Dusk Lumiris

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i don't need help, go fuck yourself with your kind heart - lucian
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i don't need help, go fuck yourself with your kind heart
I don't know what it is but I got that feeling

Le temps. Il s’est toujours envolé. Il glisse entre tes doigts, t’échappe et te nargue. Mais tu
Ne t’en soucie pas.
Tu n’as jamais fait attention. Ou tout du moins, depuis un moment tu n’y fais plus gaffe. Le temps, qu’est-ce que c’est au final sinon une mesure construite et déterminée par l’être humain ? Le temps, le temps. Douce mesure qui finit toujours par se perdre, s’éloigner, se tendre et se briser. Ou est-ce toi qui es brisée ? Tout l’est. Tout est fragmenté. Ton regard se pose sur le monde autour de toi, dans ce parc où la végétation prend encore son terrain, et tu sais. Tu sais que derrière le sourire se cache la souffrance, la douleur et tu les détestes d’avoir l’hypocrisie de faire comme si tout allait bien. Tu voulais qu’ils affichent leur souffrance, qu’ils affichent les terreurs et les larmes qui ont ravagé leur visage quelques temps auparavant. L’hypocrisie de ces parfaits inconnus te sidérait. Toi, tu ne faisais pas semblant. Tu affichais. Tu laissais voir tout ce qui t’avait détruit et on te le reprochait, mais tu ne voulais pas entrer dans le moule, tu ne pouvais pas être un mouton. Tu ne voulais pas leur ressembler. C’était le contraire que tu visais : qu’ils te ressemblent.

Leur arracher leur cœur, le déchirer, leur planter des aiguilles et le lacérer pour ensuite le remettre à sa place. Voir comment ils allaient, alors, s’en sortir. S’ils allaient vraiment sourire comme ils le faisaient maintenant. Oh oui, tu voulais la douleur ancrée dans leur regard, la frayeur qui s’étiole et revient constamment, tu voulais les voir craindre la vie et fuir leur reflet dans le miroir de leur si belle maison bien trop apprêtée pour être sincère. Tu voulais les brûler, ces maisons. Déchirer leurs merveilleux petits rideaux de riche, les foutre dans un tas et y foutre le feu également. Il n’y avait rien que tu ne voulais plus que la déchéance de leurs petites maisons qui ne valaient rien de plus que de l’argent, mais qui n’étaient que de pauvres endroits sans véritables sentiments. Enfin. Peut-être qu’il y avait, non ? Tu n’en avais rien à foutre. Fallait tout enflammer, provoquer un incendie, un véritable feu. Mais tu ne pouvais pas. Alors tu te contentais de le souhaiter, de le souhaiter si fort tout en les observant vivre leur journée comme s’ils étaient à l’abri de tous les malheurs du monde.

Un jour, ils rentreront et leur amour sera mort frappé par un chauffard ou encore leurs si précieux biens envolés en cendre suite à un feu, volés par des bandits qui n’en avaient rien à faire de l’attachement qu’ils pouvaient avoir. Un jour, en rentrant de leur travail, leur enfant aura disparu. Ou en entrant au travail, ils apprendront qu’ils ne correspondent plus aux idéaux de la compagnie et seront congédiés gentiment, perdant ainsi tout revenu et finissant dans la rue. Se reprochant le jugement dans leur regard chaque fois qu’ils croisaient quelqu’un comme elle. Un itinérant, un SDF comme ils disent pour demeurer poli. Un.
C A D A V R E.

Tu n’étais rien de plus qu’une vulgaire carcasse qui continuait d’errer dans les rues d’une région que tu ne connaissais même pas, une région dont tu ignorais tout. Mais tu t’en foutais, toi, de la connaître. Ce n’était pas essentiel. Ce n’était pas utile de connaître cette région, absolument pas. Tu n’en avais rien à faire, alors bon. Pas à pas. Tu t’étais relevée. Tu avançais maintenant dans cette ville dont le soleil se couchait doucement, laissant la noirceur chassée par moment par les lampadaires parsemant les rues, ici et là. Sans logique dans leur disposition. Le monde n’était pas logique, tu l’avais longtemps appris et retenu. Jamais rien n’avait eu de logique et de sens, ce n’était qu’une déchéance constante. Et tu ne voulais plus rien savoir de tenter de tenter de trouver une réponse à ce qui pouvait bien se produire.

Tu avais cette désagréable impression d’être observée, d’être suivie, d’être pourchassée. Impression qui te suivait en permanence, que tu ne pouvais pas effacer, alors tu ne t’étais pas arrêtée à celle-ci cette soirée-là, mais tu avais rapidement compris que tu ne faisais pas erreur, cette fois. Tu t’étais dirigée vers le seul petit magasin ouvert du coin quand un homme s’était approché de toi. Tu n’avais pas envie de lui parler, tu n’avais jamais envie de parler. Ainsi, tu avais tenté de l’esquiver, de le contourner, pour ne pas prononcer de mot, mais ton poignet se fit attraper. « Eh, tu penses aller où ? » Sa voix avait résonné, provoqué un déraillement dans ton esprit, la panique pulsait à tes tempes. Plus rien n’allait. Et rien ne semblait vouloir aller en s’arrangeant puisqu’en quelques secondes seulement, tu étais entourée de mecs. Cinq. Il y en avait cinq qui avaient décidé que tu étais leur proie, que tu devais te soumettre à leurs désirs. Comme tu l’avais toujours fait pour sauver ta vie.

En temps normal, tu aurais hurlé, tu te serais déchaînée, la rage aurait explosé pour faire couler le sang. Mais tu étais blessée. Tes côtes faisaient mal, ta cheville également. Et ils étaient cinq. Cinq contre une. Et ton passé venait de s’imposer, vague puissante et paralysante, où tu te revoyais enchaînée dans une cave, à la merci des envies des plus tordus. Alors tu n’avais pas la force de te défendre, de bouger, de répliquer alors même qu’ils se moquaient de toi, de ton apparence, qu’ils laissent clairement entendre qu’ils allaient bien s’amuser. Que tu serais parfaite. Tu voulais les voir brûler en enfer, mais toute ta rage était retenue prisonnière par la frayeur qui dilatait tes pupilles.
tu étais prise
a u p i è g e
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Tu n'aimais pas vraiment la capitale. En réalité, tu avais envie d'être ailleurs, n'importe où. Les endroits achalandés te rendaient mal à l'aise. Les lampadaires brillaient, la lune commençait à te tenir compagnie, les étoiles scintillaient, une par une, de plus belle... Elara était avec toi, à tes côtés. Quelques flocons gisaient autour d'elle. Feranium était une ville bien agréable, mais il n'y avait pas autant de ressources qu'à Nemerya. Maintenant que tu considérais l'idée d'avoir d'autres Pokémons, tu ne pouvais pas vivre comme avant. Tu ne pouvais pas te contenter d'un habitat adapté pour un seul Pokémon de type Glace. Les deux types étaient contradictoires, pour les autres types disponibles, et tu voulais récupérer des articles pour un environnement plus versatile. Un endroit plus chaleureux.

Pourquoi avait-il fallu que tu arrêtes ? Pourquoi avait-il fallu que tu tournes le regard vers cette scène s'apprêtant à devenir malsaine, macabre... Tu n'étais pas au travail. Tu ne devais rien à personne et tu n'avais pas besoin de protéger les autres, tout ça ne te regardait pas... Pourtant, une rage t'avait envahit, Lucian. Une rage impossible à expliquer, impossible à contrôler. Tu détestais l'humanité. Toi qui faisait tant d'efforts pour rester normal, pour agir tel un jeune homme courtois, agréable... humain. Tu avais perdu ton sang froid. On t'avait toujours infligé une souffrance émotionnelle, tu ne pouvais pas concevoir qu'on persiste à vouloir faire du mal aux autres dans un but purement personnel. Pourquoi ce monde était-il si mauvais ?

Tu étais plus grand qu'eux, plus costaud, plus expérimenté. Mais surtout... tu n'avais pas peur de la souffrance physique. Tu n'avais pas peur du sang. Tu n'avais pas peur des coups. Tu étais en colère, et cette émotion te guidait, elle avait raison de toi en ce moment. Elle t'avait possédée, tu étais une marionnette à sa merci. « Je vais vous tuer. »

Oh, des menaces de mort ? Tu n'étais jamais allé jusque là. Tu avais déjà été violent, mais au point de réfléchir à un potentiel meurtre ? Le pensais-tu réellement Lucian ? Non, bien sûr que non... Bien que tu n'avais pas peur de te retrouver dans de beaux draps, tu ne comptais pas rejoindre la taule. Tu ne pouvais pas laisser Elara seule. Tu ne pouvais pas être enfermé alors que Kattie pouvait revenir à n'importe quel moment.

« Vous allez mourir... Un... par... un... »

Un rire nerveux, presque sadique, avait commencé à s'échapper de ta bouche alors que tu frappais le premier. Lui infligeant des coups de plus en plus violents. Un fluide rouge et opaque s'écoulait sur le sol, laissant croire à une fracture de la mâchoire. Tu devais te calmer, Lucian. Tu allais avoir des problèmes... Ils s'étaient éloignés de l'inconnue. Tu n'avais plus besoin de faire ça. Ce n'était plus nécessaire... Tu devais reprendre tes esprits. Cesser d'être aveuglé par cette rage noire.

Putain, il va vraiment le tuer... Appelle les flics...

Non.

Tu ne pouvais pas en arriver là. Non, non, non. Tu répétais ce mot dans ton esprit, encore et encore, et encore... Et encore. Tu l'avais enfin lâché. Tu soufflais. Tes mains étaient couvertes d'ecchymoses. Tu avais réussi à te blesser toi-même avec tout ça...

« Je ne veux plus jamais vous revoir. »

C'était clair. Ta voix était ferme, mais douce. Tu souhaitais simplement qu'ils comprennent. La souffrance était un fardeau. Elle détruisait des vies, elle réduisait en bouillie une santé mentale, l'empêchant ainsi d'être fonctionnelle.

Elara t'observait, tu pouvais lire la peur dans son visage. Tu t'en voulais, un peu. Enfin... non, tu ne voulais pas que ton Pokémon te voit comme un agresseur. Tu voulais qu'elle continue de te percevoir comme un dresseur bon, gentil et attentionné. Tu te fichais royalement de la douleur que pouvait ressentir cette pourriture que tu venais de relâcher avec difficulté. Il n'avait eu que ce qu'il méritait, c'était ce que l'on appelait le karma, n'est-ce pas ? Si le karma ne pouvait pas agir de lui-même, alors tu allais t'en charger à sa place, te salir les mains n'était pas une tragédie pour qu'une personne puisse éviter de souffrir à son tour. Tu soupirais, d'un air déconcerté.

« Je me suis laissé emporter. Je suis peut-être allé trop loin ? » Tu réfléchissais à voix haute, en posant ta main sur la tête de ta fidèle amie au corps gelé. Puis, tu te retournais vers la jeune fille que tu venais de sauver. Allait-elle te voir comme un monstre, elle aussi ? Ce serait dommage.

« J'espère qu'ils ne vous ont rien fait. »

C'était sincère. Tu ne la connaissais pas, tu n'avais pas de compte à lui rendre... Mais elle ne méritait sans doute pas cette embuscade, et tu espérais être arrivé à temps. Le garde du corps qui sommeillait en toi voulait à tout prix effectuer son travail correctement... Sinon, à quoi bon prétendre être apte à surveiller les arrières des autres.
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Tu revoyais les mains des autres sur tes mains, leur parfum horrible, les mains moites, ces êtres détraqués aux fantasmes tordus que tu avais l’obligation de suivre si tu voulais survivre. Parce que s’opposer était provoquer la colère de ceux qui géraient l’organisation et ce n’était que de la violence qui t’attendait alors. Tu t’étais déjà fait battre jusqu’à ce que tu ne puisses plus respirer. Tu n’étais même pas majeure à ce moment-là, tu n’avais pas la force de lutter. Tu n’avais pas la force de t’opposer à leur prise de fer qui se resserrait jour après jour autour de ta gorge jusqu’à t’étouffer. Tu ne savais même pas comment tu pouvais aujourd’hui encore être vivante.

Et tu revoyais cette arme dans ta main. Tu entendais la détente, et le corps qui tombait sur le sol. Le corps qui s’effondrait. La peur à tes tempes qui te hurlait de partir, de foutre le camp, qu’on ne te retrouve jamais parce que tu ne pourrais pas assumer le geste que tu venais de poser. Et eux, leurs mains, sur toi, te tuaient. Leurs mains qui décidaient qu’ils avaient le droit de toucher ce corps que les pièces de tissus ne cachaient plus vraiment tant elles étaient déchirées.

Tu étouffais. Tu n’avais plus étouffé ainsi depuis un long moment et maintenant, tu n’étais pas capable, tu n’étais pas capable de reprendre ton souffle, de leur opposer une résistance, tu étais de nouveau une pauvre adolescente incapable de te défendre. Et tu avais honte de la faiblesse qui prenait tout ton corps. Tout au fond de toi, tu voulais les détruire, les envoyer à l’autre bout de la planète, six pieds sous terre, tu voulais les envoyer dans la tombe. Mais tu ne pouvais rien faire. Prisonnière de tes pensées, de ton passé, prisonnière sans possibilité de réagir, tu ne pouvais que subir la panique qui comprimait ta poitrine.

Et puis il y eut cet homme qui changea tout. Qui changea la donne. Alors même que tu allais être un repas de choix pour des vautours, un loup enragé était débarqué de nulle part en menaçant de les tuer. De les tuer un par un. Tu avais la même envie. Tu bouillais maintenant, doucement, la rage de cette personne entièrement inconnue se communiquait à ta propre personne, libérait ta fureur noire qui prenait doucement, encore une fois, la place dans ton corps, détruisait goutte par goutte la frayeur qui t’avait paralysée. Un poison violent qui ravageait tout sur son passage. Tu le regardais. Tu ne bougeais pas. Tu avais eu peur. Tu avais revu devant tes yeux ton passé défiler, tu avais revu ceux qui avaient massacré ton corps, provoqué les cicatrices qui ornaient ton corps abîmé. Tu avais revu ces hommes qui t’avaient offert encore et encore comme un simple morceau de viande à des hommes en manque, des hommes qui ne pouvaient se satisfaire d’une partie de jambe en l’air simple et naturelle, qui avaient besoin de quelqu’un pour assouvir leurs besoins les plus tordus, qui torturaient.

Et maintenant que tu n’étais plus entourée, tu ne contrôlais plus le mélange de haine, de rage, de peur et d’hystérie. On avait lâché le deuxième loup. Et ce deuxième loup était ta personne. Tu tremblais. Tu tremblais sur place alors que l’étranger était presque en train de tuer l’un des vautours qui avait tourné autour de toi, le premier qui avait brûlé ta peau avec sa main sale, avec sa main que tu avais envie d’arracher. Tu avais envie de tous les piétiner, mais tu étais bloquée à le regarder faire. Bloquée. Mais tu bouillais. Il fallait seulement attendre. Attendre que tu exploses, que tu ne contrôles plus rien.

Ils étaient partis, mais pas l’autre loup. L’autre s’était tourné vers toi. Il s’était tourné vers toi et il t’avait parlé et sa voix avait provoqué l’explosion de ton être. Une colère qui n’était pas dirigée contre lui, mais qui trouvait en lui le parfait bouc émissaire. Tu en tremblais encore davantage alors que tu t’approchais. Tu gardais une certaine distance, mais tu n’aurais pas peur de le frapper, de te jeter contre lui, s’il faisait le moindre geste. Tu n’avais jamais eu peur de la violence, jamais eu peur des conséquences, tu n’avais jamais pensé avant d’agir, jamais songé que ce que tu pouvais faire pouvait amener des conséquences que tu aurais alors à assumer. Non. Jamais. Ça ne te ressemblerait pas de penser à l’avenir. Tu vivais dans le moment présent, dans les émotions, dans l’instabilité.

Et pour le moment, c’était un cocktail que tu ne contrôlais pas alors que tu le regardais. Alors que tes yeux le fusillaient. « Mais tu te prends pour qui ? » Ta voix tremblait. Elle atteignait d’étranges notes aigues alors que tu avais fait un seul autre pas en avant, t’immobilisant par la suite. Tu ne contrôlais plus rien, tu déraillais. C’était déjà arrivé, auparavant, que le poison dans tes veines prenne le contrôle sans que tu ne puisses t’opposer, tente de dévaster le monde autour de toi en même temps que toi-même. « J’avais la situation sous contrôle ! Pourquoi fallait que tu viennes te pavaner avec ta force ? » La haine teintait les paroles. Mais. Ironiquement, alors que tu hurlais sur cette homme qui venait de t’aider, tes yeux se teintaient de larmes. Traîtres. Des larmes qui ne coulaient pas, mais qui étaient témoins d’une violente détresse que tu ne pouvais masquer.

« T’as un syndrome du héros ou quoi ? Oh voilà une pauvre princesse en détresse, faut que j’aille la sauver ! Mais t’es pas un putain de prince ! » Faut dire que tu avais toujours eu en horreur les contes de fées. Tu n’avais jamais rencontré de prince charmant et tu savais que ça n’existait pas. Alors tu voulais brûler tous les contes de fées que l’on racontait aux enfants, parce que ça leur donnait de faux espoirs dont les filles n’avaient aucunement de besoin. Et là, maintenant, ça revenait dans ton esprit alors que tu. ne. contrôlais. plus. rien. Mais tu ne cherchais pas à reprendre le contrôle non plus. « Franchement ! Va te faire foutre avec ta supposée bonté ! » Mais les larmes restaient, et peu à peu, ta voix perdait en intensité. Tu avais eu peur. Tu avais eu affreusement peur. Et la peur commençait à reprendre le dessus. Doucement. Elle commençait à envoyer valser la haine, la colère, pour te rendre de nouveau vulnérable. « Tous les humains sont les mêmes ! Vous agissez, mais vous attendez toujours quelque chose en retour ! » Et toi ? Tu étais humaine, toi aussi. Peut-être parfois même trop.

« Je n’avais pas besoin d’aide. » Si ta voix était toujours froide, cruellement froide, si elle était toujours tranchante, tu n’hurlais plus, ce n’était presque plus qu’un pauvre murmure alors que tu reculais en secouant légèrement la tête. Une larme s’était même décidée à couler. Tu avais eu peur. Mais tu n’oserais jamais l’admettre. Et tu te défendais de la seule façon que tu avais toujours connu ; en attaquant. « Je n’avais pas besoin d’aide… » Et tu ne pouvais que répéter cette pauvre phrase alors que tu posais ton dos contre le mur. Ton cœur battait bien trop fort. Tu n’avais plus la force de lui reprocher un geste qu’il avait posé pour te sauver, tu n’avais plus la force de lui reprocher d’avoir tenté de te sauver. Les larmes coulaient, silencieusement, tu n’avais même plus la force de parler tout simplement. Tu étais vidée de toute énergie alors que tu le regardais. Tu voulais qu’il parte. Tu ne voulais pas être faible devant quelqu’un. Tu voulais qu’il foute le camp. Tu le détestais de profiter de la situation pour te voir sans énergie. Tu le détestais d’être encore là. Tu lui reprochais, à cet instant, le monde entier.  
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Feat. Eleanore A. Idrys
Parfois, la vie te fout une claque en pleine gueule.
Elle est imprévisible.
Violente.

Tout comme cette femme. Non seulement elle n'était pas heureuse de ton intervention, elle semblait te maudire, elle te crachait à la gueule, déballant ses quatre vérités tout en retenant quelques larmes. Une rage hors du commun sortait de ses poumons alors qu'elle monologuait sa haine du monde contre toi. Tu serrais les dents. Tu ne lui en voulais pourtant pas.

Il était clair que cette femme souffrait.
Et tu n'en n'avais rien à foutre. Tu avais fait ce que tu considérais juste.
Rien de plus.

Mais elle ne comprenait pas. Ses mots étaient devenus des tourbillons flous, un amas de mots dénués de sens. Tu aurais au moins mérité un merci. Un merci pour avoir retenu tes coups. Un merci pour ne pas avoir tué cet homme qui pourtant méritait clairement la mort. Un merci pour avoir réussi à contrôler tes émotions. Et surtout... un merci pour avoir offert à cette femme -qui ne contrôlait clairement pas la situation- un peu de temps supplémentaire dans ce monde pourri.

« Tu as terminé ? »

Elle allait encore plus te détester.
Mais tu n'avais pas envie de jouer au gentil chevalier en armure. De toute façon, elle ne voulait pas être une princesse acclamant un quelconque héros, elle l'avait dit elle-même. Elle n'aurait droit qu'à un Lucian froid, désintéressé, envahi par ses émotions ; toi. Une déception.

« Je suis garde du corps. Il s'agit de mon métier. Alors oui, lorsque j'ai vu une personne sur le point de passer un moment peu agréable, et l'euphémisme est fort, je suis intervenu. Le monde ne tourne pas autour de toi. »

Tu t'attendais à recevoir la gifle du siècle. À devenir le pire des connards à ses yeux. Un homme sans coeur et sans cervelle qui agissait par spontanéité. Ce n'était pas entièrement faux. Maintenant que tout ça était passé, tu te sentais étrangement calme. Tu profitais de cette accalmie avant que la tempête de tes émotions habituelles ne fasse rage à nouveau. Tu essayais enfin de respirer un peu, même si la demoiselle devait se prendre une franchise trop directe.

« C'était un réflexe, rien de plus. Je ne supporte pas les gens qui veulent faire souffrir les autres sans raisons valables. Je n'attends rien de toi, et de personne d'autre, en fait. J'espère que ça te rassure. »

Tu soupires.
Tu essayes de réfléchir un peu. Cette fille venait sans doute d'échapper à une agression des plus sérieuses, méritait-elle vraiment ces complaintes, malgré sa mauvaise foi à ton égard ? Tu ne le pensais pas. Elle pouvait daigner recevoir une certaine clémence. Tu allais faire un effort. Car au fond Lucian, tu avais beau être un homme brisé, tu n'étais pas méchant.

« Je ne te connais pas. Tu ne veux probablement pas me connaître. Mais tu n'as pas besoin de jouer ce petit jeu avec moi. Personne n'est invincible, même si on essaye de se convaincre du contraire. Je m'appelle Lucian. »

Tu ne l'invites pas à se présenter. Lorsqu'elle t'aura fait part de sa réaction, tu allais probablement quitter cet endroit. Tu n'avais plus rien à faire ici. Ce n'était pas elle qui allait te retenir, tu ne la connaissais pas, mais elle te donnait l'impression de ne plus jamais vouloir te voir de sa misérable vie. Et tu allais respecter son choix dans trop te poser de questions. Après tout, tu étais solitaire, tu avais fait ce qui étais juste et tu n'avais pas besoin de l'approbation d'une inconnue. Même si, il était vrai que tu aurais sans doute préféré un peu de positivisme au coeur de cette soirée lugubre.

Mais la vie t'avait habitué à des nuances sombres.
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Dos contre le mur, tu te laissais glisser pour être désormais assise sur le sol, pour respirer l’air, avec ce poids compressant ta poitrine.
Attention, panique à bord.
Ta rage n’était plus qu’un filament alors qu’il te demandait si tu avais terminé. Tu peinais à l’entendre, tes oreilles bourdonnaient, ton cœur battait à tes tempes. Tu avais peur. Tu avais mal. Tu n’étais qu’un être terrifié qui n’arrivait plus à gérer le monde qui l’entourait et ta respiration qui s’accélérait. Tu aurais voulu le supplier de te pardonner, le supplier de te comprendre, lui dire que tu avais besoin d’aide et que tu en avais toujours eu besoin. Mais aucun son ne sortait de ta gorge, aucun son ne sortait de tes lèvres meurtries par tes dents qui les massacraient.
Tes bras entouraient tes jambes qui s’étaient ramenées vers toi alors que ton regard fixait le vide, que tu l’écoutais, que tu essayais de l’entendre derrière le vacarme de ton esprit qui s’enflammait, de ce cœur qui allait bien trop vite, bien trop fort. Tu perdais pieds. Incapacité à reprendre tes esprits, incapacité à ne pas te laisser plonger dans cet océan si sombre duquel tu gardais la tête hors de l’eau suffisamment pour te défendre en permanence.
Tu revoyais. Tu revoyais leurs mains. Tu revoyais leurs yeux, leurs envies malsaines, tu revoyais. Les barreaux qui t’empêchaient de fuir, les barreaux qui te maintenaient prisonnières. Sous tes yeux ouverts, le monde s’effaçait pour te replacer dans ce passé chaotique qui t’avait forgé, transformé.

« Garde du corps… » Murmure pour rendre les choses réelles. Il faisait son métier. Et toi ? Quel métier avais-tu ? Oh, ne réponds pas. Tu le sais très bien, ton métier. Et celui-ci peut faire enfermer ceux qui en profitent derrière des barreaux, mais ils aiment ce goût du danger. Ils aimaient savoir que ce qu’ils faisaient était punissables, et le faire quand même. Et toi, ça te ramenait de l’argent. Pour le dépenser dans des substances tout aussi mauvaises, et dans de la nourriture aussi. Surtout pour Asriel. Tu ne laisserais pas ton pokémon mourir de faim. Pas après tout ce qu’il avait fait pour toi.
Blotti dans ton coup, désorienté, incapable de savoir comment te calmer, t’apaiser, il regardait Lucian, cette personne qui venait clairement de t’épargner un moment très… désagréable. Et le mot était faible.
Et tu l’avais remercié comme tu remerciais tout le monde : en insultant, en laissant la colère prendre le dessus. Mais cette colère était retombée, ne restait que les braises brûlantes, ardentes, qui continuaient de te brûler, de te blesser, dans ta panique qui ne semblait pas s’améliorer.

Détente appuyée.
Sursaut suite à ce bruit si fort. Mais la ruelle demeurait étrangement silencieuse, et cet homme venait de se présenter, de te donner son prénom. Tu ne comprenais pas pourquoi il restait, pourquoi il s’infligeait la vie d’une personne aussi pathétiquement faible que toi, les larmes aux yeux, la poitrine se soulevant et s’abaissant trop rapidement pour que la respiration soit qualifiée de normale. « Je..» Tentative de reprendre son souffle échouée. Il te semblait toujours entendre les hurlements de cet endroit qui a composé toute ton adolescence. « Eleanore. Je m’appelle Eleanore. » Relever ton visage humide pour le regarder. Tu avais peur. Peur de te retrouver seule dans la noirceur, peur de ce que tu serais capable de faire, peur des bruits qui te hantaient, de cette détente qui continuait de résonner dans ton esprit. Peur. Tu étais terrifiée même. « J’ai pas grand-chose, mais.. » Doucement. Respirer. Ta gorge brûlait alors que ton souffle demeurait toujours aussi irrégulier. « Je peux offrir un café. » Un dédommagement, ton unique façon de dire merci. Parce que les mots ne sortiraient jamais de ta bouche et que tu ne voulais pas être . (et que tu ne l’admettrais pas, ça non plus).

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Feat. Eleanore A. Idrys
Eleanore. Ce nom sonnait comme une mélodie à tes oreilles. Un prénom doux, harmonieux, élégant. Lorsque tu observais cette femme, tu n'imaginais pas qu'elle puisse porter un prénom aussi tendre ; elle qui semblait se noyer dans la détresse, dans la rage. Et pourtant, c'était ainsi qu'elle s'appelait. C'était le nom que ses parents avaient choisi, ne sachant pas ce qu'allait devenir le futur de leur enfant. Ton prénom, Lucian, est-ce qu'il te convenait ? Sonnait-il mélodieux ? Tu n'en savais rien. Tu n'avais pas vraiment d'opinion quant à ce mot qui te définissait, t'identifiait. Tu n'y avais jamais réfléchi, ni même porté attention. Tu ne détestais pas ton prénom, mais il restait, selon toi, beaucoup moins joli que celui de ton interlocutrice.

« Eleanore. J'aime bien ce nom. » avais-tu soufflé.

Inutile de faire un monologue expliquant ta réflexion sur ce dernier. Ce simple compliment était suffisant. Tu espérais qu'elle n'allait pas mal le prendre, plus rien n'allait t'étonner avec elle. Tu t'attendais déjà à ce qu'elle fronce les sourcils, se demandant pourquoi tu faisais preuve d'une fausse gentillesse envers elle ; une politesse dénuée de sens et de sincérité. Oui, c'était sans l'ombre d'un doute ce qu'elle allait ressentir.

Enfin, c'est ce que tu aurais pensé. Mais au lieu de ça, au lieu d'une attaque personnelle, la jeune femme perturbée t'avait fait une proposition. Une suggestion qui t'avait fait tomber des nues. Tu ne t'y attendais pas, et tu te demandais si elle n'avait pas plusieurs personnalités. Sans méchanceté, sans mauvaises intentions, tu t'étais sérieusement posé la question pendant quelques secondes.

« Un café... ? » avais-tu répété, incertain de ce que tu venais d'entendre. Tu étais à la fois heureux et mal à l'aise. Visiblement, elle ne te détestais pas. Pas trop, du moins. Mais tu n'aimais pas cette idée de partager un moment avec quelqu'un que tu ne connaissais pas. Tu ne savais pas comment t'y prendre. Tu n'étais pas sociable. « Je suis navré, mais je- » Elara t'avait arrêté, posant sa patte froide contre ta jambe. Ses petits yeux étaient brillants, implorant. Elle te suppliait d'accepter. Vraiment ?

Mais pourquoi ?

Pourquoi devrais-tu accepter ? Pourquoi ta Sabelette te le demandait ? Trop de pourquoi, et tu n'aimais pas cette incompréhension qui te tourmentait. Mais tu avais lâché un soupir, posant ta main derrière ta tête. Tu allais devoir prendre sur toi. Si ton Pokémon s'interposait entre toi et ta décision, c'était parce qu'elle pensait que c'était juste. Elara ne faisait jamais rien pour te causer du tort, elle était la source du peu de gaieté qu'il y avait dans ta vie. Tu pouvais au moins lui accorder ça.

« C'est d'accord, allons boire un café, Eleanore. » Mais avant d'entamer votre marche, tu lui avais fait signe d'attendre un peu. « Est-ce que tu te sens capable de marcher ? Si tu as besoin, je peux te servir d'appui. »

Là où d'autres pourraient y voir de la drague, ce n'était absolument pas ton objectif. Tu voulais simplement qu'elle évite de se faire du mal, ce n'était pas le moment. Elle n'avait pas l'air de bien aller, physiquement comme mentalement, et si tu pouvais lui venir en aide un minimum, c'était la moindre des choses, c'était aussi ton travail. Tu ne savais pas pourquoi tu ressentais ce côté protecteur envers elle, tu ne voulais même pas le savoir, en réalité. Mais pour une fois, tu te sentais un peu humain. Et tu voulais t'accrocher à cette sensation, pour le peu de temps que ça allait durer.

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i don't need help, go fuck yourself with your kind heart
I don't know what it is but I got that feeling

i like me better when I’m with you
Souffle court et cœur battant si rapidement, souffle court et cœur battant aux tempes, souffle court et moyens qui se perdent, souffle court et ton esprit qui se perd
Tu n’aurais jamais prévu que cette soirée se termine ainsi. Mais tu ne pouvais décemment pas le laisser partir – tu ne pouvais décemment pas accepter la possibilité d’être seule et en cet instant, en ce terrible instant, tu t’accrochais à Lucian, tu t’accrochais à ce garde du corps. Tu t’accrochais à la possibilité d’un sentiment de sécurité aussi peu stable et certain qui soit. Tu t’accrochais. Tu le regardais. Tu le regardais en attendant sa réponse, tu le regardais en te demandant ce qui pourrait bien le pousser à seulement accepter vu la façon dont tu l’avais de prime abord accueilli. Ta main s’était posée sur Asriel pour un peu de réconfort, pour un peu de sécurité. Ta main s’était posée sur Asriel pour respirer – pour oublier la douleur de ta gorge, de ta respiration saccadée. Parce qu’Asriel avait toujours été ton repère, ton doux repère.

Il n’avait aucune raison d’accepter. Clairement, absolument aucune. Pourtant, tu espérais. Tu espérais qu’il accepte – qu’il ne refuse pas, qu’il ne te rejette pas. Tu espérais. Et tu avais souri. Tu avais souri quand il avait parlé de ton prénom, quand il avait soufflé cette remarque. Parce que c’était la première fois qu’on parlait ainsi de ce prénom que tu avais choisi, qui éclipsait un passé que tu ne voulais pas te remémorer. « Je l’aime aussi. » Tu ne l’avais pas choisi pour rien, après tout. Tu aimais ce prénom qui te correspondait quelque part, mais tu ne pouvais pas dire pourquoi. Seulement que tu l’aimais et qu’il touchait une corde sensible.
Un frisson et tes bras qui se ferment contre toi alors qu’il commence à parler, et tu entends les paroles. Tu les entends… et tu anticipes la fin de sa phrase. Mais la réponse ne te plait pas. Asriel se rapproche de toi. Ne me laisses pas seule. Ta respiration redevient difficile. Ne me laisses pas. Tu ne veux pas qu’il termine sa phrase. Ne me laisses pas seule. Tu ne veux pas. Ne me laisses pas seule. La panique qui reprend, la panique qui s’impose dans ton corps de nouveau. Tu ne dois pas le laisser voir. Tu ne dois pas.  

Mais son pokémon l’interrompt. Son pokémon l’empêche de terminer de parler. Et la réponse qu’il te fournit fut alors positive. Ton regard qui s’apaise, ton corps qui tremble légèrement moins, la panique qui s’apaise alors que tu regardes Asriel s’approcher du pokémon de Lucian pour faire connaissance, crépitant joyeusement parce qu’Asriel était bien plus sociable que toi. Et tu t’appuies contre le mur pour te relever, priant tes jambes de ne pas se dérober sous toi – de ne pas te faire honte. « Je ne connais pas le coin par contre… » Et tu sursautas légèrement quand il te proposa de te servir d’appui. Tu ne voulais pas montrer une faiblesse devant lui, tu ne voulais pas laisser tes défenses tomber – tu ne pouvais tout simplement pas laisser tes défenses s’effondrer devant qui que ce soit, mais aussitôt que tu mis un pas devant toi, tu eus le sentiment que tomber serait l’étape suivante si tu mettais l’autre, si tu n’avais plus ton dos contre le mur. « Je.. vais peut-être prendre appui sur toi. » Heureusement, tu avais un meilleur contrôle sur ta voix, sur ta respiration. Tu attrapes son bras de ta main, et tu serres pour ne pas tomber, tu acceptes de laisser ton poids contre Lucian, qu’il soit ton support. Il était chanceux : tu n’étais pas lourde, pas du tout même. Des années de malnutrition, des mois dans la rue sans vraiment de nourriture, ça donnait un poids plume. Surtout que tu ne mangeais pas qu’Izaiah te faisait comme repas, ou tu mangeais que très peu, refusant d’abuser d’une gentillesse en laquelle tu ne croyais que très difficilement.

« Comment s’appelle ton pokémon ? » Tu ne savais pas pourquoi tu demandais cette question. Peut-être parce que le silence te pesait un peu trop et que tu avais besoin de le briser, parce que tu ne voulais pas entendre ton cœur qui battait à tes tempes, tu ne voulais pas entendre ton cœur battre. Tu voulais seulement briser le silence, tu n’y arrivais pas. Il était trop lourd, trop pesant, trop épuisant. Asriel vous suivait tranquillement, gentiment. « Je ne sais pas où est le café le plus proche. Tu sais, toi ? »

I knew from the first time, I'd stay for a long time cause
I like me better when I'm with you

(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
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I tried so hard
Feat. Eleanore A. Idrys
Faire des compliments ne te ressemblait pas. La remarque sur le prénom d'Eleanore n'en était pas vraiment un, c'était le fond de ta pensées qui s'était transformée en mots. En paroles audibles. Pourtant, elle avait esquissé un sourire. Un léger sourire. Un sourire sincère. Ce commentaire de ta part l'avait-il touché au fond d'elle, dans ce qu'on appelle le cœur, métaphoriquement parlant ? Elle disait aimer son prénom, elle aussi. Ce qui était toujours plus simple à vivre au quotidien. Ce qui l'était moins en revanche, c'était de se retrouver dans une ville inconnue.

« Tu es loin de chez toi ? » avais-tu demandé suite à sa dernière phrase. C'était surtout à titre informatif. Si elle ne connaissais pas ce quartier, tu pourrais toujours l'aider à retourner chez elle après votre café, ce serait la moindre des choses plutôt que de la laisser au milieu de nulle part, dans un labyrinthe. « Je connais le coin. J'ai habité à Nemerya, fut un temps. » Les bons et les mauvais souvenirs revenaient. Surtout les mauvais.

Tu aidais Eleanore à marcher. Tu voyais qu'elle n'était pas en santé. Les détails ne te regardaient pas, alors tu ne disais rien. Tu faisais ton travail. Tu la protégeais pendant votre chemin. Tu l'aidais à se tenir debout, tu l'empêchais de succomber à la faiblesse de son corps. Tu te disais que les récents événements l'avaient choqués, qu'elle devait prendre un peu de temps pour s'en remettre. Mais tu n'avais que très rarement vu une silhouette aussi frêle. Cette femme n'était -clairement- pas seulement perturbée par sa mésaventure. C'était plus que ça. Tu n'y connaissais rien mais tu prenais garde à ne pas lui faire mal, toi qui était déjà plus grand, plus fort. Tu te concentrais sur ça. Tu n'avais pas remarqué le lourd silence qui s'était installé, mais décidément, c'était le contraire pour Eleanore. Elle l'avait brisé en te posant une question sur ton Pokémon. Ta Sabelette d'Alola était en compagnie du Statitik de la jeune femme t'accompagnant, et tu étais bien peu étonné de voir qu'elle s'entendait bien avec lui. Elle s'entendait bien avec presque tout le monde.

« Elle s'appelle Elara. Le tiens, c'est comment ? »

Tu n'étais pas très doué pour maintenir une discussion. Tu te contentais de répondre à ce que l'on te demandait, sans plus. Tu avais, cette fois, au moins pris la peine de relancer la demande. Tu étais également curieux de savoir comment l'araignée électrique s'appelait. Mettre des noms sur les visages était toujours plus rassurant ; ça créait un faux sentiment de proximité.

« Nous y sommes. C'est le café le plus proche. Il est ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre, alors on a le temps. »

Tu avais ensuite ouvert la porte, laissant Elara et son compagnon entrer. Puis, tu avais aidé Eleanore à s'asseoir à une table. C'était la table la plus au fond, près d'une fenêtre. Il y avait peu de monde à cette heure, ça t'arrangeait. Malgré tout, tu préférais être le plus invisible possible aux yeux des autres, et cela n'avait rien à voir avec ta partenaire du moment. C'était un réflexe que tu avais depuis de nombreuses années, que tu sois seul ou accompagné ; et autant dire que tu n'étais pas habitué à la compagnie.

« Dis-moi ce que tu veux, je vais aller faire la commande. Je ne sais pas ce que tu aimes, mais apparemment le café à la citrouille est de saison en ce moment. »

Tu ne venais quasiment jamais dans les cafés de ce genre. Tu ne connaissais pas les indispensables, ce genre de choses. Tu t'étais contenté de lire la grosse affiche qui disait que les boissons à la citrouille étaient disponibles pour un temps limité. Tu ne savais pas ce que ça valait, tu ne savais même pas ce que tu comptais prendre. Peut-être allais-tu découvrir quelque chose d'exceptionnel aujourd'hui, qui sait..

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it's so insane the things we do in the name of love

Regard brillant ;
Regard absent ;
Et toute la panique qui bourdonne dans tes oreilles, qui éteint la flamme de ton incendie éternel - souvent, l'huile est jetée sur le feu - cette fois, c'était un océan qui venait te noyer ; t'étouffer, t'asphyxier.
Et tu le regardais, et tu t'égarais, et quelque chose dans sa présence était apaisante, et quelque chose dans ce qu'il dégageait te faisait te sentir en sécurité (et tu voulais l'envoyer bouler, lui hurler de dégager, de ne pas te changer) ; panique violente, brutale qui s'étendait dans tes veines, dans ton regard, qui brillait, qui épuisait.

« Ne...merya. » Ta voix frêle, ta voix tremblante, qui répétait le nom de la ville dans laquelle vous vous trouviez, parce que tu ne le savais pas - parce que tu étais une vagabonde, parce que tu étais une vagabonde qui ne savait jamais où elle se trouvait. Nemerya. À quel point était-ce loin de l'appartement d'Izaiah ?
Tu avais envie de le faire parler, envie d'entendre sa voix, envie qu'il brise le silence. Qu'il ne le laisse pas s'installer. Envie qu'il chasse les ombres qui vous entouraient, qui se refermaient sur toi, qui t'étouffaient encore. Toujours davantage. La nuit était menaçante, et elle ne cessait de s'amplifier.

got both feets on the edge, are you gonna come and save me ?

« C'est agréable, vivre ici ? » Tu n'étais pas de celles qui parlaient vraiment habituellement, pas de ces personnes qui entretenaient les conversations, cherchaient à connaître les personnes qui se trouvaient autour de toi. Non, tu les envoyais se faire foutre, c'était toujours plus efficace. Mais la panique brûlait tes veines, et consumait tes yeux. Tu te noyais, te débattais, tu essayais de garder la tête hors de l'eau, mais les vagues étaient si violentes, et le tsunami approchait. Tu voulais qu'il chasse la noirceur qui s'étendait, tu voulais qu'il chasse tes propres pensées qui se précipitaient et les souvenirs qui revenaient. « Je squatte un appartement à Voltapolis. » Était-ce loin ? Tu ne le savais pas.

Et le silence qui reprenait et toi qui parlais pour le chasser, toi qui demandais le nom du pokémon. Ne me laisses pas seule avec mes pensées, Lucian.  Et leurs mains. Et la détente. Et le bruit sourd qui revenait et leurs voix. Et tout qui se mélangeait, qui se confondait. S'accrocher. S'accrocher au contact de ta peau sur les vêtements de Lucian et ta force qui te quittait, te forçant à t'appuyer sur lui pour ne pas tomber, pour ne pas t'effondrer.

i'll take one final step, all you have to do is make me

Quand sa voix brise le silence, quand sa voix chasse la nuit autour de vous, quand sa voix s'étend autour de toi, tu as presque le réflexe de fermer les yeux, de l'écouter seulement, d'oublier où tu es, oublier ce qui vient de se passer. Oublier. Mais les souvenirs demeurent et tu entends leurs cri (tu ne pourrais jamais oublier leurs pleurs) et leurs suppliques. "Je veux voir maman.." et leurs prières. « Asriel. » Voix cassante qui se brise presque dans un sanglot étouffé. La faiblesse qui prend. Et tu regrettes, tu regrettes et tu te reproches de ne pas pouvoir te reprendre correctement - de lui montrer cet être pathétique et brisé que tu étais véritablement.
Mais la panique restait.

Tu hoches simplement la tête quand Lucian t'annonce que vous êtes arrivés et tu entres dans le café avec Asriel sur ton épaule. Le café se trouvait à être presque vide, ce qui faisait ton affaire. Et tu avais suivi le garde du corps en approuvant totalement l'emplacement choisi. Tu préférais clairement cet emplacement à un emplacement plus en vu, plus exposé. Clairement. Mais tu ne le dirais pas, pas vrai ? Tu gardais une certaine part de fierté et d'ego mal placé.
 « Je.. » Tu ne savais pas quoi prendre, quoi commander, quoi demander. Tu t'étais approchée de la pancarte pour essayer de lire le breuvage affiché. Tu plissas les yeux, frustrée, avant de reculer en soupirant. « Va pour la spécialité de saison. Mais c'est moi qui paye ! »
De nouveau à la table, tu avais posé ton sac et attrapas un petit sac de tissu dans lequel tu avais un billet et quelques pièces. Clairement pas une fortune et sans doute que tout passerait dans ce café, mais ce n'était pas grave.
« Tiens, tu pourras payer avec ça. » Enfin, normalement. Si ce n'était pas trop cher. Tu ne connaissais pas totalement les prix, tu devais bien avoir 15p$ dedans.

if you ever walk away, i won't think twice i'll go bye bye
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