"C’est ça, il a une valeur sentimentale. C’est une amie qui me l’a offert, ça faisait très longtemps que l’on ne s’était pas vu."

Dis-tu en attachant le collier autour de ton cou. Peut-être que c’est le moment de trouver quelque chose de similaire pour Kat', quitte à ne pas trouver quelque chose pour Megumi, Macha ou toi. Toi et les bijoux en quelque sorte...

"Je vais encore être chiante, mais c’est pareil pour les boucles d’oreilles. Quand je dis que je ne suis pas très bijoux, je ne mentais pas."

C’est trop... précieux pour toi ? Surtout que ça doit représenter quelque chose pour toi. En fait tu les portes surtout pour cette valeur sentimentale. Ta nouvelle vie et tes amis, pour l’instant.

"Ce n’est pas a moi qu’il faut demander l’autorisation."

Macha hésite. Et quand elle voit et comprend que tu n’as pas de problème avec ça - comme d’habitude - elle se décide à suivre la mannequin. Le temps qu’elles reviennent, tu as le temps de choisir un petit collier avec une pierre aussi vive et jaune que les cheveux de Kat'. Ça lui fera un superbe cadeau. Tu te dis qu’il vaut mieux que Megumi choisisse pour elle même comme elle s’y connaît plus plus que toi.

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Tout de même, elle est un peu... intimidante ? Tu ne sais pas trop comment l’exprimer. Au début tu pensais qu’elle était un peu méchante, mais finalement ça va. Et puis Maya s’entend bien avec elle, donc tu n’as pas le droit de râler. Et ses pokémons sont gentils aussi. Mais si tu l’as suivi, c’est surtout parce que tu as compris qu’elle veut faire un cadeau à ta dresseuse. Chose qu’elle confirme quand elle prend la parole. Et tu te grattes la tête sous le déguisement.

Qu’est-ce qui ferait plaisir à ta meilleure amie toujours ? Voilà une dure question. Surtout qu’elle n’aime pas trop ce genre de "décoration". Mais si tu... vous lui offrez quelque chose ça lui fera certainement plaisir, comme son autre amie à fait.

Le choix, c’est dur. Il lui faudrait quelque chose d’assez discret... Tu finis par pointer quelque chose avec ta "queue" en bois.

Ta dresseuse porte des... gants, si tu te souviens bien du mot (quoiqu’est ce que ce sont vraiment des gants quand ils remontent au-dessus du coude ?). Le rapport ? Tu te mets à fixer une petite chaine en argent de tes (quatre) yeux, espérant faire passer le message. Tu te dis que c’est assez discret et léger pour que Maya la porte. À voir ce que l’autre pense aussi.

J'étais toute contente de porter officiellement et naturellement Macha. Une vraie Mimiqui. Ce n'était pas la nouvelle de l'année mais j'étais heureuse de me dire que le courant était passé et que cela paraissait donc naturel.

Je me perdais... Bref, je la vis réfléchir, chercher du regard puis son regard  se figea sur quelque chose. Je m'approchai alors en tapotant du doigt sur la vitrine, en direction du bracelet en question.

« Celui-ci ? »

Elle me hocha la tête. Je gagnai un nouveau sourire avant de faire signe à Maya.

« Maya, viens voir et dis-moi ce que tu en penses. »

Je lui montrai alors le petit bracelet, bien évidemment par Macha et moi. Le style n'était pas le mien, j'appréciais les choses que l'on voyait et dont je pouvais vanter.

Je rendis immédiatement Macha à Maya, ou la posai par terre selon ses désirs ; de manière bien évidemment délicate. Je vis une petite patte violette sortir de là où étaient les bijoux. Je fronçai les sourcils.

« Hors de question, Joka. »

La main disparut, je soupirai. Je savais qu'elle voulait me faire plaisir mais elle ne réfléchissait pas aux conséquences, cela m'embêterait bien.

Macha qui se fait porter par quelqu’un d’autre que toi ? Voilà une chose rare. À la manière dont elle semblait fixer quelque chose quand tu es venu après que Megumi t’ait appelé, c’est logique (sinon elle ne pourrait pas voir grand-chose comme elle est toute petite au niveau du sol). Ça ne l’empêche pas de revenir dans tes bras avec un petit bon, mais elle semble particulièrement contente de ce "voyage". Ce qui est très rare, car elle est extrêmement attachée à toi. Vous êtes aussi possessive l’une que l’autre.

"Il me semble bien."

Cette simple phrase confirme que c’est Macha qui l’a choisi, car elle s’agite un peu plus. Quand elle allonge la tête de son costume, elle est souvent heureuse.

"Oui, évitons de le voler, tout de même."

Surtout qu’aucune de vous deux ne doit avoir des problèmes d’argent. Enfin bon, tu demandes à la dame de pouvoir essayer le bracelet, le mettant sur ton poignet droit, par-dessus ton gant. C’est léger, discret, assez joli. Il est très bien.

"Vous en pensez quoi ?"

Macha a l’air d’être envoutée par l’idée que tu repartes avec son cadeau. Visiblement tu ne vas pas avoir le choix - pour le meilleur.

"Et je suis désolé Megumi, j’ai trouvé quelque chose pour une amie, mais je pense que je ne vais pas trouver pour toi."

Tu n’es pas du genre à mentir pour ce genre de chose. Surtout que les cadeaux tu les rends. Mais tu trouveras forcément une occasion !

Je souris en faisant signe à un vendeur pour montrer le bracelet en question.

« Celui-ci, je vous prie. »

C'était un homme mais éphémère donc ça me dérangeait moins que d'habitude puis je clignai des yeux en entendant Maya, je ris doucement en mettant une main devant mes lèvres.

« Ma chère Maya, je n'achète pas pour recevoir derrière. J'achète car cela me fait grandement plaisir. Si tu ne m'offres rien, je ne vais rien dire ou sous-entendre. À ce compte-là, je demande la même somme, la même qualité, la même taille et j'en passe... mais non. Ne t'en fais pas. »

Je souris en payant le bracelet, donné dans une belle boîte rectangulaire que je tendis à mon amie.

« Et voici, en gage de mon amitié. »

Le bracelet est acheté, offert, mais dès que tu le reçois, tu le sors de sa boite pour le mettre sans perdre plus de temps. Après tout c’est un cadeau, c’est fait pour d’après toi ! Ça serait dommage de le garder dans sa (jolie) petite boite pour toujours. Ça serait très triste et très stupide.

"Je ne m’en fait pas, c’est surtout une question d’habitude, en fait. Ce n’est pas vraiment comme si c’est une dette ou quelque chose du genre. C’est comme ça que je fonctionne. Si ça n’est pas un bijou, ça sera autre chose."

Une forme de politesse, en quelque sorte. Tu trouves ça normal de rendre les cadeaux à tes amis. Et tu lui donnera ainsi un gage de ton amitié.

"Si tu veux quelque chose pour toi, vas-y, je t’attends et on a le temps. Ou sinon on va à la boutique suivante, c’est comme tu veux !"

« Comme tu le souhaites, Maya. Maiiiis, si nous allons faire d'autres boutiques, ce n'est pas pour que tu m'achètes quelque chose, c'est pour que nous nous amusions entre filles ! Après ces rendez-vous professionnels, nous avons besoin de décompresser. Et en plus, j'ai eu vos accords pour voir la petite Macha un peu plus naturellement ! Ce qui me touche réellement. »

Souris-je alors avant de sortir pour regarder les boutiques aux alentours.

« Mh... »

Je regardai l'heure.

« Le temps passe vite. On peut retourner dans ta boutique de joueurs de jeux vidéos non ? Je m'étais bien amusée, et te voir t'amuser me fera plaisir. »

Je me tournai complètement en souriant.

C’est toujours étonnant de constater que tu t’ amuses rarement "entre filles". Tu n’es pas vraiment solitaire, mais les sorties boutique tu les préfères seule. Au final tu te mens un peu : tu prends chaque matin le temps de t’habiller correctement et de te rendre "présentable". C’est plus que tu ne veux pas changer les habitudes.

"D’accord, je ne regarderai pas pour ça."

Mais tu ne donnes pas ta parole donc bien sûre que tu regarderas. Tu reviendras ensuite pour l’acheter, c’est tout.

Bon, ta jalousie ressort quand elle parle ainsi de Macha. Tu as beau savoir que ce n’est pas ce que Megumi voulait dire et que Macha t’a promis que tu seras le seul être humain a la voir pleinement avec son autorisation, tu restes jalouse et prudente. C’est stupide, mais c’est comme ça. Et ka mimiqui frotte une de ses "joues" contre la tienne pour te rassurer et te dire que non, elle n’a pas vu ce que tu veux voir.

"On peut y repasser si tu préfères oui."

Pour toi il n’y a pas vraiment photo. En fait ça va surement être une pause avant de retourner dans des magasins.

"Bon, ça me semble obligatoire de te forcer à danser un peu."

Sans aucun doute les jeux d’arcade de ce genre sont tes favoris. Personne n’aurait pu le deviner.

"C’est plus simple que ça en a l’air. Tu vois les flèches ? Il faudra appuyer dessus avec ton pied quand c’est à l’écran. Le reste c’est comme tu veux."

Toi tu ne t’arrêtes pas à ça. Tu danses réellement, enfin aussi réellement que possible dans ce genre de circonstances. Oui, tu finis parfois avec un petit public, surtout quand tu enchaînes les parties. Mais d’abord tu la laisses essayer seule, tu t’installeras sur la machine à côté pour les danses suivantes.

J'y allai vivement avec elle alors tout en souriant sincèrement.

« Obligatoire de me faire danser ? »

Je ris en mettant ma main devant mes lèvres avant de regarder la machine en question, j'avais des bottines épaisses qui pouvaient me permettre de bien me mouvoir, j'eus un léger temps de réflexion avant de hocher la tête.

« Cela me va. Amusons-nous. »

Je tapotai dans mes mains en montant sur la machine dont je mis vivement une pièce.

« Je ne promets pas une performance digne d'être vue. »

Je ris encore légèrement avant de commencer à suivre -difficilement- les indications fléchées en coordination -maladroite- de mes bottes sur les flèches.

"Exactement. Avec moi il n’existe pas un jour sans danse, que je doive m’entrainer ou non."

Parce que c’est une passion et un plaisir, le chant et la danse. Étonnamment tu n’es pas très forte au karaoké "noté". Pourtant tu chantes très bien et rien dans ta voix ne change, mais... peut-être que ce genre d’informatique est jaloux et ne t’aime pas. Une sorte d’esprit de la machine. Amusant. Et vous êtes la pour ça, vous amuser.

"Mais si, mais si. Tu t’en sors bien."

Tu la laisses en faire un seule, et tu la rejoins pour la suivante. Enfin, les suivantes. Tu ne peux pas en faire qu’une seule, c’est impossible pour toi, car tu t’éclates trop. Macha observe sur le côté, alors que tu mets beaucoup trop d’effort et d’âme dans ce qui est un "simple jeu". Ça finit par attirer une petite troupe, comme d’habitude. Pour ce genre de chose, ça ne te gêne pas d’être au centre de l’attention. Tu as à peine fatigué et pourtant tu as beaucoup bougé. À croire que c’est ton métier. Le sport, ça donne soif, et c’est donc la prochaine étape de cet après-midi !

« Eh eh, merci ! »

Je souris et elle me rejoignit vivement pour enchaîner.

« J'aime bien au final ! »

J'entendis des murmures, des murmures qui finirent par rassembler un petit monde ; il fallait nous admirer, oui !

Joka, ma Ectoplasma sortit du sol pour s'installer à côté de Macha pour nous observer avec son sourire démesuré et ineffaçable.

J'haletai légèrement suite à l'effort soudain. Je dansais si rarement... mais pour ce moment-là, je pouvais encore continuer. Et je me débrouillais pas trop mal, elle semblait avoir les "notes" plus difficiles tandis que j'avais des notes à peine plus accessibles.

Tu penses que tu l'as définitivement fait changer d'avis par rapport aux jeux vidéos, ce qui est une bonne nouvelle. Au moins par rapport aux jeux d'arcade. C'est déjà ça. Partager ses passions c'est toujours amusant. En tout cas pour toi.

"Si ça peut te rassurer, ça sera plus facile sur scène. Au minimum on aura eu le temps de répéter."

C'est l'avantage de la préparation, ça rend les choses bien plus faciles.

"Tu veux peut-être boire quelque chose après tout ça ? Enfin, sauf si tu veux continuer directement avec autre chose bien sûr."

Tu as fait ce que tu voulais de ta journée, à vrai dire. Ça ne veut pas dire qu'elle est finie, mais dans tous les cas l'objectif est réussi !

Quelques applaudissements pour nous féliciter, même si certains étaient portés sur Maya qui était sur une difficulté plus haute. Normal. Mais je l'applaudis aussi en souriant, quittant la scène pour la rejoindre.

« Nous pouvons aller boire oui, la danse m'a ouvert la soif. »

Je ris légèrement en allant prendre des smoothies pour nous deux.

Nous passions le reste de l'après-midi à discuter, à jouer à d'autres jeux -ou refaire certains- avant de nous quitter pour regagner nos appartements.