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Les gens s'attendent à ce que nous échouions - PV Kanan
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Les gens s'attendent à ce que nous échouionsUn soir, alors que je m’apprêtais à poser la main sur la poignée et à me tirer de cette foutue caravane sentant le renfermé, le vieil homme m’avait retenu quelques instants. Alors que je levais les yeux vers le plafond, dos à lui, il s’était encore pris pour un vieux chaman, l’incarnation du savoir en personne, me disant que pour tout connaître d’une nouvelle ville, dans laquelle on venait à peine d’arriver, il suffisait d’aller faire un petit tour dans un super marché et d’observer. D’après lui, c’était le lieu idéal pour se façonner un avis authentique sur une ville, sur ses traditions et sur ses habitants… En soit, j’étais un semblant d’accord avec son raisonnement, d’autre part, il m’avait encore fait perdre mon temps… Les directives de la prochaine mission en sécurité dans un coin de ma tête, j’avais fini par quitter la caravane, m’envolant jusqu’au plus proche de Feranium, au plus loin que pouvait me porter mon dragon.

J’errais dans la ville prisonnière du froid de l’hiver depuis quelques jours, observant les habitants comme un loup craintif, quittant un lieu lorsque les regards s’attardaient trop sur moi, discutant avec les personnes âgées dans l’espoir de récolter quelques brides d’informations en échange d’une compagnie éphémère. Quelques jours… Déjà. Dans ma tête, les paroles du vieux revenaient comme pour me piétiner. Il m’avait déconseillé d’agir seul pour cette mission, alors que je lui avais refusé toute idée de partenaire, persuadé que je viendrais à bout de n’importe quel obstacle à grands coups de Pokémon dragons. J’étais désormais contraint de reconnaître que je n’avançais pas, que les choses ne se passaient pas comme je l’avais espéré. Mon enquête était probablement menée de la pire des façons. En guise de seul indice, j’avais un nom. Celui d’un dénommé « Rob ». Ce n’était probablement qu’un surnom, dérivé d’un prénom comme celui de Robert ou de Robin, mais j’avais eu bon traîné dans les endroits les plus malfamés de Feranium, absolument personne n’avait prononcé ce surnom. Ce foutu Rob était étrangement discret… Beaucoup trop pour un prétendu trafiquant.

Pour tout connaître d’une ville, le vieux m’avait conseillé de me rendre dans un super marché. Je n’étais pas totalement en désaccord avec cette idée, et je n’étais pas vraiment dans une situation propice à en faire qu’à ma tête, tant je traînais des pieds dans l’échec, mais remplacer le super marché par un bar réputé pour être un véritable nid à rangers, m’avait paru judicieux. Cet endroit grouillait de vantards, d’hommes levant la voix sans raison après quelques bières, lâchant des informations en tout genre en échange d’une tournée ou de quelques pièces. Seul pépin au tableau, je n’étais pas à l’aise avec des dresseurs proches des forces de l’ordre… Du tout. Après avoir pénétré l’antre qui sentait le mâle à plein nez, j’avais pris soin de refermer soigneusement la lourde porte derrière moi, pour ne pas laisser le froid hivernal et la neige pénétraient le bar et mettre à mal le feu de cheminée, à qui on avait confié le dur labeur de garder toute la clientèle au chaud. Des regards s’étaient tournés vers le nouvel arrivant que j’étais, d’abord curieux, ensuite indifférents. Je n’étais qu’un gamin au chaud dans sa tenue d’hiver, après tout. J’avais balayé la large pièce du regard, soupirant longuement par les narines. Bien, allons s’y !
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Kanan
Grynberg

Akari

「 Les gens s'attendent à ce que nous échouions 」
Comme à chaque fin de journée, comme à chaque début de soirée, certains ranger aiment fréquenter les bars, surtout ceux géré par la boîte. Un bon moyen pour décompresser, un moment pour se désaltérer, un instant pour rigoler avec les collègues. Mais pas Kanan, pas lui, pas le rebelle qui habite à présent à Feranium. Aller dans un bar est une chose. Boire avec ses collègues en est une autre. Le solitaire n'aime pas se mélanger, surtout avec des personnes bossant avec lui. Oh il n'est pas question de ne jamais travailler en équipe, loin de là. Être ancien sapeur-pompier lui donne une grande influence en tant que coéquipier pour les missions. En fait, Grynberg déteste se mélanger après le travail. Mesure de sécurité pour ne pas être déçu de qui est vraiment le ou la collègue qui sera en face de lui. Trop de regret. Trop de déception. Trop de faux espoirs.

Alors, le gaillard est seul sur un tabouret, les coudes sur le comptoir, les yeux rivés sur son téléphone diffusant les actualités. De sa main gauche, il attrape son verre à bière, de son index droit il défile les actualités non intéressantes comme le sport. Ce genre d'info est ennuyant excepté quand ça parle du sujet sur les motos. Un grand fan qui aurait aimé faire de la compétition sur ce domaine. La faute au manque de temps. Puis, au moment où l'homme décide de déposer son appareil électronique dans la poche de son blouson, le bruit de clochette du bar accroché près de la porte d'entrée retentit, gémit, pour signaler l'arrivée d'un nouvel arrivant. Depuis qu'il vient dans ce bar pour tenter d'oublier son travail, ses soucis, Grynberg a contracté une sainte horreur de ce bruit strident qu'émet cette clochette. Une idée vraiment merdique d'installer ce genre d'accessoire pour prévenir le patron qu'un nouveau client pointe le bout de son nez. Kanan peste silencieusement dans sa barbe invisible, rasée depuis ce matin aux premières lueurs du soleil avant que le ranger rejoigne son boulot.

Si beaucoup de monde posent leurs regards perçant sur le nouvel arrivant, Kanan n'y prête aucune attention, préférant garder son énergie à boire sa bière tiède et encore mousseuse. Aucune envie de faire partie de ce théâtre de western ou chaque inconnu à cet établissement ne respire jamais la bonne nouvelle. « Un verre de lait, fiston ? » propose le barman lorsque les premiers pas de l'étranger foule le plancher en bois des lieux. Son rire moqueur agresse les tympans de Grynberg qui a toujours eu une incroyable haine sur la moquerie. « Tu n’as toujours pas retenu la leçon, José ? » gronde le loup en tenant fermement son regard gelé sur le barman respirant le mâle. Il ne faut pas dix secondes pour que le propriétaire des lieux baisse son regard et ravale ses paroles...

Il se fiche si certains de ses collègues ou même le propriétaire des lieux n’a pas apprécié la remarque du corbeau. Les gens savent que Grynberg est prêt à user de ses poings si ses paroles ne font aucun effet au prévenu. Mais fort heureusement, aucune remarque ne sera faite à son encontre et c’est une bonne nouvelle. Depuis ce matin, le jeune homme passe une mauvaise journée. Missions merdiques, interventions inutiles et remontages de bretelles à des gamins qui laissaient des détritus dans la nature. Décidément, il faut être fou pour continuer un métier comme celui-là alors que Kanan déteste désormais parler aux gens. Pourquoi cela ? Car la plupart, voire presque tous, ne pensent qu’à leur propre bien, dénigrant ainsi les personnes de leurs entourages sans sourciller. Mais il peut y avoir des exceptions et il y a eu récemment durant ce mois. Alors, sans y émettre un mot, de sa botte il pousse la chaise en face de lui, proposant une invitation à l’inconnu à s’installer près de lui pour éviter que les hyènes reprennent leurs rires désagréables.

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Les gens s'attendent à ce que nous échouionsLa clochette s’était élancée dans une danse sonore, appelant les singes à l’excitation. Je n’ai jamais réellement compris l’intérêt à transformer un simple bar, destiné à rassembler des groupes déjà formés ou à consoler ceux sans attache, en une jungle où dès qu’un nouvel animal se pointe, on s’inflige un maximum de bruits, tel un Gorythmic frappant sur ses tambours, dans l’espoir de caresser un ego encore nourrisson ou d’impressionner les faibles, ceux qui pour exister ont besoin de rejoindre le troupeau. Je suis le genre de bête solitaire blessée et fatiguée qui préfère baisser le regard, se concentrer sur sa chasse plus que sur ces êtres ni-prédateurs, ni-proies. Leur recherche de reconnaissance, leur besoin d’attention, me passaient par-dessus. Je suis sensible aux valeurs et aux belles âmes. Je ne renifle pas les déchets.

- « Un verre de lait, fiston ? » Les paroles du barman avaient brisé le silence méprisant qui s’était installé.

Ceux qui étaient retournés à leur chope avaient de nouveau porté leur attention sur la silhouette qui se tenait toujours à l’entrée de la taverne. C’est-à-dire, moi. Face aux éclats de rires gras et sales, j’avais simplement soupiré, m’avançant dans l’endroit, le plancher en bois véritable grinçant sous mes pas. Puis de façon inattendue…

- « Tu n’as toujours pas retenu la leçon, José ? »


Les paroles de l’homme, dont je ne voyais que le dos, étaient mordantes et face à elles, le propriétaire des lieux avait abandonné son regard hautain pour retourner à ses mains, lesquelles tenaient un torchon et un verre qu’il espérait probablement faire briller. Hum… Visiblement, les singes savent faire preuve de sagesse lorsqu’un autre animal impose le silence à l’aide de ses crocs. Cet épisode étant suivi d’un calme instable en guise de finalité, la plupart des rangers du lieu étaient retournés à leurs petites affaires, le spectacle ayant été que de courte durée. Je n’avais pas eu besoin de réfléchir à où m’installer, car une chaise s’était offerte à moi. Si elle ne me permettait pas de bien observer les clients du bar dans son ensemble, elle ressemblait à une invitation des plus alléchantes. Rangeant ma quête d’informations sur le dénommé Rob dans un coin de mon esprit, j’avais pris place à côté de l'homme, ouvrant un peu le haut de mon manteau d’hiver dans l'espoir d'y faire entrer un peu de chaleur. Silencieux, mais le regard rancunier, le barman m’avait lancé un signe de tête, comme pour me demander ma commande.

- « Je vais le prendre, ce verre de lait... » C’était ma façon insolente, bien à moi, de frapper lorsqu’on ne s’y attendait plus.

Loin d’être bavard, loin de remercier naïvement le jeune homme qui se tenait à ma droite, j’avais laissé les aiguilles de ma montre avançaient tranquillement, considérant qu’un peu de calme avait bien plus de valeur que des paroles bruyantes. À mes yeux… S’il avait sonné l’homme de se taire, c’était parce que toute cette agitation lui prenait la tête. Semblant seul, il était probablement venu ici pour se consoler devant une bière mousseuse. S’il avait voulu du bruit, il aurait choisi le zoo. Une fois ma commande posée devant moi, petit verre de lait proprement placé sur son dessous de verre, je m’étais décidé à faire un élan social.

- « Si le ridicule tuait, nous aurions de fosses communes à tous les coins de rues... » Soupirais-je, laissant mon dos rencontrer le dossier de ma chaise.
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Kanan
Grynberg

Akari

「 Les gens s'attendent à ce que nous échouions 」
Le talon de sa botte venait de pousser un des pieds de la chaise en face de lui qui provoqua en même temps un bruit bien désagréable du bois de cette chose frottant le plancher crasseux de cet endroit. Un geste volontaire qui est considéré pour Kanan Grynberg comme une invitation à l’inconnu à s’installer à sa table. Au moins, les vautours arrêteront de poser leurs regards affamés sur ce morceau de viande rare et unique. D’une gorgée, la ranger se désaltère le gosier en espérant bien entendu oublier sa journée merdique de tout à l’heure. L’action est malheureusement un échec. L’alcool n’est pas assez fort et peut-être que le Whisky aurait été une meilleure solution. Il émet un léger bruit de frustration par le biais de sa bouche, de son soupir tout en reposant le pied de son verre sur la table. D’un geste de sa main recouverte d’un gant en cuir marron, il ballait des miettes de pains encore présents sur son petit comptoir. Objectivement, le barman a mal fait son boulot pour nettoyer le plan de travail du loup. D’un simple regard, le solitaire pourrait deviner le repas de la personne qui a posé son derrière sur la même chaise que l’observateur. Un sandwich au jambon beurre. Plusieurs indices laissent à croire à cette éventualité. Tout d’abord les restes de miettes de pain qui étaient encore présents sur la table. Sans oublier la graisse du beurre mal nettoyé par l’éponge mouillée du crasseux tenant le bar. Pour finir, un bout de jambon se trouve près de la botte droite du ranger. Il soupire à nouveau tout en reprenant une gorgée de sa bière mousseuse.

Le gamin finit par venir à la table du solitaire ce qui oblige l’homme à fermer un dossier, un rapport concernant une affaire sur un dénommé Robert Winston. Depuis une semaine, Kanan a été chargé de surveiller un peu plus les bois de Feranium afin de veiller sur la sécurité des Pokémons qui y vivent. La raison ? Il semblerait que l’homme dans ce dossier serait coupable de plusieurs agressions sur les créatures sauvages. Toutes les victimes ont été salement amochées et certaines ont même failli rendre l’âme. C’est un ranger patrouillant dans le secteur qui a été témoin d’une des violences volontaires de ce Robert. À l’aide d’un de ses Pokémons, il aurait attenté à la vie d’un pauvre Rocabot. L’agresseur a réussi à fuir l’interpellation mais son visage a quant à lui été filmé par la caméra portative du collègue de Kanan. C’est qu’une question de temps, la Police va faire son travail qui est de trouver ce déchet et l’emmener en garde à vue afin d’être jugé. Seulement voilà, le loup solitaire s’impatiente. Une semaine que son visage est découvert. Sept journées à continuer de fuir les autorités tout en poursuivant les agressions...

Un léger sourire au coin s’échappe du visage de Grynberg en étant témoin du revers de la médaille du garçon face au barman. Il en a dans le pantalon pour oser montrer les crocs à un ivrogne tenant ce bar miteux. Kanan ne dit aucun mot, préférant poser son coude contre la table et reposer sa tête contre le ventre de sa main. Le loup a cru entendre un léger grognement misérable du propriétaire des lieux qui doit sûrement chercher avec acharnement une brique de lait pour le demandeur. « Un petit bol de lait pour moi aussi. » finit par ajouter Grynberg d’un ton aucunement moqueur mais extrêmement sérieux. En tout cas, des rires se font entendre et proviennent de certains habitués du bar qui travaillent avec Kanan. Serait-ce le supérieur du loup qui jappe comme un petit chiot au fond de la salle ? Bougeant lentement son regard gelé, les sourcils du solitaire se froncent. Pas étonnant que le boulot n’avance pas avec un type de ce genre porteur du galon de chef de brigade. Il ne le mérite aucunement.

Son attention revient sur l’inconnu qui s’adresse finalement au ranger. Le ridicule hein ? Un léger sourire, assez faible, trône sur le visage froid de Kanan. « Je suis d’accord. Heureusement que l’idiotie ne tue pas aussi car je m’ennuierais dans mon travail. » ajoute le loup qui ne daigne pas d’adresser un simple remerciement au barman qui vient de donner un verre et un bol de lait à la table. De sa poche, il ressort une pièce. De son pouce il donne une pichenette à l’objet de valeur qui tournoie dans les airs afin d’être rattrapé par le quémandeur. La pièce suffira à payer les deux récipients de lait. Lentement, Kanan Grynberg saisit le bol afin de le placer sur le sol, près de ses bottes où son chat électrique de la race d’un Lixy s’empresse de boire le laitage. « Puis-je savoir pourquoi un gamin perd son temps dans un endroit aussi malfamé ? » questionne le ranger en trinquant son verre de bière contre celui de l’inconnu. « Kanan Grynberg, ranger Pokémon de Feranium. »

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Les gens s'attendent à ce que nous échouionsDifficile de cacher mon amusement lorsque celui que je supposais être un ranger – parce que pour être un habitué du lieu, il fallait au moins en être un -, avait lui aussi commander du lait. Cela devait être parfaitement rare que des clients commandent autre chose qu’un verre d’alcool. Voir le barman de mauvaise foi se ridiculiser à servir du lait m’aurait presque arraché un sourire, si je n’étais pas venu ici pour le travail… Le fait que je sois toujours au point mort dans mon enquête ne me donnait aucunement le droit de m’amuser, même lorsqu’il s’agissait d'un sac à merde…

- « Je suis d’accord. Heureusement que l’idiotie ne tue pas aussi, car je m’ennuierais dans mon travail. »


J’avais l’impression que sa vie de ranger n’était pas particulièrement palpitante. Il suffisait de lever le nez, de sentir cette odeur de sueur, de bière et de nourriture grasse pour s’en rendre compte, les gens ici étaient très loin d'avoir des âmes d’aventuriers ou d’explorateurs. Ils n’étaient qu’un ramassis de faux-semblants trop bien payés pour prendre le moindre risque, bien que parfois, certains osaient sortir de l'ombre pour mourir à la lumière. Quelque part, même le vieil ivrogne, qui m’avait lancé sur cette mission, était plus légitime à être appelé protecteur des gens et de la nature… Si le chaton électrique du jeune homme avait probablement trouvé le lait à son goût, je l'avais de mon côté jugé un peu tiède. Enfin, dans un établissement comme celui-ci, je ne m’étais pas non plus attendu à plus que me désaltérer le gosier.

- « Puis-je savoir pourquoi un gamin perd son temps dans un endroit aussi malfamé ? » Il avait porté son verre vers moi et sans le faire attendre, j’avais trinqué avec mon verre de lait. - « Kanan Grynberg, ranger Pokémon de Feranium. »

- « On m’appelle Akari, lorsqu’on n’emploie pas le mot gamin ! » M’amusais-je, bien que ce serait me juger un peu vite de me considérer réellement comme tel. - « Je cherche un type. » Avouais-je avant de boire une nouvelle gorgée. - « Je voulais me la jouer discret, de sorte à régler mes comptes avec le gaillard sans provoquer du grabuge… Seulement, je ne le trouve pas… On le surnomme Rob et ce fils de ses respectables parents semble bien se remplir les poches aux dernières nouvelles. » Soupirais-je, prenant des risques, pariant, parlant beaucoup dans l’espoir qu’on en fasse de même. - « Je me demande ce que les forces de l’ordre attendent pour le coffrer... » Ajoutais-je plus bas, amer.
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Kanan
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Akari

「 Les gens s'attendent à ce que nous échouions 」
Le bruit des deux verres retentit autour de leurs tables puis le gosier du loup solitaire est légèrement rafraichi par la bière acide. Posant le récipient désormais vide, Kanan hausse l’un de ses sourcils à la première information de la personne en face de lui. Il semble ne pas avoir apprécié le terme gamin ce qui pourrait faire rire intérieurement l’ex-pompier qui était considérablement désigné de la sorte. Une petite vengeance personnelle de l’attribuer à d’autres sans aucun doute. Dans tous les cas, le Ranger n’a pas très envie de gaspiller sa salive pour s’excuser de cette plaisanterie enfantine. Akari. Ce prénom ne dit absolument rien aux défenseurs de la nature. La chose qui le chiffonne un peu, c’est la tournure de la phrase de cet Akari. On l’appelle ainsi, selon ses dires. Le pronom "on" tient tout son sens dans cette déclaration. Grynberg suggère que l’inconnu cache potentiellement son identité ou alors il s’agit vraiment de son prénom. Difficile à savoir, surtout pour un sujet qui n’est finalement pas si important pour l’orphelin. Il croise ensuite ses bras à la deuxième déclaration de cet Akari. Il cherche un type. Bien. Mais y’en a beaucoup dans ce bar par exemple. Inutile de préciser que c’est la même chose en ville. « Tu cherches un type. » reprend le Ranger en l’observant boire une autre gorgée de ce lait qui ne donne aucune envie au solitaire d’en boire. « Il a un nom ce type ? » demande curieusement le Ranger en déviant son regard sur un de ses collègues, son chef plus précisément qui se prend un savon au téléphone. Sûrement sa femme qui en a marre d’apprendre qu’il traîne tout le temps dans les bars.

Doucement, l’attention de l’homme revient sur le prétendu Akari qui semble encore plus étrange sur ses propos. Donc il cherche un type pour le frapper ? Pour régler des comptes ? Tout en le demandant à un représentant de la loi ? Étrange ou stupide, au choix. Mais avant que le loup solitaire décide de reprendre la parole, il devient encore plus impassible sur une information extrêmement intéressante. Le surnom Rob titille l’attention du Ranger. « Dire cela devant un Ranger est assez irréfléchi Akari. » déclare de sa voix grave et sombre le loup qui ne quitte en aucun cas le regard bleuté de son partenaire de table. Coude droit contre la table, index pointé sur le jeune homme, le loup décide de ne pas montrer les crocs mais plutôt d’avoir les poils hérissés. « Mon boulot est de veiller à la sécurité d’autrui, comme les forces de l’ordre dont tu as mentionné mais d’un certain point de vue. Mon terrain de jeu est différent d’eux. » informe Kanan en baissant son index sur la table tout en le tapotant sur le bois. « Tu insinues vouloir régler des comptes, ce qui pourrait résumer à de la violence volontaire. Alors toi qu’on appelle Akari, j’ai des choses à te dire. »

La froideur naturelle de ses cristaux s’oriente sur son dossier, puis sur Akari. De sa main droite, il glisse le dossier à l’inconnu, prenant ainsi un gros risque. Néanmoins, le loup a flairé une aubaine pour avancer dans son enquête. « Le hasard n’existe pas. Du moins pas chez moi. Tu dois parler de ce Robert Winston qui fait en ce moment parler de lui à Feranium. » déclare ouvertement le Ranger en concentrant de plus en plus ses orbes gelés sur Akari. « On m’a parlé d’un jeune homme aux yeux bleus assez curieux qui travaillerait avec ce Rob pour agresser des Pokémons ainsi que des gamins. » ment soudainement le Ranger pour repérer la moindre trahison sur le comportement gestuel et verbal de la personne en face de lui. Il joue à un jeu. Le loup orphelin tente juste de comprendre à qui il a affaire. Un détective privé ? Non. Ils sont bien trop arrogants pour en parler à un ranger. Un policier ? Non plus car ce ne serait pas logique, surtout que le jeune homme n’agit pas comme eux. Un mercenaire alors ? Possible…mais c’est rare… « Est-ce toi ? Prouve-moi que tu n’es pas le type dont je parle, Akari. »

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Les gens s'attendent à ce que nous échouionsSuivant le fil tranchant du devoir, le Ranger m’avait mis en garde vis-à-vis du possible côté condamnable de mes intentions. Néanmoins, je connaissais la loi. Vouloir régler ses comptes restait vague, mes beaux yeux bleus innocents et ma carrure, cachée par mes vêtements chauds, me donnaient volontiers des airs de beau parleur. J’avais également volontairement parlé d’argent, parce qu’il était facile de tout justifier avec le pognon. Ainsi, la possibilité que je ne sois qu’un gamin qui gonfle le torse pour jouer le bonhomme à la recherche d’un dénommé Rob afin d’exiger qu’il lui rende l’argent qu’il lui doit était, pour ainsi dire, une couverture des plus crédible.

- « Le hasard n’existe pas. Du moins pas chez moi. Tu dois parler de ce Robert Winston qui fait en ce moment parler de lui à Feranium. »

Il avait désormais toute mon attention et le ciel bleu illuminant mes prunelles s’était soudainement assombri. En effet, si c’était du simple hasard, c’était un peu gros, même pour un adepte de la réalité tel que moi.

- « On m’a parlé d’un jeune homme aux yeux bleus assez curieux qui travaillerait avec ce Rob pour agresser des Pokémons ainsi que des gamins. Est-ce toi ? Prouve-moi que tu n’es pas le type dont je parle, Akari. »

Intéressant… Je m’étais légèrement redressé, les épaules détendues et le visage subitement sérieux. Ce ranger avait des informations. Accepterait-il de faire un échange de bons procédés ? Je n’étais plus à un risque prêt. Cela faisait trop longtemps que je tournais en rond, tel un fauve en cage… Je ne pouvais que me hâter et suivre la seule piste sur laquelle le hasard m’avait lancé.

- « Ce n’est pas moi. » Mes mots étaient droits, forts dans leur formulation sans pour autant être criés. - « J’enquête sur un trafic de médicaments faits à base d’os de Pokémons, ces cochonneries censées guérir tous les maux de l’humanité à base de paillettes et de cadavres… Robert Winston est le seul revendeur à s’être montré assez bavard pour devenir la seule piste viable… Ma mission est de remonter son cheminement afin de pouvoir faire éclater la vérité lorsque j’aurai atteint un plus gros poisson... Je suis un mercenaire. » Mon regard tempétueux n’avait pas quitté le sien, pas un seul instant.

Les mercenaires sont connus pour vivre d’une petite bourse et de quelques belles valeurs empruntées à d’autres. Loin d’être une profession, c’est une activité illégale mais particulièrement difficile à maîtriser… Parce que parfois, pour le bien commun, on a besoin des mercenaires afin de dépasser les barrières des lois et celles de l’éthique… Et note à part, les rangers et les mercenaires sont loin, très loin, d’être les meilleurs amis du monde…
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Kanan
Grynberg

Akari

「 Les gens s'attendent à ce que nous échouions 」
Joignant ses mains sur la table, tapotant par moments son pouce contre l’autre, le Ranger tendait un piège à ce dénommé Akari pour tenter de comprendre qui il est et pourquoi il se trouve dans cet endroit malfamé. Fronçant un peu ses sourcils ténébreux qui sont de la même couleur que ses cheveux, exceptés certaines mèches blondes, Grynberg tente de percer à jour le garçon. D’habitude, le corps trahit la personne. Que ce soit par des gestes comme se gratter l’arrière de la nuque ou bien la joue. Sans oublier les gouttes de sueur froide qui peuvent commencer à perler sur le front ou sur les tempes. Mais là, c’est un comble. Cet Akari ne laisse aucun indice pouvant révéler un acte suspect. Non. Le jeune homme affiche juste un regard innocent. Sa carrure quant à elle est bien dissimulée dans les vêtements chauds. Impossible d’émettre une supposition sur la position de son dos par exemple. Qu’il soit vouté, bien droit ou autres, le Ranger n’en saura rien.

L’argent, un sujet commun, non rare, qui tourne tout le temps dans les affaires des gens. Cela peut expliquer la raison de pourquoi Akari stipulait régler des comptes. Sa manière de l’exprimer peut-être au sens figuré de la chose. En d’autres termes, il ne s’oppose pas à la loi. Il n’a pas réitéré ses propos ni même adressés des menaces de morts. En soi, si la victime désire déposer plainte, y’aurait rien d’important pour le faire passer au tribunal. Impassible, le propriétaire du Lixy écoute d’une oreille bien attentive les propos du gamin pendant que la jumelle de l’autre se focalise sur les bruits du fond du bar. Certains Rangers n’ont pas digéré le fait qu’un inconnu boit un simple verre de lait dans un endroit pareil. Des idiots rien qu’à les écouter qui ternissent la réputation de son travail. Comment être respecté avec des types comme eux. C’est impossible.

Ce n’est donc pas lui dont Kanan faisait allusion. Normal vu que c’est une invention créée de toutes pièces par Grynberg. Puis, la suite du discours surprend énormément le solitaire qui se met à hausser l’un de ses sourcils. Des médicaments à base d’os de Pokémon ? Si le gamin dit vrai, l’explication de pourquoi Rob agresse mortellement les créatures peuplant cette Terre tient la route. Sans s’en rendre compte, en imaginant le criminel agir de la sorte, Kanan brise le verre dans sa main après l’avoir un peu trop serré. Heureusement que son gant le protège des morceaux tranchants, il évite de peu de se couper. Le raclement de gorge du barman ramène le coléreux à la réalité. Kanan cligne plusieurs fois ses paupières, frotte ses mains et se met à pester. « Navré José. Ton verre a rendu l’âme. Mets-le-moi sur ma note avec le verre de lait du gamin. » annonce le Ranger qui ne fait pas attention à son langage en traitant une nouvelle fois le mercenaire de gamin. Un réflex du métier qui est devenu un défaut.

« Mercenaire, hein ?! » exclame Kanan d’une voix sombre et à peine audible aux oreilles d’Akari. « Le hasard n’existe vraiment pas. » Il se met à rire amèrement tout en déviant par l’intermédiaire de sa main les morceaux de verre sur la table. Ces derniers seront jetés sur le sol, de quoi donner du travail à ce bon vieux José qui ronchonne tout le temps. « J’enquête aussi sur lui. De mes informations, il est le gros poisson à pêché. » Il tapote le dossier sur la table avec son index. « Des gens se plaignent de la disparition de leurs Pokémons. Quand à moi, j’ai recensé la disparition de plusieurs habitants des forêts que je garde. Que ce soit des Rocabots, des Balignons mais aussi celui d’un impressionnant Tropius. À chacune de mes enquêtes je ne retrouve que de l’hémoglobine contre les arbres, les herbes, le sol. » Il pousse à nouveau le dossier d’enquête près d’Akari. « Si tu es Mercenaire, je suis prêt à demander à mes supérieurs de te payer un bon salaire pour le mois. À une simple condition que tu m’appuies pour l’enquête. »

Croisant ses bras sur la table, il se penche pour baisser le ton de sa voix lorsque José ramasse les derniers morceaux du verre où se trouvait un fond de bière très acide. « Les forces de l’ordre sont peu nombreuses à Feranium et ils ont des missions plus importantes. L’enquête nous a été refilé, en quelque sorte… » avoue d’une manière sincère le Ranger où au même moment son Lixy du nom de Mordred bondit sur la table pour dévisager froidement Akari. Lui aussi…il a été victime de la violence gratuite de l’être humain.

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Les gens s'attendent à ce que nous échouionsLe verre s’était brisé dans la poigne de fer du Ranger, attirant mes prunelles froides et celles sombres du Barman sur les éclats de verre, que la pâleur d’un néon agonissant faisait scintiller. Je ne pouvais réellement trouver son geste déplacé ou de trop, ayant moi aussi quelques soucis avec mes mains… La peau dure à cause d’un train de vie rude et physique, les doigts maladroits au fil d’une perte progressive du sens du toucher, il m’était commun de réduire mes mains comme ce qu’elles tenaient en morceaux. Avec le temps, je m’habituais à faire preuve de légèreté et de prudence, mais je n’étais pas à l’abri de réduire un pauvre récipient en verre pilé par simple colère et mégarde. Loin de fuir ses responsabilités, le Ranger avait accepté de rembourser le verre, tout en m’offrant le mien. Certes, j’étais toujours un gamin, mais les choses semblaient prendre une direction des plus originale.

L’amusement sombre du dénommé Kanan Grynberg, concernant mon statut de mercenaire, m’avait paru être un accueil bien plus tendre que celui auquel je m’étais préparé. D’ordinaire, il n’était pas rare qu’un Ranger souhaite en venir aux mains ou aux Pokéballs face à quelqu’un ayant la prétention d’accepter n’importe quel genre de travail, qu’il favorise ou discrimine les valeurs éthiques, pour le peu qu’il y a une bonne bourse à la clé, et ce, en toute illégalité pour ne rien arranger au tableau. Souvent, les mercenaires volent du travail aux Rangers, lorsqu’ils ne leur mettent pas carrément des bâtons dans les roues…

- « J’enquête aussi sur lui. De mes informations, il est le gros poisson à pêché. Des gens se plaignent de la disparition de leurs Pokémons. Quand à moi, j’ai recensé la disparition de plusieurs habitants des forêts que je garde. Que ce soit des Rocabots, des Balignons mais aussi celui d’un impressionnant Tropius. À chacune de mes enquêtes je ne retrouve que de l’hémoglobine contre les arbres, les herbes, le sol. »

Pour illustrer ses mots, le Ranger avait tapoté du doigt le lourd dossier qui l’accompagnait, avant de me le proposer en toute quiétude. Je n’étais définitivement pas le seul à avoir un certain goût prononcé pour les prises de risques.

- « Le hasard n’existe vraiment pas… »
Répétais-je tout bas.

Si j’étais venu dans ce bar malfamé et fréquenté par presque tous les Rangers de Feranium, c’était dans l’espoir de trouver un semblant de début de piste… Autant dire que je venais, de manière inattendue, de dénicher le gros lot. Tout en écoutant attentivement la voix calme du jeune homme, je parcourais les pages du dossier, discrètement, relevant souvent mon regard bleu pour surveiller les alentours.

- « Si tu es Mercenaire, je suis prêt à demander à mes supérieurs de te payer un bon salaire pour le mois. À une simple condition que tu m’appuies pour l’enquête. »

- « Sans façon ! » Lançais-je, tendant une main en stop. - « Je ne veux pas être officiellement mêlé aux affaires des Rangers puis, je ne fais pas ça par charité ou pour avoir bonne conscience. J’ai un commanditaire qui m’a déjà fait une avance sur prime... » L’homme était persuadé que j’allais mener ma mission à bien, chose qui avant ma rencontre avec Grynberg, s’était annoncée plus que délicate… - « Néanmoins, je ne toucherais pas la seconde partie de ma prime si je n’arrête pas la branche du trafic caché ici, quelque part dans l’ombre de la ville… J’imagine que nous avons tous les deux des avantages à coopérer plutôt qu’à se marcher bêtement dessus. » Loin de moi d’être contre-productif.

- « Les forces de l’ordre sont peu nombreuses à Feranium et ils ont des missions plus importantes. L’enquête nous a été refilée, en quelque sorte… »


- « Je vois… » Soufflais-je.

En quelque sorte, Kanan me confirmait que cette enquête passait au second-plan pour le haut de sa hiérarchie, ayant plus important que des cas de maltraitances et de disparitions de Pokémons… Seulement, en dehors de toute la barbarie de ces actes, il était également question de marchandises mensongères et de trafics rapportant trop gros pour ne pas avoir un impact sur l’économie de la ville. Même les humains, dans tout leur égoïsme et leur cupidité, étaient menacés. Le lionceau du jeune homme était monté sur la table. Son regard ne me disait rien de bon. J’y décelais un mélange d’inquiétude et d’appréhension. Ne voulant pas devenir un ennemi pour ce Pokémon, j’avais doucement poussé, du bout des doigts, ce qu’il restait de mon verre de lait dans la direction du Pokémon Electrik. Une façon pour moi de lui dire que je ne lui voulais aucun tort.

- « Sais-tu où nous pouvons rencontrer Robert Winston ? » Demandais-je de but en blanc, considérant qu’il était grand temps d’agir pour de bon.  
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Kanan
Grynberg

Akari

「 Les gens s'attendent à ce que nous échouions 」
Sans façon. Deux mots sortis de la bouche du mercenaire pour annoncer qu'il ne désirait pas l'argent sale des Rangers. Impassible, absolument pas surpris de cette réaction, Kanan fixe sans aucune émotion et d'une froideur calme cet Akari. Bras désormais croisés, avalant silencieusement sa salive, Grynberg finit par décrocher son regard bleu acier pour caresser le pelage hérissé de son lionceau. Oui, l'éventuel prime qui pend au nez pour le mercenaire est sans doute plus alléchante. Si ce dernier refuse celui d'honnêtes gens respectables (entre guillemets) des Rangers alors le gamin est très droit dans son travail. Il ne divague pas sur d'autres chemins, d'autres offres. Pour Kanan Grynberg, Akari se contente de suivre correctement ce qu'on lui demande de faire pour toucher sa prime. Enfin, ce n'est qu'un point de vue sur sa réaction de tout à l'heure.

Tirant le dossier près de lui d'un geste discret, il se contente de remettre correctement les feuilles à l'intérieur, lui qui est bien trop maniaque à quelques occasions. Disons que la première feuille qui n'était pas parfaitement alignée aux autres semblait gêner au sociopathe. Une fois le geste réalisé, son attention se reporte sur le mercenaire qui stipule qu'il n'aura pas la seconde partie de son butin tant que la bande organisée rode toujours en ville. Franchement, la curiosité de Grynberg le titille. Il aimerait bien connaître l'identité du client d'Akari. Dans tous les cas, cette fameuse personne ne doit plus croire aux forces de l'ordre pour résoudre cette affaire au vu de son action à avoir payé un genre de spécimen repoussant pour beaucoup de gens. Le premier indice qui se range dans l'esprit de l'ancien combattant du feu c'est que le client ne figure pas sur la liste des pauvres et des personnes qui ont du mal à finir leur mois. Non. Il s'agit d'un individu ayant les moyens de payer des services coûteux. Un chef d'entreprise par exemple. Ou bien le maire de la ville. Ce serait même marrant que le commissaire du commissariat de Feranium paye en secret un mercenaire pour faire le sale boulot.

« J'ai des solutions pour trouver un rat parmi tant d'autres dans une ville. Surtout pour Feranium. » dit-il de ses mots gelés. « Néanmoins, je refuse de coopérer à tes côtés si tu ne m'informes pas d'une chose. » Il se penche un peu pour étouffer les paroles qui vont suivre et inciter les voyeurs à regarder ailleurs. « Ton client demande d'arrêter la branche de trafic, mais si c'est pour attenter à leur vie, je ne peux me résoudre à faire équipe avec toi. » chuchote Kanan en jouant avec son index à faire glisser un minuscule morceau de verre sur la table. « Je dois les emmener derrière les barreaux, en vie, tout comme Robert Winston. Ça m'arrangerait de le faire avant mes collègues, histoire d'avoir une meilleure paye et de dégager d'un coup de pied au cul celui qui me donne des ordres. »

Calant son dos contre le dossier de la chaise qui se met à grincer, le Ranger ne quitte aucunement son regard de celui du gamin. Inutile de fixer son Lixy qui apprécie le restant du lait du Pulsar. Mais également que le Pokémon vient de baisser sa garde contre Akari. Ou bien du supérieur de Kanan qui chante de bon cœur avec ses collègues sous l'emprise de l'alcool. Non. Il n'y a qu’Akari qui attise l'attention gelée du solitaire qui déteste ses congénères. Tel le Lougaroc qui s'est fait jeter, trahir, par sa meute et qui désire désormais marcher seul.

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Les gens s'attendent à ce que nous échouionsOn dit que les apparences sont parfois trompeuses, je considère que cela est à moitié vrai, car tout dépend des individus. C’est un affrontement, un rapport de force déterminé par l’expérience et l’intelligence. Il est possible de déterminer la personnalité et les intentions d’une personne à l’apparence qu’elle dégage, à ce que certains appellent « aura » ou « feeling », mais il est également possible de s’improviser comédien, de porter un masque et de jouer un rôle qu’on peut maîtriser depuis bien trop longtemps que le personnage puisse se démarquer de notre véritable personnalité. En dehors de l’individu commun, de celui qui se présente tel qu’il est, il existe les investigateurs et les menteurs. Me concernant… Je dirais que je joue à être celui que je pense être. Si je dois choisir entre menteur ou investigateur, je dirai que je suis davantage le second.

Les phases de silence de Kanan Grynberg trahissaient qu’il était plutôt investigateur. Je lui avais épargné le soupçon d’être un baratineur, compte tenu du fait qu’il n’hésitait pas à naviguer en eaux troubles pour atteindre ses objectifs. Cet homme était prêt à faire équipe avec un mercenaire afin de démanteler un réseau de trafiquants. Néanmoins, était-il fiable ? Disons que je préfère les pseudo-justiciers. Ils ont tendance à m’épargner des coups d’œil par-dessus mon épaule, n’étant guère le genre d’individus à poignarder dans le dos. Mieux vaut patrouiller avec un policier qu’avec un criminel, si vous voyez ce que je veux dire…

- « J'ai des solutions pour trouver un rat parmi tant d'autres dans une ville. Surtout pour Feranium. Néanmoins, je refuse de coopérer à tes côtés si tu ne m'informes pas d'une chose. » Il s’était légèrement penché vers moi, comme pour me livrer un secret. - « Ton client demande d'arrêter la branche de trafic, mais si c'est pour attenter à leur vie, je ne peux me résoudre à faire équipe avec toi. Je dois les emmener derrière les barreaux, en vie, tout comme Robert Winston. Ça m'arrangerait de le faire avant mes collègues, histoire d'avoir une meilleure paye et de dégager d'un coup de pied au cul celui qui me donne des ordres. »

- « Mon client est un homme qui cherche à imposer sa vision du « Bien », celle que la société voit comme le « Bien » dans les grandes lignes. Autant dire qu’il chercherait à m’envoyer en taule si je venais à dépasser les limites imposées par la moralité. De mon propre point de vue… Quel serait l’intérêt d’arrêter un trafic de médicaments à base de Pokémons si derrière, je provoque un bain de sang… Ne serait-ce pas contre-productif ? Vouloir agir contre la souffrance pour provoquer la mort ? De plus… »
J’avais soufflé ces deux derniers mots. - « À ce qu'il parait, je ressemble à un gamin, pas à un tueur ! » Terminais-je en haussant les épaules.

Je mentirais en disant que je n’ai jamais pris une vie, mais c’était réellement dans un ultime recours afin de sauver ma propre vie… Même en dehors de la légitime défense, j'ai mes limites à l’immoralité.

- « Si tu n’as pas d’autres interrogations, nous pouvons y aller. Pas que l’ambiance du bar soit atroce… Elle l’est… Mais j’aimerais agir, ayant déjà que trop flâner dans Feranium. Je crains que ma chance s’épuise et que tout me file entre les doigts… Les murs ont des oreilles, même si je doute que quelqu’un ici nous ait écouté, il n’est pas impossible qu’ailleurs, d’autres aient parlés trop près d’oreilles indiscrètes… Si Rob apprend qu’on le cherche, il sonnera l’alerte et ce sera l'échec…»

Les rangers étaient déjà au courant de cette affaire et le vieux m’avait envoyé ici, cela signifiait qu’il y avait déjà trop de mouvement… Mieux valait considérer que le temps était compté.

Ailleurs, dans l’ombre d’une petite ruelle proche d’une station-service, deux hommes s’étaient retrouvés pour convenir d’un rendez-vous pour leur client respectif. Ce coup-ci, le contrat était conséquent. Tout un camion de marchandises était au centre de l’échange. L’un des hommes, un négociateur, avait avancé pouvoir payer plusieurs mallettes de quelques milliards de Pokédollars, promettant le double une fois la marchandise vérifiée et validée comme authentique. C’était audacieux, tant il n’est pas rare dans le trafic de médicaments que certains escrocs parmi les escrocs vendent du placebo. Néanmoins, l’autre homme le savait, si son client venait à livrer une marchandise illégitime, il risquait bien pire que la prison... Après une vingtaine de minutes, les deux hommes s’étaient quittés, l’échange planifié pour dans deux jours, sur le parking d’un supermarché, à trois heures dix du matin.
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Kanan
Grynberg

Akari

「 Les gens s'attendent à ce que nous échouions 」
Dégager d’un coup de pied son supérieur était une idée qui trônait depuis longtemps dans le palais mental du ranger. Depuis son arrivée au poste de Feranium, le propriétaire du Lixy avait déjà remarqué plusieurs problèmes qui tâchaient la réputation et le travail en tant que ranger. Le plus gradé ne souhaitait pas se mouiller sur des affaires d’interpellations. Il préférait regarder ailleurs lorsque des individus dégradaient les forêts, les plaines, bref l’habitat des Pokémons. Pour lui, seule sa paye comptait et rien d’autre. Le genre de personne que Grynberg déteste énormément et ça ne va aucunement l’inciter à aimer l’être humain. Pour lui, pour le balafré, Feranium doit avoir un nouveau chef et résoudre cette affaire pourrait inciter le maire de la ville à dégager le gros lard. Donc en quelque sorte, il est normal pour Kanan de se salir les mains à coopérer avec un mercenaire. Il est un peu pour lui, un outil pour arriver à ses fins. D’autant que tous les deux seront gagnants si la mission est une réussite. Le fait d’avoir prévenu Akari que Kanan désirait avoir les ravisseurs vivants est à moitié vrai. En vérité, le solitaire n’en a strictement rien à faire des vies de ses mécréants. Il pense juste que la prison pourrait être un bon moyen de les détruire très lentement au lieu de leur donner une mort rapide…

Mais passons. Oui, il vaut mieux penser à autre chose. Les idées noires de Kanan ne sont pas vraiment un sujet intéressant pour aujourd’hui. Fronçant ses sourcils sombres, perdant son regard glacié sur son nouveau partenaire, Kanan comprend très vite que par les paroles d’Akari, ce dernier ne semble pas vraiment choqué, mal à l’aise lorsqu’il parle de bain de sang. Il a dû déjà passer à l’acte au cours de sa vie, sinon comment avoir une telle assurance sur ses propos. Un autre point sur le discours du gamin confirme une autre hypothèse de Grynberg. Le client du mercenaire est plutôt calé dans le camp du bien et non du mal. L’idée que ce soit un honnête citoyen est négatif. Il reste donc plusieurs options. Un homme qui a du pouvoir comme par exemple un politicien. Un individu du service public. Ou bien un défenseur des Pokémons qui peut correspondre à beaucoup de critères. Kanan remue négativement son visage, de gauche à droite afin de chasser toutes les hypothèses qui brouillent son champ de vision. Le voilà reconcentré sur la situation actuelle.

Se levant de sa chaise, préférant aussi ne rien dire sur sa phrase comme quoi il ressemble à un gamin et non à un tueur, Grynberg pose une lasse de billets sur le comptoir et fait la sourde oreille sur les grognements du gérant José. Il accepte de partir de cet endroit comme l’a suggéré Akari mais soudainement sa route se stop lorsque José ouvre un peu trop son bec. « Des raclures comme toi, on en a pas besoin chez les rangers. » Le bruit qui vient après signale que le balourd a craché sur la veste bleue du motard, plus précisément sur son dos. Kanan n’a jamais été en très bon termes avec José mais là…il pousse le bouchon un peu trop loin. Le provocateur tente sûrement de faire perdre les moyens du balafré afin de ternir son image des autres rangers mais aussi de montrer aux autres que Grynberg n’est pas fait pour ce job. Tournant son visage, fixant José d’un seul œil, celui de gauche, il l’observe et ne le regarde pas de haut en bas. « Modère tes propos veux-tu ? Dois-je dire à ta femme Maria que tu fricotes avec la fleuriste au coin de la rue ? Si tu souhaites avoir une relation secrète avec Joséphine, tu devrais commencer par enlever les poils de son Couafarel sur ton pantalon. Autant ne pas préciser les griffures près de ta nuque qui doivent descendre en bas de ton dos. Ou encore des restes de maquillages qui sont sur ta joue droite. Ah oui, tu as également des restes de son parfum immonde à base de fraises sur tes vêtements. »

Un petit sourire bienveillant est adressé au barman puis Kanan part comme-si de rien n’était de cet endroit pour rejoindre Akari. Une fois à l’extérieur, son Lixy grimpe sur son épaule puis lèche sa patte avant gauche en ronronnant. Le ranger sort ensuite son téléphone portable et envoie un simple message à une personne bien précise. « Suis-moi. » dit le ranger qui pourrait limite ressembler à un ordre. Empruntant plusieurs ruelles, sans y émettre le moindre mot à son nouveau partenaire car voyez-vous Kanan n’est guère bavard à part quand on l’énerve, et si c’est vraiment le cas ce sera des paroles blessantes. Il finit par s’arrêter devant un foyer. Le bâtiment accueille des enfants qui ne peuvent plus être gardés par leurs parents. Majoritairement, ces gosses n’ont pas d’éducation, préférant s’élever tout seul et succombant souvent aux mauvaises choses. La faute à la société mais cela n’est absolument pas le problème du ranger. Kanan finit par s’approcher d’une petite bande qui se met à baisser la tête à son approche, limite à préparer un mauvais coup. « Du nouveau ? » demande froidement Kanan qui croise ses bras sans être impressionné par la bande qui l’encercle désormais. « Dans deux jours, sur le parking du supermarché à l’Est de la ville. À trois heures dix du matin, ça parlait d’un échange, chef. »

Sans attendre, plusieurs billets sont donnés au groupe ce qui automatiquement les incite à être moins menaçants. Surement une peur de se faire entourlouper par un agent de l’ordre. Les taupes ont bien bossé, mieux de ce qu’espérait Grynberg. S’écartant du groupe, le ranger qui n’a pas froid aux yeux pour employer des méthodes qui ne figurent pas sur les compétences de son métier, range son portefeuille et reprend son portable pour visualiser la zone par l’intermédiaire d’une map. « Si tu veux pêcher des infos, les gosses ou les Pokémons sont des taupes idéales. » marmonne Kanan à Akari. De bons outils à vrai dire pour mener une enquête. « Tu veux enquêter de ton côté où on se retrouve au jour J ? »

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Les gens s'attendent à ce que nous échouionsDes chaises qui grincent en étant lourdement repoussées vers l’arrière, des regards silencieux, mais dont le méprit sifflait presque, quelques billets abandonnés d’une main brute sur le comptoir et nous étions prêts à mettre les voiles vers un endroit moins propice aux odeurs de bière blonde et de sueurs nauséabandondes.

- « Des raclures comme toi, on en a pas besoin chez les rangers. »

Évidemment, grand héros de la journée, le barman n’allait pas laisser passer l’occasion de cracher une dernière fois son venin. Mais au fait, à quel moment l’avis d’un simple préparateur de cocktails intéresse quelqu’un ici-bas ? En parlant de cracher… C’était un geste sale et lâche qu’il s’était permis de faire. Une insulte sortant d’une bouche qui n’avait pas l’intelligence des mots pour attaquer, seulement une abondante salive dont il ne savait plus que faire…

- « Modère tes propos veux-tu ? Dois-je dire à ta femme Maria que tu fricotes avec la fleuriste au coin de la rue ? Si tu souhaites avoir une relation secrète avec Joséphine, tu devrais commencer par enlever les poils de son Couafarel sur ton pantalon. Autant ne pas préciser les griffures près de ta nuque qui doivent descendre en bas de ton dos. Ou encore des restes de maquillages qui sont sur ta joue droite. Ah oui, tu as également des restes de son parfum immonde à base de fraises sur tes vêtements. »


La science des mots caustiques n’était définitivement pas une belle inconnue pour le cynique Kanan Grynberg ! J’avais arqué un sourcil, me contentant d’un large sourire plutôt que d’un ricanement. Une réaction trop osée de ma part pourrait chauffer certains rangers... Je devais rester sage. Je n’étais pas ici pour me bagarrer, mais pour mener à bien ma mission. Une fois dehors, j’avais laissé un grand bol d’air frais pénétré mes pauvres poumons, heureux d’avoir enfin quitté ce trou à rats… Le ranger avait vaguement consulté son téléphone puis, m’avait demandé de le suivre. J’étais celui qui était au point mort, autant dire que je n’avais aucune raison valable de m’opposer à sa prise des opérations.

Dans un silence qui aurait été oppressant pour le commun de la populace, mais qui était d’or pour un introverti comme moi, Kanan m’avait guidé à travers diverses rues et ruelles, jusqu’à atteindre ce qui ressemblait en tout point à un orphelinat ou un foyer pour jeunes – du moins, pour plus jeunes que moi. Alors que je me questionnais, plus par sport que par intérêt, sur quel genre d’enfants avaient besoin d’une telle structure, le ranger avait repéré une bande de gamins et s’était dirigé de son pas lent de fauve vers eux. Les gamins, racailles de leur propre univers imaginaire, nous avaient accueilli avec les mêmes codes que ceux d’un gang de rues. L’information, notre première piste, était alors tombée.

- « Dans deux jours, sur le parking du supermarché à l’Est de la ville. À trois heures dix du matin, ça parlait d’un échange, chef. »

Un échange… ? J’avais porté une main à mon menton. Le lieu de l’échange était assez particulier pour de la marchandise illégale et de contre-bande… Un parking de supermarché, ne dispose-t-il pas de caméras de surveillance ? Pourquoi choisir cet endroit… Alors que je retournais le problème dans tous les sens dans mon esprit, le ranger avait payé ses informateurs. C’était un move que les autres rangers n’auraient pas aimé voir. Quant à un mercenaire de mon espèce… Disons que j’apprécierais pouvoir innocemment payer des enfants écoutant aux portes, plutôt que de devoir procéder à l’intimidation et à la terreur pour récolter quelques brides d’informations.

- « Si tu veux pêcher des infos, les gosses ou les Pokémons sont des taupes idéales. » Il essayait de me donner des conseils ? Je devais vraiment avoir l’air d’un amateur…

- « Malheureusement, je ne suis pas très doué pour avoir des connaissances, ne restant jamais longtemps au même endroit… »
Le comble pour un amnésique de se faire oublier.

- « Tu veux enquêter de ton côté où on se retrouve au jour J ? » Avait enchaîné le jeune homme.

- « Quelque chose me chiffonne… Un parking de supermarché ? Ce n’est pas l’endroit le plus discret au monde… » Autant dire qu’ils ne semblaient pas trop se soucier d’être vus de loin, par des regards indiscrets comme par la mauvaise qualité d’une caméra de vidéo-surveillance. - « Ma théorie est que l’échange ne concerne pas directement les marchandises à base de cadavres de Pokémons… Tout en étant probablement lié à cette activité. Je n’écarte pas non plus l’idée que cela puisse être un piège. Les rangers ont montés un dossier concernant cette affaire, une fuite n’est pas à exclure. J’ai eu bon me la jouer ombre parmi les ombres, j’ai tant traîné, qu’il n’est pas impossible qu’on puisse m’avoir repéré… Bien que ça m’arrangerait presque qu’ils viennent directement à moi, ce serait plus simple que de chercher à les débusquer... » Soupirais-je. - « Enquêtons chacun de notre côté sur cet échange, de sorte à mieux visualiser de quoi il s’agit… Retrouvons-nous dans deux jours pour faire le point afin d’établir notre stratégie... » Même si je n’aurais pas plus d’informations d’ici le jour J, je pouvais toujours me rendre au fameux parking afin de faire un repérage des lieux.
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Kanan
Grynberg

Akari

「 Les gens s'attendent à ce que nous échouions 」
Le mercenaire avait raison, ce lieu d'échanges donnait du doute, surtout en matière de discrétion. D'habitude les deals s'effectuent à l'abri des caméras, dans des endroits bien plus sombres et surtout sécuritaires contrairement au parking d'un supermarché de la ville. Étrange c'est un mot qui sonne plutôt bien pour cette affaire. Dans tous les cas, Kanan n'a rien dit sur les soupçons d'Akari à propos de cet échange. Aucun hochement de tête ni même une simple parole pour confirmer le doute sur cette enquête. Non. Kanan c'est juste contenté de tourner les talons et partir sans un mot. Pas un simple aurevoir, ou une quelconque parole. Disons que Grynberg n'est pas vraiment le type sociable pour être un coéquipier. S'il bosse avec Akari c'est purement par intérêt. Avec lui, l'enquête pourrait être vite réglée. Enfin, jusqu’à ce que cette histoire devienne compliquée.

Les mains dans ses poches, le ranger shoot dans toutes ses forces sur une canette vide qui pollue le sol. Une envie de prendre la tête du responsable du non-respect de l'environnement et de la faire rentrer dans une poubelle titille grandement son esprit colérique. Décidément, le jeune homme devrait se mettre au yoga pour se détendre, ou plutôt un sport de combat pour évacuer cette colère grandissante qui gît à l'intérieur de son cœur. Trop de mauvaises choses sont marquées au fer rouge sur sa peau, son être, son organisme. Kanan n'est que colère et rien d'autre. Alors, au moment où le solitaire dépose l'objet crade dans une grosse poubelle jaune, une idée frappe dans son cerveau à la manière d'un éclair s'abattant sur un arbre pour créer un incendie...

La nuit tombée, au même jour, plusieurs heures après sa rencontre avec le mercenaire Akari, un homme d'une trentaine d'année porteur d'un uniforme de sécurité, mange copieusement ses beignets à la fraise tout en surveillant de temps à autres les différents écrans dévoilant des zones de la ville. Essuyant le sucre sur ses lèvres avec la manche de son polo, qui est un geste tout à fait écœurant, le surveillant sursaute de sa chaise au moment où on frappe gentiment à sa porte. « T'es en avance Maria. » roucoule le garde qui rougit grandement en pensant déjà à des choses interdites. « Attend, je vais t'ouvrir ma cocotte. »

Porte ouverte, un violent coup de poing s'abat sur le front du surveillant qui aussitôt perd connaissance après sa chute. L'auteur des faits étant accompagnée de la très cher Maria, lui donne quelques billets pour que cette affaire soit classée sans suite et surtout confidentielle. Ferment le local à clé puis menottant les poignets de la victime, Kanan s'assoit sur la chaise de l'assommé et ressent un profond dégoût en découvrant le plan de travail tout à fait crade. « Tch...c'est dégueulasse. »

Sortant un mouchoir, il essuie avec soin les touches du clavier ainsi que la souris de l'ordinateur pour retirer les résidus de gras. Une fois terminé, le ranger inspecte les diffusions filmées par les caméras, surtout à l'endroit où les gamins ont entendu l'échange. Pas moins de cinq minutes de recherches et voilà que Grynberg découvre les enregistrements. Comme annoncé par les orphelins du foyer, le rendez-vous dans une petite ruelle proche d'une station-service se déroule comme prévu. Dommage que la conversation soit absente aux enregistrements. Cependant, les gestes sont tout à fait bizarres. Zoomant sur la conversation, les individus s'échangent en même temps des mots, comme s'ils discutaient secrètement par écrit. Ce qui veut dire que le véritable lieu de rendez-vous peut être ailleurs. Mais pourquoi effectuer ce genre de procéder ?

Se massant le menton, son Lixy repère aussitôt l'élément important qui répond à l'interrogation du ranger. De sa patte, il touche une zone de l'écran qui dévoile la bande de gamins orphelins qui...semblent dealer avec une troisième personne. Sûrement une affaire de drogue. Ce qui veut donc dire que non seulement le lieu de rendez-vous sonne gros comme un piège mais que Kanan s'est fait pigeonner par les mômes. Serrant ses dents, ses billes orageuses foudroient le garde assommé. Se retirant de sa chaise, Grynberg saisit un des poignets de l'inconscient, puis place l'index de ce dernier sur le portable du garde. Une sécurité par empreinte digitale, trop simple pour le ranger...

Farfouillant le téléphone, il découvre une conversation douteuse stipulant que l'homme de la sécurité doit fermer les yeux dans son travail en échange d'argent. Ce type est corrompu comme les gamins... Ça étonnerait même pas que certains ranger le soit aussi. Revenant aux caméras, zoomant cette fois sur le troisième individu, un sourire se dessine sur le représentant de la loi. Le visage n'est pas inconnu aux yeux colériques du solitaire.

C'est deux jours plus tard, à l'endroit où Kanan a laissé Akari, que le ranger l'attend patiemment, assis sur des marches bétonnées. En avance, il s'occupe de jouer avec Mordred à l'aide d'un minuscule point rouge éclairé par une petite lampe. L'outil parfait pour rendre fou un chat. Dans sa poche, se trouve l'endroit exact du rendez-vous donné avec gentillesse par Marcelo, ancien détenu et connu pour trafic de stupéfiants. Car oui, le point de rendez-vous sur le parking est un guet-apens. Désormais, le bougre se repose dans les geôles du commissariat de Féranium. Quant aux mômes, ils ont connu le même sort. Kanan n'a aucune pitié pour les personnes qui osent le trahir. Aucune.

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Les gens s'attendent à ce que nous échouionsLe ranger n’avait pas dit un seul mot, se contentant simplement de partir peu après que le temps ait emporté mes mots. J’avais arqué un sourcil et froncé l’autre, observant silencieusement l’énergumène et son air hautain s’éloignaient d’un pas faussement tranquille. Son comportement, aussi déplaisant pouvait-il paraître pour la norme, m’arrangeait au point de tirer un sourire à la commissure de mes lèvres. Je ne pouvais pas lui en vouloir de se mettre immédiatement au travail et d’ignorer des politesses ne servant qu’à atténuer les mauvaises apparences. Cela m’arrangeait toujours lorsqu’on évitait de faire semblant de s’intéresser à mon humble moi et aux ombres que je traîne derrière moi.

Le lendemain, guidé par les chants mélodieux de quelques Passerouges virevoltant joyeusement dans le ciel bleu et par la promesse d’une journée ensoleillée, je m’étais rendu dans le plus vaste parc de Ferrarium, histoire de paresser toute la demi-journée sur un banc… Non, sans blague, c’était exactement ce que j’avais fait. Nous étions en pleine semaine et hors période de vacances, ainsi malgré le beau temps, le parc n’était pas très fréquenté, surtout dans la partie plus à l’ombre que j’avais choisi comme lieu de glandage. Comme je m’y attendais, personne n’était directement venu me déranger… J’en avais profité pour mettre à jour mes carnets de voyages et écrire quelques esquisses sous forme de poème. La journée avait filé, jusqu’à vivre son instant de deuil. J’avais quitté le parc alors que les couleurs chaudes de la mélancolie du crépuscule commençaient à peindre le ciel dans leurs tons.

Je n’étais revenu qu’à la tombée de la nuit. Après une petite escalade un peu brusque, j’avais passé la grille qui empêchait - presque - les touristes d’aller hanter le parc après ses heures d’ouvertures. Me fondant dans l’obscurité proposée par les arbres et buissons, j’avais évité soigneusement les endroits éclairés par les quelques lampadaires montant la garde, retournant sur le lieu de mon squattage de l’après-midi. J’avais lancé une Pokéball en l’air, libérant Yukan, le Lougaroc. Voyez-vous, il se pourrait que je sois un peu flemmard… Pourquoi chercher à débusquer mes ennemis quand, il est plus que probable qu’ils m’aient déjà repérés ? Mon petit saut dans la taverne la plus fréquentée par les rangers de la ville ne pouvaient pas être passé inaperçu… Surtout que j’avais pris contact avec l’un d’entre eux, lequel avait une réputation de solitaire assez regardant sur les sales affaires de ses supérieurs… J’étais convaincu d’avoir été suivi. Non, j’avais tout fait pour qu’ils me traquent. Le parc était un endroit vaste et contenant de multiples cachette, endroit idéal pour espionner longuement quelqu'un. En pleine journée malgré la période creuse, il était assez visité pour qu'une attaque soit trop risquée... J'avais seulement fait l'appât. Peu après avoir quitté le parc dans l’après-midi, j’avais usé d’un petit tour de passe-passe afin de m’assurer que si quelqu’un essayait de devenir mon ombre, il ne pourrait que me perdre de vue… Quelques ruelles étroites et l'aide de l'envol silencieux d'un Bruyverne possédant le talent Infiltration m'avaient aidé à disparaître des radars.

Un aboiement de Yukan m’avait sorti de mes pensées. Il avait trouvé une odeur particulière parmi celles de la sage végétation. Pour le loup, les odeurs étaient aussi faciles à percevoir que des taches de peinture dans un monde en noir et en blanc… Il lui était facile de localiser et de suivre ces chemins révélateurs, pourtant invisibles aux Hommes. Fort d’une véritable bibliothèque d’odeurs dans son esprit, Yukan n’avait eu aucun mal à identifier une odeur humaine particulièrement douteuse. Même si cela ne pouvait mener à rien, j’avais suivi mon petit piège jusqu’au bout, laissant le loup remonter la piste, courant derrière lui pour ne pas le perdre de vue. Plus on s’éloignait de notre point de départ, plus j’étais rassuré dans l’idée que j’étais passé du rôle de la proie à celui de prédateur. La piste avait remonté, dans le sens inverse, mes allées et venues de la journée, tout en se situant à une distance prudente de là où je m’étais dressé… La promenade nocturne avait duré jusqu’à ce que le Lougaroc s’arrête devant la porte close d’une vieille maison aussi miteuse que délabrée. Fort à parier, que ce n’était pas une famille aimante qui vivait là… J’avais posé mes yeux bleus sur la sonnette, un nom y figurait. Robert Winston !

Le jour du rendez-vous, j’avais eu un peu de retard, faute à un petit détour à la boucherie, avant de devoir faire un saut dans une zone moins urbaine, de sorte à appâter un certain monstre aux écailles noire… Cette histoire risquait fortement de mal se terminer, tant elle ressemblait à une partie d’échec où les deux camps prenaient tour à tour l’avantage… Quitte à devoir jouer et oser le risque, je préférais sécuriser mon Roi, qu’il soit prêt à entrer en scène au moment opportun… Comme je l’avais espéré, Kanan Grynberg était bel et bien au lieu de rendez-vous. - « J’ignore si tu as du nouveau, mais semblerait-il que j’ai accidentellement trouvé l’adresse de ce très cher Rob… » Lâchais-je en guise de salutation.
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Kanan
Grynberg

Akari

「 Les gens s'attendent à ce que nous échouions 」
C’est donc assis sur les marches, que le ranger solitaire passe le temps à occuper son félin. Il est en avance d’au moins quinze minutes. Il le fait exprès car c’est toujours dans ces moments que Kanan médite en silence dans son palais mental comme il l’appelle si bien. C’est le nom que le ranger donne à sa caboche, son esprit. Le lieu où sont emmagasinées un grand nombre d’informations et lorsque ces dernières deviennent inutiles, le brun déplace les déchets dans la poubelle afin de faire plus de place dans sa bibliothèque personnelle. Un comble pour un ranger que de disposer de petites facultés pour déceler les indices. À croire que Kanan s’est trompé de métier deux fois de suite. Il n’était pas fait pour être Sapeur-Pompier. Pour le cas du travail de Ranger, ce dernier semble vraiment ne pas correspondre à ce corps de métier. Alors détective privé ? Cela pourrait rajouter un autre petit élément à son CV.

Zigzagant de gauche à droite la loupiotte rouge qui rend encore plus fou Mordred, le curieux repense encore à sa suggestion que ses collègues arborant les couleurs de garde forestier pourraient être du mauvais côté depuis le début. Si cette suggestion s’avère être correct, ce ne serait donc plus si illogique que les Rangers soient toujours incapables de régler cette affaire, cette enquête. Honnêtement, Kanan n’a même jamais eu l’autorisation d’enquêter sur ce fameux trafic de médicaments à base d’os de Pokémons. Ses supérieurs ont refusé et si ce dernier détient quelques documents sur l’affaire en question c’est grâce à son félin qui a réussi à chourrer le trésor interdit. Kanan Grynberg risque très gros, que ce soit perdre son job voire même passer devant un tribunal pour répondre de ses actes. La justice est faite ainsi. On enlace les mauvaises personnes et on crache sur les bons individus. Un système qui dégoûte vraiment le ranger et rien que d’y penser, le brun ressent une envie de vomir son déjeuner.

Au moment où son jeune Lixy semble comprendre le pot aux roses sur la supercherie de la lumière, Kanan lance une petite balle de laine en guise de récompense. Un faible sourire étire ses lèvres et rend un peu plus gai son visage froid et impassible. Puis, ses oreilles entendent des bruits de pas venant de sa direction. Tournant son regard orageux vers la nuisance, Kanan découvre son coéquipier imprévu sur cette enquête. Le fameux mercenaire qui honnêtement possède de meilleures facultés en matière d’expériences pour déclencher l’échec au roi en leur faveur. Forçant son corps à se relever, ce qui ne semble pas l’enchanter au vu des fourmillements parcourant ses jambes, Grynberg récupère la balle en laine tout en écoutant les propos du mercenaire solitaire.

Alors comme ça, Akari a déjà trouvé l’adresse de ce bon vieux Rob. C’était l’élément flou pour Kanan qui au lieu de découvrir la même chose que le mercenaire, fini par apprendre que des gamins l’avaient bernés et qu’un des responsables de cette mission entre guillemets se trouvait derrière les barreaux. « Joli travail, je ne suis même pas étonné de ta découverte. » répond le ranger en plaçant ses mains dans les poches de son jean. « Je n’ai malheureusement pas eu cette chance. » Collant son dos contre le mur d’un bâtiment tout en faisant le même procédé avec la semelle de sa botte gauche, le balafré pose ses cristaux colériques au niveau du ciel nuageux. Peut-être qu’en fixant ce spectacle -de ces cumulus blancs ressemblant à de la barbe-à-papa- que l’orage grondant continuellement dans le bleu des yeux du ranger pourrait potentiellement s’apaiser. « Tu n’avais pas tort l’autre fois. Il s’agissait bien d’un piège. La personne s’occupant des caméras de surveillance était corrompue jusqu’à la moelle osseuse. Idem pour les gamins qui ont préféré acheter de la drogue. »

L’homme soupire, fatigué de ces trahisons qui tournent tout le temps autour de lui. Après, les gens se plaignent que Grynberg soit sociopathe. La faute à ces tromperies. Ça le dégoûte encore plus de vouloir à nouveau s’ouvrir envers une quelconque personne. Au moins les Pokémons ont une bonne conscience, ce qui fait rayonner à moitié ce monde. « Je ne pense pas que leur nouveau cas t’intéresse, non ? » hausse-t-il les épaules en laissant son Lixy grimper son pantalon, manteau pour se poser sur l’épaule du ranger. « Par contre, y a moyen que nous croisions des rangers corrompus sur notre chemin. Quelques-uns de mes collègues semblent être les grains de sable dans l’engrainage. »

Des rangers corrompus, il y en aura, c’est certain. Après-tout, si la théorie de Kanan est exacte à propos du trafic, le supérieur de ce dernier semble être un des suspects les plus plausibles. Si jamais c’est le cas et Grynberg espère que ce soit cette possibilité, le ranger pourrait prendre potentiellement sa place en prenant un galon. « Tu penses avoir été suivi sur ta découverte ? Si la réponse est non, autant rendre visite à notre homme. Quand penses-tu, Akari ? » questionne Grynberg au moment où deux silhouettes désagréables à regarder pour le solitaire décident de déranger la conversation entre les deux enquêteurs qui ne bossent pas en tant que détective.

C’était pourtant évident, gros comme une maison, mais non…Kanan n’a pas vraiment géré cette information. Sûrement par fainéantise ou plutôt parce que c’était simplement prévu pour le balafré. Deux types en uniforme de ranger, l’un possédant un grade plus élevé que celui de Grynberg. Ils ont tous deux le petit bide de bière, empestant pour les narines de Kanan l’alcool et la sueur. Le premier se nomme René et le deuxième Gaston. Comme cul et chemise ils ont toujours fait les cent coups ensemble. Un duo inséparable, une bonne brochette de guignols aux yeux du balafré. Deux coupables qui viennent se jeter dans la gueule du Lougaroc.

« Bah alors Kanan ? On fourre son nez dans des affaires louches ? » annonce René qui se met à rire en se voyant déjà tabasser le propriétaire du Lixy. « Le chef te trouve trop pénible ces derniers temps. Il a même commencé à écrire ton dossier de démission. » déclare Gaston qui n’hésite aucunement à lâcher un filet de sa salive sur le cou de Kanan. Les deux lascars encerclent désormais le brun qui ne bouge pas d’un poil, dos toujours contre le mur. Puis, dans un élan de courage, Gaston repousse gentiment son collègue pour qu’il s’occupe du mercenaire. « Pas besoin de Pokémon contre toi, ton Lixy est minable. »

Bras croisés, regard orageux sur Gaston, Grynberg supprime ses émotions tout en analysant soigneusement son collègue pour un potentiel schéma d’autodéfense.

D’abord, distraire la cible en lançant le manteau sur l’agresseur. Puis bloquer son coup aveugle. Répliquer sur sa joue gauche. Le déstabiliser. Étourdi, il tentera de frapper. Bloquer avec le coude et frapper aux corps. Bloquer sa gauche. Affaiblir la mâchoire droite, puis la fracturer. Briser les côtes. Traumatiser le plexus. Déboîter la mâchoire. Coup de talon au diaphragme. Diagnostic ? Oreilles sonnées, mâchoire fracturée, trois côtes fêlées dont quatre cassés avec une hémorragie. Rétablissement physique d’une estimation de six semaines. Rétablissement psychologique de six mois. Capacité de cracher sur le cou, neutralisée.

Inspirant un grand coup, retirant son manteau, le ranger est prêt d’entamer ce qu’il a pensé et évalué. Normalement, ça devrait le faire. Alors, il balance son vêtement au moment où le gaillard tente de donner un coup de poing au visage du balafré. De la suite des événements, Kanan s’apprête à bloquer le coup aveugle de son ennemi seulement une boule de poils intervient en mordant férocement la cuisse de Gaston. Oh ? Ça par contre c’était pas prévu. Profitant de cette occasion, une droite et une gauche au visage du type suffisent alors à neutraliser son collègue. Lorsque des étincelles s’apprêtent à sortir du pelage de son félin, la main gantée du maître de Lixy s’interpose. « Non, tu pourrais le tuer. Mais merci de ton aide coéquipier. » Sortant deux paires de menottes, il entrave les pieds et poignets de Gaston… Puis lorsque l’adrénaline redescend, une affreuse douleur déchire ses mains qui ont été victimes des flammes lors d’un incident dans le passé. « Le con… » souffle-t-il en secouant ses paluches pour tenter d’apaiser les sensations désagréables.

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Les gens s'attendent à ce que nous échouionsNul besoin de manières, de bonjour sans valeur ou d’une chaleur digne d’une grotesque comédie. Nous étions et nous resterons deux inconnus l’un pour l’autre, du genre qui s’en foutent et qui oublieront jusqu’au nom de l’autre une fois le travail terminé. Être accueilli avec la nonchalance habituelle du ranger ne m’avait fait que gagne du temps. Adossé à un mur, le jeune homme s’était presque montré bavard après que je lui aie livré les résultats de mon petit stratagème, lequel était tout juste bon à attraper un lapin ou un idiot, mais qui avait eu le mérite de fonctionner…

- « Tu n’avais pas tort l’autre fois. Il s’agissait bien d’un piège. La personne s’occupant des caméras de surveillance était corrompue jusqu’à la moelle osseuse. Idem pour les gamins qui ont préféré acheter de la drogue. »
Confia Kanan, avouant son erreur, mais aussi qu’il avait rattrapé l’affaire. - « Tristement… Quand c’est trop facile, quand l’information est servie sur un plateau d’argent, c’est souvent trop beau pour être fiable... » Le fait que je sois méfiant envers et contre tout le monde était presque une qualité, tant je passais toujours entre les mailles de ce genre de filet écœurant d’humanité corrompue, et ce, sans même m’en rendre compte. Il était naturel pour moi de ne faire confiance à personne, si ce n’est peut-être à moi-même.

- « Je ne pense pas que leur nouveau cas t’intéresse, non ? »
Avait-il demandé, mais ciblant trop juste pour que le sujet puisse s’éterniser. Je m’étais contenté de hausser les épaules d’une manière désinvolte. - « Effectivement… Je n’ai pas beaucoup de compassion et je ne comprends pas l’attrait des drogues comme des médicaments aux effets trop miraculeux pour appartenir à notre réalité… » Soupirais-je. Le ranger ne s’était pas plus attardé, passant à la suite. - « Par contre, y a moyen que nous croisions des rangers corrompus sur notre chemin. Quelques-uns de mes collègues semblent être les grains de sable dans l’engrenage. »

J’avais hoché brièvement la tête, bien que cette idée avait germé dans mon esprit avant même que je ne franchisse les portes du bar où les rangers pourrissaient à défaut d’avoir une réelle utilité pour la société ou la nature, qu’ils promettent sans cesse de protéger tout en la réduisant un peu plus au silence chaque année. Je n’étais pas fermé à l’hypothèse que Kanan soit également quelqu’un souhaitant ma déroute, mais qu’il soit un ennemi ou un allié ne changeait rien. J’avais besoin de lui pour progresser dans cette enquête. J’avais déjà que trop tourner en rond…

- « Tu penses avoir été suivi sur ta découverte ? Si la réponse est non, autant rendre visite à notre homme. Quand penses-tu, Akari ? »

- « Suivi, je le suis souvent… » Souriais-je. - « Mais actuellement… Je ne le pense pas ? Néanmoins, je peux, à n’importe quel moment, détecter si on me suit ou pas… Ou remonter des traces. Disons que je préfère être suivi... » J’étais tout simplement intelligemment paresseux. Je préférais utiliser ma tête plutôt que mes jambes. - « Nous pouvons nous y rendre, bien que le mieux serait que notre pote Rob soit absent. Ce serait plus pratique pour planifier une embuscade. »

Akuro peut détecter ses proies à l’aide des deux protubérances qu’il porte sur chaque côté de sa tête, n’offrant aucune possibilité à un intrus de se situer dans le secteur de son radar sans que le dragon noir ne soit au courant de sa présence. De son côté, le loup Yukan peut aisément suivre et remonter une piste à l’aide de son incroyable odorat. Il ne s’agissait que deux des Pokémons composant ma lourde artillerie, bien qu’ils étaient probablement les plus fidèles et les plus redoutables à mes yeux…

Puis, deux clowns étaient entrés en scène. À croire qu’il y avait un cirque installé dans le coin… Ah oui, suis-je bête, la base des rangers de Ferrarium ! Si je ne pensais pas avoir été suivi, Kanan avait visiblement été la cible de ces deux sacs à merde… Nous étions sur un parking et en pleine journée… Pensaient-ils, en portant ainsi leur uniforme de travail, que j’allais ne rien broncher faute à quelques lointains témoins et des caméras de surveillance d’une qualité plus qu’approximative ? Que le système judiciaire soit juste ou corrompu, qu’importe… J’ai le don pour frapper et disparaître.

L’un des gars s’était improvisé mon adversaire, mais il n’y avait pas qu’un gouffre entre nous, mais plutôt tout un monde dont les ressources étaient perpétuelles… J’avais détourné mon regard aussi bleu et tranquille que le ciel, observant plutôt mon faux-copain du jour dans son offensive, lorsqu’une immense ombre fondit sur l’homme derrière moi, l’emportant avec elle. J’avais jeté un coup d’œil derrière mon épaule, apercevant l’aileron dorsal qui faisait la fierté du dragon. Les écailles d’un noir refusant jusqu’aux éclats de l’astre du jour, une taille monstrueuse alors que la créature était encore immature, une gueule armée de dents aussi tranchantes que des lames de couteaux fraîchement aiguisés, l’odeur immonde de la mort en guise d’haleine, le Carchacrok venait de poser son énorme patte sur le corps couché du ranger, sa dangereuse mâchoire se transformant en un horrible rictus. En plein jour, à la vue de tous, un véritable monstre, semblant tout droit sorti des profondeurs de l’abysse, venait d’attraper sa proie. De son côté, Kanan n’avait fait qu’une bouchée de son adversaire, du moins, façon de parler…

- « Vous voulez quoi, au juste ? Car si je n’aime pas verser inutilement le sang, c’est atrocement difficile de stopper un bazar pareil s’il vient à mordre… Quoi que je fasse, il partira avec un morceau de viande... » J’avais haussé les épaules, en toute honnêteté cette fois-ci. - « Donnez-moi une bonne raison de me retirer, moi et mon dragon. » Lançais-je, plantant mon regard froid dans celui du premier crétin venu.
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