Wow. Quel rêve, bon Dieu, mais quel rêve !
Ce genre de rêve qui te donnait une impression extrêmement bizarre au réveil. Ce genre de rêve qui te restait en mémoire, où l'on oublie aucun détail tellement il semblait si... réel, si... vivant, comme si nous y étions réellement. Ce genre de rêves aussi si lourds de sens pour soi, amenant prises de conscience et réflexions sur ses propres choix de vie et perspectives d'avenirs. Car, c'était nos actions qui déterminaient notre futur.
Bref, que je vous raconte ce rêve si palpitant et marquant !

Tout commençait au sein de plaines qui s'étalaient à perte de vue, offrant des décors à couper le souffle, aux aspects des plus verdoyants. Je me voyais, guidant un escadron de Rangers, chacun d'eux montant un grand Pokémon comme un Arcanin, un Rhinastoc, ou encore un Florizzare, ou le Mammochon que je domptais. Je semblais diriger une team de Rangers avec brio, au sein d'un décor qui ressemblait à Exilar, du peu que je connaissais. Et, tout à coup, un trou noir avait tenté de nous aspiré. Je me souvenais d'avoir hurler des ordres, que mes collègues s'étaient réunis, en vain, pour écarter la menace. Mais, le trou noir avait tout de même fini par me happer.

Par la suite, je m'étais retrouvé dans une arène avec une immensité d'inconnus à la morphologie et aux capacités hors du commun. Par exemple, un homme avec des ailes d'ange, des Elfes, ou encore une femme musclée à bloc capable de plier en deux un banc de touche complet. Je ne savais pas du tout où j'avais atterri mais je n'étais plus au sein du PokéWorld, je semblais même être le seul à provenir de ce milieu en vue de leur accoutrement ainsi que le mien. Par exemple, personne n'avait de casquette ou de vêtements à l'effigie de Pokéball ou de Pokémons comme Pikachu ou Evoli... et personne n'avait de Pokémons à ma ceinture, sauf moi qui en avait six. Attendez... mais je n'avais que quatre Pokémons à l'heure où j'écrivais ces lignes !
Un présentateur avec une vois typique d'un présentateur, ou d'ailleurs il était impossible de décrire une seule partie de son corps puisqu'il ne ressemblait qu'à une silhouette, nous annonça la raison de notre présence ici : "Porter vos couleurs et vous initier comme les meilleurs, vous devez. Affronter une personne provenant d'un univers différent du vôtre, vous aurez. La plus belle et véhémente présentation d'univers que vous représentez, le public choisira. Dorénavant, faire vos preuves, vous devez. Que les meilleurs gagnent."

Puis, nous avions été téléporté de la salle d'accueil pour l'arène. J'étais face au corridor menant à la fameuse cage aux Némélios. Je reprenais le contrôle de ma respiration et j'approchais des murs qui n'étaient que des vitres de verre du couloir aux piliers en or. On se croirait au Palais des Glaces ! Je remarquais alors que... la personne que j'incarnais, ce n'était pas moi. Un bel homme musclé à souhait, en armure de vainqueur, aux cheveux bleu foncé, aux bleu clair. J'étais un guerrier, sûrement de sang noble, mais ce n'était pas moi. Etrange de dire que nous devions présenter notre univers mais que je n'étais pas dans mon vrai corps. De toute façon, j'avais six pokéballs, rien n'avait de véritable logique ici de toute façon. Alors, l'air serein, je m'élançais vers l'arène.

Je rencontrais alors mon adversaire. Une grande femme musclée capable de détruire les plus grands monuments et tours de Nemerya. Oui, c'était cette femme. Etant du genre pacifiste et n'ayant absolument pas l'envie de livrer bataille contre elle, nous débattions plutôt à l'oral dans un concours d'orateur, à celui ou celle qui vanterait le mieux les mérites du monde auquel il ou elle provient. Pour le coup fatal de ma prestation, je lançais Gardevoir qui nous fit une prestance véritablement magnifique qui fit l'unanimité du public. Hélas, étant susceptible et moi très protecteur envers ma patrie, certaines phrases ne passaient pas après cela. Et nous en vinrent rapidement aux mains, aux pattes, aux plumes, aux griffes, aux nageoires... enfin bref, ce que vous avez.

Puis, une série de combats épiques avaient débuté. Un duo pokémonesque face à la grande femme badass à la force surpuissante. Je lançais tout d'abord un majestueux Pingoléon et un Dracaufeu torrentiel. Leur duo fonctionnait à merveille et cette fusion élémentaire diamétralement opposée lui fut fatal. Si je paraissais peu confiant au début, je compris que je ne m'incarnais pas et, comme si quelqu'un d'autre me possédait, j'étais devenue une personne avec une assurance inégalée. Mais mes Pokémons finirent tout de même au tapis après coup. Ensuite, s'en suivit d'un duo Glace-Ténèbres avec la venue du givre et sa tempête avec une Momartik et des rafales physiques et psychiques d'un Absol, deux parents qui n'étaient guère enjoués de voir leurs enfants se faire ainsi maltraités. Deux parents qui protégeraient leur progéniture jusqu'au bout. Encore, ce fut un combat épique mais la Dame des neiges fut rapidement mise au tapis et quand la tempête s'acheva, je vis mon pauvre Absol dans une position si inconfortable et douloureuse pour lui. Elle allait le ruiner comme elle avait ruiné les autres. Je me souvenais avoir ressenti une profonde tristesse face à ces images mais que mon sentiment de fierté devait triompher pour ne surtout pas lui démontrer la moindre faiblesse. Puis, je ne pus m'empêcher de rire lorsqu'elle mangea un burger super épicé pour retirer l'altération de statut Gel.
Le dernier combat se déroula entre ma Gardevoir, celle qui était restée à mes côtés, et mon Pharamp, figurant comme les plus puissants de mon équipe. Leurs attaques psychiques et électriques dépassaient toutes mes espérances sur leur potentiel que je leur assignais lors de leur ultime évolution.
Mais, cela n'empêcha pas de mettre Pharamp au tapis et Gardevoir très mal en point.

Par ailleurs, chaque combat était rythmé de piques pour nous mettre en rage, surtout nous, les dresseurs Pokémon avec l'argument de l'esclavagisme. J'avais réussi à me défendre comme je voulais pour critiquer la version parfaite qu'elle avait tissé de Final Fantasy, avec un monde où une résistance était toujours obligée de se soulever contre les puissants.
Ce fut au fur et à mesure des combats que je compris aussi qu'elle n'était pas humaine. Du moins, pas un simple être humain, une humaine spéciale. Et, comme je n'avais plus de gardes-du-corps, elle jubilait de pouvoir me détruire de ses propres mains, questionnant ma dignité en me cachant derrière des êtres faisant mon "travail".
Et, pour le grand-final, elle allait me faire ma fête. Mon si beau visage, mon si beau corps, non, elle ne pouvait pas l'égratigner ! Elle sortit une chaise pliante en acier qu'elle m'envoya dans la figure. In extremis, un corps blanc et vert s'immisça entre la chaise et moi. Cet être éjecta mon pire cauchemar dans les abysses du public. Cette peste qui riait de tout ne put que reconnaître le lien fort qui liait les Pokémons à son dresseur. Et, je n'avais pas choisi n'importe quel Pokémon pour lui montrer. Gardevoir pouvait littéralement détruire le monde pour sauver son dresseur.

Si elle était épuisée, je devais lui offrir l'énergie nécessaire de tenir ce dernier round. Alors, j'appuyais sur une sphère attachée à mon bracelet et une puissante énergie, aussi forte et intense que le lien qui nous liait, se dégageait de tous ces éléments. Une joli explosion jaillit autour de Gardevoir pour recouvrir de sa forme méga-évoluée.

Ensuite, comme un combat de titans dans les openings d'anime, Gardevoir filait, mon corps déterminé suivant juste derrière comme son ombre, face à la femme géante. Au contact, alors que les deux parties criaient leur détermination au sein de cette ultime manche pour porter ses couleurs respectives, celle où tout allait se jouer, un trou noir réapparut du corps de Gardevoir et tout fut aspiré. Elle, l'arène, les spectateurs... et même moi.
Les ténèbres m'entourèrent de leur étreinte mauvaise et le choc me réveilla en sursaut.

Les rayons du soleil traversaient les ouvertures de mon appartement d'étudiant à Nemerya. Il semblait faire beau, et surtout jour. Cette vérité me rassura immédiatement, même si le réalisme de ce rêve me perturbait toujours. Les sensations avaient été si puissantes, comme si je l'avais vécu... ou que j'allais le vivre. Non, c'était idiot, impossible.

A peine réveillé, je me sentis dans l'obligation de prendre mon téléphone et raconter mon rêve aux premières personnes de mon répertoire. Vous savez tous et toutes la personne que j'allais appelé, obligé. C'était Lise. D'accord, elle ne s'était pas retenue de râler de l'avoir réveillée ou de l'avoir dérangée dans l'une de ses activités. Mais je devais lui raconter. Mon cerveau était en ébullition de pensées, il me fallait des réponses. Je ne croyais pas tant que cela à la science des rêves mais pour une fois, je voulais faire une exception.  Alors je lui racontais ce rêve avec le plus de détails possibles en terminant sur une note humoristique du style : "Je devrais arrêter de geeker trop tard le soir sur Final Fantasy. Ca me fait des rêves trop bizarres sinon ! Haha !"
Evidemment, Lise me répondit que c'était une belle histoire, un rêve rien de plus. Mais elle ne se priva pas pour m'encourager dans la suite de mon périple, mon avancée à Lumiris. Je voulais devenir grand, et j'avais hâte de ce jour où je serais enfin fier de moi, ce jour où je me sentirais légitime d'appartenir aux Drayking et aux Damguan. (Arc Evolutif)

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Croyez-vous que cela allait se terminer là ? Non, du tout. Ce rêve n'était pas qu'un simple rêve. Ce rêve revenait bien trop régulièrement et avec la même attache. Pour apporter encore plus de précision, ce rêve revenait chaque semaine, de manière parfaitement aléatoire. Alors, me diriez-vous que vous comprendrez que je commence à croire en les interprétations oniriques.
D'ailleurs, à chacun des réveils à la suite de ce rêve étrangement réel, j'appelais toujours Lise. Cette figure de confiance me rassurait et me permettait d'organiser mes idées et pensées.

Ce rêve n'était-il qu'un simple rêve ? Aussi banal que les autres que nous faisons chaque nuit et que bien souvent nous ne nous en rappelions même plus le lendemain ? C'est ce que je croyais au début. Mais regardez, le temps était passé depuis la première fois, j'avais grandi, j'avais évolué... même si un grande route me restait encore à parcourir.
Dernièrement, j'étais parti en exploration aux Ruines d'Akéos. Je vous le paie en mille, j'y avais capturé un Salamèche chromatique que j'ai nommée Rentia. Rentia était magnifique, ses écailles jaunes aux tâches noirs en formes de crochets bien particuliers, et sa splendide flamme violette qu'il fallait à tout prix préserver pour sa survie.

Alors, oui, elle était chromatique et dans mon rêve, le Dracaufeu ne l'était pas, et j'avais un Barpau et non pas une Stalgamin. Mais, cela voulait dire que ce rêve était en partie vrai. Une partie était donc possiblement réalisable. Et peut-être que cela sera encore mieux que ce rêve comme cette Salamèche était chromatique. Je prenais ce changement significatif comme une chance, un miracle supplémentaire d'épanouir mon existence en pleine essor.

Toutefois, l'apparence que j'incarnais dans ce rêve me plaisait. J'étais si musclé par rapport à mon corps frêle, j'étais si démesurément assuré, si confiant, si stratège, si fort... Bref, cette version de moi semblait nettement meilleure que celle que j'avais actuellement. J'en étais satisfait mais j'étais vorace, je voulais toujours plus, toujours plus de positif.
Alors, je devais tout faire pour mettre toutes les chances de mon côté pour  pouvoir devenir ce Khoren, cette version de Khoren améliorée, et ainsi je pourrais acquérir la légitimité d'être un Drayking-Damguan.
En plus, le bleu, vous pensez pas que ça m'irait bien ? Ca pourrait être super cool, non ? Je devais aussi faire du sport et accentuer les entraînements de mes Pokémons.
Mais, il fallait y aller étape par étape.

— Je dois capturer une Stalgamin et acquérir une pierre Aube. Et ainsi, la boucle sera bouclée.

Kyora, ma fantastique Kirlia, sortit de sa sphère et elle posa une main confiante sur mon épaule, sans pour autant ajouter, ne serait-ce, qu'un seul mot. (Arc d'Approbation)