Mon sang bouillonnait de rage et de tristesse, malgré mes effort le doyen ne semblait pas revenir, malgré ma tentative de raisonnement des personnes autour de moi, aucune d’elle ne semblait réactive comme paralysé par une vision d’horreur qui les dépassait mentalement.
Je me débattais avec ce corps sans vie, je faisais de mon mieux, vraiment, mais visiblement sur le coup j’avais l’impression d’être vraiment la seule personne à faire un minimum d’effort, du regard je scrutais la table en espérant apercevoir un indice, puis ce fut le blanc une fraction de seconde, je m'étais fait saisir par une personne qui m'avait éloigné du corps malgré moi, mes mains tentais de garder désespérément leurs appuies avant de finalement se retrouver au sol a plusieur metre du corps.
J’allais hurler sur la personne qui m'avait déplacer, mais en levant les yeux j’avais compris le geste du professeur, mon regard furieux de dirigea vers Hyuga puis vers Meira qui semblait s’apitoyer sur son sort.
La rousse serrais les dents face à Hyouga, en avalant un jurons qui lui démangeait la gorge, elle analysait les paroles du chef mistral et du capitaine en réfléchissant à un moyen d'arrêter le bateau, mais comment faire sans ses pokémons, et surtout nous ne pouvions pas prendre le risque de partir sans découvrir la cause du décès du doyen.
Les deux Malfrats quittais alors les lieux avant laisser le groupes d’invité dans un état mentale pitoyable.
L’anxiété gagnais les lieux, je le sentais, mais une chose était sûre, j’avais la rage et ce Bouffon avais jouer avec moi, maintenant il allait perdre ses dents.
Encore assise au sol je prenais la parole en direction de Meira.
“Meira ! Sèche ses putains de larme, ce n’est pas le moment pour pleurer pour un mort, c’était ton grand-père et bien mes condoléances, mais, si toi qui a été choisie comme maître de la ligue ne bouge pas ses fesses qui le fera a ta place? Tu subit exactement ce que beaucoup de nous ici présent avait subis durant ses trois dernière année, alors tu as interet a te reprendre et montrer que tu n’as pas volé ton role de maitre.”
Yokoss avais déjà eu l’occasion d'enquêter sur les machines qui empêchait l’ouverture des pokéballs, il fallait maintenant la localisé le plus vite que possible afin de prendre le contrôle du bateau.
“En tout cas sache une chose, Je croiserais Hyouga a un moment ou à un autre, et moi je ne montrerait aucune pitié envers sa personne et toute les personnes qui s'interposent entre lui et moi a ce moment seront considérerécomme mes ennemis aussi.”
D’une manière ou du notre j’avais réussi a reprendre ma place sur mon fauteuil avant de prendre la direction de la sortie.
Mon regard croisa le regard du couple qui m'avait accompagné jusqu'à maintenant.
“Léonard, Capucine je vais désactivé la machine qui enchaîne nos pokémons, je compte sur vous pour ne pas faire de folie d’accord?”
J’avais un regard sérieux et plus du tout souriant, après avoir avancer jusqu'à la table des gros bras du bateau je prenais la parole alors que je voyais déjà des groupes d’intervention se former.
“Mikhail tu m’accompagnes? j’aurais surement besoin de ton aide ! je vais chercher la salle qui abrite le dispositif de blocage des pokéballs.”
Je regardais le bonhomme quelques secondes avant de prendre la direction de la porte une fois son choix fait, j’attrapais au passage un couteau une fourchette et une cuillère que je plaçais dans l’un des accoudoires.
Action du tour:
Essaye de raisonné Meira. Prend la direction des Antennes. Range soigneusement des couverts dans un des accoudoirs de son fauteuil.
Yokoss
Leonard Sextant
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Le chaos. Une nouvelle fois, Leonard y était confronté.
Le chaos… La différence de cette fois ? Leonard n’allait pas sombrer. Il devait être fort. S’il ne l’était pas, Capucine allait chercher les ennuis. Et maintenant, ce n’était pas juste Capucine. Il y avait plus.
Alors il attrapa le poignet de Capucine avec sa main. Et il sera fort pour envoyer un message. Il n’y avait pas de temps à perdre.
« Capucine, hors de question que tu t’en ailles ! »
Le visage de Leonard était intraitable. Il était prêt à la plaquer au sol s’il y avait besoin. D’ailleurs, il n’avait toujours pas desserré sa prise de son poignet à elle. Il continuait à serrer fort. Il s’en voulait de faire ça. Mais s’il montrait un signe de faiblesse, elle foncerait dedans et il la perdrait de vue trop rapidement.
Yokoss intervint. Elle les regarda et leur parla à eux deux.
« Ne t’inquiète pas pour nous deux, Yokoss. Fais ce que tu as à faire. Moi je gère la folie et Capucine. »
Il parvint tout de même à afficher un sourire à Yokoss qui partit rapidement.
Ensuite, Capucine lui demanda d’aller chercher Vulca. Leonard savait à quel point Vulca était importante pour elle. Mais il devait être intransigeant. Alors il lui répondit qu’ils ne pouvaient pas faire ça pour le moment. Elle ajouta qu’elle devait prévenir Testa qui était dans l’océan. Ça, c’était une bonne nouvelle que son pokemon soit en liberté. Mais il fallait également garder Testa en tant qu’élément de surprise. Son intervention pourrait faire changer la balance à un moment ou un autre de cette histoire. Donc, une nouvelle fois, Leonard lui dit qu’ils ne pouvaient pas faire ça. Pas encore.
Capucine se résigna à écouter Leonard. Et donc Leonard desserra sa prise de son poignet.
« Excuse-moi. »
Il fit glisser sa main pour prendre de Capucine. Leurs doigts s’entremêlèrent.
« Excuse-moi pour ton poignet et tes pokemons. »
Maintenant, il fallait faire avancer l’histoire. Leonard prit une grande inspiration. Il devait chasser ses émotions. Il devait se convaincre qu’il y avait véritablement un cadavre à quelques mètres de lui. Que la famille était en crise et présente. Mais également que des gens, des « méchants », étaient là pour tuer et blesser.
La situation était sérieuse. Leonard devait l’être tout autant.
Il s’avanca donc vers l’agitation. Sa main dans celle de Capucine lui transmettait de la force. Il s’éclaircit donc la gorge pour attirer l’attention de tous.
« Pardon d’intervenir comme ça, je sais que vous ne me connaissez pas, mais j’aimerai prendre la parole. »
Son ton était encore timide. Leonard n’était pas un orateur tout comme il n’était pas habitué à parler à tant de mondes. C’était un Eclipse qui faisait ses expéditions dans son coin et interagissant avec un seul inconnu à la fois.
« Je comprends que la perte du Doyen soit une tragédie. Je comprends et je suis désolé. Mais nous devons nous concentrer sur la suite. Nous devons comprendre ce qui est en train de nous arriver. »
Leonard n’était pas convaincu que trouver comment le Doyen était mort soit si important que ça. Il leva les yeux et observa les tableaux.
« Je pense que nous devons nous concentrer sur les tableaux. Sur l’histoire qu’on nous a raconté à propos d’un Lumiris du passé. Qui était ce peuple dont il parlait ? Pourquoi la glace semble si important ? Je sais que poser ce genre de questions parait déplacé. Je suis désolé. Vraiment. Mais je pense vraiment que percer le secret de ces tableaux est important. »
Résumé ::
Leonard retient Capucine de sortir de la salle de réception. Il attire l’attention de tous ceux qui sont restés autour du cadavre du Doyen. Il pose des questions sur les tableaux en pensant que c’est une des clés de cette histoire. Leonard et Capucine restent donc dans la Salle de Réception. Je précise que Capucine m’a donné l’autorisation d’agir pour elle.
Tout ce passe vite. Trop vite pour que le gris puisse vraiment comprendre les détails. Il y avait trop de chose, trop d'information en même temps. Il y avait trop d'angoisse, trop de panique trop... Bien trop de mort. Son regard c'était posé sur le corps sans vie du doyen, alors que Yokoss s'évertuait à le réanimer. Il y avait bien trop de... Au milieu du bordel, son cerveau capta néanmoins une phrase. Cette phrase qu'il n'aurait sans doute jamais dut entendre à cet instant précis. Les pokeballs ? Sur le coup il n'avait pas bien saisi l'information. Mais pour il ne savait quel raison, il avait regardé la pokeball de son starter, et avait tenté de l'activer. Pour rien. Evidement. Et la pokeball qui se mit à chauffer plus fortement, alors que le demolosse enfermé à l'intérieur, devait bien s'être rendu compte aussi, de la situation... En tout cas, le capitaine, lui, semblait bien hilare.
Puis il y a eut ce type, qui était apparut comme par enchantement dans son champs de vision. Non, il ne l'avait pas vue arrivé, le regard vrillé par la panique qu'il tentait de contenir... Alors lorsqu'il le perçut... Et surtout, lorsqu'il le reconnu, ce fut soudainement bien plus silencieux dans son esprit, alors que la panique c'était mué en une étrange colère. Voila l'une de ses personnes qu'il parvenait à reconnaitre, de visage. L'une de ses rares personnes. Et l'une des encore plus rare personne, qui faisait parti de sa liste noir. Silencieux, et le regard brulant, il avait jeté un coup d'oeil en direction de Kei. Ça commençait à devenir une habitude, à force... C'était quand la dernière fois d'ailleurs ? Ah oui !... A Windoria. Durant ce stupide gala. Et visiblement, le champion de type ténèbres semblaient bien être sur la même longueur d'onde. Puis leur ennemi prend la parole, débitant des phrases qui manquèrent de faire rire l'argenté. La central ? Vraiment ? Pour Mikhail, c'était juste impossible, qu'au milieu de toute la population de Lumiris, il n'y ait pas quelques dresseurs apte à protéger la région, lorsque ceux reconnu était coincé sur un navire. Ce serait quand même bien triste non, que la sécurité des lieux soient régit uniquement par les seuls gens réuni dans cette salle ? En tout cas, une chose était sûr. Voir la salle gueule de ce con, avait bien remonté le gris, qui comprenait enfin la situation...
Lorsque le duo s'éclipsa enfin, Mikhail s'apprêtait à filer voir s'il y avait moyen de monter cette fichu porte. Mais il n'eut pas vraiment le temps de bouger, qu'il venait de se retrouver avec Lise dans les bras. Une Lise en pleure, comme il l'avait rarement vue. Alors il l'enlaça du mieux qu'il put, essayant de la réconforté, tout en la laissant parler. Ce faire avoir ? Peut-être bien. Lui ne voyait pas les choses de cette façon.
- Ouai. Avec Hyouga aussi. C'est surrrement... - Il se racla la gorge, histoire de se concentrer un instant, pour ne pas laisser cet accent reprendre le dessus...- Surement l'une des meilleurs occasions que l'on puisse avoir pour mettre la main dessus. Mais je regrette quand même la piscine, et les massages. C'était bien fun.
Il laissa échapper un sourire, tentant de rester Optimiste. Sans doute que la haine qu'il éprouvait pour ce type, depuis la mort de Kyoko, devait y être pour quelque chose. Comme un boost pour ne pas sombrer, pour ne pas louper son objectif, sa cible. C'est là que la voix de Kei ce fit de nouveau entendre. Des paroles dirigé vers son amie, et qui semblèrent la rebooster. Tant mieux ! Elle s'excusa ensuite d'avoir craqué, puis lui demanda de faire attention, et ne pas oublier tout ce qu'ils avaient put surmonter jusque là. Puis il y eut ces mots. "Je t'aime" ... ? Accompagné par un baiser déposer sur le coin de ses lèvres. Quoi ? "Ah heu... Oui. Oui, je ferrrais attention." balbutia-t-il sur le coup, ayant définitivement laissé tomber l'idée de lutter contre cet accent qui trahissait son état d'esprit (accent Russe du coup), tout en la regardant se préparer pour aller droit dans l'action. Il reprit néanmoins contenance, quand la voix forte de la jeune femme tenta de motiver toute la troupe. Quelque chose de spécial ? Personne n'était ici par hasard, c'était sûr. Son regard parcouru alors l'assemblé, observant chacune des personnes présentent ici. Chacune de ses personnes qui se mettaient en mouvement, pour aller en découdre, d'une façon ou d'une autre. Il ne manqua d'ailleurs pas Lauriane, et sa pique en direction de Meira. Connaissant le personnage, ça ne l'étonnait guère. Mais pour le coup, Mikhail ne pouvait s'empêcher d'éprouver une certaine sympathie, une certaine compassion pour la nouvelle "doyenne". Il savait ce que ça faisait, de perdre un être cher. Puis il y eut cette voix, qu'il n'avait pas entendu souvent... Son regard c'était alors tourné vers un jeune homme aux cheveux blancs. Et aussitôt un nom lui parvint. Even ?! Alors lui aussi il était là ? Et il connaissait Lise tiens. Enfin... Qui ne la connaissait pas, en même temps...
- Hé, Lise ! .... Fais attention à toi... - Il avait finit par le lâcher, enfin. Le regard qui en disait long sur ce qui pouvait se passer dans sa tête. Il ne souhaitait pas vivre une deuxième fois la mort d'une personne importante à son cœur.
Bon. En tout cas, voir tout ce monde se motiver pour se sortir de ce mauvais pas, le motiva tout autant. Il entendit parler d'un soucis par rapport aux pokemons laissé à la garderie d'ailleurs, mais n'y prêta pas plus attention. Non. Il avait toute son équipe avec lui, et sa principal préoccupation fut donc de trouver le moyen de libérer les créatures. Alors lorsqu'il fut interpellé par Yokoss, pour aller à la recherche du dispositif en question... Il n'en manqua absolument pas l'occasion.
- Ouai, j'arrrive ! - Cette fois c'était parti. Il se mit en mouvement, rejoignant rapidement Yokoss... Avant de se stopper pour jeter un regard vers les gens qui semblaient vouloir rester là. Dont Aedan...- C'est le moment pour cerrrtain, de ce montrrrer plus utile en tout cas. Ne manquez pas votrrre chance... - Son regard c'était clairement posé sur Aedan de ce fait. Histoire que, même s'il était resté vague, qu'il sache que ça lui était principalement destiné. Lui ne comptait pas accabler Meira plus qu'elle ne l'était déjà. Ce n'était pas le moment. Et puis, il n'avait rien contre elle, actuellement...
Il reprit donc ensuite son chemin, allant rejoindre Yokoss, et bien décidé à partir à la recherche de ce fichu dispositif... Il était temps de montrer ce que l'on valait vraiment.
_______
Hrp : - Mikhail manque de Paniquer, mais son angoisse se mut en colère à la vue de Hyouga - Il tente de calmer Lise comme il peut - Il finit ensuite par suivre Yokoss, non sans avoir put lâcher sa pique lui aussi. Mais pour Aedan (et non Meira, y'en faut pour tout le monde) eAe - Go to the lumbago l'Antenne \o/
Vous me connaissez, c’est pas mon genre de dire “je vous l’avais bien dit”. Mais si ça l’avait été, vous auriez pût être sûrs que j’aurais dit que je vous l’avais bien dit.
Vous avez pas comprit ?
C’est la merde. Là.
.
.
.
Et je l’avais bien dit.
Je ne vais pas faire le résumé de tout ce qu’il s’est passé parce que mon narrateur a vraiment la flemme. Ce que je peux vous dire, en revanche, c’est que tout le long du discours du capitaine, je me suis sentit mal à l’aise. Il suppurait de son discours un reproche sous-jacent, une accusation discrète, mais présente.
Ben ça n’a pas loupé.
Enfin bref, “pschit”, argh, bling blong, cris de panique, rire maléfique, gneu gneu gneu, autre rire maléfique, tout ça tout ça hein. Vous avez lu vu comme moi je vais pas vous faire un dessin. J’avoue rester assez interdit face à la panique ambiante. Crier ne servira à rien : on est dans la merde.
Et alors quoi, maintenant les mistral c’est les gentils éco-terroristes qui veulent libérer la terre de la méchante technologie ? Crotte de Tauros.
« Désolé, c’est pas les vacances auxquelles je pensais, à croire qu’on ne peut avoir un rendez-vous sans drama haha... Enfin, ce n’est rien de bien étranger au fond, hein ? Je pars devant pour nous ouvrir la voie. Peux-tu te charger de ce qui bloque nos pokeballs ? Je sais que tu peux le faire haha ! »
J’ai un urgent besoin de détendre l’atmosphère, alors je prends avec plaisir l’occasion de plaisanter. Je pousse un soupir dramatique :
« Comme si un rendez-vous galant pouvait être réussi sans une bonne castagne contre une menace nationale ! Va mon coeur, je te rejoins bientôt. »
Je l’embrasse en retour, mais dès qu’il à le dos tourné, je glisse dans sa poche la pokeball qu’il a glissé dans ma main. Il est gentil mon homme, mais il oublie parfois que je suis capable de me débrouiller. Et puis franchement, je m’en sortirais mieux avec des pokémons que je connais.
Je prends une grande inspiration, puis casse (avec moult difficultés, je l’admet) une chaise afin de m’armer de son pied ainsi amputé. Ouaip. Chuikommessa.
Là dessus, je prends la direction des antennes.
Olala, dramatoussa je vais aux antennes avec un pied de chaise et une forte envie de casser des gueules.
Codage Reira
Lyanora M. Caelum
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Je l’écoutais parler, les larmes refluant le cycle des larmes qu’il séchait machinalement. Le regard vide, je buvais ses paroles, espérant qu’il m’apprenne que ce n’était une terrible et morbide mise en scène. J’espérais ardemment que ce soit faux, que ce que je venais de voir n’était que l’œuvre d’un jeu d’acteurs convainquant et que tous ceux autour étaient complices de la manigance. Pitié Alaric, dites-moi que ce n’était qu’un mauvais tour destiné à me faire peur. Apprenez-moi que je m’en suis fait pour rien, que monsieur Cirrus vit toujours. Non. Rien. Mes espoirs s’envolent au fur et à mesure que mon fiancé me parle. Il semblait aussi perdu que moi, décontenancé par les événements et incertain du sort de ses Pokémons. J’aurais voulu le rassurer. J’en étais incapable. Trop de questions se bousculaient dans ma tête. Je ne comprenais pas la moitié de ce qui se passait ici, pas plus que je ne me sentais à place. Qui était cet homme au sourire carnassier qui était venu nous parler ? Pourquoi avait-il mis tout le monde dans cet été ? Tout ce qui avait été festif plus tôt était devenu agressif, lourd, angoissant. L’ambiance légère du luxe était morte, remplacée par une hargne collective que moi, comme d’habitude, je ne comprenais, complètement décalée, une fois de plus.
« Reste ici… » La fin du discours d’Alaric m’avait serré la poitrine. Il ne voulait pas que je reste avec lui, il voulait que je reste ici, avec le corps froid du doyen, dans une scène glauque qui me faisait trembler. L’air se faisait lourd, comme s’il était chargé d’une forte humidité. J’étouffais, j’avais chaud, je ne parvenais plus à respirer. Je sentais mes poumons se gonfler puis se dégonfler dans ma poitrine. Je sentais le poids du monde sur mes épaules. Je jetai un œil vers le cadavre que l’on avait recouvert de nappes. Je me sentis aussitôt prise d’un frisson d’effroi, je me sentis agrippée à la gorge. Je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas rester ici. Cette ambiance macabre, cette envie de tout plaquer contre le sol qui me prenait. Je ne serais qu’une nuisance ici, une pleureuse tout au plus, mais pas un coroner comme le souhaitait Meira. Une larme perla sur ma joue, témoin de ma propre inaptitude à aider mes pairs.
Je regardai mon amoureux filer avec Even et Lise et je m’allongeai au sol. J’étais morte à mon tour. Dans ma tête. Je voulais écouter mon amoureux et je resterais ici, au premier degré. À l’endroit exact où il m’avait laissée. L’oreille collée contre le sol, j’écoutais la panique, je contemplais la force des gens, leur capacité à prendre des décisions et je dessinais des cercles au sol. J’avais bien compris qu’Altesse était prisonnière de sa balle et que je ne pouvais l’appeler pour m’assister. Plus audacieuse que moi, elle m’aurait fortement poussé hors de cette salle. Je l’aurais suivie. Même si dans l’instant, tout ce qui me venait à l’esprit, outre le funeste destin de Cirrus, c’était un bain moussant dans cette chambre de luxe. Un bain dans lequel je pourrais noyer mon manque de talent. J’avais besoin d’un guide, d’une icône, de quelque chose à quoi me rattacher pour avoir le courage de bouger. Les pas d’Alaric s’éloignaient de plus en plus, je ne les entendais plus. Et si lui aussi ? Si lui aussi il connaissait ce même sort : être déposé sous deux nappes funestes. Si on me l’enlevait ? Le flux d’eau repris. « Monsieur Alaric ! Attend… » le regard sombre de Meira se jeta sur moi. J’interrompis ma phrase. Attendez-moi. C’est ce que je voulais dire.
Il était déjà loin.
Le regard pressurisant de Meira sur moi, je me relevai. Elle faisait aussi peur que la mort. Je reculai jusqu’à la porte avant de me glisser dans l’ouverture qu’avait faite les autres plaisanciers… si tant était que mous en étions. Je regarde à gauche puis à droite. Plus personne n’était en vue. Je me répétai le discours de mon amoureux, plus d’une fois. Prendre le contrôle du navire. Kei avait demandé à Lise de prendre les commandes. Je fermai les portes invisibles derrière moi puis je partis à droite. J’allas les aider, autant que je pouvais. Je savais au moins faire une chose sur un navire, avoir un fiancé capitaine servant cette cause, parler dans les interphones. Le visage bouffi, ravagé par les larmes, je peinais à avancer vers la salle de navigation.
Je l’avais vue, je savais où elle se trouvait, je n’aurais pas de mal à la retrouver. Si seulement c’eut été vrai. Ce que j’avais découvert plus tôt dans mon tour d’horizon était passé à la trappe. Je ne me souvenais plus que de portes métalliques toutes similaires. J’aurais pu faire comme eux, me rendre à la garderie pour libérer leur Pokémon, je ne me souvenais pas plus de sa direction… et s’ils étaient trop en avance, et si je les manquais. Il valait mieux que je les attende à leur destination. J’avais déjà mes Pokémons dans mon sac, que je puisse les utiliser ou non, ils y étaient. Si je pouvais, au moins prendre un peu d’avance et éviter de leur nuire… alors j’aurais fait ma part. Il suffisait de retrouver cette salle des commandes et d’y entrer… discrètement… encore un point où je n’excellais pas. « Monsieur le capitaine... vous pouvez me dire où vous êtes ? J'aurais une question. » répétais-je en errant sur la navire, comme s'il allait me répondre, comme s'il y avait un mince espoir qu'il me réponde et dévoile sa position pour ainsi nuire au plan duquel il faisait visiblement partie.
L'avais-je compris ? Non. Il était encore cet homme bedonnant bon vivant pour moi, pas l’acolyte d'un criminel que je ne connaissais pas le moins du monde. L'actualité, c'était pas mon truc... et j'étais arrivée à Lumiris bien après les faits qu'on lui reprochait et jamais personne n'osait m'en parler. Je restais donc ignorante comme tout, candide, dans mon coin, à chercher le bien là où il n'était pas.
actions:
- Lya pleure encore - Lya a peur de Meira et fuit - Lya fait à sa tête et va à la salle de navigation parce qu’elle ne veut pas être dans la même pièce qu’un macchabée ou Meira. - Lya ne sait plus où est la salle de navigation.
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