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C'est fascinant, la connerie d'un mec amoureux... - date Audrey
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Audrey R. Davis
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Audrey R. Davis
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c'est fascinant, la connerie d'une meuf amoure… ah, non. ❞
akari | saint valentin
Pourquoi est-ce que ça m'importait autant ? Savoir où tu te trouvais, quand nous n'étions pas nos propres satellites. Je me revendiquais libre, je me vantais indépendante – j'étais fière de me considérer loin de toute accroche envahissante qui aurait nourri des angoisses pour lesquelles je n'avais pas de temps. Alors, pourquoi ? Pourquoi fallait-il qu'avec toi, ce soit différent ? Pourquoi fallait-il que tes errances me troublent ? Pourquoi fallait-il que l'idée de ton départ prochain m'inquiète et m'agace ? Pourquoi cette annonce éveillait-elle en moi des insécurités depuis sa mort enfouies ?
Je n'étais même pas encore sûre que tu les méritais, mes tourments silencieux. Nous ne nous connaissions pas… Pourquoi fallait-il que ta détresse, sur le sable, me bouscule autant que l'idée de ton absence à venir ? J'avais passé des semaines sans l'ombre de toi, pourquoi l'idée de nouveaux mois à l'ombre de nous me terrifiait-elle autant ?

J'avais tenté d'aligner sur mon palais des mots insensés qui ne trouvaient pas leur pendant dans la réalité, mais j'avais été interrompue par ton existence brusquement bruyante. Envahissante – ta voix, tes yeux, le geste soudain que tu avais eu pour te redresser. Tout débordait – et l'explosion foudroyante avait heurté le verre fragile de mes incompréhensions chevrotantes. J'avais serré les poings – chavirée par une colère toute aussi fulgurante que tes raisonnements insensés.
Les mains tremblantes, les idées submergées – et toute la tendresse s'était instantanément changée en fiel, à la seconde où j'avais laissé la première syllabe m'échapper. « Tu me prends pour qui ?! » Pour me parler sur ce ton, pour me traiter comme une enfant ?
« Je ne suis pas une gamine ! T'as aucun droit de décider ce que je devrais faire ou pas ! » Je détestais ton regard, les intonations de tes accusations… Pourquoi fallait-il que l'orage pleuve ainsi sur nous ? Nous n'étions pas ça… « Qu'est-ce que je devrais dire de toi… »

Mon amertume ne diminua pas, alors même que tu semblais renoncer, baisser les armes – la lassitude de ton geste qui tapotait le matelas à tes côtés avait achever d'agacer mes rancœurs imbéciles. « Ne me parle plus jamais sur ce ton. T'en as aucun droit. Y'a… putain de rien qui m'empêche de me barrer, sinon toi. » Je n'aurais été ici pour personne d'autre. J'avais confiance en toi. C'était la seule certitude que j'avais quand tu étais à mes côtés. Tu n'avais jamais levé la main sur moi – jamais, non plus, auparavant, levé le ton. Tu avais eu des égards à mon attention que personne n'avait jamais eus… Et nos yeux parlaient trop pour que je crois au danger que tu prétendais.
« Ne me crie plus dessus s'il-te-plaît… »
Je n'en voulais plus – je ne voulais plus de ces voix trop fortes qui se disent du mal. Je ne voulais plus des coups de tonnerre au dessus de nos têtes…

J'aurais pu hurler sur le monde entier – mais je refusais que tu subisses les foudres que je ne te destinais pas. Je refusais que nous devenions ce que j'exécrais – que les cris balaient ce sentiment de sécurité que je nourrissais à tes côtés.
Mes poings s'était lentement relâchés. Il y avait des batailles que je n'étais pas prête à mener. Celles qui nous séparaient…
À pas lents, je m'étais approchée. Nous ne risquons rien… « Tu ne risques rien. » Je ne t'offrirais pas le pire de ce que j'étais.
Je m'étais assise, fuyant malgré moi ton regard. « Et je sais que moi non plus. » C'était peut-être imbécile et ridicule ; personne ne se méfiait jamais des sourires et des regards délicats, trop humain pour qu'on les imagine mauvais. Mais je voulais croire… que tu n'étais pas comme ceux dont je me protégeais.

Une inspiration fébrile plus tard, j'avais osé lever vers toi deux prunelles indéchiffrables – difficile de faire le tri dans mes émotions désordonnées. « Le plus grand des dangers qui me menace n'est pas ici. » La plus grande des inconscience n'est pas entre ces murs.
Et, si tu es un risque… Alors qu'importe. Je m'en enivrerai mille fois.
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C'est fascinant, la connerie d'un mec amoureuxNous étions tempêtes. Tout juste bons à être l’ouragan accompagné de la foudre. Mais nos nuages sombres n’étaient que les nœuds accumulés de nos sentiments désordonnés sur lesquels nos paroles s’abattaient comme une averse. Nous sommes de la même essence, ce parfum de vérité et d’authenticité qui nous surprend, cette couverture de chaleur qui nous enveloppe, cette capacité à prendre de la hauteur sans que jamais nos pieds ne quittent le sol… Nous découvrons chez l’autre des trésors que nous avions toujours possédés, mais que nous avions toujours choisis de renier. Ces serrements de cœur m’effraient, moi aussi, ils me mettent dos au mur, ils pointent la lame de mes propres convictions sous ma gorge… Pourtant, lorsque ta voix et tes mots me parviennent, mon esprit perd emprise sur lui-même, il se noie sous les flots de mes émotions, me donnant l’impression que la lame n’est rien face à tout ce que tu peux emporter avec toi, si tu venais à t’éloigner. J’aimerais pouvoir faire un tri dans mes sentiments, mais ce serait comme s’opérer soi-même à cœur ouvert…

Inévitablement, le barrage censé nous préserver un tant soit peu avait cédé, fautes à ces déraisons que nous avions caressées en toute connaissance des ravages qu’elles feraient ensuite. - « Ne me parle plus jamais sur ce ton. T'en as aucun droit. Y'a… putain de rien qui m'empêche de me barrer, sinon toi. » Je détestais tellement ses mots. Tenait-elle vraiment à nous mettre en cage ? - « Moi… ? » Répétais-je, sans attendre la moindre réponse, pointant un doigt vers ma poitrine. Je n’avais aucunement l’attention de la condamner à ce pitoyable moi. Elle avait subitement abandonné ses foudres pour me parler. - « Ne me crie plus dessus s'il-te-plaît… » C’était comme une lamentation, bien trop déchirante pour n’être le fruit que de l’instant présent…

- « Je ne peux pas te promettre de ne plus te crier dessus… Cela reviendrait à museler mes sentiments. Je recommencerais, autant de fois qu’il le faudra… Si j’ai l’impression que tu es en danger, c’est inévitable, je vais crier. Mes sentiments sont doux et nobles, mes pensées et mes paroles sont rudes… Je dirais même que je suis maladroit en ta présence... Je suis ainsi fait. » Et dans toute ma contradiction d’être humain, j’avais murmuré ces paroles pour te convenir.

Elle s’était rapprochée et mon regard s’était immédiatement jeté sur elle. - « Tu ne risques rien. » J’avais bon cherché un quelque chose qui me dirait l’inverse, un semblant de quelque chose à agripper afin de ne pas sombrer dans le risque, mais je ne trouvais rien. Rien à l'exception de ce tendre réconfort niché dans le simple fait que tu avais baissé le ton. J’avais senti son poids de plume se poser à mon côté, n’osant pas porter mes yeux clairs vers ceux qui pouvaient encore trahir que je me trompais. - « Et je sais que moi non plus. »

J’aimerais t’affirmer que j’étais bien plus dangereux qu’on ne pouvait l’imaginer, que ces mains froides et dures pourraient se refermer sur ton petit cou pour ensuite le broyer, mais ces simples pensées, volatiles et fugaces, me tordaient les entrailles. La vraie peur est une résonance… Je ne crois pas au destin, à l’amour ou encore en la vie, car tout est inutile si je ne peux rien obtenir... Si j’ai un jour eu des rêves, je les ai brisés de mes propres mains, laissant leurs morceaux acérés me transpercer l'âme dans une violence écarlate… Ce jour où l’aube ne s’est plus jamais levée. Ce jour d'agonie où je me suis mis à haïr le monde entier. Tout ce que je vois quand je ferme les paupières, c’est une silhouette distante, laquelle reste inchangée depuis cette époque… Si la vie a une valeur alors, elle se trouve dans la façon dont elle se termine… Je connais la valeur d'un au-revoir prématuré… Le tien me terrifie plus que les démons rôdant dans mes abysses.

- « Le plus grand des dangers qui me menace n'est pas ici. »


Plus tu me parlais, plus cette tache sombre, qui couvre ton cœur et te déchire de l’intérieur, prenait une forme de plus en plus distincte. Je ne sais pas quelle échappatoire tu cherches en moi… Je sais seulement que je ne suis pas le bleu indigo qui viendra combler le vide de cette page blanche en toi. Je ne suis pas une encre pour écrire une belle histoire, je ne suis ni plus ni moins qu’un livre fait de pages vides, froissées et abimées, malmené jusqu'à effacer entièrement tout ce qu’il pouvait autrefois incarner…

- « Je me demande pourquoi je cours encore… » Soufflais-je. Je m’étais légèrement laissé aller vers l’arrière, posant mes mains autour de moi, à plat sur le lit. Je n’osais pas te regarder. J'avais levé mes yeux bleus pour contempler cette pièce suffisante seulement parce que tu y étais. - « Je crois qu’un jour, je suis parti en courant et que depuis, je ne me suis jamais arrêté… » Je sais ce que c’est, de ne pas avoir d'échappatoire… De creuser les murs avec les ongles pour oser espérer se frayer un chemin plus sûr vers demain. - « Si un jour quelqu’un a placé ses espoirs en moi, cette personne n’est désormais plus là… » Mon cœur s’était serré. - « Je suis seul et les gens qui terminent seuls ne sont jamais étranger à leur sort… » Cette solitude qui me dévore, c’est probablement mon châtiment pour avoir échoué. Je m’étais tourné vers elle, un sourire agonisant sur les lèvres, effort vain de contenir la capitulation embrumant mes yeux indigo. - « Je ne peux sauver personne… Je ne serais jamais ton Héros. Si tu souhaites t'en sortir, il n’est pas encore trop tard… Tu peux te retourner et te battre. Tu n’es pas obligé de passer le reste de ta vie à fuir… » Ne te condamne pas à l’errance quand tu as encore ta place quelque part.
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Audrey R. Davis
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akari | saint valentin
Je ne comprenais pas. Tes mots provoquaient en moi des débordements désagréables qui m'étaient étrangers, et tes intentions disséminaient dans mon esprit des troubles déconcertés. Je n'avais jamais rien appris de ces choses-là... Mon inquiétude était toujours silencieuse. Tamisée, furtive et étouffée, elle se trahissait en regards et en murmures désavoués. Mes regards sombres et les tons levés n'étaient symboles que de colère et de haine – comment pouvait-il en être autrement pour le commun des mortels ? J'ai grandi dans une sphère close où l'on ne dit pas je t'aime et encore moins j'ai peur pour toi ; dans une prison aux barreaux rouillés où l'on n'apprend pas que l'impulsion est signe absurde d'affection.

Ton sursaut avait enfoncé dans mon cœur un pieu amer de culpabilité – ton reproche avait noué ma gorge d'une honte immonde qui ne se dissipait pas. J'avais eu, à l'instant même où tu t'étais tourné vers moi, la certitude de t'avoir déçu. Parce que c'était ainsi que j'avais grandi – dans une maison où le silence valait mieux qu'une octave emballée. Une maison où les voix ne résonnaient tout à fait que sur les tons des reproches et des fiels vains – où l'on mimait mieux la rage que le souci aimant et désintéressé.
Je n'aimais pas quand ta voix à toi se paraît des mêmes mascarades que celles qui me terrifiaient.

La tête basse, je m'étais perdue dans ce silence qui me semblait plus rassurant que les moindres mots que mes idées parviendraient à formuler – je me sentais lasse, fatiguée, blessée par des fils rouges qui ne nous liaient même pas. Je me détestais parce que j'étais vulnérable, et qu'à mon audace avaient cédé les blessures de celle que j'aurais aimé pouvoir soustraire à tes côtés. Tu ne méritais pas le pire de ce que j'étais – et tu étais tout à la fois le seul qui pouvait prétendre à cette version de ma personne que je ne maquillais pas.
C'était dans tes yeux que mon reflet me semblait toujours le plus vrai…

« Je me demande pourquoi je cours encore… » J'avais relevé la tête dans ta direction, suivant d'un œil préoccupé ta lente bascule sur le matelas. « Je crois qu’un jour, je suis parti en courant et que depuis, je ne me suis jamais arrêté… » Je crois qu'un jour, je suis tombée dans ma course et que depuis, je ne me suis jamais relevée… « Si un jour quelqu’un a placé ses espoirs en moi, cette personne n’est désormais plus là… Je suis seul et les gens qui terminent seuls ne sont jamais étranger à leur sort… » Et moi ? Moi, étais-je seule ? J'avais renoncé à tant de choses que j'aimais et qui me faisaient, pour elle – pour construire un avenir pour nous ; un futur qui nous autoriserait à lever la tête et à prétendre qu'on avait réussi. Et puis, une nouvelle fois, j'avais renoncé quand je l'avais perdue. Elle avait cru en moi, et elle n'était plus là. J'avais manqué à nos paroles et bafoué nos idéaux… Moi qui m'étais effacée pour la laisser briller ; que restait-il d'une ombre s'il n'y avait plus de lumière pour la dessiner ?
Tu me connaissais mieux que personne et pourtant, tu ignorais presque tout de ce que j'étais… N'était-ce pas la plus grande des solitudes, que d'être aimée pour un mirage mensonger ?
À quel point m'étais-je isolée, tout en demeurant au milieu des salles bondées ?

J'avais ouvert la bouche, mais mes mots s'en étaient allés mourir sur mes lèvres, oubliés avant d'avoir été prononcés. J'avais été frappé par l'éclat luisant de tes yeux, par le tourment qui s'y dessinait en voile trouble. Étais-tu…? « Je ne peux sauver personne… Je ne serais jamais ton Héros. Si tu souhaites t'en sortir, il n’est pas encore trop tard… Tu peux te retourner et te battre. Tu n’es pas obligé de passer le reste de ta vie à fuir… » Mes doigts s'étaient refermés sur la couverture, froissant le tissu sous ma poigne obstinément résolue. Mon inspiration avait été tremblante, mon soupir désabusé. Mon regard, de nouveau, te fuyait – incapable de supporter le tien et tout ce qu'il contenait d'affects mal contenus et qui me bousculaient plus que de raison.
Je n'avais pas la force d'endurer des émotions qui ne m'appartenaient pas…
« Je n'ai pas besoin d'être sauvée. » Je m'y refusais… Les mains qu'on me tendait n'étaient pas armées ; j'étais la seule poigne et force de frappe de ma propre épée. « C'est dépassé, l'histoire de la princesse en détresse… Je préfère être mon propre chevalier. » À moins que la vérité soit toute autre ; et que, dragon déguisé, je sois mon propre géôlier…

Mes prunelles s'étaient échouées sur ton poignet. Marqué par les violences d'un monde dont je n'imaginais pas l'étendue des guerres, confinée à celles qui se déroulaient à l'orée de mon propre cœur. Mes doigts avaient relâché leur emprise sur le drap, renonçant à leur bataille insensée pour quelques instants de tendresse frôlés – mes empreintes avaient effleuré ta peau sans bien savoir ce qu'elles espéraient. Peut-être te rappeler que j'étais toujours là, même si mon regard fuyait tes iris voilés. « Je ne fuirai jamais. » Ce serait rendre ma lutte si vaine ; ce serait donner raison à ceux qui m'intimaient que j'étais dans l'erreur… Je refusais de lever le drapeau blanc à cette guerre qui portait son nom. Je n'avais pas le droit…
Ce n'était pas son soleil qu'elle m'avait légué – c'était le fardeau de nos promesses et de nos demains condamnés. Que me resterait-il, alors, si je renonçais ?
« Je me fiche de ce qui se mettra en travers de mon chemin… » Je me battrai tant que j'aurai encore la force de maudire cette vie qui avait voulu me mettre à terre cent fois. « Mais toi… »

Avais-je seulement le droit ? Le droit d'oser…
J'avais relevé les yeux pour les plonger au fond des tiens – j'avais cherché des esquisses que je ne déchiffrerais probablement jamais – mon murmure avait trébuché. « Toi, qui viendra te sauver ? »
Y aurait-il jamais de fin heureuse, pour ceux qui luttaient seuls à la seule force de leur fièvre aliénée ?
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C'est fascinant, la connerie d'un mec amoureuxComme si les autres pouvaient comprendre la complexité de la forêt que cachent tes prunelles, ils embrasent volontiers le moindre arbuste, dégageant tout obstacle afin d’être vus. Ils ne comprendront jamais ce qu’est la véritable solitude, considérant que le monde n’existe que depuis leur naissance et disparaîtra dans le néant avec leur mort. C’est pour cette raison que je prends plaisir à les maudire. Leurs masques souriants, leurs caresses hypocrites, leurs mots éphémères, leur façon d’aimer tout le monde pour finalement n’aimer personne. Une vitre brisée offrant une vue sur l’océan, un poème déchiré sur le mot adieu, la lueur des sentiments sous un coucher de soleil, je pensais que même les autres pouvaient comprendre la beauté de ces choses-là. Frappé par une pluie de mots, toi et ton triste sourire… J’espérais que tu pourrais me comprendre.

Cette forêt, ta forêt, elle est vide et plongée dans le silence, comme si elle abritait un tombeau. Je sais ce que c’est de ne pas savoir ce que l'on cherche. Je connais l’atrocité de transporter un cœur vide, quitte à ce que plus aucune lumière ne l'abrite, j’ai rempli le mien de haine et de violence. Je sais ce que c'est de n’être qu'un humain, seul sans rien, juste un être vide qu'on anime pour que le petit monde des autres puisse continuer de tourner comme un agonisant manège. Je connais les tremblements lorsque la tristesse s'en part du corps. J'ai épousé ce sentiment d'être comme déjà mort, cette envie de ne pas continuer, mais plutôt d'en finir... Moi aussi, j'ai longtemps attendu un signe, un quelque chose, l'espoir d’étirer mes traits fatigués dans un sourire, l’envie de ressentir du plaisir à quelque chose, n’importe quoi… Mais les saisons ont passé et tandis que je pleurais encore l’automne, l’hiver avait déjà pris place. Toi aussi, un matin, tu t’es dit que tu ne pouvais pas vivre, mais que tu ne voulais pas mourir ? Tous ces regrets pour lesquels tu ne peux plus rien, même moi, je comprends la beauté de ces choses-là. C’est pourquoi, je souffre de te maudire.

- « Je n'ai pas besoin d'être sauvée. » Mais avais-tu véritablement la force de te relever ? Pourquoi le ferais-tu, ici et maintenant, alors tu as encore échoué hier ? Qu’est-ce qui pouvait te donner la prétention de pouvoir te passer de moi… - « C'est dépassé, l'histoire de la princesse en détresse… Je préfère être mon propre chevalier. » Effectivement… L’un te va plus que l’autre. Mais n’est-ce pas l’âme même du chevalier de mourir en essayant de sauver une autre personne ? De périr en héros pour que tous ces feignants d’autres puissent reprendre tranquillement leur petit train de vie ? De nos jours, on maudit le rôle de la princesse, quand elle n’a pourtant qu’à verser des larmes… Le chevalier lui, est condamné à verser le sang jusqu’à ce qu’une épée vienne goûter le sien, mettant ainsi un point final à toute son épopée…

On ne se regardait plus. Je comprenais pourquoi… Notre soudaine proximité devenait de plus en plus embarrassante. Je ne pense pas me tromper en prétendant que nous parlons peu avec les autres et beaucoup avec nous-mêmes. Parce qu’il y a une part en toi qui me ressemble, je crois que je m’étais égaré à parler à voix haute avec moi-même… À la seule différence, que le mensonge est un couteau trop bien aiguisé pour que je m’autorise à l’utiliser avec toi. Un picotement à ma poigne et mon regard s’était aussitôt braqué sur ta tendre main. Qu'elles sont douces, tes caresses... Tu ne détestais pas mes mains hideuses et pourtant, tes doigts légers et tolérants finissaient toujours par effleurer mon poignet, là où je pouvais les sentir... Avais-tu compris que des membres aussi accidentés, marqués par les épreuves et forgés par les échecs, ne pourront jamais connaître ta tendresse ? Avais-tu besoin de me réconforter ou de t’encourager ? Non… Ce n'était ni l’un, ni l’autre. Tu ressentais juste le besoin de me toucher.

- « Je ne fuirai jamais. » Sur le chemin sinueux que représente la vie, il n’existe pourtant aucun moyen de faire demi-tour… C’est une ligne droite qui s’efface derrière nous à chacun de nos pas. Nous ne pouvons, pour ainsi dire, que nous fuir nous-même. - « Mais c’est inévitable… Tu vas encore trébucher et tomber... Des obstacles, il y en aura encore et toujours… » Soufflais-je, baissant les yeux. - « Je me fiche de ce qui se mettra en travers de mon chemin… » Mon autre main s’était doucement posée sur la tienne, peau parcheminée par des batailles oubliées ou insensées, vestige de quelqu’un qui n’a jamais eu le droit d’abandonner… - « Qu’importe si tout est perdu et que plus rien n’est à sauver… Bats-toi. » Mon regard blême surveillait mes doigts, tendit que je cherchais désespérément à caresser ta peau. Forgé par les épreuves et motivé par les cicatrices… - « Abandonner, c’est tout condamner à l’oubli... » Tu n’en as pas le droit, au nom de tout ce qui a été perdu, de tout ce que tu n’as pas pu sauver... Faisons de cet acier dans nos cœurs, un monument.

- « Mais toi… »
Mes prunelles avaient presque été innocentes, du moins, jusqu’à rencontrer les tiennes. - « Toi, qui viendra te sauver ? » Je m'étais figé.

Personne… Qu’importe combien de fois j’ai crié, combien de fois j’ai prié, combien de fois j’ai pleuré… Les gens sont sourds, les dieux n’existent pas, les larmes ne sont que les drapeaux blancs que nous dressons en soumission face à la vie… Personne n’est venu me sauver. Je crois qu’à un moment, j’ai voulu m’en sortir seul, que mes médiocres mains se sont agrippées aux reliefs tranchants de la paroi pour l’escalader, que j’ai rêvé de remonter à la surface et de rentrer chez moi… Mais je me suis brisé tous les os en tombant. Personne n’est venu. Désormais, il est trop tard. Seulement… Je me dois de te préserver. - « Je ne suis pas le prince que tu dois sauver... » Je ne rentrerais jamais chez moi. La terre promise n’existe pas et je continuerais à la chercher jusqu’à rendre mon dernier souffle. Ma fin ne sera jamais satisfaisante, plutôt amère et insupportable. Il n’y a aucune fin heureuse possible avec moi et je refuse que quelqu’un, dans mon dos, marche dans mes pas... Même si c'est toi. - « Au mieux je suis le prince de l’abysse dont la mort est fêtée des jours durant au village... » Un rôle peut-être légèrement moins mauvais que celui du chevalier… Mes lèvres n’avaient pas caché mon dégoût à cette idée de macaques dansant autour d’un feu de joie.

Je m’étais redressé, mettant un terme à nos aveux dissimulés, à ce début de chaleur envoûtante, à nos mains enlacées, à ce nous, qui désormais, était trop lourd à porter. J’étais resté un instant immobile, debout dos à elle, avant de prendre la parole pour clarifier - excuser - ma fuite. - « J’ai besoin de me débarbouiller et de me changer… Je reviens dans une dizaine de minutes. » Lâchais-je en allant récupérer mes vêtements sombres soigneusement pliés, prenant sans le moindre détour possible la direction de la cabine servant de salle d’eau. - « J’ai un plan pour te faire infiltrer le concert… Loin d’être une place VIP aux premières loges, mais tu y assisteras... » La porte de la salle de bain s’était refermée derrière moi, sa serrure sonnant aussitôt le fait que je venais de la verrouiller.

Enfin seul… Enfin, seul avec mes démons intérieurs. J’avais ouvert la bouche pour aspirer un grand bol d’air avant de soupirer longuement par les narines. Il était temps que le rideau tombe sur cette pièce bien trop mélancolique pour être jouée le jour de la Saint-Valentin… J’étais un piètre acteur lorsqu’il s’agissait de jouer mon propre rôle… Je n’étais pas prêt à sortir de moi-même pour rencontrer en silence toute sa beauté et toute ma laideur, à me demander comment ces deux choses peuvent trouver une harmonie l'une dans l'autre... Je n'avais pas appuyé sur l'interrupteur avant de rentrer dans l'étroite pièce, bien qu'une veilleuse de nuit, accrochée au-dessus de l'évier, éclairait la cabine d'une fidèle lueur jaune sale. Nous n'étions que des partenaires de danse... Je ne m'attendais pas à ce que la musique s'arrête et que l'un d'entre nous continue de la chanter afin de donner une prolongation à notre valse... Mais qui de nous deux chantait ? J’avais posé mes vêtements pour le travail à même le sol, baissant la fermeture éclair de mon pull à capuche pour m’en débarrasser, le vêtement s’écrasant mollement au sol. Mes doigts maladroits avaient agrippé le bas de mon haut sombre et serré pour l’ôter. Ce vêtement sert à dissimuler ce qui ne doit jamais être vu par la lumière...

La laideur est une forme de violence. Mon corps n’est qu’une mauvaise caricature d’être humain. Un monstre à l’aspect repoussant, rayé de pâleurs glissantes, tâché de marques insensibles et brunâtres, à la chair traversée de cicatrices, recousue et raccommodée par des mains sales et tremblantes ayant laissé plus d’une fois l’emprunte de leur maladresse… Les restes d’une vie ayant subi toute la densité de batailles inégales, accidentée par des rêves périmés, injustement torturée et marquée au fer rouge par la cruauté des autres. Nu, je n’avais pas l’impression d’être un homme, seulement de transporter une viande abominable et dégoutante, pourrissante un peu plus chaque jour sous les excès de la vie… Un morceau de chair immonde, qu’on ne pouvait pas même appeler quelqu’un, condamné à n’être que quelque chose… Et si elle venait à me voir comme je le suis ? Ma main s’était jetée contre ma bouche tandis que ma gorge pressait la remontée. Mon pas s’était heurté à un côté inattendu, mon épaule claquant contre la cabine de douche, échangeant ma chute contre la douleur. Ressaisis-toi ! Mon regard s’était alors planté sur la porte. Je craignais plus que tout au monde qu’elle ne l’ouvre, n’accordant pas la moindre confiance au verrou… Calme-toi ! Elle ne viendra pas ! Je n’avais pas fait tant de bruits que ça… N’importe qui peut faire tomber quelque chose, être malhabile… D’un pas incertain, j’avais rejoint le lavabo pour l’utiliser comme support, ouvrant le robinet autant que possible, plaçant ma tête sous le jet d’eau froide, bien décidé à me rafraîchir les idées. C’est bien, calme-toi… Tout va bien, non… ? Dans la pénombre, dans l'encadrement accroché au dessus de l'évier, je pouvais percevoir la pâleur de mon visage, la clarté de l’entaille à ma gorge et la viande carbonisée au trou sombre devenu mon épaule... Mon regard s’était fait tempête face à l’humiliation. Mes traits s’étaient déchirés dans un atroce mélange de nausée et de tourments. Cette vue m’était insupportable... Jamais, elle ne me verra ainsi !

Plus d’une vingtaine de minutes s’étaient écoulées avant que le court bruit mécanique ne vienne annoncer que j’en avais terminé avec ma toilette. J’avais jeté un regard presque timide à l’extérieur de la cabine, une main tenant encore la porte, balayant la chambre de mes yeux bleus jusqu’à la retrouver. J’avais froncé les sourcils. Je n’avais pas hâte de son commentaire… Je n’avais pas le choix, il fallait que je prenne les devants. Quelques instants de silence, comme si j’avais besoin de retrouver un certain répertoire dans mon esprit, puis... - « Moi qui pensait que tu en aurais profité pour filer... » Soupirais-je, osant un pas dans la chambre. Je portais un presque élégant costume-cravate noir, parfaitement adapté à n’importe quel salaryman prêt à entamer sa journée de travail. C'était tout ce que je n'étais pas.
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Audrey R. Davis
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c'est fascinant, la connerie d'une meuf amoure… ah, non. ❞
akari | saint valentin
J'en avais traversées, des tempêtes ; j'en avais vaincus, des déluges – j'avais toujours continué d'avancer, parce qu'on me murmurait sournoisement à l'oreille l'ordre d'abandonner. Parfois même, j'avais l'impression que c'était la mort elle-même qui s'était invitée pour me susurrer à l'oreille des promesses de renoncer auxquelles je n'avais pas cédé. Parce que ma vie n'était pas vaine… Même si je n'en étais pas persuadée, j'avais décidé que ce serait ma raison d'avancer : croire que quelque chose m'attendait.
Elvire avait cette façon de prétendre que tout avait un sens – que rien n'arrivait par hasard. Que nous n'affrontions jamais d'épreuves desquelles nous n'étions pas capables de réchapper – qu'il y avait toujours de grandes leçons à en tirer. Qu'on ne vivait pas dans le même espace-temps que ceux que l'on croisait par chance ; que si tout n'était pas prédestiné nous suivions tous, pourtant, le fil rouge d'une quête qui nous appartenait. Elle croyait en toutes ces choses pour lesquelles je n'ai jamais eu d'attrait, et je me suis longtemps dit que c'était peut-être de ces rêveries immatures et délurées qu'elle tirait toute la lumière dont elle m'éblouissait.
Elle croyait, plus que je n'y ai jamais cru… que nous étions capables de tout surmonter.

Elle rayonnait, Elvire – elle était si belle de cette vie qu'elle portait comme un flambeau solennel ; et son sourire… Ciel, son sourire. C'était elle que regardaient tous ceux qui nous croisaient – c'était autour d'elle que le monde entier semblait tourner.
Pourquoi avais-je, alors, quand je me perdais dans l'azuré de tes cieux infinis, la certitude qu'à tes yeux, j'aurais suffit à l'éclipser ?

Je crois que tu ne l'aurais pas aimée. Elle t'aurait semblé dépourvue de raison, idiote à s'en damner – moi-même, je crois avoir déjà laissé des rictus, malgré moi, trahir mes pensées à l'encontre de ses idées écervelées. Tu l'aurais sans doute trouvée bien trop étourdie, elle qui courrait après tous les instants d'enfance qu'on nous avait volés. Poursuite désespérée de ces années qu'on ne nous rendrait jamais… J'avais depuis longtemps cessé de vouloir les rattraper.
« Qu’importe si tout est perdu et que plus rien n’est à sauver… Bats-toi. Abandonner, c’est tout condamner à l’oubli… » J'avais été prise au piège par cette idée obsédante qui me poursuivait depuis que les anges me l'avaient arrachée – j'étais restée seule ici, avec le devoir de continuer. Au nom de ce qui avait perdu… On m'avait aussi volé mon droit de choisir – celui de renoncer. On m'avait mis sur les rails d'un grand huit infernal qui n'avançait qu'en chute libre, et on m'avait laissée là. Livrée au vide…
Pour tout ce que nous avions vécu, et parce qu'il ne restait plus que moi pour porter le fardeau de notre histoire, je m'étais agrippée de toutes mes forces à cette vie – il fallait que j'aille jusqu'au bout pour que nos larmes et la perdre ait eu le moindre sens. J'espérais… qu'elle avait raison. Qu'à la fin du chemin, je trouverais finalement réponse à toutes mes questions.
Qu'on répondrait à mes pourquoi avant qu'enfin mes prunelles s'éteignent sur un ciel que j'espérais devenu bleu comme les profondeurs de tes yeux…

Les miens s'étaient posés sur tes doigts. Je sentais leur rudesse sur ma peau – la dureté que les plaies leur avaient infligée. Comment des mains à la peau si rugueuses pouvaient-elles s'acharner de la sorte en caresses qui m'apparaissaient pourtant si douces ? « Je ne suis pas le prince que tu dois sauver… » Et je n'étais reine de rien – chevalier de mes troupes de cendres et de solitude. Nous étions au mieux déchus… au pire, exilés. Bannis des terres saintes que nous ne regagnerions plus jamais, de toutes les félicités parce que nous avions commis le crime d'exister. Qu'avions-nous donc fait à ce monde pour en être ainsi proscrits ? Je l'ignorais…

Je t'avais laissé t'éloigner à contrecœur, goûtant à la morsure du froid sur ma main désormais désemparée. Les minutes tournaient… Et si nous nous perdions si aisément à contempler l'autre et à tenter de déchiffrer nos froissures les plus infimes, tes responsabilités, elles, s'était finalement rappelées à toi. L'éternité n'existait que dans nos rêveries crédules – mais elle n'avait aucun pendant dans cette réalité à laquelle nous étions tristement condamné.
Tu t'étais levé et, comme ton poids sur le matelas se dissipait, celui sur mes épaules s'alourdissait. Je t'avais suivi des yeux mais sans un mot, me contentant d'acquiescer doucement. « J’ai un plan pour te faire infiltrer le concert… Loin d’être une place VIP aux premières loges, mais tu y assisteras... » Mes lèvres s'étaient entrouvertes dans un oh à peine audible et, tandis que la porte se refermait dans ton dos, je nourrissais le sentiment qu'il manquait quelque chose au tableau. Merci aurait été plus approprié – mais ton absence soudaine m'avait coupé le souffle.
Tu n'étais pourtant que dans la pièce d'à-côté…

Mais j'étais livrée au silence – rompu seulement par un fracas quelconque qui avait vaguement fait trembler la porte. Mes prunelles, inquiètes, s'étaient braquées sur la serrure, mais je n'avais pas esquissé le moindre geste. Il n'y avait entre nous qu'un malheureux pan de bois, à vue d'œil si peu solide que j'étais presque sûre qu'il n'aurait par résisté face à ma moindre force, et pourtant, c'était comme si cette planche suffisait à creuser un gouffre entre nous suffisamment grand pour que je ne m'essaie pas à le franchir.

Ce qu'il se passait, quand tu te soustrayais à mes regards… ne m'appartenait en aucune façon.

J'avais balayé d'un regard ce qui m'entourait – le vide de la chambre, et rien que tes affaires entassées en un seul endroit. Tu ne t'étais pas installé, pas étalé – on devinait, rien qu'à la disposition que tu avais donnée à tes effets personnels, que tu n'étais pas voué à rester. Tu n'étais ici qu'à la volée, tes biens à peine déballés ; prêt à t'en aller d'un instant à l'autre sans laisser aucune trace de toi ici. Qui sait où tu irais après…
Rongée par mon immobilité, je m'étais finalement levée. À pas légers, le plus discrètement possible, comme de crainte que le moindre bruit de mes semelles sur le plancher soit de trop, je m'étais approchée de la fenêtre. Seule ouverture sur l'extérieur, elle n'offrait que le paysage morose d'un trottoir déjà éclairé par les halos orangés des réverbères qui le surplombaient. Des alignements d'immeubles qui n'égayaient pas l'œil. Nous n'étions pas en plein cœur des ports ou à la lisière des plages touristiques – alors, nous n'étions pas la cible à charmer. Les plus beaux horizons aux balcons, on les réservait aux autres… À ceux qui, précisément, disposaient du luxe de s'attarder suffisamment longtemps pour disposer leurs affaires sur les cintres des armoires de leur chambre d'hôtel.

Lorsque le cliquetis du verrou avait retenti, dans mon dos, je m'étais détournée de ce spectacle vain qui ne m'intéressait même plus. Et, à tes yeux qui semblaient me chercher, je n'avais rien d'autre à offrir qu'un sourire volatile – authentique. « Il me semblait t'avoir dit que je ne comptais pas fuir… » N'avais-tu donc pas saisi, dans nos métaphores et nos euphémismes tremblants, le pendant de mes mots dans notre amère réalité ? « Et puis… Tu m'as promis une infiltration à ce foutu concert. Je n'allais quand même pas louper ça… »
Abandonnant là mon recoin de fenêtre, je m'en étais retournée en direction de mon sac, échoué au pied du lit. Nova, allongée sous le sommier, leva la tête à mon passage, étouffant un faible jappement que je réprimais d'un regard. Wifi, elle, avait fini par se blottir dans les plis de la couverture. Par acquis de conscience, j'avais vérifié que leurs Pokéballs n'étaient pas perdues – je n'imaginais pas leur laisser subir la foule et le boucan d'un concert. Même si nous devions ne pas nous trouver au beau milieu du tumulte, je n'aurais la conscience tranquille qu'en étant certaine qu'elles étaient en sécurité, près de moi. Quand bien même je n'aimais pas les enfermer...

« T'es prêt, toi ? » Refermant la boucle de mon sac, j'avais cherché tes yeux dans l'espoir de m'y perdre pour la centième fois. Combien encore, avant que je m'y noie pour de bon ? « T’es sûr que… ça va aller ? » Si elle n’avait pas tant semblé m’exécrer, j’aurais pu renoncer à la promesse d’un concert somme toute négligeable pour me mettre en quête d’Ameshiya tandis que tu étais rappelé à l’ordre par tes responsabilités. Rien que pour avoir l’impression de ne pas l’abandonner…  Et pour ne plus voir l’étincelle de tes prunelles s’éteindre comme je l’avais vue. Je savais pourtant d’avance que c’était vain et que je n’y pouvais rien, mais je ne parvenais pas non plus à lutter contre la crainte que tu ne la retrouves pas, et…
Et la détresse que j’avais lue dans ta posture vaincue, sur la plage, gobelet vide dans la main… continuait de me hanter.
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C'est fascinant, la connerie d'un mec amoureuxJe m’étais attendu à être accueilli par un sourire moqueur, un regard perturbateur, par toute cette hilarité mal placée qu’occasionne un changement soudain dans l’apparence d’un individu, mais rien. Juste une risette dont l’innocence était défendue bec et ongles par son éclat. J’en étais presque déçu, faussement vexé, qu’elle ne prête pas plus attention à ma tenue. N’étais-je pas - encore - une autre personne dans ce costume qu’on verrait bien plus porter par un jeune salaryman à deux pas de réussir sa vie plutôt que par un type malhonnête et étranger où qu’il aille ? On ose me considérer comme libre, parce que je suis sans attache et sans repère, mais c'est une façon polie de décrire un errant. De ceux qui n'entrent pas dans les cadres trop propres et trop carrés de la société, qu'on préfère imaginer de passage, puis loin et en dehors de notre quotidien...

- « Il me semblait t'avoir dit que je ne comptais pas fuir… » Tu m’as également dit que tu n’allais pas me mordre, pourtant, je n’irais pas jusqu’à tenter la caresse. - « Et puis… Tu m'as promis une infiltration à ce foutu concert. Je n'allais quand même pas louper ça… » Ah oui, notre alibi. - « C’est bien de le rappeler… » Parce que j’ai tendance à l’oublier, moi aussi.

Dans ce petit espace à peine suffisant pour nous contenir nous et tous ces mondes dans nos têtes, je m’étais avancé vers le haut miroir accroché à côté du lit, osant le sourire piquant face à ce reflet aberrant d’un gars que je ne reconnaissais pas. Ai-je au moins réussi, juste une seule fois, à me dire que c’était moi que je voyais à travers l’écho miroitant ? Je n’en étais pas certain… Un sentiment amer avait pincé mes lèvres, y dessinant un creux. Deux de mes doigts s’étaient aventurés vers la cicatrice à mon cou, vers cette ligne droite encore chaude et rougeâtre, avant de lentement abandonner et chuter.

Il y a des cicatrices qu’on ne peut pas dissimuler. Des blessures qui nous déchirent assez pour rendre nos mouvements bancals à vie, qui déforment à jamais notre vision du monde et notre façon de tisser des liens avec autrui, qui nous font constamment chanceler d’un côté et jamais du bon… J’avais enfilé mes gants sombres pour masquer mes infâmes mains froides. J’avais tenté d’ajuster le nœud de ma cravate vers le haut, réalisant presque aussitôt que le collier et la laisse en tissu ne pourraient en rien masquer l’insupportable marque de condamné à mon cou. Oui, il y a des empreintes laissées par les épreuves qu’on ne peut pas cacher… Qui nous condamne à la différence et au jugement. Mais toi...

- « T'es prêt, toi ? » J’avais tourné mon regard bleu interrogé vers elle, lâchant un simple… - « Hum ? » sonore. Avais-je vraiment toujours cet air de gamin perdu en mer, même lorsque j’étais avec toi, phare bravant l’obscurité d’une nuit sans fin ? - « T’es sûr que… ça va aller ? » J’avais écarquillé les yeux, me figeant sur place, goûtant à la nausée et à l’effroi, avant qu’un éclair de lucidité me vienne à mon secours, bouée de sauvetage jetée à la mer, me rappelant qu’une porte close et une lumière éteinte ne laissent pas place au doute… Elle n’avait rien vu, elle ne savait rien… Ou presque. Je n’avais pas le droit de la regarder avec la distance et la froideur que je réserve à la peur et aux autres. Mon trouble avait néanmoins survécu au défilement de mes pensées, car je n’arrivais pas à expliquer, d’une façon logique et rationnelle, la faculté qu’elle avait à... Sentir mes émotions ? J’étais effrayé à l’idée qu’elle puisse même en ressentir les ondes…

- « Je n’aime pas porter de cravate, je n’aime pas quand quelque chose encercle mon cou... » Lâchais-je, mon regard déviant subitement sur un côté, au hasard. Cela sortait, pour ainsi dire, de nulle part… Non, ce n’était pas un mensonge. Je n’aimais réellement pas ça. Mais… Je me rendais compte que sa présence pouvait tantôt m'enlacer dans la sérénité, tantôt m'entraver dans l'anxiété. Mes prunelles blues, prisent dans la confusion d’un siphon, s’étaient posées sur les cheveux détachés et libres de la jeune femme et j’avais aussitôt y trouver à redire. Elle ne juge pas les apparences, mais si je porte cet accoutrement, c’est bien parce que le monde entier les relève quant à lui… Sans suivre nos règles, sans peser le pour et le contre avant, j’avais fait un pas vers elle, me heurtant aussitôt à l’inaccessibilité de son regard. Une potentielle proximité ne pouvait qu’attiser sa méfiance... Pour aller de l'avant, il faut accepter que ce « nous » nous écorche.

J’étais resté interdit puis, mon bleu avait bravé son vert. Il n’existe aucune barrière entre elle et moi. C’est pour cette raison que nous sommes si dangereux l’un pour l’autre. Il est si facile de nous bousculer et de perdre pied… - « Si tu me griffes... » Ma voix s’était élevée avec la douceur d’un sourire. En un simple pas, je m’étais retrouvé à l’effleurer. - « … Je te mords ! » Soufflais-je doucement à son oreille, histoire que mes paroles ne soient pas les seules à l’embêter. Laissant le jeu s’achever sur mes lèvres, mon souffle s’écrasant dans un mouvement de recul, je m’étais placé dans son dos, mes doigts gantés de noir capturant avec lenteur quelques mèches de ses longs cheveux, les guidant vers l’arrière, la laissant aisément deviner ce que j’avais en tête. Je n’avais pas la moindre idée de ce qu’elle pouvait ressentir alors que mes doigts tremblants capturaient ses cheveux et toute leur légèreté dans une délicatesse aussi maladroite qu’elle était forcée… Même mon regard n'osait pas suivre l'entièreté de mes mouvements. Pourtant, mes gants la préservaient de mes atrocités. Mes gestes étaient-ils tendres ou rigides ? Ressentait-elle mes caresses hésitantes, toute cette douceur que j’espérais masquer dans une tâche qui ne pouvait s’éterniser ? Était-il possible qu’elle apprécie cette démonstration ayant la même saveur et le même dysfonctionnement que le dévouement ? Mais il était déjà trop tard. Utilisant mes doigts comme attache temporaire, j’avais repoussé ma manche droite d’un doigt, forçant face à la résistance d’un bouton de manchette, approchant ensuite mon poignet de ma bouche pour mordre l’un de mes bracelets. Sectionnant l’objet, je l’avais récupéré pour l’utiliser comme lien afin d’attacher les cheveux de la jeune femme.

- « Tu y… Survis ? » Demandais-je. Je te rassure, j’ai fui ton reflet dans le miroir parce que ta réaction n’appartient qu’à toi seule.

Je suis un si piètre menteur... N'avais-je pas dit que je n’irais pas jusqu’à tenter la caresse ?
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Audrey R. Davis
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c'est fascinant, la connerie d'une meuf amoure… ah, non. ❞
akari | saint valentin
Nous étions des impostures.
Dissimulant sans cesse les vagues que nos mots chaviraient, bazardant l’écume sur les récifs de nos armures rouillées. Sans cesse occupés à nous fuir pour mieux nous rapprocher - j’avais cru te maudire, j’avais songé te fuir, toi désastre ambulant aux yeux charmeurs ; mais quelques heures plus tard et partir me semblait insensé. Tes prunelles me dissuadaient - leurs paysages paisibles, même aux cieux obscurcis par des orages en promesses, me rassuraient. Tu semblais pourtant traîner dans ton sillage des diables dont je n’avais pas idée - mais je me sentais faite à l’image d’Orphée. Incapable de ne pas me retourner sur toi - préférant me condamner aux enfers à tes côtés même si j’ignorais tout ce dont était fait ton Pandémonium, plutôt que de m’en retourner à la solitude qui me dévorait avant que tu ne viennes bousculer la trajectoire si nettement tracée qui m’était destinée.
Aux flammes les fils rouges auxquels on m’avait attachée - je m’en défaisais, tirant de toutes mes forces sur les liens qu’on avait noué à mes poignets, même s’il fallait m’en écorcher les chairs et faire couler mon sang.
Depuis longtemps déjà, j’étais certaine de ne plus répondre de ce qu’on attendait de moi - mais toi, l’inconnu troublant aux yeux cobalt, tu donnais du sens à la révolte qui consumait mes veines. C’était comme jeter de l’eau sur de huile chaude - embraser une surface qui n’attendait que la flamme d’une allumette pour imploser. Souffler les braises d’un feu de camp que la nuit avait laissé s’éteindre - observer comme l’incandescence succède aux grisailles.
Comme une énième bataille succède aux cadavres échoués sur un champ de mines.

J’étais guerrière depuis longtemps - mais, quand tu me regardais, j’aurais pu me persuader Reine d’une mer si grande qu’elle serait suffisante pour dévaster des citadelles entières. Reine d’un horizon de ruines à venir.
De poussières et de cendres - j’avais tant de fois rêvé rebâtir un monde à mon image. Chacun n’y serait pas l’égal d’un autre, mais moi, j’y serais libre - libre d’y imposer la seule justice en laquelle je croyais encore. Pour sûr, d’un monde qui serait le mien, je serais tyran dont on finirait par faire tomber la tête - c’était ainsi que finissaient toutes les royautés. Je ne serais pas bonne dirigeante - impitoyable pour tous ceux qui dictaient leur conduite à des gens qu’ils n’étaient pas. Impitoyable pour tous ceux qui levaient des mains qu’ils abattaient plus fort à chaque fois. Impitoyable pour tous les parjures qui saliraient le seul nom pour lequel je luttais.

L’esquisse de mon sourire n’avait pas failli, mais mon regard s’était égaré. Dans l’attente d’une réponse qui n’était pas tout de suite arrivée, les secondes s’étaient écoulées juste ce qu’il fallait pour que j’en oublie que je l’attendais. « Je n’aime pas porter de cravate, je n’aime pas quand quelque chose encercle mon cou... » Mes prunelles étaient revenues te chercher - seul point d’accroche qui leur suffisait pour ne pas se perdre encore. « Je comprends. » Je ne mentais pas…
Les étreintes serrées des poignes d’autrui ou de vêtements trop ajustés m’étouffaient, les montres et bracelets étaient toujours plus relâchés que nécessaire sur mes poignets, et je renonçais à porter des ras-le-cou neuf jours sur dix pour taire la sensation d’asphyxie qui m’assaillait quand je m’y risquais. Une couverture trop lourde me tenait éveillée toute la nuit, bousculée d’angoisse insatiable.
Tout ce qui s’acharnait à m’emprisonner me consumait.

Sans crier gare, tu t’étais approché. D’un pas qui, s’il n’avait pas provoqué le moindre mouvement de recul de ma part, avait attisé dans mon regard des étincelles vives jetées dans ta direction. Les profondeurs des forêts étaient toujours épaisses, obscures - tous les arbres s’y ressemblaient, et les créatures qu’on y trouvait, étaient toutes plus sauvages, méfiantes et prêtes à en découdre avec l’envahisseur. On s’y perdait…
L’espace de ces quelques secondes volées, j’avais tergiversé à te condamner au même sort que tous les autres - se battre ou fuir ; l’instinct bestial nourri par la peur.
Mais une vague d’azur, chavirée de ton regard, avait balayé les brumes des bois où je m’enfermais. Ta bravade, assurée, m’avait à mon tour laissée muette et décontenancée. « Si tu me griffes... » Murmure suave, trop proche - de l’audace, du jeu ou de l’imbécile, je ne parvins plus à démêler les fils. Tu ne pouvais qu’être idiot ou téméraire - ou bien un peu des deux à la fois. « … Je te mords ! » Tu n’oserais pas.
Mes mots n’avaient pas franchi mes lèvres, qu’importe à quel point je les avais pensés forts. Je m’étais trouvée dépourvue de mes mots, bousculée par cette proximité à laquelle je n’étais pas familière, que j’exécrais presque autant que je la désirais.
Idiot.

Comme tu t’étais soustrait à ma vue, mes prunelles te cherchèrent dans le miroir. Une anxiété sourde faisait battre à mon cœur une chamade irrégulière que je détestais - plus forte que moi, qu’importait la confiance que j’étais prête à te porter, c’était mon corps tout entier qui s’ébranlait de ces choses qui m’échappaient. Il n’y avait pourtant pas la moindre menace dans tes gestes - ils étaient lents, maladroits, et ton regard semblait délibérément m’esquiver. À l’image qui se jetait dans le miroir, j’aurais pu en superposer tant d’autres - où c’était elle à ta place et où moi, je souriais pour qu’elle sourie aussi. Parce que son sourire n’avait d’égal que les horizons d’été de ses yeux - j’aimais m’y perdre et m’imaginer un aller sans retour vers ces prairies verdoyantes où dansait la vie.

J’inspirai - doucement, observant le mouvement des épaules de mon reflet. Paisible, lent - mon myocarde affolé s’apaisa d’un rien, et je renonçais, accueillant simplement la peur puisqu’elle faisait de toute façon partie de moi. Il me faudrait des années, peut-être, pour qu’on puisse répéter les mêmes gestes qu’elle sans me faire funambule au bord du fil - et rien, jamais, ne serait l’identique des gestes qu’elle avait. Les tiens, même, étaient différents. Moins vifs, moins assurés, mais infiniment plus doux. Je ne confondrai jamais les instants - parce qu’ils étaient nôtres. Volés à des sentiers qui ne nous étaient peut-être pas destinés - mais laissés là pour nous, cueillis par nos mains tremblantes comme des roses aux épines acérées.
« Tu y aurais déjà perdu une main, sinon… » murmurai-je du bout des lèvres, l’ombre d’un rictus imparfait étiré à leur bord. Même mon insolence s’étiolait…

Nous étions des impostures.
J’en étais certaine, depuis le premier instant et, peut-être, jusqu’au dernier. Des voleurs de temps et des dérobeurs de vie - empruntant celle des autres mais à notre façon. Parce que nous n’étions pas comme eux, qu’importe si nous essayions.
Nous étions des impostures - mais c’était sans doute pour ça que nous étions là. Portés l’un vers l’autre par toutes ces choses que le monde voulait que l’on soit mais que nous ne serions jamais - et parce que nous acceptions, l’accord tacite, que nous serions toujours aux antipodes de ce que le commun des mortels convoitait.
C’était ce que nous étions : des pêcheurs qui ne se repentiraient jamais de ce qu’ils étaient, parce qu’ils ignoraient même tout de l’instant où ils avaient fauté.

« Danse, coiffure, noble parler… Que de talents cachés. » minaudai-je doucement, levant une main pour frôler du bout de mes doigts curieux ce que tu faisais à mes cheveux - dans le geste, je m’étais heurtée à la barrière des gants que tu portais. « Quel sera le prochain que tu me feras l’honneur de découvrir, dis-moi ? Mis à part celui de l’infiltration. »
Parce que nous continuerions de faire semblant - nourrissant notre alibi de répliques pré-mâchées sans substance, un sourire fatigué accroché à nos lèvres abîmées… « Pourquoi fais-tu ça ? » Un murmure perdu - une question insensée.
Je crois que les silences, parfois, sont plus sûrs que ces vérités que l’on ne s’explique pas même à soi-même.
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C'est fascinant, la connerie d'un mec amoureuxDes particules de poussières, fées incomprises que la lumière sait apprivoiser, chutaient avec quiétude, naviguant dans le silence qui naissait de nos interdits muets. L'aiguille sur ma montre avançait sans crainte, son mécanisme œuvrant pour le compte de ce qui allait nous manquer. Le temps fuyait tandis que mes yeux bleus se lassaient d'observer la chute libre d'êtres inexistants sous une lumière menteuse. Comment ne pas te regarder, toi... Un peu plus à droite, et tu étais là. Notre soudaine proximité nous condamnait à nos angoisses cassées. Une sensation de panique, celle de se sentir pris au piège, enfermé dans son propre corps. Des palpitations désordonnées, un cœur qui a oublié comment battre. Des mains incertaines, les miennes effleurant tes cheveux avec la peur d'en arracher quelques-uns par mégarde. Un lointain vertige lorsqu'on respire le parfum méconnu de l'autre. Un frisson à chaque contact et maladresse de mes gestes. Une sensation dérangeante de serrement au niveau de la poitrine, une impression d'étouffer, d'avoir des nœuds dans le ventre et dans la gorge... Derrière le rideau de notre froide arrogance, nous n'étions en rien préparer à ce nous... Alors pourquoi, t'étais-tu faites si docile ? Tu devinais, qu'à la moindre de tes violences, je reculerais... Le chemin est désespérément instable... Pourquoi diable es tu plus courageuse que je ne le serais jamais ? À ta place, j'en étais certain, j'aurai fui. Je me serais réfugié dans ma solitude, dans cet endroit serré et sombre, juste suffisant pour que mon corps recroquevillé puisse s'y glisser... Là où tu ne peux pas aller... Là où tu n'existes pas. Un amer sourire avait animé mes lèvres avant de mourir aussitôt. Pourquoi suis-je si pitoyable ?

Je t'observais, malgré moi, je ne pouvais t'ignorer. Tu savais que trop bien comment exister. Pour ma défense, l'occasion était bien trop belle... Je fuyais tes traits dans le miroir, mais c'était insuffisant... Une boule épineuse à l'estomac. Je craignais tant que mon regard ne s'attarde sur l'une de tes cicatrices colorées, que mes prunelles, que je sais froides et perçantes, n'osent effleurer un toi qu'elles pourraient blesser de leur curiosité. Je ne te connaissais pas, j'ignorais des choses aussi simples et banales que ton âge ou ton nom de famille... Je détestais tant réaliser à quel point nous n'étions que des inconnus. Pourtant, entre nous, naissait la rencontre de plusieurs sentiments, une alchimie vibratoire ne portant aucun nom... Ou alors, peut-être, l'avons-nous tout simplement baptisé nous ? Nos cœurs transparents se coloraient de nos impostures. Les teintes noires et d'écarlates de nos mains souillées par des hurlements passés se mélangeaient au rythme de nos faux pas. Mais qui oserait blâmer notre déraison quand, elle était la dernière corde à notre portée avant la chute ?

Maussade et désespéré, je profitais égoïstement de notre égarement, je récoltais tout ce que tu pouvais laisser paraître de toi. C'était la première fois que nous étions si proches. Je ne pouvais pas même faire un pas de plus au risque de te heurter. Tu es plus petite que moi... C'était quelque chose que je savais déjà, mais c'était comme si je le redécouvrais, comme si je venais tout juste de réaliser que j'étais plus grand que toi. Tu te tenais si proche... D'ordinaire, nos débuts de proximité ont toujours requis que nos silhouettes soient assises. Tu aurais presque semblé fragile, si tes épaules n'avaient pas été si dures et crispées, si tes coudes n'avaient pas été trop proches de ta fine silhouette, si tes mains n'étaient pas perdues à une activité sans sens... Je regrettais mon initiative et toutes mes émotions avaient quitté mon visage. Un cœur transparent...

Chaque instant ainsi volé me faisait un peu plus réaliser que tout ceci n'était pas un rêve... Il en avait pourtant toutes les saveurs. Depuis mon réveil, passé l'étape de l'ignorance, j'avais sombré dans la mer tempétueuse du déni, coulant comme une pierre, chassant et maudissant cette vie jusqu'à me remplir les poumons d'une eau noire, allant jusqu'à considérer ma faculté à ressentir des émotions comme un mensonge. Je ne pouvais me tenir que dans l'instant présent. Mais toi... Quelque part dans ce monde, tu existais réellement. Je n'avais aucun doute quant à cela. Une fille aux yeux verts et aux longs cheveux bruns au parfum rappelant les plus beaux printemps... Et je me surprenais subitement à rêver de demain.

- « Danse, coiffure, noble parler… Que de talents cachés. » J'avais froncé les sourcils. Mes mains avaient bon être gantées et insensibles, cela ne les avaient pas découragé à fuir les tiennes. - « Quel sera le prochain que tu me feras l’honneur de découvrir, dis-moi ? Mis à part celui de l’infiltration. » J'avais longuement soupiré par les narines, agacé. Comment osait-elle parler de cela, de moi ? Je ne comptais pas lui donner la moindre réponse. La coiffure s'était achevée sur une simple queue de cheval que j'avais voulu tout aussi belle qu'elle, sauf que... -  « Pourquoi fais-tu ça ? » Mes lèvres s'étaient entrouvertes, un vertige puis, toutes les possibilités de réponses s'étaient emmurées.

J'avais alors fait ce que j'aurai dû faire sur ce banc à la plage, alors que nous deux mains se touchaient pour la toute première fois, reculer... Quelques mètres d'absence venaient de clarifier un stop à ce nous qui m'horrifiait. Mes prunelles s'étaient faites plus blanches et plus tranchantes. Puis... Je m'étais souvenu que tu ne me détestais pas. - « Je l'ignore... » Soufflais-je dans un murmure si volatile, qu'un fragment d'inattention rendait son sens incertain. Mon regard s'était jeté vers le lit, comme une lame détournée vers ce qu'elle ne peut pas blesser. - « J'ignore qui m'a appris à danser. Je ne sais pas d'où vient ce sentiment de sérénité lorsque je touche à tes cheveux. Je suis constamment contraint de réfléchir avant de parler sinon, mon langage est trop soutenu. Je sais m'infiltrer car je réfléchis constamment à comment ne pas être vu... » L'aiguille à ma montre courait, le temps poursuivait son court sans se soucier du monde, indifférent à nos besoins. Pouvais-je seulement le dire ? Cela n'avait plus aucune importance, je suppose, alors... - « Je ne me connais pas. »

Resserrant brutalement ma cravate, j'avais vérifié que mes affaires les plus essentielles, téléphone, porte monnaie et Pokéballs, étaient à ma ceinture et dans les poches de mes vêtements sombres avant de m'avancer d'un pas certain vers la porte. Je ne m'étais pas retourné. J'étais bien trop lâche et vulnérable pour affronter la douleur sur son visage. - « Je t'avais pourtant mise en garde... Qu'à la moindre griffure... » Lâchais-je d'une voix fatiguée et cassée. J'avais quitté la petite pièce de la chambre d’hôtel. L'idée de partir en courant m'avait vaguement traversé, mais je n'avais pas le droit de t'abandonner... Mes pas s'étaient arrêtés dans le couloir, t'attendant sans que la moindre émotion ne vienne crier le bourdonnement désordonné dans mon esprit. Une tempête d'émotions vibrait dans mon crâne. Je refusais de te voir, mais ta silhouette n'avait eu d'autre choix que de passer devant moi. - « Toi aussi, tu veux me connaître... » Murmurais-je pour moi-même, peut-être même un peu pour toi. Lever les deux mains vers la lune n'a jamais permis de l'attraper... J'avais ouvert le pas vers l'escalier puis, nous avions ensemble quittés l’hôtel.
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