escape the ordinary
Make peace with your broken pieces
Accoudé à ta fenêtre, tu observes le paysage qui se dresse devant toi sans réellement l’observer. Une main sur la pierre, une cigarette dans l’autre, tu es perdu dans tes pensées. Ce n’est pas nouveau ; tu as toujours été ce genre de personne à se laisser rapidement bercer par ses propres rêveries. C’est à la fois un atout et un désavantage ; un avantage lorsque tu écris et qui te permet de pousser tes réflexions mais également un problème car en dehors de tes temps d’écritures, tu détestes penser. Parce qu’étrangement, c’est toujours les plus mauvais souvenirs qui refont surfaces, jamais les bons. Et comme tu es bancal psychologiquement, tu as tendance à sombrer. A te laisser emporter dans les flots de la solitude et de la désillusion.
Enfin, c’est ce que tu étais avant.
Aujourd’hui, tu es un peu moins comme ça.
Il ne faut pas croire que mentalement, tu sois totalement guéri de cette mélancolie qui ronge ton cœur depuis des années maintenant. C’est une facette de toi qui ne te quitteras jamais et dont tu ne pourras jamais te débarrasser, c’est un fait. Mais ces derniers temps, tu as beaucoup travaillé sur toi. Tu as commencé à l’appréhender, à l’apprivoiser. Votre cohabitation n’est encore pas parfaite (un peu bancale sur les bords) ; pourtant, doucement, tu essaies d’aller mieux. Ces derniers temps, tu as beaucoup revu ton père et ta petite sœur. Plutôt que de dilapider ton argent dans de l’alcool et dans les clopes, tu l’as dépensé pour eux. Tu les as amenés au restaurant, au cinéma, quelques jours à Port-Corail et au bord de la Plage Mystique. Jamais vous n’êtes autant sortis tous ensemble. Ça t’a fait du bien, beaucoup de bien de passer du temps avec eux. Tu as même revu tes ainés ; voilà des années que vos chemins ne s’étaient pas croisés. Et puis, tu as également programmé de ton plein gré toute une floppée de réunions avec Lucia (pour son plus grand bonheur) afin de continuer ton livre (qui a donc bien avancé depuis). Seul, tu ne pouvais rien faire. Travailler avec elle t’a permis de te débloquer, d’aborder les choses d’un œil différent et de pouvoir enfin progresser. En somme, voilà longtemps que tu n’avais pas connu pareille gaieté.
Après tout, il ne faut pas oublier que du haut de tes vingt-sept ans d’existence, ce fut au cours de ces deux mois et demi, en sa compagnie, que tu as enfin su ce qu’était le bonheur. Tu as goûté à la joie, à la sérénité, à l’extase, à l’amour. Des sentiments que tu avais certes pu connaître auparavant, mais jamais de cette façon. Avec Ezekiel à tes côtés, tu avais l’impression que tu pouvais aller attraper les étoiles sans difficultés ; que de l’index tu réussirais à toucher la lune.
En fait, ça a été un peu comme un électrochoc pour toi. Partager du temps avec lui t’as donné envie d’être heureux. La volonté de tuer tes démons s’est faite de plus en plus forte ; tu as alors décidé qu’un jour, tu irais totalement mieux. Et ce malgré, malgré le départ d’Ezekiel. Ce fut un moment éprouvant, car tu lui as dit au revoir en t’imaginant que tu ne le verrais très probablement plus. Ou du moins, pas avant un moment. Qui sait, peut-être un jour tu ferais le voyage jusqu’à Kalos ? Pourtant, tu restes persuadé que c’est peut-être mieux ainsi, pour vous deux, de vous arrêter là, pour de bon ? Si vous avez su vous aimer, il ne faut pas oublier que vous avez également su vous détester et même vous oublier par le passé. Aujourd’hui, ce n’est pas ce que tu veux. Tu veux le garder dans un coin de ta mémoire, parce qu’au fond, tu sais qu’il y aura toujours une part de toi qui continuera de l’aimer malgré tout. Et même s’il n’est plus là, tu veux pouvoir continuer à éprouver des sentiments positifs plutôt que de te laisser dévorer par le négatif.
Aujourd’hui, tu as ouvert tes rideaux et laissé entrer la lumière dans ton appartement.
En revanche, tu te sens seul depuis qu’il n’est plus là.
Tu trembles devant cette solitude qui t’effraies désormais (s’il elle a été ta plus grande amie des années durant, elle est ton pire ennemi maintenant). Oh, on pourrait te dire « Mais, pourquoi ne vois-tu pas plus souvent ta famille, tes amis ? ». Mais tu leur répondrais alors : « Ce n’est pas ce genre de solitude-là. » Parce que tu sais que tu peux les voir, qu’ils seront toujours là pour toi. En réalité, tu te languis de ne plus avoir celui que tu as aimé et que tu aimes encore à tes côtés. Alors voilà ce que tu as fait : tu t’es inscrit sur l’application de cette agence. Longtemps tu t’es demandé si c’était réellement une bonne idée ; tu as fini par faire le grand plongeon. Une application de rencontre… mais pas comme les autres. Te voilà à payer quelqu’un pour qu’il te tienne compagnie. Jamais tu n’aurais pensé en arriver là ; et pourtant te voici là, à devoir te préparer afin d’aller au parc d’attractions. C’est un lieu que tu ne côtoies plus depuis des lustres déjà et l’idée d’y aller avec un inconnu, si elle te plaisait au début, te rend de plus en plus nerveux à mesure que les minutes passent. Tu te poses une tonne de questions. Est-ce que je ne serai pas en train de faire une connerie ? Et si tout ça c’était juste du fake ? Si c’était juste une arnaque pour me soutirer de l’argent ? Tu as certes conversé avec un certain Mana’arii (celui sur lequel tu as jeté ton dévolu ; celui qui a le plus attiré ton attention sans même que tu ne saches pourquoi), mais qu’est-ce qui te dit que tout ceci n’est pas un énorme bobard ? Enfin, il est désormais trop tard ; le rendez-vous est donné.
Tapotant le dos de ta cigarette afin de faire tomber les dernières cendres, tu l’écrases avant de poser le mégot dans ton cendrier et de mettre tes fenêtres en battant. Tu tires les rideaux sans les fermer complètement pour autant (il fait un peu chaud et puis, tu ne veux pas non plus que les rayons du soleil abîment tout ton mobilier). Te dirigeant vers ta penderie, tu attrapes un pantalon en toile tout léger beige ainsi qu’un tee-shirt simple blanc avant d’aller prendre une rapide douche. Tu profites de l’eau qui s’écoule sur ton visage pour fermer les yeux et balayer toutes tes craintes (ça ne durera qu’un temps). Une fois sorti, tu te revêtis, te coiffes, mets un peu de parfum avant d’aller te chausser de tes baskets blanches. Ta veste en jean rouge sur le dos, tu inspires un coup avant de quitter ton appartement et d’aller prendre le prochain bus.
Rares sont (étaient) les fois où tu te rend(ai)s à Lumiris Centre. Tu préfères ta petite ville de Fort-des-Songes, elle est plus tranquille. Enfin, le voyage jusqu’à Artiesta est à la fois (trop) rapide et (trop) lent à la fois. Tu ne sais même pas si tu es impatient ou apeuré (tu es sûrement les deux à la fois). C’est donc d’un pas rapide que tu fais chemin jusqu’au parc d’attractions. Plus tu t’en approches et plus tu as des pensées du genre Oh Arceus que ça va être gênant sûrement ! ; Ou pas, peut-être que ça va être sympa ? ; Je sais paaas, je stresse. Et une fois devant, tu zieutes les alentours à la recherche de la tête blonde, sans pour autant le trouver. Peut-être qu’il ne ressemble pas du tout à ça et que je vais me faire enlever ? Secouant la tête, tu chasses ces mauvaises idées. Tu décides alors de t’appuyer sur un muret et de t’armer de ton téléphone, en profitant pour regarder l’heure. Je suis en avance de dix minutes… Bon. Traînant sur le Réseau Dusk, tu relèves régulièrement la tête, ton regard s’appuyant un peu plus sur chaque blond qui défile devant toi.
Jusqu’à ce que tu le vois (ou du moins, tu supposes que c’est lui ?).
T’armant de tout ton courage (déglutissant au passage), tu te redresses et te diriges vers lui. Tu esquisses un petit sourire (et pourtant le stress se lit considérablement sur ton visage).
« Salut, Mana’arii je suppose ? Achille, enchanté. »
Tu essaies de paraître à l’aise mais ce n’est pas chose aisée (et tu espères vraiment que tu le seras un peu plus au fil du temps, parce que sinon cette sortie risque d’être gênante au possible). Tu commences à tendre la main, par politesse, avant de te raviser. Peut-être serait-ce trop formel ? D.é.t.e.n.d.s t.o.i.
« Ça va, ça ne te faisait pas trop loin de venir jusqu’ici j’espère ? »
Tout va bien se passer.
Enfin, c’est ce que tu étais avant.
Aujourd’hui, tu es un peu moins comme ça.
Il ne faut pas croire que mentalement, tu sois totalement guéri de cette mélancolie qui ronge ton cœur depuis des années maintenant. C’est une facette de toi qui ne te quitteras jamais et dont tu ne pourras jamais te débarrasser, c’est un fait. Mais ces derniers temps, tu as beaucoup travaillé sur toi. Tu as commencé à l’appréhender, à l’apprivoiser. Votre cohabitation n’est encore pas parfaite (un peu bancale sur les bords) ; pourtant, doucement, tu essaies d’aller mieux. Ces derniers temps, tu as beaucoup revu ton père et ta petite sœur. Plutôt que de dilapider ton argent dans de l’alcool et dans les clopes, tu l’as dépensé pour eux. Tu les as amenés au restaurant, au cinéma, quelques jours à Port-Corail et au bord de la Plage Mystique. Jamais vous n’êtes autant sortis tous ensemble. Ça t’a fait du bien, beaucoup de bien de passer du temps avec eux. Tu as même revu tes ainés ; voilà des années que vos chemins ne s’étaient pas croisés. Et puis, tu as également programmé de ton plein gré toute une floppée de réunions avec Lucia (pour son plus grand bonheur) afin de continuer ton livre (qui a donc bien avancé depuis). Seul, tu ne pouvais rien faire. Travailler avec elle t’a permis de te débloquer, d’aborder les choses d’un œil différent et de pouvoir enfin progresser. En somme, voilà longtemps que tu n’avais pas connu pareille gaieté.
Après tout, il ne faut pas oublier que du haut de tes vingt-sept ans d’existence, ce fut au cours de ces deux mois et demi, en sa compagnie, que tu as enfin su ce qu’était le bonheur. Tu as goûté à la joie, à la sérénité, à l’extase, à l’amour. Des sentiments que tu avais certes pu connaître auparavant, mais jamais de cette façon. Avec Ezekiel à tes côtés, tu avais l’impression que tu pouvais aller attraper les étoiles sans difficultés ; que de l’index tu réussirais à toucher la lune.
En fait, ça a été un peu comme un électrochoc pour toi. Partager du temps avec lui t’as donné envie d’être heureux. La volonté de tuer tes démons s’est faite de plus en plus forte ; tu as alors décidé qu’un jour, tu irais totalement mieux. Et ce malgré, malgré le départ d’Ezekiel. Ce fut un moment éprouvant, car tu lui as dit au revoir en t’imaginant que tu ne le verrais très probablement plus. Ou du moins, pas avant un moment. Qui sait, peut-être un jour tu ferais le voyage jusqu’à Kalos ? Pourtant, tu restes persuadé que c’est peut-être mieux ainsi, pour vous deux, de vous arrêter là, pour de bon ? Si vous avez su vous aimer, il ne faut pas oublier que vous avez également su vous détester et même vous oublier par le passé. Aujourd’hui, ce n’est pas ce que tu veux. Tu veux le garder dans un coin de ta mémoire, parce qu’au fond, tu sais qu’il y aura toujours une part de toi qui continuera de l’aimer malgré tout. Et même s’il n’est plus là, tu veux pouvoir continuer à éprouver des sentiments positifs plutôt que de te laisser dévorer par le négatif.
Aujourd’hui, tu as ouvert tes rideaux et laissé entrer la lumière dans ton appartement.
En revanche, tu te sens seul depuis qu’il n’est plus là.
Tu trembles devant cette solitude qui t’effraies désormais (s’il elle a été ta plus grande amie des années durant, elle est ton pire ennemi maintenant). Oh, on pourrait te dire « Mais, pourquoi ne vois-tu pas plus souvent ta famille, tes amis ? ». Mais tu leur répondrais alors : « Ce n’est pas ce genre de solitude-là. » Parce que tu sais que tu peux les voir, qu’ils seront toujours là pour toi. En réalité, tu te languis de ne plus avoir celui que tu as aimé et que tu aimes encore à tes côtés. Alors voilà ce que tu as fait : tu t’es inscrit sur l’application de cette agence. Longtemps tu t’es demandé si c’était réellement une bonne idée ; tu as fini par faire le grand plongeon. Une application de rencontre… mais pas comme les autres. Te voilà à payer quelqu’un pour qu’il te tienne compagnie. Jamais tu n’aurais pensé en arriver là ; et pourtant te voici là, à devoir te préparer afin d’aller au parc d’attractions. C’est un lieu que tu ne côtoies plus depuis des lustres déjà et l’idée d’y aller avec un inconnu, si elle te plaisait au début, te rend de plus en plus nerveux à mesure que les minutes passent. Tu te poses une tonne de questions. Est-ce que je ne serai pas en train de faire une connerie ? Et si tout ça c’était juste du fake ? Si c’était juste une arnaque pour me soutirer de l’argent ? Tu as certes conversé avec un certain Mana’arii (celui sur lequel tu as jeté ton dévolu ; celui qui a le plus attiré ton attention sans même que tu ne saches pourquoi), mais qu’est-ce qui te dit que tout ceci n’est pas un énorme bobard ? Enfin, il est désormais trop tard ; le rendez-vous est donné.
Tapotant le dos de ta cigarette afin de faire tomber les dernières cendres, tu l’écrases avant de poser le mégot dans ton cendrier et de mettre tes fenêtres en battant. Tu tires les rideaux sans les fermer complètement pour autant (il fait un peu chaud et puis, tu ne veux pas non plus que les rayons du soleil abîment tout ton mobilier). Te dirigeant vers ta penderie, tu attrapes un pantalon en toile tout léger beige ainsi qu’un tee-shirt simple blanc avant d’aller prendre une rapide douche. Tu profites de l’eau qui s’écoule sur ton visage pour fermer les yeux et balayer toutes tes craintes (ça ne durera qu’un temps). Une fois sorti, tu te revêtis, te coiffes, mets un peu de parfum avant d’aller te chausser de tes baskets blanches. Ta veste en jean rouge sur le dos, tu inspires un coup avant de quitter ton appartement et d’aller prendre le prochain bus.
Rares sont (étaient) les fois où tu te rend(ai)s à Lumiris Centre. Tu préfères ta petite ville de Fort-des-Songes, elle est plus tranquille. Enfin, le voyage jusqu’à Artiesta est à la fois (trop) rapide et (trop) lent à la fois. Tu ne sais même pas si tu es impatient ou apeuré (tu es sûrement les deux à la fois). C’est donc d’un pas rapide que tu fais chemin jusqu’au parc d’attractions. Plus tu t’en approches et plus tu as des pensées du genre Oh Arceus que ça va être gênant sûrement ! ; Ou pas, peut-être que ça va être sympa ? ; Je sais paaas, je stresse. Et une fois devant, tu zieutes les alentours à la recherche de la tête blonde, sans pour autant le trouver. Peut-être qu’il ne ressemble pas du tout à ça et que je vais me faire enlever ? Secouant la tête, tu chasses ces mauvaises idées. Tu décides alors de t’appuyer sur un muret et de t’armer de ton téléphone, en profitant pour regarder l’heure. Je suis en avance de dix minutes… Bon. Traînant sur le Réseau Dusk, tu relèves régulièrement la tête, ton regard s’appuyant un peu plus sur chaque blond qui défile devant toi.
Jusqu’à ce que tu le vois (ou du moins, tu supposes que c’est lui ?).
T’armant de tout ton courage (déglutissant au passage), tu te redresses et te diriges vers lui. Tu esquisses un petit sourire (et pourtant le stress se lit considérablement sur ton visage).
« Salut, Mana’arii je suppose ? Achille, enchanté. »
Tu essaies de paraître à l’aise mais ce n’est pas chose aisée (et tu espères vraiment que tu le seras un peu plus au fil du temps, parce que sinon cette sortie risque d’être gênante au possible). Tu commences à tendre la main, par politesse, avant de te raviser. Peut-être serait-ce trop formel ? D.é.t.e.n.d.s t.o.i.
« Ça va, ça ne te faisait pas trop loin de venir jusqu’ici j’espère ? »
Tout va bien se passer.
je suis trop conteeeente de rp avec toi
(c) TakeItEzy & Ellumya
- oush, l'outfit du bonhomme :