nos coeurs sont restés dans cette mer
there's some things i'll always wait for
Je t’attendrais au moins le temps de dire
Que j’ai voulu prendre le plus grand risque
Un soir qui m’a rendu bien triste
Tu vivais de risques, de blessures, de coeur qui bat la chamade à te demander comment il faisait encore pour assurer son travail dans ton corps. Tu vivais de risques, d’essais et surtout, surtout d’échecs. Tu vivais d’une vie violente, destructrice, de sentiments enflammés qui s’éteignaient dans le vide résonnant en toi - tu vivais d’inconstances, d’instabilité.
Tu vivais de risques et il avait été ton plus grand risque.
Toi qui faisais toujours attention; qui laissais un océan entre toi et les autres, des murs si épais pour que personne les franchisse; toi qui avais tellement peur de t’attacher, de t’investir émotionnellement avec qui que ce soit sous crainte de les voir te quitter parce que tu ne peux être supportée… Toi qui étais effrayée. Il avait été ton plus grand risque. Sans même que tu ne le réalises.
Quand sa voix avait ramené ton être au sein des vivants; quand tu avais ouvert les yeux sur la blancheur de la chambre d’hôpital; une semaine volée à ton existence. Pour unique souvenir, le fantôme de celle que tu avais tant aimé et sa voix qui te suppliait de ne pas le quitter. Ses suppliques qui avaient détruit ton coeur, son regard détruit que tu voulais réparé - et cette vague si violente, ce besoin si intense qu’il reste et ne parte jamais. Doucement, lentement, sans même que tu ne le réalises… Caël était devenu ton plus risque.
Tu n’es qu’à quelques kilomètres;
Et nos, nos coeurs sont restés dans ces deux mers
Partir avait été stupide; revenir l’avait été encore plus.
Combien de fois pensais-tu pouvoir partir de la vie des gens pour y revenir par la suite ? Combien de fois pensais-tu pouvoir les blesser, les faire pleurer, t’imposer dans leur vie pour y foutre le bordel avant de disparaître,leur laisser le temps de faire le ménage et revenir ?
Tu avais eu besoin de lui pendant tout ce voyage et ce besoin t’avait tellement fait peur que tu ne pensais jamais revenir à Lumiris et puis - puis te voilà. Mais on ne pouvait réparer ce qu’on avait foutu en cendres. Les cendres se contentent de glisser entre les doigts. Pourtant, tu ne pouvais abandonner.
Caël avait été ton plus grand risque et en le blessant, tu t’étais détruite toi.
Pourquoi étais-tu revenue, Lys ?
J’ai couru sans savoir comment;
Ni pourquoi on s’emballe, on ne s’est connu qu’un moment
Mais -
Tu avais l’habitude.
Vous ne vous étiez connus que quelques temps; quelques mois; peut-être années, qu’en savais-tu ? Tu n’avais pas la notion du temps. Vous ne vous étiez connus que quelques temps.
Pourquoi s’emballer, dis-moi ? Pourquoi s’emballer ? Ce n’était pas comme s’il t’avait permis de survivre, ce n’était pas comme si tu avais ouvert les yeux sur sa présence, et que tes soupirs s’étaient effacés en soutenant son regard.
Mais -
C’était la vie. C’était ce que tu essayais de te dire, ce dont tu essayais de te convaincre. C’était ainsi que tu menais ton existence; tu vivais et les risques t’épuisaient jusqu’à éteindre la lumière qu’ils rallumaient dans ton regard.
Mais -
Tu ne pouvais t’en prendre qu’à toi-même, Lys. Personne ne t’avait forcé à prendre le large, à t’éloigner de Lumiris, à fuir la région. Personne ne t’avait mis dans l’avion sans ton consentement, t’avait empêché de répondre à ce téléphone qui avait vibré si souvent durant ton absence. Personne n’avait demandé à ce que tu t’en ailles ainsi; tu avais tout fait de ton propre chef. Tu ne pouvais blâmer que tes propres décisions, que ton coeur et ton âme et tu ne pouvais détester que ta propre personne pour le déroulement des événements. Pour la douleur ardente, brûlante, dans ton coeur. Pour ces battements déraillant, pour ces soupirs revenus, pour l’absence que tu anticipes. Tu ne peux que te blâmer.
Je sais ton coeur est habité; par une ou d’autres filles qui t’ont marqué;
Moi je suis moins forte que les autres; mais j’espère tant te manquer, tant me démarquer
Et je ne sais plus si tu en vaux la peine, c’est plutôt dur d’en être certaine
Le risque, tu l’avais pris en écoutant sa voix, tu l’avais pris en survivant.
Le risque, tu l’avais pris en le laissant devenir aussi important.
Tu ne pouvais retourner en arrière - mais lui pouvait t’oublier. Effacer les traces de ta présence, effacer ta personne de sa mémoire; tu n’étais rien. Tu n’avais rien de particulier, tu ne te démarquais pas de toutes les femmes qu’il pourrait rencontrer s’il le désirait. Tu n’étais rien de spécial, tu n’avais rien qui brillait. Rien qui ne justifiait qu’il ne s’attache à toi - comme toi, tu t’étais attaché à lui.
Son sourire, tu ne le méritais pas, mais il pourrait trouver quelqu’un qui le méritait. Tu le savais. Tu en étais certaine, convaincue. D’un revers de la main, Caël pouvait essuyer les traces que tu avais laissé - parce que ces traces ne pouvaient être éternelles. Rien n’était éternel quand ça venait de toi, quand ça te concernait.
Tu ne pourrais jamais être assez importante pour être éternelle.
Tu ne pourrais jamais être assez bien pour être inoubliable.
Ton souffle glacial se meurt sur tes lèvres alors que tu marches sans but dans les rues de Sunyra, sans but, sans endroit où aller. Sans même un seul café entre tes mains - tu erres.
Tu te perds dans tes pensées, tu te perds dans tes souvenirs. Tu te souviens encore la toute première où tu l’avais contacté sur Instagram sans jamais espérer une réponse et pourtant - pourtant la réponse était venue. Jamais tu n’aurais pu te dire que Caël serait devenu important. Pas ainsi. Pas d’une telle force, pas avec une telle ampleur.
De tes bras, je m’arracherais tout doucement;
Et c’est la réalité qui m’attend
Ton téléphone vibre dans ta poche et quand tu décroches, c’est un membre du refuge qui t’appelle pour te relayer l’information qu’une personne leur avait envoyé. Clairement, tu ne laisserais jamais une telle situation sans tenter d’aider. Tu prends en note rapidement le lieu et tu appelles sur le champ un taxi - parce que tu ne conduis pas, toi. Tu devrais peut-être prendre un cours, ça pourrait toujours être utile.
L’adrénaline qui pulse dans tes veines - l’urgence dans la situation qui efface toutes les pensées, toutes les douleurs et appréhension. Il ne reste plus que le désir de sauver les pokémons; il ne reste plus que le besoin de faire ce que tu pouvais, à ton échelle - tout donner.
Quand le taxi te dépose pas trop loin de la zone forestière, là où il pouvait aller puisque le reste était bloqué par les banderolles, par les camions de pompier, tu te mets à courir. Essoufflée, tu réussis à articuler que tu es là pour aider les pokémons, articuler que tu es Lys Aiden, et que tu fais partie des équipes d’urgence pokémons. Tu les avais rejointe, après le départ de Charlie - pour aider. Tu te disais que c’était une bonne façon de faire la différence.
On te laissa passer en te disant de faire attention. La fumée t’étouffait. Bien entendu qu’on t’avait spécifié de ne pas aller là où les flammes demeuraient - tandis qu’eux faisaient tout pour éteindre l’incendie et ne pas laisser le feu se propager.
Pas à pas, tu t’avanças dans la forêt, fumée épaisse - fumée angoissante, quand ton regard se posa sur un Thievul paniqué. « Chht… tout doux… tout doux… » Pixel était à tes côtés - rayonnant d’un rose que… tu ne comprenais pas. Tu t’étais levée un matin sur un nouveau pokémon. Mais son comportement t’avait prouvé que c’était ton compagnon de route que tu connaissais si bien. Tout près de toi, sans rien brusquer, attendant tes indications. Le Thievul recula, gronda, cracha - la panique résonnait dans tout son corps et c’était que trop visible. Puis… un arbre tomba.
Tu sursautas violemment, puisque cet arbre t’avait frôlé - avant de remarquer que le Thievul avait sa patte coincée sous l’arbre. Tu ne pus que t’approcher. Doucement. Mais quand tu tendis la main, il te mordit sans préavis. Tu te mordis la lèvre pour ne pas hurler avant d’attraper ton téléphone.
Que j’ai voulu prendre le plus grand risque
Un soir qui m’a rendu bien triste
Tu vivais de risques, de blessures, de coeur qui bat la chamade à te demander comment il faisait encore pour assurer son travail dans ton corps. Tu vivais de risques, d’essais et surtout, surtout d’échecs. Tu vivais d’une vie violente, destructrice, de sentiments enflammés qui s’éteignaient dans le vide résonnant en toi - tu vivais d’inconstances, d’instabilité.
Tu vivais de risques et il avait été ton plus grand risque.
Toi qui faisais toujours attention; qui laissais un océan entre toi et les autres, des murs si épais pour que personne les franchisse; toi qui avais tellement peur de t’attacher, de t’investir émotionnellement avec qui que ce soit sous crainte de les voir te quitter parce que tu ne peux être supportée… Toi qui étais effrayée. Il avait été ton plus grand risque. Sans même que tu ne le réalises.
Quand sa voix avait ramené ton être au sein des vivants; quand tu avais ouvert les yeux sur la blancheur de la chambre d’hôpital; une semaine volée à ton existence. Pour unique souvenir, le fantôme de celle que tu avais tant aimé et sa voix qui te suppliait de ne pas le quitter. Ses suppliques qui avaient détruit ton coeur, son regard détruit que tu voulais réparé - et cette vague si violente, ce besoin si intense qu’il reste et ne parte jamais. Doucement, lentement, sans même que tu ne le réalises… Caël était devenu ton plus risque.
Tu n’es qu’à quelques kilomètres;
Et nos, nos coeurs sont restés dans ces deux mers
Partir avait été stupide; revenir l’avait été encore plus.
Combien de fois pensais-tu pouvoir partir de la vie des gens pour y revenir par la suite ? Combien de fois pensais-tu pouvoir les blesser, les faire pleurer, t’imposer dans leur vie pour y foutre le bordel avant de disparaître,leur laisser le temps de faire le ménage et revenir ?
Tu avais eu besoin de lui pendant tout ce voyage et ce besoin t’avait tellement fait peur que tu ne pensais jamais revenir à Lumiris et puis - puis te voilà. Mais on ne pouvait réparer ce qu’on avait foutu en cendres. Les cendres se contentent de glisser entre les doigts. Pourtant, tu ne pouvais abandonner.
Caël avait été ton plus grand risque et en le blessant, tu t’étais détruite toi.
Pourquoi étais-tu revenue, Lys ?
J’ai couru sans savoir comment;
Ni pourquoi on s’emballe, on ne s’est connu qu’un moment
Mais -
Tu avais l’habitude.
Vous ne vous étiez connus que quelques temps; quelques mois; peut-être années, qu’en savais-tu ? Tu n’avais pas la notion du temps. Vous ne vous étiez connus que quelques temps.
Pourquoi s’emballer, dis-moi ? Pourquoi s’emballer ? Ce n’était pas comme s’il t’avait permis de survivre, ce n’était pas comme si tu avais ouvert les yeux sur sa présence, et que tes soupirs s’étaient effacés en soutenant son regard.
Mais -
C’était la vie. C’était ce que tu essayais de te dire, ce dont tu essayais de te convaincre. C’était ainsi que tu menais ton existence; tu vivais et les risques t’épuisaient jusqu’à éteindre la lumière qu’ils rallumaient dans ton regard.
Mais -
Tu ne pouvais t’en prendre qu’à toi-même, Lys. Personne ne t’avait forcé à prendre le large, à t’éloigner de Lumiris, à fuir la région. Personne ne t’avait mis dans l’avion sans ton consentement, t’avait empêché de répondre à ce téléphone qui avait vibré si souvent durant ton absence. Personne n’avait demandé à ce que tu t’en ailles ainsi; tu avais tout fait de ton propre chef. Tu ne pouvais blâmer que tes propres décisions, que ton coeur et ton âme et tu ne pouvais détester que ta propre personne pour le déroulement des événements. Pour la douleur ardente, brûlante, dans ton coeur. Pour ces battements déraillant, pour ces soupirs revenus, pour l’absence que tu anticipes. Tu ne peux que te blâmer.
Je sais ton coeur est habité; par une ou d’autres filles qui t’ont marqué;
Moi je suis moins forte que les autres; mais j’espère tant te manquer, tant me démarquer
Et je ne sais plus si tu en vaux la peine, c’est plutôt dur d’en être certaine
Le risque, tu l’avais pris en écoutant sa voix, tu l’avais pris en survivant.
Le risque, tu l’avais pris en le laissant devenir aussi important.
Tu ne pouvais retourner en arrière - mais lui pouvait t’oublier. Effacer les traces de ta présence, effacer ta personne de sa mémoire; tu n’étais rien. Tu n’avais rien de particulier, tu ne te démarquais pas de toutes les femmes qu’il pourrait rencontrer s’il le désirait. Tu n’étais rien de spécial, tu n’avais rien qui brillait. Rien qui ne justifiait qu’il ne s’attache à toi - comme toi, tu t’étais attaché à lui.
Son sourire, tu ne le méritais pas, mais il pourrait trouver quelqu’un qui le méritait. Tu le savais. Tu en étais certaine, convaincue. D’un revers de la main, Caël pouvait essuyer les traces que tu avais laissé - parce que ces traces ne pouvaient être éternelles. Rien n’était éternel quand ça venait de toi, quand ça te concernait.
Tu ne pourrais jamais être assez importante pour être éternelle.
Tu ne pourrais jamais être assez bien pour être inoubliable.
Ton souffle glacial se meurt sur tes lèvres alors que tu marches sans but dans les rues de Sunyra, sans but, sans endroit où aller. Sans même un seul café entre tes mains - tu erres.
Tu te perds dans tes pensées, tu te perds dans tes souvenirs. Tu te souviens encore la toute première où tu l’avais contacté sur Instagram sans jamais espérer une réponse et pourtant - pourtant la réponse était venue. Jamais tu n’aurais pu te dire que Caël serait devenu important. Pas ainsi. Pas d’une telle force, pas avec une telle ampleur.
De tes bras, je m’arracherais tout doucement;
Et c’est la réalité qui m’attend
Ton téléphone vibre dans ta poche et quand tu décroches, c’est un membre du refuge qui t’appelle pour te relayer l’information qu’une personne leur avait envoyé. Clairement, tu ne laisserais jamais une telle situation sans tenter d’aider. Tu prends en note rapidement le lieu et tu appelles sur le champ un taxi - parce que tu ne conduis pas, toi. Tu devrais peut-être prendre un cours, ça pourrait toujours être utile.
L’adrénaline qui pulse dans tes veines - l’urgence dans la situation qui efface toutes les pensées, toutes les douleurs et appréhension. Il ne reste plus que le désir de sauver les pokémons; il ne reste plus que le besoin de faire ce que tu pouvais, à ton échelle - tout donner.
Quand le taxi te dépose pas trop loin de la zone forestière, là où il pouvait aller puisque le reste était bloqué par les banderolles, par les camions de pompier, tu te mets à courir. Essoufflée, tu réussis à articuler que tu es là pour aider les pokémons, articuler que tu es Lys Aiden, et que tu fais partie des équipes d’urgence pokémons. Tu les avais rejointe, après le départ de Charlie - pour aider. Tu te disais que c’était une bonne façon de faire la différence.
On te laissa passer en te disant de faire attention. La fumée t’étouffait. Bien entendu qu’on t’avait spécifié de ne pas aller là où les flammes demeuraient - tandis qu’eux faisaient tout pour éteindre l’incendie et ne pas laisser le feu se propager.
Pas à pas, tu t’avanças dans la forêt, fumée épaisse - fumée angoissante, quand ton regard se posa sur un Thievul paniqué.
Tu sursautas violemment, puisque cet arbre t’avait frôlé - avant de remarquer que le Thievul avait sa patte coincée sous l’arbre. Tu ne pus que t’approcher. Doucement. Mais quand tu tendis la main, il te mordit sans préavis. Tu te mordis la lèvre pour ne pas hurler avant d’attraper ton téléphone.
18h:20
(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)