Artiesta. La ville qui ne dormait jamais. Depuis toujours, elle m’avait fait rêver. Là où la nuit semblait éternelle tellement on y faisait la fête. Au début, je pensais naïvement pouvoir en profiter une fois que j’aurais un travail et devenu riche. Dans ma tête, tout paraissait facile. Je me voyais déjà vivre dans une villa, d’aller en boîte de nuit pour m’enivrer jusqu’à plus soif et danser jusqu’à ce que mes jambes lâchent. Malheureusement, la réalité était dure et cruelle. Après avoir passé ma vie dans la rue, me voilà au service des autres dans un bar. Cela me permettait d’arrondir mes fins de mois et d’avoir un toit, mais j’imaginais mal comment je pourrais finir milliardaire. Et je n’ai pas beaucoup de proposition pour mon travail de détective. J’étais donc coincé ici, à jouer les barmans.

Je travaillais toujours de nuit. Comme d’habitude, j’arrivais au bar en plein couché du soleil. Si les clients pouvaient y entrer par la porte d’entrer - NO SHIT SHERLOCK ! - qui les conduisait directement à un escalier les menant vers le sous-sol. Vous imaginez mieux le genre de bar où je travaillais ? Parquet et mur en bois, lampe classique attachée au plafond… Il y avait aussi une petite scène pour que des groupes musicaux viennent faire leur spectacle. Parfois, c’étaient des humoristes. Ce soir, ce n’était personne. On s’était contenté d’allumer la petite télé qui se trouvait en hauteur, au-dessus de mon espace de travail. Avant l’arrivée des premiers clients, je profitais d’être seul pour laver les verres avec l’aide Riolu. Oui, lui aussi était là. Je ne pouvais pas me résoudre à le laisser seul à la maison. Surtout depuis qu’il était pris au piège dans un incendie il y avait plusieurs mois. J’avais peut-être perdu un appartement, mais au moins, Riolu était encore envie. Les coupables étaient des trafiquants de Pokémon, aujourd’hui en prison. Mais, si j’avais ramené Riolu au travail, ce n’était pas parce par traumatisme. Il était encore petit et je préférais le surveiller. D’autant plus qu’il ne me gênait pas, au contraire : il m’aidait à remplir les verres et à les servir aux clients. Mon patron n’avait rien à redire, il était même ravi.

La nuit devait être déjà tombée vu l’heure. Les clients arrivaient déjà. C’étaient surtout des habitués qui n’avaient pas les moyens de payer leurs verres ailleurs, ou qui étaient tout simplement charmé par l’endroit. Comme d’habitude, je préparais les commandes avec l’aide de Riolu : je remplissais les verres et lui se chargeait d’aller les servir. Il y en avait qui avaient pris l’une des tables rondes pour faire une partie de poker. Du moins, cela semblait être une partie de poker. D’autres buvaient dans leur coin. Quelques-uns étaient directement au bar. En un rien de temps, cela devenait plus animé. Comme d’habitude…

Jusque-là, tout était tranquille. Il était déjà arrivé d’avoir des clients voulant se bagarrer entre eux à cause de l’alcool, mais pour le moment, tout semble être calme. Enfin, calme dans le sens où il n’avait pas l’air d’avoir du grabuge vu que tout le monde parlait, provoquant ainsi un brouhaha. La soirée commençait à bien se passer. Pour le moment.

Vous savez, j’avais déjà rencontré des clients avec des gueules qui n’étaient franchement pas beau à voir. Mais, là… Il y en avait un qui venait de rentrer et c’était carrément un géant ! J’avais cru que c’était un Ursaring, mais non ! Il s’agissait bien d’un homme gonflé par des muscles au torse et aux bras ! Sans parler de sa taille, que ça soit en longueur et en largeur ! Ce mec pouvait très bien gagner face à un Ronflex dans un combat de sumo !  Un mec d’une telle carrure, ça ne s’oublie pas et encore j’avais une très bonne mémoire. Il était difficile pour moi d’oublier quoi que ce soit.

Parfois, je m’amusais à deviner la profession et le passe-temps des clients pour donner un peu un sens à mon travail monotone. A première vu, j’aurais dis catcheur professionnel. Ou alors, il travaillait sur un chantier. Mais, à ma connaissance, il n’y en avait aucun en ville. Dans tous les cas, je pencherai sur un travail très physique. Et un travail qui lui laisserait le temps d’aller à la salle pour parfaire ses muscles. Cela m’étonnerait qu’il soit né comme ça. A moins que ses parents soient des Machopeur.

La table qu’il venait de piquer à un autre client avait un menu. Il était libre d’y jeter un oeil. En tant que barman, je ne pouvais me déplacer pour prendre sa commande. Riolu était là pour servir les verres rapidement, heureusement que je l’avais ramené. Et puis, il servait déjà des verres à d’autres clients. C’était hallucinant de voir à quel point les Pokémons pouvaient être aussi agile. Il suffisait à Riolu de faire un saut pour rejoindre chaque table. Il ferait un bon serveur. Même si, honnêtement, je ne savais pas encore quoi faire de lui.

Soudain, la voix de la journaliste à la télévision attira mon attention.

- Nous passons donc à la suite de notre programme avec l’actualité du jour. Aujourd’hui aura lieu le procès d’une bande de trafiquant de Pokémon. En effet, il y a plusieurs mois de cela, la police a découvert au sein de Artiesta, la ville connue pour ses discothèques, son parc d’attraction et, surtout, pour son arène de type fée, dont la championne est la célèbre Lise Gray, que des criminels vendaient illégalement dans le marché noir de pauvres Pokémons et notamment des oeufs de Pokémon. Les coupables ayant été pris en flagrant délit, les autorités ont procédé à une arrestation immédiate et ont récupéré les Pokémons qui sont actuellement placés dans un Refuge. De plus, plusieurs dresseurs ont déclaré être victime de vol de Pokémon et réclament qu’on les leur rendent. Une enquête est actuellement en cours et si certains d’entres eux ont pu récupérer leur Pokémon, d’autres attendent encore les conclusions de l’enquête pour déterminer si, effectivement, ils sont les dresseurs des Pokémons volés et victime de ce trafic. Mais, aujourd’hui, les criminels seront jugés pour avoir commis le crime de vendre clandestinement des Pokémons et des oeufs de Pokémon volés. Rien n’indique qui étaient eux même coupable de vol, mais la police possède des preuves du trafic de Pokémon…

Et ça continuait. Ils avaient bien fait attention de ne pas mentionner mon rôle sur cette affaire. D’un côté, c’était mieux ainsi. Je ne cherchais pas spécialement à devenir un héros qui faisait la une des journaux. Même si, j’avoue, que j’aimais bien les héros. Ils puaient vraiment la classe sa mère ! Enfin, aimer les héros ne signifiaient pas que je voulais en devenir un moi-même. Je n’avais fais que ce qui était juste. Et, l’important, c’était que les Pokémons soient sains et saufs et que Riolu ne craignait plus rien de leur part.

Celui qui disait que le client était roi n’avait jamais eu de client. Voilà bien un aspect que je détestais dans ce métier : c’était être traité comme un esclave et d’obéir aux moindres demandes et désirs des autres. « Dans un verre propre » … J’avais limite envie de cracher dans son verre pour mieux nettoyer. Mais je pensais surtout à mon loyer là. Oh oui, mon loyer, mon loyer, mon loyer… Et puis, il fut un temps où je lui aurais jeté la bouteille et le verre en même temps en lui gueulant de se servir lui-même, mais aujourd’hui j’étais quelqu’un de responsable qui devait payer des factures. J’étais devenu un adulte. Oui, un adulte mature, responsable, qui s’occupait d’un Pokémon en plus, avec un loyer et des factures à payer.

- Riolu !

J’appelai mon Pokémon pour qu’il aille servir la pinte de Cluny au gros tas de muscle. Ok, ce n’était pas le premier client à te faire chier, ce ne sera pas le dernier. Pense à ton loyer, pense à ton loyer, pense à ton loyer… Puis il y avait eu le sujet de la journaliste dont je vous avais raconté plus tôt. Sur le fait que c’était bien que je n’eusse pas été cité. Que j’aimais les héros sans vouloir devenir un. J’écoutais tranquillement la suite en nettoyant un verre jusqu’à ce que l’autre con ouvre sa gueule.

- "Putain, mais quelle bande de branleurs ! Se faire choper à trafiquer des pokémons, ils sont sérieux ces abrutis ? Et du trafic d’œuf en plus ? Ils ont pas trouvé plus débile à faire ? Bande de Sablaireaux transgéniques !"

Lui, il aimait attirer l’attention. Vouloir partager sa pensée aussi fort dans la salle… J’étais curieux de savoir comment il réagirait s’il apprenait que j’étais le gars qui avait aidé la police à démanteler ce trafic de Pokémon. Evidemment, je n’allais pas le crier sur tous les toits. Et puis je n’avais rien à prouver. Je me souvins, tout d’un coup, ce que me disait mon patron : la relation avec la clientèle était aussi importante. Que je ne devais pas juste servir, mais aussi communiquer. J’allais donc faire un effort :

- Le bon moyen de ne pas se faire choper à trafiquer des Pokémons, c’est déjà d'éviter d’en trafiquer. Ça évite la prison.

Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer.  Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Je n’avais rien dis de mal ou de désobligeant. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Je ne fais que communiquer avec un client en exprimant mon avis sur un sujet. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Penser à son loyer. Si ça se trouve, ce type était un type bien, n'est ce pas ? Hein ? Hein ?

- Pfff... Et la voiture elle marchait avant de tomber en panne, merci Captain Obvious... Après je dis pas que t'as tord vu qu'ils avaient cons comme des manches à balais ! Vu leur niveau ras des pâquerettes, ils auraient du s'abstenir de faire autre chose que caissier à la supérette du coin. Et encore, faut savoir compter...  

En le voyant parler aussi fort pour se faire entendre et boire sa pinte de Cluny, il était le parfait cliché du mec qui passait son temps à la salle et qu’il finissait ses journées dans les bars, comme celui-ci, à s’enivrer en racontant n’importe quoi. Je continuais de laver les verres sales tandis que Riolu débarrassait ceux qui étaient vide pour servir des nouvelles bien remplies. C’était plus hygiénique de reservir un client dans un verre propre que celui déjà utilisé.

- "Mais tu choisis pas toujours sur catalogue tu sais... Ça me rappelle la fois où j'étais tombé sur une fille louche comme tout dans un bar il y a quelques années, et qui s'est avérée bosser pour les services secrets... Elle m'avait raconté à demi-mot un drôle histoire de trafic, un peu comme celle là mais en plus sombre, plus grave..."

Là, il attira mon attention. Un trafic encore pire que celui que j’avais découvert ? D’un côté, je ne pouvais pas être étonné, mais qu’une femme raconte au premier glandu qu’elle rencontrait, c’était dure à avaler. Enfin, si c’était dans un bar, elle avait pû être ivre et raconter ses secrets. Dans ce cas… elle n’était pas aussi bonne que ces lascars que j’avais rencontré il y a quelques mois. Si tu ne pouvais pas tenir l’alcool alors que tu as des choses à cacher, tu évites les bars. Ou tu ne bois pas. Point.

- Je peux pas tout raconter en détail, j'ai promis que ce qui restait au bar sortait pas du bar. Mais je peux t'affirmer une chose l'ami : tout le bordel Mistral, c'est que du pipeau. Y'a une énorme histoire familiale de gros sous et d'argent sale derrière, et il leur a bien fallu monter une joli couverture pour masquer le tout...

Ok, laissez tomber. Ce n’était pas le premier fan des théories des complots que je rencontrais dans ce bar. Bien que je n’en savais que très peu sur la Team Mistral. De ce que j’en avais cru comprendre, la Team Mistral était la cause de la destruction de Windoria et avaient utilisé des Pokémon titanesque pour ravager les autres villes. De nombreux dresseurs avaient péris en se dressant contre elle. Aujourd’hui encore, nous ne savions pas ce que ses membres mijotaient et où ils se cachaient. Mais quoi qu’ils fissent, cela n’envisageait rien de bon.

- Laisse-moi deviner, cette famille est responsable de tous les maux du monde et financent aussi les autres Teams des autres régions ? Et que le Conseil des 4 étaient aussi derrière tout ça ? Si on devait croire tout ce qu’on raconte dans un bar, le monde serait un bordel désorganisé.

Je pris une pause avant de reprendre :

- Et puis, si tout ce qui reste au bar ne sort pas du bar, pourquoi nous ne raconter ? Tu n’as même pas encore fini ton verre que tu es déjà ivres ? Dis-le tout de suite si je dois appeler un taxi, ça me fera gagner du temps.

- Hein ? D'où tu parles de Conseil 4 et de tous les maux du monde, j'ai jamais dit ça moi ! Je raconte que des trucs de source sûr, pas des bobards foireux gamin. T'as bu avant ton service ou tu fais juste ton intéressant ? Non je sais, t'es un complotiste en fait ? T'ain ils recrutent jeunes je me serais pas méfié... Et puis un barman quoi, ils sont fourbes !

Je me demandais s’il cherchait réellement à provoquer une bagarre. Le genre d’homme qui s’ennuyait dans sa vie et que pour y mettre du piment, quitte à foutre le bordel. Et depuis quand les barmans étaient fourbes ? S’il voyait notre salaire, on n’avait pas quoi à être fourbe !

- Contrairement à toi, je suis sobre, enfin pour le moment... Donc remballe ton taxi, tu m'inspires pas franchement confiance gamin. J'ai pas envie de me réveiller ligoté dans un repaire de secteux complotistes après avoir bu le verre de trop... D'ailleurs j'en ai trop dit, j'aurais pas du l'ouvrir.

La tension était tendue. Tout le monde dans la salle s’attendait à une bagarre. Si je répondais, je risquais d’être viré. Le client était roi, le client était roi… Je maudis actuellement le mec ou la meuf qui avait inventé cette phrase. Il ou elle n’avait définitivement pas de client. Ou c’était un client qui disait ça. Que devais-je faire… Je n’aimais pas me faire écraser par un gars comme ça…

Puis, soudain, il se mit à rire.

- Ha ha ha ha ! Nan mais je déconne mon gars, fais pas cette tronche de Magicarpe frit ! Ha ha, t'as marché comme un pélos devant une Saint-Jacques de chez Picard. Évidemment que je raconte n'importe quoi ! C'est le but ! T'as compris ? Ahhhh, parfois je m'aime quand même, elle était belle celle là... Allez j'suis sympa, refile moi une autre pinte et j'te laisserai un pourboire potable tiens ! Tout ça m'a mis de bonne humeur... T'aurais pas un truc à grailler au fait ? Et pas une omelette d’œufs pokémon trafiqués hein !

Alors là… j’avoue ne pas savoir quoi y penser. Ce gars était peut-être un malade mental ? Ou alors il était sain d’esprit et il le faisait vraiment exprès. D’un certain côté, il me faisait penser à Billie… Je soupirais et lui resservit une autre pinte… avec cette fois, ma petite touche personnelle.

- Allez tiens, vous avez même le droit à une Pinte de Cluny spéciale Salamèche pour le même prix. C'est la moindre chose que je puisse faire pour vous remercier de cette promesse de pourboire. Je vais commander des frittes dans les cuisines et elles ne viennent pas d’un trafic.

D’un côté, j’allais peut-être perdre un bon pourboire mais si ça se trouve, ça aussi c’était du pipo. Et puis, la particularité de la Pinte de Cluny spéciale Salamèche… c’était qu’elle était extrêmement piquante au point d’avoir la sensation de boire littéralement une attaque Canicule d’un Pokémon Feu. Même si à la première pinte, il ne sentirait rien, il devra peut-être ressentir quelque chose… Ou du moins, il allait passer des heures aux toilettes. En tout cas, il était prévenu du menu.

Le plan s’était déroulé comme prévu. Non, en fait, il avait un peu TROP bien fonctionné. Il avait bien mangé les frittes et bu sa pinte épicée et parti aussitôt vers les toilettes. Je souriais intérieurement, mais mon visage restait impassible. Je continuais de remplir des verres des autres clients et Riolu, après avoir été surpris du départ du mec balèze, continuait son service. Tout se passait bien jusqu’à ce qu’il revenait… avec une odeur pestilentielle qui avait fait réagir les clients. Ils se plaignaient et insultaient même le rouquin ultra musclé. Et certains passèrent leur colère vers moi.

- Vous pouvez pas faire quelque chose! C’est votre boulot de virer ce gars, non ?! Non seulement il nous casse les oreilles depuis tout à l’heure mais en plus c’connar nous fait chier en chiant !

Celui-là… Il avait trop bu. Si je ne me trompais pas, celui là était en train de jouer au poker avec d’autres personnes… Et il avait vraiment de la chance. Trop de chance même. Je fis un signe à Riolu de tête et, ayant compris mon message, disparaissait de la pièce en traversant la porte réservée aux employés qui se trouvaient derrière moi. Je pris un couteau puis sautai au-dessus du comptoir pour m’approcher de lui. Je soupirai avant de lui répondre avec un regard noir :

- Si je devais virer tous les gens qui me dérangeait, ce bar ferait faillite, tu serais le premier sur ma liste.

- Hey ! Qu’est-ce que tu compte faire avec ce cout-

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Ne vous inquiétez pas, il n’est pas blessé. En m’approchant de lui, ce que je soupçonnais était juste. Il trichait au poker avec un mécanisme caché sous ses vêtements qui lui distribuait des bonnes cartes. Je pouvais voir le bouton de son mécanisme qui permettait justement de tirer une carte discrètement. D’un geste rapide, mettant en pratique les arts martiaux, je me trouvais derrière lui et coupa la cordelette se trouvant en bas de sa nuque et tous les cartes - des As - se dispersèrent et tombaient comme de la pluie.

- Je n’aime pas les tricheurs…

Ses partenaires de jeu ayant comprit le stratagème de ce type, ils se mirent à l’insulter et un premier coup de poing déclencha une bagarre générale. Des tabourets et des chaises volaient de partout. Ce n’était pas la première fois que des clients se bastonnaient dans ce bar. Même avant mon arrivé, c’était habituel. Par contre, mon patron espérait que grâce à mes leçons d’arts martiaux durant ma jeunesse, cela changerait quelque chose, mais non. Si Riolu était rapide, mon patron avait déjà dû appeler la police depuis son bureau. Par contre, il faudra peut-être songer à régler le problème des toilettes… Heureusement que ce n’était pas à moi de les nettoyer.

En attendant la venue des autorités, je m’assis sur le comptoir, évitant les objets lancés vers moi par inadvertance.