some memories...
Deux heures du matin.
Tu n'avais pas fermé l'oeil, tu n'avais même pas essayé ; tu avais l'esprit plongé dans les livres, les encyclopédies, les pages poképédia. Tu cherchais de l'inspiration, des idées ; tu voulais t'améliorer, devenir la meilleure dans ton domaine et te faire connaître. Tu voulais que l'on te reconnaisse comme la fille aux fleurs, celle qui sait éblouir la région par ses talents créatifs ; tu voulais que le métier de décorateur floral soit mieux reconnu, et toi, tu voulais être reconnue.
Tu voulais avancer, progresser, tu voulais fleurir comme les fleurs que tu admirais.
Tu voulais devenir cette fleur.
Une fleur fragile, et une fleur vivace, qui ne cesse de revenir en force après des temps trop difficiles.
Tes paupières se faisaient lourdes, mais tu n'avais pas terminé. Tu voulais que tes recherches s'avèrent fructueuses, sans quoi tu ne pourrais dormir l'esprit tranquille. Tu cherchais des partenaires, des alliés, des gens pour t'aider, et que tu pourrais aider en retour. Un échange de bons procédés. Entre les bruits des pages qui se tournaient, et le cliquetis de tes ongles pastels sur les touches du clavier, tu t'étais arrêtée. Le silence envahissait alors la pièce, un silence pesant, ponctué par la confusion, l'incompréhension, la surprise.
Cael Hogan, membre de l'association Chrysalis venait de poster quelque chose sur le réseau Dusk.
Cael Hogan. Cael... ce nom, il avait résonné en toi, encore plus fort que n'importe quel écho. Il t'avait frappé, violemment. Il t'avait figée ; jadis un jeune bourgeon fleurissant, tu n'étais plus qu'une plante froide, gelée par le vent d'hiver.
« C'est impossible... » Tu avais relu ce nom plusieurs fois, tu avais appuyé sur son profil pour t'assurer que tu ne rêvais pas.
Ton ami d'enfance, il était là.
Il était dans ta région, tu ne savais pas depuis combien de temps, mais il était là.
Tu avais peur. Peur de replonger des tes sentiments négatifs ; peur de retrouver tes craintes, tes appréhensions, tu avais peur de ressasser le passé.
Le passé était mauvais. Le passé voulait ta peau. Et ce passé, tu devais le confronter.
« Cael... sérieusement ? C'est vraiment toi ? »
Tu lui avais envoyé ce message, en espérant qu'il le voit. Qu'il le lise, le relise, voit ton nom et se fige comme tu l'avais fait. Honteusement.
Tu ne voulais pas qu'il t'ait oublié. Il n'avait pas le droit de t'oublier. Parce que toi, tu y avais pensé pendant des années, son départ t'avait trop tourmenté pour que tu passes à côté - tu lui avais proposé de vous rencontrer.
Trois heure trente. Il était à la fois trop tard et trop tôt. Tu n'espérais pas une réponse dans l'immédiat, mais tu en espérais une lorsque tu allais ouvrir les yeux, tout à l'heure. Même si c'était métaphorique, parce que cette nuit-là, tu n'avais pas pas fermé l'oeil. Pas une seule seconde.
Artiesta.
Après une réponse positive de Cael, tu avais rejoint la ville où il habitait. Tu tremblais, tu ne savais pas si tu avais hâte de le revoir où si tu avais envie de pleurer, de t'enfuir, de le maudire. Tu ne lui avais jamais dit comment tu avais vécu son départ, tu ne lui avais jamais dit que tu t'étais sentie trahie, abandonnée, que tu avais eu peur. Peur de t'attacher aux autres, pendant des années. Et qu'il avait été l'un des facteurs de tes difficultés. De tes mauvais choix, de ton caractère de merde et de ton incapacité à encaisser les relations amicales.
Tu avais peur qu'il ait trop d'importance au coeur de ton existence ; et que toi, Abbie, tu ne sois pas aussi importante. Que tu n'avais aucun impact dans sa vie.
Comment réagirais-tu, si tu ne lui avais pas manqué, même un peu ?
Tu étais effrayée.
Mais tu ne voulais pas le montrer. Tu ne voulais pas que tes blessures soient exposées.
« Je suis là. »
Tu avais atteint le lieu de rencontre. Et tu voulais disparaître. Tu ne savais pas ce que tu allais lui dire. Tu ne savais rien, tu ne voulais rien.
Tu voulais juste... disparaître.
Mais tu ne pouvais pas. Ces retrouvailles avec ton ami, avec ce fantôme du passé, elles étaient nécessaires. Elles étaient même, tu avais la prétention de le dire - vitales.
Tu n'avais pas fermé l'oeil, tu n'avais même pas essayé ; tu avais l'esprit plongé dans les livres, les encyclopédies, les pages poképédia. Tu cherchais de l'inspiration, des idées ; tu voulais t'améliorer, devenir la meilleure dans ton domaine et te faire connaître. Tu voulais que l'on te reconnaisse comme la fille aux fleurs, celle qui sait éblouir la région par ses talents créatifs ; tu voulais que le métier de décorateur floral soit mieux reconnu, et toi, tu voulais être reconnue.
Tu voulais avancer, progresser, tu voulais fleurir comme les fleurs que tu admirais.
Tu voulais devenir cette fleur.
Une fleur fragile, et une fleur vivace, qui ne cesse de revenir en force après des temps trop difficiles.
Tes paupières se faisaient lourdes, mais tu n'avais pas terminé. Tu voulais que tes recherches s'avèrent fructueuses, sans quoi tu ne pourrais dormir l'esprit tranquille. Tu cherchais des partenaires, des alliés, des gens pour t'aider, et que tu pourrais aider en retour. Un échange de bons procédés. Entre les bruits des pages qui se tournaient, et le cliquetis de tes ongles pastels sur les touches du clavier, tu t'étais arrêtée. Le silence envahissait alors la pièce, un silence pesant, ponctué par la confusion, l'incompréhension, la surprise.
Cael Hogan, membre de l'association Chrysalis venait de poster quelque chose sur le réseau Dusk.
Cael Hogan. Cael... ce nom, il avait résonné en toi, encore plus fort que n'importe quel écho. Il t'avait frappé, violemment. Il t'avait figée ; jadis un jeune bourgeon fleurissant, tu n'étais plus qu'une plante froide, gelée par le vent d'hiver.
« C'est impossible... » Tu avais relu ce nom plusieurs fois, tu avais appuyé sur son profil pour t'assurer que tu ne rêvais pas.
Ton ami d'enfance, il était là.
Il était dans ta région, tu ne savais pas depuis combien de temps, mais il était là.
Tu avais peur. Peur de replonger des tes sentiments négatifs ; peur de retrouver tes craintes, tes appréhensions, tu avais peur de ressasser le passé.
Le passé était mauvais. Le passé voulait ta peau. Et ce passé, tu devais le confronter.
« Cael... sérieusement ? C'est vraiment toi ? »
Tu lui avais envoyé ce message, en espérant qu'il le voit. Qu'il le lise, le relise, voit ton nom et se fige comme tu l'avais fait. Honteusement.
Tu ne voulais pas qu'il t'ait oublié. Il n'avait pas le droit de t'oublier. Parce que toi, tu y avais pensé pendant des années, son départ t'avait trop tourmenté pour que tu passes à côté - tu lui avais proposé de vous rencontrer.
Trois heure trente. Il était à la fois trop tard et trop tôt. Tu n'espérais pas une réponse dans l'immédiat, mais tu en espérais une lorsque tu allais ouvrir les yeux, tout à l'heure. Même si c'était métaphorique, parce que cette nuit-là, tu n'avais pas pas fermé l'oeil. Pas une seule seconde.
let's raise a glass or two
to all the things i've lost on you ❞
to all the things i've lost on you ❞
Artiesta.
Après une réponse positive de Cael, tu avais rejoint la ville où il habitait. Tu tremblais, tu ne savais pas si tu avais hâte de le revoir où si tu avais envie de pleurer, de t'enfuir, de le maudire. Tu ne lui avais jamais dit comment tu avais vécu son départ, tu ne lui avais jamais dit que tu t'étais sentie trahie, abandonnée, que tu avais eu peur. Peur de t'attacher aux autres, pendant des années. Et qu'il avait été l'un des facteurs de tes difficultés. De tes mauvais choix, de ton caractère de merde et de ton incapacité à encaisser les relations amicales.
Tu avais peur qu'il ait trop d'importance au coeur de ton existence ; et que toi, Abbie, tu ne sois pas aussi importante. Que tu n'avais aucun impact dans sa vie.
Comment réagirais-tu, si tu ne lui avais pas manqué, même un peu ?
Tu étais effrayée.
Mais tu ne voulais pas le montrer. Tu ne voulais pas que tes blessures soient exposées.
« Je suis là. »
Tu avais atteint le lieu de rencontre. Et tu voulais disparaître. Tu ne savais pas ce que tu allais lui dire. Tu ne savais rien, tu ne voulais rien.
Tu voulais juste... disparaître.
Mais tu ne pouvais pas. Ces retrouvailles avec ton ami, avec ce fantôme du passé, elles étaient nécessaires. Elles étaient même, tu avais la prétention de le dire - vitales.
(c) Ellumya & TakeitEzy