qu’elle n’était pas le genre de personne qu’on pouvait avoir facilement.
- Il me semble, que Lumiris est une jeune région qui commence à se creuser une réputation, en ce qui concerne les combats Pokémons, mais aussi les concours de coordination. Peut-être… Que cela pourrait être une piste pour débuter… - Elle se frotta un instant le menton, avant de se souvenir des questions que la rouquin avait posé juste avant…- Oh. Et pour vous répondre, je suis Co directrice du Distorsion. Pour le moment il est surtout entre les mains de mon père. C‘est une histoire de famille.
"You are very stupid but I like you. But you are very stupid, Héllébore." - Irène & Charlie
Elles étaient rares, ces fois où les propos de Charlie sonnaient autant faux. D'ordinaire, elle arrivait à faire en sorte de bien mentir. Alors là, que s'était-il passé ? Pourquoi y avait-elle eu un soudain relâchement, un cruel manque de confiance en elle ? Même si elle passait son temps à éviter son passé, même si elle passait son temps à mentir concernant celui-ci, les gens la croyaient toujours, et ils ne posaient pas plus de questions, ou, du moins, ils n'avaient pas l'air de se questionner plus que ça. Mais là, Charlie, elle venait de se faire avoir dans son propre jeu. En même temps, elle en avait sacrément bavé avec les journaux. Elle pouvait même encore revoir les personnes lisant le journal dans la rue, relever la tête lorsqu'ils la voyaient passer, puis se cacher de nouveau derrière le bout de papier, tout en chuchotant et en murmurant, telles des incantations à l'encontre de la jeune femme. C'était peut-être parce qu'elle avait revu toutes ces images dans la tête, que Charlie n'avait pas su mentir correctement. Et elle s'était faites avoir, Charlie.
Pourtant, Irène ne creusa pas le sujet plus que ça. Devait-elle donc la remercier de ne pas avoir osé poser d'autres questions ? Non, tais toi. T'as assez merdé pour aujourd'hui. Et, en plus de ça, tu continues à la suivre, à l'embêter. T'es vraiment stupide. Devait-elle réellement s'estimer heureuse ? Chanceuse plutôt ? Peu importait, elle était tombée face à une personne qui ne goberait visiblement pas ses bobards. Alors, autant être franche, tout en restant évasive. Lui restait-il une autre solution ? Oui, celle de partir. Mais, cela aurait était drôlement étrange pour le coup. Alors, elle n'avait pas d'autre choix. Visiblement, Héllébore avait bien compris la situation embarrassante dans laquelle se trouait Charlie. Il tira alors le bas de son jean, une nouvelle fois. Et, lorsqu'elle détourna son regard vers lui, le Pokémon tendit les pattes, pour qu'elle le porte. Ce qu'elle fit. Disant que c'était la façon du farfuret de montrer son soutient et sa compassion envers sa dresseuse.
"-Je suis désolée. En effet, c'est un rôle qui ne me correspond pas. Et, je pense que je ne dois pas vous mentir. Je me fiche bien de ce qu'il peut se passer à Alola. J'en suis partie pour ne plus jamais y retourner et ne plus jamais en entendre parler, pour des raisons bien évidemment personnelles. Cependant, je pense que la plupart des personnes qui quittent leur région d'origine, que ce soit pour des raisons professionnelles, parce qu'ils y sont contraints ou juste parce qu'ils ont envie de découvrir autre chose, et bien je pense que ces gens-là seraient heureux de savoir ce qu'il se passe dans leur région d'origine. Mon cas n'est pas à prendre en compte."
C'était bien la première fois qu'elle avait parlé ainsi d'Alola à quelqu'un. Elle qui voulait rester discrète sur son passé, elle avait déjà balancé beaucoup trop d'informations. Enfin, il n'y avait plus vraiment de retour en arrière. Et puis, si elle venait à mentir, Irène le sentirait probablement. Charlie ne faisait qu'empoisonner la situation, petit à petit. Alors, autant être honnête.
"-En effet, je pense que vous avez raison. Lumiris est en train de prendre un sacré tournant, et dans le bon sens du terme. Comme vous dites, vous pourriez commencer par ça.."Avait-elle commencée à dire, tout en regardant loin devant elle, comme dans le vague. "Oh je vois, vous avez une sacrée responsabilité ! Cela fait longtemps que vous êtes journaliste et co-directrice de votre entreprise familiale ?"
En tout cas, ça ne l’avait pas fait fuir. Voila là une étrange créature… Un peu pot de colle, agaçante aussi à penser pouvoir faire ce qu’elle veut sans qu’Irène ne repère quoi que ce soit… Et en plus de ça, elle ne servait à rien. Même pas fichu de lui donner ne serais-ce qu’une idée pour la chemin à prendre. Hmph… Tout ce monde était réellement inutile… Ah si seulement les Galaxies avaient été plus sérieux, plus solide, plus efficace… Et surtout, qu’ils n’étaient pas aussi radicale dans leurs objectif. Enfin ça… C’était plutôt le saint patron qui était aussi radicale. Il ne lui semblait pas avoir croisé de sbire ou autre avec ce genre d’idée… Mais soit, c’était du passé. Alors qu’elle continuait de marcher tranquillement donc, lorsque la voix de Charlie se fit de nouveau entendre. Elle s’excusa dans un premier temps, avant d’enchainer en expliquant qu’elle ne pouvait pas lui mentir. Hm ? Intrigué, Irène posa de nouveau le regard sur elle, alors que celle-ci finissait par expliquer de façon assez flous sa situation, lui faisant donc savoir uniquement qu’elle ne souhaitait plus avoir aucun lien avec Alola. Tiens donc ? Surement un passé sombre, comme on en voit souvent dans les journaux. En tout cas, elle vient de t’apprendre un truc. Tu ne t’imaginais pas que les gens puissent fuir leur région n’est-ce pas ? Finalement, cette Charlie ne se montrait peut-être pas si inutile que ça.
Charlie ne c’était donc pas arrêté là, expliquant ce qu’elle pensait au sujet des autres. Se croyait-elle seul dans cette situation ? Pour Irène, ce n’était pas le cas. S’il pouvait y avoir une personne, il y en avait sans doute d’autre. Et s’il s’agissait de victime d’une quelconque situation, ça se comprenait.
- Non. Votre avis est justement à prendre en compte. Je n’avais pas imaginée cette possibilité jusque là. Vous ne devez sans doute pas être la seule à avoir agit de la sorte non plus.
Tu devrais penser à organiser le journal, pour que cela s’adapte à tout le monde. Peut-être en glissant une page sur Sinnoh, qui peut-être facilement passé ? L’idée enchantée Irène. Au moins, elle pourrait éventuellement toucher une plus grande fourchette des anciens de Sinnoh. Voir même des lecteurs originaire d’ici ou d’autre région.
En tout cas la rousse, ne se priva pas de donner son avis, par rapport aux divagation de l’héritière des Heldgard. Elle se mit de son côté, pour ce qui était de visé le tournant que vivait actuellement la région. Cela signifiait donc qu’il lui fallait l’interview des principaux concerné. Et finalement, les questions finissent par revenir. Si ça fait longtemps ?… Hm… Trop, de ton avis.
- Depuis mes dix-huit ans. Ma famille fait partie de ces familles que l’on qualifie de Noble. C’est une famille ancienne, et j’en suis l’héritière, voila tout. - En soit, ces informations étaient assez simple à retrouver sur le net. Même si les détails de leur vie restaient bien caché. Ils ne faisaient pas partie de ces gens qui se plaçaient dans la lumière, mais plutôt de ceux qui restaient dans l’ombre. Et il valait mieux, avec les antécédent des Heldgard…- Cependant je n’ai jamais exercée le métier de Journaliste.
A proprement parlé. Irène c’était toujours contenté du sommet de la hiérarchie, à s’assurer que le Distorsion fonctionnait correctement, et que les journalistes faisaient leur travail. Elle vérifiait les comptes avec le comptable, et aidait parfois son père en ce qui concernait l’accord des une et des articles, de comment le journal allait être agencé. Elle l’avait déjà regardé aussi, gérer ses effectifs, mais ne s’y était jamais réellement intéressée. Dire qu’elle allait devoir faire la même chose ici… Peut-être aurait-elle dût plus s’y pencher autrefois…
"You are very stupid but I like you. But you are very stupid, Héllébore." - Irène & Charlie
Alola. "Ile paradisiaque" selon tous les touristes qui voulaient ou s'y étaient déjà rendus. Oui, à leurs yeux, la vie devait paraître belle, là-bas. Mais Charlie ne voyait cet endroit que comme l'enfer désormais. En réalité, elle l'avait toujours perçu ainsi. Il fallait dire que la jeune femme n'avait jamais réellement pu profiter de son enfance. Avec sa mère qui avait brisé ses rêves, qui avait détruit la petite enfant innocente qu'elle était, elle n'avait jamais profité de l'île, du moins elle l'avait toujours plus ou moins assimilée à un endroit triste.
D'ailleurs, elle se demanda soudain ce qu'était devenu sa mère. Avait-elle rejoins les étoiles ? Ou était-elle toujours de ce monde ? Avait-elle arrêté de boire, de fumer, de consommer des substances illicites ? Avait-elle réussi à reprendre le contrôle de sa vie ? Ou avait-elle sombrer encore plus profondément dans son malheur ? Avait-elle retrouver un homme ? Non, impossible, Charlie ne se rappelait que trop bien comme elle avait passé son temps à insulter son père lorsqu'il était parti. Elle avait hurlé, bon nombre de fois, qu'elle détestait les hommes, et qu'ils méritaient tous de croupir dans un trou. Cette femme, qui était devenue une parfaite inconnue le jour où elle refusa l'aide de Charlie, de son propre enfant, avait-elle mûrie ? Avait-elle réussi à retrouver un travail ? Ou passait-elle encore ses journées dans le noir, à se morfondre ou encore à planer ? La jeune femme secoua la tête. Ce n'est pas le moment de penser à ça. Tu as d'autres choses à faire plutôt que de t'inquiéter de son cas.
"-Oui, je ne pense pas être la seule à avoir quitté ma région tout en désirant de ne plus jamais en entendre parler. Mais je pense que nous sommes une minorité. Et puis, apporter des informations d'autres régions agrandi la game de lecteurs non ? Je veux dire, si les gens sont conscients que vous parlez d'autre chose que de Lumiris, ils seront encore plus curieux, je pense."
Cela demandait sûrement plus de travail, des journalistes présents dans ces régions, mais cela devait vraiment valoir le coup. Du moins, c'était ce qu'elle pensait. Avec un plus grand panel de nouvelles à offrir aux personnes de Lumiris, leur curiosité serait donc plus forte qu'un journal local classique. Enfin, ça n'était que son point de vue. Elle n'était pas journaliste, ni dans le domaine du journalisme, et elle ne s'y connaissait que très peu. Enfin, Irène plongeait donc dans ce milieu depuis ses dix-huit ans ? Peut-être même depuis bien avant, si sa famille possédait le journal depuis un long moment. Etre héritière devait drôlement faciliter la vie. Surtout en étant une héritière de noble. Quoi qu'en disait les autres, l'argent règnait le monde. Il valait mieux être riche que pauvre, dans ce monde où même donner une pièce à une personne dans la rue paraît si difficile. Charlie n'avait pas à se plaindre, elle avait réussi à monter sa boutique, et avait travailler dur jusque là, et elle vivait convenablement. Mais si elle n'avait pas réussie, elle serait sûrement à la rue à l'heure actuelle. Enfin, là n'était pas la question.
"-Je vois. Et le métier de journaliste ne vous a donc jamais attiré, vous n'avez jamais voulu essayer ?"
Il était vrai que, du peu qu'elle en avait vu, Charlie avait un peu de mal à imaginer Irène en tant que journaliste. Elle n'était pas très avenante. Mais Charlie savait que les gens pouvaient changer. Quelque chose devait sûrement l'avoir rendu ainsi. La jeune femme espérait pour elle qu'un jour elle arriverait à se défaire de cette coquille. Du moins, c'était le ressenti qu'avait la rousse.
"-Oh, regardez là-bas, il y a un autre bâtiment à vendre ! Peut-être qu'il pourrait vous intéresser ?" Avait-elle lancé avec un sourire, tout en pointant du doigt un bâtiment un peu plus loin sur lequel était affiché une pancarte "A VENDRE".
Sauf que Lumiris, est quand même habité par une majorité de personne venant de l’extérieur, n’est-ce pas ? … C’était ce qu’il se disait en tout cas. Irène ne s’y était jamais vraiment intéressée. De ce fait, cette population, même minoritaire, devait être en nombre. Mais soit. La brune ne répondit pas, ou plutôt ce contenta d’un simple « Hm… », n’ayant de toute façon aucune preuve de ce qu’elle s’imaginait. Peut-être devrait-elle mieux se pencher sur les statistiques lié à la population… En tout cas, la brune était perplexe face à la capacité de la rousse à plonger toujours plus loin, devant une simple question. Elle n’avait l’air jamais vraiment satisfaite. Faisait-elle ça, simplement parce qu’elle avait manqué de la bousculer lorsqu’elle sortait de son immeuble ? Non non… Qui donc ferait une telle chose… Personne ne se souciait des autres, pas même elle. Il y avait forcément une raison derrière. Peut-être qu’elle veut gérer le journal à ta place ? … Irène n’en voyait pas vraiment l’utilité… Dans tout les cas, si c’était vraiment ça, elle risquait d’être plutôt déçue.
La conversation suivait donc tranquillement son cours, et la rousse n’avait pas tardé à lui répondre, posant d’autre question vis-à-vis de cet univers dans laquelle elle baignait depuis toute petite. Essayer le journalisme ?… Donc devoir jouer un rôle qui ne lui allait pas, à sourire aux gens, à se montrer agréable, et avenante, pour attirer la sympathie et laisser les gens s’exprimer plus librement ?… Tu as beaucoup de défaut, d’après la plupart des gens que tu croises… Pourtant, te faire passer pour quelqu'un de totalement opposé à ce que tu es... Tu ne l'as jamais fais.
- Cela ne me conviens pas, de devoir jouer un rôle qui ne me sied pas.
Heureusement, sa place lui laissait le choix de son rôle dans ce domaine. Elle aurait put devenir journaliste, s’ouvrir au monde, s’ouvrir aux gens.. Mais non, elle avait préféré le contraire. Se renfermer, se contenter de prendre la tête, de surveiller d’un œil critique. Elle préférait cela. Surveiller, contrôler… Faire en sorte que chacun fasse ce qui lui ait demandé… D’ailleurs, maintenant qu’elle y pensait… Elle allait tout de même devoir se montrer polie et amicale envers ses employés. Son père lui avait toujours expliqué que les gens travaillaient bien mieux lorsqu’ils ne se sentaient pas oppressé…. Mais bon. Sourire, ce n’était pas son fort.
Soudainement, la rousse s’exclama, à propos d’une bâtiment à vendre. Irène s’arrêta pour observer la bâtisse, un instant immobile. Comment avait-elle fait pour ne pas la voir, celle-là ?… Hmph… A force de papoter sans doute. Si elle n’avait été qu’en compagnie d’Artus, sans doute ne serait-elle pas passé à côté. Voila qui était… agaçant. Par pure fierté, elle avait d’ailleurs bien envie de dire que ce n’était pas un bon bâtiment. Qu’il y avait beaucoup de désavantage… Mais ce n’était pas vraiment le cas. Juste une impossibilité de s’agrandir par la gauche. Est-ce que ça valait le coup, de passer à côté ?… Irène laissa finalement échapper un soupire avant de prendre son pokematos, et de prendre le bâtiment en photo… Si elle en trouvait pas d’autre mieux… Pour sûr qu’il serait le meilleurs achat pour commencer. D’autant plus qu’ils n’étaient pas très loin du centre-ville, d’ici.
- Disons qu’il peut faire un bon départ. - avait-elle tout simplement répondu. Et du coup, non. Elle n’aurait pas de merci. Déjà qu’elle lui en avait lâché un au tout début de leur rencontre, alors… Il ne fallait pas lui en demander trop non plus… - Il y en a surement d’autre qui conviendraient mieux.
Tranquillement, elle remit l’appareil dans sa poche, avant de se tourner vers le centre-ville. Son père avait bien trouvé l’emplacement de son appartement en tout cas. L’idée même de l’acheter au lieu de continuer de le loué lui donnait envie. Actuellement, elle ne se voyait pas vraiment déménager une seconde fois.
- J’imagine que les frais annuelles doivent-être assez élevé par ici…
Cette fois, elle c’était plus parlé à elle-même qu’autre chose, alors qu’elle observait les lieux. Plus la rue était petite et peu utilisé, moins les frais étaient élevé. Mais plus la rue était importante et proche du centre, plus il fallait payer sur l’année. En somme, la rue dans laquelle elles se trouvaient, étaient l’une des artère principale du centre. Cela ferait la pub mais… Est-ce que ça en valait vraiment la peine ?…
"You are very stupid but I like you. But you are very stupid, Héllébore." - Irène & Charlie
Un pincement au coeur. C'est ce que Charlie ressentit au fond de sa poitrine lorsque Irène parla du fait que le métier de journaliste ne lui convenait pas, qu'elle ne voulait pas avoir à jouer un rôle. Etait-ce une pique, une remarque, une référence simplement, aux paroles dîtes précédemment ? Elle devait sûrement trop réfléchir, une fois de plus. Pourtant, ça l'avait atteinte, ces paroles, alors que, d'apparence, elle ne lui étaient pas destinée. Son coeur se serra, car elle admirait le courage qu'avait la femme en face d'elle, d'assumer ses choix, de savoir ce qui lui convenait le mieux ou non. Charlie n'avait jamais su le faire, ça. Elle avait toujours voulu tout faire, tout essayer, ne sachant pas se poser. Ou plutôt parce qu'elle avait envie de faire beaucoup trop de choses, même des choses qui ne lui allaient pas, qui ne lui faisait pas plaisir. En même temps, elle n'avait jamais eu de cadre, jamais personne pour l'aider, la guider dans ses choix. La jeune femme avait toujours tout fait toute seule, depuis sa plus tendre enfance.
"-Je comprends, c'est un métier compliqué qui plus est."
Devait-elle rajouter que ce métier ne lui conviendrait pas non plus ? Elle ne le jugea pas nécessaire. Après tout, Irène devait bien s'en moquer de ce qui lui convenait le mieux, c'était un fait. Enfin, la femme s'attarda sur le bâtiment que lui avait montré Charlie, prenant même celui-ci en photo avec son Pokématos. Ce fut une petite fierté personnelle pour la jeune femme, qui semblait l'avoir aidé à trouver une piste. C'était... comme sa façon à elle de se faire pardonner ? Ou plutôt de s'excuser, car elles ne se connaissaient pas après tout. Enfin, elle se sentait mieux maintenant qu'elle avait été "utile" plutôt que d'être un boulet.
"-J'imagine que vous avez raison, les frais doivent être assez chers, surtout en plein milieu de la capitale..."
Alors qu'elles avaient repris leur marche, Charlie aperçut au loin le fleuriste chez qui elle voulait se rendre. Il était donc temps pour elles de se séparer. Et puis, Irène devait sûrement en avoir assez de la présence de Charlie, elle vouait très certainement être tranquille, faire ses recherches sans être dérangée. Elle lui aurait bien proposé de l'aider, mais elle n'était pas sûre que l'idée lui plaise réellement. La jeune femme s'arrêta alors.
"-Ma destination finale est ici. Est-ce que vous voulez que je vous aide dans vos recherches, ou vous préférez le faire seule ?" Avait-elle demandé avec un petit sourire.
Elle ne savait pas vraiment comment Irène allait réagir. En tout cas, elle ne pourrait pas s'en vouloir d'avoir essayé.
Alors oui. C’était une pique. Ses mots avaient été réfléchi comme tel, même si elle ne semblait pas en avoir eut l’intention. Avait-elle fait mouche ? La réponse ne lui importait que peu. C’était son problème à présent, pas le sien. En tout cas, lorsque cette Charlie fit savoir qu’il s’agissait d’un métier difficile, Irène ne répondit pas. De toute façon, elle n’avait pas d’avis particulière à ce sujet. Elle s’en fichait pas mal. Tant qu’on lui demandait pas de faire directement ce travail, tout allait bien. N’est-ce pas ? En tout cas, la maison que lui avait montré la rousse, avait attiré un instant l’attention d’Irène. Elle prit du coup le temps de prendre l’édifice en photo, afin d’avoir le numéro et un visuel du lieu. Quand elle rentrerait, elle ferait rapidement le tris de tout ça, avant de faire les recherches nécessaire sur les frais. Il valait mieux dépenser le moins possible. Irène avait lâchée ensuite quelques mots, plus à elle-même qu’autre chose… Et fut « surprise » d’entendre Charlie lui répondre. Elle avait un instant observée la jeune femme, comme si elle ne c’était pas attendu à la voir là, avant de ranger son appareil.
Elles c’étaient ensuite remise en route, sur quelques mètres à peine, avant que la rousse ne s’arrête en annonçant que sa destination final était là. Donc, elle avait continué de la suivre. Elle était vraiment accroché, comme un Lilia à son rocher dis donc ! Mais envoie la balader Irène ! Pourquoi est-ce que tu continue de faire la gentille, alors que tu ne l’es pas ? Quand vas-tu laisser libre cours à tes envies ? Sans doute jamais. Ou d’ici quelques années quand elle n’aurait plus rien à craindre ? Les lois et la décence étaient maitre de ce monde après tout. Et dans tout les cas, son père lui avait bien appris, que ce genre de chose se faisait de façon subtile, et loin des yeux d’éventuels témoins. Si Sinnoh avait sut que les Haldgard avaient été impliqué dans les projets des Galaxies… Elle n’était pas sûre que le Distorsion serait encore debout. Et eux, encore libre et loin des projecteurs de tout ces vaututrices qui se prétendaient Journaliste.
- Ma nature est celle d’une personne Solitaire, Mademoiselle Charlie. Je n’ai donc pas besoin d’aide, ni de vous, ni de qui que ce soit à dire vrai… - Même si son ton n’avait pas été agréable, elle avait au moins fait l’effort d’être un minimum polie, et ne pas l’envoyer balader de façon plus crue… Plus violente - Je vous souhaites une bonne journée.
Et qu’on ne te recroise pas, gamine ~ Irène avait ignoré Artus, une fois de plus. Elle avait fait un signe de tête poli, comme on le lui avait toujours appris, et reprit son chemin, sans se retourner, sans aucun regret. D’ailleurs, elle était rapidement passé à autre chose, son esprit se concentrant a 100% sur cette recherche qu’elle devait donc mener…
"You are very stupid but I like you. But you are very stupid, Héllébore." - Irène & Charlie
Au fond, elle espérait qu'Irène lui dirait que oui, elle voudrait être accompagnée. Mais Charlie était un peu trop du genre à rêver. Elle essayait trop de voir le bien partout, elle vivait dans son monde à part. Elle se faisait du mal finalement, à trop attendre des autres. A attendre que tout le monde soit gentil. Et la chute n'en était ensuite que plus dur. Elle s'attendait à cette réponse. Elle savait que sa proposition ne serait pas acceptée. Et pourtant, elle avait espéré. Elle avait espéré se faire une nouvelle amie. Mais tout le monde ne peut pas être amis avec tout le monde. Concept universel que la jeune femme n'avait jamais réussi à assimiler. A toujours essayer de bien faire, elle pensait que cela suffisait afin de se faire des amis, d'exister aux yeux des autres. Mais elle était bien loin du compte, Charlie.
J'ai fais une erreur dès le début, c'est sûrement pour ça que ça se termine ainsi. Elle pensait que c'était sa faute -ça l'étais un peu finalement, elle avait quand même dérangé Irène de bon matin-. Est-ce mieux que cela se finisse ainsi ? Trop de questions tournaient en boucle dans sa tête. Mais ces quelques paroles si neutres, comme si cette rencontre n'avait fait ni chaud ni froid à Irène, chamboulait clairement la jeune femme. Pour elle, chaque personne qui croisait son chemin était un plus qui l'a faisait grandir, évoluer. Alors que là, elle avait l'impression que tout serait oublié l'instant d'après, lorsqu'elles se quitteraient. Ca l'affectait profondément, Charlie. Mais c'était comme ça, elle n'y pouvait plus rien. Elle avait en avait déjà fait assez, et il était préférable qu'elle n'en rajoute pas plus. Qu'est-ce qui a bien pu la rendre ainsi ? Je suis sûre qu'au fond ce devait être une personne agréable...
"-Je comprends. Je vous souhaite bonne chance dans vos recherches, ainsi qu'une bonne continuation !" Avait-elle commencé à dire avec un petit sourire, tout en faisant un signe de tête en réponse à l'autre femme. "Et bonne journée !..."
Ses paroles s'étaient envolées. Elle n'était même pas sûre que Irène ait entendu sa dernière phrase, car elle avait déjà tourné les talons. Baissant son regard vers Héllébore qui regardait les deux autres partir, la jeune femme haussa les épaules. C'était une sacrée rencontre qu'elle venait de faire -jamais ça ne lui était arrivée-. Décontenancée, elle se rendit donc dans la fameuse boutique dans laquelle elle voulait se rendre, l'esprit confus, embrumé.
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