Pour être honnête, Séréna trouvait étonnant qu'il n'y ait pas plus de problèmes que cela à la centrale. Les pokémons y étaient bien plus nombreux que les humains, et un incident était vite arrivé. Il suffirait que les locataires chahutent un peu avec leurs attaques.

Mais à priori, les lieux étaient intacts - et même plutôt bien entretenus. La jeune femme avançait sans crainte qu'une poutre ne lui tombe dessus, ou qu'un tuyau n'explose à côté d'elle. Le claquement caractéristique de ses talons résonnait entre les murs de l'immense bâtiment, tandis qu'elle explorait cet endroit pour la première fois.

Curieuse, Séréna observait les alentours avec un certain intérêt. Mais son attention se partageait entre ça et la raison de sa venue.
Elle guettait son apparition.

Philibert n'était franchement pas seyant pour cet elekid. En fait, ce prénom n'irait à personne d'autre qu'un arrière-grand-père décédé - comme celui de Séréna. Non pas qu'elle connaissait le prénom du type électrique, il ne se baladait pas avec un écriteau ou une gourmette l'indiquant.

En revanche, il la suivait de manière assez inquiétante. Par sécurité la jeune femme avait sorti London et Chester de leurs pokéballs, on sait jamais que le pokémon sauvage n'ait une mauvaise idée en tête.
Laissant à ses deux amies le soin de surveiller ses arrières, Séréna pouvait s'absorber de nouveau dans sa découverte et sa recherche.

Quelques mètres plus loin, elle sentit son téléphone vibrer. C'était Allen, qui lui demandait si elle avait trouvé l'objet de son déplacement ; il aurait aimé venir pour la même raison, mais avait un empêchement.

Séréna n'était évidemment pas venue en bus. En réalité, elle n'avait même jamais pris le bus de sa vie. Pourquoi faire quand on avait des chauffeurs à disposition ? Qu'on pouvait circuler en limousine si on le souhaitait ? C'était tout de même plus confortable, et on ne côtoyait pas de près d'autres passagers - sauf si on le désirait.

Bref, peu importait pour la jeune femme de savoir quand passait le bus suivant : son chauffeur l'attendait devant la centrale. Elle passa cependant devant ce larvibule qui tournait lentement sur lui même, posé en hauteur. Est-ce qu'il faisait le guet ? Difficile à savoir.

Nouvelle vibration dans sa poche, Séréna sort son téléphone. Cette fois c'était Sage, qui lui demandait si elle trouvait son bonheur.
Ce n'était pas encore le cas, malheureusement.

Effectivement, une pierre de 40cm de diamètre qui pèse en moyenne 20 kilos, ça peut briser une cheville en plusieurs morceaux. Heureusement celle-ci ne roulait pas bien vite, et elle a plutôt tapé le talon de sa bottine.

Cela dit, cet impact réduit même réduit eut des conséquences. Sa chaussure se cassa et la jeune femme tomba à la renverse, pour atterrir gracieusement sur son postérieur. Plus de peur que de mal - éventuellement un bleu plus tard -, mais il n'empêche qu'elle n'apprécia pas du tout.

« London, frotte-frimousse. » Gronda-t-elle, ostensiblement mécontente. Séréna comptait bien donner une leçon à ce caillou : il n'allait pas pouvoir bouger pendant plusieurs minutes. Puis elle se releva tant bien que mal avec sa chaussure déséquilibrée, trouva un endroit où s'asseoir et dégaina son téléphone.

Il était temps d'appeler les renforts.

Quel drôle d'oiseau. Dommage que ce ne soit pas celui que Séréna cherchait.

Il est vrai que porygon ressemble de loin à un dessin de canard par un enfant de grande section qui ne maîtrise que le cubisme - et n'a jamais vu l'animal en vrai. La jeune femme se demanda un instant si l'air surpris du pokemon sauvage était normal, ou si elle lui avait fait peur.
Dans ce second cas, désormais c'est elle qui le craignait un peu désormais.

Décidant finalement de passer son chemin en quête de la mésange cachée, Séréna dépassa le porygon immobile sans se poser plus de questions.
Elle n'avait pas toute la journée non plus, un rendez-vous romantique l'attendait en soirée.

Wow, un Tic qui rage avec son handspinner. À moins que ce soit un modérateur que l'on entende au loin ? Quoi qu'il en soit, désolée si les dés d'apparition ne m'aiment pas Séréna n'a pas encore trouvé son bonheur.

C'était un peu comme une journée shopping : il fallait chercher, patienter, ne pas abandonner pour trouver la pièce rare qui saurait parfaire son dressing. Et je précise (j'avais oublié) que Séréna n'avait pas eu d'autre choix que de faire venir sa femme de chambre personnelle pour qu'elle lui apporte une autre paire de chaussures à cause de ce racaillou plus tôt.

Bref, ce Tic eut droit à autant d'attention que le porygon juste avant... C'est à dire aucune.
La recherche continue.

Était-ce le même que tantôt ? Ses yeux n'étaient-ils pas un peu plus écartés, ou son bleu plus turquoise ?
Séréna observait le pokémon, bras croisés sous sa poitrine. C'était terriblement vain mais elle cherchait la moindre différence avec le porygon croisé avant.

Cela dit, cette espèce semblait tout droit sortie d'une version périmée et bugée de Photoshop. Ou des premiers jeux sur ordinateur. Ou de Habbo hôtel. Bref rien de très inspirant à ses yeux. D'ailleurs la demoiselle soupira en se demandant pourquoi elle perdait son temps avec cela.

Une vibration la tira alors de ses pensées. Séréna sortit son téléphone pour en découvrir la cause : son compagnon qui lui posait une question en rapport avec leur rendez-vous galant à venir.
Un sourire illumina ses traits dès qu'elle lut son prénom sur son écran. Notre pléiade s'empressa de répondre avant de se remettre en marche d'un pas guilleret.

Elle était toujours ravie à l'idée de passer du temps avec Auguste.

Si elle avait su ce qui allait se passer dans cette centrale, elle se serait d'ores et déjà félicitée de ne pas avoir attendu plus longtemps pour y chercher ce pokémon.
Mais c'était dans une ignorance bienheureuse que Séréna avançait.

Et il y avait autre chose qui avançait : l'heure. Un coup d'œil à sa montre lui avait indiqué qu'elle n'avait plus beaucoup de temps, et il était hors de question d'arriver en retard à son rendez-vous ou de ne pas prendre le temps de se refaire une beauté.

Il était temps d'employer les grands moyens, donc. La jeune femme dégaina son téléphone ; deux tonalités, un oui mademoiselle ? familier, et Séréna rentra tout de suite dans le vif du sujet :
« Clarissa ? J'ai besoin que tu m'apportes quelque chose. »

Que je...? Ah ! Ouais, ouais pas de souci !
Clarissa te tendit l'objet avec reconnaissance et tourna promptement les talons. Elle savait pertinemment qu'elle pouvait te faire confiance -comme Séréna le faisait. Parlant de Séréna... c'était une bonne surprise ! Tu te demandais ce qu'elle pouvait bien faire à la centrale, mais bon... t'allais bientôt le savoir, du coup. Équipé d'encens, tu te remis sur ton scooter pour...
...
Ah, encens... la réponse était donc là... Séréna était en capture. De quoi au juste ? Tu avais hâte de le savoir et trop de la retrouver pour aller regarder sur dusk ; donc tu le découvrirais sur place. Drum dans ta veste, tu repris joyeusement la route et deux minutes plus tard, t'es sur place.
Ouais, vous vous êtes croisés juste avant d'arriver. Bref.
Tu te gares et lances un regard à ton téléphone -t'espères pas oublier ce pourquoi t'es là mais- Séréna !
(T'as déjà oublié)
Tu t'avances à la recherche de ta meilleure amie ; et très rapidement, tu décides de te percher en haut d'un mur d'enceinte. Et là... une tête rose ! (Toujours perché là haut) tu l'interpelles. Et... enfin de là tu sais pas si elle est surprise ou non, mais elle te connaît après tout.
Bouge pas je te rejoins ! J'ai ton encens !!
Tu descends promptement, ouvres ta veste et libères Drum ; puis tu accours vers elle, longes les murs et arrives à sa distance.
Séré ! Surpriiise ! T'avais besoin de ça right ? J'ai croisé Clarissa juste avant d'arriver, elle a pensé que me voir te ferait plaisir pis je venais de toute façon. Tu cherches un truc ? Comment ça va ? J'ai pas répondu à tes derniers messages me semble, pardon j'ai zappé- Quoi de neuf ??
...une chose après l'autre, Allen.

Première apparition avec encens vol !