Dusk Lumiris

forum rpg pokemon ● region et intrigue originale ● strat basique (+ fair play)
keyboard_arrow_up
keyboard_arrow_down



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.
Flammes et plantes ~ PV Driss
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Bazar

Tu es assoupie, adossée contre un arbre, les rayons du soleil traversant le feuillage pour venir taquiner tes joues pâles. Une brise légère qui vient rafraîchir l'atmosphère faisant voler quelques brin d'herbe et quelques mèches folles, libérées de ton élastique. Tu profites de ce temps de pause et surtout de la tranquillité de Kishika, tu le sais, tu devras retourner dans ton nord inhospitalier à un moment. Alors pour l'instant tu apprécie chaque minute passée en ce lieu.

Torii s'était allongé à côté de toi, après avoir couru derrière quelques pokémons sauvages. Tu l'avais regardé faire, souriant devant le tableau de ce jeune fougueux en chasse. Infructueuse, heureusement. Il était revenu vers toi, tout penaud de n'avoir rien attrapé mais un câlin entre vous eu tôt fait de chasser sa tristesse et le caninos se coula contre tes jambes avant de s'endormir en ronflant légèrement. Cette vision te faisait sourire de tendresse et c'est une main sur ton petit compagnon que tu plonges toi aussi dans les bras de Morphée. Pour quelques heures.

Le soleil tourne et un rayon finit par taquiner ton oeil fermé. Tu bouges un peu, d'abord la tête puis tes jambes. Un rubis commence à se dévoiler, portant encore les brumes du sommeil. Et ta main posée sur Torii...ne rencontre que le vide. Cette sensation achève de te réveiller et tu te lèves d'un bond, tournant le visage autour de toi, cherchant du regard ton petit fugueur. Et ton estomac se met à gronder. La faim. Une main sur ton ventre tu réfléchis à la situation, chose difficile quand l'heure du repas visiblement sauté te rappel à l'ordre. Et tu jures un peu avant de prendre tes affaires et commencer à sillonner le coin.

Il gronde fort, inlassablement et tu finis par te demander si Torii ne c'est pas laissé guider par une quelconque odeur de nourriture. Le chiot devait lui aussi avoir faim ayant mangé en même temps que toi. Et tu pestes un peu, regardant partout, dans les herbes, les champs, les arbres. Tu cherches, l'appel mais ne trouve rien mais n'abandonne pas pour autant. Puis tes pas te guident vers ce qui semble être une serre. Alors poussée par une forme de désespoir, ou d'espoir, tu t'avances vers les cages de verre, espérant de tout coeur que Torii est par là. Alors doucement tu hausses la voix, que les notes que tu émets trouvent une oreille disponible.

- Excusez moi ! Il y a quelqu'un ?

Inquiétude dans ta voix. Nul ne pourrait être dupe mais peut importe. Tu dois retrouver Torii et manger aussi. Peut-être trouver un toit pour la nuit si possible. Et tu espères que le caninos n'est pas partit déterrer quelques plantes ou mettre le bazar dans les environs. Un soupir s'échappe. Et quel est cet endroit ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Flammes et plantes
À la brunante d’un soleil qui se meurt chaque jour, tu fixes une dernière fois les rayons orangés qui s’infiltrent dans la serre.
La journée touche à sa fin et les feuilles s’enivrent des dernières lueurs crépusculaires avant que la nuit ne les couvre de son sinistre linceul. Tout est calme autour de toi. Même en fermant les yeux -fenêtres indiscrètes sur la réalité- et y mettant tout ton être, tu ne parviens pas à percevoir le moindre son susceptible de gâcher le tableau.
La boutique est fermée, l’homme est loin.
Loin de ton territoire, loin de toi et de ton royaume.

Le soleil est aux plantes ce que la lune est pour toi : vivifiante et grisante. Loin du monde et de son effervescence fébrile, tu te sens renaître. Il n’y a que sous le joug impitoyable des étoiles que tu as encore l’impression d’être un pion, une partie de ce monde…
Tu es un oiseau de nuit que les caprices de tes plantes musèlent fermement : Un animal sauvage auquel le fonctionnement de la terre a dicté le rythme et la fonctionnalité… Et il n’est pas question de t’y opposer. Il n’a jamais été question de le faire, jamais été question de s’élever ou de conditionner ta vie à des caprices déraisonnables.
Ton bonheur prend racines dans une routine immuable aussi monotone que rassurante -salvatrice. Tu n’en changerais pas. Ne serait-ce que par crainte de souffler sur le château de cartes sur lequel repose ton existence entière.

Seul dans l’immensité de la serre, tu gardes les yeux rivés sur les papiers de compte. Embêté, par l’ennui de la tâche, tu prends une grande inspiration avant que ton regard ne dérive vers Eden et Mimosa qui s’amusent en silence non loin.
Tu pourrais presque en oublier leur existence et le peu de place qu’elles y prennent.
Oublier qu’il n’y a pas que toi et les plantes, que ce n’est pas un tête-à-tête ni une réunion privée. Il y a, dans ton monde, encore de la place pour d’autres corps vivants que le tien. N’est-ce pas merveilleux ?

Se relevant, Eden attrape la doudouvet entre ses bras avant de se mettre à courir derrière le feuillage des fougères accrochées au plafond. Haussant un sourcil, tu romps le silence bienfaiteur d’un soupir à mi-chemin entre l’agacement et l’amusement.

« Tu sais ce qu’on a déjà dit Eden… »

S’arrêtant brusquement de courir, la gamine baisse doucement le nez vers Mimosa avant de la relâcher un peu à contre cœur.

« Pas courir… »
« Exactement. Et pourquoi on ne peut pas courir ? »
« Plantes… »

Acquiesçant, tu abandonnes la fermeture de ta caisse pour revenir vers l’enfant. Doucement, tu te penches à sa hauteur afin de glisser ton énorme main sur sa minuscule joue.
Dans le confort de votre intimité, avec Mimosa pour seul témoin, tu te permets un sourire dont l’existence ramène l’éclat dans ses yeux. Aussitôt, elle s’empresse de te rendre l’immensité de ce qu’un sourire représente pour elle.

« Je veux seulement éviter que tu te fasses mal… Tu comprends ? »

Adoucie, l’enfant s’empresse d’acquiescer alors que tu la libères de tes sermons pour la laisser vagabonder vers d’autres horizons.
Toujours sans courir. Toujours sans menacer l’organe qui te sert de cœur et qui te sers uniquement à l’aimer. Satisfait, tu te redresses dans un craquement horripilant auquel tu tentes de ne pas adresser trop d’attention. Le corps se fait faible.
Comme quoi trois ans ne suffisent pas à effacer vingt-deux vies de mauvaises habitudes dissipées.

« Excusez-moi ! Il y a quelqu'un ? »

Pouf.
C’est sans doute le bruit que l’éclat de ta bulle, de ta sérénité, fait au contact de cette voix sur tes tympans. Fermant les yeux une seconde de trop, tu tentes de chasses au mieux que possible l’agacement qui remonte le long de ta gorge pour venir se perdre dans l’immensité de ton être… Mais rien n’y fait.
Tu dois confronter l’inconfrontable, obliger ton être à rentrer en contact avec celui d’une autre personne… Ne serait-ce que pour quelques secondes. Tu n’en as pas envie.
C’est un fait que tout ton corps te crie.

Traînant des pieds jusqu’à l’avant de la serre, tu te méprises pour ne pas avoir fermé la porte à clé, pour avoir cru que tu étais hors de portée et que personne ne viendrait t’embêter.
Plus froid qu’un bloc de glace, plus hostile qu’un pokémon blessé, tu t’avances jusqu’à apercevoir ton indésirable visiteur… Enfin, visiteuse. Dans sa peur, ton instinct te hurle de la jeter.

« Vous n’êtes pas capables de lire ? On est fermé, repassez demain. »

Craches-tu simplement en la dardant du regard.
Tu n’as pas envie de te justifier, pas envie d’être aimable. De toute manière, une part de toi le sait un peu trop bien : tes plantes rayonnent plus que ton expression.
Les gens reviennent toujours.
Même si l’accueil est excecrable et que le service est minable.
(c) TakeItEzy (Izaiah L. Silvērsteiń)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Chaleur glaciale

Colère, inquiétude devraient résonner dans ton être. Inquiétude d’une disparition, celle de ta petite moitié courant habituellement à tes côtés. Inquiétude de ne savoir où Torii a pu aller, où ton brûlant pokémon a pu courir se cacher. Colère froide et brûlante, comme un torrent de lave prêt à sortir, brûlant et détruisant tout sur son passage. Colère d’une froideur aussi accueillante que le baiser d’un Lipoutou. Colère et inquiétude. Et pourtant.

Tes iris si sanguines comme le reflet d’un soleil couchant s’ancrent dans le regard de ton interlocuteur. Sans ciller, sans broncher, tu restes ainsi, muette, dans un combat du silence, dans un lieu bien plus propice à la douceur qu’à la guerre. Et tu sens, tu le sens que te laisser envahir ainsi serait un dangers plus grand. Trop de tension, trop de colère. Alors tu fermes les yeux quelques minutes, inspirent à plein poumon l’air parfumé des environs, cherche une parcelle de douceur dans cette bulle d’hostilité juste créée. Tu le sais, à cette attitude, répliquer par la violence ne ferait qu’attiser les braises d’une avalanche impossible à contenir.

Tes bras finissent par se croiser sous ta poitrine, tu ouvres de nouveau les yeux, un peu plus sereine, un peu plus confiante, moins intimidée, sans peur. Un pas en avant, tu réduis la distance entre vous, sans jamais lâcher du regard celui qui semble être le propriétaire des lieux. Tu te permet ainsi de le détailler. Légèrement plus grand que toi, la mine d’un être pour qui le sourire semble être une épreuve. Jeune, un peu plus que toi. Et tu t’arrêtes ici, réfléchissant en même temps aux mots qui devaient jaillir de tes lèvres. Cherchant lesquels utiliser pour lui signifier l’importance de ta présence ici, de ce dérangement. Le silence devient aussi assourdissant que le brouhaha d’un chuchmur et tu finis par le briser.

- Bonsoir monsieur. Je ne suis pas entrée par pure curiosité mais pour une nécessité.

Un sourire si léger, à peine esquissé sur tes lèvres, un ton plutôt doux mais où le sentiment d’urgence était palpable. Tu le sens le dangers, il est là mais tu ne sais où et c’est bien ce qui t’inquiète. Cet homme en face de toi ? Torii en vadrouille tu ne sais où ? L’addition risquait d’être brûlante. Et ton estomac emet ses propres protestations, te rappelant ton état affamé. Pourtant tu l’ignores et toujours sans rompre le lien visuel avec le propriétaire des lieux, tu poursuis ton explication, gardant la douceur dans tes paroles.

- Je suis à la recherche de mon caninos. Je ne serais pas entrée si je ne pressentais pas un dangers pour la végétation environnante. Torii peut se montrer parfois trop vif, je ne souhaite que le récupérer et éviter des dommages. Il est par ailleurs affamé, outre le dangers feu, je crains qu’il ne soit partit déterrer de quoi se nourrir. Dans tous les cas, je dois le retrouver.

Un tableau brossé rapidement mais nécessaire pour lui faire comprendre l’urgence de la situation. Certes, toi aussi tu as faim mais cet état n’est rien comparé au risque encouru par la serre si le pokémon feu s'enflammait. Et ça il était hors de question que cela arrive. Peu importe que tu ais affaire à un grognon, tu ne resterais sûrement pas les bras croisés à attendre le pire. Et la flamme de la détermination s’allume au fond de tes iris, comme un feu vif et ardent.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Flammes et plantes
Tu étais impolitesse incandescente, froideur tranchante.
Tes yeux fixaient votre – ton – invité avant tant de haine et de hargne qu’on en oubliait que c’était toi qui recevaient les clients du matin au soir. C’était à se demander comment la boutique avait pu survivre aussi longtemps.
Ce que tu n’admettrais jamais, c’est que les affaires battaient parfois de l’aile.
Ce que tu n’admettrais jamais, c’était que le seul responsable des regards courroucés et des « Je Ne ReMeRtRaI pLuS jAmAiS lEs PiEdS iCi » de Karen no. 271, c’était toi. La mauvaise santé de ton entreprise ne reposait que sur tes épaules et tu te refusais de le voir. Tu étais trop occupé à repousser, rejeter et abhorrer l’existence des gens pour prendre conscience des chiffres toujours un peu plus bas inscrits sur les papiers et, surtout, des raisons derrière – Tu étais dans un déni constant, un refus catégorique de te remettre en question.

Tes pupilles fusillaient l’inconnue sans le moindre filtre même professionnel.
Tu lui en voulais personnellement. Parce qu’elle était apparue dans ton champ de vision, parce qu’elle respirait, parce qu’elle existait et que tu n’avais pas de meilleure excuse pour haïr quelqu’un. Elle était apparue à un moment où tu n’attendais plus personne et, sans la moindre honte ou la moindre retenue, tu rejetais sa présence de tout ton être.

« Bonsoir monsieur. Je ne suis pas entrée par pure curiosité mais pour une nécessité. »

Un sourcil qui s’arque imperceptiblement, la curiosité – vilain défaut – qui fait honteusement opposition à l’hostilité et voilà que tu attends la suite.
Une main sur ta hanche et l’autre tenant ta paire de gants, tu dévisages silencieusement l’intruse. Tu attends qu’elle parle, qu’elle tente vainement de défendre son point et justifier sa présence parce que c’est toujours ce que les gens font quand ils sont pris sur le fait.
Et dans ta poitrine, ton cœur gronde et se déforme. Tu aimerais répliquer que tu n’en as rien à foutre, que ses problèmes ne sont pas les tiens et qu’il n’y a aucune raison en ce monde susceptible de te faire plier, mais les mots ne sortent pas.
La curiosité a gagné du terrain jusqu’à en déloger honteusement sa plus fidèle rivale – Manquait plus que ça tient.

« Je suis à la recherche de mon caninos. Je ne serais pas entrée si je ne pressentais pas un danger pour la végétation environnante. Torii peut se montrer parfois trop vif, je ne souhaite que le récupérer et éviter des dommages. Il est par ailleurs affamé, outre le danger feu, je crains qu’il ne soit parti déterrer de quoi se nourrir. Dans tous les cas, je dois le retrouver. »

Le tableau a tout juste le temps d’être dressé que, déjà, il t’agace.
Refermant ta poigne sur tes gants, tu prends une grande inspiration alors que ta mâchoire se crispe de toutes les tensions qui parcourent ton corps à l’idée d’un imprévu aussi… Désagréable. Dans ta tête, c’est l’obscurité totale en opposions à la colère qui monte lentement en toi.
Tu ne sais tout simplement pas comment gérer la nouvelle.

« Mais quelle heureuse nouvelle… »

Soupires-tu froidement, en te retournant vers le comptoir pour y jeter brusquement tes gants et glisser une main dans ta chevelure noire.

« On confit vraiment des pokémons à n’importe qui de nos jours… »

Grommelles-tu dans ta barbe sans pour autant essayer d’être discret.
Tu ne lui devais rien. Ni à elle, ni à qui que ce soit. Si les gens apparaissaient sur ton paillasson pour amener avec eux leur lot de problèmes, ce n’était pas de ton devoir d’être sympathique et de les accueillir les bras grands ouverts.
Là où, normalement, tu te contentais d’un peu de froideur et, surtout, d’un manque navrant de chaleur, tu venais de passer à l’étape suivante. Qui qu’elle soit, d’où qu’elle vienne : cette jeune femme était un problème. Et son pokémon… N’en parlons même pas.
Il valait mieux éviter que de prendre le risque d’attiser le brasier.

« Vous avez intérêt à ne toucher à rien, est-ce bien clair ? »

Ton avertissement sonne comme une menace… Et ce n’est pas totalement faux.
Loin d’être hystérique et incontrôlable, tu es plutôt passion brulante et inquiétude justifiée. Tu pourrais sans doute pester contre tous les dieux que tu connais, hurler des bêtises à cette inconsciente et donner des coups de pieds dans tous les meubles de la boutique… Mais tu n’y gagnerais pas grand-chose au change.
Même toi, du haut de toute ton hostilité grandissante, tu en avais conscience que de devenir une vieille folle incontrôlable ne vous mènerait à rien.

D’autant plus que, au fond de toi, tu savais que c’était la peur plutôt que la haine qui grondait.

« Alors, il aime quoi votre truc ? »

La serre était grande.
La propriété était grande.
Les cachettes étaient trop nombreuses pour être énumérées les unes à la suite des autres.
(c) TakeItEzy (Izaiah L. Silvērsteiń)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Chaleur glaciale

Tu fronces les sourcils, garde tes bras croisés et la douceur commence à refluer pour laisser place à la colère que tu n'avais pas voulu utiliser plus tôt. Le jeune homme commence sérieusement à te pomper l'air, à t'agacer. Tu te demandes franchement comment cet endroit peut recevoir des clients vu le peu de ce que te montre le bonhomme. D'ordinaire tu aurait tendance à te présenter, à demander l'identité de la personne avec qui tu parles. Là.....tu as juste envie de récupérer Torii, limite brûler quelques plantes au passage et le laisser en plan.

- Et on laisse tourner des commerces aux mains de n'importe qui....

Tu n'es pas sourde, en même temps, était-ce intentionnel ce manque de discrétion ? Tu en doute alors tu ne te gênes pas pour énoncer le fond de ta pensée. Après tout tu n'es pas là pour te faire un ami, juste éviter un incendie. Il t'agace et si ce changement dans ton attitude est rapide et violent, ce n'est rien de plus que ton caractère changeant à la moindre contrariété. Et tu es contrariée. Très contrariée alors si corriger le gamin une fois Torii récupéré s'impose, tu n'hésiteras pas à cramer ses petites plantes.

- Je n'avais pas l'intention de toucher à quoique ce soit. Je récupère mon chiot et je m'en vais.

Tu t'énerve un peu, beaucoup avant de respirer un grand coup. La recherche allait être une véritable épreuve de force. Tu n'aimes pas être comme ça, tu déteste être de mauvais poil, tu hais par dessus cet état là mais tout te hérisse le poil. Jusqu'à l'attitude désobligeante du maître des lieux. Alors tu tentes tant bien que mal de reprendre un bout de calme, t'agripper mentalement à un souvenir, quelque chose qui pourrait apaiser un peu ta colère. La bouille de ton caninos envahit tes pensées et ça suffit à te faire desserrer les poings.

- Baie pêcha, il adore les baies pêcha mais peut essayer de chasser des souris s'il en voit une.

Le ton de ta voix se modère un peu pendant que tu suis le maître de la serre. Hors de question de rester plantée les bras croisés à attendre, tu allais chercher, mettre la main à la pâte et une fois trouvé tu te barres de cet endroit maudit. La nostalgie de ta bibliothèque un peu hantée te prend et à cet instant tu donnerais tout pour être affalée dans ton canapé à écouter la radio, une bouteille dans la main et ton kiseru allumé. Dieu que ça te manque mais tu refoules cette nostalgie pour te recentrer sur monsieur désagréable.

- A toute fin utile, depuis qu'il a appris roue de feu, il adore rouler. Si vous avez un tuyau d'arrosage dans le coin ça serait d'une grande aide, sans le viser.

Il te semble important de donner quelques précisions supplémentaires sur ton chiot. Tu n'as strictement aucune confiance en cet homme mais à cet instant tu n'as guère le choix que de faire contre mauvaise fortune bon coeur.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Flammes et plantes
Et le regard de braise qui t’incinère avant même que tu n’aies le temps d’être résolument désagréable.
Esquissant les concours déplaisants d’un sourire, tu relèves tout juste assez tes iris cendrées pour toiser silencieusement la grandeur d’esprit de ton invitée - Source manifeste de gêne et de problèmes qui promettent de ne plus en finir.
S’il n’avait pas été question de survivance – de Eden et de la vie que tu lui avais promis – , tu n’aurais jamais ouvert les portes de ton sanctuaire au public. Il n’y aurait pas eu de boutique à l’orée de ta serre et de comptoir pour accueillir les clients.
Tu n’étais pas fait pour ce genre d’existence.


« Évite de te ridiculiser davantage et de jouer au plus malin avec moi… Présentement, c’est toi qui est dans le tort. »

À l’époque d’Injurious Freedom, personne n’avait jamais entendu à faire de toi l’image sympathique du groupe.
Tu étais beaucoup moins acerbe – Effrayé – à l’époque, certes, mais tu n’étais pas le visage aimable qu’il fallait aux fans pour s’amouracher de votre existence. Tu étais taciturne et minimaliste, tout juste capable de prononcer trois mots là où d’autres formulaient d’interminables discours.
Parfois, au détour des réflexions stériles, tu te questionnais sur l’origine des sentiments de Vai’ata pour toi. Comment aviez-vous pu mettre au monde une telle violence, une relation aussi corrosive qu’animée alors qu’il n’avait jamais été question pour toi de sombrer dans les excès de l’esprit humain.

Vai’ata t’avait créé de ses mains, elle t’avait changé : elle avait réécrit les prémices de ton esprit, les grandes lignes de ta personnalité.
Pendant un an, elle t’avait modelé à son image et au gouffre qu’était devenu votre relation. Vous aviez été toxiques : pour vous et pour l’humanité, définitivement meilleurs séparés que réunis.

« Baie pêcha, il adore les baies pêcha mais peut essayer de chasser des souris s'il en voit une. »

Tes yeux roulent imperceptiblement dans leur orbite alors qu’un soupir exacerbé menace de franchir la frontière de tes lèvres.
Tu n’es pas rassuré ni plus heureux avec ces informations en mains. De nouveau, tu te sens simplement obligé, contraint d’offrir ton aide à des endroits où tu ne l’as jamais proposé.
Tu détestais que l’on te force la main, que l’on te contraigne à des bassesses qu’il ne te serait même pas venu en tête d’accepter… Tu es un électron libre, le produit d’une vie isolée par les erreurs dont elle s’est parée, qui l’ont brisée.

« J’ai quelques buissons à baies à l’extérieur de la serre… Ils poussent mieux à l’état sauvage que dans les milieux contrôlés. »

Précisions fades et inutiles, des mots prononcés dans le simple but de combler le silence qui risquerait d’alimenter votre amertume respective.
La présence de la jeune femme chez toi suffit à te piquer suffisamment pour rendre superflus la nécessité de mettre davantage le feu aux poudres. Tu n’as pour seul objectif que la nécessité de régler cette histoire le plus rapidement possible afin de minimiser l’impact dévastateur que pourraient avoir les flammes dans un endroit comme celui-ci…

À la simple idée du brasier léchant les feuilles de ton jardin, l’inquiétude te serre les tripes et le cœur.
Tu as toujours banni les pokémons feu de cet endroit sacré, de ton unique revenu et du reste de tes économies… Savoir que l’un d’eux s’est engagé entre les rangées d’herbe et de plantes te fait reconsidérer les mesures prises pour éviter un tel carnage.

Au plus grand bonheur de Eden, sans doute, tu te fais la réflexion qu’un Pokémon eau serait probablement un investissement à considérer…

« À toute fin utile, depuis qu'il a appris roue de feu, il adore rouler. Si vous avez un tuyau d'arrosage dans le coin ça serait d'une grande aide, sans le viser. »

Fatigué, tu dévisages l’inconnue quelques secondes avant de déposer ta main sur la poignée de la porte arrière.

« Je vais prendre les mesures nécessaires selon la situation. »

Nul besoin de sous-entendu pour comprendre.
Si ton chiot est dangereux pour la végétation ambiante, tu n’hésiteras pas à éteindre directement la source du problème. Tu ne fais pas dans la dentelle, il n’est pas question ici de plaire à qui que ce soit.
Entre l’investissement d’une vie et le Pokémon d’une mauvaise dresseuse, le dilemme est insipide - pour ne pas dire inexistant.

« Eden ? Je sors à l’extérieur quelques minutes… Tu veux venir ? »

Petite tête noire qui sort d’un couloir de feuilles et d’herbe pour vous fixer inlassablement. Intimidée par votre invitée, elle hésite quelques secondes.
Tu ne sais pas quoi dire pour la rassurer, pour lui faire comprendre avec tendresse que le danger n’est pas ici, mais ailleurs. Au lieu de quoi, tu te contentes de lui adresser un sourire tendre qui a tôt fait d’avoir raison de ses dernières réticences.
Mimosa sur les talons, l’enfant vient s’accrocher à ta main, faisant bien attention à se cacher le plus possible derrière ta jambe.
Votre Doudouvet, tant qu’à elle, se contente de jauger la situation en tournoyant autour de vous.

Rassuré de ne pas les savoir seules à l’intérieur, tu repousses enfin la porte qui s’ouvre sur plusieurs rangées de buissons à baies parfaitement cordées et alignées.

« Les baies pêcha sont par là-bas… J’espère que vous allez le retrouver. »

Maugrées-tu enfin en désignant une série d’arbres sur la gauche.
Tu n’étais pas serein.
Et cela se ressentait dans chacun de tes mots, dans chacun de tes gestes.
(c) TakeItEzy (Izaiah L. Silvērsteiń)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Flammes et plantes

As-tu déjà rencontré quelqu'un d'aussi sombre ? Sûrement mais elle n'était visiblement pas restée ancrée dans ta mémoire et à bonne raison de toute évidence. u cherches un peu quand même dans ta mémoire, au cas où quelques idées te reviendraient en mémoire, histoire de savoir comment passer un moment passable mais hormis les différents pot de colle éconduits qui bizarrement te reviennent en tête...tu dois admettre que le néant habite tes pensées pour le reste. Tu finis par hausser les épaules avec indifférence devant ses différentes réflexions.

Tu écoutes simplement et patiemment les explications rapides du jardinier sur le potentiel endroit où se trouvaient les baies incriminées et peut-être ton fugueur de chiot. Il y a juste un petit détail qui ne t'échappe pas vraiment et rend particulièrement méfiante : la prise de toutes les mesures nécessaires. Tu ne répliques pas, bien que ça te démange, tu ne répliques pas mais à cet instant tu sais que tu ne quitteras pas l'homme des yeux, il ne t'inspire aucune confiance et hors de question de le laisser tuer Torii. Un poing se serre une fraction de seconde avant de se détendre à l'instant où une tête noire émerge des feuilles. Tu ne peut que rester surprise autant par la présence de la petite fille que du changement radical de comportement du jeune homme.

Alors tu emboîte le pas à l'étrange duo, te focalisant sur votre environnement végétal, ce monde émeraude quand le tien n'est qu'obsidienne et rubis. Ce monde si étranger au tien quand tu préfères côtoyer la mort et les flammes. Un monde aux antipodes du tien jusqu'aux livres, essence d'arbre broyées pour devenir feuille blanche, essence de plante capturée pour devenir encre. Trop de différence, un gouffre sans qui ne semble pouvoir trouver de pont alors tu fais contre mauvaise fortune bon coeur, comme bien souvent, comme chaque fois que tu tentes de ne pas laisser ton trop plein d'émotions négatives prendre le contrôle.

Et cette petite fille qui capte tendresse et amour de cet homme aussi froid que la glace. Aux paroles aussi dévastatrices qu'un laser glace. Comment un tel être pouvait engendrer une si jolie créature. Comment un tel être pouvait être aussi imbuvable qu'une mer trop salée avec autrui et devenir aussi doux qu'un doudouvet avec cette petite fille. Oh les enfants tu les aimes, et toi de même tu es plutôt joviale et agréable avec eux mais tu n'as jamais voulu en avoir, perte de temps, d'énergie et de liberté. Et puis....avec qui bon dieu. Cette petite pensée te tire un sourire. Personne ne serait assez fou pour oser ce mélange là. En tout cas, la petite fille a le mérite de te détendre un peu ce qui te pousses à appeler ton pokémon sans hausser la voix pour autant. Tu as suffisamment compris que le bonhomme n'aimait pas le bruit alors autant ne pas crier.

- Torii !

Et ton regard se perd un peu partout, continuant de l'appeler doucement. Tu crois voir à un moment un éclair orangé et t'approche pour tomber sur des apinitri bourdonnant dans les massifs. L'inquiétude grimpe. Et si le chiot était tombé quelque part ? Alors tu continues de l'appeler, toujours sans quitter le propriétaire des lieux et ce jusqu'à ce qu'un aboiement parvienne à tes oreilles. Aboiement étouffé, comme si le chiot était...


- Tombé dans un trou... Torii !!!
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Flammes et plantes
Et il était sans doute un peu égoïste de ta part de si peu culpabiliser, de si peu te soucier de heurter la sensibilité d’autrui.
Dans ta crainte de l’Homme, tu en oubliais souvent ce qui se cachait sous la chair et la peau – Les sentiments, ça ne t’atteignait pas. Tu ne faisais jamais dans la dentelle, Driss. Tes mots étaient plus tranchants que l’acier, plus froid que le sommet des glaciers.
Tu savais que le glas sonnerait, que l’acide tes paroles se retournerait tôt ou tard contre toi. À trop rejeter, détester et condamner, le karma finirait sans l’ombre d’un doute par se charger de toi. Tu le savais – L’inconscience n’était pas ton défaut, mais ça ne bloquait pas les injures et les insultes, ça ne t’empêchait pas de faire tout ce qui était en ton pouvoir pour rejeter avec toute la fougue et l’ardeur dont te nourrissait ta peur.

Eden désespérément suspendue à ta main, tu tentes d’ignorer la timidité des regards qu’elle décroche à l’étrangère.
Tu ne veux pas qu’elle s’attache – Eden s’attachait avec beaucoup trop d’insouciance. Tu ne veux pas la voir s’émerveiller ni même se questionner sur la présence d’un nuisible sur votre propriété. Tu n’as jamais eu la foi de lui expliquer et, de toute manière, tu sais qu’elle ne comprendrait pas.
Eden est ton parfait contraire : Elle aime l’Humanité pour deux.
Même si la timidité lui clou le bec et que les mots devancent rarement ses inquiétudes, tu vois dans ses yeux qu’elle s’épargne à elle-même la vie isole et misanthrope que tu t’imposes.
Du haut de ses deux petites années d’existence, Eden est plus sensible que tu ne l’as jamais été.

« Torii ! »

Faites qu’elle le retrouve, que ça ne dure pas.
Faites qu’elle parte au plus sacrant, que la propriété ne garde pas la trace de son passage… Et, surtout, faites que tout ceci arrive avant que le soleil ne s’éteigne et que l’obscurité ne vous emprisonne.
Jetant un coup d’œil à la progression décroissante du soleil, tu prends une grande inspiration en tentant d’éviter l’invitation d’un stress supplémentaire dans un corps qui ne se gère déjà plus convenablement. À la place, tu emboîtes plutôt le pas à la chevelure ébène qui se promène impunément au travers les arbres à baies.

« Tu parles d’une heure pour perdre son pokémon… »

Parce que ça se contrôle, ce genre de truc.
Parce qu’il est aisé de prévoir quand son pokémon va s’enfuir, quand il va s’amouracher du besoin d’aventure et qu’il va prendre la poudre d’escampette.
Tu es de mauvaise foi. Chacun de tes mouvements, chacune de tes mimiques trahit ton agacement et le fruit de tes réflexions est aussi risible qu’insensé. Tu détestes dans le simple but de détester.
Et aussi parce qu’il y a présentement un Pokémon feu sur le vert de ta propriété – Autant ne pas l’oublier.

Sifflement satisfait lorsqu’un aboiement remonte jusqu’à tes tympans et que l’inquiétude se meut en tranquillité subite.
Tout est bientôt terminé. C’est plus qu’un espoir, c’est une certitude – Il ne peut en être autrement. Cette histoire n’est pas en droit de s’éterniser, cette présence indésirable n’est pas en droit de rester. La boutique est fermée, tu es censé pouvoir profiter du calme que t’offre ton retrait de la société et… Et il n’y a rien de plus à justifier. Côtoyer des gens au quotidien est déjà suffisamment souffrant pour ta sauvagerie, pour la brutalité dont ton âme se compose.
Tu ne veux pas sortir du cadre professionnel, tu ne peux pas t’infliger le supplice de quelques heures volées au silence de la nuit.

Décrochant un regard au pokémon plante qui flotte près de vous, tu réfléchis quelques secondes.

« Mimosa, survole la propriété du mieux que tu peux et tente de le localiser… Histoire qu’on n’y passe pas toute la soirée. »

Une telle demande ne pouvait être formulée sans commentaire désobligeant, sans marqueur d’impatience.
Néanmoins, la Doudouvet ne s’oppose pas à tes plans et, sitôt, elle quitte la terre pour parcourir le terrain du haut des airs. Une main sur la hanche, l’autre dans celle de ta prunelle, tu ne dis rien. Tu ne bouges même plus.
Il ne sert à rien de partir à courir à la recherche du chiot ; Si vous empruntez le mauvais chemin, votre parcours n’en sera que rallonger et … Ce serait contre-productif.

Heureusement pour la propriétaire de la bête, Mimosa ne tarde pas à revenir. Excitée comme une puce, celle-ci tourne sur elle-même à quelques reprises puis plonge ses iris émeraude dans les tiennes.
Près de toi, tu sens Eden s’agiter puis tirer délicatement ta main en direction du Pokémon.
Bien.

« Je… Pense qu’elle veut qu’on la suive. », murmures-tu malgré tes incertitudes navrantes.

Tu ne sais pas grand-chose. Tu n’as jamais été proche de Mimosa, de la Doudouvet censé tenir compagnie à Eden et que tu n’as accepté de garder sous ton toit que pour elle.
Les choses changeront peut-être un jour… Mais tu ne sais jamais où te placer lorsqu’il est question du morceau de coton ambulant.

Faisant un premier pas vers cette dernière, tu la vois alors aussitôt vous tourner le dos puis se mettre à voler pour ne s’arrêter que quelques mètres plus loin – Histoire de s’assurer que vous suivez bien.
Deux ou trois minutes de marche plus tard, c’est la présence d’un énorme trou qui n’était pas là auparavant qui te saute tout d’abord aux yeux. Ennuyé, tu fronces les sourcils en pestant silencieusement contre l’impolitesse des inconnus – Qu’ils soient humains ou Pokémon – à chaque fois qu’ils enfreignent les limites de ton misérable chez toi.
À l’intérieur du creux, un couinement canin. Tu roules doucement des yeux.

« J’espère que vous aviez prévu un budget pour les dommages collatéraux. »

Ta voix n’est que sifflement cassant et acerbe.
Si elle pense s’en tirer en laissant un cratère dans ta cour, ses plans sont d’ores et déjà réduits à néant.
(c) TakeItEzy (Izaiah L. Silvērsteiń)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Flammes et plantes
ft. Driss W. Protheroe
La lumière changeante du coucher de soleil donnait une atmosphère différente, offrait une palette de couleurs nouvelles dans un tableau végétal bien loin des états d'âmes sombres s'agitant ici. Tu entend dans ton esprit le tic tac du temps qui passe, voit caché le sablier égrénant le sable des heures, noyant sous les grains d'or les affres du passé lointain et proche. Le temps n'était plus un luxe que tu voulais prendre et nul besoin d'être visionnaire pour le sentir. La tension et le stress de Driss te suffisaient amplement et si tu étais encore maîtresse de toi-même à cet instant précis, c'était plutôt lié aux belles ondes dégagées par la petite fleur pendue à la main du jardinier. Alors tu laisses la douce timidité te parvenir, mettant de côté la pique lancée et entendue concernant l'heure pour perdre un pokémon.

Si seulement tu pouvais contrôler cela. Enfin techniquement tu pourrais, il te suffisais de ne pas sortir le caninos de sa ball mais tu as une sainte horreur de cette prison ronde, la simple idée de savoir ton compagnon entre ces murs te répugnes. Alors tu le laisses libre de vagabonder, apprenant de fait les règles du dressage au grand air. Et dieu que c'était compliqué. Jongler entre autorité et douceur. Savoir quand réprimander et à quel dosage. Tout un art que tu ne maîtrisais pas très bien et qui était sur la longue liste des raisons pour lesquelles tu ne voulais pas d'enfant. Quand bien même tu les trouves adorables.

Oui, ils sont adorables.

Chez les autres.

Puis tu vois passer le doudouvet et tu tournes tes orbes rubis sur son maître dans une expression de parfaite neutralité, t'arrêtant en même temps qu'eux. Utiliser les airs, voilà qui était bien pensé et tu hoches silencieusement la tête alors que tu entend toujours les aboiements étouffés. Ton inquiétude joue au yoyo, montant et descendant, jouant entre espoir et déséspoir. Quelle idée avait-il eu d'aller se perdre dans cet endroit ? Et toi ? Pourquoi t'être endormie sans avoir veillé à ce que ton chiot ne s'échappe pas. Tu passes une main un peu agacée sur ton visage avant de reprendre contenance. Les choses étaient ainsi faites et se lamenter des heures ne serviraient à rien. Puis le doudouvet revient et semble mimer quelque chose que tu as du mal à saisir sur le moment. C'est l'interprétation du jeune homme qui te met sur la voix et tu leur emboîte le pas, toujours en silence jusqu'à arriver à un trou que tu devines non habituel pour les lieux. D'ailleurs la mention du budget pour dommages collatéraux te conforte sur cette idée que ce trou là n'était réellement pas là avant. Tu tournes la tête vers Driss, restant neutre, ne relevant pas l'impolitesse.

- Je sors Torii de là et on en parle oui.

Tu ne t'es pas vraiment leurrée sur ta situation et celle dans laquelle t'as mise le caninos. Sans attendre plus, tu t'avances vers le trou, te place à genoux et sort le caninos bien coincé. Comment s'est-il retrouvé là ? Tu l'ignores et dans le fond tu ne veux pas le savoir. Doucement tu enlèves la terre perdue dans sa toison et souhaitant éviter plus de dommages, sort la ball pour le mettre dedans.

- Tu as assez fait de bêtises pour aujourd'hui.

Vraiment bien assez. Alors tu te redresses et toise le maître des lieux, les bras croisés sous ta poitrine. Tu n'es nullement agacée, ni même énervée. Soulagée d'avoir retrouvé le fuyard, que les dégâts ne se limitent qu'à un trou et non un incendie. En revanche tu n'as pas besoin d'un dessin pour savoir que tu ne partiras pas d'ici comme ça. Alors tu reprend la parole, sans animosité.

- Merci pour l'aide. Maintenant dites moi ce que vous attendez de moi. Le jour baisse.

Oui, le jour baisse et tu espères ne pas avoir à dormir ici.
(c) TakeItEzy (Mana'arii Ehu-kai)

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Flammes et plantes
Inutile de s’attarder sur la syncope à laquelle tu aurais pu t’abonner ni à la véhémence des paroles que tu aurais pu prononcer : ton corps entier parlait de lui-même.
L’étincelle agacée dans ton regard, ta mâchoire bien trop crispée, tes doigts tremblants et refermés sur le peu de patience qu’il te restait… Il n’y a pas besoin de mot pour que le message passe, pas besoin de mots pour t’exprimer, pas besoin de venin pour filtrer ton concentré de violence.
Muet, tu te contentes d’observer les touchantes retrouvailles entre la dresseuse et le pokémon. Tu te contentes d’assister à son sauvetage, à son extraction du trou qu’il a lui-même creusé – et que tu n’as jamais demandé.
Tu tentes d’être touché, de ressentir un once de compassion pour le lien qui unit l’homme et les pokémons… Mais rien n’y fait. Voilà trop longtemps que tu ne t’armes plus d’affection pour le genre humain, pour ces indésirables qui arpentent ta propriété comme s’il s’agissait d’un vulgaire boisé.

Ton cœur n’est plus qu’une porte blindée derrière laquelle tu as étouffé toute ton amabilité, Driss…

« Je sors Torii de là et on en parle oui. » Haussement d’épaules, certitude ancrée que tu ne débourseras pas le moindre centime pour réparer les dommages qui t’ont été causés…
Tu es peut-être mauvais, égoïste et cœur de pierre, mais le respect de tes terres est plus précieux à ton être que toute vie. Tu n’es pas fait pour discuter avec les gens, pour prolonger l’existence de ce contact irritant, des voix qui se perdent et des mots qui ne s’entendent pas.
Tu n’es pas fait pour ça.

La voyant sortir le Caninos de là, tu croises les bras sur ta poitrine alors qu’elle déloge doucement la terre coincée dans le roux de son pelage.
Tu ne demanderas jamais à qui que ce soit de rentrer son pokémon dans sa pokéball ou d’en contenir l’existence… À leur égard, la seule crainte perceptible est celle de voir ton monde flamber sous le danger d’une vulgaire impulsion. Néanmoins, tu n’as pas le temps de prononcer le moindre mot à ce sujet : la jeune femme rappelle d’elle-même son sac à puces dans la prison sphérique qui entrave leur existence. Ce n’est pas un mal pour autant, tu en es conscient.

Tous deux bras croisés, la fermeture que vous partagez témoigne d’elle-même des risques que vous avez de trouver un terrain d’entente.
C’est elle, c’est toi : c’est la vie de son protégé contre le respect de tes arbustes.

« Merci pour l'aide. Maintenant dites moi ce que vous attendez de moi. Le jour baisse. » Prenant une grande inspiration, tu dénoues les nœuds qui tendent ton corps puis t’avances vers un arbre à baies pêcha dont les fruits sont particulièrement murs.
D’un geste habitué, tu en retires une que tu t’empresses de tirer en direction de l’inconnue. Connaîtras-tu seulement son nom un jour? Ou restera-t-elle un vulgaire souvenir dont l’identité n’aura jamais été déclinée? « Pour le remercier de ne pas avoir tout brûlé... » Ton manque d’attachement envers les pokémons ne t’a jamais empêché de les trouver plus supportables que tous les clients qui, tour à tour, franchissent l’enseigne de ton havre de paix. S’il sont essentiels, ce n’est pas vrai que viendra un jour où tu te jetteras à leurs pieds…

Te retournant vers le trou, tu te penches légèrement au-dessus afin d’admirer de tes propres yeux l’étendu des dommages.
Ton cœur se serre à la vue d’une terre souffrante, d’un accroc à la perfection de l’univers que tu as créé. Tu ne sais que dire ou que faire, comment réagir à la vision navrante d’une telle plaie béante. Tu n’es plus en colère. Agacé, on ne saurait y manquer, mais pas furax… Le danger est passé, rien ne s’est écroulé sous le poids des flammes et la chaleur de l’incompétence.
Il ne reste plus qu’à -

« C’est quoi ce truc... » Murmures appuyé, froncement de sourcils spontané.
Sous des yeux, les lignes alambiquées d’une roche aux motifs particuliers. Intrigué, tu te penches légèrement afin de tendre une main vers le caillou dont tu caresses doucement la surface afin de retirer terre et poussière.
L’expression de ton visage de meut en incompréhension. «  » Silence beaucoup intense pour la difformité de tes traits et pour le tonnerre de questions qui bourdonne entre tes deux oreilles.
Glissant légèrement tes doigts sous la pierre, tu la déloges doucement de son cercueil de terre pour mieux la contraindre à ton observation minutieuse.
À sa surface, la demi-sphère marquée de deux courbes concaves au creux de sa forme ne t’évoque néanmoins pas le moindre souvenir. Tu as un peu envie de soupirer, de retourner l’étrangeté à la terre et de forcer ton invité de fortune à reboucher le portail satanique dont elle vient sans doute de découvrir l’entrée…

« Pour les dédommagements, allons en parler à l’intérieur si vous le voulez bien. » Si vous le voulez bien dont la froideur fait davantage pensé à un ordre qu’à une proposition, mais dont la formulation est sans contexte plus poli et structurée que toutes tes pensées exposées jusqu’à présent...
(c) TakeItEzy (Izaiah L. Silvērsteiń)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Flammes et plantes
ft. Driss W. Protheroe
Cette prison ronde que tu n'aimes pas. Cette sphère de technologie qui emprisonne la vie bouillant dans ces petits corps. Tes iris se posent sur la doudouvet accompagnant le jardinier et la petite. Plus une seule once de colère ou quoique ce sois, tes rubis étant devenu l'image de ce ciel flamboyant de fin de journée. Tu regardes étonnée les baies tendues et d'un léger sourire, remercie le don.

- Merci pour lui.

Et tu ne peux que constater les dégâts maintenant que tout est terminé. Un trou, une plaie béante dans ce manteau terrestre. Une plaie qui semble cacher quelque chose au vu de l'intéressement soudain du brun pour un objet plus au fond. Mais toi tu restes un peu en retrait jugeant avoir suffisamment empiété dans la sphère privée du jeune homme. A la place tes iris se pose de curiosité sur la petite fille qui l'accompagne et tu te demandes encore, pour la énième fois ce qu'elle peut faire ici. Tu es rappelée au présent par l'invitation du maître des lieux, invitation à poursuivre donc cette rencontre hasardeuse à l'abri d'un mobil home.

- Je vous suis.

Tu montres une nouvelle fois ta disponibilité et la prise de tes propres responsabilités, ne cherchant ni à fuir, ni à exprimer une fausse excuse. Tu as fauté, tu en es bien consciente et suffisamment intelligente pour réparer toi-même tes erreurs. Néanmoins tu ne peux cacher apprécier ce "calme" après les émois chaotiques précédents.

En invitée indésirable que tu es, tu laisses le maître des lieux te guider, ne cherchant ni à passer devant, ni à prendre possession d'un objet type chaise ou fauteuil sans y avoir été invitée. La seule initiative que tu prend est celle de la politesse la plus basique, celle par laquelle toute rencontre est sensée commencée lorsqu'elle est bien voulue.

- Je ne me suis pas présentée. Ashura Koizumi, bibliothécaire de Fort des Songes.

Normalement, tu es toujours enchantée de rencontrer de nouvelles têtes. Normalement, mais cette fois tu es tout bonnement incapable de dire si c'est une bonne ou ue mauvaise rencontre. Mal commencée, elle semble pourtant s'apaiser un tant sois peu. En attendant tu déclines ton identité, enfin dirait-on, et de ce ton calme et apaisé.

Si la fin de journée ou début de soirée pouvait se passer de façon plus agréable, ce ne serait pas pour te déplaire.
(c) TakeItEzy (Mana'arii Ehu-kai)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Flammes et plantes
Tu n’étais pas quelqu’un de mauvais.
Ou du moins, pas dans le sens premier où on l’entendait. Ta froideur ne faisait aucun doute, le tranchant de tes mots non plus… Mais la noirceur qui gangrenait ton cœur n’avait rien de malsain. Elle était le produit de la peur, de la crainte d’un Homme sur lequel tu n’avais aucune emprise.
Il n’en avait pas toujours été.
Tu te souvenais parfois d’une époque où la normalité te seyait davantage et où la crainte n’était pas le moteur de ta vie. Tu te souvenais de la légèreté dans tes veines, de la curiosité dans ton regard lorsque tu rencontrais quelqu’un de spécial… Malheureusement, si les contours de ton ancienne vie subsistaient au temps et à la haine, les traits marquants de ta personnalité, eux, étaient morts et enterrés depuis un éternité.
Il n’en ressortait parfois qu’une preuve indicible de ton humanité dont la rareté ne faisait aucun doute.

L’étrange caillou sous le bras et la main de Eden suspendue à la tienne, tu invites l’étrangère à rejoindre le calme de ta demeure. Situé non loin de la serre et de la boutique à laquelle elle est raccordée, le mobil home qui te sert de maison n’a rien de transcendant – Tu le sais.
De l’extérieur, l’aspect soigné de la petite propriété est vite rappelé à l’ordre par la nature de celle-ci et la haie de buissons à l’entretient irréprochable ainsi que les vivaces qui épousent la devanture des lieux ne suffisent pas à l’effacer.
Tu ne vis pas dans la pauvreté, mais ton quotidien ne connaît plus la richesse d’autrefois.
Sans foule pour scander ton nom, sans fan pour acheter le son désaccordé de ta guitare, tu n’as plus que tes mains pour subsister. Et jamais des plantes ne pourront égaler la célébrité.

Lui ouvrant instinctivement la porte, tu laisses l’étrangère s’inviter dans le confort de ta vie privée. Rares sont les gens qui ont connu ce luxe, ce droit acquis d’être admis ailleurs qu’à l’accueil de la boutique.
Pour autant, tu n’attends pas d’elle la moindre reconnaissance ou prise de conscience. Un peu de respect suffira.
Après tout, que sait-elle de ta vie et de l’existence effacée que tu mènes?

« Je ne me suis pas présentée. Ashura Koizumi, bibliothécaire de Fort des Songes. » Présentations omises par ta propre personne, identité que tu n’avais jamais jugé nécessaire de décliner…
Prenant une grande inspiration, tu hoches une fois la tête pour lui faire savoir que l’information a bien été réceptionnée, que tes oreilles ne sont pas restées sourdes à… ça – quoi que ce que soit.
« J’ignorais qu’il y avait une bibliothèque à Fort des Songes. Laissez-moi deviner, elle serait pas hantée à tout hasard? », murmures-tu sans la moindre malice ou moquerie dans la voix.
Les paroles sont sans conteste un peu condescendante, le ton l’est moins – gentiment moqueur, tout ou plus.
« Sans vouloir vous vexer, on dirait que rien n’est capable d’exister là-bas si ce n’est pas hanté ou lugubre… »
Tu n’aimais pas spécialement Fort des Songes. Même si tu n’étais pas capable de mettre le doigt sur la raison ou le coupable de cette réticence à son existence, c’était une impression persistante et impossible à relativiser.
Sans parler de « dégoût », tu soutenais que son être ne t’emballait pas particulièrement. Mais qu’importe, il n’était pas question de toi et du rappel constant que, au fond, tu n’aimais pas grand-chose.

« Driss… Je m’appelle Driss. Et voici Eden. »
Présentations forcées, fausse bienséance motivée par des règles désuètes et une colère désormais bien calmée. Tu étais hostile à humanité, dédaigneux de la moindre âme sur ton terrain… Mais même si la colère était le berceau de ta naissance, tu savais te calmer.
De toute façon, sa présence ne durerait qu’un temps… Après quoi, elle disparaîtrait.
Avant que le soleil soit trop bas et que la forêt ne devienne impraticable, idéalement. Au quel cas la situation risquait de se complexifier : tu te refusais l’idée d’ouvrir tes portes à quelqu’un pour une nuit. Tu n’étais pas ce genre de personne bien intentionnée, soucieuse de son prochain.
Un jour, tu t’étais fait la réflexion que tu n’hésiterais pas à fermer ta porte au nez de n’importe quel voyageur égaré et ce même s’il était question de vie ou de mort.
Autant dire que tu n’avais pas énormément changé depuis.

Relâchant la main de ta prunelle afin de la laisser filer dans sa chambre, tu te diriges vers la cuisine afin d’insérer un filtre dans la machine à café.
« Vous en voulez un? » T’enquières-tu avec désintérêt notable.
Tu espérais secrètement qu’elle dise non et que vous puissiez passer aux choses sérieuses sans plus attendre… Mais la vie était rarement de ton côté.
Tu ne devrais même pas essayer de paraître sympa : le rôle ne t’allait pas et les intentions n’étaient jamais nobles à l’envers des belles propositions.

L’invitant à s’asseoir sur le sofa ou le fauteuil de son choix, tu la regardes à partir de la cuisine.
« Comme vous avez pu le constater, le trou creusé par votre clébard est important… Alors, qu’avez-vous à me proposer? »
Tu tournais rarement autour du pot.
(c) TakeItEzy (Izaiah L. Silvērsteiń)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Flammes et plantes
ft. Driss W. Protheroe
Accueillie par la force des choses, entrée non désirée en premier lieu et motivé par la politesse et une affaire à régler. Tu espères donc bien malgré toi que ça ne durera pas et que tu pourras repartir rapidement bien que l'atmosphère se soit un peu plus "adoucit". Tu t'es donc présentée en bonne et due forme, te contentant du strict nécessaire. Tu arrives néanmoins à sourire, amusée par sa pensée.

- Difficile de contredire avec la population des bois hurlants.

Oui, difficile à contredire. Sans compter la manière dont tu as obtenu ta demeure, les petites présences dans tes murs, discrètes, parfois un peu malicieuses mais jamais mauvaises. Tu en souris un peu mais comprend que ce ne soit pas le genre de présence appréciée par tous. Les rumeurs ont la vie dure mais tu ne t'en formalise pas et le ton avec lequel tu as répondu montre clairement que tu n'es pas vexée.

Il en fallait beaucoup plus.

Tu hoches par la suite la tête, simple signe pour signifier que tu enregistre son nom. Driss donc. Et ton regard se pose sur la petite fille. Eden. Joli prénom mais tu gardes bien sûr tes pensées enfermées, laissant donc Driss la ramener dans sa chambre. Tu le regardes préparer un café et t'en proposer un. En temps ordinaire, tu aurais dit oui pour l'une de tes boissons préférées. En temps ordinaire, pour faire chier tu aurais dit oui.

En temps ordinaire.

Torii ayant fait suffisamment de dégâts, tu es assez fine et intelligente pour sentir le désintérêt. Alors pour une fois, tu vas aller dans le sens de ton interlocuteur, et un léger sourire se dessine.

- Je vous remercie pour la proposition mais je vais décliner.

Puis le sujet vient sur le tapis et tu réfléchis aux solutions possibles, outre le dédommagement monnétaire.

- En premier lieu le reboucher moi-même. Le village n'est pas loin, je peux y loger et trouver le matériel nécessaire. En plus d'un dédommagement monnétaire ou s'approchant. Des idées supplémentaires ?

Par ta proposition, tu laisses transparaitre que tu comptais sur tes propres moyens et non d'une quelconque aide de sa part pour rétablir l'ordre dans ce jardin. Tu laisses également la porte ouverte à toute propositions complémentaires ou différentes de la tienne. Echange de service ou autre. Au fond, les possibilités étaient infinies, limitées par l'imagination.
(c) TakeItEzy (Mana'arii Ehu-kai)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Flammes et plantes
L’hospitalité était un grand mystère que tu n’avais jamais réussi ni cherché à élucider.
Même à l’époque de ta normalité, tu n’avais jamais été le plus avenant membre du groupe et ton manque de délicatesse qualifiait souvent ta réputation auprès des médias. Et pourtant, on était loin du phénomène dont tu prenais la peau et l’apparence aujourd’hui.
Sans être un enfant de cœur, tu restais beaucoup plus accessible et sympathique en tant que star montante qu’en tant qu’ermite désabusé. Le mécanisme de défense érigé autour de ton cœur avait annihilé la moindre trace d’humanité et d’empathie censées trahir ton appartenance au domaine du vivant… Comme si, sans la moindre trace regret, tu t’étais dressé contre l’Homme et ses travers par crainte égoïste d’éveiller les tiens… Pire que tout, tu étais même parvenu à te convaincre que c’était là la meilleure manière d’élever ton enfant. Seul, isolé, mais à l’abri des horreurs engendrés par la société.

Franchement, pouvais-tu plus te tromper?

Une main déposée autour de ta tasse et carafe dans l’autre, tu attends patiemment une réponse de la demoiselle. Tu ne presses rien, ne cherche pas à trahir l’appréhension qui gangrène ton cœur à l’idée qu’elle accepte : le temps file.
Mais sauras-tu la laisser repartir? Kishika n’est pas la porte d’à côté. Tu ne sais pas quel moyen de locomotion elle a préféré, mais la géographie escarpée de la forêt rend le sentier difficile à emprunter… Surtout en plein cœur de la nuit. Tu n’étais pas un gage de gentillesse, mais votre lien était désormais établi et la police ne te laisserait pas tranquille si on venait à retrouver son corps charcuté sous les premiers rayons du soleil.
« Je vous remercie pour la proposition mais je vais décliner. »
Tant mieux. Acquiesçant silencieusement, tu ranges la carafe à l’endroit qui lui est assigné dans le mobile home puis t’avances vers le salon afin de déposer ta boisson sur la table basse.

Sans cacher la flegme légendaire qui revenait de droit à l’heure où l’on t’avait dérangé, tu laisses ton regard suivre et scruter chaque mouvement d’Ashura comme si tu pouvais y déceler quelconque vérité caché.
Au fond de toi, tu es seulement un peu blasé par la tournure des événements. La colère s’est échappée pour ne laisser place à l’apathie et la hâte non dissimulée de connaître le point final de cette histoire, mais rien n’est réglé.
Rien du tout. Il n’y a même pas l’ombre d’une résolution à l’horizon. Pas encore.

« En premier lieu le reboucher moi-même. Le village n'est pas loin, je peux y loger et trouver le matériel nécessaire. En plus d'un dédommagement monétaire ou s'approchant. Des idées supplémentaires ? »
Toi qui t’étais attendu, non seulement, à une tentative de fuite, mais également à l’esquisse détournée d’une minimisation des faits… Tu étais surpris. Surpris par son honnêteté, surpris par son désir de bien faire les choses. Comme quoi certaines personnes s’appropriaient encore l’honnêteté et le désir de perfection qui manquait cruellement à la société telle que tu la connaissais.

Prenant une grande inspiration, tu te relèves presque systématiquement pour t’approcher de la fenêtre la plus près de votre position, celle juste à côté de la bibliothèque qui orne le mur du fond. À l’extérieur, le voile de la nuit a déjà commencé à envelopper la forêt, à dissimuler jalousement la cime des arbres et le chemin le plus simple vers Kishika.
Embêté et ennuyé, tu te pinces légèrement les lèvres en te laissant choir contre le cadre de la fenêtre. Tu ne te retournes pas en direction de la jeune femme, ne la couvre pas de ton regard par crainte que ton agacement y soit trop perceptible.
« C’est mort, la forêt est un véritable piège à cette heure. »
Tu aurais aimé qu’il en soit autrement, mais les liens ont été tirés.
La police remontera ta trace, te retrouvera sans difficulté si elle vient à mourir. Et tu sais que de ne pas aider quelqu’un en danger est un crime véritable.
« Si vous sortez, vous ne retrouvez pas le chemin pour Kishika. », soupires-tu.

Et c’était bien vrai. Même toi, malgré ta connaissance irréprochable de chaque branche et chaque racine exposée à la lumière du jour, tu n’étais pas convaincu de pouvoir retrouver le village entre les griffes de la nuit.
À cette distance de la civilisation, il n’y a que toi.
Toi et ton égoïsme navrant, toi et ta crainte de la police plutôt que de la sécurité d’une autre âme. C’est pour ta gueule que tu fais les choses Driss, jamais pour les autres.
« La compensation me suffit. », conclus-tu. « Si vous souhaitez vous mesurer à la géographie des environs, je ne vous en empêcherai pas… Mais je possède une caravane aménagée non loin d’ici dans laquelle vous pouvez passer la nuit. »
Mots prononcés et peine et de misère, comme si chaque syllabe détachée était une véritable torture.

Ce n’est pas toi d’ouvrir tes portes, d’accepter quelqu’un dans ta vie…
Même pour l’espace d’une nuit.
(c) TakeItEzy (Izaiah L. Silvērsteiń)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Flammes et plantes
ft. Driss W. Protheroe
Il y a quelques minutes/heures à peine, tu aurais sûrement voulu le gifler. Il y a quelques temps à peine tu étais acide, froide et pas spécialement des plus joviale quand à l'attitude grinçante du maître des lieux. Il y a quelques temps à peine tu l'aurais sûrement rangé dans la case indélébile des personnes à bannir de ton existence.

Il y a quelques temps à peine.

Oh il était bien trop optimiste pour dire que tu serais particulièrement ravie de le revoir comme on peut l'être que l'on apprécie quelqu'un. Non, pas à ce point là mais tu laissais la porte ouverte à une amélioration possible, à une tension apaisée et un peu plus clémente à une discussion posée et sans heurts. Tu l'observes donc et cale ensuite ta vue sur la fenêtre, les ténèbres nocturnes envahissant peu à peu les lieux.

Vision peu réjouissante et visiblement cela n'enchantait pas plus Driss que toi. Tu plisses donc le regard et met en marche tes réflexions, cherchant ce qui permettrait de rendre les choses plus acceptables. La première option étant de faire fi des recommandations du jardinier et de rentrer tout de même et si ta témérité te jouait bien souvent des tours, il était des moments où tu savais te poser et écouter les paroles prononcées. Tu laisses alors un soupir s'échapper, te levant pour rejoindre la fenêtre, croisant les bras, le mine soucieuse.

- Il fait bien trop sombre pour que je tentes une rentrée.

Force est de constater qu'il avait bien raison, peu importe les motivations derrières, tu ne pouvais pas ignorer ce fait. Sans compter que si tu disparaissais, qui se mettrais sur ta trace ? La vision fugace du roux s'immisce dans tes pensées. Oui, ce n'était vraiment pas une bonne idée de faire fi des informations de Driss. Tu te tournes donc vers lui, une expression totalement neutre bien que calme et apaisée.

- Je commencerais dès demain, en attendant je ne peux qu'écouter vos paroles et rester ici le temps que le jour se lève. Torii est encore trop jeune pour faire barrage à ce qui peut rôder aux alentours.

En somme, tu serais partie si ton précieux allié était un peu plus puissant. Seule en revanche c'était une autre affaire. Bibliothécaire, pas autre chose et autant dire que le combat ne faisait pas vraiment partie des tes attributions bien que tu saches te défendre à minima. C'est dans ces pensées que ton estomac se rappelle à toi, signifiant que l'heure du repas n'était pas loin. Une légère grimace se peint sur ton visage et tu te retournes donc pour prendre ton sac.

- J'ai de quoi me nourrir à moins que vous ne souhaitiez que je fasse quelque chose ?

Question et politesse de pure forme, dans le fond, tu espères qu'il refusera ta seconde proposition, le temps de la solitude commençait un peu à te manquer et tu sentais ce besoin vital de te fermer un peu dans ta bulle. Sans compter que l'heure n'était pas non plus vraiment aux amitiés. Si tant est que quelque chose de ce genre serait possible.

Malgré tout, tu ne pouvais nier que c'était une bien étrange rencontre.

(c) TakeItEzy (Mana'arii Ehu-kai)
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Revenir en haut Aller en bas
 Sujets similaires
-
» Driss' Logbook
» lost in the woods (driss)
» Driss's Trainer Card
» Ok, So I Lied - driss [Terminé]
» Traitement à base de plantes médicinales

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-
Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.
Outils de modération