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Réchauffer les coeurs [Ewan ft. Ambroise]
Ambroise Louvet
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Le chaos à la sortie de la centrale était total : la foule de curieux et d'inquiets dehors, les survivants paniqués qui fuyaient de cette horreur, les policiers qui tentaient de maintenir le calme en vain tandis que les secours embarquaient les tristement nombreux blessés. Sur un brancard, deux soignants avaient disposé un garçon visiblement très jeune et inconscient. Comment avait-il pu se retrouver là ? Comment s'était-il retrouvé dans cet état ?

Ils s'attendaient à retrouver des personnes blessées, peut-être brûlées par une explosion ou par de rayonnements. Pourtant, si cet enfant était inconscient, il n'avait pas de blessures visibles, si ce n'était au niveau de ses mains qui étaient méchamment écorchées. Qui avait bien pu lui causer ce tord ?

Ses vêtements trempés étaient couverts d'une couche de givre, tout comme ses cheveux d'ailleurs. Tout cela était mêlé à une couche de boue et une autre de poussière, ses plaies risquaient de s'infecter mais dans l'immédiat ce n'était pas le plus urgent.

"Hypothermie sévère, il faut l'envoyer à la clinique en toute urgence !"

Inconscience, cyanose, arythmie cardiaque, température corporelle basse : l'infirmier avait bien raison de presser ses collègues. Le petit avait tout à perdre. On lui retira les vêtements humides pour l'envelopper dans du linge sec et une couverture de survie. Il fallait à tout prix conserver le peu de chaleur qu'il lui restait et lui poser un masque à oxygène sur le visage pour le maintenir en vie le temps d'arriver à l'hôpital.

Alors que l'ambulance partait dans cette direction, une petite queue orange se faufila sous le lit dans le véhicule. Quelqu'un était particulièrement inquiet pour la survie de l'endormi...


*****


Je ne suis pas chez moi... C'est la première pensée qui me traverse l'esprit lorsque je me réveille. Le coussin est trop mou, et les draps me grattent. Quand j'essaie de bouger mon bras, je sens comme une douleur dans le creux de mon coude et mes doigts sont emmitouflés dans quelque chose de rêche. Je suis encore fatigué alors que j'ai pourtant l'impression de dormir depuis si longtemps... Au bout de quelques secondes, le sommeil me rattrape et je m'enfonce à nouveau dans les bras de Morphée, sans savoir pour combien de temps...

Dans mes rêves, j'entends une triste complainte qui me fait beaucoup de peine. Les gémissements de pokémons que j'entends dans mes songes finissent par m'en tirer et la patte velue qui pousse  ma joue me fait ouvrir les yeux à mi-clos.

"Mus... Mus ?"

Il me regarde, il voit qu'il me tire de mon sommeil mais je manque encore de force, je lui souris avant de fermer à nouveau les yeux, laissant une larme s'étouffer contre l'oreiller. En retournant vers le monde onirique, je peux entendre une voix féminine gronder mon ami... Je suis touché par son attention ; il brave encore les dangers pour me soutenir.

Pour la troisième fois, je reprends connaissance, pour un peu plus longtemps. La petite fenêtre à côté du lit ne laisse pas entrer beaucoup de lumière et pour cause : il fait nuit noir dehors. En plissant les yeux, je cherche à comprendre où je suis : la pièce est peu meublée et la seule chose que je peux réellement distinguer c'est l'étrange objet à côté du lit même si je n'arrive pas à discerner de quoi il s'agit. J'inspecte ensuite mon propre corps : en dehors de la surprenante tunique dont on m'a  vêtu pendant mon gros dodo, je remarque enfin que ce qui me faisait mal au coude depuis tout ce temps était une aiguille reliée à un tuyaux... Qu'est-ce que l'on pouvait bien avoir mis dedans ? Aucune idée... Je note aussi que mes mains sont couvertes de bandages et lorsque j'essaie de bouger mes doigts, je comprends rapidement pourquoi car la douleur est aiguë. Enfin, j'aperçois quelque part sous mes draps, j'aperçois un léger mouvement, régulier et calme : Rouchon s'y était faufilé et pour dormir.

Une infirmière ne tarde pas à venir voir si je suis bien éveillé et prend un long moment dans la chambre à vérifier mon état. Je ne comprends pas le but de ces exercices ni pourquoi je devais répéter des phrases ni tout un tas d'autres choses mais j'obéis sans trop réfléchir. J'ai beau avoir fait un long somme, je me sens toujours faible comme si je venais d'enchaîner une semaine sans dormir.

Comme j'ai bien fait tout ce qu'elle vient de me demander, elle part me chercher un berlingot de jus de pommes ainsi qu'un biscuit salé très dur que je finis par laisser sur la table de nuit. Ce n'est que le lendemain que je peux à peu près remettre mes souvenirs dans l'ordre... La centrale, l'énigme, l'oiseau et Kaylie. Comment va-t-elle ? Peut-être qu'elle logée ici aussi ?

Quelqu'un rentre à nouveau dans ma chambre mais cette fois, ce n'est pas l'infirmière pourtant qui se tient derrière...
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Réchauffer les coeursfeat AmbroiseMon téléphone sonnait, encore et encore. Compte tenu de la proximité de l’objet avec ce que je vais me contenter d’appeler ma dépouille, je l’entendais parfaitement. Sauf que ce n’était pas important. Ce n’était pas important, car la mélodie, que je vais étrangement qualifier de colorée, était ma sonnerie privée, non celle liée à ma profession. La douleur dorsale m’avait gentiment rappelé que je n’avais rien à faire étaler sur le carrelage du cabinet, là où que je m’étais effondré… Il y a quelques heures ? Hier… ? Depuis combien de temps… ? Dans un grognement associant à la perfection la fatigue et la douleur d’un corps adulte déjà trop vieux pour son train de vie, je m’étais redressé dans une position assise. Tristement, j’avais attrapé mon téléphone de ma main gantée pour simplement faire pression sur l’écran et prendre conscience de l’heure… Il était six heures du matin. J’avais douze appels manqués. J’avais pris appui sur mon bureau pour me relever, mon corps ne ratant aucune occasion pour me rappeler que j’avais sauté deux nuits entières de sommeils, et qu’enchaîner ainsi le travail sans véritable repos finirait par me tuer un jour… Mais ce jour n'était pas au programme de la semaine. D’un pas trainant, j’avais atteint la sainte cafetière, mettant ma tasse en position lorsque mon téléphone sonna à nouveau. Cette fois-ci, il s’agissait de la sonnerie professionnelle. J’avais pris l’appel, m’apprêtant à sortir ma phase d’accroche habituelle, quand soudain… J’avais appuyé sur le bouton expresso de la cafetière, tout en décrochant l'appel sur mon téléphone.

- « Docteur Bannermann ! Enfin ! C’est le Docteur Astaron ! J’ai essayé de vous joindre- »

- « Cabinet du Docteur Bannermann, Bonjour. Docteur Astaron… Si la situation est urgente, je vous écoute. Ne tournez pas autour du pot... » Mon café étant prêt, j’avais approché la tasse de mes lèvres.

- « On a besoin de renfort à l’hôpital de Votapolis. C’est urgent ! Il y a eu une véritable tragédie à la centrale ! »

Mes lèvres avaient alors abandonné le rebord de la tasse. C’était trop chaud… J’allais me brûler.

- « Hein ?! Pourquoi ne m’avez-vous pas appelé plus tôt ?! Quel cruel manque de professionnalisme ! » Je m’étais dirigé d’un pas rapide vers la petite salle d’eau du cabinet, de sorte à me préparer à un départ immédiat.

- « Docteur Bannermann… Nous savons tous les deux que votre numéro personnel et votre numéro public sont sur le même appareil… Je n’avais qu’un seul numéro sur mon télépho-… »

J’avais alors raccroché. Mon regard émeraude s’était porté vers le liquide sombre et fumant à l’intérieur de ma tasse. J’espérais que le café à l’hôpital serait moins immonde que celui de la dernière fois… Car la journée promettait d’être longue.

*********


J’étais arrivé à l’hôpital de Votapolis aussi vite qu’un Corvaillus le pouvait en transportant le poids de deux hommes et d’une structure lourde de taxis volant. Pas assez vite… Comme à ma charmante habitude, j’avais esquivé les interminables procédures administratives et les serrages de mains à tout-va pour directement me rendre à l’administrative, échangeant quelques paroles enjouées et maladroites avec la dame s’y trouvant afin d’obtenir mon badge au plus vite. Une fois le fameux badge autour du cou, je m’étais directement rendu dans la zone de tension. Je venais à peine de quitter l’ascenseur dans la bonne section, qu’un groupe de médecins bloquait presque l’accès du couloir donnant sur les chambres des patients. Invisible malgré ma flamboyante chevelure, j’étais passé à côté d’eux, mais ils étaient trop occupés à bavarder sur ce qui avait amené autant de patients en urgence pour me remarquer. Je ne voyais pas Astaron à cette petite réunion improvisée, un bon point pour le Docteur. J’accepterais peut-être son invitation à aller boire avec lui, si un jour, j’ai du temps libre…

J’avais croisé une infirmière dans le fond du couloir. Sous son regard épuisé, je pouvais clairement distinguer des cernes prononcés. Ah… On avait les mêmes ! J'avais alors remarqué ce qu'elle transportait. Je m’étais excusé de la déranger de la sorte, me présentant comme si j’avais appris par cœur ce qui était inscrit sur mon badge, prétextant que j’étais celui qui allait reprendre les dossiers des patients qu’elle tenait entre ses mains. La jeune femme sembla un instant hésitante, lançant un regard peu aimable à la réunion de médecins bavards au loin, avant de me lancer un regard particulièrement… Incompréhensible. Une fois les dossiers des patients entre mes mains gantées de blanc, j’avais murmuré à l’oreille de la jeune femme de profiter de l’occasion pour aller piquer un somme, car les renforts étaient arrivés.

Je venais à peine de tourner les talons vers les chambres numérotées que je parcourais déjà les informations sur les victimes de la centrale, comme tout le monde les appelait ici. Sauf, que je ne suis pas comme tout le monde alors, pour moi ils n'étaient ni plus, ni moins que « mes patients ». Beaucoup de dossiers n’étaient pas bons. J’en avais froncé les sourcils, me mordant la lèvre inférieure. Certains de mes jeunes patients allaient en garder de lourdes séquelles à vie… La prise en charge médicale me semblait néanmoins plus que correcte, bien que les patients les moins touchés physiquement étaient désormais comme laissés à l’abandon, confiés à une seule pauvre infirmière qui, je n’en doutais pas un instant, avait lutter corps et âme pour combler le manque de personnel… J’avais alors compris à la fois pourquoi le Docteur Astaron m’avait appelé en renfort et, pourquoi je ne le voyais pas ici. Inévitablement, l’homme devait être au côté des patients aux séquelles physiques les plus sévères. J’avais rapidement trié les dossiers, laissant mon regard intelligent parcourir les lignes de diagnostiques et mon esprit ordonné trier et ranger les informations de sorte à déterminer les priorités. L’un de mes patients était rentré à l’hôpital avec plus de six grammes par décilitre d'hémoglobine désoxygénée et un rythme cardiaque d’une moyenne de cinquante-deux battements par minute... Une bradycardie ? Dans un tel cas-là ? Cela trahissait inévitablement autre chose. Il ne faut jamais sous-estimer les blessures mentales. Et ces paroles faussement sages viennent d'un homme incapable de compassion... On manquait à ce point de personnel !? J’avais poussé la porte de la chambre de mon premier patient, le cas qui me semblait le plus flou, celui qui devait être tiré au clair en toute priorité.

- « Bonjour. Je suis le Docteur Ewan Bannerman. Tu peux m’appeler simplement Docteur Ewan ! » J'étais entré dans la chambre avec le sourire, faisant de grands gestes de ma main libre pour saluer chaleureusement mon jeune patient. Puis, j’avais alors fait un pas en arrière, ré-ouvrant la porte pour jeter un timide coup d’œil au numéro de la chambre.. - « Tu es bien Ambroise Louvet ! » C'était une affirmation. Le numéro indiqué sur la porte était bien celui des documents faisant bilan de l'état de santé du jeune homme.
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Ambroise Louvet
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La personne qui se tenait dans l’embrasure de la porte portait aussi une blouse blanche. C’était un homme, un adulte qui se présentait à moi en tant que médecin. C’était sûrement grâce à lui que je n’avais pas fini congelé comme un glaçon dans un verre de Sodacool.

« Bonjour Docteur Ewan. Oui je suis bien Ambroise. »

Je me redressai dans mon lit, m’adossant contre mon coussin : je n’avais pas vraiment envie de passer pour un patient qui en faisait des tonnes juste pour avoir un peu d’attention. Même si je me sentais toujours fatigué, je voulais montrer un visage vaillant à la personne qui prenait soin de moi.

Pourtant, à peine m’étais-je relevé que je sentais ma tête vaciller et ma vision se brouiller pendant quelques secondes. Il n’y avait pas de douleur mais plutôt une sensation de flou : heureusement que je ne m’étais pas levé car je serais retombé aussi vite ! Je ne savais pas qu’il était possible de perdre l’équilibre en étant assis ! Le visage blême, j’avais la sensation que mon sang ne voulait plus monter vers mon cerveau.

Sur l’une des machines à côté de moi, un petit voyant s’était allumé, sans que je saches vraiment ce qu’il signifie mais visiblement, il n’était pas prévu que j’essaie de bouger de sitôt.  Heureusement, ça n’était rien de ben dramatique : après un court instant, j’avais déjà repris des couleurs et, après avoir mangé un des biscuits beaucoup trop secs qui était sur mon plateau repas j’avais retrouvé mes esprits. J’étais non seulement prêt à répondre aux questions du docteur Ewan mais aussi à lui poser les miennes.

«Est-ce que les gens dans la centrale vont bien ? Où est Kaylie ?! Comment sommes nous sortis de la neige ?»

Ça faisait beaucoup d’interrogation mais je ne pouvais pas m’empêcher de me les poser. Je souhaitais secrètement que le médecin puisse être plus au courant de ce qu’il s’était passé que moi bien qu’en théorie, cela était peu probable. Ma mémoire me faisait défaut au sujet des évènements de la centrale : plus je m’étais enfoncé dans la serre de cet oiseau de malheur et moins les souvenirs que j’en avais étaient nets. Si bien que je ne me souvenais plus de grand-chose une fois que la glace était tombée, si ce n’était de la peur et de la peine que nous avions.

Mon corps m’avait toutefois fait un rappel efficace : la douleur dans mes mains, réminiscence du lac gelé sur lequel j’avais frappé comme un acharné pour libérer Déflaisan et l’une de ses pierres précieuses. À quel point avais-je dû les abîmer pour que l’on les emballe de la sorte dans ces bandages ? D’autant que la douleur était encore vive : les blessures n’avaient pas encore cicatrisé et si les bandages m’empêchaient de les inspecter, je ne pouvais m’empêcher d’imaginer leur état. Pire encore, à cause de cela, je ne pouvais plus profiter de la plus douce sensation jamais connue : sentir les poils de Rouchon caresser mes doigts pendant nos longues après-midis de repos au soleil.  

« Mus ? »

Quand on parle du loup…  Je l’avais presque oublié avec tout cela ! Et bien sûr il fallait qu’il se réveille maintenant ! Il avait tout fait pour veiller sur moi pendant mon sommeil et moi, je faisais de mon mieux pour le cacher aux yeux des infirmières. Cela aurait presque pu continuer de fonctionner si le hasard n’avais pas voulu qu’il pointe sa petite tête rousse et son museau hors des couvertures maintenant ! J’avais peur que le docteur ne lui demande de partir.

« C’est une peluche ! »

Même moi je ne croyais pas à mon mensonge et je sentais, dès l’instant où j’avais commencé à prononcer ces mots, poindre la culpabilité. Comment pouvais-je oser tenter de tromper quelqu’un, qui plus est de façon grossière et pire encore : j’avais essayé de berner une personne qui voulait m’aider.

« Excusez-moi … C’est juste qu’il m’aide à me sentir mieux. Je peux le garder encore un peu avec moi s’il vous plaît docteur Ewan ? »

Je me sentais comme un enfant qui venait de faire une bêtise j’espérais que le docteur Ewan n’allait nous punir Mustébouée et moi pour cela et qu’il se montrerait compréhensif. Après tout, il avait l’air plutôt gentil…
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Réchauffer les coeursfeat AmbroiseC’était un adolescent en plein cœur de l’âge et pourtant, sa frimousse était encore enfantine. Il était bien plus proche de l’enfant que de l’adulte. Ambroise m’avait confirmé qu’il était bien le patient que j’avais choisi de visiter le premier. Le numéro de la porte de sa chambre, ses mains couvertes de bandages et la perfusion intraveineuse portant le nom d’un médicament spécifique m’avaient déjà confirmés son identité. Il s’agissait de le faire converser. C’était une façon rapide de prendre la température, de faire un premier diagnostique de son état général. Seulement, il s’était redressé beaucoup trop vite. J’avais perçu le voile dans ses prunelles bleues. Aussitôt, j’avais lâché les dossiers médicaux et leur support de bois pour me précipiter vers mon patient. Dans un bruit bref, puis dans un glissement harmonieux, les feuilles s’étaient éparpillées au sol, allant jusqu’à tenter de se cacher dans l’ombre du lit. Ma main gantée de blanc était temporairement devenue un support fiable, sur lequel mon jeune patient pouvait compter. Avec douceur, j’avais appuyé mon autre main, libre, contre le haut de son torse, pour qu’il lui indiquer qu’il fallait qu’il se rallonge.

- « Ne nous pressons pas. Nous avons tout le temps de faire connaissance. » Commençais-je d’une voix douce, lui offrant un sourire. - « Tu es encore faible. Pour le moment, considère ton corps comme s’il était celui d’un autre. Sois patient et prends-en soin. » Ajoutais-je dans un murmure sérieux.

Se négliger soi-même est facile, négliger les autres demande certains critères… Critères que je possède, hélas, tous. Ignorant l’affolement peu important de l’électrocardiogramme, j’avais attrapé maladroitement le plateau repas du jeune homme pour lui proposer d’une voix peu assurée un peu d’eau et les quelques biscuits qu’il semblait avoir laissé lors de son dernier repas. Pendant qu’il reprenait sagement des couleurs, je m’étais donné pour mission de ramasser les dossiers médicaux éparpillaient un peu partout sur le plancher de la chambre. J’avais espéré qu’il ne m’en manquait pas un, sinon j’allais encore me faire taper sur les doigts… Spoiler, il ne m’en manquait pas un, mais deux. Arf ! De sorte à ne pas enchaîner les catastrophes, j’avais posé les feuilles de papier regroupées sur leur support sur une petite table, près du lit d’Ambroise.

- « Est-ce que les gens dans la centrale vont bien ? Où est Kaylie ?! Comment sommes-nous sortis de la neige ? » Mon jeune patient semblait aller un peu mieux.

- « Le médecin... C’est moi ? » Dis-je, pris au dépourvu, pointant mon badge à l’aide de mon index. - « C’est à moi de poser les questions, et à toi d’y répondre... » Il n’avait même pas eu besoin de lutter. J’avais déjà abandonné. Avant même que le désaccord ne puisse s’installer, je m’étais rendu, la mine boudeuse. - « Je n’ai pas d’informations… Tout ce que je sais, c’est que les secours sont arrivés sur les lieux du sinistre et ont procédé à des évacuations d’urgence vers l’hôpital. »

Je mentirais en disant que j’accordais un quelconque intérêt aux évènements de la centrale. Ce qui était arrivé, était arrivé. Ce serait une perte d’énergie, de moyens et de temps d’y accorder mes précieuses ressources mentales. C’était le travail d’autres personnes, celui des inspecteurs et autres acteurs des forces de l’ordre. Je suis médecin. Ma seule préoccupation est de veiller sur l’état de santé de mes patients. La tragédie n’avait pas plus sa place dans la bibliothèque ordonnée occupant mon esprit que sur les traits de mon visage, sur mon masque de comédie. Ce dont mes patients avaient besoin, c’était de soin, mais aussi d’être doucement poussés vers l’avant. Ils avaient couru comme jamais, et étaient tombés en chemin. Blessés et désorientés, ils avaient besoin que quelqu’un leur proposer une main pour les aider à se relever puis, de cette même main, leur montre quelle direction prendre. Plus que tout, ils avaient besoin d’un médecin.

J’avais tiré une chaise, la plaçant face au lit de mon jeune patient, avant d’y prendre place. J’avais sagement croisé les doigts de mes mains gantées de blanc, me préparant à la première étape de la consultation, l’anamnèse. J’avais d’abord cru entendre quelque chose, me redressant sur mon siège pour une meilleure écoute. Un petit museau s’était glissé en dehors de la chaleur de la couverture blanche de l’hôpital. Il y avait quelque chose… Dans le lit du patient. J’avais écarquillé les yeux en apercevant la petite tête curieuse de l’animal. Un Pokémon… Ici ?!

- « Qu’est-ce que... » Commençais-je en me pétrifiant.

- « C’est une peluche ! » Euh… Non. J’avais posé mon regard, fort peu convaincu, sur le visage de celui qui s’improvisait menteur. - « Excusez-moi … C’est juste qu’il m’aide à me sentir mieux. Je peux le garder encore un peu avec moi s’il vous plaît docteur Ewan ? »

- « Si quelqu’un d’autre le découvre, ça va me retomber dessus... » Soupirais-je, peu professionnel. - « Tâche de bien le cacher lorsque d’autres médecins ou infirmiers viennent te rendre visite… C’est ma seule condition ! » Terminais-je en levant un doigt autoritaire.

Qu’importe si les bienfaits des Pokémons me sont totalement étrangers. Beaucoup d’hommes de science se sont assez penchés sur la question pour que le Docteur Ewan Bannermann se taise, lui et ses faux-semblants. J’imagine que c’est ainsi. Il y a des domaines où je suis condamné à être un ignorant.

- « Dis-moi Ambroise, comment te sens-tu ? »

Malgré ces imprévus, j’en revenais à l’anamnèse.
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Ambroise Louvet
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J’écoutais le attentivement médecin, en croquant dans les biscuits sans sucre. Ils n’étaient pas très bon et j’allais avoir des miettes dans mon lit mais ce n’était pas très dérangeant : Rouchon jouait avec joie le rôle de l’aspirateur. J'avais posé beaucoup de questions mais le Docteur Ewan m’avait fait remarquer que ce n’était pas l'ordre des choses ici. Pourtant il m’avait gentiment dit ce qu’il savait, à savoir malheureusement : pas grand-chose. En tout cas, il n’avait pas eu Kaylie comme patiente… J’espérais sincèrement qu’elle était en bonne santé car sans elle et son Galopa, je serais encore probablement enfoui sous la neige aux côtés d’un oiseau terrifiant.

Le docteur avait surtout insisté sur l'importance de faire attention à moi-même avant tout. J’avais été en mauvaise posture et ça n’était probablement pas une bonne idée de quitter mon lit pour parcourir les corridors à la recherche de sa chambre. Si ça se trouve, elle n’avait même pas été internée et je m’inquiétais pour un rien… C’était ce que je me forçais à penser en caressant le mustélidé allongé à mes côtés. Monsieur Bannerman m’avait d’ailleurs pardonné rapidement mon gros mensonge et avait autorisé Rouchon à rester à mon chevet pour peu qu’il se fasse discret. Ne voulant pas attirer des ennuis sur le gentil docteur, je lui avais promis que nous serions tous les deux très sages.

Malheureusement, je n’étais qu’un patient parmi beaucoup d’autres et il y avait sûrement d’autres personnes qui avaient besoin d’un médecin pour veiller sur eux et, le docteur et moi devions revenir à la visite médicale avant tout. Au moins, il n’était pas encore question d’inspection ni d’intervention douloureuse… Il s’était simplement assis face à moi pour me demander comment je me sentais.

Les mots se bousculaient un petit peu dans ma bouche car j’avais du mal à décrire précisément ce que je ressentais. Si la première chose que j’avais dite était "tout va bien", accompagnée d’un sourire qui se voulait rassurant, la salle dans laquelle nous nous trouvions m’avait rapidement fait redescendre sur terre : le plateau repas en plastique avec sa purée qui paraissait être dans la même matière, la blouse ouverte dans mon dos, l’odeur de la javel, les bandages sur mes mains, l’aiguille plantée dans le creux de mon coude, la machine au bruit régulier à côté de mon lit et le masque de respiration qui était posé à côté me hurlait que non, tout n’allait pas bien.

« En fait … Je me sens faible. » Tristement mou, pour être plus précis. « Quand je me relève, j’ai comme des tas de paillettes devant les yeux et je vois un peu flou pendant un moment. J’ai l’impression que si j’essayais de marcher je ne tiendrais pas sur mes jambes parce que je n’arrive plus à sentir mes pieds. Juste par moment, ils me semblent si engourdis que ça me fait mal, comme des picotements quand ils sont endormis mais beaucoup plus fort et j’ai l’impression qu’ils sont brûlants. »

Si ce n’était que cela, la consultation aurait peut-être été un peu plus courte mais, maintenant que j’avais commencé à me confier à lui, je me laissais aller un petit peu plus. Il était le premier humain qui avait pris le temps de s’asseoir à côté de moi pour me poser cette question. Les infirmiers et infirmières n’avaient pas le temps pour cela… Alors j’avais continué à me confier à lui, parfois, il était agréable de pouvoir se plaindre en étant écouté.

« J’ai la même sensation au niveau des mains. Même si je n’ai pas mal tout le temps, j’ai peur d’appuyer trop fort et de sentir que je me suis fait une très grosse blessure. J’ai peur du moment où l’on va retirer les bandages car je ne sais pas dans quel état je vais retrouver mon propre corps. Et puis je me sens toujours très fatigué alors que j’ai l’impression de ne faire que dormir. Mais quand je ferme les yeux, je me rends compte que je n'ai pas sommeil... »

Et il y avait encore tout ce que je n’avais pas dit : j'avais peur des cauchemars, j’avais peur que mes parents ne m’obligent à rentrer à la maison, j’avais peur de rester longtemps dans un lit d’hôpital, j’avais peur que personne ne retrouve les autres personnes dans le laboratoire de la centrale, j’avais peur de voir Déflaisan fondre sur moi quand je fermais les yeux, j’avais peur d’abandonner Rouchon et j’avais eu peur de mourir.

Une chambre d’hôpital, c'était probablement l'endroit où j'étais le plus en sécurité mais pourtant, j’avais l’impression d’y être presque aussi angoissé que dans l’immense serre dans laquelle j’avais été enfermé avant d’être amené ici. Les murs blancs, la télévision qui racontait n’importe quoi, les soignants sous pression, les pas affolés dans le couloir, le temps trop court pour le personnel et trop long pour nous… Heureusement que j’avais Rouchon.

C’était terriblement difficile d’exprimer tout cela avec des mots alors j’avais simplement soulevé la pokémon roux tout contre moi en regardant vers le docteur avec les yeux embués. Je dus déglutir un peu plus bruyamment que je ne l’aurais voulu avant de pouvoir expirer calmement et lui poser, à nouveau, une question à voix basse.

« Tout va bien aller n’est-ce pas ? »

J’avais besoin d’être rassuré, j’étais prêt à accepter n’importe quel mensonge, pourvu qu’il soit réconfortant…
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Réchauffer les coeursfeat AmbroiseMon jeune patient avait coopéré, comprenant que je me devais d’exercer mon métier, tout comme il devait se contenter de jouer son rôle, celui du malade qui doit se contraindre à rester au lit et suivre les recommandations des sages, afin de rapidement se rétablir. Mes patients sont rarement des jeunes dresseurs, lesquels transportent plus de rêves et de passions que la raison d’un millier d’hommes, mais celui-ci était... doux. J’étais assez satisfait de ne pas avoir à gagner un bras de fer verbal avec lui pour qu’il accepte d’avoir les pieds sur terre pendant quelques semaines, voir quelques mois… Les rêves et les passions s’écrasent souvent comme de vulgaires moucherons contre la paroi dure et froide de la réalité.

Attentivement, je l’écoutais. Mon regard s’était figé sur lui, tout comme mon éternel sourire, aussi bienveillant que sans saveur. Ambroise me décrivait de façon détaillée son état de faiblesse. Je notais dans un coin de ma tête qu’il était essentiel que je prenne sa pression artérielle… Je n’avais pas encore inspecté les dégâts qu’avaient subit son corps face à l’exposition au froid, mais je considérais déjà qu’il avait échappé au pire. S’il avait mal, c’était que tout fonctionnait encore. Je comprenais - presque - qu’il soit inquiet pour ses mains. C’était atrocement logique. Nous faisons tout au quotidien avec ces fidèles outils. La vie de tous les jours serait un peu plus compliquée avec des mains ravagées, voir handicapées… Du moins, le temps d’adaptation était considérable, voir traumatisant pour quelqu'un d'aussi jeune. Pour la fatigue insatisfaite qu’il ressentait, c’était pour moi deux choses… Mon regard émeraude s’était tourné, un instant, sur le nom du médicament contenu dans la poche de la perfusion. Des effets secondaires et un véritable besoin de récupérer, tant physiquement que moralement… L’esprit aussi, encaisse, se blesse et requiert du repos.

- « Tout va bien aller, n’est-ce pas ? »

Sa question m’avait subitement arraché à mon palais mental.

- « Je l’ignore. Sincèrement, je l’ignore. »
Mon sourire s’était agréablement étiré. - « Tout ce que je sais, c’est que je peux faire quelque chose pour que tu puisses mettre toutes les chances de ton côté. Cependant, je ne pourrais rien faire tout seul. Faisons équipe Ambroise ! Juste pour cette fois ? » Lui demandais-je d’une voix de velours, mon tendre regard vert dans le sien.

Comme je m’étais infiltré dans l’hôpital tel un fugitif revenant sur la scène de son propre crime, je n’avais pas tout le matériel médicale nécessaire. Dans ma mallette, je n’avais que l’essentiel. Pour mon jeune et docile patient, il me fallait le matériel infirmier nécessaire aux soins quotidiens des patients.

- « Je vais examiner tes blessures aux mains et aux pieds avant toute chose, ainsi nous saurons exactement ce qui se passe sous ces bien tristes bandages. Pour ce, je vais devoir aller chercher le nécessaire pour correctement procéder. » C’était le rôle des infirmiers, mais c’était quelque chose que je pouvais aisément faire. - « Cache ton Pokémon sous ta couverture, et n’attire pas l’attention du personnel passant dans le couloir... » Ah, je devais avoir l’air d'un type louche...

D’autant plus que j’avais quitté la pièce en courbant un peu l’échine et en jetant deux regards discrets dans le couloir, avant d’y filer en direction de la salle où se trouvait le matériel stérile de l’hôpital. Je ne faisais rien de mal, mais j’esquivais toutes les procédures… Mon temps est trop précieux. D'autres peuvent prendre du leur, bien moins important, pour compenser ma... Mauvaise volonté ? J’allais de toute façon être découvert tôt ou tard, mais il était préférable que ce soit le plus tard possible. Une fois que j’aurai quitté les lieux, par exemple. La fuite au moindre problème est une spécialité que je maitrise autant que la médecine générale.
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Ambroise Louvet
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La stupeur devait se lire sur mon visage : le docteur Ewan n’avait pas répondu à ma demande, il s’était simplement contenté de répondre à ma question et cette réponse ne me plaisait pas beaucoup. Plus encore que la douleur, c’était la crainte qui m’épuisait : sa sincérité était remarquable mais bien malheureusement trop dure à accepter pour moi. J’avais dégluti plus fort que je ne l’aurais voulu et il m’avait fallu un instant pour encaisser le coup. Le médecin était là et cela aurait dû signifier que tout aller bien aller bientôt ! Je ne parvenais pas à réaliser que les évènements n’allaient pas se dérouler selon ma volonté. Ce qui était encore plus déstabilisant, c’était le sourire qui avait fendu ses lèvres lorsqu’il m’avait annoncé n’avoir aucune certitude au sujet de ma santé.

Le bas de mon menton s’était mis à trembloter et mes bras s’étaient resserrés un peu plus fort autour de Rouchon, j’avais besoin de laisser ma nervosité s’exprimer mais je ne voulais pas interrompre le discours qui suivait cette déclaration : il se voulait solidaire, encourageant même. Il me confiait qu’il avait besoin de moi, tout comme moi j’avais besoin de lui. Je comptais bien me montrer coopératif depuis le début mais je continuais de l’écouter attentivement, je voulais être un bon patient et surtout un patient guéri.

« Oui… Faisons équipe »

Son regard avait quelque chose de rassurant, sa voix douce et son assurance lorsqu’il avait prononcé ces mots avaient effacé le doute et l’incertitude qui avait précédé. Pourtant, cela ne dura pas longtemps, il avait rapidement retrouvé son devoir de médecin et la rupture de notre échange de regard m’avait fait redescendre sur terre. Il allait inspecter mes mains et j’appréhendais ce moment : je voulais sincèrement savoir ce que j’allais trouver là-dessous mais je craignais de me confronter à une réalité trop douloureuse à accepter.

À mes questionnements devraient s’ajouter l’attente puisque le docteur Ewan m’annonçait qu’il n’avait pas avec lui le matériel nécessaire pour s’occuper de moi dans l’immédiat et quitta la chambre en moins de temps qu’il ne fallait pour dire Stéthoscope.

La porte était fermée, nous étions de nouveau seuls Rouchon et moi dans cette pièce blanche, avec une aiguille dans le bras, un coussin un peu mou, une tunique qui gratte et le silence. Je regardais vers le plafond : je n’avais pas envie d’allumer la télé maintenant. L’attente était longue, même s’il n’était pas spécialement lent, c’était la nervosité qui allongeait la moindre seconde. Mon Mustébouée lui-même était conscient de cela et il essayait de me divertir comme il pouvait : en silence et en restant proche de la couverture.

Quand nous avions entendu des pas dans le couloir passer devant la porte, il s’était réfugié sous les draps en un éclair et moi, un peu comme un enfant pris sur le fait, j’avais fermé les yeux et arrêté de bouger complètement. Toutefois, le bruit ne s’était pas arrêté devant ma porte et la personne qui était passée avait continué de marcher un petit peu plus loin. Pourtant, je n’avais pas rouvert les yeux : il avait suffi d’un tout petit moment de répit pour que la somnolence me rattrape et que mes paupières si lourdes restent closes, laissant à Rouchon tout le plaisir de veiller sur moi en attendant le retour du médecin.
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Réchauffer les coeursfeat AmbroiseL'alexithymie est une porte ouverte vers le délit. Sans le poids d'un boulet de remords à trainer, un patient présentant des troubles du spectre autistique et des symptômes psychosomatiques est tel un enfant dans un magasin de bonbons. Quand le vendeur a le dos retourné, il n’a aucun scrupule à glisser quelques friandises dans ses poches. Il est aisé pour un être humain d’apprendre le principe des règles, issues des lois comme du bon sens commun. Néanmoins, il est tout aussi facile d'en détourner le bon sens, lorsqu’on a aucune maîtrise de la compassion. En me servant sans autorisation dans la salle contenant le matériel médical stérile, j’étais en plein délit, bien qu'il était terriblement mineur pour moi. Dans ma propre vision des choses, ce n’était qu’un gain de temps. Des démarches longues et poussant vers la fréquentation juste quelques compresses, bandages, désinfectants et autres merveilles… Sans moi.

En bon criminel, je ne comptais pas garder les preuves de mon délit sur moi. Tout sera utilisé ou rangé à sa place avant que je ne retire ma blouse et quitte l’hôpital. Le matériel chargé sur le plateau d’un chariot à roues, j’avais retraversé les couloirs de l’hôpital en n’attirant que les regards de ceux qui connaissaient mon nom sans le lire sur mon badge. Je n’avais accordé mon attention qu’aux patients de chemin, ou dont la chambre était grande ouverte, ignorant par simple désintérêt les ombres blanches de passage dans les couloirs. Comme promis, j’étais revenu à la chambre de mon patient Ambroise, toquant avant d’entrer, m’annonçant d'une voix embarrassé pour le rassurer. Ce n’était que moi…

- « Désolé pour l’attente ! » Lançais-je par politesse, laissant le chariot de service à côté du lit. J’avais attrapé le haut de la chaise, la plaçant tout près du lit et de mon jeune patient. En quelque sorte, je n’avais pas perdu de temps. - « Je vais d’abord retirer tes pansements, nettoyer tes mains et ensuite les inspecter. Ne t’inquiète pas si leurs aspects te semble gonflés, amochés ou si même tu as du mal à sentir ce que tu touches. C’est majoritairement à cause de ton traitement, tes sens ne seront pas des alliés aussi fiables que mon diagnostique, pour cette fois... » Expliquais-je.

Avec une dextérité issue de longues années de travail et une patience naturelle, j’avais ôté les bandes puis les pansements recouvrant les mains du jeune homme. Mes gestes étaient légers, précis mais aussi presque timides. Comme je m’y attendais, les mains d’Ambroise étaient dans un état visuel compliqué. J’avais volontairement ignoré le gonflement et la mauvaise odeur, issue des médicaments, qui agressait mes narines. On avait utilisé un produit de couleur rouge vif sur les mains de mon patient, masquant assez leur état pour que j'aie à froncer les sourcils. J’avais claqué de la langue. Ils auraient dû utiliser un autre désinfectant et compléter avec un antibiotique ! Bon sang, c’était volontairement me compliquer la tâche ! Soigneusement, j'avais commencé à nettoyer les mains d'Ambroise à l'aide d'un désinfectant neutre et de compresses douces.

- « Visuellement, le traitement utilisé ne nous aide pas... » Confiais-je, observant l’une des mains de mon patient sous tous ses aspects, avant de passer à sa jumelle. - « Je vais devoir manipuler et tester tes mains. Il est possible que ce soit légèrement douloureux. Tes mains sont encore à moitié assommées par le traitement, tu ne devrais sentir qu’une légère piqûre, comme celle que laisse un vilain insecte avant de s'enfuir. »
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Ambroise Louvet
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Quand la porte s’était rouverte, mes paupières étaient toujours closes. Je m’étais éveillé en entendant quelqu’un rentrer dans la chambre : Rouchon n’avait pas réagi car c’était le gentil docteur qui était de retour. Je n’avais pas dormi très longtemps, j’avais toujours les yeux engourdis et je lui avais répondu par un petit bâillement. C’était fatiguant d’être aussi fatigué ! Je concentrais toute mon énergie pour écouter ce qu’il avait à me dire sur la suite des évènements. Il avait toute mon attention dès le moment où il avait mentionné mes mains car leur état m’inquiétait épouvantablement.

Il avait beau m’avoir prévenu, lorsque je les avais vues de mes propres yeux, je pouvais sentir monter les larmes. J’étais parvenu à les retenir mais le trouble pouvait tout de même se lire sur mon visage. Elles étaient teintées de rouge et de brun et par endroit, un suintement dégoûtant couvrait la peau abîmée. Maintenant qu’elles étaient libres, elles tremblaient plus encore, où était-ce à cause du tracas que je me faisais ? Elles tremblaient mais pourtant, je ne parvenais pas à bouger mes doigts comme je le voulais, ils étaient toujours engourdis et, même sans être retenu par les bandages, j’avais encore l’impression qu’ils étaient collés les uns aux autres.

Mon regard apeuré s’était retourné vers le visage concentré du docteur Ewan, c’était à lui de me rendre mes mains ; je devais avoir confiance en lui. Il était médecin après tout, il était capable de faire cela, c’était son métier ! Très occupé à les observer, il n’avait pas croisé mon regard, mais il m’avait averti que la suite du diagnostic serait peut-être un peu désagréable, comme la piqûre d’un insecte. J’étais prêt à me faire piquer pour tous les Dardagnan de Lumiris si cela pouvait me permettre de retrouver mes mains comme elles étaient quelques jours auparavant. La douleur ne me faisait pas aussi peur que cette perte…

« Je vais faire de mon mieux… Promis… » avais-je murmuré en réponse à ses mots.

Pour prouver mon propre courage, j’avais retenu une grimace lorsqu’il nettoyait les plaies même si je n’étais pas parvenu à empêcher les muscles de mon bras de se crisper. Il y avait au moins un soulagement, la couleur rouge-brune s’en allait alors qu’il nettoyait mais il était de courte durée : cela révélait une autre teinte qui ne me plaisait pas non plus, plus violacée et même jaune à certains endroits. Rouchon avait rapidement détourné les yeux en voyant mes membres en mauvais état, il ne voulait pas en voir plus et préférait venir contre moi, pour me serrer dans ses petits bras et m’apporter du courage pendant l’examen. J’allais avoir besoin de son aide, je le pressentais.
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Réchauffer les coeursfeat AmbroiseMes prunelles émeraude observaient les mains de mon jeune patient, mais mon regard était creux, vide et ailleurs, concentré à parcourir les lignes du rapport médical que ma mémoire affichait en transparence par-dessus la vision de l’exécution de mon propre diagnostique. Une lueur brillait dans mes yeux clairs. Je ne voyais en elle que le simple et ennuyeux reflet des lumières artificielles accrochées au plafond de la chambre, mais j’avais conscience que d’autres, y voyaient de la sagesse, celle qu’on attribut avec soulagement aux hommes de médecine, rationnelle et bienveillante.

Avec une grande méticulosité et une infinie douceur, mon douce avait massé chacune des articulations métacarpo-phalangiennes des mains du jeune homme, faisant tout particulièrement attention à le cinquième métacarpe, car elle était fracturée. Nul besoin de suivre le rapport pour le savoir, tant l’hématome dominant le côté extérieur de la main était reconnaissable. Compte tenu de l’âge et du physique du patient, j’étais assez étonné qu’il ait ce qu’ont appel une « fracture du boxeur ». Bien que cela pouvait s’expliquer de manière parfaitement logique... Par les gelures, par exemple. La perte de sensibilité engendrait par le froid a probablement anesthésié une partie de la douleur durant l’action, ce qui a probablement poussé mon patient a continuer d’abattre son poing sur la surface solide. Le bout de ses doigts était encore brun violacé, mais les signes les plus alarmants restent localisés sur les phalanges, accusant plus les impacts répétés du poing que la morsure vorace du froid. Aucun risque majeur, la gelure étant plus proche d’un stade deux, que d’un stade trois, qui lui, peut mener jusqu’à l’amputation.

- « L’hématome, juste ici, sur le dos de ta main, semblable à une bosse, est dû à la fracture de le cinquième métacarpe. Ce type de fracture est assez stable, l’hématome agit comme une attelle naturelle, le corps humain est bien conçu... Tu as frappé une surface dure, mais également froide. La lésion a été refroidie ainsi, ce qui a joué en ta faveur… Une simple immobilisation devrait suffire, néanmoins, je pense que de la kinésithérapie sera nécessaire afin de retrouver une mobilité normale de l’auriculaire. La guérison devrait prendre environ un mois. Il est possible que tu en gardes quelques séquelles, mais elles ressembleront plus à des petites marques blanches, que seule la lumière révélera, qu’à ce que tu as sous les yeux… Il est important que tu accordes du repos et du calme à tes mains. »

Comme il n’y avait rien de particulier à faire dans l’immédiat, j’avais nettoyé les membres d’Ambroise avec un désinfectant neutre, avant de les immobiliser à nouveau dans des bandes blanches, veillant à lui laisser un peu de marge, de sorte à ce qu’il puisse utiliser ses mains même durant sa convalescence. Concernant les blessures physiques… Elles n’étaient pas très graves, bien qu’elles auraient eu des complications en l'absence d'une prise en charge rapide. Pour celles morales...

- « J’ignore… Si ce que je dis te fait peur ou te rassure, mais à choisir, en toute transparence, tu devrais être rassuré. » Soufflais-je tout bas, juste au cas l’une de ses oreilles discrètes soit tendue.
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