Dusk Lumiris

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A Million Dreams Ago [PV Angelo]
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A Million Dreams Ago
Le spectacle était... bien sombre... Voila quatre jours que tout c'était passé. Que la centrale avait été attaqué, que lui c'était retrouvé coincé en plein milieu de l'océan... Que Hyouga avait été capturé. Pourtant... Il y avait une saveur bien amère. La destruction, le sang, la poussière... Les larmes. Encore et toujours. Et une fois encore, il n'avait rien put faire... Il se sentait con. Stupide même... Et terriblement inutile.
Voir tout ça de ces yeux était bien plus difficile qu'il ne l'avait pensé. Beaucoup de chose lui revenait à l'esprit. Bien trop de chose... Tout repassaient derrière ses iris bleutés... De la première attaque, jusqu'à aujourd'hui... Toute cette souffrance, qui c'était abattu autour de lui. Jusque dans sa propre ville. Jusque sur ce volcan qui avait hanté ses rêves durant toutes ces années... Ils lui avaient même enlevé Kyoko... Il c'était ainsi passé bien trop de chose en si peu de temps. Et lui, au milieu de tout ça ?... Il en avait marre, d'avoir l'impression d'être un simple guignol. Et il ne comprenait toujours pas, pourquoi ce jour là, il avait reçut cette invitation maudite.

Le gris ferma finalement les yeux, serrant les poings sur cette bougie et se bouquet qu'il avait prit le temps d'acheter avant de venir par ici. A cet instant, il n'avait qu'une seule envie, de voir tout cela cesser. Il espérait que les Mistrals se taisent, s'enterrent, disparaissent. Maintenant que leur leader avait été capturé. Mais étrangement... Il avait l'impression que c'était bien trop demandé. Après tout, il y avait encore ces deux enfoirés en liberté. Enfin, ces quatre enfoirés, s'il comptait les deux admins du volcan. Il devait sans doute y avoir encore assez de monde, pour diriger tout ça...
Lorsqu'il finit par rouvrir les yeux, se fut pour les poser sur son demolosse, sagement assit à ses côtés. Comme s'il se recueillait lui aussi. Le gris finit par se pencher, se mettant au niveau de son starter et lui présenta la bougie. Il n'y eut besoin d'aucun mot, d'aucun geste pour se faire comprendre. Doucement l'animal tourna le museau vers la mèche et souffla une légère flamme, venant allumer l'objet. Une fois la bougie allumé, l'argenté se redressa et s'avança vers cet zone de recueillement improvisé, déposant cette flamme et ces fleurs qu'il leur dédié. Aux victimes de la central. Mais aussi du volcan. De Windoria....

Pour tout ces rêves qui ne pourront jamais voir le jour...

Puis il se redressa, observant de nouveau ces ruines. Avant de finalement détourner le regard pour le poser sur la personne qui l'accompagnait...

- Je suis désolé, Angelo. De ne pas avoir été là...

Voila quelques mots qu'il laissa finalement échapper, laissant paraitre un léger accent, preuve du trouble qui l'envahissait, alors qu'il rejoignait son oncle. Il l'avait rejoint le matin même, en une sorte de visite surprise, alors qu'il passait par Nemerya, durant son voyage pour remonter vers Ferranium. Visite qui aurait dut être juste de courtoisie, pour ramener des nouvelles à sa mère, même s'il c'était douté qu'elle avait dut appeler son frère. Puis de fils en aiguille, ils avaient finit par monter à Voltapolis à deux. L'inspecteur ayant gentiment proposé de le conduire jusqu'à sa ville natale. Mais l'argenté avait insisté pour s'arrêter ici. Il avait besoin de voir tout ça. De ces propres yeux...

- J'aurais aimé pouvoir faire plus... D'être plus utile... Je n'ai même rien put faire pour le Doyen. Rien de rien. - Il laissa passer quelques secondes de silence, avant d'afficher un sourire. Un sourire qui sonnait tellement faux.. - C'est tellement... ridicule...

En tout cas, une chose était sûre... Même s'il semblait bien sombre, bien bas... Il n'avait jamais été aussi déterminé à atteindre les objectifs qu'il c'était donné jusque là. La flamme de ses yeux, semblaient d'ailleurs danser avec plus d'ardeur encore... Bientôt, oooh oui... Bientôt il ne serait plus un dresseur lambda. Bientôt son nom commencerait à ce faire entendre plus distinctement. Bientôt, il montrerait à quel point ses flammes pouvaient être dangereuse. Et une chose était sûr à présent. S'il réussissait à ravir le trône de feu, ce serait pour le laisser sur Eneka. Comme un acte de révolte. Comme une provocation. Comme un défit...

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A Million Dreams AgoDans le silencieux respect d'un enterrement, l'homme au chapeau se tenait en retrait. Silencieux, patient, mais présent, il veillait sur le jeune dresseur avec douceur et force ; partageant en cet étrange instant le deuil d'une nation et d'un peuple.

Respectant le périmètre autour des ruines, contemplant les décombres et la zone morte d'un regard morne et fatigué, Angelo sentait son attention glisser parmi les gravas, observant le ballet de ses souvenirs dansant entre les pierres comme les fantômes d'un instant dont il se souvenait à peine. Par automatisme, par fatigue ; le Lieutenant voyait se jouer dans son esprit un film dont il comprenait les faits et reconnaissait les gestes, incapable pourtant de s'identifier à celui dont il partageait le regard. Il s'était extirpé de la centrale, chancelant mais vivant, sonné mais sauf ; les blessés étaient partis, certains l'avaient remerciés. D'autres encore, l'esprit marqué au fer rouge par le traumatisme, s'étaient glissé hors de l'horreur et de la terrible ronde des uniformes. Preuve tangible de ses souvenirs aussi confus que précis, le bras gauche du lieutenant reposait contre son torse, plâtré et niché au creux de son manteau dans des réflexes de pokemon blessé. Dans son esprit s'étalaient de trop nombreuses questions ; devant eux s'étalaient de trop nombreux témoignages de mille et une vies brisées. La pâle lueur des cierges se reflétaient sur les photographies déposées sur le béton humide, reposant sur un lit de fleurs et d'hommages à ceux qui désormais n'étaient plus là.

- Je suis désolé, Angelo. De ne pas avoir été là...

Mikhail. Savait-il seulement à quel point son oncle était fier de lui ? C'était avec ferveur et dévotion qu'il s'était défendu, avec respect qu'il se reposait aujourd'hui. Dans la fraîcheur de cette matinée d'automne, Mikhail accomplissait ce que beaucoup n'avait pas trouvé le courage de faire : accepter.

- J'aurais aimé pouvoir faire plus... D'être plus utile... Je n'ai même rien put faire pour le Doyen. Rien de rien. C'est tellement... ridicule...

Doucement, l'oncle vint se poser aux côtés de son neveu, serrant les mâchoires alors qu'il contemplait l'hommage qui s'étalait devant eux.

- T'excuse pas, Mikhail. J'sais que t'y es pour rien dans cette histoire.

Au moins l'avait-il avertit pour l'étrange invitation à cette croisière, cette première phase d'un attentat meurtrier – et au nom de quoi ? Un passé de contes, d'histoires de jadis que le monde avait oublié et que l'horreur avait fait resurgir. Angelo n'était pas un archéologue, pas un historien. Il avait appris à protéger les vivants avant de s'occuper des morts ; et une nouvelle fois, c'était un échec qu'il avait rencontré... Soupirant comme on faisait sauter un verrou depuis trop longtemps fermé, l'inspecteur reprit la parole, sa voix terriblement morne déformée par la fatigue qui le poursuivait.

- Moi aussi j'suis désolé.

Dans la confidence, son cœur se serra. Ils partageaient une blessure profonde et vive ;  leur souffrance faisait écho à celle de l'autre tandis que leurs sangs se mêlaient dans le chagrin et le regret... Alors, lentement, Angelo commença son histoire, son regard d'or rivé sur le dresseur à ses côtés.

- Quand les premiers attentats ont eu lieu sur Lumiris, j'étais persuadé qu'c'était le début d'une suite terrible qui v'nait de s'enclencher devant nos yeux : j'étais bien l'seul. Il marqua une pause. Il m'a fallut du temps pour convaincre mon chef d's'intéresser à des problèmes aussi lointains, et j'y s'rai probablement pas arrivé sans l'dernier attentat.

-  Quand j'ai débarqué sur Lumiris, c'était pour filer un coup d'main sur les dossiers et enquêter sur les Mistrals. Les traquer. Les arrêter. J'voulais empêcher ces horreurs de r'commencer. J'ai essayé... Et j'ai rien pu faire.

Ses épaules se voûtèrent sous le poids invisible de sa culpabilité. S'il avait agit plus tôt, s'il était parvenu à les rejoindre en avance et suivre ces pistes qu'il avait mis bien du temps à trouver, peut-être... Peut-être aurait-il pu faire quelque chose... Mais il ne restait plus à Angelo que l'impression terrible de son inutilité, la crainte nouvelle d'un homme qui n'avait jamais peur que le monde se remette à tourner trop vite et emporte cette fois dans sa danse macabre ceux qui lui était si chers et si précieux...

- Je sais que t'as fais tout c'que tu as pu et qu't'as géré les choses comme tu pouvais. C'était pas à toi d'le faire, mais tu l'as fais. Je sais que c'est dur à croire mais, j'te connais... Et j'veux juste que tu saches que j'suis fier de toi.

Qu'importe qu'il baissa dans l'estime de son neveu, tant qu'il pouvait faire remonter celle que le jeune dresseur se portait...
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A Million Dreams Ago
Les mains dans les poches, le regard rivé sur cet autel improvisé en mémoire des victimes, le gris garda le silence, alors que son oncle c'était posé à ses côtés. Est-ce que le gris s'attendait à quelque chose de précis de la part d'Angelo ? Pas du tout. Il ne c'était nullement projeté sur ce qui pourrait se passer à cet instant, préférant tout simplement laisser les choses se faire, alors que sans le savoir, ses craintes et ses sentiments se mêlaient à celles de l'inspecteur.
Les premiers mots qu'il lâcha, firent tourner la tête de l'argenté dans sa direction, alors qu'il lui disait de ne pas s'excuser pour ça. Pourtant... Ça lui semblait tellement important. Autant pour Angelo, que pour tout ceux qui n'étaient pas sortie d'ici.

Puis il s'excusa à son tour. Une chose qui prit le gris par surprise. Pourquoi ?... Dans un silence respectueux du coup, il laissa l'homme continuer, expliquer. Et il ne fut pas déçu. Angelo lui expliqua les raisons de sa venue sur Lumiris. Pourquoi il avait quitté Kantô. Et sa culpabilité... Cette culpabilité qu'ils partageaient donc. Beaucoup de chose se passèrent dans son esprit, à cet instant précis, alors que l'homme à ses côtés finissaient, en le félicitant d'une certaine manière. En lui disant qu'il était fier de lui. Silencieux, le gris laissa un sourire glisser sur ses lèvres, alors que son regard quitta le paysage pour observer un instant le sol. L'un de ses pieds venant taper vaguement sur un caillou qui trainait là.

- T'as pas à t'excuser non plus. Ça aurait put être bien pire. Crois moi... Tu sais bien, qu'en étant à Ferranium, on était presque au centre même de tout ce qu'il c'est passé jusque là. Je crois que c'est même la première fois que la zone soit safe par rapport au reste. Papa à eut beaucoup de travaille à faire après ça. Pour reconstruire ce qui avait été détruit à Ferranium. Et moi... Et bien j'étais furieux. Furieux de ne rien pouvoir faire. Furieux d'être attaché à cette ville, parce que... Et bien mon père refusait de me laisser partir. Quand j'ai enfin put quitter le cocon familial... La première chose que nous avons fait, Alek' et moi... C'est d'aller à Windoria. A l'époque, elle n'était encore que ruine, et était la cible de nombreux criminels d'ailleurs. Enfin... Nous nous sommes promis, de devenir plus fort. Pour nous battre contre ça. Pour défendre Lumiris, du mieux que l'on peut...

Son sourire c'était estompé au file de ses mots, alors qu'il retournait dans ce passé, pas si lointain que ça au final. Un an et demi c'était écoulé depuis ce jour là. Et s'il avait bien évolué, il n'avait pas l'impression que ce fut bien utile pour la région.

- Mistral est... Trop gros. Pour que l'on puisse réellement les arrêter pour l'instant. Il y a trop de zone d'ombre aussi. Et des traitres parmi nous. - Il repensa d'ailleurs à celui qui avait tué le Doyen. Un maitre de dôme de ce qu'il en savait. Le "sauveur de Windoria" de ce qu'il avait entendu dire. A qui pouvait-on se fier après ça ? Et Meira... Meira qui était tombée bien bas dans son estime... Après, effectivement, il ne savait pas vraiment ce que la police avait comme information, mais c'était l'impression qu'il avait... - Je crains que nous soyons entré dans une époque bien sombre. Trop sombre...  Et que beaucoup de chose vont nous échapper. - Il leva une main et posa le regard dessus, pensif - C'est pour ça que j'ai décidé de faire tout ça. Même si tu me dis que c'est pas à moi de le faire, je ne pense pas comme toi. Je l'ai pas encore dis à Maman d'ailleurs mais... J'ai été accepté chez les rangers récemment. J'attends mon uniforme et mon affectation. Et puis... D'ici quelques semaines, je pense aller défier le champion de feu, pour prendre sa place. J'espère ainsi avoir plus de poids. Même si je sais que ça ne vas vraiment pas plaire aux parents... Mais j'aimerais être comme une flamme, dans l'obscurité...

Angelo était donc le premier de sa famille en apprendre la nouvelle. Mais c'était venue tellement naturellement... Sans doute est-ce le fait qu'ils étaient là, avec les mêmes regrets... Et si l'inspecteur avait pensé que peut-être, il baisserait dans l'estime du gris, ce ne fut pas le cas. Bien au contraire...

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A Million Dreams AgoTour à tour, l'oncle et le neveu échangeaient leurs sentiments et leurs pensées, d'homme à homme, de cœur à cœur ; mais alors que Mikhail reprenait la parole, il fut interrompu un instant par le commentaire d'Angelo, exclamation lui venant droit du cœur.

- Ah ça j'sais bien ! Qu'est-c'que j'ai pu en cauch'marder....

Et disant cela, l'inspecteur laissa le jeune homme terminer sa longue tirade. C'était à la fois terrible et merveilleux pour lui, l'homme qui avait passé plus de 20 ans loin d'un membre de sa famille, de se retrouver aussi proche sur bien des points du gamin sur lequel il avait veillé en secret depuis toutes ces années. Et comme quelques instants avant lui, Angelo offrit un sourire entre l'amusement et le désespoir.

- Eh ! On dirait moi quand j'ai décidé d'joindre la police. C'était... Boh, ça date maintenant.

L'inspecteur glissa fermement les mains dans les poches de son imperméable et les y laissa reposer. Mikhail avait repris la parole, abordant le sujet des Mistrals, et rapidement l'air un peu plus détendu d'Angelo disparu sous un froncement de sourcils inquiet. Avec un rire amer, l'homme reprit la parole.

- C'est mon métier, Mikhail, et cette fois j'ai pas été capable de l'mener à bien...

Et les pensées allaient et venaient dans son esprit, marée imperturbable qu'aucune digue ne semblait pouvoir immobiliser. Angelo n'avait jamais été du genre défaitiste ; quoique parfois sarcastique et terriblement cynique, le lieutenant n'était au fond qu'un idiot optimiste qui continuait d'espérer qu'il parviendrait, comme il le faisait, à ramener la paix et la justice sur ceux que l'horreur avait brisés... Mais cette fois était différente. Rongé par la fatigue qu'il s'évertuait à ignorer depuis des jours, dévoré de l'intérieur par une inquiétude qui allait croissante, Angelo se sentait pris en tenailles entre les Mistrals et d'autres problèmes, plus lointain mais tout aussi inquiétant, qui occupait alas le peu de temps qu'il n'accordait pas aux terroristes... Terriblement las mais déterminé à être le roc solide sur lequel tout pourrait s'appuyer et le phare vers lequel les perdus pourraient se tourner, Angelo refusait d'écouter son propre corps qui menaçait de lâcher.

L'annonce de Mikhail fut une nouvelle surprise qu'il ajouta au tableau, une nouvelle information qu'il prenait bien mais dont l'inspecteur imaginait déjà les répercutions... Espérant détendre un peu l'atmosphère qui s'instaurait entre les deux, Angelo reprit la parole dans un sourire.

- Ta mère va probablement vouloir te tuer. Hésite pas à m'accuser au b'soin va ; mais j'suis fier de toi, vraiment. J'sais que ça remplac'ra pas celui d'tes parents, mais t'as mon soutien – et j'espère qu'tu sais que tu peux compter sur moi.

Et le sourire qu'il offrait à son neveu était un peu d'or en plein soleil ; encourageant et invitant. Il n'avait aucun doute sur les capacités du p'tit, une fois que sa mère cesserait de lui interdire de prendre une voie similaire à d'autres... Et en empruntant la piste des rangers, Mikhail s'engageait dans un chemin parallèle à celui que lui même ,des années auparavant, avait choisi... La répulsion de sa sœur pour la dangerosité de son métier était légendaire, désormais ; et il se doutait que ce n'était pas pour rien que le jeune homme avait fait tout cela en cachette... Quant à l'arène, c'était une surprise, certes, mais pas des plus désagréables. Les échos qu'il avait eu sur l'actuel champion et les événements de la croisière n'allaient pas en sa faveur ; et un peu de sang neuf et familier à un tel poste était une bouffée d'air frais et de changements bénéfiques... Ou du moins, encore fallait-il savoir par où commencer.

- Et de c'qu'on m'a dit t'as toutes tes chances de l'surpasser ; mais avant d'foncer Mikh' dis moi un peu ; c'pas de tout repos comme poste mais j'me doute que tu le sais déjà ; t'aurais pas une idée derrière la tête une fois les clefs d'l'arène en main par hasard ?

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La discussion allait bon train entre les deux hommes. Où le gris ne put s'empêcher de sourire sur certains points. "On dirait moi quand j'ai décidé d'joindre la police" avait-il lâché d'ailleurs, à un moment. Petite phrase qui avait arraché un sourire amusé à l'argenté, alors qu'il c'était déjà décidé à lui annoncer, pour les rangers. Chose qu'il fit quelques minutes plus tard d'ailleurs, annonçant aussi pour l'arène qu'il visait. Et les premiers mots de l'inspecteur, lui fit détourner le regard. Bien sûr qu'il savait que sa mère allait vouloir le tuer. L'étriper. L'achever... Et même le ressuscité ensuite pour le tuer une nouvelle fois, sans doute. Elle lui avait déjà assez fait comprendre qu'elle n'était pas spécialement pour ce genre de route. Mais le gris ne se voyait pas autre part. Il ne se voyait pas en retrait, il ne se voyait pas rester les mains dans les poches à juste regarder. C'était au delà de ses capacités. C'était bien trop lui demander.
Les mains dans les poches, le regard posé sur les bougies de cet autel improvisé, il eut un sourire lorsque l'homme à ses côtés lui disait être fier de lui. Et qu'il le soutenait. En soit, même sans soutient il aurait continué sur cette voie, mais... Ça lui faisait chaud au cœur de savoir ça. En vérité ça ne faisait que le conforter plus encore sur cette décision qu'il avait prise il y a bien longtemps déjà. Dès les premiers troubles, dès la première attaque.

- Je sais que je peux compter sur toi oui. Et t'en fais pas pour maman. Je cours vite, t'auras pas besoin de te sacrifier. - Il se permit un rire léger, au milieu de cet ambiance qui c'était installé. Sans doute que cela rendait la chose moins pesante ? En tout cas pour lui, ça l'était - Mais merci, Angelo. Pour ton soutient. Et... Je sais que tu me connais depuis des années, et que c'est pas mon cas du coup -J'en connais même la raison aujourd'hui, j'ai pu discuter avec maman avant de partir sur la croisière- mais... Je pense pouvoir dire que t'es un type très cool. Et si j'ai ton soutient, Tu as aussi le mien.

Puis la discussion passa au sujet de l'arène. Et les  premiers mots que lâcha Angelo lui fit hausser un sourcil. Quelle genre d'information avait-il eut pour pouvoir affirmer ça ? Connaissait-il des détails, que lui-même n'avait pas eut ? Enfin, au final ce n'était pas vraiment le sujet. Non. Le sujet, c'était de savoir quel était l'idée qui le motivait dans cette décision. Celui-ci tourna la tête pour regarder son oncle, un instant, après qu'il lui ait directement demandé, avant de reporter son attention sur les ruines face à eux.

L'argenté resta silencieux de longues secondes. Alors qu'il cherchait les mots à utiliser, les mots qui expliquerait le mieux ce qu'il avait en tête. C'était vrai qu'il en avait jamais fais mention autrefois. S'il c'était penché sur le type feu, s'il c'était plongé dans tout ce qui les concernaient pour en récupérer le plus de connaissance possible, il n'avait jamais fait mention de récupérer l'arène. Ça n'avait jamais été son objectif de base. Il voulait juste être un très bon dresseur de feu. Jusqu'à ce qu'il se mette à considérer Aedan comme étant un incapable, après que le volcan fut congelé. Et que personne ne l'avait vue tenter quoi que ce soit. Il n'avait d'ailleurs même pas été présent, lors de ce gala organisé vis à vis de tout ça -même si ce truc n'avait servit à rien, a part prouver que Hyouga pouvait bien se balader où il le voulait sans soucis... Et le combat qu'il avait mené contre le champion n'avait fait que faire plonger le roux, vers la liste noir de l'argenté. Il n'avait rien pour lui. S'il savait se défendre, ça s'arrêtait juste à ça.

- Je veux être une flamme dans l'obscurité. Montrer que ce n'est pas avec leurs attentats qu'ils arriveront à quoi que ce soit. Mon arène sera exactement là où se trouve l'actuel. Au milieu de cette glace qu'ils ont imposé au volcan. Mais ce ne sera pas qu'un lieu de combat, Angelo. Ce sera un véritable havre de paix, où les gens pourront venir pour se détendre, pour souffler, pour laisser leur tracas derrière eux. Un lieu que mes pokemons et moi garderons farouchement. Et je te jure que si quelqu'un ose venir foutre sa merde, il va vraiment le regretter.

Surtout que, s'il ne comptait actuellement que 9 pokemons, il comptait bien agrandir ça, lorsqu'il aurait enfin un pied à terre rien qu'à lui, un lieu où ils pourront s'épanouir en paix, sans qu'ils ne soient imposé à ses parents. Même si pour le moment, Voda, Zhech et Svecha s'entendait plutôt bien avec le couple...

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A Million Dreams AgoFuir Abby ? Mikhail l'ignorait probablement, mais l'homme qui se trouvait à ses côtés avait jadis était champion de ce sport aussi méconnu que dangereux. En plaisantant à ce sujet, l'inspecteur ravivait chez lui de bien anciens souvenirs tout comme il tâchait d'apaiser un peu un sujet qu'il savait problématique. Le gamin allait avoir besoin de soutien devant sa mère, c'était une évidence... Le sourire amusé d'Angelo, accompagnant sa réponse, était teinté de fatigue.

- Comme si ça allait l'arrêter... T'sais qu'elle vise bien en plus.

Mais la déclaration qu'on lui offrit le laissa plus gêné qu'il ne l'aurait pensé ; et se grattant l'arrière de la tête dans un air de confusion et d'émotions, un léger sourire peint le visage, l'inspecteur ne su réellement quoi répondre à ça. En d'autres temps, en d'autres lieux, probablement n'aurait-il pas été aussi sensible ; mais aujourd'hui Angelo était terriblement fatigué et particulièrement humain. Et tout les chapeaux et imperméables du monde ne pouvaient recouvrir ce qu'il était réellement : un homme attentionné et heureux que le jeune sur lequel il avait toujours veillé acceptait finalement. Une crainte qu'il ignorait avoir alors qu'elle disparaissait enfin...

- Ben dis donc, je... Merci, Mikhail.

Et ce fut tout ce qu'il trouva à ajouter. Pris de cours par ce retour de reconnaissance, Angelo demeura un instant silencieux. Il avait cette impression d'étrange d'être la pièce rapportée d'un étrange puzzle, d'être un ajout qu'on avait boudé pendant de nombreuses années avant de finalement en accepter la présence. En reconnaissant ainsi l'homme tel qu'il l'avait fait, Mikhail venait de donner à Angelo l'impression que, quelque part, rattraper le temps perdu à ses côtés et volé par sa sœur était possible.

Et puis le sujet repartit de la discussion comme il était venu ; ne laissant comme preuve de sa présence qu'une agréable sensation de chaleur dans leur cœur de l'oncle heureux. Mikhail avait reprit le sujet de l'arène et semblait littéralement s'être embrasé sous les yeux dorés de l'homme à ses côtés. Flamboyant de colère et brûlant de détermination, le jeune dresseur paraissait à Angelo plus proche encore d'atteindre son but qu'il ne le pensait... Pour peu qu'il ne s'emballa pas avec une telle fureur et une telle force. La voix d'Angelo qui s'éleva tâchat de le ramener les pieds sur terre.

- Wow douc'ment gamin sinon y'a pas qu'eux qu'tu vas finir par effrayer.

L'inspecteur laissa échapper un léger rire. C'était un sacré programme, mais... Il ne doutait pas que Mikhail avait la motivation nécessaire pour faire bouger les choses, et le cœur assez fort pour le faire bien.

- J'vois qu't'as déjà tes projets et j'te fais confiance pour y arriver... T'oubliras pas d'm'inviter quand tu l'auras ouvert hein, ton p'tit paradis sur terre ? J'connais quelqu'un qu'en aurai bien besoin...

Se détendre, souffler un instant et laisser leur tracas derrière eux... Voila trop longtemps qu'Angelo ne faisait plus que de rêver de ces simples notions...
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A Million Dreams Ago
- Je sais ouai... Elle est terrible avec une pantoufle d'ailleurs. Je saurais même pas te dire qui entre papa et moi, à été le plus souvent visé...

Il eut un rire amusé, un instant, alors qu'il continuait d'observer la zone. Avant que son sourire ne revienne plus léger, lorsqu'il c'était lancé dans quelques mots pour faire savoir que lui aussi, pouvait-être un soutient. Néanmoins, il n'eut pas grand chose à répondre à l'homme se trouvant à ses côtés, lorsqu'il le remercia. Un simple sourire avait suffit, n'est-ce pas ?

En tout cas, il n'avait pas mit bien longtemps pour s'enflammer, alors qu'il expliquait ce qu'il voulait faire exactement avec son arène. Un lieu qui resterait tel quel, même s'il perdait un jour son titre pour une raison x ou y. Il comptait bien vouloir garder cette zone. Cette zone qui avait obtenu bien plus d'importance à ces yeux, qu'il ne l'aurait pensé d'ailleurs. Mais à peine avait-il eut terminé, que l'inspecteur tenta de le "calmer" un peu. Et le gris ne put s'empêcher de laisser échapper un nouveau rire léger... "Désolé" répondit-il d'un air gêné, venant se gratter la nuque dans un même temps. Puis il écouta avec attention les mots suivants, avant d'acquiescer, reposant le regard sur lui.

- Bien sûr. Tu auras même un pass vip si tu veux.

Oh, il y avait quelques personnes à qui il refilerait ça. Bien peu cependant, mais il y en avait. Et sa famille ne faisait pas exception. Angelo non plus de ce fait, d'autant qu'avec le métier qu'il avait, il restait sûr que ça lui serait bénéfique. Peut-être ferait-il d'autre fleur par la suite. Pour soutenir les victimes des attentats, les combattants... Enfin. Il verrait bien le moment venue.

Mikhail resta encore un instant là, à regarder les ruines... Avant de finir par tourner les talons pour se mettre en route. Il voulait signifier qu'il ne fallait peut-être pas tarder, que la route était encore longue jusqu'à Ferranium mais... Après quelques pas, il c'était arrêté pour regarder son chien. Le Demolosse était debout, immobile, à fixer un point bien précis, comme subjugué... Ne faisant même pas attention à ce que faisait les deux humains...

- .... Alek' ?

Le demolosse tourna la tête vers son dresseur, l'observant un instant avant de lâcher un couinement léger et de reporter son regard sur ce qu'il observait, se montrant un peu pressant... Alors le gris finit par suivre son regard, pour finalement tomber sur une petite boule de poil sable et noir qui était parvenue à se fondre au milieu des peluches, des fleurs et des bougies... Une créature que l'argenté reconnu bien rapidement d'ailleurs...

- Un héricendre.... Qu'est-ce qu'il fait là ?...

En tout cas, une chose était sûr. Un pokemon n'avait pas vraiment sa place dans un tel lieu. Pas tout seul en tout cas, pas comme ça. Alors interrogateur, il porta les yeux sur son oncle, voulant savoir s'il pensait comme lui...

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A Million Dreams AgoUn pass VIP ? L'idée trop saugrenue à cet instant fit sourire l'inspecteur qui ne s'y attendait pas. A peine ajouta-t-il, à la manière d'un remerciement, quelques mots à ce sujet.

- Eh beh, j'en demandais pas tant !

Malgré l'atmosphère doucement réchauffée par l'affection et la complicité naissante entre les deux hommes, le silence revint bien rapidement. Aucun des deux n'oubliait que c'était sur une gigantesque tombe qu'ils se trouvaient, sur les ruines d'autant de pierres que de vies qu'on avait brisées. Tout deux restèrent silencieux un temps, accordant le respect qui leur était dû aux victimes du terrible incident. Puis, finalement, tout deux se retournèrent avec douceur et s'éloignèrent du triste spectacle. Une main dans les poches et l'autre dans son écharpe, Angelo était redevenu bien pensif.

Ce fut la voix de Mikhail qui le tira de son esprit, récupérant son attention tandis qu'il peinait à obtenir celle de son démolosse. Il y avait... Un soucis. Le regard rivé sur un point, immobile et attentif tel un chien de chasse qui repérait sa proie, le pokemon n'avait cure de ce que lui contait son maître ; et suivant l'attention du chien et les paroles de son neveu, Angelo se rendit bientôt compte de ce que la bête avait remarqué. L'homme fronça les sourcils, immobile aux côtés de son neveu ; et puis il comprit.

On trouvait rarement plus fort chez Angelo que cet instinct qui l'avait guidé tout au long de sa vie, le gardant en vie dans les pires instants et l'aidant dans les affaires les plus complexes. Cet instinct qui jamais ne lui avait fait défaut. Lui et sa femme en partageaient un, également, comme un terrible fardeau contre lequel ils avaient lutté ensemble avant de finalement se résigner à l'accepter. Et ce pokemon réveillait alors en l'inspecteur de terribles souvenirs qu'il aimait taire au fond de son esprit ; des images de larmes, d'attente sourde et éternelle et de chambre vide.

- Il attend.

Sa voix déchira le silence avec fatalité. Alors, avec mille précautions et la plus grande douceur, l'inspecteur commença à s'aventurer entre les souvenirs et les hommages déposés là. Dans son cheminement, il tâcha de n'en écraser aucun, de ne porter atteinte à la mémoire d'aucune des personnes qu'on avait remerciées ici ; et quand finalement il parvint au niveau de la petite créature, c'est avec la même douceur qu'il s'agenouilla derrière lui, le recouvrant d'une ombre qui se voulait protectrice. Alors, d'une voix basse et grave, l'inspecteur se mit à parler.

Nul ne saurait dire ce qu'Angelo avait conté au pokemon à ce moment-là. A la distance où il se trouvait, Mikhail n'entendrait de son oncle qu'un grave murmure aux intonations chaleureuses. Le discours que l'homme tint à l'héricendre resterait un mystère qu'eux seuls partageraient ; et aucun ne saurait jamais dire si ces paroles étaient destinés au héricendre... ou simple ce que l'inspecteur avait eu lui-même terriblement besoin d'entendre.

Quand finalement l'homme se releva, se fut pour tourner vers Mikhail un regard empli d'une terrible fatigue et une pointe de chagrin qu'il ne parvenait à cacher. Dans son bras valide et serré contre lui, le petit pokemon lui jetait un regard étrange. Avec la même précaution qu'il avait pris à l'aller, Angelo franchit la distance qui le séparait de son neveu, s'arrêtant face à lui montre lui désigner la trouvaille, bien sage et immobile. Le héricendre leva lentement la tête vers Mikhail, le fixant quelques instants comme s'il espérait reconnaître dans ses traits quelque chose de familier ; puis, jetant un regard à l'autel derrière l'inspecteur, le pokemon sembla se renfrogner et, assis contre son torse, tâcha de se faire tout petit.

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Oh les paroles de l'inspecteur furent terrible pour l'argenté... De simples mots, qui pourtant portait un lourd fardeau. Un poids immense, que le dresseur de feu crue soudainement ressentir sur ses épaules. Il n'avait pas vraiment besoin de plus d'explication pour comprendre. A dire vrai, il s'en était déjà douté. Et ces simples paroles n'avaient fait que renforcer ça. Et ça eut l'effet de le projeter en arrière. Un an auparavant. Lorsqu'on lui annonçait qu'il ne la reverrait plus. Kyoko. Alors il voulut parler, il voulut prendre la parole, mais aucun mot ne sorti d'entre ses lèvres, restant un instant là, immobile... Laissant son oncle prendre les devants.
Celui-ci c'était donc avancé, passant tout ce qui avait été déposé pour se recueillir avec précaution, afin de rejoindre la créature. Et l'argenté le laissa faire, restant en retrait. Il était inutile de rajouter un intrus de plus autour de ce petit pokemon. D'autant que la peur avait tendance à les enflammer. Littéralement. Il vit l'homme se mettre à parler, ou plutôt, il l'entendit sans en comprendre les mots. La curiosité fut forte, de savoir ce qu'il pouvait dire au petit pokemon, pour autant... Il avait l'impression que ce n'était pas le genre de chose qu'il devrait entendre. Pas ici en tout cas. Pas maintenant sans doute... ? Alors il patienta. Simplement. Glissant ses mains dans ses poches, alors qu'il observait l'inspecteur récupérer finalement la créature, avec une grande douceur.

Néanmoins, ce fut le regard que son oncle avait à présent, qui marqua l'argenté. Cette fatigue mêlé de tristesse... Etais-ce à cause de la condition du petit animal ?... Oh il aurait bien posé la question. Mais... Finalement, il prit le partie de rester dans l'ignorance. S'il y avait quelque chose à dire, Angelo le lui dirait. Alors il se contenta d'un sourire se voulant chaleureux lorsque l'homme revint vers lui avec la petite créature dans ces bras. Celui-ci sembla l'observer un instant, avant de regarder derrière lui pour finalement tenter de se faire tout petit. Décidément... Il y en avait eut des vies brisées. Bien plus que le regard de l'être Humain ne pouvait voir d'ailleurs...

- Il n'a pas dut manger depuis un moment j'imagine... Attends... - Rapidement, le gris attrapa son sac et l'ouvrir, venant chercher un petit sac en tissus, où était soigneusement rangé des biscuits aux formes divers et variées. Des formes qui ne représentaient rien d'ailleurs... Il en attrapa deux, qu'il tendit à son oncle avec un sourire doux - Ce sont des biscuits que je fait moi-même. Ils sont réfléchis pour faire plaisir aux pokemons feux surtout. C'est à base de baie. Tu devrais essayer de les lui donner, ça remplira un peu son estomac, le temps qu'on arrive à Ferra'

Evidement, il en profita pour en récupérer un troisième et le donner à son chien. Cadeau que le demolosse accepta avec grand plaisir d'ailleurs. Un peu trop, puisqu'il tenta d'aller fouiller directement dans le petit sac pour en avoir plus. Heureusement le gris avait sut le calmer, avant d'avoir un sourire amusé et de ranger tout ça. Il était grand temps de quitter les lieux à présent, n'est-ce pas ?
En tout cas, il jeta un regard en direction de son oncle, restant souriant, avant de se remettre en route, suivit par le chien qui cette fois, suivit sans problème.

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