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(then why can't i go home without somebody ?) [SOLO]
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(then why can't i go home without somebody?)
solo
Pulsant à tes tempes, ton cœur battait si fort.
Ta tête était lourde, la douleur était puissante.
Tu avais ouvert les yeux sur un corps dans un état déplorable, la lourdeur de ton être et la souffrance physique n’égalaient pourtant point la catastrophe mentale. Tout tournait sous tes paupières désormais ouvertes, et les hurlements se répercutaient dans la cage de ton esprit, de ton cerveau. Essaim de guêpes affamées et en colère.

Les effluves de cette paix chimique s’atténuaient alors que tu tassais de la pointe de ton pied les bouteilles de verre sur le sol de cette ruelle. Le corps de cet inconnu endormi se trouvait entre deux poubelles et tu avançais, le plus silencieusement possible, loin de ce rappel de ton existence, de ta pathétique vie. De tes démons tournoyant autour de ton être, effleurant ta peau, t’étranglant dans ton sommeil pour t’asphyxier.
Pas de regard pour cet inconnu, pas de regard pour cette luxure abandonnée, cette luxure dégoûtante n’osant même pas prétendre à un peu de confort.
Avant de partir, tu t’étais accroupie vers son sac pour sortir de son portefeuille ton dû.

Souffrance tournoyant dans tes yeux alors que tu avances de nouveau, baignée par la lueur de l’aurore naissante. (Rien ne va) et la haine bouillonne encore dans tes veines (provoquée par les bruits ne cessant de te torturer).
Tu es seule, profondément seule, dans une solitude qui ne cesse de gruger chaque partie de ton cœur et de ton âme, solitude qui te convient (absolument pas) – mais personne ne serait à même de te supporter réellement et tu attendais le moment où Izaiah lui-même allait flancher. Sa bonté ne pouvait être à toute épreuve et un jour, tu allais épuiser les ressources de son cœur si grand, tu allais assécher sa volonté à aider, à sauver. Tu allais le briser. (Tu ne voulais pas le briser).

Tu ne savais pas où tu allais.
Tu ne savais même pas où tu te trouvais.
Pièces par pièces, la soirée te revenait alors que tu avançais dans les rues désertes. Dans les rues commençant tout juste à se réveiller, dans cette ville qui commençait à ouvrir les commerces, à se préparer pour une nouvelle journée. Dans tes mains, l’argent de cette soirée comme porte pour un café. Un latte parce que mine de rien, c’était toujours davantage réconfortant que la sécurité sur laquelle tu te rabattais toujours avant que ton colocataire te fasse goûter à quelque chose de différent.
i need a digital cause baby, when it’s physical I end up alone
Tu poussas la porte de ce commerce qui affichait « ouvert » en lettres clignotantes en soupirant légèrement. Tu haïssais ce monde entier et tu ne pouvais supporter de devoir te montrer encore une fois légèrement sociale pour pouvoir obtenir quelque chose à boire, mais il le fallait, n’est-ce pas ? Si tu l’envoyais se faire promener pour sa politesse, on te dirait de foutre le camp. Et ce n’était pas le but espérer. Alors tu commandas un latte sans rien dire de plus et haussas les épaules quand elle te souhaita une bonne journée. Mais cette fois, tes habits ne détonnaient pas, ne choquaient pas. Cette fois, tu avais porté ceux qu’Izaiah t’avait acheté il y a longtemps.

Assise à cette table, sans personne d’autre que ta propre personne, tu entendais leurs voix, leurs paroles. Tu entendais le bruit des barreaux de fer, des verrous. Tu entendais les pleurs, les cris. Tu entendais. Tu entendais le vacarme qui te poursuivait jusque dans ton sommeil depuis toujours et tu avais envie d’hurler, de leur dire de se taire, que tu n’étais plus là. Tu les entendais rire. Tu voulais t’arracher les cheveux. Tu perdais pied. Tu pris ta tête entre tes deux mains en essayant de respirer, lentement, profondément. Et les bruits s’atténuèrent suffisamment pour que tu puisses profiter du café que tu venais de te payer.
Mais tu sentais leurs mains.
Leurs souffles dans ton cou.
Leurs mains sur ta peau.
Que méritais-tu de plus que la misère dans laquelle tu vivais depuis toujours ?

Tu ne méritais que ça.
Tu finis par te lever, le café dans les mains, incapable de rester là, incapable de supporter les regards des autres se posant sur ta personne, sur ta pathétique personne. Tu avais envie de les insulter, de les envoyer chier, de leur dire que de toute façon, c’était la mort qui les attendait. Mais ils détournaient les yeux et sans doute même que jamais ils ne t’avaient considéré digne d’intérêt.
Haine bouillante te poussant à frapper le mur lorsque tu fus dehors, douleur s’invitant dans tes phalanges, dans ta main sans que tu ne puisses véritablement t’en soucier. Tu avais besoin de ressentir quelque chose, d’apaiser l’incendie qui continue de grandir en toi, de tout dévaster, ne laissant que des cendres, des braises plutôt.
Tu avais mal, psychologiquement parlant.

Tout tournoyait autour de toi.
Tu entendais les murmures des mères écartant leur enfant, tu entendais les murmures des personnes te jugeant, tu entendais les ricanements de ceux qui avaient fait de toi un monstre. Et le monde tournait sous tes pieds, tournait, menaçait de t’engloutir. Tu étais étourdie, terriblement étourdie, ton corps n’avait pas terminé d’éliminer les toxines, mais elles ne t’apaisaient plus non, elles amplifiaient le poison de ton cœur jusqu’à tenter de le faire arrêter.
Devant tes yeux, le bloc appartement dans lequel réside l’appartement d’Izaiah, là où tu vis, là où il te laisse résider, là où… une nouvelle vie aurait dû commencer, mais tu étais engluée dans ton passé sans jamais être en mesure d’avancer. Et un jour, il allait en payer le prix.

Tellement de temps s’était écoulé et tu étais toujours aussi pathétique.
Tu ne sus même pas comment tu te débrouillas pour entrer dans l’appartement, mais tu te retrouvais devant ce miroir et tu observais ce miroir sans même être en mesure de te reconnaître. Ce n’était pas toi. Ce n’était pas toi. C’était le reflet d’un être brisé qui n’avait plus rien sous contrôle : ce n’était pas toi. C’était le monstre qu’ils avaient construit, c’était Ana, c’était le fantôme du passé : ce n’était pas toi.
Tu pouvais presque voir ton reflet te sourire et se moquer de ta personne. Tu pouvais presque voir un rictus désobligeant sur son visage.

Tu voulais les faire taire, la faire taire, te faire taire.
Tu sortis en trombe de la salle de bain pour fouiller les tiroirs de la cuisine. Une pulsion. Une envie. Un besoin de changer ton reflet, t’appartenir de nouveau, effacer toutes les traces sur ta peau, traces imaginaires, cicatrices réelles. Tu finis par mettre la main sur une paire de ciseaux.
De nouveau devant le miroir, les mèches de cheveux tombèrent une à une, dans un silence complet, jusqu’à ce que la paire de ciseaux vienne rejoindre les cheveux au sol et que tu t’observes.
Silencieuse.
Eau chaude glissant désormais sur ta personne, dans la douche, alors que tu frottais jusqu’à l’irritation cette peau.
Tu avais besoin de t’appartenir, mais tu n’avais connu que les bras des inconnus et tu ne pouvais supporter la solitude de ton propre lit.
Tu avais besoin de t’appartenir, mais tu ne savais pas comment vivre autrement. Piégée dans un quotidien qui rappelait en permanence ce que tu avais fui, et cette détonation qui continuait de résonner. Yeux fermés, tu laissais l’eau chasser les résidus de cheveux.
Tu avais mal et la souffrance continuait de se promener sous ta peau, dans tes veines, dans ton être.

Mais la vague puissante d’émotions commençait à s’apaiser.
Et tu étais en mesure de te dire que fallait que tu nettoies avant qu’Izaiah ne rentre.
i hate everybody (then why can't i go home without somebody?)
(c) TakeItEzy (Izaiah L. Silvērsteiń)
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