Allez! Courage. Tout va bien se passer. il n'y a pas de raison pour ça se passe mal. J'ai tout ce qu'il faut pour m'aider. Une combinaison collante, très désagréable et qui me presse la poitrine qui est beaucoup trop grosse par rapport à avant, une Lamantine, une Crustabri et une tentacool. Tout ce dont j'ai besoin pour survivre dans une mer pendant l'hiver. Avec en bonus, des bouteilles à oxygène, sur le dos, un masque et tout pour éviter de mourir noyée.

J'ai juste besoin de vaincre l'eau comme j'ai vaincu le feu. Sauf qu'il m'a fallu des années pour ne plus me mettre à hurler à la moindre étincelle. Et même encore maintenant, j'ai toujours cette envie de fuir dès que je vois une flamme. Cependant, j'ai moins peur de l'eau que du feu. C'est juste que je ne sais pas nager et que la méthode d'apprentissage de Leonard est la pire méthode du monde. Elle consiste à me mettre dans l'eau où je ne peux pas me tenir debout et voir si je vais me noyer ou pas. Ce n'est pas très efficace. Pire professeur du monde.

Mais il faut que j'apprenne, seule s'il le faut. Et comme je suis seule, je me suis équipée comme pour plonger, pour être sûre d'avoir de l'air le temps que mes Pokémons viennent me sauver.

J'entre donc dans l'eau, un pied après l'autre. Les vagues m'agitent, me font tanguer et je manque de tomber une première fois. Les bouteilles sont lourdes et je ne suis plus si sûre de mon idée. Peut-être qu'elles vont me gêner.

J'ai de l'eau jusqu'aux épaules et les vagues me soulèvent du sol à chaque ressac. J'essaye de nager mais je me retrouve sous l'eau immédiatement. Et là... c'est la panique. Je m'agite dans tous les sens, j'essaye de respirer et j'y arrive. Évidemment que j'y arrive, j'ai un masque de plongée avec de l'oxygène dedans. Mais il n'empêche que je n'y arrive pas et Tenerio ma Lamantine vient à mon secours. Je m'agrippe à elle et elle m'entraine plus au large, là où les vagues sont moins fortes.

C'est gentil, mais qu'est-ce que je fais maintenant?

HRP : modération de plongée.

Je pense que ce n’était pas une si bonne idée de venir apprendre à nager ici. Les vagues ne sont pas moins forte et les bouteilles sont trop lourdes. Sérieusement, je n’aurai pas cru que ça aurait si compliqué. Pourtant quand on regarde les gens se baignaient, ça semble si facile, si évident. Et puis il y en a même qui s’amuse. Genre des enfants. Il n’y a pas moyen que des enfants s’amusent à faire un truc très difficile. Et pourtant, je suis là, au milieu de l’eau a essayé de m’accrocher désespérément à mes Pokémons pour ne pas sombrer.

Je finis par abandonner et m’accroche à Testa. Tenerio mon Lamantine s’agite plus loin alors que je me rapproche de la côte. Le courant m’a fait dévier assez fortement. Je me rapproche d’un banc rocher, là où Tenerio semble avoir vu quelque chose. Pour l’instant je ne sais pas de quoi il s’agit mais Testa s’y dirige, curieuse elle aussi.

Là sur un rocher, il y a un Larméléon, qui est secoué par les vagues qui viennent battre son abri. Le pauvre semble complètement paniqué et je le comprends. S’il décide de partir à la nage maintenant, il risque de se fracasser lui-même contre un rocher et ne pas y survivre. Mais il y a quelque chose d’autre qui semble encore plus le préoccuper. Il regarde et crie après une boite qui est ouverte et vide. Manifestement, c’est soit son trésor soit son radeau de fortune.

Je n’en sais rien mais Tenerio plonge et file sous l’eau. Pour ma part, Testa me rapproche et l’invite à lui grimper sur la coquille. Il hésite mais après certainement une conversation, il grimpe doucement sur ma Crustabri qui prend la direction de la côte. En voyant ça, le Pokémon sauvage se met à crier de nouveau mais Testa ne l’écoute pas. Un moment, je regarde derrière moi, et la boite à disparu. Peut-être a-t-elle coulé. Qui sait.

On arrive à proximité de la plage et Tenerio bondit hors de l’eau, la boite dans la bouche et fait des bonds hors de l’eau, fier de sa réussite. Le Larméléon aussi saute de choix. Finalement, ça s’est bien fini. Je ne sais toujours pas anger, mais un Pokémon a été sauvé. C’est toujours ça de bien.